A LA UNE DES GRANDS QUOTIDIENS
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30.10.2018 Service de presse de l’ambassade de Fra nce en Turquie A LA UNE DES GRANDS QUOTIDIENS La presse libérale et progouvernementale fait l’éloge en Une de l’inauguration du nouvel aéroport d’Istanbul. Posta qualifie le nouvel aéroport de « perle du monde », tandis que Milliyet reprend les propos du Président R.T. Erdoğan : « Cet honneur nous appartient à tous ». Les célébrations de la Fête de la République qui étaient organisées le 29 octobre dans tout le pays figurent en première page de nombreux quotidiens. La presse d’opposition critique la tenue de la réception présidentielle à Istanbul, « sur le chantier du nouvel aéroport » et non pas à Ankara. La presse relaie la venue hier à Istanbul du procureur général saoudien, Suud el-Mouceb, chargé de l’enquête en Arabie saoudite sur le meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi. Le procureur général saoudien s’est entretenu avec le procureur général d’Istanbul, Irfan Fidan. La partie turque a refusé de lui remettre le dossier de preuves, souligne la presse progouvernementale. La presse en ligne annonce de nouvelles vagues d’arrestations dans sept provinces contre des présumés membres de « FETÖ » [NDR : « organisation terroriste de Fethullah Gülen »]. « 87 suspects font l’objet de mandats d’arrêt, dont 29 officiers de la Police, 18 personnels du ministère de l’Education nationale et 40 militaires de l’Armée de Terre, dont 21 toujours en fonction » selon Milliyet en ligne. === A L’AGENDA === La sixième réunion trilatérale des ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de l'Azerbaïdjan et de l'Iran se tiendra à Istanbul. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, tiendra une conférence de presse conjointe avec ses homologues iranien, Mohammad Javad Zarif, et azerbaïdjanais, Elmar Mammadyarov. L'AKP, le CHP, le HDP et le İYİP tiendront leurs réunions de groupe parlementaire. I. POLITIQUE INTERIEURE 95ème anniversaire de la République de Turquie : Tous les quotidiens d’opposition, à l’exception du journal syndicaliste de gauche BirGün, rapportent en Une les célébrations du 95ème anniversaire de la proclamation de la République de Turquie par son fondateur, Mustafa Kemal Atatürk, en 1923. Le quotidien nationalo-kémaliste Sözcü indique que « le Mausolée d’Atatürk à Ankara a été visité par des millier de citoyens venus des quatre coins de la Turquie ». « L’amour pour la République » titre en Une le quotidien kémaliste Cumhuriyet. Ce dernier critique néanmoins le gouvernement d’avoir organisé l’ouverture du nouvel aéroport Istanbul le 29 octobre, le jour de la Fête de la République : « Avec obstination contre la décision du gouvernement de fêter [plutôt] l’inauguration du nouvel aéroport, des centaines de milliers de citoyens ont rendu visite à Atatürk [au mausolée d’Ankara] et ont célébré la Fête de la République dans les rues ». Le quotidien précise que « pour la première fois de l’histoire de la République de Turquie, aucune célébration officielle n’était organisée dans la capitale ». Enfin, le quotidien socialiste radical Evrensel dénonce en Une « la dépendance de la justice au gouvernement » et estime qu’ « il est nécessaire d’avoir une justice indépendante pour avoir une République ». Inauguration du nouvel aéroport d’Istanbul : La presse libérale et progouvernementale consacre leur Une à l’inauguration hier du nouvel aéroport d’Istanbul. Sous le titre « [L’aéroport] géant s’appelle Istanbul », Hürriyet reprend les propos du Président Erdoğan qui a annoncé que le nouvel aéroport portera le nom d’« Istanbul, notre plus belle marque ». « L’Aéroport d’Atatürk à Yeşilköy poursuivra ses activités sous le même nom. Une fois que le nouvel aéroport sera prêt à 100%, l’Aéroport d’Atatürk servira uniquement aux avions cargo » a souligné le président turc en indiquant que « la capacité de la première phase du nouvel aéroport sera de 90 millions de passagers par an. Une fois toutes les phases achevées en 2028, cette capacité s’élèvera à 150 millions et si nécessaire à 200 millions. Nous considérons cet aéroport comme un service rendu au monde entier et pas seulement à notre pays ».
