REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Vendredi 27 juillet 2018 Outre-mer - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Vendredi 27 juillet 2018 Outre-mer - Mayotte
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
     ˂˂ Outre-mer ˃˃
 Vendredi 27 juillet 2018

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A LA UNE
 IMMIGRATION;
Pages, 6 à 8, 39 à 46.

Mayotte, l'Assemblée approuve la limitation du droit du sol
après un vif débat.

 VISITE MINISTERIEL;

Pages, 9, 28 à 32.
Guyane, fin du déplacement de Sébastien Lecornu et de
Fredérique Vidal. Un rendez-vous de dernière minute
avec le collectif Or de question.
 PESTICIDES;
Pages, 10, 23, 34.
Antilles, Pollution Chlordécone : Le gouvernement va
abroger le décret fixant les limites maximales de résidus.
 MINES CARRIERES;
Pages, 69 à 73.
La Réunion, enquête publique de Bois Blanc : plus de 1 750
personnes ont participé. Le projet de Carrière de Bellevue à
Saint-Paul a reçu un avis défavorable de l’Autorité
environnementale.

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Vu sur les réseaux sociaux   Vendredi 27 juillet 2018

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Mayotte: l'Assemblée approuve la limitation du droit du sol après un vif débat

Paris, France | AFP | jeudi 26/07/2018 - 16:37 UTC+3 | 431 mots

L'Assemblée nationale a voté jeudi l'adaptation du droit du sol à Mayotte, soutenue par l'exécutif pour faire face
à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un débat nourri y compris au
sein de la majorité. En nouvelle lecture du projet de loi asile-immigration, les députés ont donné leur aval par
47 voix contre 19 à un article introduit au Sénat qui exige pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents
ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

Fin juin, lors d'un discours consacré aux Outre-mer, Emmanuel Macron avait soutenu cette démarche qui
permet "de préserver le droit du sol qui est l'un de nos principes fondamentaux, en adaptant ses conditions
d'exercice à la réalité de ce territoire".

Dans l'hémicycle, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a défendu à son tour une évolution "nécessaire et
équilibrée". Il a eu l'appui des deux députés de Mayotte, Ramlati Ali (LREM) et Mansour Kamardine (LR), la
première invoquant une réponse à une situation "exceptionnelle", le second estimant que le principe d'une
République "une et indivisible n'interdit pas la prise en compte de spécificités".

Dans les rangs de la majorité, où 9 LREM et 2 MoDem ont voté contre l'article, des voix se sont élevées contre
une disposition "mal préparée", notamment Saïd Ahamada (LREM) ou Nadia Essayan (MoDem).

"Est-ce qu'on va résoudre le problème? La réponse est non", a aussi lancé Sonia Krimi, parmi les élus LREM
abstentionnistes en première lecture. La députée, née en Tunisie, a déploré que cela rouvre les débats "sur les
+horribles+ étrangers dont je faisais partie" qui "viennent pour profiter".

Lui répondant "amicalement mais fermement", Florent Boudié (LREM) a affirmé que "rien n'interdit de ne pas
se voiler la face", récusant toute volonté "d'attaquer le droit du sol". La gauche a aussi fustigé un article qui "va
à l'encontre de l'Histoire" (Muriel Ressiguier, LFI), vient "casser encore un peu plus l'unicité de la République"
(Pierre Dharréville, PCF) ou "ouvre une boite de Pandore" (Marietta Karamanli, PS).

"Nous ouvrons un biais dangereux en droit", a également estimé Olivier Becht (UDI-Agir), magistrat de
profession. Côté LR, Fabien Di Filippo a notamment déploré le "temps perdu", tandis qu'Eric Ciotti (LR) a
proposé vainement de "généraliser ce principe à l'ensemble du territoire national". Estimant que le droit du sol
"n'est pas un totem", Marine Le Pen (RN) a proposé de le "supprimer purement et simplement" à Mayotte, qui
vit, selon elle, "sous couvre feu", avec des pouvoirs publics "noyés sous le nombre de clandestins".

chl/ff/jcc

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En Guadeloupe, l'eau courante n'existe pas

Papier d'angle Pointe-à-Pitre, France | AFP | vendredi 27/07/2018 - 08:34 UTC+3 | par Amandine Ascensio

En Guadeloupe, la crise de l'eau est "grave et sérieuse", vient de constater une étude du ministère de
l'Environnement. Un résultat qui, sur place, ne surprend personne: le problème dure depuis plus de 30 ans et
affecte tout le territoire. Chez l'écrasante majorité des Guadeloupéens, tourner le robinet ne sert à rien.

Pour pallier un réseau de distribution hors service, des coupures sont organisées en "tour d'eau", un calendrier
censé alimenter les communes en alternance et permettre aux habitants d'organiser leur vie en fonction de
l'heure des coupures, qui durent de 12 à 24 heures.

S'ajoutent aussi les coupures imprévisibles et injustifiées, dans certaines zones régulièrement à sec. Alors,
chaque foyer organise ses réserves, des dizaines de bouteilles en plastique stockées dans toutes les pièces de la
maison. "Chez nous, la douche, c'est deux bouteilles d'eau froide par personnes, et pour le bébé on fait chauffer
l'eau à la casserole", raconte Maëva Barret, résidant à Sainte-Anne et mère de deux enfants en bas âge. Dans
l'évier, la vaisselle s'amoncelle, et on ne tire la chasse qu'une à deux fois par jour. Chez Marie-Flore, qui vit en
haut d'une colline, le linge sale attend que l'eau soit suffisamment abondante pour passer à la machine.

