PRO SILVA FRANCE - Harmonie entre économie et écologie
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
PRO SILVA, qu’est ce que c’est ? PRO SILVA est une union de forestiers réunis pour promouvoir une sylviculture proche de la nature. Application d’une gestion respectueuse des processus naturels des écosystèmes forestiers, tout en étant économiquement viable. Les forestiers adhérents aux thèses de PRO SILVA sont aussi bien des propriétaires que des gestionnaires, des professionnels ou simplement des amis de la forêt.
Les grands principes de PRO SILVA La sylviculture PRO SILVA est basée sur la gestion de la qualité et sur le principe du rendement soutenu La gestion forestière doit permettre d’optimiser le traitement des écosystèmes forestiers afin qu’ils remplissent d’une manière durable et rentable les multiples fonctions socio-économiques qui leurs sont assignés Une forêt multifonctionnelle et durable doit pouvoir remplir des fonctions : - Économique - Écologique - Culturelle, sociale et paysagères
Les grands principes de PRO SILVA 1. Principes généraux Très globalement, ce traitement peut être caractérisé par les principes fondamentaux suivants : - la continuité de l'ensemble des processus. - le traitement individuel de chaque arbre. - la gestion de l’ambiance forestière. 2. Principes de gestion - gestion de la qualité. - gestion du sous-étage.
Dans le but de minimiser les risques écologiques et économiques, la sylviculture PRO SILVA s’appuie très largement sur les processus naturels PRO SILVA affirme que l’application des principes d’une gestion forestière proche de la nature est possible dans presque toutes les situations Elle vulgarise ses conceptions dans ses forêts de démonstration.
Application concrète des principes de PRO SILVA Objectifs économiques : - Production continue et optimale de biens et de services - Maintien dynamique de la production - Récolte de bois d’œuvre de qualité et de grande valeur - Réduction des frais de gestion sans perte de revenu - s’appuyer sur les processus naturels - favoriser la régénération naturelle - limiter les investissements et les intrants - Amélioration de la stabilité des peuplements (mélange d’essence)
Objectifs écologiques : - Respect de l’écosystème forestier - Conservation durable de la diversité biologique - Préservation de la santé des peuplements et des arbres - Amélioration de la flexibilité des peuplements - Protection des sols et de l’eau - Maintien des habitats remarquables - Limitation de l’effet de serre (stockage de carbone) Le maintien d’un couvert continu permet de préserver de manière durable l’ambiance forestière si précieuse pour un grand nombre d’organismes vivants
Objectifs culturels et paysagers : - Évolution lente de l’environnement et des paysages - Conservation du patrimoine naturel et historique - Maintien des sites et des arbres remarquables - Amélioration de la qualité de vie
Multifonctionnalité Une forêt PRO SILVA réalise simultanément et en harmonie avec la nature l’ensemble de ces objectifs
Une forêt gérée en futaie continue se caractérise par : - Un peuplement adulte constitué : - d’individus producteurs de grande qualité - d’individus de forte valeur écologique - d’individus remarquables à valeur patrimoniale - Un jeune peuplement constitué de perches éduquées à l’ombre des grands arbres, près à prendre la relève le moment venu. - Une régénération naturelle profitant de l’ambiance forestière engendrée par le couvert du peuplement adulte. Un peuplement irrégulier et mélangé, c’est aussi : - Une structuration du peuplement en catégorie de diamètre - Une stratification verticale - La présence de bois mort sur pied et au sol
Principes généraux de gestion en futaie irrégulière J. TOMASINI - 2007
Présentation Définition d’un peuplement irrégulier Rappels historiques Principes fondamentaux en futaie irrégulière La coupe jardinatoire Gestion du sous-étage Soins culturaux Suivi de la gestion
Définition d’un peuplement irrégulier Nécessité de distinguer : structure d’un peuplement et mode de traitement La description d’un peuplement ne doit pas préjuger du mode de traitement. Mélange d’individus de dimensions variés : semis, perches, petits bois, bois moyens et gros bois. Irrégularité en diamètre Irrégularité de l’étagement vertical Il n’y a plus de notion d’âge… Il n’y a pas 1 mais de nombreux types de peuplements irréguliers (structure, richesse, composition, gestion passée, station…).
