ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE MARDI 24 MAI 2022

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ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE MARDI 24 MAI 2022
MAR D I 24 MA I 2022
                        ART IMP RESS I O NNI S TE ET M O D ER NE

37 rue des Mathurins
     75008 Paris
                                                                   A RT I M P R E S S I O N N I S T E E T M O D E R N E
                        1410

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   www.tajan.com                                                              MARDI 24 MAI 2022
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE MARDI 24 MAI 2022
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE MARDI 24 MAI 2022
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE MARDI 24 MAI 2022
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE
Mardi 24 mai à 19 h

VENTE n° 1410
ESPACE TAJAN
37 rue Mathurins 75008 Paris

EXPOSITION                                                                    RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT
Vendredi 20 mai de 10 à 18 h                                                  Eva Palazuelos
Samedi 21 mai de 11 h à 18 h                                                  T. +33 1 53 30 30 48
Dimanche 22 mai de 14 h à 18 h                                                Palazuelos-e@tajan.com
Lundi 23 mai de 10 à 18 h
Mardi 24 mai de 10 h à 15 h
                                                                              SPÉCIALISTE
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Tous les lots sont reproduits sur notre site internet                         MAGASIN
www.tajan.com                                                                 Patrick d’Harcourt
                                                                              T. +33 1 53 30 30 03
La vente est soumise aux conditions générales impri­mées en fin
de catalogue. Les photographies du cata­logue n’ont pas de valeur
contractuelle.                                                                CAISSE
                                                                              T. +33 1 53 30 30 27
Tajan S.A. se tient à la disposition des ayants droit pour toutes les
sources iconographiques non identifiées. Pour toutes les œuvres
de Pablo Picasso : © Succession Picasso, 2022.

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Société de Ventes Volontaires de meubles aux enchères pu­bliques Société
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Paris B 398 182 295.

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                                                                                                             TAJAN - 3
1
ANDRÉ MASSON (1896-1987)
BAIGNEURS, 1 949
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Oil on canvas signed lower right
50 X 65 CM - 19 3/4 X 25 5/8 IN.
40 000/60 000 €

Monsieur Diego Masson a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Cette œuvre est enregistrée dans les archives du Comité André Masson.

PROVENANCE
Galerie Louise Leiris, Paris.
Collection particulière, Italie.

TAJAN - 4
TAJAN - 5
2
      JULIO GONZÁLEZ (1876-1942)
      NU ALLONGÉ SOUS UN ARBRE, 1924
      Pastel et crayon sur papier
      Signé et daté en bas à gauche
      Pastel and pencil on paper ; signed and dated lower left
      16 X 24,2 CM - 6 1/4 X 9 1/2 IN.
      3 000/5 000 €

      PROVENANCE
      Collection particulière, France.

TAJAN - 6
3
ANDRÉ LHOTE (1885-1962)
NU ALLONGÉ, VERS 1950
Aquarelle, gouache et crayon sur papier
Signée en bas à gauche
Watercolor, gouache and pencil on paper ; signed lower left
29 X 39 CM - 113/8 X 15 3/8 IN.
3 000/5 000 €

Madame Dominique Bermann-Martin a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

                                                                            TAJAN - 7
4
PABLO PICASSO (1881-1973)
PROFIL DE JACQUELINE ROQUE, 1956
en terre de faïence blanche, décor aux engobes et aux oxydes
métalliques
Marques 'Madoura/plein feu' et 'Empreinte originale de Picasso'
Exemplaire unique
Terre de faïence plate, painted and partially glazed ; 'Madoura/plein feu' and
'Empreinte originale de Picasso' stamps ; this work is unique
DIAM. 41,5 CM - 16 3/8 IN.
100 000/150 000 €

Un certificat de Monsieur Claude Picasso, daté mars 2022, sera remis à
l'acquéreur.

Un certificat de Monsieur Alain Ramié, en date du 17 janvier 2001, sera
remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Galerie Madoura, Vallauris.
Acquis auprès de cette dernière par la famille de l'actuel propriétaire, puis
par descendance.

"En 1954 Jacqueline Roque entre dans la vie de l’artiste. Picasso avait
rencontré Jacqueline à la poterie Madoura où elle travaillait comme
hôtesse, au cours de l’été 1952. Cette année-là, les séjours à la poterie des
Ramié semblent épisodiques et la production céramique moins soutenue.
Néanmoins, des œuvres remarquables sont réalisées. En janvier, il crée
une série sur le thème de l’artiste et son modèle, dans la foulée d’une
suite similaire entreprise en dessin. […] En 1955, Picasso fait l’acquisition
d’une nouvelle résidence dans le Midi, une grande villa sur les hauteurs de
Cannes appelée 'La Californie'. […] Œuvrant désormais à 'La Californie' ; il
se fait livrer les pièces à décorer et le retourne à la poterie pour la cuisson
ou y réalise les matrices pour sa nouvelle série d’empreintes céramiques."
En s’installant à 'la Californie' le peintre se livre à la céramique et explore ce
nouveau médium. Avec la collaboration des époux Ramié, il produit toutes
sortes de céramiques. S’agissant d’une production artisanale, et donc
sujette à des résultats parfois imprévus, certains plats ou vases ressortaient
                                                                                                                                                       ©edwardquinn.com

du four avec une couleur ou une forme déférente de celle escomptée.
Picasso s’appropriait ces pièces, en les décorant à la main ou encore en
les signant. Notre œuvre se situe justement dans cette lignée de pièces
uniques. Le rehaut aux oxydes par la main du maître la différencie des
200 exemplaires en terre de faïence blanche et rouge, formant, quant à
elles de simples éditions.
                                                                                     Edward Quinn (1920-1997). Picasso dans l'atelier Madoura, 1953.

