WORLD'S BEST DRIVERLESS METRO LINES 2017 - étude du marché du métro automatique et benchmark de la performance des réseaux - Wavestone
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
WORLD’S BEST DRIVERLESS METRO LINES 2017 é t u d e d u mar c hé du métr o autom at iqu e e t b en c h m ar k de la p er fo r mance de s ré se aux
préambule Dans la ville intelligente de demain, le aux problématiques de décongestion des trajet pendulaire des citadins prendra « megacities » qui se profilent dans les une part de plus en plus importante (en pays émergents en Asie, en Afrique et en France, la longueur de ce trajet a crû de Amérique du Sud et aux enjeux de périur- 63 % entre 1982 et 2008 selon l’INSEE). banisation des grandes villes très denses des pays développés de l’occident. En même temps, les habitudes des citoyens en matière de transport évoluent Dans ce panorama de « smartisation », sous la pression d’une part, de la respon- d’optimisation et de fluidification de la sabilité environnementale davantage mobilité urbaine la France ressort comme présente dans leur conscience et, d’autre fleuron opérationnel du métro automa- part, de la congestion des centres villes. tique. Le dynamisme de ses autorités et Le « mix transport » des moyennes et de ses industriels en la matière a propulsé grandes villes a ainsi clairement basculé le pays en tête de peloton du marché de la voiture individuelle vers le transport mondial du métro sans conducteur. en commun de masse. Il en ressort également que la perfor- Face au défi de transporter toujours plus mance du système de transport émane de passagers de manière fluide et conti- des choix stratégiques pris sur le long nue, et à celui d’augmenter la capacité terme par l’autorité organisatrice des des lignes déjà saturées, le métro auto- transports et des choix tactiques et opé- matique apporte des réponses concrètes : rationnels pris par l’opérateur. cadence élevée (jusqu’à 60’’ pour le métro L’autorité organisatrice des transports, de Lille), flexibilité élevée (adapter la fré- de par sa vision, fige une offre modélisée quence de service à la demande en temps pour plusieurs années (généralement sur réel), haut niveau de service (un service 10 à 30 ans) répondant à une demande 24/7 comme celui de Copenhague) et de mobilité qui évolue en continu. Ce vitesse commerciale plus élevée (jusqu’à choix qui semble avoir peu d’impact sur 44 km/h à Vancouver). l’exploitation d’une ligne de métro s’avère En outre, le métro automatique réduit en réalité être déterminant pour : considérablement les coûts opérationnels // la qualité de la mobilité perçue par de l’exploitation (jusqu’à 40 %) en appor- l’usager, étroitement liée à la densité tant principalement de la flexibilité dans des stations (variant entre 0,54 sta- les ressources humaines. Cela permet de tion/km pour Dubaï et 2,17 stations/ réduire significativement le prix du trans- km pour Lausanne), à la cadence www.wavestone.com port en commun et de le démocratiser théorique et donc à la capacité davantage. du système de transport (variant La mission de Wavestone est d’éclairer et guider ses clients dans leurs décisions les plus stratégiques en s’appuyant sur une triple expertise fonctionnelle, sectorielle et technologique. En profitant de tous ces bénéfices, le entre 1’ pour le métro de Lille et 6’ Fort de 2 500 collaborateurs présents sur 4 continents, le cabinet figure parmi les leaders indépendants du conseil métro automatique répondra stratégi- pour le métro de Dubaï), à la vitesse en Europe et constitue le 1er cabinet de conseil indépendant en France. quement dans les cinq prochaines années commerciale induite par le choix du *Cf. glossaire en annexe. 2 3
matériel roulant et à l’accessibilité indépendants des choix de l’AOT. Cette // la perception différente des citoyens du matériel roulant. À performance opé- souvent standardisée par des normes perception de la qualité s’illustre par un vis-à-vis de sujets qualitatifs (sûreté, rationnelle similaire, un réseau ayant des strictes ; niveau de satisfaction passager mesuré propreté) en fonction de leur pays ; contraintes d’exploitation plus fortes dues soit par l’opérateur lui-même, dans une à son âge, révèle une compétence et un // la reprise de l’exploitation par l’opé- // le périmètre de l’enquête variable en logique d’autocontrôle de ses propres savoir-faire potentiellement plus avancés rateur qui dépend de la qualité du fonction de son auteur (l’opérateur, indicateurs, soit par l’autorité organisatrice de l’opérateur. bien de retour cédé par l’AOT et du l’AOT ou l’organisme tiers). Celui de qui cherche à mesurer l’écart entre les La modification de ce facteur peut avoir vieillissement du réseau et de son l’autorité ou de l’organisme tiers est matériel roulant. En conséquence, des seuils fixés dans le contrat d’exploitation souvent plus large que celui de l’opé- un impact sur le classement global : variables d’ajustement des investis- et la performance perçue par les usagers. rateur parfois impartial. en le réduisant, les meilleures lignes du sements et des coûts opérationnels Wavestone a choisi de comparer les classement pourraient voir leur rang bais- de maintenance sont à analyser et niveaux de satisfaction de l’usager concer- Enfin, dans son analyse, Wavestone ser, mais le « scoring » ne reflèterait alors maîtriser pour l’opérateur. nant deux domaines pour lesquels la adopte un facteur de pondération qui plus d’une manière exacte l’excellence des marge de manœuvre de l’opérateur est reflète la vieillesse de l’infrastructure et opérations. L’étude montre que l’opérateur a un rôle bien plus important à jouer que l’AOT importante : la propreté et la sûreté des dans l’amélioration du service délivré personnes. Pour la première, des lignes au client : l’expérience transport. Il peut comme Lyon, Barcelone, Rennes et Taipei arrivent en tête avec des avis positifs des Dans le cadre du développement de son expertise leur exploitation ne sont pas comparables aux contrebalancer des choix pris par l’AOT