Utilisations problématiques d'Internet à travers deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter

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Utilisations problématiques d'Internet à travers deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter
Utilisations problématiques d’Internet à travers
   deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter

              Elodie Verseillié*, Stéphanie Laconi, & Henri Chabrol
                         *elodie.verseillie@univ-tlse2.fr

Centre d’Etudes et de Recherches en Psychopathologie et Psychologie de la Santé,
                 Université de Toulouse, UT2J, Toulouse, France

           Addictions, Toxicomanies, Hépatites & SIDA – Biarritz 2017
Utilisations problématiques d'Internet à travers deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter
Introduction
  Contexte (1)

  Elodie Verseillié - 2017
                             1.
Utilisations problématiques d'Internet à travers deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter
Introduction
                                             Contexte (2)

                               Utilisation Problématique VS addiction
                                        Moins controversé que le terme d’addiction
                                        Pas de consensus (Griffith, 2014 ; Guedes et al., 2016)

 Définition de l’Utilisation Problématique de Facebook (UPF) :

     “Forme spécifique d’addiction à Internet” (Andreassen, et al. 2012, p. 503)

     Compulsions de vérification, utilisation excessive avec incapacité à contrôler la quantité
      de temps passé sur Facebook (Lee, Noh, & Koo, 2013), utilisation pour ne pas faire face à
      ses responsabilités et symptômes de sevrage (Zaremohzzabieh et al., 2014)

     Similaire aux addictions avec substances (Echeburúa, 2010 ; Balakrishnan et Shamim, 2013 ;
       Zaremohzzabieh et al., 2014 )

                                             Elodie Verseillié - 2017
                                                                                                   2.
Utilisations problématiques d'Internet à travers deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter
Introduction
                                     Contexte (3)

Définition de l’Utilisation Problématique de Twitter (UPT) :

 Etude sur Weibo (Twitter en Chine) (Miles, 2012)

  Mise en évidence de symptômes de dépendance chez les Tweets des utilisateurs :
     Symptômes de sevrage
     Compulsions de vérification
     Utilisation pour ne pas faire face à ses responsabilités
     Désir de contrôler l’utilisation s’en y parvenir

  Etude exploratoire qualitative qui nécessite de plus amples travaux.

                                     Elodie Verseillié - 2017                   3.
Introduction
                                     Contexte (4)

Prévalence :

               Utilisation Problématique de Facebook

               Etudiants : 2 - 47%
               (Balci & Gölcü, 2013 ; Folaranmi, 2013; Marcial, 2013 ; Modi & Gandhi, 2014)
               Adolescents et jeunes adultes français: 4 - 10%
               (Couderc, 2012, Moreau, Laconi, Delfour, & Chabrol, 2015 )

               Utilisations Problématiques de Twitter

               Etudiants :
               14,5% (n = 53) modérément dépendant
               37,5% (n = 137) moyennement dépendant
               (Kircaburun, 2016)

                                      Elodie Verseillié - 2017                                4.
Introduction
                               Concepts (5)

Utilisation Problématique de Facebook - UPF

           Relations avec certaines variables:
            Liées à l’utilisation de Facebook (Hong et al., 2014)
            Psychopathologiques (Couderc, 2012 ; Kalpidou et al., 2011)
                Anxiété et dépression (Hong et al., 2014; Koc & Gulyagci, 2013)
                L’anxiété sociale (Lee-Won et al., 2015)

Utilisation Problématique de Twitter - UPT

            Relations avec certaines variables:
             Liées à l’utilisation de Twitter (Ndasauka et al., 2016)
             Pas d’étude en relation avec les variables
              psychopathologiques
                                Elodie Verseillié - 2017                       5.
Introduction
                      Objectifs de recherche

 Explorer les taux de prévalence de l’UPF
  et de l’UPT dans un échantillon français

 Etudier les différences entre l’UPF et
  l’UPT en termes de prédicteurs

                             Elodie Verseillié - 2017   6.
Méthode
                                Participants

 822 participants âgés de 18 à 29 ans (M = 21,6 ; ET = 2,8)
     55% (n = 455) de femmes
     45% (n = 367) d’hommes

                                 Procédure

 Diffusion du questionnaire en ligne sur les réseaux sociaux

                                Elodie Verseillié - 2017        7.
Méthode
                                     Matériel
 Consentement libre et éclairé
 Questions sociodémographiques (genre, statuts, …)
 Questions sur l’utilisation de Facebook et / ou Twitter (temps en
  ligne, nombre d’amis, …)

