PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 30/03/2020 09h09 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
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SOMMAIRE PRÉFECTURE (4 articles) Le préfet de Paris / Région Michel Cadot fait ouvrir plus de 128 000 places pour les personnes sans-abri en Île-de-France dimanche 29 mars au Page 6 (1056 mots) samedi 4 avril 2020 Depuis le début de la crise sanitaire, les services de l'Etat en ÎIDF ont engagé, en liaison avec les collectivités locales… Multiplication des lieux pour les sans-abri (149 mots) Quatre centres destinés aux sans-abri contaminés ont déjà ouvert. Les … Page 7 lundi 30 mars au dimanche 5 avril 2020 Violences intra familiales : Appel au 3430 (405 mots) La Maire de Paris, le Préfet de police, le Préfet de Région, le Président et le Page 8 samedi 28 mars au Procureur de la République du Tribunal judi… vendredi 3 avril 2020 Des centres de desserrement pour les sans-abri contaminés vendredi 27 mars 2020 (1127 mots) Page 9 « Je suis bien entouré mais il n' y a pas un chat, tout est fermé, les bars, les restau… RÉGION (1 article) Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France « Le dimanche 29 mars au passe Navigo d’avril sera remboursé » (663 mots) Page 12 samedi 4 avril 2020 TRANSPORTS À la tête de l’autorité organisatrice des transports publics (IDFM), l’élue annonce de nouvel… TRANSPORTS - MOBILITÉ (1 article) « Grâce à ces TGV, on sauve des vies » (590 mots) Par Frédéric Choulet Hier, 5 h 30 du matin. En gare de Nancy (Meurthe-et- Page 15 lundi 30 mars 2020 Moselle), les équipes médic…
ECONOMIE (2 articles) 13 000 Franciliens volontaires pour aider les agriculteurs (512 mots) Page 18 dimanche 29 mars 2020 Par Pauline Darvey Etfaustine Léo Claire, 32 ans, se souvient d’avoir participé à des vendanges il y a une dizain… « Il faut donner la parole aux salariés, sinon tout s’écroule » (1016 mots) Page 19 lundi 30 mars au Par Jacques Poncet Face au coronavirus, continuer ou arrêter ? « L’industrie dimanche 5 avril 2020 française doit contribu… PRÉCARITÉ (2 articles) « Parents, vous n’êtes pas seuls » (463 mots) Propos recueillis par Marc Payet Alors que l’épidémie de Covid-19 progresse Page 22 samedi 28 mars 2020 rapidement, Sophie Cluze… Paris : les toxicomanes affluent dans le quartier de la salle de shoot (617 mots) Page 23 dimanche 29 mars 2020 « Nous avons touché le fond du fond ». Les revendications, portées depuis des 18:04 années par les riverains de la salle de consommation de drogue, ru… SÉCURITÉ (1 article) « IL FAUT MULTIPLIER LES MOYENS D’appeler à l’aide » (1141 mots) Page 26 dimanche 29 mars 2020 Propos recueillis par Christine Mateus Elle l’a dit : le confinement est un terreau propice aux violences conjuga…
SANTÉ (4 articles) Paris offre 40 000 masques (278 mots) épidémie Par Thomas Poupeau En pleine épidémie de Covid-19, la solidarité Page 29 samedi 28 mars 2020 territoriale joue… Comment gérer les morts du Covid-19 (685 mots) Par Carole Sterlé, Victor Tassel, Christine Henry, Marie-Anne Gairaud et Les Page 30 samedi 28 mars 2020 Éditions Une morgue mob… Olivier Véran, ministre de la Santé « Il n’y a eu aucun retard » dimanche 29 mars au (1710 mots) Page 32 samedi 4 avril 2020 COURSE Le ministre se défend face aux critiques et détaille les commandes de matériel par l’État … Les Régions à la chasse aux masques (911 mots) IMPORTATION Pour épauler l’État, plus de 53 millions d’exemplaires ont été Page 35 dimanche 29 mars au samedi 4 avril 2020 commandés cette semaine par l…
N° 2706 dimanche 29 mars au samedi 4 avril 2020 Page 2 1056 mots - 4 min PÄRIS / ILE DE FRANCE Le préfet de Paris / Région Michel Cadot fait ouvrir plus de 128 000 places pour les personnes sans-abri en Île-de-France D epuis le début de la crise dont l'état de santé ne nécessiterait été renforcée : 150 usagers y sont ac- sanitaire, les services de l'Etat pas une hospitalisation. Ainsi, les 4 tuellement hébergés et y bénéficient en ÎIDF ont engagé, en liaison avec 989 places hivernales sont mainte- d'un accompagnement médicosocial. les collectivités locales et les associa- nues ouvertes dans toute la région, Afin d'assurer la protection sanitaire tions, des actions massives afin de dont 2 252 situées à Paris. Pour com- des populations les plus précaires et permettre à chaque personne sans- pléter ce dispositif de protection, 2 les plus démunies face à l'épidémie, abri de pouvoir bénéficier d'un hé- 962 places d'hôtel supplémentaires la préfecture de région a distribué 50 bergement. A ce titre, 8 600 places ont été ouvertes depuis le 9 mars en 000 masques aux structures d'héber- d'hébergement supplémentaires ont ÎDF. 5 gymnases mis à disposition par gement franciliennes le weekend été ouvertes, venant s'ajouter aux la ville de Paris ont permis d'ac- dernier. Conformément aux recom- 120 000 places déjà ouvertes toute cueillir 663 personnes supplémen- mandations de l'ARS, ces masques l'année. Au cours d'un échange avec taires en hébergement d'urgence. sont à destination des personnes ma- les représentants de la Fédération «Cette mesure a notamment permis lades et des personnels en contact des acteurs de la solidarité AS-IDF, de desserrer les sites sur lesquels les avec celles-ci. Une étude est actuelle- d'Emmaüs Solidarité, de France Hori- gestes barrières, en particulier les ment en cours pour répondre le mo- zon, d'Aurore, et du Centre d'action règles de distanciation sociale, sont ment venu aux besoins des associa- sociale protestant et des principales difficiles à mettre en œuvre». Des tions. Des centres dédiés aux per- associations sociales, afin de tra- structures médicales identifiées par sonnes hébergées ou personnes sans- vailler à l'amélioration du dispositif l'ARS apporteront un appui complé- abri ayant développé le COVID-19 de protection des personnes sans- mentaire en diagnostiquant les cas sans signes cliniques graves ont été abri, le préfet Michel Cadot a annon- avérés et en envoyant des équipes sa- ouverts la semaine dernière afin d'y cé 8 600 places supplémentaires ou- nitaires mobiles sur place. isoler les malades et d'éviter la pro- vertes pour les personnes sans-abri. pagation du virus dans les autres Dans le cadre des orientations arrê- Par ailleurs, une opération conduite structures d'hébergement. 