CARREFOUR DE L' ECONOMIE TREFPUNT ECONOMIE - FOD ECONOMIE
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Carrefour de l’Economie Trefpunt Economie 04 De opvolging van markt- werking, een zinvol economisch instrument? 03 La nouvelle architecture de la gouvernance économique de l’UE 02 Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? 01 Baromètre de la société de l’information en Belgique (2013)
Baromètre de la société de l’information en Belgique Baromètre de la société de l’information en Belgique (2013)1 Auteur : Pierre Strumelle Cet article met en exergue les points saillants de l’édition 2013 (FR & NL) du Pourquoi un baromètre de la société de l’information ? Baromètre de la société de l’informa- tion en Belgique. Pour en savoir plus Le contexte Face à une concurrence économique communications et Société de l’Informa- 01 Publication de plus en plus vive au niveau interna- tion, publie chaque année un baromètre (site web SPF Economie) tional, il importe que l’Europe en gé- global de la société de l’information. Baromètre de la société de néral et notre pays en particulier tirent l’information (2013) : pleinement parti des opportunités de rapport (102 pages) FR & NL + Pour en savoir plus l’économie numérique et de la socié- présentation (36 pages) FR & NL. té de l’information. Pour y arriver, la Publications (site web SPF Economie) Commission européenne a présenté Baromètre de la société de en 2010 une feuille de route appelée l’information (éditions antérieures) : « Digital Agenda for Europe » (DAE). Ce 2012 (FR & NL), 2011 (FR & NL), plan2 très ambitieux prévoit 101 actions 2010 (FR & NL). couvrant huit domaines essentiels et il contient explicitement une liste d’objec- © Kheng Guan Toh-Fotolia.com Digital Agenda for Europe (DAE) tifs chiffrés à atteindre. En matière de Communication « Une stratégie commerce électronique par exemple, numérique pour l’Europe » 50 % de la population européenne de- (format pdf : FR, NL, DE, EN, ...). vrait faire ses achats en ligne d’ici 2015. Portail DAE (en anglais). Vidéo « Europe Digital Driven ». C’est dans ce contexte que le SPF Eco- nomie, par l’intermédiaire de la DG Télé-
Baromètre de la société de l’information en Belgique Le contenu et les Le baromètre 2013 Chaque année, la Direction générale Statistique et Information économique conduit une enquête sur l’utilisation objectifs Le baromètre reprend des indicateurs Ménages et individus des TIC par les ménages. Les données sont récoltées auprès d’un ensemble classés en neuf rubriques : ménages, (16 à 74 ans) de ménages et d’individus3, dans le but entreprises, ecommerce, egouverne- d’établir des statistiques comparables ment, sécurité, e-skills, télécommuni- au niveau international. cations et infrastructures, secteur TIC, comparaison internationale. Figure 1. Disponibilité de l’ordinateur et d’internet dans les ménages, selon la composition du ménage (% ménages) Les performances de la Belgique sont Ménages avec enfants Ménages Ménages sans enfants Isolés comparées à celles de la moyenne eu- 94,8% 92,8% 01 ropéenne (UE27) pour la plupart des indicateurs et aux objectifs chiffrés du 80,3% DAE. Quant à la rubrique « comparai- 74,8% 77,7% son internationale », elle va au-delà de 72,0% notre continent en établissant la po- 62,0% sition qu’occupe notre pays parmi les 58,5% pays membres de l’OCDE. © Tijana - Fotolia.com Ordinateur Internet Source : Enquête TIC ménages et individus (2012), SPF Economie - DG Statistique et Infor- mation économique.
Baromètre de la société de l’information en Belgique 77,7 % des ménages établis en Bel- Plus de trois quarts (77,7 %) des Belges La fracture numérique est inégale- gique sont connectés à l’internet se connectent à internet au moins une ment répartie entre les tranches d’âge (contre 76,5 % en 2011), et ce taux fois par semaine, contre seulement de la population. Si elle a presque dis- monte même à 92,8 % pour les mé- 69,2 % pour la moyenne européenne. paru chez les plus jeunes (2 % des nages avec enfants. L’ordinateur reste L’augmentation de cette fréquence 16-24 ans), elle touche encore plus de encore l’appareil le plus utilisé pour se d’utilisation constitue un objectif clé du la moitié des seniors (51 % des 65-74 connecter à la toile mais l’utilisation du DAE. L’objectif européen est que 75 % ans). L’âge reste donc un facteur dis- smartphone ou de la tablette a connu de la population emploie régulièrement criminant. une forte progression en douze mois. l’internet d’ici 2015. Cet objectif est d’ores et déjà atteint pour notre pays. Pour en savoir plus 62,3 % des ménages belges disposant d’une connexion internet utilisent une Un autre défi de la numérisation Publication ligne DSL4. En deuxième place, vient la de l’Europe concerne les individus (site web SPF Economie) 01 connexion à haut débit via le câble (33,9 %). issus des catégories appelées Baromètre de la société de C’est la connexion mobile à haut débit « défavorisées5 ». Concrètement, l’information (2013) : chapitre qui a enregistré la plus forte croissance l’objectif est que d’ici 2015, 60 % «Ménages et individus » (p. 6-15). au cours de l’année écoulée avec une de la population défavorisée utilise hausse de 4,7 points de pourcent. régulièrement l’internet. En Belgique, 64,3 % de la population défavorisée a Statistiques utilisé internet au moins une fois par (site web SPF Economie) semaine en 2012. La Belgique remplit Enquête TIC ménages et individus donc déjà cet objectif du DAE. en Belgique : indicateurs (2005- 2012), description, métadonnées. En Belgique, la fracture numérique a © Minerva Studio - Fotolia.com diminué de 54 % entre 2006 et 2012. Statistiques (portail Eurostat) Seulement 15 % des Belges de 16 à Société de l’information dans l’UE : 74 ans n’avaient jamais utilisé internet base de données, méthodologie, en 2012, contre 23 % des Européens. métadonnées. L’objectif du DAE visant à réduire la fracture numérique à 15 % en 2015 est tout juste atteint dans notre pays.