Le constat établi par un rapport d'audit du ministère de l'Environnement, présenté le 20 juillet aux élus,
opérateurs de l'eau et délégations d'usagers, est sans appel. "Cette crise n'est pas le fruit d'une insuffisance de la
ressource en eau, mais la conséquence d'une situation globalement dégradée", dit le texte, pointant les
équipements obsolètes, la multiplicité des "propriétaires du réseau" et surtout le flou autour des responsabilités
de gestion qui "constituent des freins majeurs à sa modernisation". D'autant que les budgets des opérateurs et
collectivités en charge sont "exsangues", grevés par des dépenses de fonctionnement follement élevées.

- "Sujet de santé publique" -

De plus, "il n'y a pas toujours de séparation des organigrammes entre eau et assainissement ou entre autorités
organisatrices et régie", indique encore le rapport qui pointe un personnel "aux compétences inégales". La
facturation, souvent incompréhensible, excède la population qui refuse de payer. Sur les réseaux sociaux, une
pluie de commentaires acerbes tombe quotidiennement, à chaque signalement d'incident technique ou de
coupure.

S'ajoutent des problèmes récents de pollution de l'eau, épisodiquement impropre à la consommation notamment
en Basse-Terre. "Cela devient un sujet de santé publique, et la proportion de gens sans eau augmente", constate
le préfet de Guadeloupe, Philippe Gustin, qui prend le pilotage du dossier, avec la Région et le Département,
même si "cela ne relève pas de la compétence de l'Etat".

L'idée n'est pas d'établir "les responsabilités": "La justice fera son travail si nécessaire", note-t-il. "Le problème
de l'eau est aussi symptomatique de la crise des finances publiques des collectivités", souligne Philippe Gustin.
Le fait est régulièrement mentionné dans les rapports de la Chambre régionale des Comptes qui pointe
l'inadéquation entre leur masse salariale, les fiches de postes, les compétences et le service rendu.

L'inexistence de l'accès à l'eau dans un département français reste une faille du droit fondamental qui a fini par
préoccuper les autorités locales et à concentrer le regard de l'Etat sur cette question. En janvier, un plan
d'urgence de 71 millions d'euros a été voté. Au total, 600 millions seraient nécessaires pour une remise à plat du
système. "Notre feuille de route, c'est d'ici 18 à 24 mois, de diminuer drastiquement les coupures d'eau", affirme
le préfet. Un délai court, avant les prochaines élections municipales prévues en 2020.

asa/ff/gf/nth

© Agence France-Presse

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Saint-Martin: Plus de 15% des bâtiments impropres à l'habitation (étude)

Marigot, France | AFP | jeudi 26/07/2018 - 23:05 UTC+3 | 245 mots

Plus de 15% des bâtiments de Saint-Martin sont impropres à l'habitation, voire dangereux, indique jeudi une
étude d'architectes réalisée afin d'identifier les dégâts occasionnés en septembre dernier par l'ouragan Irma et
trouver des solutions d’intervention.

L’enquête qui a porté sur 2.751 logements, soit 1.707 ménages et plus de 2500 personnes, montre que "221
personnes sont logées dans des conditions identifiées comme impropres à l’habitation", indique le rapport
notant des infiltrations d’eau ou des absences de sanitaires ou d’eau.

Durant 4 semaines, 5 enquêteurs-architectes ont sillonné tous les quartiers de Saint-Martin afin de réaliser cette
étude financée par l’Etat à hauteur de 100.000 euros.

"L’objectif était d’identifier les bâtiments et évaluer comment mettre beaucoup de personnes à l’abri avec peu
de travaux de reconstruction", a indiqué Fréderic Mortier, le délégué territorial de la délégation
interministérielle pour la reconstruction de Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Magali Moulin, une des architectes qui a présenté le diagnostic aux élus de la Collectivité, a estimé qu’il y avait
"urgence". L’enquête montre des conditions de vie encore extrêmement difficiles pour certaines familles, a-t-
elle pointé.

Le rapport met en lumière des toitures avec des tôles qui sont retenues par des parpaings, des tôles de
récupération reclouées utilisées et faisant apparaître des trous.

Selon l'étude, 22% des bâtis à démolir, 20% impliquent d’importants travaux et 26% des petits travaux.

Tous les éléments de l’enquête ont été transmis à la Collectivité. Elle alimentera sa réflexion sur l’urbanisme et
le plan de prévention des risques naturels.

kr/ff/mpf

© Agence France-Presse

                                                  Les Echos
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L’Etat condamné à verser 10.000 euros à un ex-détenu en Guadeloupe

Pointe-à-Pitre, France | AFP | jeudi 26/07/2018 - 20:57 UTC+3 | 383 mots

Le tribunal administratif de Basse-Terre vient de condamner l’Etat à verser 10.000 euros de dommages et
intérêts à un ex-détenu de la prison de Baie-Mahault, en Guadeloupe, du fait de ses mauvaises conditions de
détention, a annoncé l'avocat de ce dernier.

"Je n’avais jamais obtenu des sommes aussi importantes", a affirmé à l'AFP Me Etienne Noël, indiquant que
son client a été, pendant quatre ans de 2012 à 2016, "entassé dans des cellules microscopiques" de la prison de
Fond Sarail (Baie-Mahault, centre de l'archipel).