TAJAN - 8
© Succession Picasso, 2022.

TAJAN - 9
© Succession Picasso, 2022.
5
PABLO PICASSO (1881-1973)
OISEAU AU SOLEIL (VARIANTE A.R. 174), 1952
en terre de faïence blanche décorée à la paraffine oxydée et émail blanc
Inscription 'Édition Picasso' et cachets 'Madoura Plein Feu' et 'Édition
Picasso'
Modèle conçu en 1952
D'une édition à 500 exemplaires
White earthenware ceramic ashtray with black oxide and white glaze ;
inscribed 'Édition Piccaso'; 'Madoura/Plein feu' and 'Édition Picasso' stamps;
from an edition of 500
DIAM. 15,5 CM - 6 1/8 IN.
1 500/2 000 €

PROVENANCE
Collection particulière, France.

TAJAN - 10
© Succession Picasso, 2022.

                              6
                              PABLO PICASSO (1881-1973)
                              PLAT NATURE MORTE (A.R. 219), 1953
                              en terre de faïence blanche, décor incisé aux engobes et aux oxydes
                              métalliques
                              Marques 'Madoura/Plein feu' et 'Édition Picasso'
                              D'une édition à 400 exemplaires
                              Terre de faïence platter, painted and partially glazed ; 'Madoura/Plein feu'
                              and 'Édition Picasso' stamps; from an edition of 400
                              31,5 X 38 CM - 12 3/8 X 15 IN.
                              10 000/15 000 €

                              PROVENANCE
                              Collection particulière, France.

                                                                                                             TAJAN - 11
7
PABLO PICASSO (1881-1973)
PORTRAIT DE FEMME, 1962
Pastel gras sur le feuillet 'Les trésors de La Californie' du livre 'Les
Picasso de Picasso' de David Douglas Duncan
Signé et daté '29.7.62' vers le milieu à gauche
Dédicacé 'pour mes trésors et mon / bon sort est de connaître mes
amis / Morand' en bas
Grease pastel on the page of 'Les trésors de la Californie' from the book 'Les
Picasso de Picasso' by David Douglas Duncan ; signed and dated '29.7.62'
middle left ; dedicated 'pour mes trésors et mon / bon sort est de connaître
mes amis / Morand' lower
30 X 25,5 CM - 11 3/4 X 10 IN.
30 000/50 000 €

Un certificat de Monsieur Claude Picasso, en date du 25 janvier 2022, sera
remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Collection Paul Morand (offert par l'artiste).
Puis par descendance.
Acquis par l'ascendant de l'actuel propriétaire auprès de cette dernière.
Collection particulière, France.

TAJAN - 12
© Succession Picasso, 2022.

TAJAN - 13
ƒ¤8
PABLO PICASSO (1881-1973)
NU LAVIS, 19.4.72, 1972
Encre de Chine sur papier
Signée et datée en haut à droite
India ink on paper ; signed and dated upper right
64,8 X 49,3 CM - 25 1/2 X 19 3/8 IN.
200 000/300 000 €

PROVENANCE
Galerie Louise Leiris, Paris.
Acquis auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire.

EXPOSITION
Paris, Galerie Louise Leiris, 172 dessins en noir et en couleurs, 21 novembre
1971 au 18 août 1972.

BIBLIOGRAPHIE
Christian Zervos, Pablo Picasso, Œuvres de 1971 à 1972, Éditions Cahiers
d’art, Paris : 1972, vol. 33, reproduit en noir et blanc sous le n° 354, p. 125.

TAJAN - 14
© Succession Picasso, 2022.

