Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse: Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021
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Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse: Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Table des matières À propos de l’Étude 3 Points-clés de l’étude pour l’avenir des services de cyberadministration en Suisse 4 Partie 1: Flexibilité et gain de temps de services publics numériques 5 Partie 2: Inquiétudes concernant la protection des données personnelles et la cybersécurité 9 Méthodologie 11 Contacts 12 2
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 À propos de l’Étude Cette année, l’enquête de Deloitte sur les services numériques en Suisse révèle que leur demande a fortement augmenté depuis le début de la pandémie de coronavirus. Les interactions physiques réduites et les avancées du numérique ont influencé les attentes des clients et leurs comportements d’achat. Cette tendance ne s’observe pas uniquement dans les achats en ligne de biens de consommation mais également dans les services de cyberadministration. Depuis l’édition de l’année dernière, les services de cyberadministration existants sont de plus en plus utilisés par les citoyens suisses et les nouveaux services numériques sont très attendus. Pour assurer la transition vers les services numériques, le gouvernement et l’administration publique suisses sont non seulement confrontés aux évolutions comportementales et aux nouvelles préférences du public, mais également à des obstacles technologiques et des défis transformationnels. 3
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Points-clés de l’étude pour l’avenir des services de cyberadministration en Suisse Dans notre enquête sur les services de cyberadministration, nous avons interrogé plus de 1’000 citoyens en Suisse – dont 235 salariés du service public – et avons identifié et analysé les principaux moteurs et freins qui détermineront l’avenir des services de cyberadministration en Suisse. Il ressort des résultats quatre constats à prendre en compte, que nous détaillerons au cours des prochains mois: Partie 1 Les citoyens attendent davantage de services publics numériques afin de gagner en flexibilité et en temps. Partie 2 Les préoccupations du public concernant la confidentialité des données et la cybersécurité persistent et doivent être prises en compte. Partie 3 Les citoyens et les salariés du secteur public affichent une préférence marquée pour des solutions nationales uniformes. Partie 4 Les salariés de la fonction publique attendent de nouveaux modes de travail et davantage de ressources numériques. 4
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Partie 1 Flexibilité et gain de temps supplémentaires, deux attentes des citoyens concernant les services numériques En matière de services de cyberadministration, les attentes et besoins des citoyens sont clairs. Dans l’ensemble, leur expérience concernant les services numériques proposés par les autorités et administrations publiques est globalement satisfaisante et s’est améliorée par rapport à l’année précédente. Néanmoins, selon la dernière Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse, l’adoption de ces nouveaux services serait facilitée si leur utilisation offrait une plus grande flexibilité géographique et horaire, ainsi qu’un gain de temps supplémentaire. Améliorer la manière dont le client est orienté et les moyens de communication est également nécessaire, tout comme élargir l’offre de services mobiles. Cela permettra d’accroître la satisfaction générale à l’égard des services numériques et encouragera leur utilisation à plus grande échelle. 5
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Grand enthousiasme à utiliser les services digitaux Comme dans l’édition de l’année dernière, les trois services existants: numériques les plus connus en 2021 sont le domaine La majorité des citoyens est prête pour les services de la fiscalité, le registre des personnes, et l’inscription/ de cyberadministration et satisfaite des services numériques la désinscription du lieu de résidence. Néanmoins, qu’elle utilise. Trois cinquièmes des sondés (61%) de nombreux services en ligne essentiels restent méconnus, se disent prêts à utiliser les services en ligne des autorités et notamment ceux proposés uniquement dans certains administrations publiques. La majorité des utilisateurs ont cantons, tels que les services d’identification électronique entre 30 et 49 ans et plus de 60 ans. Les sondées âgés de (e-ID) ou d’achat de plaques d’immatriculation en ligne, qu’un moins de 30 ans sont légèrement moins enclins à utiliser les sondé sur trois ne