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Entreprises (au moins 10 salariés) d’informations est bien plus répandu Chaque année, la Direction générale 34 % d’entre elles utilisent des lignes parmi les entreprises belges que dans la Statistique et Information économique fixes à haut débit rapide (≥ 30 Mbps) moyenne des entreprises européennes. conduit une enquête sur l’utilisation des et 12,3 % des connexions à haut débit TIC dans les entreprises. Pour des rai- ultra rapide (≥ 100 Mbps), contre res- Près de trois grandes entreprises sons de comparabilité au niveau euro- pectivement 16,8 % et 6,5 % des entre- belges sur dix (29,6 %) reçoivent des péen, les chiffres repris dans cette sec- prises au niveau européen. Par contre, commandes passées par l’intermé- tion (et dans le baromètre) n’incluent pas l’internet mobile à large bande (3G) est diaire de messages de type EDI7, mais les mini-entreprises (5-9 personnes)6. moins répandu dans les entreprises cette proportion chute pour les socié- belges (35,5 %) qu’au niveau des en- tés de taille plus réduite. Quasi toutes les entreprises belges treprises européennes (49,4 %). 01 utilisent des ordinateurs (97,9 %) et Pour en savoir plus sont connectées à internet (96,7 %). Le premier objectif du traitement in- formatique, lors de la réception d’une Publication Les lignes fixes à très haut débit font commande, est son intégration dans la (site web SPF Economie) une belle percée dans nos entreprises : comptabilité. Ce partage électronique Baromètre de la société de l’information (2013) : chapitre Tableau 1. Entreprises ayant reçu des commandes passées par des messages «Entreprises» (p. 16-23). de type EDI (% entreprises) Statistiques Entreprises Grandes Moyennes Petites (site web SPF Economie) Enquête TIC entreprises en (≥ 10 (≥ 250 (50-249 (10-49 Belgique : indicateurs (2011-2012), personnes) personnes) personnes) personnes) description, métadonnées. BE 9,2% 29,6% 20,7% 6,6% Statistiques (portail Eurostat) UE27 6,3% 26,0% 12,3% 4,7% Société de l’information dans l’UE : base de données, méthodologie, Source : Enquête TIC entreprises (2012), SPF Economie – DG Statistique et Information éco- métadonnées. nomique, Eurostat.
Baromètre de la société de l’information en Belgique E-commerce Du côté des consommateurs, 45,1 % touristiques (41,8 %) ; les tickets pour 25,1 % des Belges ont effectué au des Belges ont effectué des achats manifestations (40,2 %) ; l’habille- moins un achat en ligne dans un autre en ligne au cours des douze derniers ment (35,6 %) ; les dépenses liées aux pays de l’UE au cours des douze der- mois. C’est près de 2 points de pour- voyages9 (29,5 %). niers mois. C’est nettement supérieur cent de plus que l’année précédente. à la moyenne européenne qui se situe Bien qu’étant légèrement au-dessus Figure 2. Dernière commande en ligne au cours des douze derniers mois (% in- de la moyenne européenne (44,6 %), la dividus) Belgique n’a pas encore atteint le seuil8 BE UE27 Objectif DAE (50 % en 2015) de 50 % fixé par le DAE à l’horizon 2015. 50% 01 45,1% 44,6% 45% 43,4% Lorsqu’ils commandent des biens 42,7% ou services en ligne, les internautes 40,2% 40% 38,4% belges préfèrent les cinq catégories 35,6% 36,6% suivantes : les voyages ou séjours de 35% 32,4% vacances (50,1 %) ; les hébergements 30% 30,0% 25,5% 25% 23,8% 21,4% 21,3% 19,5% 20% 16,3% 15% 10% © storm - Fotolia.com 5% 0% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : Enquête TIC ménages et individus (2005-2012), Eurostat.
Baromètre de la société de l’information en Belgique à 10,6 %. La Belgique remplit donc niveau européen, ces taux sont respec- Pour en savoir plus l’objectif10 de 20 % du DAE. tivement de 33,7 % (eachats) et 16,1 % (eventes). Publication Du côté des entreprises, 14 % de leur (site web SPF Economie) chiffre d’affaires provient du com- Le DAE a fixé l’objectif suivant pour Baromètre de la société de l’infor- merce électronique. Dans notre pays, les PME (10 à 249 personnes) : d’ici à mation (2013) : chapitre ce pourcentage est tiré vers le haut 2015, 33 % des PME devraient effec- « E-Commerce » (p. 24-31). par les entreprises de taille moyenne tuer des achats/ventes en ligne. Les (50-249 personnes). PME belges n’ont pas encore atteint cet objectif (33 %) en 2012, tant pour Statistiques En ce qui concerne les commandes les achats que pour les ventes en ligne. (site web SPF Economie) passées (eachats) et reçues (eventes) Au niveau européen, l’objectif pour les Enquête TIC ménages et individus via des réseaux informatiques11 (sites achats en ligne n’est atteint que dans en Belgique : indicateurs (2005- 01 web12 ou EDI13), 22,9 % des entreprises trois pays14, tandis que celui pour les 2012), description, métadonnées. belges ont effectué des eachats et près ventes en ligne n’est rempli par aucun Enquête TIC entreprises en Bel- de 23,6 % ont réalisé des eventes. Au des 27 Etats membres de l’UE. gique : indicateurs (2011-2012), description, métadonnées. Tableau 2. Pourcentage du chiffre d’affaires total des entreprises réalisé par l’e-commerce (% chiffre d’affaires) Statistiques (portail Eurostat) Société de l’information dans l’UE : Entreprises Grandes Moyennes Petites base de données, méthodologie, métadonnées. (≥ 10 (≥ 250 (50-249 (10-49 personnes) personnes) personnes) personnes) BE 14,0 % 15,2 % 20,7 % 5,3 % UE27 14,6 % 20,7 % 10,7 % 4,7 % Source : Enquête TIC entreprises (2012), SPF Economie – DG Statistique et Information éco- nomique, Eurostat.