usagers qui atteignent 99,3 % pour Lyon, dans le secteur du transport, la practice Transports & systèmes « plus lourds » de type métro ni aux et jugés comme étant non optimaux, contre moins de 70 % pour Vancouver et Voyage de Wavestone a choisi d’approfondir le sujet mêmes usages ; en assurant une ponctualité élevée, Milan. Pour la seconde, l’effort de l’opé- du transport de masse en milieu urbain en s’appuyant / p armi les 40 lignes de métros automatiques une régularité (variant entre 93 % pour rateur est primordial même si le contexte sur le réseau existant de nos bureaux étrangers pour recensées dans le monde à février 2017, l’étude Lausanne et 99,73 % pour Taipei) et un sociodémographique de la zone desser- servir la base de connaissance de nos clients locaux et analyse la performance de 25 lignes pour les- ensemble de services connexes innovants vie par la ligne a un rôle important. Pour internationaux. quelles l’information est jugée disponible, qui transforment la mobilité urbaine. la sûreté, les lignes de Copenhague, Dubaï Le phénomène d’automatisation qui touche l’ensemble accessible et fiable notamment grâce à nos De même, le savoir-faire de l’opérateur et Taipei sortent du lot avec des taux de des modes de transport (véhicule autonome, bus auto- bureaux étrangers afin de fournir les éléments est important pour garantir une exploita- satisfaction usager qui dépassent 90%. nome, hyperloop, etc.) a rapidement orienté l’étude nécessaires à l’analyse comparative. tion efficace, fiable et surtout rentable, vers le métro automatique : une technologie mature, Néanmoins, la comparaison de la satis- en particulier pour des réseaux et maté- en pleine expansion et dont les données sont acces- faction des usagers entre les différents La présente étude s’appuie notamment sur : riel roulant vieillissants comme ceux de sibles, à la différence des systèmes disruptifs qui sont réseaux demeure un exercice délicat du / une récolte documentaire de différentes sources Lille (34 ans), Lyon (26 ans), Toulouse nouveaux et peu présents sur le marché. fait de : et supportée par les implantations Wavestone à (24 ans) ou Taipei (21 ans). L’exploitation des réseaux de ce type peut facilement // la différence en matière de méthodo- Pour réaliser cette étude, Wavestone a figé le périmètre l’international ; générer des coûts de maintenance non logies de mesure entre les différentes à un échantillon représentatif et cohérent : / une série d’entretiens menés auprès d’acteurs maîtrisés qui se répercutent directement lignes et de la nature des enquêtes / des lignes de métros* automatiques transpor- majeurs du transport urbain et d’experts du sur l’AOT et l’usager à travers un prix de réalisées ; tant principalement des passagers réalisant des domaine ; transport plus élevé. // la diversité entre les différences parcours pendulaires ; un travail d’analyse permettant de comparer les / La qualité du service de transport perçue socio-économiques et sociodémo- / l es lignes de transport collectif automatiques différents lignes de métros automatiques selon par le client serait liée également à des graphiques des quartiers desservis, de type Light Rail Transit LRT*, People Mover* trois axes : la performance de l’infrastructure et paramètres endogènes à l’exploitation et des villes voire des pays ; ou Automated Guided Transit AGT* ne font du matériel roulant ; la fiabilité et la qualité du pas partie de la cible de ce benchmark étant service ; l’innovation adoptée par les différents donné que leur contexte, leur service ainsi que opérateurs. *Cf. glossaire en annexe. 4 5
Auteurs sommaire Généraliste du transport de passagers et de fret, expert en calcul d’externalités et analyse de l’im- Philippe Menesplier pact environnemental, Juliano travaille régulière- Philippe Menesplier, Associé, ment sur des études et benchmarks stratégiques a plus de 20 ans d’expé- pour le compte d’acteurs majeurs de la mobilité rience dans le conseil en en France et à l’international : opérateurs, autorités 09 stratégie et management. organisatrices, équipementiers, etc. Il a dirigé de nombreuses Introduction de l’étude missions de conseil auprès juliano.naoufal@wavestone.com des opérateurs du transport urbain : réorganisation, stratégie industrielle, opti- misation et excellence opérationnelle. Il a également piloté des grands programmes de transformation auprès de plusieurs acteurs de l’in- Jonathan Longo 29 frastructure ferroviaire et il mène régulièrement des Jonathan fait partie de la réflexions au sujet de la mobilité multimodale en practice Energy, Utilities & milieu urbain auprès d’organismes publics & privés Transport de Wavestone. Description du périmètre et de la méthodologie et d’autorités organisatrices des transports. Suite à plusieurs expériences philippe.menesplier@wavestone.com opérationnelles dans le sec- teur de l’énergie (fonds d’investissement, banque, producteur/distributeur d’énergie), il a eu l’oppor- tunité d’accompagner plusieurs acteurs publics et Aurélien Gué Aurélien Gué est Senior Manager et expert des usages qui révolutionnent privés dans le cadre d’analyses prospectives, de réalisation de modèles d’affaires/business cases, ou encore de construction de benchmarks. Il intervient plus spécifiquement sur des problé- 35 Synthèse de l’analyse comparative des métros automatiques notre quotidien et qui vont matiques situées à l’intersection entre énergie et bouleverser le business transports : smart city, mobilité décarbonnée, etc. model des industriels. jonathan.longo@wavestone.com Il a notamment conduit 57 plusieurs études stratégiques dans les nouvelles mobilités (transport aérien, mass-transit, etc.) et Benchmark détaillé des lignes de métros automatiques piloté des projets de transformation de l’expérience analysées voyageur et des opérations pour de grands acteurs du transport et du retail. Franck Benoit aurelien.gue@wavestone.com Franck Benoit, Business Analyst, débute sa car- rière professionnelle dans le conseil en transports et 97 voyage. Il est diplômé de Juliano Naoufal l’Institut d’Etudes Politiques Annexes d’Aix-en-Provence, par- Juliano Naoufal est consul- cours Affaires Publiques, et d’un Master en Droit tant au sein de la prac- des affaires du Pôle Transports d’Aix-Marseille tice Energy, Utilities & Université. Transport. Suite à ses années d’études en Transport et Sa double expertise l’amène à accompagner les Développement Durable à opérateurs publics dans la conduite de leurs pro- l’Ecole des Ponts ParisTech, jets stratégiques. Il s’intéresse particulièrement Juliano a démarré sa carrière dans le domaine du aux relations entre les opérateurs de mobilité et transport aérien avant de la poursuivre dans le les autorités organisatrices. conseil en transport et mobilité multimodale. franck.benoit@wavestone.com 6 7
