24 OCTOBRE 2018 REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Outre-mer - Mayotte
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La Martinique espère classer la Montagne Pelée et ses Pitons du nord au patrimoine de l'Unesco Fort-de-France, France | AFP | 23/10/2018 22:31 UTC+2 La Martinique espère classer les volcans et forêts de la Montagne Pelée et des Pitons du Nord au patrimoine mondial de l'Unesco, une démarche entamée depuis 2010, et défendue mardi devant le Comité Français du Patrimoine Mondial (CFPM). Une délégation, emmenée par le président du Parc Naturel de Martinique, Louis Boutrin, a défendu cette candidature. "Nous avons présenté la valeur exceptionnelle du bien martiniquais sur deux points", a-t-il expliqué à l'AFP : "L’aspect géologique défendu par un expert de l’Institut de physique Globe à Paris qui a pu souligner que l'étude du type péléen a révolutionné la géologie moderne. Et du point de vue de la biodiversité, nous avons montré que notre bien a le niveau d'endémisme le plus élevé des Petites Antilles." Cette audition à Paris devait permettre de valider le plan de gestion proposé par la Martinique : "Il fallait démontrer qu’on est en mesure de préserver le bien des différentes menaces comme l'anthropisation, le réchauffement climatique ou l'introduction d’espèces végétales invasives. Et puis il fallait démontrer qu’on est en capacité de gérer ce bien", a précisé M. Boutrin. Plusieurs recommandations ont été émises pour ajuster le dossier de 850 pages que propose ce territoire d’outre- mer. La Martinique est en concurrence avec la Maison Carrée de Nîmes et le Phare de Cordouan dans l'estuaire de la Gironde. "Nous avons des atouts et on demeure confiants", a assuré M. Boutrin. "Mais la dernière étape est politique. Il va falloir communiquer pour que les Martiniquais soient informés et qu’ils puissent soutenir le projet. Il faut mettre de côté les rivalités bassement politiciennes, c’est un projet de territoire et c'est comme ça qu'il doit être perçu". Le président du Parc Naturel de Martinique appelle chaque élu local, chaque parlementaire à soutenir la candidature martiniquaise. Plusieurs îles des Caraïbes, qui comptent elles aussi des espaces naturels classés, ont apporté leur pierre à la campagne martiniquaise via des vidéos de soutien et le hashtag Martinique Merveilleuse. La Martinique, comme les autres candidats, a jusqu’au 15 décembre pour rendre sa copie revue et corrigée. A cette date, sera décidé qui des trois candidats pourra déposer sa candidature à l'Unesco le 1er février 2019. fam/caz/cam L'Assemblée valide largement les recettes du budget 2019 et enchaîne avec la Sécu Paris, France | AFP | 23/10/2018 04:00 UTC+2 | mise à jour le 23/10/2018 18:35 UTC+2 ajoute vote par Anne Pascale REBOUL L'Assemblée nationale a largement approuvé mardi le volet "recettes" du deuxième budget du quinquennat, malgré les vives critiques des oppositions sur une baisse du pouvoir d'achat, qui vont se répéter dans les débats sur le financement de la Sécu et la hausse de CSG. Pour cette première lecture, 346 ont voté pour, 181 contre et 27 se sont abstenus sur ce volet dans la lignée du premier budget Macron. La partie "dépenses" sera examinée à partir du 30 octobre, et l'ensemble doit être adopté définitivement avant fin décembre.
Les députés "marcheurs" et MoDem ont voté quasi unanimement pour ces recettes (à l'exception de deux élus de Guadeloupe), les socialistes, communistes et Insoumis tous contre, comme le groupe LR pour des raisons différentes. Les UDI-Agir ont majoritairement choisi l'abstention, de même que les membres du nouveau groupe "Libertés et Territoires". Au total, les votes favorables sont moins nombreux qu'il y a un an (365 alors), en raison de la non-participation d'une poignée de "marcheurs" et d'un basculement de quelques UDI-Agir dans l'abstention. Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et des Finances Bruno Le Maire ont défendu durant une longue semaine de débats les "engagements tenus", en premier lieu à l'égard de l'Europe, avec un déficit à 2,8% du PIB, sous la barre des 3%, alors même que la Commission vient de rejeter le budget italien - une première. Au nom du groupe LREM, Bénédicte Peyrol a vanté "un budget responsable" et sans "grand soir fiscal" mais avec un "enrichissement du socle" posé l'an dernier. Et ce, "sans compromettre le pouvoir d’achat", d'après Jean-Noël Barrot (MoDem). Pour 2019, le gouvernement met en avant près de 19 milliards de baisse d'impôts et cotisations pour les entreprises, 6 milliards pour les ménages (dont 3,8 via une nouvelle baisse de la taxe d'habitation) - un chiffre vivement critiqué par les oppositions comme masquant des transferts et ne reflétant pas le vécu des Français. - fiscalité écologique litigieuse - L'ensemble de la gauche a bataillé, mais en vain, en faveur de mesures de "justice", pour rétablir l'ISF ou supprimer la flat tax de 30% sur les revenus de l'épargne, deux mesures emblématiques votées il y a un an. C'est "toujours plus aux riches" selon l'Insoumis Eric Coquerel, et avec une "boussole libérale" d'après le communiste Jean-Paul Dufrègne. "C'est un budget d'imposture s'agissant du pouvoir d'achat et aussi de la transition énergétique", le gouvernement utilisant "de façon fallacieuse