Baromètre de la société de l’information en Belgique E-gouvernement L’administration en ligne progresse proportion est passée à près de trois formulaires remplis aux administra- d’année en année. A titre d’exemple, Belges sur dix en 2012. Ces résultats tions publiques. Toutefois, ces usages 65 % des déclarations à l’impôt des permettent à notre pays de satisfaire varient selon la taille des entreprises, personnes physiques ont été envoyées les deux objectifs d’administration en l’écart étant de l’ordre de 20 points de électroniquement en 2012, contre 51 % ligne d’ici à 2015 du DAE : l’utilisation pourcent entre les grandes entreprises deux ans plus tôt. des services d’administration en ligne d’une part et les petites d’autre part. par 50 % des citoyens, avec retour de Un Belge sur deux a eu des contacts formulaires remplis par plus de la Pour en savoir plus avec l’administration via internet au moitié d’entre eux (25 %). cours des douze derniers mois. Nos Publication concitoyens sont de plus en plus nom- 77 % des entreprises belges ont utilisé (site web SPF Economie) 01 breux à renvoyer par internet des for- les sites internet des services publics Baromètre de la société de l’infor- mulaires remplis à l’administration. pour obtenir des informations en 2012. mation (2013) : chapitre Alors qu’à peine un peu plus d’un Plus de sept entreprises belges sur « E-Gouvernement » (p. 32-39). Belge sur dix le faisait en 2008, cette dix ont renvoyé électroniquement des Statistiques (site web SPF Economie) Enquête TIC ménages et individus en Belgique : indicateurs (2005- 2012), description, métadonnées. Enquête TIC entreprises en Bel- gique : indicateurs (2011-2012), © Silvano Rebai - Fotolia.com description, métadonnées. Statistiques (portail Eurostat) Société de l’information dans l’UE : base de données, méthodologie, métadonnées.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Sécurité Une enquête15 sur la sécurité de l’in- a un manque de sites centraux consa- (CERT.be) a enregistré une hausse de ternet a révélé que six Belges sur dix crés aux dangers de l’internet et sept 33 % des incidents de sécurité qui lui ont été confrontés à la cybercrimina- Belges sur dix sont d’avis que les au- ont été notifiés. Surtout, les relevés lité en 2012. Si 49 % des Belges sont torités doivent mieux informer la po- statistiques de la Police fédérale font inquiets ou très inquiets pour leur sé- pulation sur les dangers potentiels. état d’une augmentation18 de 158 % curité en ligne, 73 % des Belges in- des infractions de fraude par internet terrogés sont inquiets par rapport L’année 2012 a connu une croissance sur une seule année. aux faux sites internet (bancaires) qui inquiétante d’incidents et de certains volent le mot de passe ou le numéro de types d’infractions dans le monde nu- Pour en savoir plus carte de crédit. En règle générale, les mérique. Ainsi, eCops16 a enregistré Belges veulent être mieux informés une augmentation de 30 % des signa- Publication 01 concernant la sécurité sur l’internet : lements d’abus (sur ou via internet) et (site web SPF Economie) la moitié des répondants estime qu’il y la « cyber emergency team fédérale17 » Baromètre de la société de l’infor- mation (2013) : chapitre « Sécurité » (p. 40-45). Communiqué de presse (site web Cyber emergency team fédérale, CERT.be) Annonce des résultats d’une étude sur la sécurité en ligne. © momius - Fotolia.com Publication (site web Police fédérale) Statistiques policières de criminali- té (2000 – 1er Semestre 2012)
Baromètre de la société de l’information en Belgique E-skills Les compétences des Belges en infor- rie fortement selon leur taille : 84 % des cialistes en TIC et un peu plus d’une matique sont proches de la moyenne grandes entreprises emploient des spé- sur quatre (28 %) pour ses autres em- européenne. Plus la difficulté des cialistes TIC, soit quatre fois plus que les ployés, contre respectivement 9 % et compétences informatiques aug- petites entreprises (21 %). 17 % des entreprises européennes. mente, moins elles sont maîtrisées : si 65 % des Belges sont capables de En 2012, 11 % des entreprises belges ont Pour en savoir plus copier et déplacer des fichiers ou des embauché ou tenté d’engager des spé- dossiers, ils ne sont plus que 46 % à cialistes en TIC mais près de la moitié Publication pouvoir installer du nouveau matériel, (48 %) des entreprises recherchant des (site web SPF Economie) et seulement 9 % sont capables de spécialistes TIC ont éprouvé des difficul- Baromètre de la société de l’infor- rédiger un programme informatique. tés à pourvoir les postes vacants. mation (2013) : chapitre « E-Skills » 01 Il convient de signaler que 44 % des (p. 46-51). Belges qui n’ont jamais utilisé internet Enfin, nos entreprises sont plus nom- avancent comme motif leur manque breuses à organiser des formations Statistiques de connaissance en informatique. TIC pour leurs collaborateurs que leurs (site web SPF Economie) consœurs européennes : un peu plus Enquête TIC ménages et individus Si 28 % des entreprises belges emploient d’une entreprise belge sur dix (13 %) en Belgique : indicateurs (2005- des spécialistes TIC, ce pourcentage va- organise des formations pour ses spé- 2012), description, métadonnées. Enquête TIC entreprises en Bel- gique : indicateurs (2011-2012), description, métadonnées. Statistiques (portail Eurostat) © tashatuvango - Fotolia.com Société de l’information dans l’UE : base de données, méthodologie, métadonnées.