TAJAN - 15
"Après 1963, l’iconographie si riche et si variée des dix premières
                                                                                                        années, qui puisait allègrement dans les images du passé, devient
                                                                                                        secondaire par rapport à la forme picturale. C’est dans les gravures que
                                                                                                        le récit continue. Il n’y a plus de référence directe aux thèmes anciens, ni
                                                                                                        de compositions à plusieurs personnages. Picasso privilégie les figures
                                                                                                        isolées, les archétypes, et se concentre sur l’essentiel : le nu, le couple,
                                                                                                        l’homme déguisé ou mis à nu, une façon pour lui de parler de la femme,
                                                                                                        de l’amour, et de la comédie humaine.
                                                                                                        Après avoir isolé le peintre dans une série de portraits, il était logique
                                                                                                        que Picasso peigne aussi le modèle seul, c’est-à-dire la femme nue
                                                                                                        allongée sur un divan, offerte au regard du peintre, au désir de l’homme.
                                                                                                        Une des caractéristiques de Picasso, par rapport à Matisse, et à bon
                                                                                                        nombre de peintres du XXe siècle, est qu’il prend comme modèle,
                                                                                                        comme muse sa propre femme, celle qu’il aime, avec laquelle il vit

                                                                     © Succession Picasso, 2022.
                                                                                                        quotidiennement, et jamais un modèle professionnel. Ce qu’il peint
                                                                                                        n’est donc pas un "modèle" de femme, mais la femme-modèle. Cette
                                                                                                        différence a des conséquences aussi bien dans le domaine affectif
                                                                                                        que pictural, car la femme aimée est "peinture", et la femme peinte est
                                                                                                        la femme aimée ; il n’y a donc pas de distance possible. D’autre part,
                                                                                                        Picasso ne peint jamais d’après nature, Jacqueline ne pose pas pour lui,
                                                                                                        mais elle est là, partout, toujours présente. Toutes les femmes de ces
                                                                                                        années sont Jacqueline, et en même temps, ce ne sont que rarement
                                                                                                        des portraits. […]
               Pablo Picasso. Femme à l’oreiller, 10 juillet 1969.                                      Les premiers nus, massifs, volumineux, sont allongés sur un lit, et vus
               Huile sur toile. Musée national Picasso-Paris
                                                                                                        de profil, tout en offrant à la vue toutes leurs parties –les deux jambes
                                                                                                        aux énormes pieds, les deux fesses, les deux seins -, ce qui contraint le
Au début des années 60, Picasso trouve refuge dans ce qui sera sa                                       corps à se tordre, à se plier pour occuper toute la surface de la toile.
dernière demeure, le Mas Notre-Dame-de-Vie, à Mougins. Il s’y installe                                  Picasso reste fidèle au simultanéisme issu du cubisme, à ce désir de
avec Jacqueline Roque, son ultime compagne. Ils vivent isolés, acceptant                                saisir la réalité sous tous les angles à la fois. Puis en 1967, il fait pivoter
peu de visites afin que l’artiste se concentre sur sa création. 'Le Dernier                             le corps, tout en gardant le visage de profil pour le ramener à une
Picasso'1 retrace les différentes étapes de sa vie, révélant son obsession pour                         vue frontale. Cette mise en perspective, ce raccourci qui présente au
l’érotisme sans tabou, comme en témoignent Raphaël et la Fornarina, issue                               premier plan le dessous des pieds, l’oblige à répartir les membres autour
de la Suite 347 produite à l’abri des tumultes de mai 1968. Cet ensemble                                d’un point central qui est le sexe. […] Ce travail sur le corps féminin n’est
de gravures met en scène saltimbanques, militaires et prostituées qui se                                pas sans évoquer les manipulations et déformations des Baigneuses de
rencontrent au bordel, au cirque, au bal, dans l'atelier, dans un monde où                              Dinard. Mais, à cette époque, les corps étaient de profil, leurs membres
l’érotisme est omniprésent.                                                                             simplifiés s’assemblaient comme les éléments d’un puzzle, ou bien ils
                                                                                                        étaient gonflés comme des ballons, vus de toute façon, plus comme des
Les toiles provocantes de cette période sont mises en lumière dans une                                  machines sexuelles que comme des nus. Maintenant, Picasso cherche à
exposition qui fait grand bruit en 1970 au Palais des Papes à Avignon. À                                garder l’unité du corps, sa cohésion, et, en effet, quelles que soient les
l’inverse de la Galerie Louise Leiris, qui en 1968 présentait certaines œuvres                          simplifications, "tout y est". "Je cherche à faire le nu comme il est", dit-il.
derrière un rideau, Yvonne et Christian Zervos choisissent les murs du palais                           "Si je fais un nu, on doit penser : c’est un nu, pas celui de Mme Machin".
pour réunir plus de cent soixante toiles et environ quarante-cinq dessins.                              Dans cette obsession du nu, il y a plusieurs factures : le désir de traduire
Les peintures récentes de Picasso choquèrent par la dureté des couleurs,                                la réalité physique et charnelle du corps – faire en sorte qu’une toile
mais surtout par l’érotisme des compositions. Les critiques de l’époque sont                            soit tellement vraie, "naturelle" qu’on ne voie plus la différence, disait-il.
très dures ; le célèbre commissaire d’exposition, Harald-Szeeman, livrera                               "Avec Braque, quand on regardait des peintures, on se disait : est-ce
dans une tribune une critique sévère à l’égard de l’artiste et considérera que                          que c’est une femme ou un tableau… est-ce que ça sent sous les bras ?"
"Picasso ne signifie plus rien, et que personne, parmi les jeunes expérimentateurs,                     -, et la fascination pour le mythe féminin qui tourne à la fin de sa vie
ne se soucie de lui. (…) Notre maître qui exprime notre devenir, ce n’est pas lui,                      à la hantise."
mais Marcel Duchamp".