Le détenu de 41 ans, qui purge une longue peine et a depuis été transféré en métropole, a vécu dans "des
conditions absolument terribles", selon l'avocat, "entassé avec deux autres personnes" dans une cellule d’angle
de 8,97m2 "censée accueillir deux personnes".

Une fois la place des meubles et des sanitaires enlevée, "il reste moins d'un m2 par personne", dit-il. "En
dessous de 3m2 par personne, c’est un traitement inhumain et dégradant selon la jurisprudence de la cour
européenne des Droits de l’Homme", précise Me Noël.

Le jugement datant de mardi, que l’AFP s’est procuré, estime en effet que "le requérant a subi sur une longue
période une promiscuité excessive, restreignant les possibilités de préserver son intimité et portant une atteinte
caractérisée à sa dignité".

Le ministère de la Justice et les Hautes instances représentatives des prisons en outremer n’ont pas donné suite
aux sollicitations de l’AFP.

Pour Eric Pétilaire, secrétaire régional de la CGT Pénitentiaire, "l'état doit maintenant expliquer au contribuable
pourquoi il doit payer 10.000 euros à une personne en prison".

"On est à 780 détenus pour une prison construite pour 500 places", déplore-t-il une nouvelle fois. En janvier, les
gardiens de Fond Sarail s'étaient mobilisés pour dénoncer la surpopulation carcérale et les conditions de travail
qui en découlent.

En juillet 2017, après l’évasion de deux détenus, Hubert Moreau, directeur interrégional, chef de la mission des
services pénitentiaires de l’outremer, avait reconnu que la prison de Baie-Mahault détenait "l’un des taux
d’occupation les plus élevés de France".

Basé à Rouen, Etienne Noël a défendu une trentaine de dossiers semblables aux Antilles depuis 2011, avec un
record précédent d'indemnités de 7.500 euros pour un détenu de la prison de Ducos, en Martinique.

En 2010, le tribunal administratif de Rouen avait accordé des indemnités allant jusqu'à 17.500 euros à des
détenus de la maison d'arrêt de la ville normande.

CRE/ff/mpf

© Agence France-Presse

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25/07/18

"Il y a beaucoup de mépris" : les salariés réagissent à la disparition de France Ô
Pierre Bafoil

                                                    France Ô va être supprimée d'ici à 2020. La chaîne
                                                    destinée à l'Outre-Mer devrait passer au tout numérique. Si
                                                    les salariés s'y attendaient, la violence de l'annonce et la
                                                    brutalité de la méthode les ont beaucoup choqués.

                                                    La nouvelle a tout d'une catastrophe naturelle annoncée
                                                    depuis des semaines. On sait qu'elle va arriver mais sans
                                                    connaitre l'étendue des dégâts qu'elle va entraîner. Et, au
                                                    fond, on espère pouvoir y échapper. Mais de brèves
                                                    consultations et une volonté de réduction des coûts de
l'audiovisuel public auront finalement eu raison de France Ô. La chaîne de l'Outre-Mer va disparaitre du petit
écran d'ici à 2020 pour passer en tout numérique. Sur change.org, une pétition a été lancée pour sauver la
chaîne (avec plus de 60 0000 signataires) mais l'espoir est maigre.

"Il y avait beaucoup de rumeurs, souffle une journaliste qui a appris la nouvelle par les médias alors qu'elle
était en reportage. Mais ça reste un coup de massue. Il y a beaucoup de mépris." Outre la violence l'annonce,
tous retiennent la brutalité de la méthode.

Après la déclaration du Premier ministre sur la suppression de la chaîne, les salariés ont reçu un mail de leur
direction à 16h23 les prévenant de la venue de Delphine Ernotte à 16h30. "Elle est venue nous passer un peu
de baume", souffle un journaliste alors qu'un autre explique que la présidente de France TV a avoué lors de
son allocution "ne pas avoir beaucoup de réponses" pour eux quant à la suite.

"On a été abasourdi, personne ne nous avait prévenu de ce qui allait se passer, détaille une autre qui préfère
garder l'anonymat. Tout a été fait sournoisement, pendant les vacances, en nous laissant dans le flou. On se
doutait qu'il y allait avoir quelque chose mais on ne pensait pas qu'on pouvait couper une chaîne comme ça.
En fait si."

Dés pipés et faibles connaissances de France Ô

Par ailleurs, ils sont nombreux à penser que les dés étaient pipés d'avance. Nathalie Sarfati, du collectif
Sauvons France Ô assure que la décision était déjà prise avant même que les auditions soient faites par les
différentes commissions. Lors de leur audition par la commission de concertation sur la réforme de
l'audiovisuel public, les représentants syndicaux et le collectif Sauvons France Ô ont eu la désagréable
impression que leurs interlocuteurs "n'avaient que de très faibles connaissances sur [la] chaine", selon Didier
Givodan, délégué syndical SNJ à France Ô. "A la fin, ils nous ont demandé un best-off de nos vidéos",
soupire-t-il. Nathalie Sarfati raconte leur avoir envoyé plusieurs de vidéos par WeTransfer. "Ils ne les ont
jamais ouvertes, s'énerve-t-elle. Ils ne savaient même pas ce que l'on faisait. Ils avaient déjà pris la décision.
Ils se sont bien foutu de nous. C'était dans les valises depuis longtemps. C'est hyper brutal et injuste."