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Télécommunications et infrastructures19 Dans notre pays, 53,7 % des lignes Allemagne, ils étaient plus élevés dans nettement plus chers dans notre pays fixes à large bande offrent du haut dé- notre pays que dans trois autres pays voi- qu’au niveau européen : selon la for- bit rapide (≥ 30 Mbps). Ce score remar- sins (France, Pays-Bas, Royaume-Uni). mule choisie, le Belge devait s’acquit- quable vaut à notre pays d’occuper la Les tarifs proposés en février 2012 ter chaque mois de 10 à 19 euros de première place des 27 Etats membres pour des offres « multiple play » (in- plus que l’Européen moyen. de l’UE pour ce qui est de la proportion ternet, téléphone, télévision) étaient de lignes fixes à haut débit rapide. Par ailleurs, 10,3 % des lignes fixes à large Tableau 3. Tarif mensuel « multiple play », prix 1-15.02.2012, Belgique et EU27 bande de notre pays supportent déjà le (coût total par mois, EUR PPP) haut débit ultra-rapide (≥ 100 Mbps). Belgique EU27 01 En juillet 2012, le taux de pénétration 20 de l’internet fixe à large bande en Bel- Offre la moins Offre médiane Valeur médiane gique s’élevait à 32,6 lignes pour 100 ha- chère bitants (contre 28,2 au niveau européen), Internet + téléphone ce qui classe notre pays en sixième place des Etats membres de l’UE. A la même 12 Mbps à 30 Mbps € 34,86 € 53,51 € 42,62 période, le taux de pénétration de l’in- (10 GB ou illimité) ternet mobile à large bande était de 25,9 Internet + téléphone + TV lignes pour 100 habitants en Belgique (contre 47,8 au niveau européen), relé- 12 Mbps à 30Mbps € 55,88 € 61,39 € 52,14 guant notre pays à la pénultième place (10 GB ou illimité) des pays de l’UE. Ce retard est en partie lié aux formules tarifaires : si les tarifs21 Plus de 30 Mbps € 64,40 € 76,27 € 56,96 en vigueur à l’été 2012 pour l’utilisation (30 GB ou illimité) d’un smartphone (appels, SMS, don- Source : Broadband Internet Access Cost (BIAC, September 2012), nées) étaient plus bas en Belgique qu’en VAN DIJK – MANAGEMENT CONSULTANTS.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Pour en savoir plus Publication (site web SPF Economie) Baromètre de la société de l’information (2013) : chapitre « Télécommunications et infrastructures » (p. 52-67). Publications (site web IBPT) Etude comparative des prix des produits de télécommunication en Belgique, France, Pays-Bas, Allemagne et au Royaume-Uni [Tarifs appliqués entre le 8 et le 28 août 2012]. Enquête de l’UCL sur la situation du marché belge des communications électroniques du point de vue des utilisateurs (2012). Publications, tableaux & graphiques (portail Digital Agenda for Europe) Broadband lines in the EU (situation at 1 July 2012) : Working Document [COCOM] + Tables & Graphics [COCOM]. Broadband Internet Access Cost [Prices as at 1-15 February 2012]: Final Report (September 2012) [VAN DIJK]. 01 © Scanrail - Fotolia.com
Baromètre de la société de l’information en Belgique Secteur TIC Le secteur TIC comptait ± 35.000 en- Tableau 4. Chiffre d’affaires du secteur TIC (en millions d’euros) treprises en 2012. Son chiffre d’affaires était estimé à 38,8 milliards d’euros, NACE 2010 2011 2012 soit 3,4 % du chiffre d’affaires total des Fabrication de produits informatiques, élec- entreprises. 26 5.384 5.310 5.044 troniques et optiques Pour en savoir plus Commerce de gros d’équipements de l’infor- 46.5 10.431 9.679 8.648 mation et de la communication Publication Édition de logiciels 58.2 60 84 101 (site web SPF Economie) Baromètre de la société de l’infor- Télécommunications 61 13.167 12.670 12.912 01 mation (2013) : chapitre « Secteur Programmation, conseil et autres activités in- TIC » (p. 68-71). 62 9.885 10.553 10.877 formatiques Publication (portail Eurostat) Traitement de données, hébergement et acti- 63.1 571 660 791 NACE Rév2 -- Nomenclature sta- vités connexes ; portails internet tistique des activités économiques dans la Communauté européenne. Réparation d’ordinateurs et d’équipements 95.1 419 461 419 de communication Publication (site web OCDE) TOTAL TIC 39.918 39.417 38.793 Définition du secteur TIC : OECD Guide to Measuring the Information Part du secteur en % 3,8% 3,4% 3,4% Society 2011 (p. 58-59, 149-159). Source : Déclarations TVA (2010-2012), SPF Economie - DG Statistique et Information éco- nomique.