l'argument de l'écologie pour matraquer les Français", jugent les socialistes. Les UDI-Agir ont, par la voix de Lise Magnier, critiqué une "absence de vision claire", et le président du groupe "Libertés et territoires" Philippe Vigier a pointé "l'urgence territoriale et sociale". Le chef de file des députés LR Christian Jacob estime que face à "l'explosion de la dépense publique", ce sont "les classes moyennes, les retraités et les ruraux" qui vont "payer la note", notamment via les hausses de taxes sur les carburants. Lors des questions au gouvernement, le Premier ministre a assumé la hausse du prix du diesel, une "mesure courageuse" pour réduire "l'utilisation constante et croissante du fioul", tout en assurant qu'il faut "accompagner ceux qui sont les plus fragiles". Si les ministres de Bercy ont assuré "renforcer le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent en protégeant les plus vulnérables", ils n'ont pas convaincu la totalité des membres de la majorité. Quinze élus LREM ont souhaité augmenter l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) afin de "compenser" la hausse de CSG pour une partie des retraités, occasionnant des tensions dans l'hémicycle la semaine dernière. Cette pugnacité nouvelle de certains s'est aussi retrouvée lors du vote, contre l'avis du gouvernement, d'un amendement LREM créant un crédit d'impôt pour les particuliers hébergeant des réfugiés. Mais la mesure "ne figurera pas" dans le budget définitif, a assuré le patron des députés macronistes Gilles Le Gendre. En présence du Premier ministre, il est revenu en réunion de groupe sur ce début de contestation, selon des participants: "Il n'y a pas de victoires individuelles, elles ne sont que des défaites". Nouvelle épreuve à partir de mardi soir, l'Assemblée plongeant pour la semaine dans le budget de la Sécurité sociale qui, au prix d'efforts du monde de la santé et sur les prestations sociales, est en excédent, une première depuis 18 ans. Faut-il une progressivité de la CSG pour les retraités, comme voté en commission? La ministre des Solidarités Agnès Buzyn n'y est "pas favorable". parl-reb/nm
Outre-Mer: les Allocations logement accession rétablies exceptionnellement en 2019 (Girardin) Paris, France | AFP | 23/10/2018 21:14 UTC+2 La ministre des Outre-Mer Annick Girardin a annoncé mardi que le gouvernement rétablirait en 2019 "de manière transitoire et exceptionnelle" les Allocations logement accession pour ces territoires, un dispositif qui permet aux plus modestes de devenir propriétaires et qui a été supprimé par le gouvernement début 2018. Mme Girardin a indiqué que ce dispositif d'accession sociale à la propriété serait rétabli temporairement pour "solder l'ensemble des opérations engagées qui n'ont pas pu être menées à terme", a-t-elle déclaré lor de son audition par la commission des lois de l'Assemblée nationale. Les députés, notamment de La Réunion, étaient montés au créneau pour dénoncer cette suppression, néfaste selon eux pour le BTP local et pour de nombreuses familles déjà engagées dans le dispositif. Environ un millier de dossiers serait en souffrance. Mais il faudra "avant la fin de l'année 2019", mettre en place "un nouveau dispositif" pour financer "l'accession sociale à la propriété et la rénovation des logements des propriétaires occupants", a prévenu la ministre. caz/bap/cam Autrefois roi du sucre, Cuba en fait désormais venir de France La Havane, Cuba | AFP | 24/10/2018 06:15 UTC+2 par Katell ABIVEN Une douceur française dans le café cubain: l'île caribéenne, longtemps numéro un mondial du sucre, doit en importer de grandes quantités de France pour la première fois de son histoire, après une récolte désastreuse. La France a exporté 40.000 tonnes de sucre vers Cuba entre l'été 2017 et août 2018 d'après les données des douanes, a indiqué à l'AFP FranceAgriMer, l'agence publique française qui s'occupe des questions agricoles et de la mer. L'information a été révélée par le blog cubain 14ymedio, selon qui Cuba a déjà dû importer du sucre depuis le Brésil par le passé. A La Havane, la nouvelle a vite fait le tour des foyers, qui ont soudainement obtenu avec leur "libreta" - le traditionnel carnet d'approvisionnement - un sucre plus fin et brillant que d'habitude. La France l'extrait de la betterave. A Cuba, il vient de la canne à sucre. "Le sucre qui a été livré est très bon, il sucre autant que le cubain, la seule différence est dans la couleur, il est plus blanc et l'autre plus foncé", note Felicia Navarro, une femme au foyer de 40 ans. 5.000 tonnes de sucre blanc en juin, 25.000 en juillet, 10.000 en août: "Historiquement, c’est la première fois que Cuba importe du sucre français en quantité non négligeable", à comparer avec seulement trois tonnes entre 2001 et 2017, souligne FranceAgriMer. - Ouragan et pluies - La potion est amère pour Cuba où l'industrie sucrière constituait le pilier de l'économie de l'île. Jusqu'en 1989, Cuba était l'un des principaux exportateurs de sucre de la planète, avec comme premier client les Etats-Unis jusqu'en 1960, puis l'URSS qui l'achetait à un tarif préférentiel. Apportée de Saint-Domingue par le conquistador Diego Velazquez, la canne à sucre a longtemps fait le bonheur de l'île. Même Fidel Castro est allé, machette en main, participer à la récolte.