Il faudra attendre janvier 1984, lorsque s’ouvre l’exposition Picasso : 'The                                                                                                                 ©David Douglas Duncan, ©Succession Picasso, 2022
Last Years', 1963-1973 au Guggenheim à New York, pour inverser la critique.
Cette grande rétrospective est consacrée à la dernière décennie de la vie
du maître catalan, pendant longtemps censurée car jugée trop obscène.
L’exposition sera ensuite présentée au centre Georges Pompidou en 1988
sous le nom 'Le Dernier Picasso'.

Depuis, d’autres expositions importantes dédiées à cette dernière période
ont vu le jour, notamment celle du Jeu de Paume en 2001 : 'Picasso érotique'.
Cette dernière période de la vie de Picasso est présentée sans tabou ;
il n’est plus question de censurer les gravures érotiques ou ces peintures
représentant des nus féminins. Aujourd’hui, les œuvres du 'Dernier Picasso',
dont cette encre sur papier que nous présentons, sont un élément central
dans les expositions du maître et suscitent la curiosité des visiteurs.

Dans le catalogue d’exposition 'Le Dernier Picasso', Marie-Laure Bernardac                         Exposition au Palais des papes à Avignon en 1970.
revient sur cette dernière décennie et sur la série des grands nus2 :

                                                                                                    Dernier Picasso fait référence au titre de l’exposition qui eut lieu au centre
                                                                                                   1

                                                                                                    Georges Pompidou en 1988.
TAJAN - 16                                                                                          Cat. expo. Le Dernier Picasso : 1953-1973 / Exposition organisée par le Musée national
                                                                                                   2

                                                                                                    d'art moderne, Paris, le Musée Picasso, Paris, et la Tate gallery, Londres, pp. 41-42.
In the early 1960s, Picasso found refuge in what would be his last home, the Mas
Notre-Dame-de-Vie, in Mougins. He settled there with Jacqueline Roque, his last
companion. They lived in isolation, accepting few visits so that the artist could
concentrate on his creation. The Last Picasso retraces the different stages of his
life, revealing his obsession for eroticism without taboo, as evidenced by Raphael
and the Fornarina, from Suite 347 and produced in the shelter of the tumult
of May 1968. This set of prints features acrobats, soldiers and prostitutes who
meet at the brothel, the circus, the ball, the studio, in a world where eroticism is
omnipresent.

The provocative paintings of this period are highlighted in a shocking exhibition
in 1970 at the Palais des Papes in Avignon. Unlike the Louise Leiris Gallery, which
in 1968 presented certain works behind a curtain, Yvonne and Christian Zervos
chose the walls of the palace to bring together more than one hundred and sixty

                                                                                                                                                                                             © Succession Picasso, 2022.
paintings and about forty-five drawings. Picasso's recent paintings shocked by the
harshness of the colours, and especially by the eroticism of the compositions. The
critics at the time are very harsh; the famous exhibition curator, Harald-Szeeman,
will deliver in a tribune a severe criticism towards the artist and will consider that
"Picasso does not mean anything anymore, and that nobody, among the
young experimenters, cares about him. (...) Our master who expresses our
becoming is not him, but Marcel Duchamp".

It was not until January 1984, when the exhibition Picasso: 'The Last Years',
1963-1973 opened at the Guggenheim in New York, that the criticism was                                                                Pablo Picasso. Nu couché Mougins, 14 juin 1967.
                                                                                                                                      Huile sur toile. Musée national Picasso-Paris
reversed. This major retrospective was devoted to the last decade of the Catalan
master's life, which had long been censored for being too obscene. The exhibition
was then presented at the Georges Pompidou Center in 1988 under the name
'The Last Picasso'.