Le mépris des chaines généralistes pour l'Outre-Mer

De fait, la réduction des coûts de l'audiovisuel public est annoncée depuis longtemps. "Mais là on est dans le
symbole, pense Didier Givodan. On montre à Bercy qu'on fait quelque chose, mais ça ne changera pas grand
chose dans le budget."

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25/07/18

Outre des questions budgétaires, le gouvernement avance la trop faible audience et une volonté de placer les
territoires et les habitants ultramarins dans l'audiovisuel public généraliste "et non pas à la périphérie comme
c'est le cas aujourd’hui à travers la chaîne France Ô". Certains ayant parlé d'une chaîne "ghetto" ou encore
"d'alibi". Là aussi, les salariés sont sceptiques. "On connait le mépris qu'on France 2 et France 3 pour nous,
décrit Nathalie Sarfati. Ils veulent mettre de l'Outre-Mer dans les JT ? Très bien. Allez mettre dix minutes de
Mayotte et Wallis-et-Futuna à 20 heures... On se berce d'illusions là."

Vers une agence d'images ?

"On voit mal comment ils vont faire ça, confirme Didier Givodan. Ils insistent beaucoup sur la météo, ça ne me
parait pas fondamental." Le syndicaliste, fort de ses trente ans d'expérience sur l'Outre-Mer n'y croit pas un
instant. "Il faudrait changer la philosophie de la direction de l'information de France 2 et France 3. Imaginez un
journaliste avec un accent d'Outre-Mer ? Ils vont referont le sujet. Ils ne prendront que des images
d'illustrations." Beaucoup craignent qu'à terme, ils ne deviennent un simple réservoir à images à destination
des autres chaînes du service public, France 2, 3 et France Info. Une sorte d'agence d'illustration pour l'Outre-
Mer. Une journaliste qui travaille depuis dix ans dans la chaine grince des dents. "On n'est pas connu chez les
confrères, même au siège. Je n'ai jamais senti une volonté de la direction d'intégrer France O dans la direction
de l'entreprise. On ne relaye jamais nos programmes. Je me suis souvent demandé si c'était de l'ignorance ou
du mépris. Aujourd'hui c'est clair..."

Didier Givodan résume. "On sait ce qu'on va perdre, mais on ne sait pas encore ce qu'on a gagner sur France
2 ou France 3."

Critiques contre la direction

Le collectif Sauvons France Ô souligne aussi "le non-soutien de la direction". "Quand il y a eu des bruits,
personne n'a proposé de vrai projet, regrette Nathalie Sarfati. On a eu une direction soumise." Une autre
enchérit. "C'aurait été plus facile et plus honnête de venir nous parler pour dire clairement "Ça ne va pas“.
Nous on avait un million d'idées." Notamment à propos des critiques d'une chaine "ghetto" ou "alibi". Là, les
salariés regrettent les errances éditoriales. "On veut bien entendre le problème de la ligne éditoriale, explique
une journaliste très remontée. Mais ce n'est pas nous. Ce sont des décisions prises au-dessus. Il y a eu une
succession de dirigeants. Les gens se sont perdus, c'est vrai." Un intermittent qui souhaite rester anonyme est
très amer envers la direction. "C'était inévitable malheureusement. Les différentes rédactions n'ont fait que
des mauvais choix. L'immense majorité de la direction ne connait rien à l'Outre-Mer."

Tout numérique

Quant à passer au tout numérique, les journalistes restent dubitatifs. "Il n'y aura rien en continu. Pourquoi
aurait-on plus de visibilité et d'audience sur le web ? On ne voit pas pourquoi on ferait mieux alors qu'on a déjà
un site. La télé reste importante. Ils veulent viser les jeunes, mais ce n'est pas notre public cible." Plusieurs
journalistes déplorent une perte qualitative pour la télévision française. "C'est la fin d'une chaîne de savoir. Il
n'y en a plus beaucoup sur la TNT. Sur France Ô, il y avait d'excellents reportages qu'on ne voyait pas
ailleurs. Tout ça c'est terminé."

Conséquences sur l'emploi ?

Se pose désormais la question d'éventuelles conséquences sur les postes et les 400 salariés de la chaine. Si
la présidence de Radio France a assuré qu'aucun plan de licenciement n'est à l'étude, le personnel reste
prudent. La plupart d'entre eux travaillent également pour les chaînes premières en Outre-Mer. "Mais
beaucoup vont se retrouver en sous-emploi, estime Didier Givodan. Comme il n'y aura plus France Ô, ils vont
perdre du volume de travail." Premières victimes de cette baisse : les intermittents et les pigistes. "Pour nous
les CDI, on va être replacés, je m'inquiète pas trop, analyse une journaliste dans cette situation. Mais les
copains techniciens ou pigistes d'une cinquantaine d'années, qu'est-ce qu'ils vont faire eux ? L'avoir annoncé
pendant l'été, ça veut tout dire...".
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Le Parisien Magazine