Mais la chute du grand frère soviétique a précipité le déclin de la filière, qui s'est accéléré avec le plongeon des tarifs, ainsi que le manque d'investissement et de semences, engrais et pesticides. Des huit millions de tonnes annuelles produites jusqu'au début des années 1990, le secteur n'a plus dépassé les deux millions à partir des années 2000. Le poids du sucre dans les exportations de l'île a fondu de 73% dans les années 80 à 13% en 2015, ne représentant plus qu'une petite part des produits exportés, aux côtés du tabac et du nickel notamment. La récolte 2017-2018 a en outre été dévastée par le passage de l'ouragan Irma puis une longue période de pluies. "D'après nos informations, la production de Cuba est en très net retrait par rapport à ce qui était attendu (1,1 million de tonnes de sucre, contre 1,6 espérée) et ce n'est donc pas étonnant que Cuba importe du sucre, d'autant plus que ce pays doit encore honorer des contrats d’exportation avec la Chine (400.000 tonnes)", explique FranceAgrimer. - "L'âge d'or est fini" - Le cabinet britannique FO Licht table sur un retour à la normale la saison prochaine, à 1,5 million de tonnes... bien loin du rythme de croisière des années 1980. Pour le gouvernement cubain, le coupable est tout trouvé: c'est l'embargo américain, en vigueur depuis 1962, qui empêche d'importer le matériel agricole et industriel nécessaire. "Le principal obstacle au développement de l'île est l'embargo imposé par les Etats-Unis", dénonçait récemment le président Miguel Diaz-Canel, affirmant que son peuple est "condamné à mourir de faim". Il y a certes un "manque de ressources et de devises", admet l'économiste cubain Omar Everleny Pérez, mais "il y a également des facteurs structurels et organisationnels": l'obsession de diversifier l'économie, pour la rendre moins dépendante au sucre, a fait dépérir le secteur jusqu'à en arriver cette année à "une récolte parmi les plus basses de l'histoire", en chute de 40% sur un an. "L'âge d'or est fini car la capacité de production est réduite", avec seulement une cinquantaine d'usines sucrières, contre 150 auparavant, observe-t-il, préconisant d'ouvrir le capital à des investisseurs étrangers pour "10 à 15 d'entre elles", plusieurs grands groupes sucriers ayant déjà manifesté leur intérêt. Le projet de nouvelle Constitution, soumis à référendum en février, pourrait faciliter une telle évolution car il reconnaît justement "l'importance des investissements étrangers pour le développement du pays". Parallèlement, une mission, conduite par le groupe d'ingénierie français Fives, réalise actuellement une expertise du secteur sucrier cubain, pour évaluer les réformes et investissements nécessaires à son redressement. ka/jb/ak Guyane : Total autorisé mener une campagne d'exploration pétrolière (CTG) Cayenne, France | AFP | 24/10/2018 02:56 UTC+2 Le groupe Total "vient d’obtenir l’arrêté préfectoral lui permettant de débuter ses explorations dans les eaux territoriales de la Guyane", s'est félicité mardi dans un communiqué la collectivité territoriale de Guyane (CTG). "L'arrêté a été pris et signifié à Total", a confirmé à l'AFP la direction générale des services de la CTG, fusion depuis décembre 2015 de la région et du département. La responsable des relations extérieures au sein de Total Exploration & Production Guyane Française, la société demanderesse de l'ouverture des travaux miniers, a confirmé la signature de cet arrêté au site d'information local Guyaweb et ajouté que ledit arrêté du préfet ferait l'objet d'une publication ces jours prochains. Contactée mardi en fin de journée par l'AFP, la préfecture de Guyane n'a pas donné suite.
Selon sa demande, la société Total Exploration & Production Guyane française SAS vise dans un premier temps le forage d'un puits d'exploration dans la partie centrale du permis Guyane Maritime à partir de fin 2018 début 2019 et sur une période de 4 mois. Cinq forages ont déjà été réalisés entre 2012 et 2013 dans la partie Sud-Est de ce permis sans être couronnés de succès. Dans la partie Nord-Ouest du périmètre, "la zone centrale n’a jamais, elle, été forée" a noté fin septembre le rapport de la commission d'enquête publique relative à cette nouvelle demande d'ouverture de travaux miniers offshore. "Les études menées par Total entre 2014 et 2015, intégrant toutes les données recueillies, permettent de mettre en évidence un potentiel d’exploration intéressant dans la zone centrale du permis", avait encore rappelé le rapport de la commission. Au cours de cette enquête, entre le 16 juillet et le 23 août derniers, sur 7.183 avis, "un record en matière d'enquête publique en Guyane" selon la commission, 7.173 avis s'étaient montrés défavorables à ces forages en mer pour 8 avis non définis et 2 favorables. La commission d'enquête avait émis un avis favorable à cette demande de campagne de forages le 24 septembre