4 struc- tées par le gouvernement et annon- par la préfecture de la Seine-Saint- tures de ce type sont déjà opération- cées par Julien Denormandie, mi- Denis, appuyée par la préfecture de nelles dans le 14ème, La Rochefou- nistre de Ville et du Logement, le Région s'est également déroulée à cauld, avec 73 places pour adultes, le préfet de région a rappelé que la pro- Aubervilliers (93) le 24 mars dernier 18ème, le centre boulevard Ney offre tection de tous les franciliens, y com- et a permis à 732 migrants de bénéfi- 70 places, à Argenteuil (95) avec 40 pris des personnes sans-abri, est la cier d'un hébergement d'urgence ain- places à Nanterre (92) avec 48 places. priorité. Nous travaillons en ce sens si que d'un accompagnement social L'accompagnement social et sani- avec nos partenaires associatifs afin et sanitaire.L'Etat porte également taire de ces personnes vulnérables de travailler à l'amé-lioration toute son attention au public usager est assuré par les professionnels de constante des dispositifs de protec- de drogues et veille à ce que les France Horizon, de la Croix Rouge tion mis en place, et d'apporter les conditions de prise en charge res- Française, d'Aurore et du CASH de réponses les plus adaptées compte- pectent les gestes barrières recom- Nanterre. Afin de compléter ce dis- tenu du contexte actuel» Le Pré- mandées. Les principales structures positif, 4 autres structures ont été sident de la République a annoncé le de prise en charge (CSAPA, CAARUD, identifiées et ouvriront dans les pro- prolongement de la trêve hivernale Salle de consommation à moindres chains jours en Essonne (Athis- de deux mois, la réquisition de places risques, espace de repos et bus mé- Mons), dans les Yvelines (Jouy-en- d'hôtels pour héberger les sans-abri thadone) ont pu être maintenues ou Josas) et en Seine-et-Marne. ■ et la mise en place de centres pour les rouvertes. L'orientation des usagers à sans-abri contaminées au Covid-19 la rue vers des chambres hôtelières a Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 Première Heure ↑ 0d7755756f40d70e72d619c77b02a1533990130364c00a5cc28ac7 6
N° 258 lundi 30 mars au dimanche 5 avril 2020 Page 2 149 mots - 1 min LA SEMAINE —HÉBERGEMENT Multiplication des lieux pour les sans-abri Quatre centres destinés aux sans- tribuent plus de 8 200 repas par jour Paris, Nanterre (Hauts-de-Seine) et abri contaminés ont déjà ouvert. ainsi que des tickets-restaurants. Le Argenteuil (Val d'Oise) et trois de- parc annuel de 120 000 places d'hé- vraient prochainement ouvrir. Leur Les sans-abri sont particulièrement bergement est mobilisé, auquel capacité d'accueil est de 231 adultes vulnérables durant le confinement. s'ajoutent les 4 989 places hivernales et 26 personnes ont été orientées Mais une chaîne de solidarité se met – dont 2 252 à Paris – qui vont rester dans ces centres à ce jour. ¦ T.L ■ en place. La préfecture d'Ile-de- ouvertes durant la prolongation de la France multiplie les ouvertures de trêve hivernale. Pour ceux qui sont par T.l centres d'hébergement d'urgence, atteints du Covid-19, quatre centres avec le soutien d'associations qui dis- de desserrement sont mis en place à Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 Le Journal du Grand Paris ↑ 6a7aa53e6980600d42aa1217390de1893030c40cf46637652b4e49 7
N° 2705 samedi 28 mars au vendredi 3 avril 2020 Page 5 405 mots - 2 min TERRITOIRES Violences intra familiales : Appel au 3430 L a Maire de Paris, le Préfet de tout moment afin de signaler une si- Femmes), le 119 (Enfance en danger) police, le Préfet de Région, le tuation de violences. En cette pé- et le 39 75, numéro d'accueil parisien Président et le Procureur de la Répu- riode de confinement, le déplace- sont à votre disposition afin de vous blique du Tribunal judiciaire de Paris ment hors de son domicile afin de dé- apporter conseil et de vous accom- tiennent à rappeler que même en poser plainte dans un commissariat pagner.Une permanence est assurée cette période de confinement, la de police est l'une des exceptions à deux fois par semaine au Tribunal ju- lutte contre les violences conjugales l'obligation de confinement. En cas diciaire de Paris pour permettre le et les violences intra familiales est d'urgence, les victimes pourront se traitement à bref délai des demandes une priorité. L'ensemble des services rendre sans délai dans le commissa- d'ordonnances de protection et les de la Ville, de la Préfecture de police, riat le plus proche ou se signaler au- services du parquet de Paris peuvent de la Préfecture d'Ile de France, du près de n'importe quel fonctionnaire également décider du déferrement Tribunal judiciaire de Paris et les as- de police présent dans l'espace public des personnes mises en cause afin sociations partenaires restent entiè- qui les orientera vers un lieu de dépôt d'apporter une réponse pénale ra- rement mobilisés.Les commissariats de plainte en contactant par télé- pide, le cas échéant par un jugement de police restent ouverts pour dépo- phone le 3430. L e 39 19, (Violences en comparution immédiate. ■ ser plainte et le 17 est joignable à Femmes), le 0800059595 (Viols Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 Première Heure ↑ e27db5b26cb0440932351377fc0481b13010270a9450aa948b02ac 8