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Comparaison internationale (zone OCDE) En juillet 2012, la Belgique occupait la trentième place des 34 pays de l’OCDE © Tatiana - Fotolia.com en ce qui concerne le taux de pénétra- tion de l’internet mobile à large bande et la dixième place pour ce qui est du taux de pénétration de l’internet fixe à large bande. Pour en savoir plus Publication 01 (site web SPF Economie) Baromètre de la société de l’infor- mation (2013) : chapitre « Comparaison internationale » (p. 72-81). Statistiques (portail OECD Broadband) Statistiques sur la large bande dans la zone OCDE. © Tatiana - Fotolia.com
Baromètre de la société de l’information en Belgique Objectifs européens Tableau 5. Objectifs du DAE et résultats pour la Belgique Bel- (DAE) Objectifs de performance essentiels gique Objectif DAE Le « Digital Agenda for Europe » (DAE) 2012 2013 2015 2020 prévoit la réalisation d’objectifs de Haut débit performance essentiels jusqu’à l’hori- Haut débit de base (%) 100 % 100 % zon 2020. Pourcentage de lignes à haut débit rapide ≥ 30 Mbps 53,7 % 100 % (%) La Belgique remplit l’objectif fixé pour Pourcentage de lignes à haut débit ultra rapide 2013 et elle a déjà atteint six des huit ≥ 100 Mbps (%) 12,1 % 50 % objectifs pour 2015. Marché unique numérique 01 Population faisant des achats en ligne (%) 45 % 50 % Pour en savoir plus Population faisant des achats en ligne transfrontaliers (%) 25 % 20 % Publication, vidéo et statistiques PME (10-249 employés) faisant des ventes en ligne (%) -- 33 % (portail Digital Agenda for Europe) Objectifs : Une stratégie numérique PME (10-249 employés) faisant des achats en ligne (%) 22 % 33 % pour l’Europe : « Annexe 2 : Objec- Intégration numérique tifs de performance essentiels » Personnes utilisant régulièrement internet (%) 78 % 75 % (p. 48-49). Progression des résultats (juin Personnes défavorisées utilisant régulièrement inter- 64 % 60 % 2013) : vidéo, statistiques & rap- net (%) ports, résultats de la Belgique. Personnes n’ayant encore jamais utilisé internet (%) 15 % 15 % Services publics Statistiques (portail Eurostat) Société de l’information dans l’UE : Utilisation de l’e-gouvernement (%) 50 % 50 % base de données, méthodologie, Renvoi de formulaires complétés via internet (%) 29 % 25 % métadonnées (ménages, entre- prises). Source : Enquêtes TIC (2012), SPF Economie (2012) - DG Statistique et Information écono- mique + Eurostat ; COCOM (2012).
Baromètre de la société de l’information en Belgique Conclusion Points essentiels Internet et taux d’équipements TIC ↗ Point fort : l’infrastructure à haut débit. Constat Si le nombre de lignes fixes à haut débit rapide ↘ Point faible : l’internet mobile. (≥ 30 Mbps) place la Belgique en première po- ↔ Points à améliorer : e-skills, e-commerce. sition (« pole position »), l’internet mobile à large bande pose problème. DAE La Belgique remplit d’ores et déjà l’objectif Les taux d’équipements et de connexions in- fixé par le « Digital Agenda for Europe » pour ternet sont excellents, mais des marges de 2013 et a déjà atteint six des huit objectifs progression restent possibles. fixés pour 2015. 01 Pistes Une amélioration du niveau des compétences d’action informatiques (e-skills) réduirait la fracture numérique et comblerait une partie du déficit de spécialistes TIC . Une baisse des tarifs « multiple play » aug- menterait les abonnements de ce type et gé- © Konstantin Yuganov - fotolia.com nérait une hausse du flux des communica- tions électroniques. Des tarifs attractifs pour un usage intensif du « data » mobile augmenteraient le nombre d’abonnements et l’usage de l’internet mobile. La mise en place d’un plan national « large bande » favoriserait le développement de l’in- ternet à haut débit et à haut débit ultra-rapide.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Usages d’internet Constat L’administration en ligne rencontre un suc- cès grandissant auprès des citoyens et du secteur privé, y compris pour l’envoi par voie électronique de formulaires remplis aux ser- vices publics. Les Belges sont de plus en plus nombreux à faire des achats sur internet. Nos entreprises accusent un retard au niveau européen pour passer des commandes via des réseaux in- formatiques. 01 Pistes Les administrations publiques doivent pour- d’action suivre leurs efforts en étoffant leur catalogue de services en ligne, en les rendant plus conviviaux et plus interactifs. Des actions visant à renforcer la sécurité en © Alexey Popov - Fotolia.com ligne renforceraient la confiance des inter- nautes dans l’e-commerce. Une sensibilisation des PME sur les potentia- lités du commerce électronique leur permet- trait de réduire partiellement leurs coûts et de tirer parti de certaines niches.