Since then, other important exhibitions dedicated to this last period have seen
                                                                                                                           After isolating the painter in a series of portraits, it was logical that Picasso
the light of day, notably the one at the Jeu de Paume in 2001: 'Erotic Picasso'.
                                                                                                                           also painted the model alone, that is to say the naked woman lying on
This last period of Picasso's life is presented without taboo; there is no longer any
                                                                                                                           a couch, offered to the painter's gaze, to the man's desire. One of the
question of censoring erotic engravings or paintings representing female nudes.
                                                                                                                           characteristics of Picasso, compared to Matisse, and to many painters of
Today, the works of the 'Last Picasso', including this ink on paper, are a central
                                                                                                                           the 20th century, is that he takes as model, as muse his own wife, the one
element in the exhibitions of the master and arouse the curiosity of visitors.
                                                                                                                           he loves, with whom he lives daily, and never a professional model. What
                                                                                                                           he paints is therefore not a "model" of a woman, but the woman-model.
In the exhibition catalogue, 'Le Dernier Picasso', Marie-Laure Bernardac looks
                                                                                                                           This difference has consequences in the emotional as well as the pictorial
back on this last decade and the series of large nudes:
                                                                                                                           domain, because the woman loved is "painting", and the painted woman
                                                                                                                           is the woman loved; there is therefore no possible distance. On the other
  "After 1963, the rich and varied iconography of the first ten years, which                                               hand, Picasso never painted from life, Jacqueline did not pose for him, but
  drew cheerfully on images from the past, became secondary to the pictorial                                               she was there, everywhere, always present. All the women of these years are
  form. It is in the engravings that the narrative continues. There is no longer                                           Jacqueline, and at the same time, they are rarely portraits. [...]
  any direct reference to ancient themes, nor compositions with several                                                    The first nudes, massive, voluminous, are lying on a bed, and seen in profile,
  characters. Picasso favours isolated figures, archetypes, and focuses on the                                             while offering to the view all their parts—the two legs with their enormous
  essential: the nude, the couple, the man in disguise or stripped naked, a way                                            feet, the two buttocks, the two breasts—which forces the body to twist, to
  for him to speak of women, love, and the human comedy.                                                                   bend in order to occupy the entire surface of the canvas. Picasso remains
                                                                                                                           faithful to the simultaneity of Cubism, to the desire to capture reality from all
                                                                                                                           angles at once. Then in 1967, he rotated the body, while keeping the face in
                                                                                                                           profile to bring it back to a frontal view. This perspective, this foreshortening
                                                                                                                           which presents the underside of the feet in the foreground, forces him to
                                                                                                                           distribute the limbs around a central point which is the sex. [...] This work
                                                                                                                           on the female body is reminiscent of the manipulations and deformations of
                                                                                                                           ‘Les Baigneuses de Dinard’ (the Bathers of Dinard). But, at that time, the
                                                                                                                           bodies were in profile, their simplified limbs assembled like the elements of
                                                                                         Edward Quinn, © edwardquinn.com

                                                                                                                           a puzzle, or they were inflated like balloons, seen in any case more as sexual
                                                                                                                           machines than as nudes. Now, Picasso seeks to keep the unity of the body,
                                                                                                                           its cohesion and, indeed, whatever the simplifications, "everything is there".
                                                                                                                           "I seek to make the nude as it is," he says. "If I do a nude, one must think:
                                                                                                                           it is a nude, not that of Mrs. What's-her-name.” In this obsession with the
                                                                                                                           nude, there are several bills: the desire to translate the physical and carnal
                                                                                                                           reality of the body—to make a canvas so true, so "natural" that we no longer
                                                                                                                           see the difference, he said. "With Braque, when we looked at paintings,
                                                                                                                           we thought to ourselves: is this a woman or a painting... Does it smell
                                                                                                                           under the arms?" -, and the fascination with the female myth that turns at
                                                                                                                           the end of his life to an obsession."

                                                                                                                                                                                                     TAJAN - 17
9
ANTONIUCCI VOLTI (1915-1989)
LITCHI, 1991
Bronze à patine noire
Signé et numéroté 5/6
Fondeur Susse Frères, Paris
Bronze with black patina ; signed and numbered 5/6 ; foundry mark 'Fondeur
Susse Frères, Paris'
H. 69 CM - 27 1/8 IN.
8 000/12 000 €                                                                  "Les déesses de Volti, aux formes pleines, font penser à de beaux fruits,
                                                                                gorgés des sucs de la terre, épanouis dans le mystère joyeux de la lumière
Monsieur Nicolas Antoniucci a confirmé l'authenticité de cette œuvre.           solaire."
                                                                                Maximilien Gauthier, op. in. Nouvelles littéraires, 1957.
PROVENANCE
Vente, Marc-Arthur Kohn, lundi 10 novembre 2008, lot 87.                        "Son instinct sûr de la forme et son sens de l'humain écartent Volti avec
Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire.                       autant de force des déviations systématiques que du redoutable "joli". Ses
Collection particulière, France.                                                nus sont gras et souples, spirituels et sensuels, familiers et imprévus. Dans de
                                                                                petits formats qui en font des sculptures pour appartement, ils approuvent
ŒUVRE EN RAPPORT                                                                une expression d'art sans mièvrerie, sans concession, qui a autant de force
Jean-Robert Delahaut, Volti : Sculptures et dessins, Éditions Pierre Cailler,   que de grâce, parfois même de majesté."
Genève : 1968, p. 112.                                                          Michelle Seurière, Connaissances des Arts

TAJAN - 18
"On m'a apparenté à Maillol, ce qui n'est pas
tout à fait juste. Maillol est un charnel.
Moi, je suis un architecte de la sensualité."
                                                              Volti

10
ANTONIUCCI VOLTI (1915-1989)
MATERNITÉ AU POUPON, VERS 1960
Bronze à patine noire
Fonte à la cire perdue
Signé, numéroté '3/6' et porte le cachet fondeur Clémenti sur l'arrière
Épreuve fondue en 2000 d'après un modèle conçu vers 1960
Bronze with black patina signed, numbered and stamped with foundry mark
"Clementi"; lost-wax cast ; cast in 2000 after a model designed in 1960
H. 35 CM - 13 3/4 IN.
8 000/12 000 €