N° 87 vendredi 27 mars 2020 Pages 18-20 1127 mots - 5 min Des centres de desserrement pour les sans-abri contaminés directeur général Europe Franck Ger- Paris : la préfecture de vais, a annoncé cette semaine la mise Région ouvre de à disposition de chambres pour les sans-abri. « Plus de 40 hôtels en nouvelles places dans France proposent entre 1 000 et 2 000 quatre structures chambres dont la moitié sont en ré- gion parisienne », précise l'hôtelier. Afin de permettre aux personnes sans- 120 chambres sont pour le moment « Je suis bien entouré mais il n' y a pas abri de pouvoir être hébergées pendant un chat, tout est fermé, les bars, les proposées par Accor en Ile-de- la période de confinement, le préfet de restaurants, c'est super triste », ex- France, indique la préfecture. Côté plique FAT. © Jgp Photo : © Jgp la région Michel Cadot a, en outre, ou- Etat, le parc annuel de 120 000 places vert de nouvelles places au sein de d'hébergement est mobilisé aux- quatre structures parisiennes : quelles s'ajoutent les 4 989 places hi- vernales, dont 2 252 à Paris, qui vont le centre Kellerman, géré par l'opé- rester ouvertes durant la prolonga- rateur Coallia : 398 places ouvertes tion de la trêve. dont 182 occupées au 24 mars pour un public hommes/femmes/familles. Eric Constantin, directeur régional le gymnase Pyrénées, géré par l'opé- Ile-de-France de la fondation Ab- Beaucoup de sans-abri n'ont pas en- rateur France horizon : 60 places ou- bé Pierre qui a également lancé un core trouvé de centre d'hébergement. vertes dont 55 occupées au 24 mars, © Photo : Jgp appel aux dons pour financer la pour un public de familles. le gym- distribution alimentaire : P our les sans-abri atteints du nase Marie Paradis, géré par l'opéra- covid-19, plusieurs centres de « teur CASVP : 60 places ouvertes dont – Quelle est la situation des sans- desserrement » sont mis en place 31 occupées au 24 mars, pour un pu- abri depuis le début du confine- dans chaque département de la ré- blic d'hommes isolés. le gymnase ment et quels problèmes ren- gion. Ces centres sont destinés à ac- Courcelles, géré par l'opérateur Ado- contrent-ils? cueillir un public sans solution d'hé- ma : 80 places qui devraient être oc- bergement, diagnostiqué ou sympto- cupées dans la journée. En cette période de confinement, la matique au covid-19, mais dont l'état consigne est de « Restez chez vous », ne nécessite pas une hospitalisation. Tickets restaurants et places d'hé- mais comment fait-on quand on n'a Une aide sanitaire et médicale leur y bergement Les appels à la solidarité pas de chez soi ? Les personnes sans est apportée. A l'heure actuelle, se multiplient avec notamment un abri sont donc confrontées à des dif- quatre centres appel au don pour les tickets restau- ficultés supplémentaires face à l'épi- rants lancé la semaine dernière par démie : où se confiner bien sûr mais franciliens ont été ouverts : à Paris, le Samu social : « 46 000 personnes aussi comment se nourrir ? Pour ces dans le 14 pour les familles et le 18 sont hébergées dans des hôtels so- personnes dont la santé est souvent pour les hommes isolés, à Nanterre ciaux en Ile-de-France, souvent des déjà abîmée par de dures conditions (Hauts-de-Seine) et à Argenteuil (Val familles. Par ailleurs, un effort finan- de vie, la situation est dramatique. d'Oise). e e cier de 1,7 million d'euros à distri- Comment se nourrir quand les es- buer sous forme de tickets services paces publics, les transports se Leur capacité d'accueil est de 231 a été effectué, permettant aux per- vident de donneurs de monnaie ou de adultes et 26 personnes ont été sonnes hébergées à l'hôtel de pouvoir tickets restos ? Que faire si on tombe orientées dans ces centres à ce jour. acheter de la nourriture », indique les malade ? Au-delà des personnes sans Trois nouvelles structures devraient services de l'Etat. abri, il y a les personnes hébergées ouvrir d'ici à la fin de la semaine. chez des tiers, hébergées à plusieurs Le groupe Accor, par la voix de son par chambre dans des foyers, en si- ↑ 9
tuation de surpeuplement dans leur se confinent, ou qui sont aussi tou- virus va alors être massive si on ne logement privé parfois dangereux chés par l'épidémie. La réduction voir fait rien ou si on agit trop tard. L'ou- pour leur santé ou leur sécurité. Pour l'absence de distribution alimentaire verture de gymnases n'est pas la toutes ces personnes, cette période restent un problème majeur pour meilleure solution, dans ces lieux de confinement posent des difficul- l'Ile-de-France (moins pour Paris). Il sommairement aménagés, le simple tés supplémentaires. est aussi à souligner que, sur certains respect des gestes barrière (comme territoires, les gens à la rue té- les mesures de distanciation sociale) – Les maraudes peuvent-elles se moignent d'une solidarité accrue du pour la protection de tous est diffi- dérouler dans de bonnes condi- voisinage. cile. tions malgré la diminution des – Les capacités d'accueil sont-elles – Existe-il une coordination entre effectifs comme s'en est alerté le suffisantes entre les centres d'hé- les associations, les services de directeur général de la fondation bergement, les hôtels et les gym- l'Etat, les collectivités locales et ? Après un temps de flottement sur nases de la Ville de Paris? peut-être les entreprises sur ce su- la veille sociale (arrêt de nombreuses jet? distributions alimentaires, fermeture Pour l'hébergement d'urgence le de tous les WC Decaux parisiens…) et gouvernement prévoit 3 000 places Là encore, tout dépend des départe- des pouvoirs publics qui se taisaient supplémentaires, principalement en ments et des territoires mais nous faute de savoir quoi dire en début de hôtels, partout en France dont