Rappels historiques… Historique du jardinage - 17èmes. : système de cueillette en forêt de montagne (jardinage sauvage). - 1750 : apparition du jardinage empirique. - 1820 : Dralet formalise les techniques du jardinage dans les Pyrénées. - 18 et 19 ème s : futaie jardinée paysanne en Forêt Noire (Allemagne). - Fin 19 ème s : Gurnaud, père fondateur du jardinage dans le Jura. Méthode du contrôle (1890). Système de contrôle de la gestion a posteriori. - 1900-1920 : Bioley reprend et développe la méthode du contrôle de Gurnaud. Instauration du jardinage cultural, dans le Jura suisse. - 1930 : Normes de décroissance de Liocourt. - 1950-80 : amélioration et assouplissement progressif des normes. - 1980 : approche typologique des peuplements jardinés résineux (Jura). Application des méthodes de la futaie jardinée aux peuplements feuillus - Après 1945 : développement de la gestion proche de la nature en Allemagne - 1990 : Développement de la futaie irrégulière feuillue en France (Pro Silva, AFI…). Sylviculture irrégulière, continue et proche de la nature (SICPN)
Principes fondamentaux en FI Sylviculture d’arbre. Production de bois d’œuvre de qualité. Concentration progressive de l’accroissement sur les arbres de grande valeur. Prélever durablement les intérêts produit en préservant le capital producteur. S’appuyer sur l’automation biologique et la dynamique naturelle (éducation des tiges, régénération naturelle). Réduction des frais de gestion sans perte de revenu Continuité des processus.
Principes fondamentaux en FI Pas de normes fixées a priori. Valorisation de l’existant. Gestion du sous-étage. Stabilité du peuplement, résilience. Flexibilité du peuplement (marché) Favoriser le mélange d’essences. Minimiser les coûts, (soins culturaux, renouvellement…). Forêt support de l’écosystème et du paysage. Revenus réguliers et soutenus dans le temps et l’espace Tous ces grands principes engendre une série de mesures concrètes dans la gestion, notamment lors du martelage.
La coupe jardinatoire Nature de la coupe Une coupe en futaie irrégulière combine en même temps différents objectifs : Récolte en regard de la valeur individuelle de chaque arbre (fonction de l’essence, diam, qualité…). Eviter les sacrifices d’exploitabilité. Travailler au profit des meilleures tiges. Eviter toute intervention brutale. Taux de prélèvement entre 15 et 25 % (selon richesse et production). Obtenir un matériel sur pied compatible avec le développement d’une régénération diffuse.
La coupe jardinatoire L’acteur générateur : la coupe La coupe est l’acte décisif qui façonne la structure de la forêt et donne ainsi une forme aux arbres. Le marquage de la coupe doit intégrer, pour chaque arbre, tous les principes de la gestion en futaie irrégulière. Raison de l’enlèvement d’un arbre : Notion « d’arbre qui ne paye plus sa place » Récolte Amélioration Recherche de la fonctionnalité Sanitaire de chaque arbre Renouvellement, régénération Exploitation Diversité Lors du martelage, le forestier doit peser le pour et le contre des raisons du maintien ou de l’enlèvement, et cela, pour chaque arbre.
La coupe jardinatoire Raison du maintien d’un arbre : Production Education Protecteur Semencier Diversité Structuration
Rotation des coupes en FI Choix fonction : - du niveau de capital sur pied, - de la station, de l’accroissement - de la gestion passée - des objectifs du gestionnaires Fourchette de 8 à 15 ans pour les feuillus : - 7-8 ans : peuplements riches et productifs - 10-12 ans : peuplements moins denses et production plus modeste Rotation plus rapide en peuplement résineux (5-7 ans) Il est toujours préférable de raccourcir la période de rotation plutôt que d’augmenter l’intensité des prélèvements.
Gestion du sous-étage Rôle sylvicole du taillis, en plus de l’obtention de bois de chauffage. Exploitation rationnelle du taillis pour obtenir un bon dosage de la lumière et un éclairement diffus : éviter que la qualité des réserves ne se dégrade favoriser les perches, détourer les tiges d’avenir aider les semis Eclaircie partielle, jamais totale. Eclaircie par le haut, en griffage en abandon. Taillis : ni trop, ni trop peu Intervention dans le sous-étage : en même temps que la coupe principale ou à mi-rotation.
Vous pouvez aussi lire