La mobilité, un enjeu majeur L’Afriqu e e t l’A si e vo nt co nna î tre situées en Asie (55 %) et 3 en Afrique (10 %) ; en 2030, sur les 41 villes de plus de u n e fort e c r o issan c e u rbain e 10 millions d’habitants, 23 seront situées de la ville de demain qu i pr é fig u r e l’appariti o n d e n ou v e ll e s MegaCities dans c e s en Asie (56 %), et 6 en Afrique (15 %). d e ux r é gio ns Les 10 nouvelles « megacities » seront situées en Asie (Pakistan, Inde, Thaïlande, L e p hénomène d’ urbanisation* seront 41. Si l’on compte aujourd’hui environ L’Asie et l’Afrique dominent le paysage Vietnam), en Afrique (Afrique du Sud, 7,3 milliards de personnes dans le monde, des mégapoles : en 2016, sur les 31 villes s’accentue au sein des mégapoles Tanzanie, Angola) et en Amérique du Sud dont plus de 54,5 % d’urbains, en 2050, la de plus de 10 millions d’habitants, 17 sont (Colombie). m o ndial es, en particulier dans population mondiale sera d’environ 9,7 mil- l e s pays émergents liards, dont plus de 65 % vivront en ville. T o p 10 des v illes à plus fo rte c ro issanc e sur la pério de 2016-2030 (e n %) Le paysage urbain mondial est en pleine La multiplication des mégapoles est à mutation. En 1950, seules les villes de New l’œuvre ; cela correspond au processus Hyderabad 38,6 Ahmedabad 39 Afrique (Tanzanie, Angola, Nigéria, RDC) York et Tokyo dépassaient le cap des 10 mil- d’étalement urbain qui permet à une ville de lions d’habitants, en 2016 on en comptait 31 Bangalore 41,2 Asie (Bangladesh, Pakistan, Inde) jouer le rôle d’interface grâce à un système Lahore 45 dont 6 en Chine et 5 en Inde, en 2030 elles de transport efficace : Karachi 45,1 Dhaka 50,1 Kinshasa 65,7 20 16 - To p 1 0 de s v illes d ans l e mond e (population en millions d’habitants) Lagos 77,4 Luanda 81,8 Tokyo 38 • La Chine (19% de la population mondiale) Dar es Salaam 98,9 Dehli 26,4 et l’Inde (18% de la population mondiale), Shanghai 24,5 ayant plus d’un milliard d’habitants Bombay 21,4 chacun, sont les deux pays les plus peuplés Ré par t itio n géo graphique des v illes arriv ant dans le c lassement São Paolo 21,3 de la planète. de s mé ga-v illes de plus de 10 millio ns d’ habitants en 2030 (e n %) Mexico 21,2 • Seules 4 villes ne sont pas sur le continent Pékin 21,2 Asiatique : São Paulo, Mexico, Le Caire Osaka 20,3 et New York. 10 Le Caire 19,1 • Aucune ne se trouve en Europe, et seule New York 18,6 Asie Le Caire est sur le continent Africain. 30 Afrique 60 20 30 - To p 1 0 de s villes d ans l e m ond e (population en millions d’habitants) Chine France Allemagne Amérique du Sud Tokyo 37,2 • Sur les 10 villes les plusItalie habitées, 7Royaume-Uni sont États-Unis Dehli 36,1 situées en Asie. Source : United Nations, The World’s Cities in 2016. Shanghai 30,8 • L’Inde surpasse la Chine en tant que pays Bombay 27,8 le plus peuplé au monde dès 2022. Pékin 27,7 • Le Bangladesh (Dhaka) et le Pakistan 2000 Dhaka 27,4 (Karachi) sont des pays très peuplés L’expansion rapide de ces villes, l’émergence de la classe moyenne au sein de ces régions Karachi 24,8 et centralisés autour de leur capitale. Le Caire 24,5 en pleine mutation économique, placent les enjeux de la mobilité urbaine au cœur • En 2050, la population du Nigéria (Lagos) Lagos 24,2 surpasse celle des États-Unis et devient des1500 problématiques de ces pays. Le marché du transport urbain sera davantage concentré Mexico 23,9 le 3e pays le plus peuplé au monde. sur ces deux régions dans les prochaines décennies Source : United Nations, The World’s Cities in 2016. *Cf. glossaire en annexe. 1000 Chine France Allemagne 10 Italie Royaume-Uni États-Unis 500 11
P o u r anti ciper cette croissan ce Une mobilité qui dépasse profondeur de l’offre et des usages suite voyageurs sont de plus en plus sol- sa définition tradition- à l’arrivée du numérique. Problématique licités pour fournir des informations urbaine à deux chiffr es, les nelle et technico-fonc- quotidienne pour chacun des citoyens, le sur le fonctionnement du réseau en grandes agglomérati ons vont tionnelle de « transport » pour transport est naturellement un axe princi- temps réel (ex. : Waze, Moovit), et d e vo ir penser dès maint enant adopter une logique servicielle, pal des efforts de développement consen- les informations collectées en temps à u n e mo bilit é durable plus moderne : les conditions de tis par les Smart Cities. réel sont fournies aux AOM via des mobilité (confort et bien-être, temps partenariats (ex. : Waze Connected C’est en 2007 que la population urbaine a Les données servent à d’attente, accès aux informations) Citizens Program). dépassé la population rurale à l’échelle du assister les voyageurs : les deviennent primordiale, les usagers globe. Dans ce monde des villes, le cita- usagers ont à leur dispo- privilégiant le temps à la distance din qui se déplace aussi bien pour aller au sition une offre de transport urbain parcourue dans leur trajet quotidien. Une tendance à un transport travail que pour sa vie de famille et ses jamais encore égalée, avec des loisirs est en mouvement : la mobilité est Une mobilité qui prend modes de transport toujours plus urbain en trajets courts et au cœur de son quotidien. e n c o m p t e l a m i g ra - variés (offres collaboratives, parcs