Toute la presse progouvernementale y consacre sa Une avec des titres élogieux. Alors que Yeni Şafak titre « Istanbul, le centre du monde», Star estime qu’il s’agit du « mémorial de la victoire d’une Turquie forte qui rendra service à la paix mondiale ». Pour Karar, cet inauguration est « un cadeau pour Istanbul à l’occasion du 95ème anniversaire de la République. « Un cadeau au monde entier » considèrent Türkiye et Sabah, qui évoquent « l’œuvre d’un visionnaire ». La presse d’opposition est plus critique. « Le gouvernement célèbre seul l’ouverture du nouvel aéroport» titre le quotidien kémaliste Cumhuriyet qui indique que l’opposition politique n’a pas participé à l’inauguration de l’aéroport d’Istanbul. Pour le quotidien syndicaliste de gauche Evrensel, « le nouvel aéroport est un grand cimetière pour les nombreux ouvriers qui y ont perdu la vie lors de sa construction ». Seul le quotidien nationalo-kémaliste Sözcü se félicite de l’inauguration de ce 3ème aéroport d’Istanbul et souhaite en première page qu’elle soit « bénéfique au peuple turc ». Elections locales du 31 mars 2019 : Le quotidien d’opposition Sözcü indique que le président du parti ultranationaliste MHP, « Devlet Bahçeli, a accordé son feu vert à une éventuelle candidature à la Municipalité métropolitaine d’Ankara de l’ancien maire de la capitale, Melih Gökçek ». Après une longue période de résistance et de polémique, ce dernier, alors maire AKP de la capitale, avait été forcé à démissionner par le Président Erdoğan, le 28 octobre 2017. « Il y a, au sein du parti, une approche de profond soutien envers M. Gökçek s’il devient maire sous étiquette MHP » a déclaré Devlet Bahçeli. Le quotidien indique que Melih Gökçek a tweeté en guise de réponse : « il m’a honoré avec ces déclarations ». II. POLITIQUE ETRANGERE Meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi : La presse relaie la venue hier à Istanbul du procureur général saoudien, Suud el-Mouceb, chargé de l’enquête en Arabie saoudite sur le meurtre du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi. Le procureur général saoudien s’est entretenu avec le procureur général d’Istanbul, Irfan Fidan. Le quotidien Yeni Şafak rapporte que les autorités turques ont refusé de donner au procureur général saoudien les preuves dont elles disposeraient sur l’assassinat du journaliste Jamal Khassoghi au Consulat général d’Arabie saoudite à Istanbul. Le procureur général saoudien aurait par ailleurs déclaré que le procès des coupables aura lieu en Arabie saoudite. Le Président turc, R.T. Erdoğan, avait proposé qu’il ait lieu en Turquie. Elections régionales en Allemagne : La presse libérale annonce en première page la défaite de la CDU, le parti de la Chancelière allemande, Angela Merkel aux élections régionales de Hesse. Sous le titre « Merkel abandonne », Posta indique que la Chancelière allemande est décidée à quitter ses fonctions de présidente de la CDU, mais « poursuivra celles de chancelière jusqu’aux élections de 2021 ». Accident d’avion en Indonésie : Nombreux sont les quotidiens qui rapportent en première page le crash de l’avion de la compagnie indonésienne, Lion Airlines, qui « 13 minutes après son décollage de Jakarta s’est écrasé en mer avec ses 189 passagers à bord, dont huit membres d’équipage. « Aucun survivant » annonce Posta qui souligne que « c’est le 41ème avion à s’écraser depuis 17 ans en Indonésie ». III. SOMMET QUADRIPARTITE A ISTANBUL SUR LA SYRIE La presse progouvernementale salue le succès du sommet quadripartite en mettant l’accent sur le rôle de la Turquie et l’intérêt de la communauté internationale à cette réunion. Yeni Şafak note que « le monde entier a suivi avec intérêt le mémorandum d’entente d’Istanbul ». Burhanettin Duran, éditorialiste chez Sabah et membre du conseil présidentiel de sécurité et politique étrangère, explique dans ses colonnes que « la Turquie essaye, en associant l’Allemagne et la France