la devons souligner la très grande mo- semaine dernière, les maraudes (pro- moitié en Ile de France. C'est bien bilisation de l'ensemble des associa- fessionnelles, bénévoles et institu- mais on sait que ce ne sera malheu- tions pour prendre en compte les be- tionnelles) ont petit à petit repris. reusement pas suffisant. Quelques soins criants des personnes en situa- Néanmoins, la situation reste com- semaines avant l'épidémie, le 30 jan- tion de fragilité et/ou d'exclusion. pliquée car on constate que les vier dernier, plus de 3 500 personnes Mais il est sûr que pour agir efficace- équipes sur le pont chaque jour pour avaient été recensées dans les rues de ment, la crise doit se gérer selon une les assurer travaillent avec très peu la capitale lors de la nuit de la solida- logique de santé publique pour dé- de matériels de protection adaptés, rité. Plus de 5 000 personnes vivent passer les cloisonnements entre les comme bien d'autres professionnels aujourd'hui dans des bidonvilles en autorités compétentes et le traite- d'ailleurs. En plus, les associations, Ile-de-France, sur plusieurs terri- ment différencié selon les structures qui assurent la veille sociale et les toires, aucune aide ne leur est encore ou les publics touchés. ■ distributions alimentaires font aussi arrivée. Quand on sait que 77% des face au manque d'effectifs, salariés et bidonvilles sont totalement privés bénévoles, qui gardent leurs enfants, d'un accès à l'eau, la propagation du Tous droits réservés 2020 Le Journal du Grand Paris - Newsletter ↑ 10 7074656c6e207f0882291267df08c1d13820c803a44fffb1817eae
RÉGION ↑ 11
N° 3820 dimanche 29 mars au samedi 4 avril 2020 Page 20 663 mots - 3 min FACE AU CORONAVIRUS INTERVIEW Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France « Le passe Navigo d’avril sera remboursé » TRANSPORTS À la tête de l’autorité organisatrice des transports publics (IDFM), l’élue annonce de nouvelles mesures pour les usagers bien ceux qui achèteront un abonne- Il leur suffira de se connecter à la pla- ment mensuel pour aller travailler teforme dédiée, comme pour le rem- aux fonctions essentielles du pays boursement après les grèves. Fin que ceux qui sont confinés chez eux mars, nous n’avons pu utiliser la pro- et avaient acheté un abonnement an- cédure normale de suspension des nuel. Nous ouvrirons une plateforme abonnements annuels, car elle né- début mai qui permettra de deman- cessitait d’aller en gare avant le 20 du der le remboursement de 75,20 euros mois précédent : nous ne pouvions pour le passe Navigo mensuel ou an- pas envoyer 1 million de personnes nuel (37,60 euros pour le passe senior aux guichets en plein confinement. et pour Imagine R). Sachant que le Les opérateurs ne peuvent pas ré- passe est remboursé à 50 % par l’em- soudre cette contrainte technique à ployeur dans notre Région, ce sera un court terme. Valérie Pé- coup de pouce au pouvoir d’achat de cresse. Pho- to : ISA HARSIN/ tous les Franciliens qui doivent se Pourquoi ne pas proposer la gra- SIPA déplacer pour l’intérêt de tous. Par tuité des transports pendant la D epuis le confinement, le ailleurs, le remboursement sera in- crise ? nombre de voyageurs a chuté tégral pour les télétravailleurs, pour de 90 % dans les transports en com- les salariés en chômage partiel ou to- La gratuité serait une incitation à se mun de la région parisienne. Mais tal, ainsi que pour les indépendants déplacer totalement contraire à l’es- 500 000 personnes les utilisent en- qui ont dû fermer leur activité. C’est prit du confinement. Il est hors de core chaque jour. La patronne de la un geste de solidarité significatif, question de laisser les portillons ou- Région, qui préside aussi Île-de- compte tenu de la situation finan- verts à ceux qui, dans certains quar- France Mobilités, dévoile son inten- cière d’IDFM. tiers, ne respectent pas le confine- tion de rembourser intégralement le ment. Je pense aux bandes de jeunes passe Navigo en avril, soit 75,20 eu- Quel est le coût de cette mesure ? qui se croient à l’abri et ne se rendent ros. pas compte qu’ils peuvent propager Plus de 100 millions d’euros! La fré- le virus. En tant que responsable des trans- quentation des transports franciliens ports en commun en Île-de- se situe à 10 % du trafic habituel, qui Pourquoi ne pas rembourser aussi France, quelles annonces pouvez- s’établit en temps normal à 5 mil- le mois de mars ? vous faire aujourd’hui ? lions de voyageurs par jour. Il y a en- core 500 000 personnes assurant des J’ignore la durée du confinement, Je vais proposer au conseil d’admi- fonctions essentielles au pays qui ont mais le remboursement d’un mois nistration d’Île-de-France Mobilités besoin des transports en commun. complet est un geste fort à la hauteur (IDFM), que je préside, le rembourse- des contraintes que vivent les Franci- ment intégral du passe Navigo mais Comment les usagers devront-ils liens. aussi du Navigo senior et de la carte procéder pour se faire rembourser Imagine R à tous les abonnés, pour ? Cette mesure est-elle reconduc- le mois d’avril. Ça concernera aussi tible ? ↑ 12
Nous verrons comment évolue l’épi- Je tiens absolument à ce que les de transport est de 30 % sur l’en- démie. J’espère qu’elle s’arrêtera transports restent ouverts. Ils sont semble du réseau francilien – je ne dans les semaines qui viennent. indispensables à tous ceux qui veux pas descendre en dessous ! doivent se rendre au travail : les soi- Comment gérez-vous au quotidien gnants mais aussi les agents de ser- PROPOS RECUEILLIS PAR BER- cette crise sanitaire sans précé- vice public, les travailleurs qui conti- TRAND GRÉCO dent ? nuent à faire tourner le pays. Je re- fuse toute fermeture de ligne. L’offre ENCADRÉS DE L'ARTICLE “ « Une mesure estimée à plus de 100 millions d’euros ! » Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 Le Journal du Dimanche Diffusion : 149 843 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2d7ff5606490c300f22118d7fd04718336b0ef0384886e5a568345 2018-2019 ↑ 13 Audience : 1 197 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2017