aux modes légers autour des tion pendulaire, élément de vélos et voitures en libre-service, agglomérations déjà denses Désormais saturée (embouteillages, pol- lution,…), la métropole de demain doit caractéristique de la métropole au etc.) et accessibles en seulement qui se décentralisent sein de laquelle les habitants vont- quelques clics grâce aux avancées cependant faire face au défi du déplace- La distance du trajet domicile-travail ne et-viennent entre deux destinations du numérique dans le secteur. Ces ment de ses habitants, et la question du cesse d’augmenter. Elle a crû de 63 % en lointaines, le plus souvent domi- données de transport, très largement management des flux devient un enjeu de moins de 30 ans en France. Cela est dû cile-travail dans la même journée. partagées en Open Data, sont ainsi à taille. Hyperconnectée, intelligente, la ville principalement à une migration massive la source de nouveaux services com- du futur, pas si lointaine d’aujourd’hui, doit des habitants vers la zone périurbaine, paratifs (ex. : CityMapper). ainsi repenser la mobilité : Un transport e n qu e lqu e s c lic s , qui résulte de la croissance importante La disponibilité des don- des villes en terme de population et de Une mobilité adaptée aux efficace et p e rsonnalisé : u n e nées de transport permet la pression de plus en plus élevée sur les caractéristiques de la ville composante d e la S mart City également aux Autorités zones urbaines. de demain : métropole pour une mobilit é au gme nté e Organisatrices de la Mobilité (AOM) moderne, la Smart City est un espace L’impact socio-économique et écologique de mieux planifier le développe- urbain plus grand et plus dense, lieu Pour des raisons économiques et/ou de cette migration pendulaire journalière ment de leurs réseaux, en adaptant de mobilité 24h/24 et 7j/7, avec des écologiques, partout dans le monde, les est considérable. Les actifs de la société les offres de transport aux flux de pics de fréquentation qui imposent grandes métropoles cherchent à basculer sont d’avantage stressés, et la produc- voyageurs ; la dématérialisation du aux autorités de transport d’être vers un modèle Smart City. Énergie, ges- tivité est en permanente baisse, ce qui titre de transport permettant l’ana- adaptables. tion des déchets, acheminement de l’eau, pénalise le tissu économique urbain. lyse des flux (étude des trajets et des optimisation de l’offre de transport, etc., Une mobilité respectueuse correspondances, etc.). aucun domaine n’est laissé au hasard, et le Face à ce fléau, les pays, souvent déve- de l’environnement : acti- numérique joue un rôle capital pour opti- Le p a r t a g e e n te m p s loppés, cherchent sans cesse à rappro- vité aujourd’hui trop pol- miser le fonctionnement de ces services. réel permet d’amélio- cher le domicile du lieu de travail, voire luante, la mobilité doit être pensée rer la réactivité de l’offre de les concentrer dans des micro-centres dans le cadre de la réduction de l’em- Le monde des transports est ainsi en plein de transport et d’accompagner les périurbains (ex. : Seine Saint-Denis et preinte écologique de la Smart City. bouleversement, avec une modification en voyageurs dans leur mobilité. Les Paris-Saclay autour de la ville de Paris). 12 13
L’adoption de cette démarche au cœur Distance moyenne domicile-travail La v ille int e llig e nt e d e Copenhague à Toulouse en passant des stratégies nationales des différents en France (e n k m ) par Dubaï et Vancouver ; d e main s e ra irrig u é e par pays et la multiplication de ces « micro- > il est doté d’une plus grande villes » dont le nombre d’habitants est 15 u n e solu tio n d e mass transit flexibilité dans l’exploitation tant bien inférieur à celui de la ville, préfigure + 63 % plu s p e rfo rmant e : l e m é tro au niveau technique qu’au niveau le passage d’un réseau de transport de au tomati q u e RH : les solutions automatiques per- masse de type métro à des micro-réseaux 10 mettent d’adapter rapidement la Les « nouvelles mobilités » représentent bien plus légers de type people mover capacité disponible en minimisant, de nouvelles façons de se déplacer, per- ou tramway. voire en éliminant, la contrainte liée mises par des modèles et technologies Source : INSEE. C’est au cœur de ce modèle que, par 5 aux ressources dédiées à la conduite. émergentes et déployées par un fort exemple, le Grand Paris Express apporte taux d’adoption sur l’usage : voitures Créateur d’un meilleur une décentralisation de la ville de Paris électriques, navette autonomes, covoi- service aux passagers et prépare le terrain à l’apparition des 0 turage… Mais elles ne sont cependant > il permet de réduire le « micro-villes » périurbaines de demain. 1982 1994 2008 pas adaptées au transport de masse qui temps d’attente à quai en assurant implique une cadence élevée de voyageurs des fréquences de passage et une transportés sur les trajets à plus forte pres- vitesse commerciale supérieures aux Modèle de transport urbain actuel Modèle de transport périurbain futur sion et de façon durable. métros conventionnels*, tout en main- Le métro automatique incarne la solution tenant une ponctualité élevée ; intelligente et innovante au mass transit. > il offre, grâce à des rames récentes La technologie automatique répond en et des stations rénovées, une meil- effet à un certain nombre de ses enjeux : leure expérience passager. grande capacité de transport, rapidité et Un moyen de transport régularité, réduction des coûts d’exploi- fiable nécessitant une tation, adaptabilité de l’offre et flexibilité expertise de pointe dans les ressources humaines. Il remplit les Le métro automatique, en éliminant critères d’une mobilité repensée en étant : le facteur de risque lié à la conduite Adapté aux exigences de humaine, enregistre un niveau de la ville de demain sécurité et de fiabilité supérieur aux > il est intégré à l’en- métros conventionnels* ; la mise en v i ro n n e m e n t u r b a i n e t à u n e place de portes palières limite égale- demande de mobilité diversifiée, de ment les risques d’accidents et d’in- Ligne de mass transit de type métro cursions sur la voie. Ligne légère de type tramway ou people mover à capacité très faible * Cf. glossaire en annexe. 14 15