connaissait pas avant de participer à services de cyberadministration – probablement parce que cette étude. Pour mieux répondre aux attentes et besoins les services numériques existants ne correspondent pas à des citoyens, une communication accrue, un meilleur leurs habitudes d’utilisation. positionnement des services, ainsi qu’une orientation client dédiée s’imposent. Volonté d’utiliser les services numériques (par âge des participants) Question: Êtes-vous disposés à utiliser les services numériques des autorités et administrations publiques suisses? Tous les citoyens Pas prêt 13% 26% 61% Neutre Moins de 30 ans 61 % des citoyens veulent Prêt 16% 32% 52% utiliser les services numériques 30-39 ans du gouvernement et des 10% 28% 62% administrations publiques. 40-49 ans 9% 25% 66% La majorité des utilisateurs ont entre 50-59 ans 30 et 49 ans, et plus de 60 ans. La citoyens 15% 25% 60% agées de moins de 30 ans sont légèrement Plus de 60 ans moins disposés à utiliser les services de cyberadministration. 14% 20% 66% 6
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Flexibilité et efficacité, éléments déterminants La majorité des citoyens souhaitent avoir accès aux services de la satisfaction et de la volonté d’utiliser les services numériques à n’importe quel moment de la journée numériques: et n’importe où ils se trouvent. Cela coïncide avec Une grande majorité des personnes interrogées ont convenu l’émergence de nouveaux services mobiles, comme que la flexibilité horaire (75 %), le gain de temps (72 %) et la notamment l’application suisse Travel Admin récemment flexibilité géographique (72 %) sont les trois aspects les plus lancée par le Département fédéral des affaires étrangères importants de l’utilisation de services digitaux. Pour 68 % (DFAE). Les citoyens veulent également que l’utilisation des sondés, l’accès libre (sans horaires d’ouverture) et leur des services numériques soit plus rapide et efficace plus grande praticité sont également tous deux considérés que se présenter à l’accueil d’un bureau administratif. Les comme significatifs. Il sera essentiel de les prendre en différentes tranches d’âge interrogés ont parfois des priorités considération lors de la conception de futurs services différentes. Pour les répondants de moins de 40 ans, l’aspect numériques. le plus important est celui du gain de temps par exemple. En revanche, les sondés de plus 40 ans préconisent la flexibilité horaire et géographique. Principaux aspects de l’utilisation Question: Quels aspects de l’utilisation des services numériques des autorités et administrations publiques suisses sont importants pour vous? Flexibilité horaire – J’ai accès aux services numériques à n’importe quel moment de la journée 75% Gain de temps – Utilisation plus rapide que se rendre à l’accueil des bureaux administratifs La flexibilité horaire (75 %), le gain 72% de temps (72 %) et la flexibilité Flexibilité géographique – Je peux avoir accès aux services numériques n’importe où je suis géographique (72 %) sont les trois 72% besoins les plus importants des Accès libre – Je peux tout faire en autonomie 68% utilisateurs. Simplicité/praticité – Les services numériques sont pratiques d’utilisation L’accès libre (68 %) et la praticité des 68% services numériques (68 %) sont d’autres Réduction des coûts – Je peux tout faire en autonomie et bénéficier de coûts réduits aspects importants pour les utilisateurs. 64% Liberté de choix – Personne ne me dit ce dont j’ai besoin et je peux sélectionner moi-même l’offre qui me convient 60% 7
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Des préférences marquées en ce qui concerne et voter en ligne sur une plateforme e-voting – et plus d’un les nouveaux services administratifs en ligne: tiers aimeraient parfois utiliser les deux services par voie La majorité des citoyens aimeraient avoir accès à des numérique. fonctionnalités différentes de celles déjà bien connues proposées par les services de cyberadministration actuels. Ces services de cyberadministration d’un nouveau Par exemple, un interrogé sur deux «aimerait toujours» genre offrent de grandes possibilités. Pourtant, certains demander son passeport ou sa carte d’identité (51%) citoyens ont déclaré être réticents au format numérique et obtenir ses vignettes autoroutières en ligne (49%). De plus, et s’inquiètent de potentielles failles de cybersécurité et plus de deux cinquièmes d’entre eux souhaiteraient toujours de protection des données personnelles. Généraliser leur pouvoir automatiquement régler leurs contraventions de utilisation ne sera donc possible qu’en prenant en compte stationnement grâce à un moyen de paiement sans contact, ces interrogations. Préférences