Monsieur Nicolas Antoniucci a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

PROVENANCE                                                                      "Vous, vous vous situez dans l'art contemporain de façon très nette :
Paris, Vente Ader, 7 décembre 2018, lot 148.                                    vous êtes de la descendance de Renoir, de Maillol et de Malfray. Du
Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire.                       premier par un certain type originel et lourd de femme, du second par
                                                                                la rondeur des formes, du troisième par vos recherches de mouvement.
ŒUVRE EN RAPPORT                                                                Mais vous y ajoutez le sens de la matière, le souci d'inscrire vos groupes
Jean-Robert Delahaut, Volti : Sculptures et dessins, Éditions Pierre Cailler,   dans une courbe bien fermée."
Genève : 1968, p. 103.                                                          Pierre du Colombier à Volti, Journal de l'Amateur d'Art, 1957.

                                                                                                                                                 TAJAN - 19
11
ARISTIDE MAILLOL (1861-1944)
SANS TITRE, VERS 1895
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Oil on canvas ; signed lower right
41 X 21,5 CM - 16 1/8 X 8 1/2 IN.
25 000/35 000 €

Monsieur Olivier Lorquin a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

"Son art est essentiellement un art de synthèse. Sans y avoir été amené par
nulle théorie, par quoi que ce soit d'autre que par son propre instinct, il a
pris part au mouvement néoclassique dont il faut chercher l'origine récente
autour de Cézanne et de Gauguin. Les terres cuites et les bois sculptés du
Maître de Tahiti, non plus que les cartons de tapisseries d'Émile Bernard
n'ont pas été sans influence sur sa formation. Ce sont les manifestations du
groupe Synthétiste en révolte contre le réalisme éclectique des Académies
qui ont éveillé chez Maillol, élève de Cabanel, sa véritable nature.
Mais cette simplicité, ce grand style que nous cherchions parmi les paradoxes,
et que nous ne trouvions qu'à force de systèmes, Maillol les découvrit
presque sans effort, en lui-même. Il sut rejeter facilement les mesquines
préoccupations, les préjugés de l'enseignement académique, et il arriva tôt
à réaliser en toutes matières des œuvres de beauté vraiment synthétique.
Tout artiste qui réfléchit en vient tôt ou tard à préférer cette beauté-là
à toute autre. L'idéal de l'Art c'est de condenser, de résumer en un petit
nombre de formes claires et concises les rapports infiniment variés que nous
percevons dans la Nature. C'est de réduire à de l'essentiel nos sensations les
                                                                                                                                               DR

plus particulières, c'est de faire du simple avec du compliqué."
                                                                                 Maillol peignant une femme à l'ombrelle, entre 1885 et 1895
   Maurice Denis, Aristide Maillol, l'Occident, n° 48, novembre 1905, p. 241.

TAJAN - 20
TAJAN - 21
12
ARISTIDE MAILLOL (1861-1944)
PAYSAGE, VERS 1895
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Oil on canvas ; signed lower right
50 X 65 CM - 19 3/4 X 25 5/8 IN.
10 000/15 000 €

Monsieur Olivier Lorquin a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

Moins connue que son œuvre sculpté et injustement éclipsée par l'artiste
lui-même, la peinture participe pleinement au cheminement artistique de
Maillol, et constitue même sa vocation première. Inscrit en tant qu’auditeur
libre, puis admis officiellement à l’École des Beaux-Arts, il fait ses armes
auprès des plus célèbres tenants de la peinture académique de son
temps, comme Cabanel et Jean-Paul Laurens. Mais c'est la découverte de
Cézanne, puis celle, de Gauguin, qui seront décisives et le fait se détourner
des principes académiques. Il se consacre par ailleurs très tôt à la peinture
de paysages, notamment dans son Sud natal, où il continue de séjourner
plusieurs fois par an. Dans notre tableau, la définition des formes et la
structuration d’ensemble sont clairement héritées du synthétisme d’Émile
Bernard et de Paul Gauguin. En revanche, à la différence de ces derniers,
Maillol lui préfère une touche légèrement hachurée qui rappelle la manière
néo-impressionniste et n’est pas sans faire référence aux peintres belges du
groupe des XX1, avec lesquels il fut invité à exposer, en 1893. Si Maillol se
tourne au milieu des années 1890 vers d’autres médiums, la tapisserie puis
la sculpture, la peinture garde une place importante, en devenant support ou
matrice de ses nouvelles recherches, mais aussi, comme il le disait lui-même,
parce qu' "en plantant [s]on chevalet dans la nature, [il a] dû la regarder".

1 Le Groupe des Vingt est un cercle artistique d'avant-garde fondé à Bruxelles en 1883 par Octave Maus

TAJAN - 22
TAJAN - 23
13
                       ARISTIDE MAILLOL (1861-1944)
                       BAIGNEUSE - DINA DEBOUT
                       Crayon sur papier, double face
                       Signé du monogramme en bas à droite
                       Pencil on paper ; signed with the artist's monogram lower right
                       17 X 22 CM - 6 3/4 X 8 5/8 IN.
                       4 000/6 000 €

                       PROVENANCE
                       Galerie Dina Vierny, Paris.
                       Acquis auprès de cette dernière par la famille de l'actuel propriétaire,
                       puis par descendance.