avec trois recommandations : "remettre en activité la Commission de Suivi et de Concertation (CSC) sur le pétrole en Guyane", "établir un cahier des charges spécifique sur les procédures de rejet des boues dans l’océan et le traitement des boues toxiques" et "mettre en œuvre un contrôle effectif par l'autorité publique de ces rejets et traitements des boues toxiques". La CTG, favorable aux travaux, a souligné mardi soir que la signature de cet arrêté permet de concrétiser un accord de partenariat avec " le groupe pétrolier qui fixe la mobilisation de 10 millions d'euros par ce dernier au profit de l’économie locale", accord qui était subordonné "à l’autorisation du projet de forage". ff/dar Décision jeudi sur la réhabilitation posthume de l'autonomiste polynésien Pouvanaa A Oopa Paris, France | AFP | 24/10/2018 11:18 UTC+2 La condamnation en 1959 du député autonomiste polynésien Pouvanaa A Oopa, accusé d'avoir exhorté ses partisans à incendier Papeete, était-elle fondée ? Saisie d'une demande d'annulation, la Cour de révision se prononce jeudi matin, 41 ans après le décès du parlementaire. Estimant qu'il existait "des faits nouveaux de nature à faire naître le doute" sur la culpabilité de Pouvanaa A Oopa, condamné à huit ans de prison et à l'exil il y a près de soixante ans, l'avocate générale avait préconisé lors de l'audience le 5 juillet l'annulation de cette condamnation. Selon elle, Pouvanaa A Oopa, de son vrai nom Pouvanaa Tetuaapua, n'avait pas eu "un procès équitable". La Cour de révision des condamnations pénales, siégeant en audience publique à la chambre criminelle de la Cour de cassation, peut soit rejeter la demande, rendant difficile la possibilité de déposer un nouveau recours, soit réhabiliter le défunt, et un nouveau procès serait très peu probable. La décision sera donc avant tout symbolique. "Si sa condamnation pour complicité d'incendie volontaire et détention d'armes est annulée, (...) la Cour va décharger la mémoire du mort. C'est comme s'il n'avait jamais été condamné", explique Me Emmanuel Piwnica, désigné curateur à la mémoire de Pouvanaa A Oopa par la Cour de révision. "Ce qui est important, dans une affaire politique comme celle-ci, c'est de reconnaître qu'il n'avait rien à se reprocher. (...) C'était un coup monté. On avait annoncé son arrestation 48 heures avant qu'elle n'ait lieu. Il fallait le mettre à l'écart", souligne Me Piwnica.
Considéré comme le père de l'autonomie et du nationalisme polynésien, Pouvanaa A Oopa était un fervent opposant aux essais nucléaires français en Polynésie. Déchu de son mandat de député en mai 1960, il était rentré à Tahiti en novembre 1968 après avoir bénéficié d'une grâce, puis avait été amnistié l'année suivante et élu sénateur en 1971. L'ancien exilé a toujours nié les faits et avait tenté en vain de faire réviser son procès, avant son décès en janvier 1977. En 1995, la Cour de cassation avait rejeté un recours déposé par ses descendants. C'est finalement le ministère de la Justice qui, sous Christiane Taubira en 2014, avait initié ce processus de révision, répondant à une demande de l'Assemblée de Polynésie qui avait voté à l'unanimité une motion en ce sens. La commission d'instruction avait jugé le dossier suffisamment solide pour saisir la Cour de révision après un supplément d'information. Parmi les éléments nouveaux figurent les témoignages de gendarmes qui ont reconnu que l'accusation s'était fondée sur des témoignages fabriqués ou extorqués par la menace ou la violence. asl/sva/phc
Outre-Mer: les Allocations logement accession rétablies exceptionnellement en 2019 La ministre des Outre-Mer Annick Girardin a annoncé mardi que le gouvernement rétablirait en 2019 "de manière transitoire et exceptionnelle" les Allocations logement accession pour ces territoires, un dispositif qui permet aux plus modestes de devenir propriétaires. © Thomas SAMSON / AFP • La1ère (avec AFP) Publié le 24/10/2018 à 10:00 Annick Girardin a indiqué que ce dispositif d'accession sociale à la propriété serait rétabli temporairement pour "solder l'ensemble des opérations engagées qui n'ont pas pu être menées à terme", a-t-elle déclaré lors de son audition par la commission des lois de l'Assemblée nationale. Le @gouvernementFR rétablira en 2019 de manière exceptionnelle et transitoire les APL accession #outremer #PLF2019 pic.twitter.com/RaZRbr2l4g — Annick Girardin (@AnnickGirardin) 23 octobre 2018 Les députés, notamment de La Réunion, étaient montés au créneau pour dénoncer cette suppression, néfaste selon eux pour le BTP local et pour de nombreuses familles déjà engagées dans le dispositif. Environ un millier de dossiers serait en souffrance. Mais il faudra "avant la fin de l'année 2019", mettre en place "un nouveau dispositif" pour financer "l'accession sociale à la propriété et la rénovation des logements des propriétaires occupants", a prévenu la ministre.