TRANSPORTS - MOBILITÉ ↑ 14
lundi 30 mars 2020 Édition(s) : Edition Principale, Paris, Oise, Seine-et-Marne, Yvelines… Pages 11-12 590 mots - 2 min _SOCIÉTÉ—ILE-DE-FRANCE « Grâce à ces TGV, on sauve des vies » Le troisième train de l’opération Résilience destiné à transférer des malades du Covid-19 est parti hier matin de Nancy vers Bordeaux. A son bord, le Dr Lionel Lamhaut, qui coordonnait l’opération. P ar Frédéric Choulet « Le choix des patients se fait sur cri- adapté s’il y a le moindre problème. tères médicaux, en coordination avec Ça n’est pas le cas. Le voyage se dé- Hier, 5 h 30 du matin. En gare de les médecins réanimateurs locaux, roule sans souci. Les médecins pré- Nancy (Meurthe-et-Moselle), les précise le docteur Lamhaut. Ce sont sents sont même étonnés de ne res- équipes médicales sont sur le pied de des cas lourds mais ils doivent pou- sentir aucune vibration ni décéléra- guerre. Des équipes arrivées la veille voir supporter le transport. On re- tion. Le conducteur du TGV a été depuis les zones de destination — tient plutôt des patients qui ont déjà sensibilisé pour ça. » A l’arrivée à Bordeaux, Libourne, Pau et Bayonne passé la phase la plus aiguë. » Agés 17 heures, il faut à nouveau deux — auxquelles s’ajoutent des soi- en moyenne d’une soixantaine d’an- heures pour débarquer les malades et gnants de Metz et Nancy, secteurs nées, tous ou presque présentent des les acheminer vers les hôpitaux d’ac- dont sont issus les patients. Une facteurs de risque comme l’hyperten- cueil. équipe d’Ile-de-France est également sion ou le diabète. présente, composée de personnels de « Avec ces TGV, on sauve des vies, l’Essonne, des Yvelines, du Val-de- A bord du TGV, les six voitures sont souligne Lionel Lamhaut. On ne Marne et des Hauts-de-Seine. Parmi équipées comme de vrais services de pourrait pas transporter autant de eux, Lionel Lamhaut. Médecin ur- réanimation. Quatre infirmières, un patients avec un tel niveau de sécu- gentiste du Samu à l’hôpital Necker médecin senior et un interne plus un rité autrement. » Et c’est loin d’être de Paris et formateur, il participe au logisticien prennent place dans cha- fini. « Cette semaine, certainement voyage en tant que chef coordonna- cune des voitures avec la charge de mercredi, un TGV partira de Paris où teur. Son expérience l’a mené à su- quatre patients. la situation devient très difficile, perviser le premier TGV de l’opéra- pour la Bretagne », souffle l’urgen- tion Résilience il y a trois jours, puis tiste. Bientôt des départs de celui-ci. Paris pour la Bretagne A 19 heures, hier soir, Lionel Lam- haut et les autres Franciliens étaient Tous les patients sont L’embarquement des malades débute déjà dans le train du retour. « Je vers 8 heures. Tous sont endormis et endormis pense que je serai chez moi vers sous respiration artificielle. Il faudra 22 h 30 », souligne le médecin. « L’un Dès 6 heures, les patients atteints du plus de deux heures pour les instal- des intérêts de ces transferts par le Covid-19 sont préparés pour ce ler. « C’est un délai relativement train est que les ressources sont ré- voyage pas comme les autres. Leur court », explique le médecin coor- injectées dès le lendemain dans les départ est destiné à soulager les hô- donnateur. Tout est même prêt avec services. Pour ma part j’entame de- pitaux du Grand-Est, région parmi les un peu d’avance, à 10 h 45. main (NDLR : aujourd’hui) une garde plus touchées. Pour cela, deux nou- de vingt-quatre heures, en réanima- veaux TGV ont été aménagés et af- Le train met quatre heures pour at- tion au Samu à Necker. On ne peut frétés. L’un part de Mulhouse avec teindre Bordeaux. « Pendant tout le pas se permettre d’arrêter. » ■ 12 malades à bord. L’autre est celui trajet, les malades restent sous une de Nancy. Il transporte 24 malades, surveillance constante, insiste Lionel la moitié hospitalisée dans cette Lamhaut. Nous sommes en contact ville, les 12 autres venant de Metz. permanent avec les hôpitaux de des- Destination la Nouvelle-Aquitaine. tination pour orienter tel ou tel pa- tient vers l’établissement le plus ↑ 15
Nancy, hier. A bord de chaque voiture, équipée comme un vrai service de réani- mation, quatre infirmières, un médecin, un interne et un logisticien encadrent quatre patients. afp/ALEXANDRE MARCHI Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 307db5c96e00c40342fc1517bf07d18e3fb0210ba4f66f15c6063c 2018-2019 ↑ 16 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
ECONOMIE ↑ 17
dimanche 29 mars 2020 Édition(s) : Paris Pages 14-15 512 mots - 2 min GRAND PARIS_—ESSONNE 13 000 Franciliens volontaires pour aider les agriculteurs Pour compenser la pénurie de main-d’œuvre due au coronavirus, la plate-forme « Des bras pour ton assiette » permet aux particuliers d’entrer en contact avec les cultivateurs. Une fausse bonne idée ? P ar Pauline Darvey Etfaustine de Roumanie ou encore du Maroc. avec des saisonniers que je connais. » Léo entre avril et novembre.En Ile-de- France, environ 1 000 personnes Un besoin que partage également Ro- Claire, 32 ans, se souvient d’avoir viennent d’ordinaire grossir les rangs bert Français, agriculteur installé à participé à des vendanges il y a une des exploitations Montesson (Yvelines). « On ne peut dizaine d’années. « J’avais dû faire ça pas changer nos équipes d’une année pendant deux jours en Suisse », ra- Pour combler ces besoins, la plate- sur l’autre », abonde ce professionnel conte cette