Baromètre de la société de l’information en Belgique Liste d’abréviations 3G Norme UMTS [norme de troisième génération] PME Petites et moyennes entreprises (10 à 249 per- sonnes) BE Belgique PPP Purchasing power parity BIAC Broadband Internet Access Cost SMS Short Message Service CERT Computer Emergency Response Team SPF Service public fédéral COCOM Communications Committee TIC Technologies de l’information et de la communi- DAE Digital Agenda for Europe cation 01 DG Direction générale UE Union européenne DSL Digital Subscriber Line UE27 Union européenne (27 Etats membres) EDI Electronic Data Interchange UMTS Universal Mobile Telecommunications System EUR Euro IBPT Institut belge des services postaux et des télé- communications Mbps Megabit per second © ra2 studio - Fotolia.com NACE Nomenclature statistique des activités écono- miques dans la Communauté européenne OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ?1 Auteurs : Eric Nachtergaele, Jean-Pierre Feyaerts, Jasmine Pétry Introduction Des chaussettes anti-transpirantes matière sont eux à des dimensions de donc jamais mouillée. C’est sur base aux peintures de carrosseries en l’ordre du dixième de nanomètre. Ces de ce principe que les tissus, céra- passant par les crèmes solaires, les dimensions sont proches des limites miques et revêtements de surface ont nanomatériaux sont, depuis peu, pré- de la physique atomique. A ces dimen- été développés de façon à être anti- sents dans beaucoup de produits de sions, les propriétés de la matière sont taches. 02 consommation courante. Mais les différentes de ce que nous avons l’ha- nanomatériaux ne sont pas pour au- bitude de connaître à l’échelle macros- Plus formellement, le 18 octobre 2011, tant nouveaux ! En effet, les nano- copique. Cette modification est princi- la Commission européenne a adopté particules d’or étaient jadis utilisées palement due à des effets quantiques une recommandation2 relative à la dé- pour colorés le verre de tons orange et et au fait que la surface des nanopar- finition des nanomatériaux. Celle-ci rouge. Et depuis qu’il y a combustion ticules est relativement importante peut se résumer comme suit : de charbon, il y a production de nano- par rapport à leur volume, comparé à particules de carbone ! Ce qui est nou- des objets macroscopique, les effet de • un matériau naturel, formé acci- veau, c’est leur production intention- surface sont donc relativement plus dentellement ou manufacturé, nelle, afin d’en utiliser les propriétés importants. très particulières. Ces propriétés sont • contenant des particules libres, le résultat de leur dimension Cette di- sous forme d’agrégat ou sous forme Prenons l’exemple classique d’une mension, c’est le nanomètre. Le nano- d’agglomérat, feuille de lotus, sa surface est na- mètre correspond à un milliardième no-structurée : elle est composée de • dont au moins 50 % des particules, de mètre. Un globule rouge fait, à titre petites rugosités de taille nanomé- dans la répartition numérique par d’exemple, 7 µm de diamètre. Les trique. Lorsqu’une goutte d’eau tombe taille, présentent une ou plusieurs nanomatériaux sont donc de l’ordre sur cette surface, la goutte ne s’étale dimensions externes se situant de 1000 fois plus petit qu’un globule pas sous l’effet de la tension superfi- entre 1 nm et 100 nm 3. rouge. Les atomes composant toute cielle de l’eau. La feuille de lotus n’est
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? C’est sur la base de cette définition nouveaux matériaux, OGM, technolo- 1. en considérant uniquement la pro- que seront élaborées les règlemen- gies de rupture, ‘biolike’…), et il reste duction des nanoparticules, peu tations européennes en matière de beaucoup d’informations à collecter d’usines productrices sont pré- nanomatériaux. La définition des au niveau des propriétés de ces subs- sentes en Belgique à l’inverse du nanomatériaux est fondée sur la di- tances, en particulier, au niveau de la nombre élevé de centres de re- mension de l’objet et sur la distribu- sécurité de ces produits, y compris en cherche. Il convient donc de s’in- tion de cette dimension. L’application fin de vie. L’avancée de cette techno- téresser davantage à l’importance d’une future règlementation sur les logie dépend de multiples facteurs : des investissements qu’au chiffre nanomatériaux reposera, avant tout, innovation, protection de la propriété d’affaires déjà réalisé ; sur la possibilité de les mesurer4. Par intellectuelle, normalisation et mé- conséquent, la mesure est au centre trologie, données statistiques, régle- 2. en élargissant le champ pour du débat actuel sur les nanomaté- mentation, développement du marché considérer aussi les produits riaux, tant au niveau scientifique que tant au niveau national qu’européen nanostructurés (produits élabo- 02 politique. Afin de soutenir les innova- ou mondial. Dans ces différents do- rés, organisés à l’échelle nano) et tions technologiques des entreprises maines, le SPF Economie entend dé- les articles fabriqués en incorpo- mais aussi afin de fournir une base velopper ses connaissances, partici- rant des nanosubstances, il faudra scientifique à une future réglementa- pations et coopérations à différents s’intéresser également au secteur tion des nanomatériaux, les instituts niveaux. d’activité ou au domaine industriel nationaux de métrologie ont, pour la concerné . Il sera difficile d’iden- Les plupart, développé des programmes tifier les productions répondant à dans le secteur nano. la définition des nanomatériaux parmi l’ensemble des productions Le développement industriel de ces nanotechnologies de chaque entreprise concernée substances remonte essentiellement et d’isoler le chiffre d’affaires des à la dernière décennie du XXe siècle dans le contexte activités liées aux nanotechnolo- et sont certainement encore appelées gies, ainsi que le taux d’incorpo- à progresser dans des secteurs va- industriel belge ration des produits (qu’ils soient riés5. belges ou non). La question de- Le secteur des nanotechnologies est vient encore plus complexe si l’on difficile à cerner à l’heure actuelle. De souhaite déterminer la part de Cette technologie émergente est en nombreux témoignages6 provenant du l’emploi allouée aux différentes constante évolution peut-être plus secteur permettent de constater que : productions ; encore que d’autres (biotechnologies,