     27/07/2018

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EUROPLASMA: Point sur l'activité commerciale du Groupe
communiqué - | PR Newswire | jeudi 26/07/2018 - 20:00 UTC+3 | 986 mots
BORDEAUX, France, July 26, 2018 /PRNewswire/ -- ENERGIES RENOUVELABLES - CHO POWER
Le développement de CHO Power s'appuie sur des dynamiques de marché favorables en France métropolitaine,
et sur une approche très sélective des nombreuses sollicitations en provenance d'Outre-Mer ou de
l'international.
France métropolitaine
Porté par des dynamiques de marché favorables, le développement des nombreux projets en France
métropolitaine se poursuit de manière soutenue. En effet, suite à la publication des ambitions gouvernementales
en matière de gaz renouvelable et d' «hydrogène vert», les témoignages du rôle important de la gazéification
dans le mix énergétique de demain continuent de se multiplier. Le 3 juillet dernier, par exemple, la région Ile de
France a voté un plan Energie-Climat prévoyant à l'horizon 2030 la construction de 25 sites de gazéification
pour un total de 2 millions de MWh.
La Réunion :
En réponse à la programmation pluriannuelle de l'énergie de La Réunion, CHO Power projette d'installer une
centrale de production d'électricité à partir de CSR* au nord de l'île. Cette centrale de 10MWe contribuerait à
10% de l'accroissement des énergies renouvelables dans l'île tout en réduisant l'enfouissement des déchets,
relâchant ainsi la pression sur les deux seuls centres d'enfouissement insulaires. Plusieurs terrains ont été
identifiés, l'étude préliminaire en cours a pour objectif le dépôt d'une demande de permis de construire courant
2019. (*combustibles solides de récupération : combustible élaboré à partir de déchets)
Canada :
CHO Power a vendu et vient de livrer une étude préliminaire pour la construction d'une usine CHO Power dans
le comté de Colchester, province de Nouvelle Ecosse. Ce projet est porté par Fourth State Energy, développeur
de projets d'énergie à partir de déchets et partenaire de CHO Power au Canada. Une visite de CHO Morcenx
par les élus de Colchester est prévue en septembre 2018. L'étape suivante, vraisemblablement d'ici la fin de
l'année, consistera à sélectionner parmi les 3 candidats déjà identifiés, l'industriel qui assurera la construction
clé en main de la centrale, aux termes d'un contrat d'assistance d'ingénierie et de fourniture d'équipements clés
avec CHO Power.
Albanie :
La municipalité de Durres a officialisé son intention de confier à CHO Power la construction d'une centrale
dans le cadre d'un contrat de concession. Toutefois, compte-tenu de l'inexpérience du Groupe en Albanie, et du
besoin de focaliser les ressources de CHO Power sur les projets en cours, le Conseil d'administration a décidé
de ne pas donner suite. SOLUTIONS PLASMA - EUROPLASMA INDUSTRIES
Bulgarie : traitement de déchets radioactifs
L'annonce par la BERD le 10 juillet 2018 de la mise en service commercial de la centrale de Kozloduy procure
une visibilité accrue sur l'utilisation de la technologie Europlasma pour le traitement des déchets faiblement
radioactifs. Elle renforce ainsi ses nouvelles perspectives de développement dans ce secteur alors que s'annonce
le prochain débat en France du PNGMDR (Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs) prévu
à l'automne 2018.
France : reformage et valorisation du CO2 (projet IGAR)
L'exploitant du site et les équipes d'Europlasma se sont réunis sur le site de production d'Arcelor Mittal afin de
préciser les contraintes en termes de sécurité et d'implantation. Arcelor Mittal a indiqué à cette occasion
souhaiter émettre la commande pour le réacteur plasma du programme IGAR avant la fin de l'année.
Chine : traitement des déchets dangereux

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Europlasma sera conférencier à l'International Solid Waste Management Summit 2018 (ISWMS 2018) du 12 au
14 septembre à Shanghai, sur le thème de la technologie de traitement plasma des déchets dangereux. Cette
conférence regroupe près de 400 spécialistes industriels et gouvernementaux du secteur du déchet et de
l'environnement. A cette occasion, Europlasma présentera son procédé de vitrification des déchets toxiques
solides, la réutilisation et la valorisation du vitrifiat, ainsi qu'un panorama des installations utilisant la
technologie plasma pour réduire l'empreinte environnementale des déchets solides ou gazeux.
TRAITEMENT DE L'AMIANTE - INERTAM
Morcenx : usine Inertam
Constatant l'amélioration sensible des cadences de production de l'usine, liée en particulier à la mise en place
d'équipements permettant de réduire significativement l'empoussièrement de la zone confinée, le projet « four
bis » a été réactivé en juin. Les briques réfractaires ont été commandées en juillet, et comme prévu, la mise en
service du « four bis » est programmée début 2019. Représentant un investissement de 2,5 M€, le « four bis »
permettra d'augmenter la capacité de production d'Inertam de plus de 15%, assurant sa rentabilité, tout en
répondant ainsi à la fois aux sollicitations du marché et aux besoins de réduire le stock existant.
La Réunion :
La mission d'expertise sur le traitement des déchets amiantés commandée à Europlasma par la CCI de La
Réunion fera l'objet d'une présentation sur place début novembre en présence des services de l'Etat et des
industriels locaux. L'activité commerciale récente à La Réunion porte déjà ses premiers fruits : 26t de déchets
amiantés sont en cours d'acheminement vers Morcenx pour être vitrifiées dans l'usine Inertam. Le coût du
transport maritime pour cette opération, significativement supérieur au coût du traitement, renforce la
pertinence d'une solution d'inertage locale.
A propos d'EUROPLASMA
Au cœur des problématiques environnementales, EUROPLASMA conçoit et développe des solutions plasma
innovantes destinées à la production d'énergies renouvelables et à la valorisation des déchets dangereux ainsi
qu'à des applications sur-mesure pour les industries soucieuses de réduire leur empreinte environnementale.
L'action EUROPLASMA est cotée sur Euronext GROWTH™, (FR0000044810-ALEUP / LEI
969500WYVNHBV1ABQ250). Pour plus d'informations: http://www.europlasma.com.
Avertissement important
Ce communiqué contient des informations et déclarations de nature prévisionnelle basées sur les meilleures
estimations de la Direction àla date de leur publication. Ces informations sont soumises par nature àdes
risques et incertitudes difficilement prévisibles et généralement en dehors du champ d'action du Groupe. Ces
risques incluent les risques listés dans le Document de Référence du Groupe disponible sur son site
internethttp://www.europlasma.com. Les performances futures du Groupe peuvent en conséquence différer
sensiblement des informations prospectives communiquées et le Groupe ne peut prendre aucun engagement
quant àla réalisation de ces éléments prévisionnels.
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toute question concernant le contenu, nous vous demandons de bien vouloir contacter les personnes/sociétés
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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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26/07/2018