Edouard Philippe en Nouvelle-Calédonie le 5 novembre au lendemain du référendum Edouard Philippe se rendra en Nouvelle-Calédonie le 5 novembre au lendemain du référendum. Le Premier ministre s'était déjà rendu sur le caillou début décembre 2017. Le 4 novembre 2018, 174 154 électeurs sont appelés aux urnes pour dire Oui ou Non à l'indépendance. • CB Publié le 24/10/2018 à 16:32 Le Premier ministre se rendra en Nouvelle- Calédonie au lendemain du référendum. Edouard Philippe l'a indiqué lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Il répondait au député calédonien Philippe Dunoyer. Regardez ci-dessous leur échange : Philippe Dunoyer (UDI-AGIR) évoque le référendum du 4 novembre 2018 en Nouvelle-Calédonie, salue la neutralité de l’Etat dans les préparatifs, et demande au Gvt comment il compte poursuivre l'engagement de l'Etat après le référendum #DirectAN #QAG pic.twitter.com/9qpHB0UT9Y — Assemblée nationale (@AssembleeNat) 24 octobre 2018 Construire l'avenir Le Premier ministre a ajouté qu'il rencontrerait "l'ensemble des forces politiques" pour évoquer avec elles "les conditions de l'après-4 novembre". Edouard Philippe se rendra en Nouvelle-Calédonie en compagnie d'Annick Girardin, la ministre des Outre-mer. "L’après 4 novembre, c’est un début", a-t-il déclaré. "Il faudra aider les forces politiques à construire cet avenir", a- t-il encore souligné. "L'Etat restera neutre" Le Premier ministre, grand soutien d'Alain Juppé pendant l'élection présidentielle, a ajouté qu'il avait appris à se méfier "des résultats connus par avance". "L'Etat restera neutre" a-t-il martelé. L'objectif de l'Etat est que "le scrutin se passe dans les meilleures conditions". Référendum Lors du référendum, 174.154 électeurs de Nouvelle-Calédonie seront appelés à répondre à la question : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?"
Edouard Philippe en Nouvelle-Calédonie le 5 novembre au lendemain du référendum Par AFP — 24 octobre 2018 à 15:52 (mis à jour à 17:22) Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mercredi qu’il se rendrait en Nouvelle Calédonie le 5 novembre, au lendemain du référendum sur l’indépendance. «Le 5 novembre, avec la ministre des Outre-mer (Annick Girardin, ndlr), je serai en Nouvelle-Calédonie (...) pour rencontrer l’ensemble des forces politiques, pour discuter de leur analyse des résultats de la veille et pour évoquer avec eux les conditions de l’après-4 novembre», a déclaré le chef du gouvernement. Lors du référendum, 174.154 électeurs de Nouvelle-Calédonie seront appelés à répondre à la question : «Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?». Ce référendum est prévu par l’accord de Nouméa signé en 1998 et destiné à poursuivre le travail de réconciliation entre Kanaks et Caldoches entamé avec les accords de Matignon en 1988. Ces derniers avaient été signés après les violences des années 1980 qui avaient culminées avec la prise d’otages et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988, faisant 25 morts. Pour Edouard Philippe, «le 4 novembre (...) c’est l’aboutissement de trente années d’engagement des parties aux accords de Matignon». Mais «c’est aussi le début de la Nouvelle-Calédonie qui veut continuer sur le chemin qui a été tracé en 1988 (...) et qui veut construire un avenir. Il faudra pour l’Etat et le gouvernement aider les forces politiques à construire cet avenir. (...) Je serai toujours présent pour faire en sorte que ce dialogue et cette volonté commune puissent prévaloir». Edouard Philippe, qui s’est déjà rendu en Nouvelle-Calédonie en décembre 2017, a une nouvelle fois assuré que l’Etat resterait «neutre, et strictement neutre», jusqu’au jour de la consultation. Alors que les sondages donnent tous le «non» vainqueur, le Premier ministre a dit se méfier «des résultats proclamés par avance». Le chef du gouvernement doit auparavant se rendre au Vietnam du 2 au 4 novembre.
Territoires d'outre-mer, nouveaux laboratoires open-data de la transition énergétique Fabienne Marion 23 Octobre 2018 La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte place les départements et collectivités d’Outre-mer et la Corse à la pointe du développement des énergies renouvelables. Elle leur confie aussi la responsabilité de définir leur propre programmation pluriannuelle de l’énergie, en collaboration avec l’État. Comment mieux répondre aux défis de la transition énergétique pour ces territoires quand on sait qu’en 2030, les îles françaises doivent toutes atteindre le 100% d’énergies renouvelables ? L’ambition des territoires d'outre-mer (DROM) est d’atteindre 50% d’énergies renouvelables d’ici 2020 pour réussir à atteindre l’autonomie énergétique à l’horizon 2030. La Corse vise l’autonomie pour 2050, avec une étape à 40 % d’EnR dans sa production d’électricité dès 2023. Dans une étude publiée en janvier 2016, EDF soulignait une bonne progression globale des énergies renouvelables sur les îles françaises : la Corse, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et La Réunion affichent un score de 27,3% d’énergie verte en moyenne dans leur mix électrique. C’est beaucoup mieux que l’hexagone qui se trouve à 18,7%. Mais cette statistique cache de profondes disparités entre les îles françaises. En effet, en matière de transition énergétique, il semble impossible d’appliquer une stratégie globale pour les DROM : chaque territoire est différent et les freins au développement des énergies vertes ne sont pas les mêmes selon les territoires, comme le démontre l'article d'Energeek : si la Guyane fait par exemple figure de bon élève avec ses 62% d’énergie renouvelable, la Martinique arrive bon dernier du classement avec seulement 