pour les nouveaux services Question: Comment envisagez-vous d’utiliser les nouveaux services numériques proposés par les autorités et administrations publiques? Demander les passeports/cartes d’identité exclusivement en ligne Utilisation numérique exclusive 51% 33% 16% Utilisation numérique partielle Obtenir les vignettes autoroutières par voie électronique Aucune utilisation numérique 49% 35% 16% Régler les contraventions de stationnement grâce à un moyen de paiement sans contact (ex: Twint) Un citoyen sur deux «aimerait 47% 38% 15% Voter sur la plateforme e-voting toujours» demander son 47% 37% 16% passeport ou sa carte d’identité S’enregistrer en ligne comme demandeur d’emploi et obtenir ses vignettes 38% 40% 22% Remplir les rapports de police en ligne autoroutières en ligne. 36% 43% 21% Collecte automatique des données fiscales par le gouvernement avec simple vérification des citoyens 34% 40% 26% Echange numérique de toutes les données et informations avec le gouvernement/l’authorité publique 31% 57% 12% Apposer sa signature légale et électronique sur des documents 29% 49% 22% 8
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Partie 2 Les inquiétudes de l’opinion publique concernant la protection des données personnelles et la cybersécurité subsistent et doivent être abordées La plupart des citoyens suisses (61 %) sont disposés à Il s’est avéré que leur hésitation n’était pas totalement utiliser des services publics en ligne espérant ainsi gagner infondée, comme le montrent les exemples récents suivants : La différence entre cybersécurité et protection en flexibilité et en simplicité. Toutefois, beaucoup d’entre des données eux expriment encore des réserves : 26 % des personnes • Pour la deuxième fois en dix mois, de sérieuses failles de interrogées se déclarent neutres sur le sujet, 9 % d’entre sécurité ont été détectées dans la base de données du La cybersécurité est l’ensemble des mesures elles préféreraient ne pas utiliser ces services et 4 % ont gouvernement. En mars 2021, le carnet de vaccination permettant d’assurer la protection des systèmes exprimé un refus catégorique. L’enquête sur les services électronique Meineimpfungen.ch a été visé, suivi par électroniques (ordinateurs, serveurs, réseaux, natels) numériques en Suisse menée par Deloitte en 2021 révèle les registres de donneurs d’organes de la fondation contre les cyber-attaques. La protection des données que les citoyens qui se montrent défavorables à l’utilisation Swisstransplant. En exploitant une faille de sécurité du englobe, quant à elle, les mesures visant à prévenir de ces nouveaux services numériques de l’administration site web de la fondation, un cybercriminel a pu obtenir l’utilisation malveillante des données personnelles au publique nourrissent, pour la plupart, des inquiétudes l’accès à des fichiers sensibles du serveur de l’application sein d’une organisation. vis-à-vis de la protection des données personnelles et de la tels que des fichiers journaux contenant les données cybersécurité. personnelles des personnes qui souhaitaient s’y inscrire. Cybersécurité et protection des données vont souvent de paire et requièrent compétences Certaines préoccupations concernant la sécurité des Une semaine à peine après la découverte de cette grave spécifiques et efforts de la part des employés qui interactions et l’échange d’informations sensibles par voie faille de sécurité, le registre national des donneurs touchent à ces données. numérique sont assurément légitimes. Par exemple, les d’organes était de nouveau mis en ligne. En décidant services digitaux proposés par le gouvernement sont-ils de le rouvrir sans avoir opéré de modifications, suffisamment fiables et résilients pour faire face au vol de Swisstransplant a écarté d’un revers de main les données ? Une partie de la population suisse semble en inquiétudes d’Adrian Lobsiger, Préposé fédéral à la douter. Les résultats de notre enquête révèlent que les protection des données et à la transparence (PFPDT). lacunes de protection des données et les inquiétudes Ce dernier a confirmé qu’il avait alerté Swisstransplant, concernant la cybersécurité constituent des obstacles bien avant que le registre ne soit remis en ligne, que les importants qui pourraient conduire à une certaine informations qu’il contenait étaient « considérées comme réticence des citoyens suisses à utiliser les services des données personnelles particulièrement sensibles ». publics en ligne. Nous avons tenté de comprendre s’il (Source) s’agissait uniquement d’une question d’état d’esprit ou si d’autres raisons plus profondes se cachaient derrière leur • La société d’hébergement de la ville et du canton de réserve. Saint-Gall a également subi des attaques répétées en octobre dernier. À plusieurs reprises, les sites web 9