Pollution Chlordécone aux Antilles : Le gouvernement va abroger le décret fixant
les limites maximales de résidus

© Insolite Guadeloupe

Dans un courrier adressée à l’assocation guadeloupéenne EnVie- Santé, le gouvernement par le biais du
Directeur général de l’Alimentation du Ministère de l’Agriculture, a annoncé l’abrogation prochaine de
l’arrêté du 30 juin 2008 relatif aux Limites Maximales de Résidus chlordécone.

« L’arrêté du 30 juin 2008 sera abrogé dans les meilleurs délais, ce qui assurera une meilleure lisibilité de la
règlementation et des LMR en vigueur, à l’exception de celles applicables aux produits de la pêche. Cette
abrogation impliquera la publication d’un nouvel arrêté pour fixer la LMR des produits de la pêche », précise ce
document.
Par ailleurs, le gouvernement explique avoir sollicité la Commission Européenne pour une « demande de
réévaluation et de révision des LMR dans les produits carnés ainsi qu’une demande de révision du dispositif de
contrôle des résidus de chlordécone ».

Une décision qui satisfait Philippe Verdol, le Président de l’Association EnVie-Santé, à l’origine d’un recours
devant le tribunal administratif de Paris, en fin juin dernier pour demander l’abrogation dudit arrêté. Elle
dénonçait notamment « l’inadéquation des seuils de valeurs toxicologiques de référence et de limites maximales
de résidus », « violation du principe de précaution » et « rupture d’égalité entre les populations antillaises et la
population métropolitaine ». Face à cette nouvelle annonce du gouvernement, l’association précise rester
vigilante dans un communiqué.

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26/07/2018

Escrime/Mondiaux-2018: après l'argent, la Guadeloupéenne Ysaora Thibus
décroche le bronze par équipe

La Guadeloupéenne Ysaora Thibus a remporté avec l'équipe de France de fleuret la troisième place des
Championnats du Monde de Wuxi, en Chine, au terme d'un match serré face à l'équipe de Corée du Sud, jeudi
(35-26).

                                                              © Johannes EISELE / AFP Après l'argent, la Guadeloupéenne
                                                              Ysaora Thibus décroche la médaille de bronze par équipe
                                                              aux championnat du monde de Wuxi

                                                              Menées en début de match jusqu'au cinquième assaut, les
                                                              Françaises ont réussi à reprendre tranquillement l'avantage
                                                              en deuxième moitié de match. Avec cinq touches d'avances
                                                              sur les Coréennes au terme de l'avant-dernier relais disputé
                                                              par Pauline Ranvier, l'équipe a plié le match avec une solide
                                                              Ysaora Thibus, médaillée d'agent en individuel lundi, et qui
                                                              a inscrit pas moins de 10 touches.

On a été chercher cette médaille, et je suis contente parce qu'on ne l'avait pas eue l'année dernière... C'est un
vrai signe, on a marqué les esprits pour la qualification olympique et ça compte. Et je suis vraiment très fière
d'elles (Ysaora Thibus)

 Plus tôt dans la compétition, les fleurettistes françaises avaient facilement éliminé l'équipe de Singapour (45-18), puis
l'Allemagne en quarts de finale (45-38), avant de caler contre l'Italie (45-29) pour une place en finale.
Ysaora Thibus avait décroché deux médailles de bronze individuelles aux championnats d'Europe et aux Mondiaux de
2017. A 26 ans, elle s'entraîne en Californie depuis l'été dernier, aux côtés de Serguei Golubytskyi.

Pas de podium pour le Guadeloupéen Yannick Borel
En épée hommes par équipe, les Français ont eux échoué au pied du podium, et ont dû se contenter d'une quatrième
place, au terme d'un difficile match contre l'équipe russe (45-35).

L'équipe emmenée par Yannick Borel, sacré champion du monde lundi en individuel, a été menée dès les premiers
relais, et n'a pas réussi à reprendre la main face aux russes. Efficace lors du cinquième assaut, Borel a ensuite calé face à
Pavel Sukhov, rapidement hors de portée.
Avant cela, les épéistes tricolores avaient éliminé de justesse les États-Unis en quarts (45-44), avant de se faire battre
par l'équipe suisse en demi-finale (45-38).

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GUYANE

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26/07/2018

Biodiversité: L’Agence régionale de la Biodiversité de Guyane est installée

©Les Arts de Guyane

La convention d’installation de la future agence régionale de la biodiversité de la Guyane a été signée le
25 juillet dernier, en présence du Secrétaire d’Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu et de la
Ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation Frédérique Vidal.