À titre d’ exemple, le métro réduire le temps de parcours des trajets pendulaires et surtout de créer, à terme, au to mati q ue est au cœur de la des centres d’intérêts socio-économiques strat égie transp ort du Grand périurbains capables de désengorger la Paris et de la décentralisation capitale. d e la ville La loi relative au Grand Paris a défini un Le premier volet de la partie transport du modèle d’organisation spécifique pour le Grand Paris porte sur la modernisation et Grand Paris Express : il est prévu que la ges- l’extension du réseau existant. Cela com- tion technique des infrastructures soient prend notamment le prolongement du RER confiée à la RATP, tandis que l’exploitation E et de ligne de métro, la création de bus à des différentes lignes sera assurée par les haut niveau de service et de tramways, la opérateurs désignés par appel d’offres. modernisation des RER et l’amélioration des Si la réforme de l’organisation des trans- lignes de Transilien. ports collectifs en Île-de-France garantit Le deuxième volet de la partie transport à l’ensemble des opérateurs un accès au repose sur la création de nouvelles lignes réseau dans des conditions libres et non de métro automatique, le Grand Paris discriminatoires (et prévoit formellement Express. Il s’agit de construire 205 km de l’étanchéité entre les activités exercées ligne de métro et 72 nouvelles gares, dont par la RATP en tant que transporteur de la mise en service s’échelonnera entre 2018 celles exercées en tant que gestionnaire et 2030. de réseau), les opérateurs ont manifesté leurs réserves quant au mode d’organi- À l’instar d’autres grandes métropoles, le sation retenu et l’équité de la mise en projet du Grand Paris Express a été retenu concurrence. dans l’objectif de décentraliser la ville, de 16 17
Chiffres clés du métro automatique dans le monde Liste des lignes de métros automatiques dans le monde et performance financière Copenhague M1 de l’automatisation Paris Plus de 5 M d’habitants (population ville) En souligné, les lignes analysées dans le cadre de l’étude M2 Ligne 1 Lille Entre 1 M et 4,9 M d’habitants (population ville) Ligne 14 Ligne 1 Moins de 1 M d’habitants (population ville) Londres Ligne 2 Nuremberg Docklands Light Railway Plus de 10 000 hab/km² (densité ville) Line U2 / Ligne U21 Entre 5 000 et 9 999 hab/km² (densité ville) Line 3 Rennes Moins de 5 000 hab/km² (densité ville) Budapest Ligne A Lausanne Lyon M4 M2 Ligne D L e s 40 lign es de métros automatiques* du mond e sont con c e ntr é e s Toulouse Turin Brescia MetroBs Ligne A dans la région EMEA et dans le Sud-Est de l’Asi e Vancouver Ligne B Line 1 Canada Line Rome Skytrain Expo Line Milan Line C Près des 3/4 des lignes de métros auto- 81 % des lignes de métros automatiques Skytrain Millenium Line Barcelone Line 5 matiques sont situées dans des villes à la sont situées dans des villes à plus de Line 9 Toronto Line 10 densité urbaine élevée (plus de 4 000 500 000 habitants. Scarborough RT Line 3 Line 11 habitants/km²). Dubaï Red Line Green Line Répartition monde Séoul Shinbundang Line 40 lignes dans 26 rése aux NB : l’Observatoire des métros automatiques de l’UITP Uijeongbu - U Line comptabilise 55 lignes du fait de prendre dans son périmètre Busan certains people mover, les systèmes LRT, les systèmes AGT, Shangai Line 4 São Paulo Line 10 EMEA : APAC : 25 % des trains à capacité > à 100 passagers/train (vs capacité > à Line 4 Yellow 63 % Asie 25 400 PAX/train pour l’étude Wavestone), des trains monorail Hong Kong Taipei Brown Line (vs seulement du duo ou 3-rails pour l’étude Wavestone) South Island Line Europe Am. du Sud ainsi que l’utilisation de la technologie Maglev (vs seulement 57,530 2,5 pneumatique ou acier pour l’étude Wavestone) : les différences AMERICAS : 10 13 % de périmètre avec cette Observatoire de référence s’expliquent 5 Am. du Nord du fait que l’étude Wavestone a pour objectif de comparer Kuala des performances opérationnelles sur des technologies et des Lumpur Sungai Buloh-Kajang Line Singapour Moyen-Orient usages de mass-transit urbains équivalents. Circle Line (CCL) North-East Line (NEL) Downtown MRT Line (DTL) Plus de 5 M d’habitants (population ville) Entre 1 M et 4,9 M d’habitants (population ville) Moins de 1 M d’habitants (population ville) Plus de 10 000 hab/km² (densité ville) *Dans le cadre de cette étude, la définition du métro automatique diffère de celle adoptée par l’UITP, qui comptabilise 55 lignes. L’UITP inclut dans sa définition les peoples movers, les LRT et les AGT, ce qui n’est pas le cas de la présente Entre 5 000 et 9 999 hab/km² (densité ville) étude (cf. glossaire). Moins de 5 000 hab/km² (densité ville) Sources : recherches et analyses Wavestone, UN datas, UITP. 18 19 Vancouver Canada Line
Panorama et chiffres clés du marché du métro automatique mondial LES OPÉRATEURS QUI EXPLOITENT LE PLUS GRAND NOMBRE DE KM DE LIGNES LES ACTEURS FRANÇAIS OPÈRENT PRÈS D’1/4 DES RÉSEAUX DANS 5 lignes sur 40 104 LE MONDE (23,1 %) SUIVIS DE PRÈS PAR LES ITALIENS (19,2 %) sont opérées par des acteurs étrangers au pays 75 FRANCE ITALIE CANADA CORÉE DU SUD CHINE 68 51 41 41 36 36 35 7% 87,5 % des lignes 31 28 26 23,1 % 7% sont exploitées par des 7% 19,2 % opérateurs nationaux s co TC na / o / p B / s ns séo TP oli Ser CR ara ATM sit lGr up rou TM tion Train Tra RA Ke B s ran ortDe o Gro shi G a o Tis k/ Pra T r po MR T N e nsl in SBS Comf Metr ai Jiu Cor S LES OPÉRATEURS QUI EXPLOITENT LE PLUS GRAND NOMBRE DE STATIONS Tra o n g gh n M RT nt ha S She S 137 TOP 5 DES PAYS EN FONCTION DES KM DE LIGNES AUTOMATISÉES 50 49 120 41 38 35 34 34 31 31 30 93,2 76,5 74,6 57,9 oli s ATM co TC séo TM B t / ro TP ana / p / s up rou ion rain Ke Ser BCR Tis nsi elG RA sar / Tra fortD Pra Gro shi G orat RT T ink S SB Com o etr Jiu orp SM nsl g M hai MRT C Tra tn on hang S S he S France Canada Singapour Émirats Italie Arabes Unis UNE MAJORITÉ DES LIGNES DE MÉTROS AUTOMATIQUES EST EXPLOITÉE PAR DES ACTEURS EXTERNES PRIVÉS TOP 5 DES VILLES EN FONCTION DES KM DE LIGNES AUTOMATISÉES 86,8 76,5 74,6 Gestion par acteur local 40 Gestion par acteur externe 51 (service public en propre) 60 (de droit privé) 44 Vancouver est le seul réseau qui fait gérer 1 ligne par un acteur externe (SNC-Lavalin) Vancouver Singapour Dubaï Kuala Lumpur Lille et qui gère les 2 autres lignes en propre (Conseil municipal) 20 21