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 des différents services administratifs n’ont plus été n’a versé aucune rançon et la seconde attaque annoncée de l’attaque ont été restaurées à partir de sauvegardes. accessibles. Les raisons avancées pour justifier ces n’a pas été mise à exécution. (Source) (Source) perturbations d’ordre technique touchant les sites sg.ch et stadt.sg.ch sont les suivantes : « attaques par • Récemment, le canton de Vaud a aussi été touché : les • Des hackers ont eu accès à l’identité d’environ 130 des parties externes » et « attaque DDoS ». Leur but systèmes informatiques des villes de Montreux et de 000 entreprises suisses ayant bénéficié de crédits était apparemment de saturer le réseau de données. Rolle ont subi des attaques, et un certain nombre de COVID-19. Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) a Récemment, le canton de Saint-Gall a également dû données ont été volées. Outre les noms des habitants de annoncé en octobre dernier que des criminels avaient faire face à une cyber-attaque : le site de la société Rolle, les hackers ont également publié leur numéro AVS, « vraisemblablement réussi » à voler une liste de noms d’hébergement a d’abord été prise pour cible en avril, leur adresse, leur date de naissance, leurs données d’état répertoriant 130 000 entreprises qui avaient demandé puis une seconde fois au mois de juillet. Il a ensuite reçu civil et leur numéro de téléphone mobile sur le darknet. en 2020 un crédit Covid-19 via la plateforme Easygov. Le un e-mail d’un groupe appelé « Fancy Lazarus », qui le La commune n’a pas payé de rançon, car elle a estimé SECO a appliqué des mesures immédiates : l’interface du menaçait de mettre à exécution une attaque de plus qu’il s’agissait d’une attaque mineure et que les e-mails site menacé a été fermée et les données consultées ont grande ampleur si l’entreprise ne payait pas un Bitcoin piratés ne contenaient aucune donnée sensible. Par été supprimées du serveur. Le Secrétariat a également soit l’équivalent de 30 000 CHF. La société d’hébergement ailleurs, toutes les données qui avaient été cryptées lors ouvert une enquête. (Source) 10
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Les sondés justifient leur réticence à utiliser les services numériques de l’administration publique par plusieurs raisons qui varient de l’un à l’autre : certains disent que c’est à cause d’une mauvaise expérience personnelle, tandis que pour d’autres, leur réserve est liée à des attaques réelles ou à leur propre état d’esprit vis-à-vis de la technologie. À ces facteurs qui expliquent les réticences de la population à utiliser les services publics en ligne, viennent s’ajouter une méfiance générale et le grand besoin de sécurité de chacun. Cette inquiétude est, à certains égards, compréhensible. Comme le prouvent les e-mails frauduleux supposément envoyés par l’administration des douanes ou de la Poste suisse, ou encore les cyber-attaques dont sont victimes les hôpitaux et les médias, la sécurité n’est jamais garantie à 100 % sur internet, même si la ministre de la Justice Karin Keller-Sutter assure dans une interview avec NZZ : « L’État joue un rôle essentiel de soutien. Il est et reste le maître des données. Il régule. Il vérifie. Il reconnaît. Et il supervise. ». (Source) Les articles suivants explorent comment continuer à inciter les citoyens suisses à utiliser les services publics numériques. 11
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Les citoyens suisses se montrent réticents à l’idée occasionnellement) sont préoccupés par la question de la d’utiliser des services en ligne protection des données et 34 % par le manque de sécurité Les incidents mentionnés plus haut ont clairement affecté des données. Pour l’achat dématérialisé des vignettes l’opinion publique sur la sécurité des services. Plus les d’autoroute, le ratio était également de 28 % et 34 %. données à transmettre sont sensibles, plus leur réserve est Concernant la possibilité de porter plainte en ligne auprès importante, en particulier pour les données financières et de la police, 36 % des sondés qui n’utiliseraient pas ce médicales. Comme l’indiquaient déjà les résultats de notre service émettaient des réserves par rapport à la protection enquête de l’année dernière, la question de la protection des des données et 35 % se méfiaient de ce service à cause données suscite des inquiétudes, s’agissant notamment des du manque de sécurité des données. Environ deux tiers services numériques utilisés pour les impôts, les signatures des participants qui