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? 3. la question de la confidentialité de Des informations manquantes ou 4. d’en extraire la composante géo- certaines informations est récur- trop parcellaires ne nous permettent graphique8 (en l’occurrence, la Bel- rente et ce pour des raisons stra- pas, à l’heure actuelle, de faire une gique). tégiques . description détaillée et approfondie de chacune de ces catégories Aussi, Par ailleurs, l’estimation du chiffre Le secteur est segmenté en trois nous nous limitons pour le moment à d’affaires du secteur (ainsi que types de producteurs et utilisateurs de cette distinction entre ces trois caté- son emploi) est rendue difficile par nanomatériaux caractérisant le mar- gories. l’inexistence, à l’heure actuelle, de co- ché belge : des Nace spécifiques à ces produits, 1. Les producteurs « purs » de nano- Chiffre d’affaires, lesquels permettraient de délimiter le périmètre du secteur des nanotech- substances, qui fabriquent et com- nologies9. mercialisent leur production vers emploi et localisation 02 d’autres entreprises (ex. Nanocyl, Comme brièvement évoqué précé- NanoQ) ; Définir un chiffre d’affaires lié à une demment, plusieurs entreprises activité commerciale dans le domaine 2. Les entreprises qui produisent des nanotechnologies en Belgique né- les nanosubstances pour leur usage cessite : interne7, parmi d’autres biens. Ces nanosubstances sont dès lors utilisées 1. une connaissance approfondie du comme biens intermédiaires dans la ou des segments de marché dans composition des biens plus élaborés ; lesquels l’entreprise est active ; 2. Les entreprises utilisatrices pures 2. une identification des mécanismes qui achètent les nanosubstances liant notamment les unités de pro- (en l’état ou dans des mélanges) duction aux unités de commercia- auprès des firmes productrices, lisation (qui produit et où? qui vend et les incorporent dans leur cycle et où?) ; de production en vue de la fabri- cation de biens plus élaborés. 3. d’en identifier la part exacte liée aux nanotechnologies ; © nick8889 - Fotolia.com
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? couvrent plusieurs secteurs d’acti- Eu égard à ce qui précède, nous avons En matière de localisation, on dé- vités et les activités liées aux nano- estimé, à l’aide des chiffres de la BNB nombre pour l’année 2011, environ technologies ne constituent sou- et du Bureau van Dijk (Belfirst), des 60 entreprises productrices/utilisa- vent qu’une infime partie de ceux-ci. ordres de grandeur du chiffre d’affaires trices, dont 26 en Région flamande , L’analyse de la structure des très et de l’emploi, pour les entreprises 28 en Région wallonne et 6 en Région grosses firmes (Solvay, Umicore, Be- recensées et actives dans le secteur de Bruxelles-Capitale (cf. graphique kaert, AGC Flat glass Europe…) au des nanotechnologies, en calculant ci-dessous). travers de leurs rapports annuels, des minima d’après deux scénarios : ne permet aucunement de dissocier l’un incluant les grandes entreprises, En y intégrant les entreprises de (à l’heure actuelle) la part dans leur l’autre les excluant. services ayant des activités dans chiffre d’affaires (ou de leur emploi total) qui est dévolue aux activités im- pliquant les nanomatériaux et nano- 02 technologies des autres nombreuses activités de ces groupes. Dès lors, les chiffres d’affaires (et emplois) concer- nant ces firmes, relevés dans la liste des entreprises du secteur nano, re- présentent des montants globaux ré- alisés en Belgique par ces firmes sur l’ensemble de leurs activités. La dernière difficulté tient au fait que le secteur est composé d’un grand nombre de PME et start-up, pour les- quelles les états financiers transmis à la Banque Nationale de Belgique com- portent des lacunes. Source : SPF Economie, DG Potentiel économique.
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? la nanotechnologie, nous obte- nons une liste de 75 entreprises, Chiffre d’affaires sieurs segments, qui sont, en général, antérieures aux activités plus récentes dont 37 en Région flamande 29 en des producteurs/ liées aux nanotechnologies. Toutefois, Région wallonne et 9 en région de dans notre tentative de distinction entre Bruxelles-Capitale. utilisateurs activités « nanos » et « non nanos », tout est question d’ampleur. La part Il ressort du graphique ci-dessus, que En dehors d’entreprises comme Nano- des activités « non nanos » des très le secteur des nanotechnologies en cyl SA et NanoQ, dans l’état actuel des grandes firmes (Solvay, Umicore,…), est Région flamande est composé d’un données disponibles, il est malaisé de loin plus importante que les activités nombre plus important d’entreprises de trouver d’autres producteurs dont « nanos » prises isolément alors que de services qu’en Région wallonne. les activités sont exclusivement dévo- pour les PME, la différence peut ne pas lues aux nanotechnologies. Dans leur être très grande. grande majorité, toutes les entreprises ont des activités diversifiées sur plu- 02 En 2011, le chiffre d’affaires global des entreprises actives dans le secteur de nanotechnologies s’élèverait à 9,55 mil- liards d’euros, ce qui est dans ce cas aussi un minimum. En excluant les très grandes entreprises10 (Umicore et Sol- vay), on atteint un CA de 1,41 milliard d’euros. Chiffre d’affaires des entreprises de services Les entreprises de services actives dans le secteur des nanotechnologies sont en général des entreprises de consultance prodiguant des conseils techniques, ai- dant à concevoir des projets impliquant Source : SPF Economie, DG Potentiel économique. directement ou indirectement et, à des