La compétitivité du métro // Gare : les investissements induits // Coûts d’exploitation : le surcoût lié à par la mise en place éventuelle des la maintenance des systèmes de pro- automatique est significativement portes palières, sont compensés par tection des plateformes est contre- plus forte que celle du métro En matière de coûts globaux des espaces plus réduits au niveau balancé par les gains réalisés sur les conventionnel et va augmenter des quais pour le métro automatique coûts de personnel de conduite et au km, le métro automatique avec son industrialisation et donc par des coûts plus faibles en les coûts de l’énergie (– 15 % pour le est plus compétitif que génie civile. Cela est dû au niveau de métro automatique). Une compétitivité élevée sur le coût service élevé du métro automatique le métro traditionnel pour complet : en matière de cadence. un amortissement de // Matériel roulant : le surcoût lié à l’achat // Ligne : les coûts des lignes automa- l’infrastructure et du matériel des rames automatiques est compensé tiques sont naturellement plus élevés roulant supérieur à 30 ans par un gain sur le dimensionnement que ceux des lignes classiques. La du matériel roulant, car les systèmes communication et la signalétique en automatiques affichent de meilleures sont, en grande partie, responsables. performances (fréquence/vitesse com- En revanche, la communication de type merciale). Pour une même cadence, CBTC tend à se généraliser pour les le métro automatique requiert 33 %* différents types de métro, réduisant moins de rames. ainsi le gradient de coût y associé. Coûts d’investissement au km (e n m illion s d’€) Coûts opérationnels au km (en m i l l i on s d’ €/an ) 21 21 0,5 0,5 27 + 12 % 15 27 + 12 % 15 15 15 – 40 % – 40 % 0,2 0,2 0,2 0,2 108 108 87 87 0,360,3 0,36 0,3 0,15 0,130,15 0,13 Métro classique MétroMétro automatique classique Métro classique Métro automatique MétroMétro automatique classique Métro automatique Lignes Gares Matériel roulant Lignes Gares Matériel roulant Énergie Maintenance Énergie Maintenance Personnel Personnel à bord Personnel Personnel à bord *Constructeurs de matériel roulant, Analyse Wavestone Hypothèses : Longueur moyenne d’une ligne de 14,5 km, 30 rames par ligne, 22 stations en moyenne par ligne, 200 conducteurs pour opérer une ligne Sources : LVMT Laboratoire ville mobilité transport, The Economic of urban transportation 2007, 22 23
Tendances technologiques et Par son savo ir- fair e sp é c ifi q u e décennie est l’acier, avec 70 % des kilo- mètres totaux construits. En revanche, l’in- e t d e s co ntraint e s e n matiè r e terface pneumatique offre un avantage en défis d’automatisation des métros d e maint e nan c e , la part d u pne u matiq u e baiss e au pro fit matière de nuisance sonore et de confort des passagers à bord. d ’ u n e liaiso n r o u e- rail e n ac i e r Le savoir-faire de l’opérateur et la maîtrise de la technologie sont déterminant. En Les opérateurs doivent adapter leur L’ensemble des métros analysés dans le 10 constructeurs fournissent du matériel effet, chacune des deux technologies a ses cadre de l’étude sont équipés de système roulant. Bombardier, Alstom et Siemens, savoir-faire à la généralisation de leaders avec 68 % du nombre de km spécificités en exploitation et la pneuma- de signalisation et de communication la technologie CBTC CBTC. En effet, une large panoplie de four- installés. tique requiert un savoir-faire en matière de maintenance. À ce titre, certains opé- La technologie CBTC est la solution de nisseurs est représentée par le benchmark L’interface roue-rail qui a été privilégiée rateurs comme Serco et ATM semblent signalisation privilégiée avec 68 % de (cf. graphique ci-contre). dans les km construits sur la dernière privilégier la liaison acier. part de marché. Une solution qui allie À noter, que le réseau Lillois est en cours sécurité et optimisation de la cadence. de renouvellement et que le système Part de marché liaison acier vs pneumatique (en %) Le marché des fournisseurs de solu- devrait être équipé d’Urbalis fourni par tions CBTC est très concentré : le top 3 Alstom. Néanmoins, le retard du projet Toulouse Londres (DCL) des fournisseurs, à savoir, Bombardier, (estimé à 4 ans) induit le maintien du sys- Lille Copenhague Siemens et Thales détiennent 78 %* du tème actuel (fourni par Siemens) pour les Rennes Milan marché (y compris pour les trains et quelques prochaines années. Lyon (D) Vancouver Lausanne 48 52 métros non automatiques). Dubaï Paris (1 et 14) Barcelone La convergence des industriels vers la Répartition d es équipementiers CBTC Turin Nuremberg CBTC, ainsi que les investissements réa- (e n n om bre de li g ne s) Taipei lisés en la matière (rachat d’Invensys par Siemens en 2013) laisse présager une 1 Pneumatique Acier Bombardier généralisation de la technologie dans Tapei le secteur du rail en général et du métro automatique en particulier. Alstom 1 P n eu mat i q u e Ac i er Lausanne Part de marché* des fournisseurs Ansaldo STS 2 • Meilleure adhérence, système adapté • Consommation plus faible d’énergie, de système de communication (e n % ) Milan (1), Copenhague (1) + à des villes ayant un dénivelé important + due à des frictions aux rails réduites • Réduction du bruit à bord et meilleur • Mieux adaptée à des métros opérés sous Thales 6 confort passager des conditions météorologiques difficiles Londres (1), Dubaï (2), Vancouver (3) • Mieux adaptée au système d’automatisme (ex. : Dubaï, Pays nordiques, etc.) 22 en évitant le glissement des pneus • Technologie moins coûteuse en maintenance Siemens Siemens 12 40 Thales Toulouse (2), Lille (2), Rennes (1), Paris (2), Turin (1), • Une solution peu économe en énergie • Glissement récurrent de la liaison train-rail Bombardier Barcelone (1), Nuremberg (2) – (+ 1 à 3 %) – induisant des anomalies du système de contrôle 19 • Elle induit des coûts de maintenance Autres acteurs Sources : World report on metro automation - July 2016, plus élevés • Réduction de la cadence due à un temps UITP. allongé de freinage et d’accélération • Elle rend le système plus lourd et par 20 conséquence davantage énergivore • Taux de particules fines émises plus élevé *Données Frost & Sullivan, analyse Wavestone. que la solution acier 24 25