au processus, de coordonner avec l’Europe ses acquis en Syrie, et en particulier à Idlib. Elle essaye ainsi d’équilibrer la position de la Russie et d’engager, même partiellement, l’Europe dans la question syrienne. Ne nous attendons pas à ce que l’Allemagne se montre plus active à ce stade, hormis la question des réfugiés. Et la France ne voudra sans doute pas, à l’heure actuelle, aller plus loin sans les Etats-Unis ». Le journaliste Hasan Basri Yalçın (Sabah) juge que « ce sommet organisé par la Turquie, auquel l’Iran et les Etats-Unis n’ont pas participé contrairement à l’Europe qui y a été associée, où la position de la Russie a été équilibrée, marque un point de rupture dans le sens où l’on a privilégié la diplomatie classique en lieu et place des institutions internationales. Autrement dit, on passe d’une politique internationale dont le centre était les Etats-Unis à une diplomatie où les Etats-Unis restent sur la touche. Ce faisant, la Turquie a aussi brisé l’influence de la Russie. Elle montre ainsi que rapprochement avec la Russie ne signifie pas pour autant se retrouver à la botte de ce pays. La Turquie a dissocié l’Allemagne et la France des Etats-Unis, brisant ainsi le bloc occidental et équilibrant la Russie. Les manœuvres d’Erdoğan sont de nature à faire envier Metternich ou Bismarck. Le monde découvre ainsi la réalpolitik ». Néanmoins, « il faut donner du temps à ce sommet et être patient », écrit-il. Notamment parce qu’il juge que « l’Allemagne et la France sont timides et peureuses ».
Le journal nationalo-kémaliste Aydınlık relaie en pages intérieures l’analyse du spécialiste en politique, Mesut Hakkı Cansın, président de la Faculté des Relations internationales de l’Université d'Istinye (Istanbul) et membre de l’Institut de la Sécurité et de la Politique étrangère de la présidence, qui estime que « ce sommet a permis à la Turquie de démontrer sa place de leader en réunissant les chefs des pays de deux formats différents [Russie/Allemagne-France] ». Pour le président des relations internationales et science politique de l’université Ufuk, Sencer Imer, « le sommet quadripartite a répondu aux attentes de la Turquie et a permis la continuité de l’accord conclu entre la Turquie et la Russie sur Idlib ». Il estime que « ce sommet a été une victoire diplomatique ». Dans Hürriyet, Ertuğrul Özkök, se focalise sur la manière dont le Président Erdoğan a tenu les mains à la Chancelière allemande A. Merkel et au Président E. Macron lors de la séance de photographies. Indiquant que « la position des mains d’Erdoğan était dominante », le journaliste se montre convaincu que le président turc voulait faire passer le message, « j’ai dans la main les deux géants de l’Europe ». Dans la presse d’opposition, le chroniqueur du quotidien socialiste radical Evrensel, Ihsan Caralan, critique dans son commentaire le sommet « qui n’a abouti à rien de concret par rapport aux autres sommets précédemment réalisés pour la Syrie ». Selon I. Caralan, « ce sommet a seulement permis, une fois de plus, de démontrer aux pays participants leurs ambitions sur la Syrie, mais pas de trouver des solutions concrètes pour établir la paix dans la région ». Le chroniqueur note que « ce sommet, dont les États-Unis ont été exclus, est plutôt un succès de la Russie qui refusait de voir les Américains à la table des négociations » et estime que « la présence de la France et de l’Allemagne à ce sommet peut être considérée comme un geste d’opposition de ces deux pays à la posture des États-Unis sur la Syrie ». Dimanche 28 octobre : Les quotidiens libéraux Hürriyet et Milliyet ont consacré leur Une au sommet quadripartite à Istanbul en adoptant un ton très positif. « Consensus d’Istanbul » a indiqué Milliyet en publiant la photographie des présidents E. Macron, V. Poutine et R.T. Erdoğan et de la chancelière allemande A. Merkel se tenant main dans la main à la fin du sommet. « Les quatre