désapprouvent le service en ligne numériques, l’échange d’informations électroniques, les d’inscription au chômage exprimaient des inquiétudes à passeports/les cartes d’identités et le vote à distance. Il propos de la protection (33 %) et de la sécurité des données existe des préoccupations concernant la cybersécurité dans (34 %). Ces préoccupations sont encore plus fortes chez les presque tous ces services. personnes interrogées qui s’opposent aux services de vote à distance (38 % pour des raisons de protection des données S’agissant des moyens de paiement sans contact pour et 45 % pour des raisons de sécurité des données) et de les amendes de stationnement, 28 % des sondés qui commande en ligne des passeports ou cartes d’identité (38 % ne souhaitent pas utiliser ce service (ou seulement pour la protection et 48 % pour la sécurité des données). Pourquoi n’êtes-vous pas favorable aux services numériques fournis par les autorités/l’administration publique(s) ? 4% Les citoyens suisses se Régler les amendes de stationnement grâce à des moyens de paiement sans contact (par ex. Twint) 28% 34% 20% 11% 26% Je suis préoccupé par la 4% question de la protection des montrent réticents à l’idée Acheter des vignettes d’autoroute en ligne 28% 34% 21% 10% 26% données d’utiliser des services en Célébration en vidéo des mariages à l’office d’état civil 20% 22% 13% 6% 46% 11% Je suis préoccupé par les questions de cybersécurité et de ligne pour les impôts et les 4% sécurité des données Voter en ligne en utilisant une application d’e-voting 38% 45% 21% 8% 16% Je ne suis pas très confiant à signatures. Porter plainte en ligne 36% 35% 17% 9% 22% 5% l’idée d’utiliser les nouvelles technologies 3% Commande de passeports/cartes d’identité complètement en ligne Je ne possède pas les ressourc- 38% 48% 20% 11% 12% 28 % des personnes interrogées qui ne (sans rdv physique dans un bureau de l’administration) 6% 3% es nécessaires (par ex. ordinateur, connexion à Collecte automatique des données fiscales par le gouvernement, souhaitent pas utiliser ce service (ou seulement avec simple vérification par les citoyens 45% 46% 17% 14% internet) pour utiliser les 6% services numériques occasionnellement) sont préoccupées par la 33% 34% 17% 25% 8% Inscription au chômage en ligne Je ne vois aucune valeur ajoutée question de la protection des données et 34 % 2% Signature électronique de documents juridiquement valide 42% 48% 18% 8% 11% Autre s’inquiètent d’un manque de sécurité des données. Echange électronique de données et d’informations avec les 5% 3% autorités publiques/l’administration publique 45% 48% 19% 14% 12
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Eléments clés pour répondre aux craintes et préoccupations des citoyens concernant la protection et la sécurité des données Des efforts supplémentaires pour améliorer les systèmes et outils technologiques ainsi que pour former le personnel et renforcer l’agilité des institutions publiques sont essentiels. Les raisons qui expliquent les réserves concernant l’utilisation des services numériques sont complexes et variées. Des défis existent à la fois au sein même des services publics (avec leur matériel technique) et en externe (par rapport aux citoyens et à leurs doutes fondamentaux vis-à- vis de la sécurité des systèmes de données de l’État). Il est essentiel que les systèmes soient sécurisés et que les citoyens suisses aient l’assurance que la sécurité des données est garantie, grâce à du matériel et des logiciels sécurisés. Les données le prouvent : les services administratifs en ligne sont très importants pour les citoyens suisses. Ils font davantage confiance aux institutions gouvernementales qu’aux prestataires de services privés Eléments clés pour pour préserver la confidentialité de leurs données. Cette répondre aux craintes et confiance doit être exploitée par des institutions réputées préoccupations des citoyens qui peuvent clairement apaiser les craintes et les inquiétudes des citoyens en matière de confidentialité et de sécurité concernant la protection et la en démontrant qu’elles offrent des solutions robustes et sécurité des données. sécurisées. Des efforts supplémentaires pour améliorer les systèmes et outils technologiques ainsi que pour former le personnel et renforcer l’agilité des institutions publiques sont essentiels. 13