7% malgré un territoire qui enregistre l’une des densités de population les plus importantes au monde (354 habitants au km2). L'île de La Réunion, quant à elle, vise l’autonomie énergétique totale en 2030. Rappelons qu’il y a trente ans, la totalité de l’énergie produite à la Réunion était d’origine renouvelable. Cependant, l’île est peu à peu devenue dépendante des énergies fossiles, en raison de la forte croissance démographique : 500.000 habitants en 1980 à plus de 880.000 en 2018. L’amélioration du niveau de vie et la production hydroélectrique de plus en plus limitée ont mené le territoire à s’équiper de centrales thermiques au fioul et au charbon, afin de répondre à l’inévitable hausse de la demande. Or, les projections pour 2030 estiment la population à un million de personnes. Ce bond démographique s’accompagnera d’une nouvelle hausse de la demande d’électricité, alors que l’île s’est engagée en 2000 dans une politique énergétique visant 0 % d’émission de CO2 (Source : Feed Performances énergétiques, avril 2018). L'idée dEDF est de confronter les prévisions de consommation d'électricité dans tous les territoires aux perspectives connues d'évolution des parcs de production, ce qui permettrait d'identifier les besoins en nouvelles capacités de production aux différentes échéances pour garantir un niveau adéquat de sûreté d'approvisionnement de tous les usagers sur un horizon d’au moins cinq ans. La direction des Systèmes Energétiques Insulaires d'EDF (EDF SEI ), qui est responsable de la production d’énergie sur le territoire, a ainsi choisi de collaborer avec un éditeur web de gestion, de visualisation et de partage de données structurées, OpenDataSoft, pour mieux appréhender une nouvelle dynamique en faveur des énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. Cette collaboration se traduit par la mise en ligne de portails Open Data pour la Corse et les territoires d’Outre-mer, ainsi qu’un portail principal qui centralise les données de l’ensemble de ces territoires insulaires. Pour quels avantages ? Partager les données des territoires insulaires pour accélérer la transition énergétique La loi pour une République numérique et la loi de Transition énergétique pour une Croissance Verte imposent aux acteurs de la filière énergie de rendre disponibles certaines données en Open Data. C’est le cas notamment pour EDF SEI, qui assure le
service public de l’électricité (achats d’énergie, transport, distribution et commercialisation) pour la Corse et les territoires d’Outre-mer. Du point de vue électrique, ces régions constituent des systèmes isolés du réseau métropolitain, qui, de facto, produisent sur place la quasi-totalité de l’électricité qu’elles consomment, avec une part croissante d’énergies renouvelables. L’ensemble des activités de la chaîne de valeur électrique représente une volumétrie de données très importante. Ce sont autant d’informations qu’EDF SEI souhaite échanger avec ses différents partenaires, les collectivités notamment, pour les aider à mener la planification énergétique de leur territoire. Une partie de ces données rentre par ailleurs dans le champ des données d’intérêt général que la législation demande de diffuser publiquement et gratuitement pour impliquer plus directement les citoyens, les entreprises et les chercheurs dans cette planification énergétique territoriale. Cette situation a amené EDF SEI à repenser le partage de la donnée et chercher une solution lui permettant de diffuser de gros volumes de données vers des tiers spécifiques mais aussi vers le tout public, selon le degré de confidentialité et la pertinence de ces données. Répondre aux enjeux de l’innovation par la donnée EDF SEI propose aujourd’hui sept portails garantissant le libre accès et le libre usage de plus de 60 jeux de données relatifs aux infrastructures ainsi qu’à la production et la consommation d’électricité en Corse et dans les territoires d’Outre-mer. Les portails sont visités par plus de 10 000 utilisateurs qui téléchargent régulièrement les jeux de données. EDF SEI s’appuie également sur la plateforme d’OpenDataSoft pour expérimenter le partage de données ciblé sur des attentes spécifiques de ses partenaires. Ce défi ambitieux a été relevé en quelques mois grâce aux atouts de la technologie d’OpenDataSoft qui ont permis à EDF SEI de s’approprier facilement et rapidement ses portails de données : • Une gouvernance des données simplifiée grâce aux sous-domaines : la plateforme permet de former un réseau de portails sans devoir répliquer les jeux de données qui composent chaque catalogue. Le portail principal EDF SEI récupère ainsi automatiquement les jeux de données des six autres sites (Corse et territoires d’Outre-mer) • Des informations fraîches et toujours à jour : la plateforme peut se connecter à n’importe quelle source de données (serveur, application métier, matériel connecté) pour afficher des données rafraîchies en quasi temps réel, comme par exemple un signal indiquant les périodes favorables pour la recharge des véhicules électriques. • Priorité à la réutilisation : les jeux de données publiés sur la plateforme sont téléchargeables dans des formats standardisés (CSV, Excel, Json, etc.). Une API (interface de programmation) est automatiquement générée pour chaque jeu de données afin que des applications puissent s’y brancher et profiter d’informations constamment à jour. Les jeux de données peuvent ainsi être réutilisés par tout le monde sans entrave technique, voire même intégrés dans d’autres plateformes open data. Comme par exemple en Corse, sur le site Opendata.Corsica. • La bonne donnée vers la bonne personne : des droits d’accès peuvent être