leaders se sont mis d’accord sur l’unité territoriale de la Syrie, le maintien du cessez-le-feu à Idlib, le retour dans leur pays des réfugiés, l’instauration d’un comité constitutionnel [syrien] et la résolution politique de la question syrienne » a annoncé le quotidien. « Message de paix du Bosphore » titre Hürriyet qui a estimé que « les quatre puissants leaders se sont réunis à Istanbul sous l’égide du Président Erdoğan pour affirmer leur détermination en vue de trouver une solution politique en Syrie ». Le quotidien reprend les propos du Président de la République française, Emmanuel Macron, soulignant la « nécessité de la tenue des élections libres et transparentes sous l’observation de la communauté internationale ». Sous le titre « Décision historique d’un sommet historique » Posta se félicite en première page du consensus des quatre dirigeants en vue de la « préservation de l’unité territoriale syrienne » et de trouver une « solution sans recours aux armes » à la crise syrienne. Vatan se félicite que ce sommet permette « le retour [des réfugiés] à la maison ». IV. IMAGE DE LA FRANCE Sous le titre « le rêve de Macron, c’est un système présidentialiste à la turque », le quotidien progouvernemental Star reprend un article du journal Güneş rapportant que le Président français « s’est plaint à Erdoğan, au cours de leur entretien bilatéral, du système semi-présidentiel [NDR : en vigueur en France] ». « Vous avez réglé le problème du Premier ministre », aurait dit le Président de la République à son homologue turc lors du sommet quadripartite sur la Syrie. Ces propos auraient suscité un débat en France sur la question de savoir si le système est applicable ou non en France. Le journal relate que « le plus jeune Président de l’histoire de la République française – qui a même battu le record de Napoléon Bonaparte – n’a pas, malgré sa double victoire, celle aux élections présidentielles et législatives, réussi à atteindre l’objectif d’un Etat prospère qu’il s’était fixé en arrivant au pouvoir, en raison de ce système semi-présidentiel ». Emmanuel Macron « convoite le système turc », selon le journal. Il prendrait exemple sur la Turquie pour instaurer le système d’administration dont il rêverait. Le Président français suit avec attention le système présidentialiste turc qui a beaucoup apporté à la Turquie en quatre mois, affirme le quotidien. Star reprend également, à l’instar du journal Sabah et Star, les quatre tweets postés par le Président de la République sur sa visite à Istanbul ainsi que les messages qu’il a donnés lors de la conférence de presse conjointe.
« Le matin », « Le Porte-parole », « La liberté », « La Poste », pro-gouvernemental, opposition, nationalo-kémaliste Quotidien de référence, libéral libéral, Groupe Çalık (316 000 ex.) (312 000 ex.) Groupe Demirören (288 000 ex.) Groupe Demirören (210 000 ex.) « La Nation », « Nouvelle aurore », « Turquie », Conservateur, Quotidien de référence, libéral islamo-conservateur, progouvernemental, pro-gouvernemental, progouvernemental Groupe Demirören Groupe Albayrak Groupe Ihlas (130 000 ex.) (103 000 ex.) (128 000 ex.) (111 000 ex.) « La Patrie », « La décision », « La République », nationaliste, conservateur, dissident de Star, proche « La Clarté », opposition, kémaliste Groupe Demirören de l’ex-Premier ministre Davutoğlu nationalo-kémaliste (40 000 ex.) (102 000 ex.) (53 000 ex.) (50 000 ex.) « Un Jour », Edition anglophone de Sabah (progouvernemental), Edition anglophone de Hürriyet (libéral) « Universel », syndicaliste de gauche Groupe Çalık Groupe Demirören Socialiste radical (8 000 ex.) (8 800 ex.) (6 500 ex.) (5 500 ex.) CE DOCUMENT A ETE REALISE A PARTIR D’UNE TRADUCTION LIBRE DES ARTICLES DE LA PRESSE TURQUE ET NE REFLETE PAS LA POSITION OFFICIELLE DES AUTORITES FRANÇAISES. SON CONTENU N’ENGAGE PAS LA RESPONSABILITE DE L’AMBASSADE DE FRANCE.
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