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Selon notre dernière étude sur le gouvernement numérique, près d’un tiers des citoyens suisses ne sont • Démontrer que la sécurité et la confidentialité sont des pas favorables à de nouveaux services publics en ligne priorités en partageant des informations sur les mesures car ils ont des appréhensions vis-à-vis de la protection de sécurité sous-jacentes et en obtenant une assurance des données et de la cybersécurité. Comment indépendante quant à l’efficacité de ces mesures. interprétez-vous leurs réserves ? Les préoccupations concernant la protection des données et • Instaurer transparence et confiance en communiquant la cybersécurité ne se limitent généralement pas à savoir si ouvertement sur les raisons pour lesquelles les données les services en ligne de l’administration sont perçus comme doivent être transmises et à quoi elles seront utilisées. sûrs. Elles découlent plutôt d’un manque de confiance Cela devrait être clairement indiqué à la fois dans l’intérêt que certains citoyens ont vis-à-vis du gouvernement et de l’individu et dans l’intérêt général des concitoyens. de ses services, et pas uniquement en ce qui concerne la cybersécurité et la protection des données. • Donner à l’utilisateur le contrôle sur ses données : les mesures gouvernementales doivent respecter l’autonomie informationnelle et l’utilisation des solutions Pouvez-vous développer un peu sur ce manque de numériques doit fonctionner sur une base volontaire. confiance ? De nombreux citoyens ont également constaté que l’échange de données et d’informations avec le gouvernement peut souvent être fastidieux. Ici, il conviendrait de souligner les avantages pour l’utilisateur, notamment le gain de temps, Interview avec Florian l’accessibilité 24H/24H et ce quel que soit l’emplacement Widmer, Associé, Cyber Risk de l’utilisateur, tout en maintenant des niveaux élevés de sécurité et en respectant les règles de confidentialité. Ces Services. avantages pourraient être communiqués au travers de campagnes gouvernementales, mais, plus important encore, Notre expert commente les inquiétudes les services en ligne de l’administration devraient être d’un tiers des citoyens suisses quant à la repensés pour devenir plus attrayants pour les citoyens. protection des données et la cybersécurité. Comment le gouvernement peut-il surmonter ces préoccupations, changer les opinions et encourager une plus grande utilisation ? Le gouvernement doit relever le niveau de confiance. Pour cela, je recommanderais ce qui suit : 14
Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des services de cyberadministration en Suisse en 2021 Méthodologie Une étude à l’échelle de la Suisse Âge des Participants Lieu de résidence Lieu de travail Afin d’analyser et de comprendre le comportement (urbain, rural) (public, privé, sans emploi) et les préférences des citoyens suisses concernant les services de cyberadministration, Deloitte a mené une enquête en septembre 2021 auprès plus de 1’000 participants âgés de 18 à 81 ans, issus des zones urbaines 21% 19% 22% 24% et rurales, et des régions germanophones, francophones et 28% 33% italianophone du pays. 235 des participants étaient des salariés du secteur public. 18% 23% 13% Cela a permis d’échantillonner les perspectives au sein des autorités et administrations publiques sur leurs obstacles technologiques et leurs défis transformationnels, 19% 30% 50% et de connaître les attentes des autres citoyens en matière de services de cyberadministration. Confiance dans les services numériques et volonté 60 habitants à proposer des services en ligne. Les questions couvraient Actuellement en formation, la sensibilisation des citoyens, ou leur besoin et motivation Autres zones urbaines ni salarié, ni retraité à utiliser les services numériques, ainsi que la manière dont & agglomérations ces services devraient être fournis et les obstacles à leur adoption généralisée. Zones rurales Concernant les salariés de la fonction publique, les questions concernaient leur volonté de proposer des services en ligne, les difficultés liées à la pandémie de coronavirus, ainsi que la nécessité d’une centralisation accrue et d’une normalisation des services de cyberadministration à l’échelle nationale.wide standardisation of eGovernment services. 15
Étude Étude Deloitte 2021 sur le gouvernement numérique en Suisse | Les moteurs et les freins des Deloitte services 2021 sur le gouvernement de cyberadministration en Suissenumérique en 2021 en Suisse | Les moteurs et les obstacles aux services de cyberadministration Contacts Matthias Scherler Jonathan Herrle Associé Senior Manager Gouvernement et Secteur public Responsable Gouvernement et Secteur public +41 58 279 61 13 +41 58 279 60 68 jherrle@deloitte.ch mscherler@deloitte.ch Rolf Brügger Lisa Peyer Directeur Gouvernement et Secteur public Senior Consultant Gouvernement et Secteur public +41 58 279 77 14 +41 58 279 63 19 rbruegger@deloitte.ch lpeyer@deloitte.ch 16 11
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