Parisienne d’adoption, forme « Des bras pour ton assiette » qui cultive salades, radis et fines instructrice du droit des sols, confi- a, notamment, été mise en ligne dans herbes sur une cinquantaine d’hec- née dans son appart du XIII e. De- la semaine pour mettre en contact tares. puis, cette fonctionnaire dans une agriculteurs et particuliers. Vendre- mairie des Hauts-de-Seine n’a pas di, plus de 1 000 cultivateurs avaient D’ici début mai, Robert Français aura remis les pieds dans les champs. déjà franchi le pas. Et 13 000 Franci- pourtant besoin de 38 personnes « Pas pour y travailler en tout cas », liens s’étaient d’ores et déjà portés dans ses champs. Mais pas question sourit-elle. volontaires. pour le moment de s’inscrire sur la plate-forme en ligne. « Je n’ai pas D’ici quelques jours, elle pourrait Claire, sans activité depuis le début l’encadrement nécessaire pour for- pourtant se retrouver à ramasser des du confinement, attend d’avoir l’aval mer des gens, tranche-t-il. C’est une radis ou des oignons dans une ferme de sa direction avant de s’y inscrire. bonne idée sur le papier mais elle me d’Ile-de-France. Car Claire envisage « Ça me ferait du bien de bouger. paraît très compliquée à mettre en de répondre à l’appel lancé par le mi- Même si c’est dur, c’est pour la bonne œuvre. » nistre de l’Agriculture. Mardi matin, cause ! » Didier Guillaume avait enjoint les Lui compte plutôt sur des initiatives Français qui « n’ont plus d’activités » Pas sûr pour autant que son CV locales. « Un ancien agriculteur qui en ce moment à « rejoindre la grande convainque Romain Douville. Cet s’est reconverti m’a par exemple pro- armée de l’agriculture », actuelle- agriculteur de Chailly-en-Bière posé de me filer un coup de main ment en pénurie de main-d’œuvre. (Seine-et-Marne), qui produit dix pendant un ou deux mois. » ■ millions de salades par an sur 120 ha, se méfie de l’appel du grand air res- « Même si c’est dur, senti par certains. « Ramasser des lé- c’est pour la bonne gumes, c’est un vrai métier. Je sais par expérience que les locaux cause » tiennent deux jours au maximum. » « Ce sont entre 70 000 et 80 000 em- plois en contrats courts qui manque- Sur la vingtaine de Polonais, de Por- ront jusqu’en mai », indique la FN- tugais et d’Ukrainiens que Romain SEA, principal syndicat agricole. Un Douville emploie habituellement, Romain Douville produit 10 millions de manque lié en partie à l’absence de seule une dizaine est déjà arrivée. « Il salades dans la plaine de Chailly. Il es- travailleurs saisonniers, bloqués aux faut pour cela un laissez-passer pour père que sa main-d’œuvre étrangère frontières, qui sont nombreux à venir que les autres viennent en France, pourra bénéficier de laissez-passer pour venir participer à la récolte. du Portugal, d’Espagne, de Pologne, prévient-il. J’ai besoin de travailler Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV fb7ca5c46070e805b29a16f7980801a33e00ec09944c1d7d00e238 2018-2019 ↑ 18 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
lundi 30 mars au dimanche 5 avril 2020 Édition(s) : Edition principale Page 6 1016 mots - 4 min DEV_SE—TOUTES RUBRIQUES « Il faut donner la parole aux salariés, sinon tout s’écroule » Industrie Prévenir les risques au travail fait partie des obligations des entreprises. Une disposition encore plus contraignante à l’heure du coronavirus. P ar Jacques Poncet mentaire, la haute technologie, le nuel Macron, l’UIMM publie un épais BTP, les transports, la grande distri- document à destination des indus- Face au coronavirus, continuer ou ar- bution… triels. Il précise les mesures barrières rêter ? « L’industrie française doit imposées par les autorités, notam- contribuer à l’effort de guerre ! ». ment celles applicables dans les lo- Les obligations du Yves Laqueille, directeur général du caux professionnels ou dans les Groupe des industries métallurgiques patron moyens de transport, lorsqu’il est ab- (GIM), martèle son nouveau slogan. solument nécessaire de travailler en Comment cadrer au plus près la pré- Pas question d’arrêter totalement la présentiel. vention des risques sur site en ces machine malgré la déflagration pro- temps de pandémie ? La loi générale voquée par le coronavirus, même si Il ajoute la possibilité de prévoir une est plus que jamais inflexible. évidemment la santé des salariés désinfection des chaussures, un « L’employeur met en œuvre la dé- « reste la priorité absolue des em- changement de souliers ou des sur- marche de prévention dans son en- ployeurs ». C’est bien là une équation chaussures. Chaque employeur doit treprise. Il est responsable de la santé difficile à résoudre pour beaucoup de « décliner » et adapter les mesures au et de la sécurité de ses salariés », ex- patrons qui vivent sur le « fil du ra- terrain. « Une entreprise qui dispose plique Aurélie Thevenin, avocate soir ». Comment concilier les impéra- d’un hangar de 2 000 m 2, où les em- spécialisée. tifs économiques et la santé des per- ployés sont tous à 15 m de distance, sonnels en temps de crise sanitaire ? aura plus de facilités que d’autres à Durant la pandémie de coronavirus, appliquer les règles… » note Yves La- c’est lui qui doit fournir le matériel Le 18 mars, alors que le bruit courait queille. nécessaire (gel, masques), garantir déjà d’un prolongement de plusieurs l’hygiène (renforcement du net- semaines de la durée du confine- Le guide prévoit aussi les mesures à toyage, aération des locaux, zones de ment, l’union des industries et mé- prendre en cas de contamination sécurité et de courtoisie) et mettre en tiers de la métallurgie (UIMM) pu- d’un salarié, une procédure formali- place une nouvelle organisation du bliait un long guide détaillé des sée de nettoyage des locaux, l’orga- travail. « Le