Q ue ls chall enges pour Quelles perspectives // La création éventuelle de nouveaux ateliers de maintenance adaptés à l e s opérat eurs en cas des solutions souvent spécifiques d ’auto matisatio n ? Sur le plan technique, les chantiers au métro automatique, comme par exemple les portes palières. de développement des métros couvrent : // Les travaux prérequis dans les sta- D‘un point de vue opérationnel, le défi consiste à assurer : automatiques ? tions pour l’installation des portes // La montée en charge du matériel rou- palières, nécessaires pour optimiser L e m é tr o au to matiq u e m o ntr e d e s En 2025, l’Asie et l’Europe devraient lant automatique pendant une phase la sécurité des voyageurs. représenter respectivement 33 % et 30 % transitoire de fonctionnement en p e rsp ec tiv e s d e d é v e lo ppe m e nt // Le déploiement du système d’auto- mode mixte. Cette phase transitoire des kilomètres de lignes automatiques, solide s à l’ h o rizo n 2 02 0 tir é e s suivi par le Moyen Orient (25 %) avec des matisation de l’exploitation des trains doit être gérée avec le minimum d’in- par d e s proj e ts d ’ e n v e rgu r e projets ambitieux comme celui du métro qui est différent selon la cadence terruptions possibles. Cette phase de souhaitée du métro : mise en service multiplie les risques de Riyad. Dans un contexte d’urbanisation crois- • dans le cas d’une ligne à cadence en matière de qualité de service et sante, déjà évoqué, il devient impératif La Chine a annoncé la mise en service faible, l’opérateur peut opter pour requiert un savoir-faire spécifique de pour les systèmes de mass transit : de 2 nouvelles lignes automatiques un système de communication la part de l’opérateur. // d’optimiser les infrastructures d’ici la fin 2017 – l’une d’entre elle étant par blocs fixes (la position de existantes au cœur des villes, car construite uniquement avec des techno- Sur le plan organisationnel, les chantiers logies chinoises. la rame est déterminée par rap- celles-ci sont relativement peu concernent notamment : port à un tronçon du parcours). extensibles en terme de capacité. La Une technique mature et utilisée // La réaffectation des effectifs conduc- solution qui s’offre alors est l’automa- Nombre de km de lignes réalisées par les métros automatiques et teurs vers des métiers connexes tisation des lignes conventionnelles ; et projetées* de métros automatiques manuels. Cependant, cette tech- (contrôle/supervision de la ligne). // de développer de nouvelles infra et croissance sur 10 ans nologie ne permet pas d’atteindre // La montée en compétence ou le structures en périphérie, à haute des cadences élevées à cause de 2 000 276 % recrutement des nouveaux pro- qualité de service pour les usagers, sa précision faible ; fils requis pour assurer l’exploita- tout en maîtrisant les coûts. 1 800 • pour assurer une cadence élevée, tion et la maintenance des lignes Les technologies automatiques sont à 1 600 l’opérateur doit mettre en place automatiques. même de proposer des solutions répon- 1 400 un système de communication dant à ces 2 cas de figure. 1 200 par blocs mobiles (la position et Ainsi l’UITP projette qu’en 2025, il y aura 1 000 la vitesse de la rame sont déter- environ 2300 km de lignes de métro auto- 800 minées d’une manière précise). matiques en opération (contre environ Cela suppose obligatoirement 600 143 % 800 km aujourd’hui). l’implémentation de technolo- 400 La généralisation de la technologie CBTC 103 % gies additionnelles : ATP*, ATC* 200 à l’ensemble des métros automatiques et et ATO*. Ce qui induit des risques 0 manuels, ainsi que la hausse du niveau de 1990 2000 2010 2020* supplémentaires (risques d’ordre vie dans les pays émergents, vont amé- technique). * Cf. glossaire. Source : World report on metro automation - July 2016, liorer la compétitivité des solutions d’au- UITP. tomatisation et augmenter la demande en * L’estimation du nombre de km à l’horizon 2020 est réa- lisée en prenant en compte les projets de construction et/ la matière. ou d’automatisation confirmés à juillet 2016. 26 27
Description du périmètre et de la méthodologie 28 29
périmètre de l’étude L’acc è s et la fiabilité des donn ées permett ent d ’analys e r 2 5 lign e s Lignes de métros automatiques dans le monde d e m étr os auto matiques* sur les 40 existantes à f é v rie r 2 017 dans le périmètre de l’étude Réseau faisant partie de l’analyse comparative Réseau ne faisant pas partie de l’analyse en raison de l’indisponibilité de l’information Copenhague ou de sa non-fiabilité M1 CRITÈRES DE DÉFINITION DU PÉRIMÈTRE Plus de 5 M d’habitants (population ville) Paris M2 Ligne 1 Lille Entre 1 M et 4,9 M d’habitants (population ville) Ligne 14 Ligne 1 Moins de 1 M d’habitants (population ville) Londres Ligne 2 Nuremberg Docklands Light Railway Plus de 10 000 hab/km² (densité ville) Line U2 / Ligne U21 Métro automatique* : circuit dédié, alimenté par les rails, usage majoritaire- Line 3 Entre 5 000 et 9 999 hab/km² (densité ville) ment pendulaire, plusieurs voitures (jusqu’à 6 à 8 wagons), niveau Moins de d’accès 5 000 hab/km² (densité ville) Rennes Ligne A Budapest Lausanne surélevé et capacité supérieure à 400 passagers Lyon M4 M2 Ligne D Toulouse Brescia Turin MetroBs Ligne A Line 1 Vancouver Ligne B Systèmes ‘Automated People Mover’*, ‘Light Rail Transit’* et ‘Automated Rome Canada Line Milan Line C guideway transit’* exclus Skytrain Expo Line Barcelone Line 5 Skytrain Millenium Line Line 9 Toronto Line 10 Scarborough RT Line 3 Line 11 Contact rail pneumatique ou acier Dubaï Red Line Green Line Séoul Contact rail type Maglev et Hyperloop exclus Shinbundang Line Uijeongbu - U Line Shangai Busan Systèmes duorail ou 3e rail São Paulo Line 10 Line 4 Line 4 Yellow Taipei Hong Kong Brown Line South Island Line Systèmes monorail exclus Kuala Niveaux d’automatisation GoA 3 et 4* Lumpur Sungai Buloh-Kajang Line Singapour Circle Line (CCL) North-East Line (NEL) Downtown MRT Line (DTL) Niveaux d’automatisation GoA 1 et 2* exclus * Définitions de l’étude disponibles dans le glossaire. 30 31