Installée place Grenoble à Cayenne, l’agence régionale de la Biodiversité de Guyane est la prémière agence
régionale mise en place en Outre-mer. Cette agence régionale aura pour missions de mettre en synergie les
initiatives, en déployer de nouvelles et généraliser les bonnes pratiques en faveur de la reconquête de la
biodiversité, en partenariat avec les acteurs locaux (collectivité territoriale, associations, acteurs socio-
économiques). L’antenne guyanaise disposera également d’un service «valorisation économique de la
biodiversité» de l’agence française de biodiversité (AFB) ». « Une installation historrique » pour le Secrétaire
d’Etat à la Transition écologique car « c’est la première fois qu’un service d’Etat à portée nationale se
positionne dans un territoire d’Outre-mer ».

La Guyane possède une biodiversité exceptionnnellement riche avec 5 500 espèces végétales, dont plus d’un
millier d’arbres, 684 espèces d’oiseaux, incluant une importante faune rapace (80 % des rapaces connus et
encore présents dans les territoires d’outre-mer au début des années 2000), 177 espèces de mammifères, plus de
500 espèces de poisson et 109 espèces d’amphibiens. A noter également que la Guyane est le seul département
français qui abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France.

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MARTINIQUE

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26/07/2018

L'exploitation commerciale du TCSP pourrait débuter à la mi-août
L'arlésienne du TCSP pourrait enfin trouver son épilogue au cœur des grandes vacances. Selon nos sources tout est prêt
pour la mise en route commerciale des BHNS. Ne manque plus que le feu vert des autorités en charge du transport.

Par Karl Lorand et Jessica Dantin

Annoncé fin juillet ou début septembre, la mise en route du TCSP pourrait intervenir à mi chemin entre ces
deux dates soit vers la mi-août. C'est en tout ce que laissent entendre des sources proches du dossier.

Tandis que les BHNS continuent à s'exercer, du côté des techniciens on affirme en tout cas que tout est
quasiment prêt pour un démarrage de l'exploitation. Il ne resterait que quelques détails à peaufiner. La balle
serait donc désormais dans le camp du donneur d'ordre : Martinique Transports. Car à la CFTU, on assure que
les équipes sont dans les starting bloc.

34 conducteurs en attente

"Nous avons d'ores et déjà 34 conducteurs qui sont disponibles pour assurer l'exploitation telle que décidée
avec Martinique Transport. Nous allons compléter cet effectif avec quelques conducteurs qui sont déjà
identifiés et qui doivent se qualifier pour conduire les BHNS. Si l'autorité délégante décide de faire démarrer
mi-août nous sommes prêts, si elle décide que ce sera début septembre nous sommes prêts. Nous n'attendons
que l'ordre de service", affirme Alain Alfred, président de la CFTU.

Gare à la mobilisation

Le choix de la mi-août serait le plus judicieux glissent nos sources. En plein cœur des grandes vacances, dans
une période d'activité creuse, le TCSP pourrait se rôder, la population se familiariser avec ce nouveau moyen de
transport. Surtout, les autorités pourraient faire face plus facilement aux levées de boucliers des chauffeurs de
taxis collectifs et de taxis de place. Ces derniers sont d'ailleurs sur le pied de guerre et ont annoncé qu'ils
pourraient empêcher la circulation des BHNS si ils ne sont pas entendus.

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MAYOTTE

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26/07/2018

Mayotte : l'Assemblée nationale approuve la limitation du droit du sol après un vif
débat

L'Assemblée nationale a voté jeudi l'adaptation du droit du sol à Mayotte, soutenue par l'exécutif pour faire face
à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un débat nourri, y compris au
sein de la majorité.

© Ornella LAMBERTI/AFP Maternité de l'hôpital de Mamoudzou à Mayotte.

En nouvelle lecture du projet de loi asile-immigration, les députés ont donné leur aval par 47 voix contre 19 à un
article introduit au Sénat qui exige pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance,
été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

Fin juin, lors d'un discours consacré aux Outre-mer, Emmanuel Macron avait soutenu cette démarche qui permet "de
préserver le droit du sol qui est l'un de nos principes fondamentaux, en adaptant ses conditions d'exercice à la réalité de
ce territoire".

Situation "exceptionnelle"
Dans l'hémicycle, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a défendu à son tour une évolution "nécessaire et
équilibrée". Il a eu l'appui des deux députés de Mayotte, Ramlati Ali (LREM) et Mansour Kamardine (LR), la première
invoquant une réponse à une situation "exceptionnelle", le second estimant que le principe d'une République "une et
indivisible n'interdit pas la prise en compte de spécificités".

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Dans les rangs de la majorité, où neuf LREM et deux MoDem ont voté contre l'article, des voix se sont élevées contre
une disposition "mal préparée", notamment Saïd Ahamada (LREM) ou Nadia Essayan (MoDem). "Est-ce qu'on va
résoudre le problème? La réponse est non", a aussi lancé Sonia Krimi, parmi les élus LREM abstentionnistes en première
lecture. La députée, née en Tunisie, a déploré que cela rouvre les débats "sur les ‘horribles’ étrangers dont je faisais
partie" qui "viennent pour profiter". Lui répondant "amicalement mais fermement", Florent Boudié (LREM) a affirmé
que "rien n'interdit de ne pas se voiler la face", récusant toute volonté "d'attaquer le droit du sol".