patron doit évaluer le bonnes pratiques en matière de pré- nisation de rotations et des horaires risque de contamination dans son vention des risques. Le préambule du aménagés, mais ne recommande pas entreprise en fonction des directives document est clair : « Il est crucial les masques FFP2 réservés aux per- officielles, et le consigner dans le do- que certaines activités industrielles sonnels de santé. cument unique d’évaluation des restent opérationnelles… Elles sont risques professionnels (DUERP). Il d’importance vitale pour la nation. doit former, informer et équiper par- Le plan de continuité de Les activités de santé évidemment, faitement les salariés au risque de mais aussi les transports, la gestion l’activité en question poursuites judiciaires », précise en- de l’eau, la production de l’énergie, core l’avocate parisienne. Il prévoit, lui, de maintenir au maxi- ainsi que la sécurisation des sites Se- mum l’activité essentielle et, en cas veso et des centrales nucléaires. » Et de besoin, une activité minimale ou tout cela en protégeant les salariés Comment gérer les un arrêt temporaire. L’obsession qui partent parfois le matin la boule risques ? reste la sécurité des salariés et la au ventre. D’autres secteurs, qui ne « sécurisation psychologique » des relèvent pas de l’UIMM, sont face au A la suite d’une consigne générale du chefs d’entreprise en responsabilités. même dilemme : l’industrie agroali- président de la République, Emma- Jean-Yves Lambert, le patron d’Elbi, ↑ 19
une PME de douze salariés implantée lariés peuvent faire jouer leur droit société Otis, alors qu’elle s’occupe de en région parisienne et spécialisée de retrait. L’Italie a quinze jours la maintenance des ascenseurs ? La dans la mécanique de précision, d’avance sur nous et vient de décider PME Elbi permet indirectement de poursuit sa production. « Pour des la fermeture de toute activité qui fabriquer des satellites. Est-elle es- raisons de sécurité sanitaire, on tra- n’est pas absolument essentielle. sentielle ou pas ? » Et de conclure vaille avec deux demi-équipes et une Suivons son exemple ! », conclut le avec un nouveau slogan : « L’indus- partie de chômage partiel. Cela règle syndicaliste. A Belfort, la direction de trie est très souvent impliquée dans les éventuels problèmes de promis- General Electric a suspendu la pro- des processus vitaux de l’économie cuité. » duction jusqu’à nouvel ordre, après française ». ■ que 250 salariés ont exercé leur droit Pour lui, la sécurité passe aussi par la de retrait. Et les droits d’alerte se communication permanente avec les multiplient dans les entreprises tou- salariés. « L’État oscille entre des an- jours en activité. nonces plus ou moins alarmistes, le patron est là pour informer au quo- Cependant, dans un avis communi- tidien ses salariés afin de ne pas cé- qué par Jérôme Guitton, le préfet de der à la panique ou à la psychose. Il Saône-et-Loire, on peut lire : « Il y a faut donner la parole aux employés parfois une surinterprétation des et maintenir le lien social, je le fais consignes de sécurité au point de chaque matin, sinon tout s’écroule. » compromettre des pans essentiels de notre activité économique ». Il n’em- Dans le monde économique, certains pêche, le coronavirus a déjà mis à Dans les ateliers, les distances de sécurité exigent pourtant la cessation globale l’arrêt l’industrie automobile en Eu- entre les salariés doivent être respectées. d’activité. C’est le cas dans le BTP rope… Yves Laqueille s’interroge qui emploie plus de deux millions de d’ailleurs sur les contours de la no- personnes en France. « Travailler col- tion « d’entreprises vitales à la na- La 10 e édition de la Semaine de lés les uns aux autres dans une tran- tion » : « Quand le gouvernement l’industrie a été annulée en raison chée de chantier met en péril les tra- parle de la continuité des activités du Covid-19. Initialement prévue vailleurs et il y a beaucoup de sec- essentielles, il parle de quoi précisé- du 30 mars au 5 avril, elle est re- teurs où ils sont en danger, faute ment, existe-t-il une liste ? Un chan- portée à l’automne, du 16 au d’équipements et de masques, re- tier naval qui construit des yachts 22 novembre 2020. grette Serge Legagnoa, secrétaire mais fournit par ailleurs des pièces confédéral à FO en charge de la pro- pour les navires de guerre, faut-il ar- tection sociale. En attendant, les sa- rêter son activité ? Faut-il fermer la Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés Le Parisien éco 2020 ↑ fa7be51c67804b0cb2231a37660a419f3c20f601e48aa1c7bf0620 20
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samedi 28 mars 2020 Édition(s) : Paris, Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Val d'Oise… Page 13 463 mots - 2 min _SOCIÉTÉ—SOCIETE « Parents, vous n’êtes pas seuls » Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, alerte sur leur fragilité face au virus. Elle lance en exclusivité un appel à la solidarité et s’adresse aux familles en détresse. P ropos recueillis par Marc Payet à l’école ordinaire qui ont eux aussi qu’ils trouvent des repères. rejoint leur foyer. Nous avons aussi Alors que l’épidémie de Covid-19 près de 30 000 adultes dont les ac- Mais les parents ne peuvent pas progresse rapidement, Sophie Cluzel, cueils de jour ont fermé. Dans les tout faire… secrétaire d’Etat chargée des per- établissements d’hébergement, il y a sonnes handicapées appelle à la vigi- environ 270 000 personnes adultes. Bien sûr. Les professionnels des éta- lance de tous. Les règles sont strictes : aucune vi- blissements doivent continuer à site n’est autorisée, sauf cas de parti- suivre les familles et à maintenir le sophie cluzel culière urgence. Si un cas se déclare, lien. Nous sommes aussi en train de une