appliqués finement pour qu’aucune donnée sensible ne soit diffusée largement et pour que les utilisateurs puissent avoir à disposition des données qui leur servent réellement. Cela permet à EDF SEI d’expérimenter des data lab ciblés à la demande de certains partenaires. La démarche d’EDF SEI a permis l’émergence de synergies avec les collectivités mais aussi avec des réseaux d’énergéticiens à l’image de l’Agence ORE. Comme l'explique Jean-Marc Lazard, Président d’OpenDataSoft, « Les acteurs de l’énergie produisent un flot considérable de données. Ces données constituent un socle informationnel indispensable pour les aider à prendre de bonnes décisions sur le terrain et accompagner les territoires dans leurs actions pour la croissance verte. » Les analyses publiées en 2018 couvrent les années 2018 à 2023, sauf pour Saint-Barthélemy et Saint-Martin pour lesquels, compte tenu des événements climatiques extrêmes connus par ces territoires, les analyses ont été poussées jusqu'à 2033. Les bilans prévisionnels contribuent au débat sur la transition énergétique et au rapport au Parlement sur la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) arrêtée par le gouvernement. Leur publication constitue une source d'information neutre pour tous les acteurs de ces systèmes électriques. Sébastien Ruiz, Délégué Smart Grids et préparation de l'avenir chez EDF SEI expliue que « La data est un vrai sujet d’actualité et d’avenir pour nous. Les territoires insulaires sont souvent des modèles en matière d’insertion des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Réussir cette transition nécessite la mobilisation de tous les acteurs de ces territoires. Le succès de cette démarche de partage de connaissances et le nombre croissant d’utilisateurs nous encourage à poursuivre notre démarche d’ouverture des données avec ambition. »
La Nouvelle-Calédonie face à l’Histoire (3/8) Le défi du mariage entre société occidentale et société kanake 24 octobre 2018 Comme beaucoup de territoires d’Outre-Mer, la Nouvelle-Calédonie est riche d’une culture autochtone qui imprègne profondément sa société. L’arrivée massive des colons et des bagnards, suivie par l’immigration de populations asiatiques et océaniennes, a créé un important pluralisme ethnique en Nouvelle-Calédonie. Cette mixité, fragilisée par les « Evènements », a amené les néocalédoniens à accorder une importance singulière à leurs identités. Aussi, la société néocalédonienne a longtemps été structurée de manière informelle entre les Kanaks et les autres ethnies de l’île. Si le destin commun n’est pas encore une réalité, le processus d’autodétermination presse cependant les Néocalédoniens à tendre vers ce dernier, en créant les dispositions nécessaires à l’établissement d’une société plus unie, a fortiori plus pérenne. Sans systématiquement s’opposer de manière antagoniste, société kanake et société occidentale connaissent de nombreuses pierres d’achoppement. Pour Alban Bensa, la société kanake est une « société de clans » qui ne répond pas d’un « système étatique ». Alors que la légitimité des sociétés occidentales repose sur le respect de la puissance étatique – qui par un contrat social hobbesien détient le monopole de la violence légitime –, il n’existe pas de système analogue pour la société kanake. Aussi, sans « Léviathan » capable de trancher les litiges, la négociation et le consensus deviennent des éléments incontournables des interactions sociales. « Le sens de l’autre, le sens de l’écoute, la recherche d’un consensus, la préservation du lien social sont des valeurs qui caractérisent » le peuple kanak, et qui diffèrent, en un sens, du fonctionnement centralisé, étatisé et démocratique des sociétés occidentales, où le consensus est trouvé à force de vote et non de décision unanime. Dans cette logique, l’usage de la parole est capital. La coutume en est l’exemple le plus probant. Alors que nos sociétés occidentales scripturales où « Verba volant, scripta manent », la société kanake va apporter une attention particulière à la parole et va délaisser le rôle de l’écrit. A contrario de nos sociétés occidentales, le collectif et l’établissement géographique vont primer dans la société mélanésienne. L’identité kanake se définit à travers l’appartenance et l’action au sein d’une tribu, établie sur un espace géographique précis. Le rapport à la terre est ici consubstantiel de l’identité. Il est ce qui définit un homme, et donc un kanak. Est kanak celui qui vient de la terre kanake, c’est-à-dire de Kanaky. Aussi, concevoir la Nouvelle-Calédonie comme autre chose que la terre des Kanaks, c’est concevoir les Kanaks comme autre chose que ce qu’ils sont. Cet enchevêtrement entre espace géographique et définition anthropologique vient donc complexifier, plus encore, la situation sociétale néocalédonienne. Car au-delà du problème politique, avec l’autodétermination se joue également une question anthropologique, bien plus complexe à solutionner. Avec ce fonctionnement, c’est dans un système de valeurs différent de celui des Occidentaux qu’évoluent les Kanaks. Cette différence complique les rapports sociaux en Nouvelle-Calédonie puisqu’elle crée un dualisme sociétal. Or, pour fonctionner, une société unie doit pouvoir s’appuyer sur un socle de valeurs communes à tous les individus qui la composent. Une lueur d’espoir est cependant apparue depuis quelques années. Consciente de la nécessité de s’unifier pour construire un destin commun, la société néocalédonienne a débuté une réflexion et un travail sur son identité. Lors des derniers recensements, 20% de la population se définissait comme « néocalédonien ». Une augmentation substantielle