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? degrés divers les nanotechnologies. Il coordonner le progrès technique dans BCRC « Le Belgian Ceramic Research s’agit aussi des centres de commerciali- leur secteur, en particulier vis-à-vis Centre » est un laboratoire de re- sation de produits fabriqués à l’étranger. des PME. Parmi les neuf centres exis- cherche, de tests et d’analyses dont tants, trois ont des activités touchant les domaines d’activités sont les ma- En 2011, l’estimation du chiffre d’af- au domaine des nanotechnologies : tériaux (recherche et développement, faires minimum de ces entreprises analyses, certifications, conseils et ex- (déclaré à la BNB) est d’environ 40 Sirris « Centre collectif de l’indus- pertises), les sols (géotechniques et millions d’euros. trie technologique belge - Bruxelles, prélèvements) etl’environnement (pré- Heverlee, Seraing » soutient les en- lèvements et analyses). Ce centre est Emploi dans le secteur treprises lors de la mise en œuvre d’innovations technologiques. Il leur concerné par le domaine des nanotech- nologies notamment par ses études et permet ainsi de renforcer durable- tests qu’il effectue à l’instar de l’étude des nanotechnologies ment leur position concurrentielle sur sur l’impact de l’incorporation de na- 02 En excluant les grandes entreprises, le marché. Le but est d’apporter une nopoudres de ZnO de morphologie le niveau d’emploi minimum s’élève à réponse concrète aux défis réels des contrôlée sur les propriétés des ma- 2.146 personnes. entrepreneurs belges. La sélection et tériaux(application au cas des revê- le traitement des matériaux sont des tements). Ils participent également à Appuis à la R&D facteurs cruciaux lors du développe- ment de produits innovants. Sirris dis- une étude de prénormalisation dans le domaine des nanotechnologies et pose de l’expertise et de l’expérience comme opérateur sectoriel pour CEN Au niveau fédéral nécessaires pour accompagner les TC352 et ISO TC229. entreprises dans tous les processus Il existe différents types d’appuis à la : matériaux neufs ou existants, tech- Centexbel « Le Centre Technique R&D dans le secteur des nanos au ni- niques de production, choix du maté- et Scientifique de l’Industrie Textile veau fédéral, mais les subsides à la riau adéquat pour chaque technologie Belge » étudie entre autres l’applica- recherche pour les différents centres etc. En matière de thixomoulage12, le tion de NANO-ARGENT pour le textile sont très limité. centre fait partie du peloton de tête antimicrobien durable en combinant européen. Nous noterons également l’efficacité et l’activité antimicro- Les Centres collectifs de recherche, la présence d’une ligne pilote pour la bienne de l’argent avec l’activité su- ou « Centres De Groote11 », effectuent production de nanopoudres à grande perficielle spécifique des nanoparti- des recherches sur base sectorielle. échelle ainsi qu’une étude sur la sé- cules. Les chercheurs de Centexbel Ils ont pour objectifs de promouvoir et curité au sein de telles installations. étudient aussi l’application de NANO-
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? TUBES CARBONES comme additif physique et la conception de nou- tive textiles integrating nano-filler dans les produits textiles en évaluant velles propriétés, etc. based CPC-fibres ». les propriétés conductrices extraor- dinaires et l’utilisation des nanotubes • Materia Nova « Materials R&D • Certech « Centre de ressources carbones (CNT) comme additifs tant Centre – Mons »étudie les polymères technologiques en chimie – Se- dans la transformation en fusion des de hautes performances et les (nano) neffe ». polymères que dans les applications composites pour améliorer la dureté d›un matériau existant, moduler la • CORI « Coatings Research Institute d’enduction et d’ennoblissement. – Limelette » : effectue certaines perméabilité aux fluides, augmenter la résistance,… recherches sur les revêtements Au niveau régional • Multitel « Centre d’innovation – nanostructurés d’origine hydrique. Mons » est concerné par plusieurs Projets de recherche Région wallonne projets de recherche autour des Au niveau régional, il existe égale- 02 Les centres de recherche nanotechnologies à l’instar de SI- ment différentes initiatives en terme NEAD « Sintering of Nanoparticles de nanosciences et nanotechnologies. En Région wallonne , il existe diffé- onto organic flexible layers for Dye rents centres de recherche de struc- solar cells (dioxyde de titane) » et Le projet Nanotoxico : la Région ture variée (public-privé). On relève, INTELTEX « Intelligent multi-reac- wallonne a chargé l’Université de entre autres : • CRM Group « Centre de recherche métallurgique – Liège » : ses activités sont axées sur la produc- tion, la transformation et les appli- cations des matériaux métalliques. Le CRM développe, entre autres, des produits métalliques (asso- ciant la coulée et solidification), les laminages à chaud et à froid, les traitements thermomécaniques et le refroidissement, la métallurgie © Ekaterina Shilova - Fotolia.com
Les Nanotechnologies : un défi pour l’avenir ? Namur d’analyser le risque poten- tiel de ces technologies en terme de santé humaine. Ce projet pluri- disciplinaire regroupe trois pôles de recherche : le pôle caractérisation, le pôle toxicologie in vitro et le pôle pharma/santé. NANOWIN « Nanotechnologies Wallo- © eccolo - Fotolia.com nia innovation » dépend de l’AWEX. Ce projet s’efforce de promouvoir la Wal- lonie et de rendre la région attractive pour le développement des activités de 02 l’industrie des nanotechnologies. Le projet «Nanotic» mené par l’Université et nanofabrication de l’UCL. En tant que Région flamande Catholique de Louvain est subsidié par plateforme technologique au sein du la région wallonne et a pour objectif de vi- secteur des science et technologies, son Soutien à la recherche et au ser un changement radical de paradigme rôle premier est de soutenir les activités développement par rapport aux approches actuelles de de recherche menées à l’UCL en donnant diagnostic. Dans un avenir plus ou moins accès à un environnement « cleanroom » IMEC proche, un essaim de capteurs spéci- et à des équipements performants, tout fiques sera dispersé aléatoirement dans en mettant son expertise en techniques Le centre interuniversitaire de mi- le milieu à investiguer (fluide biologique, de micro- et nanofabrication à disposition cro-électronique (IMEC “Interuniversi- prélèvement, environnement, réacteur, des chercheurs et étudiants. tair Micro-elektronicacentrum”) est tout conduite de gaz…), chacun réalisant une autant une entreprise qu’un centre de fonction de diagnostic particulière (hybri- BioWin est le pôle de compétitivité San- recherche en nanoélectronique lié à la dation de l’ADN, réaction antigène/ anti- té de Wallonie (Belgique) qui fédère KUL. L’IMEC tend à fournir des solutions corps, absorption de molécules,...). les acteurs investis dans des projets innovantes pour l’industrie afin d’at- innovants et/ou l›enseignement dans teindre une société plus respectueuse du Winfab «Wallonia Infrastructure Nano les domaines des biotechnologies et développement durable. La recherche de Fabrication» est la plate-forme de micro- de la santé. l’IMEC est très orientée vers l’avenir et
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