 UPF : Bergen Facebook Addiction Scale (Andreassen et al., 2012)
         Exemple : « A quelle fréquence avez-vous utilisé Facebook pour oublier
           des problèmes personnels ? »
 UPT : BFAS adaptée à Twitter

 Brief Symptom Inventory (ANQ, 2012 ; Derogatis & Melisaratos, 1983)
        Symptômes de somatisation, d’obsession-compulsion, de sensibilité
        émotionnelle, de dépression, d’anxiété, d’hostilité, d’anxiété
        phobique, d’idéation paranoïaque et de psychoticisme.
                                   Elodie Verseillié - 2017                        8.
Résultats
                               Résultats descriptifs
Tableau 1.
Analyses descriptives partielles des données

 Utilisations problématiques

                                          n = 822                n = 259
 Heures par semaine                M = 10 (ET = 13)           M = 4 (ET = 7)

 Consultations par jour            Plus de 5 fois (50%)       Moins d’1 fois (52%)

 Minutes par connexion             Moins de 10 (45%)          Moins de 10 (67%)

 Utilisation Problématique         4% (n = 34)                3,1% (n = 8)

 Dont UPT/UPF                      n=1                        n=1

                                   Majorité de femmes         Majorité de femmes
 Dont proportion de femmes
                                   (p < 0,01)                 (ns)
                                   Elodie Verseillié - 2017                          9.
Discussion
                           Prévalence des UP

 Prévalence d’UP

            4% UPF, majoritairement des femmes
              Prévalence plus faible que dans les précédentes études
                (Marcial, 2013 ; Modi & Gandhi, 2014)
              Majorité de femmes : Identiques aux précédentes études
               pour l’UPF (Griffiths et al., 2014 ; Moreau et al., 2015)

            3,1% UPT, pas de différence significative de genre
              Prévalence plus faible que dans l’étude de Kircaburun (2016)
                 dans laquelle les hommes ont plus de symptomes d’UPT

                              Elodie Verseillié - 2017                     10
Résultats et discussion
                              Analyses de régression

L’UPF était prédite par :

     Temps sur Facebook (β = 0,34 ; p < 0,001)
        Symptômes de tolérance (Balakrishnan & Shamim, 2013 ; Zaremohzzabieh
           et al., 2014)
     UPT (β = 0,23 ; p < 0,001)
        Interconnexion des addictions
     Explique 12% de la variance

     Symptômes d’obsession-compulsion (β = 0,11 ; p < 0,05)
        Suggère que l’UPF est plus similaire à une trouble obsessionnel
          qu’à une dépendance
     Hostilité (β = 0,08 ; p < 0,05)
        Anonymat d’Internet et des réseaux sociaux (à explorer)
     Explique 21% de la variance
                                   Elodie Verseillié - 2017                     11.
Résultats et discussion
                          Analyses de régression

L’UPT était prédite par :
     Temps sur Twitter (β = 0,47 ; p < 0,001)
         Identique aux précédentes études pour l’UPT (Ndasauka et al., 2016)
           + tolérance
     Temps sur Facebook (β = -0,17 ; p < 0,01)
         Moins de temps sur Facebook au detriment du temps sur Twitter ?
     UPF (β = 0,26 ; p < 0,001)
     Explique 26% de la variance

    Pas de variables psychopathologiques significatives
       Peu d’internautes dépendants & différences entre les utilisateurs
         de Facebook et de Twitter suggérant d’explorer davantage les
         réseaux sociaux de manière spécifique (Carbonell & Panova, 2016)

                               Elodie Verseillié - 2017                     12.
Conclusion
                                       Limites

 Choix des questionnaires  Pas de valeur diagnostique (Carbonell & Panova, 2016)
 Auto-évaluation  Influence des médias et de la société (Maraz et al., 2015)

                                  Implications

 Pistes de recherches :
    Définition consensuelle et critères diagnostiques
    Activités réalisés sur les réseaux sociaux entrainent une UPRS
    Prévention

 Pistes cliniques :
    Inciter praticiens et chercheurs à prendre en compte ces utilisations
       problématiques
    Orienter la prise en charge en fonction de l’utilisation problématique et des
       troubles sous-jacents

                                   Elodie Verseillié - 2017                      13.
Références
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Utilisations problématiques d’Internet à travers
   deux réseaux sociaux : Facebook et Twitter

              Elodie Verseillié*, Stéphanie Laconi, & Henri Chabrol
                         *elodie.verseillie@univ-tlse2.fr

Centre d’Etudes et de Recherches en Psychopathologie et Psychologie de la Santé,
                 Université de Toulouse, UT2J, Toulouse, France

           Addictions, Toxicomanies, Hépatites & SIDA – Biarritz 2017

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