L’opposition fustige l’article
La gauche a aussi fustigé un article qui "va à l'encontre de l'Histoire" (Muriel Ressiguier, LFI), vient "casser encore un peu
plus l'unicité de la République" (Pierre Dharréville, PCF) ou "ouvre une boite de Pandore" (Marietta Karamanli, PS).
"Nous ouvrons un biais dangereux en droit", a également estimé Olivier Becht (UDI-Agir), magistrat de profession.

Côté LR, Fabien Di Filippo a notamment déploré le "temps perdu", tandis qu'Eric Ciotti (LR) a proposé vainement de
"généraliser ce principe à l'ensemble du territoire national". Estimant que le droit du sol "n'est pas un totem", Marine Le
Pen (RN) a proposé de le "supprimer purement et simplement" à Mayotte, qui vit, selon elle, "sous couvre-feu", avec
des pouvoirs publics "noyés sous le nombre de clandestins".

Inquiétude du Défenseur des droits

Dans un communiqué publié jeudi après-midi, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, « s’inquiète des
dispositions du projet de loi (…) introduites par amendement et tendant à l’instauration de règles dérogatoires
pour l’accès à la nationalité française des enfants nés à Mayotte ». Il « entend rappeler qu’aujourd’hui déjà, en
l’état de notre droit, la seule naissance en France ne permet pas d’acquérir la nationalité française, mais
qu’elle est subordonnée à des conditions restrictives d’âge, 13, 16 ou 18 ans et de résidence, résidence actuelle
fixée en France et résidence habituelle au moins cinq années sur le territoire français. »

« Si en application de l’article 73 de la Constitution, dans les départements et les régions d'Outre-mer, les lois et
règlements peuvent faire l'objet d'adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces
collectivités, le Défenseur des droits s’interroge sur la réalité de la corrélation entre les conditions d’accès à la
nationalité, qui n’ont pas connu d’évolution depuis de nombreuses années, et les flux migratoires constatés ou
l’augmentation récente du taux de natalité à Mayotte », poursuit le communiqué.

Par ailleurs, « il souligne que l’objectif mis en avant par le projet de loi apparaît comme étant sans rapport avec
l’objet même de la loi, de sorte que la dérogation au droit commun de la nationalité constituerait une atteinte
injustifiée au principe d’indivisibilité et au principe d’égalité. »

« Cette disposition, introduite alors même que l’acquisition de la nationalité est déjà soumise à des
conditions contraignantes, est par ailleurs susceptible de porter atteinte à l’intérêt supérieur des enfants et de
caractériser une discrimination à raison de leur situation juridique. Elle serait ainsi contraire à la
Convention internationale relative aux droits de l’enfant et à la Convention européenne de sauvegarde des
droits de l’Homme et des libertés fondamentales », précise le Défenseur des droits.

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Après un vif débat même dans les rangs de la majorité

Mayotte : l'Assemblée nationale approuve la limitation du droit du
sol
                                                                   L'Assemblée nationale a voté jeudi l'adaptation
                                                                   du droit du sol à Mayotte, soutenue par
                                                                   l'exécutif pour faire face à la très forte
                                                                   immigration clandestine en provenance des
                                                                   Comores, au terme d'un débat nourri, y compris
                                                                   au sein de la majorité. Le député réunionnais
                                                                   Jean-Hugues Ratenon a défendu, en vain, un
                                                                   amendement visant à empêcher cette limitation

                                                                    En nouvelle lecture du projet de loi asile-
                                                                    immigration, les députés ont donné leur aval
                                                                    par 47 voix contre 19 à un article introduit au
Sénat qui exige pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de
manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

Fin juin, lors d'un discours consacré aux Outre-mer, Emmanuel Macron avait soutenu cette démarche qui
permet "de préserver le droit du sol qui est l'un de nos principes fondamentaux, en adaptant ses conditions
d'exercice à la réalité de ce territoire".

Dans l'hémicycle, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a défendu à son tour une évolution "nécessaire et
équilibrée". Il a eu l'appui des deux députés de Mayotte, Ramlati Ali (LREM) et Mansour Kamardine (LR), la
première invoquant une réponse à une situation "exceptionnelle", le second estimant que le principe d'une
République "une et indivisible n'interdit pas la prise en compte de spécificités".

- "Est-ce qu'on va résoudre le problème? La réponse est non" -

Dans les rangs de la majorité, où neuf LREM et deux MoDem ont voté contre l'article, des voix se sont élevées
contre une disposition "mal préparée", notamment Saïd Ahamada (LREM) ou Nadia Essayan (MoDem). "Est-
ce qu'on va résoudre le problème? La réponse est non", a aussi lancé Sonia Krimi, parmi les élus LREM
abstentionnistes en première lecture. La députée, née en Tunisie, a déploré que cela rouvre les débats "sur les
‘horribles’ étrangers dont je faisais partie" qui "viennent pour profiter". Lui répondant "amicalement mais
fermement", Florent Boudié (LREM) a affirmé que "rien n'interdit de ne pas se voiler la face", récusant toute
volonté "d'attaquer le droit du sol".

La gauche a aussi fustigé un article qui "va à l'encontre de l'Histoire" (Muriel Ressiguier, LFI), vient "casser
encore un peu plus l'unicité de la République" (Pierre Dharréville, PCF) ou "ouvre une boite de Pandore"
(Marietta Karamanli, PS). "Nous ouvrons un biais dangereux en droit", a également estimé Olivier Becht (UDI-
Agir), magistrat de profession.

Pour sa part, le député réunionnais Jean-Hugues Ratenon a défendu, en vain, un amendement visant à empécher
la limitation du droit du sol

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