m é t ho dolo gie de be nchmark Repères signalant les domaines auxquels Domaines de performance retenus dans le cadre du benchmark se réfèrent l’analyse de chaque page Domaine de performance Indicateurs concernés Pondération proposée Vitesse commerciale Distance interstation 1 Performance de l’infrastructure et du matériel roulant Fréquence des trains 1 Accessibilité Taux d’intrusion au sein du réseau Ponctualité et/ou disponibilité et/ou régularité 2 Fiabilité et qualité de service Propreté Information passagers 1,5 Sûreté passagers Domaine évalué mais Réseaux de communication disponibles ne faisant pas partie 2 Services auxiliaires et innovants Service de mobilité innovant (planificateur d’itinéraire…) de la note finale Nouvelles technologies (NFC, IoT, mobile) attribuée à chaque métro Le différentiel de performance entre 2 réseaux de métro automatique s’explique en grande partie par la capacité des opérateurs à exploiter plus ou moins efficacement les lignes considérées. L’infrastructure et le matériel roulant jouent un rôle prépondérant dans la performance d’un réseau mais avec une marge de manœuvre à beaucoup plus long terme. 32 33
Synthèse de l’analyse comparative des métros automatiques 34 35
éléments La p e rfo rman c e d e s m é tros Scoring de performance de la ligne au tomati q u e s m o ndiaux : de métro automatique (n ote/ 5) de mise en perspective I nf rastru ctu re x Ex pl oi tati on / Vi ei l l es s e du rés eau u n parfait é q u ilibr e e ntr e infrastru c t u r e e t o p é rati o ns Lille - Ligne 2 4 au s e rvi c e d u voyage u r Lille - Ligne 1 4 La performance des lignes de métros Londres - Docklands La performance d’un système de trans- L’architecture du réseau et sa géo- Light Railway 4 port – dont le métro automatique – est ** graphie : implique une exposition automatiques se joue dans une équation Toulouse - Ligne A 3,9 complexe mêlant la prouesse opération- impactée par un ensemble de facteurs inégale du matériel roulant à Taipei - Wenhu Line nelle à délivrer un service de transport 3,8 externes à l’organisation de l’opérateur son environnement (souterrain, adapté aux usages de mobilité autant que Lyon - Ligne D 3,8 ou de l’autorité organisatrice. aérien) et des besoins spécifiques l’optimisation des conditions de transport Rennes - Ligne A pour satisfaire l’offre de transport 3,8 À ce titre, il est donc indispensable de de l’expérience de voyage. (climatisation/chauffage). Paris - Ligne 14 3,7 prendre en compte les caractéristiques // La corrélation entre des contraintes propres à chaque réseau afin de contex- La « courbe de charge » (répar- Vancouver - Expo Line 3,6 f o r t e s i m p o s é e s p a r l e s AOT tualiser l’analyse. ** tition de la fréquentation des (cadence élevée) et la ponctualité Toulouse - Ligne B 3,2 usagers au cours de la journée) : Copenhague - M1/M2 Les caractéristiques ou facteurs sui- du service opéré ressort comme élé- 3,1 implique des pointes plus ou vants doivent ainsi être intégrés dans ments explicatifs de la performance. Turin - Ligne 1 3,1 moins importantes, qui peuvent une démarche de comparaison de la avoir un impact sur la ponctualité // Le vieillissement d’un réseau requiert Dubaï - Red line 3,1 performance : de l’offre (incidents voyageurs…). une surperformance en matière d’ex- Dubaï - Green line 3 ploitation de la part des opérateurs. L’âge du réseau : implique des Nuremberg U2 2,9 Les caractéristiques sociocultu- * coûts d’obsolescence croissants ** relles de la population usagers : // L’effet d’expérience et l’ancienneté Nuremberg U3 2,8 avec l’âge de l’infrastructure et des opérateurs sur un réseau sont implique un usage inégal des Paris - Ligne 1 2,7 du matériel roulant, et des pro- des déterminants de la performance services publics, qui se répercute cessus de maintien en condi- d’une ligne de métro automatique. Lausanne - M2 2,6 notamment sur le niveau de pro- tion opérationnelle adaptés en preté et de sûreté. Barcelone - Ligne 9 2,5 La conception, la construction et la mise conséquence. Milan - Ligne 5 2,4 en service d’une ligne de métro automa- Les exigences inscrites dans tique ont une valeur ajoutée, pour la ville Vancouver - Canada Line 2,3 * contrat de délégation (cadence) : * Facteur pris en compte dans la note attri- et ses citoyens, aussi grande que c’est une Vancouver - Millenium Line 2,1 implique une stratégie opé- buée à la ligne de métro. activité difficile pour les autorités organi- 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 rationnelle de l’opérateur en satrices et les exploitants. ** Facteur non pris en compte dans la note ATM Keolis Serco TL mesure de délivrer une perfor- attribuée, mais évalué lors de l’analyse des Les réseaux et lignes de métros automa- BCRTC SNC Lav. TBM TRTC mance conforme aux exigences GTT RATP Tisséo VAG résultats. tiques les plus récents démontrent géné- contractuelles. ralement une bonne fiabilité qui sera à Sources : scoring et modélisation Wavestone. maintenir dans la durée pour se hisser en Le scoring étant la somme pondérée de la performance vitrine mondiale de référence. de l’infrastructure (poids = 1), la performance de l’exploi- tation (poids = 1,5) et l’indicateur de vieillesse du réseau (poids = 0,5). 36 37
Vous pouvez aussi lire