lorsqu’on sait qu’ils n’étaient que 4,6% à le faire en 1983. Ce chiffre vient étayer l’idée, ô combien essentielle, qu’une identité néocalédonienne s’est construite en se fondant sur des valeurs qui transcendent les appartenances ethniques. Cette identité néocalédonienne est la preuve de l’efficacité du travail débuté, depuis les années 1980, visant à rapprocher les différentes ethnies du Caillou. Un exemple de plus, s’il fallait encore en faire la démonstration, que le temps, la parole et le métissage sont les meilleurs émissaires de paix et de concorde pour la Nouvelle-Calédonie. Alors qu’elle a longtemps joué en sa défaveur, la dualité sociétale néocalédonienne pourrait devenir, à terme, une de ses forces et a fortiori un vecteur du rayonnement régional français. Si les Néocalédoniens trouvent une voie vers ce fameux destin commun, ils deviendront des exemples à suivre pour leurs voisins Salomonais, Fidjiens et Papous notamment, qui connaissent, eux aussi, d’importantes difficultés à faire cohabiter leurs différentes ethnies. Pour la France, réussir le syncrétisme sociétal du mariage de la société occidentale et kanake lui fera gagner le respect des différents Etats de la région. Particulièrement celui des petits Etats insulaires du Pacifique qui, à l’instar de leur relation avec la Nouvelle-Zélande, affichent un profond respect à l’endroit des anciennes puissances coloniales de la région qui ont su accueillir et mettre en avant les cultures autochtones. Aussi, avec le défi du mariage des sociétés occidentales et kanakes c’est plus que le seul sort des Néocalédoniens qui se joue. Bastien VANDENDYCK
L’OUTRE-MER DANS LA PRESSE LOCALE
LES UNES DE LA PRESSE LOCALE
GUADELOUPE
Le nouveau directeur du CHU compte faire la chasse aux absentéistes Le directeur du centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe a fait le point sur la situation financière de l'établissement dans Politique 1ère. Les recettes actuelles ne permettent pas de faire face aux charges du personnel. Gérard Cotellon a l'intention de faire la chasse à l'absentéisme. • Guadeloupe La 1ère Publié le 23/10/2018 à 18:49 Une charge salariale intenable en l’espèce… Le nouveau patron du Centre hospitalier universitaire, Gérard Cotellon a bien l’intention de mettre les pieds dans le plat. Si la réforme de la tarification devrait lui donner un peu d’air, il entend bien partir à la chasse à l’absentéisme. Des efforts mais pas de plan social prévu Les recettes du centre hospitalier de la Guadeloupe ne sont pas à la hauteur des charges de personnel. La T2A, la tarification à l’acte, ne permet plus de faire face et les dysfonctionnements au sein de l’hôpital finissent de plomber le système… Le nouveau patron du CHU, Gérard Cotellon entend bien partir à la chasse à l’absentéisme et aux situations de double emplois. Selon lui, les recettes de l'hôpital "montent péniblement à 14,5 millions d'euros". Les charges salariales élevées ont des impacts sur les difficultés d'approvisionnement, par exemple. Suite à l'incendie, il y a, indique Gérard Cotellon, 42 chantiers prioritaires. Pourtant, ces dépenses doivent être honorées. Gérard Cotellon, directeur du CHU "Cette situation masse salariale trop élevée par rapport à nos capacités de recettes, c'est vraiment le problème clé du CHU, qui a des impacts sur l'organisation, sur la vie même du CHU". Et c'est ce sur quoi Gérard Cotellon souhaite mettre l'accent, "avec détermination, mais il ne s'agit pas de mettre en place un plan social, de licencier à tout va..." L'absentéisme n'est pas le problème pour Gaby Clavier La réponse de l'UTS UGTG ne s'est pas faite attendre. Invité de la Grande interview de Claude Danican, ce mardi matin, Gaby Clavier a estimé que d'autres chantiers importants devraient être des priorités pour le directeur du CHU. Pour lui, l'absentéisme est normal et ne concerne qu'une infime partie du personnel. Les salariés du CHU demandent des moyens, des formations et des conditions de travail décentes, estime le délégué syndical de l'organisation.
GUYANE
Saint-Laurent : du matériel neuf pour l'Institut de Formation des Soins Infirmiers L’antenne de l’IFSI de Guyane à Saint-Laurent améliore les conditions de formation des étudiants. Le 23 octobre Catherine Léo, 7ème vice présidente chargée de l’action sanitaire et médico-social a remis deux vidéo projecteurs aux formateurs de l’antenne. © Guyane la 1ère Remise de vidéo projecteurs à l'IFSI de Saint Laurent • Eric Léon/CL Publié le 24/10/2018 à 04:00 • Ce fut une agréable surprise pour les étudiants et l’équipe pédagogique de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de 23 octobre. Ils ont reçu des mains de la 7ème vice-présidente de la Collectivité Territorial de Guyane, Catherine Léo, deux vidéo projecteurs. Des équipements supplémentaires qui viennent pallier le matériel éducatif manquant et ce depuis 2015 et satisfaire les besoins de la structure. Cette remise à niveau par l’équipement de nouveaux matériels entre dans le projet de modernisation de l’institut de formation en soins infirmiers de Guyane. Une démarche de territorialisation des efforts de la Collectivité Territoriale comme le souligne la vice présidente, Catherine Léo : "L'antenne de Saint-Laurent dépendant de l'antenne de Cayenne se doit d'avoir des équipement pédagogiques de pointe pour que l'enseignement puisse être de meilleure qualité. Ce n'est qu'un début, d'autres équipements vont suivre... nous allons moderniser petit à petit..." Une avancée qui profitera aux 30 étudiants formés chaque année, à l’antenne de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de l’ouest.
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