         (autre vue)

TAJAN - 24
LE DOUANIER ROUSSEAU
PAYSAGE AVEC UN LION ENTOURÉ D’UN SERPENT

                                   TAJAN - 25
14
HENRI ROUSSEAU (1844-1910), DIT LE DOUANIER ROUSSEAU
PAYSAGE AVEC UN LION ENTOURÉ D’UN SERPENT
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Oil on canvas ; signed lower left
65,5 X 81 CM - 25 ¾ X 31 7/8 IN.
350 000/500 000 €

Un certificat de Monsieur André Schoeller, en date du 24 décembre 1945,
sera remis à l’acquéreur.

Un certificat de Madame Dora Vallier, en date du 14 mai 1997, sera remis
à l’acquéreur.

Un certificat de Monsieur Yann le Pichon, en date du 17 décembre 2002,
sera remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Vente, Zurich, Koller, 5 décembre 2008, lot 3226.
Vente, Paris, Tajan, 8 décembre 2015, lot 24.
Acquis au cours de cette vente par l’actuel propriétaire.

TAJAN - 26
TAJAN - 27
"J'ai, en rappelant Paolo Uccello, nommé,                 Henri Rousseau, peintre.
                                                           Né à Laval en l’année 1844, vu le manque de fortune de ses parents,
                                                                                                                                                      série de peintures représentant la jungle. Suite à cet événement, Louis
                                                                                                                                                      Vauxcelles soulignera les influences classiques dans l’œuvre du Douanier :
sans le vouloir, le seul artiste européen auquel           il fut obligé de suivre d’abord une autre carrière que celle où ses goûts                  "M. Rousseau a la mentalité rigide des mosaïstes byzantins, des tapisseries de
on puisse comparer Henri Rousseau"                         artistiques l’appelaient. Ce ne fut donc qu’en l’année 1885 qu’il fit ses
                                                           débuts dans l’Art, après des déboires, seul, sans autre maître que la
                                                                                                                                                      Bayeux".
                                                                                                                                                      En effet, malgré l’absence de formation chez le Douanier, l’obtention de sa
                                    Ardengo Soffici        nature et quelques conseils de Gérôme et de Clément […].                                   carte de copiste au sein du Musée du Louvre lui permet de découvrir les
                                                           C’est après bien des épreuves qu’il arrive à se faire connaître du nombre                  collections qui le composent. Elles ne seront pas sans conséquence dans
                                                           d’artistes qui l’environnent. Il s’est perfectionné de plus en plus dans                   toute son œuvre.
                                                           le genre original qu’il a adopté et est en passe de devenir l’un de nos
                                                           meilleurs peintres réalistes.                                                              Le tableau que nous présentons n’est pas sans rappeler les maîtres du
                                                           Comme signe caractéristique, il porte la barbe broussaillante [sic] et                     Quatroccento italien. Bien que nous sachions de source sûre que le Douanier
                                                           fait partie des Indépendants depuis longtemps déjà, pensant que toute                      appréciait les artistes tels que Giotto Uccello ou encore Piero della Francesca,
                                                           liberté de produire doit être laissée à l’initiateur dont la pensée s’élève                on reconnait dans notre œuvre les arrière-plans de ce dernier à travers une
                                                           dans le bien.                                                                              palette claire et lumineuse et une perspective décalée.
                                                           Il n’oubliera jamais les membres de la presse qui ont su le comprendre et                  Si le traitement de la composition nous rappelle les maîtres anciens, les
                                                           qui l’ont soutenu dans ses moments de découragement et qui l’auront                        figures quant à elles puisent leur inspiration ailleurs. Le Douanier, n’ayant
                                                           aidé à devenir ce qu’il doit être.1                                                        pas voyagé comme Gauguin, s’inspire au cours de ses promenades du
                                                                                                                                                      Muséum national d'Histoire naturelle au Jardin des plantes. Il puise aussi
                                                                                                                                                      son inspiration dans les livres de zoologie ou autres romans relatant les
                                                      Fonctionnaire de l’administration des douanes de la ville de Paris, Henri                       conquêtes de l’Afrique. Le serpent de notre composition est un boa,
                                                      Rousseau, dit Le Douanier Rousseau, fait partie des artistes les plus                           animal exotique qui se trouve habituellement dans les forêts tropicales. Il
                                                      atypiques de l’art moderne. Les milieux artistes académiques et les critiques                   se distingue ainsi des serpents présents dans les œuvres plus académiques
                                                      de l’époque ou encore le public ne prennent pas initialement au sérieux cet                     du XIXe, notamment le Lion de Antoine-Louis Barye. Le traitement du lion
                                                      autodidacte. Il faudra attendre le Salon d’Automne de Paris de 1905 pour                        dévorant le boa au sein de notre composition a probablement trouvé son
                                                      que son travail se fasse remarquer. À cette occasion, Rousseau présente une                     inspiration dans la sculpture en bronze d’Antoine-Louis Barye, laquelle se
                                                      œuvre peinte en 1898, "Le Lion, ayant faim, se jette sur l’antilope", aujourd’hui               trouve dans les jardins des Tuileries depuis 1836. L’affrontement des sujets,
                                                      conservée à la Fondation Beyeler en Suisse. Ce tableau, qui sans nul doute                      le traitement de l’encolure puissante et la disposition de la patte léonine
                                                      fait partie des œuvres majeures de l’artiste, marque le début de toute une                      maintenant le reptile au sol, permettent d’appuyer ce rapprochement.