organisation de confinement nous organiser avec les associations On entend beaucoup parler du doit être mise en place. Il faut, même pour rendre plus visible toute l’offre risque du Covid-19 pour les per- si c’est parfois difficile pour tous, de soutien et d’appui qu’elles sonnes âgées dans les Ehpad. continuer à appliquer les gestes bar- mettent en place partout au nom de Qu’en est-il pour les personnes rière. la solidarité (aide aux aidants, etc.). handicapées ? La plate-forme Grandir ensemble, Le retour dans les familles ne par exemple, permet de leur apporter Ceux qui souffrent de handicap, et pose-t-il pas des difficultés pour des réponses : comment avoir droit à notamment les plus lourdement at- les parents ? un mode de garde, comment se faire teints et ceux qui cumulent aussi des aider pour faire ses courses. Nous problèmes respiratoires, doivent être Nous sommes conscients que des dif- lançons aussi un appel à la solidarité, protégés face au virus. Nous devons ficultés peuvent se poser dans les fa- vis-à-vis des personnes handicapées tous être particulièrement vigilants, milles, notamment lorsqu’elles s’oc- isolées : n’hésitez pas à aller cher- notamment dans les établissements cupent de personnes autistes ou avec cher des médicaments pour elles ou à qui les accueillent, où il peut y avoir des troubles sévères du comporte- prendre de leurs nouvelles. ■ des cas groupés et où certains sont ment, qui supportent très difficile- confinés. ment le confinement et qui s’accom- modent mal de changements bru- Combien sont rentrés dans leur fa- taux. Mon message est clair : vous mille depuis le début du confine- n’êtes pas seuls. On est à vos côtés. ment ? Nous avons levé la barrière d’âge, au- paravant fixée à 16 ans, pour que les Aujourd’hui, sur les près de parents puissent demander un arrêt 100 000 enfants et adolescents ac- de travail automatique s’ils ont la né- Pour Sophie Cluzel, « les professionnels cueillis en instituts médico-éduca- cessité de garder leur proche handi- des établissements doivent garder le lien tifs, environ 60 000 sont chez eux capé. Nous avons, avec l’aide des avec les familles ». compte tenu de l’arrêt des externats. professionnels, de santé notamment, Sans compter les enfants scolarisés publié des fiches pratiques pour Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 967e150662f0120e22a514a7150541373510d10a94a4e11d04b512 2018-2019 ↑ 22 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
dimanche 29 mars 2020 18:04 617 mots - 2 min ESSENTIEL 75 Paris : les toxicomanes affluent dans le quartier de la salle de shoot « Nous avons touché le fond du fond ». Les revendications, portées depuis des années par les riverains de la salle de consommation de drogue, rue Am- broise-Paré (Xe), installée en 2016 dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière, se sont muées en cri d’alarme, depuis le début du confinement. L’épidémie, et ses conséquences, éclaire désormais d’une lumière crue les scènes quotidiennes qui se déroulent sous les fenêtres des habitants, où les circonstances ont attiré, sur les trottoirs du quartier une foule de toxico- manes supplémentaires, en errance. Des attroupements permanents « Nous dénonçons sans relâche depuis plus d’une semaine, ce qui se passe, sans obtenir la moindre réponse, s’indigne un habitant du quartier », membre du collectif Riverains Lariboisière-Gare du Nord. « Les attroupements de toxi- comanes sont permanents, ils négocient avec les dealers, s’embrassent, font des check… à 20 mètres de l’entrée du personnel soignant de Lariboisière, poursuit-il, et cela en plein état d’urgence sanitaire. Les passants sont contraints de slalomer entre les groupes. » « Les gens se passent des kits d’injection, piquent dans la rue au pied de nos immeubles. Et nous, nous sommes là, abandonnés à notre sort devant un nombre toujours plus important de toxicomanes : il y a beaucoup de gens que je n’avais jamais vus jusqu’à présent : maintenant tout le monde se donne rendez-vous ici… Et pas dans la salle : dans la rue ! » Tous l’ont constaté, de nouveaux toxicomanes, auxquels se mêlent également les mineurs isolés marocains qui ont élu domicile à la Goutte-d’Or (XVIIIe), ont fait leur apparition. Des toxicomanes venus aussi de banlieue La raison ? « Depuis l’arrivée de l’épidémie, de nombreux espaces d’accueil et de soins pour les toxicomanes avaient fermé, faute de personnel et de masques, donc beaucoup ont convergé depuis différents secteurs de Paris et de banlieue, vers le seul site identifié : la salle de consommation à moindre risque et ses abords. Et c’était dramatique », reconnaît Anne Souyris, l’ad- jointe d’Anne Hidalgo en charge de la Santé, qui l’assure : les choses sont en train de s’arranger. Et d’élue parisienne de poursuivre : « plusieurs Carrud, Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usagers de Drogues, et Cappa, centres ambulatoires pluridisciplinaires de psychiatrie et d’addicto- logie, ont rouvert leurs portes. Comme la salle de repos pour les consomma- teurs de crack, porte de la Chapelle. Tout s’était arrêté, faute de masques, et la Ville en a fourni.L’Etat, enfin, a formellement donné son accord pour l’ou- verture de nouvelles chambres d’hôtels où seront hébergés les toxicomanes. Mais, bien sûr, il faut également un accompagnement sanitaire et social. Les choses se mettent en place… ». Les riverains désemparés Mais, vu de la rue Ambroise-Paré, l’optimisme est en berne. Face à l’hôpital, la sanisette Decaux, qualifiée de « salle de shoot bis » dans le quartier, s’est métamorphosée en véritable déchetterie, où s’accumulent détritus, seringues et excréments : « Une ignominie totale, s’étrangle un riverain. Personne n’a la ↑ 23
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