                                                                                                                                                                                                               DR
                                                                                   Antoine Louis Barye (1795-1875). Lion au serpent (salon 1833). Bronze. Paris, Musée
                                                                                   du Louvre. Commandée par Louis-Philippe en 11833

                                                       Autobiographie pour le volume Portraits du prochain siècle, établie en 1895
                                                      1

                                                       par l’éditeur parisien Girard-Coutances, non publiée.

                                                      TAJAN - 28
© Robert Bayer
                          Henri Rousseau. Le lion, ayant faim, se jette sur l’antilope, 1898/1905. Huile sur toile (conservée à la Fondation Beyeler)

                          "Rousseau est en face de la nature comme un enfant. Pour lui, elle
                          est chaque jour un événement nouveau dont il ignore les lois. À ses
                          yeux, derrière les phénomènes quelque chose d’invisible en est, pour
                          ainsi dire, l’essentiel"

Henri Rousseau, known as Le Douanier Rousseau, was a civil servant in the Paris                      If the treatment of the composition reminds us of the old masters, the figures
customs administration and one of the most atypical artists of Modern art.                           draw their inspiration elsewhere. The Douanier, whom haven’t traveled like
The academic artists and critics of the time or even the public did not take him                     Gauguin, was inspired by his walks in the Jardin des Plantes at the Museum
seriously at the beginning. It was not until 1905, at the Salon d'Automne in Paris,                  d’Histoire Naturelle and indeed by zoological books and novels relating to the
that his work was noticed. On this occasion, Rousseau presented a work painted                       conquests of Africa. The snake in our composition is a boa, an exotic animal
in 1898, "Le Lion, ayant faim, se jette sur l'antilope" (The Lion, being hungry,                     usually found in tropical forests. This distinguishes it from the snakes present in
pounces on the antelope), now preserved at the Fondation Beyeler in Switzerland.                     the more academic works of the 19th century, especially the Lion by Antoine-
This painting, which is undoubtedly one of the artist's major works, marks the                       Louis Barye. The treatment of the lion devouring the boa in our composition was
beginning of a whole series of paintings representing the jungle. Following this                     probably inspired by Antoine-Louis Barye's bronze sculpture, which has been
event, Louis Vauxcelles emphasized the classical influences in the work of the                       displayed in the Tuileries gardens since 1836. The confrontation of the subjects,
Douanier. "M. Rousseau has the rigid mentality of the Byzantine mosaicists,                          the treatment of the powerful neck and the placement of the leonine paw holding
the Bayeux tapestries".                                                                              the reptile to the ground, support this connection.
Despite his lack of training, the Douanier obtained his copyist's card for the
Louvre Museum which allowed him to discover its collections. This will not be
without consequences in his work. The painting that we present reminds us of
the masters of the Italian Quatroccento. Although we know that the Douanier
appreciated the paintings of artists such as Giotto Uccello or Piero della
Francesca, we recognize in the clear, bright palette and shifted perspective of this
work, the backgrounds of the latter painter.

                                                                                                                                                                               TAJAN - 29
15
MASSIMO CAMPIGLI (1895-1971)
RITTRATO DI GERMANA ZANINI, 1960
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Oil on canvas ; signed and dated lower right
55,5 X 45,5 CM - 21 7/8 X 17 7/8 IN.
50 000/70 000 €

PROVENANCE
Collection particulière, France.

EXPOSITIONS
Darmstadt, Institut Matildenhohe, Massimo Campigli, Mediterraneità und
Moderne, 2003-2004, n° 203.
Udine, Galleria d'arte moderna, Un volto del Novecento : da De Chirico a
Campigli : la collezione Zanini, 2003, p. 83, n° 5.
Ferrara, Galleria d'arte moderna, Palazzo dei Diamanti, Massimo Campigli,
1979, n° 66.

BIBLIOGRAPHIE
Nicola Campigli, Eva Weiss, Marcus Weiss, Massimo Campigli : catalogue
raisonné, volume II, Silvana Editoriale, Milan : 2013, reproduit sous le n° 60-
046, p. 745.

TAJAN - 30
TAJAN - 31
16
JACQUES-ÉMILE BLANCHE (1861-1942)
JEAN COCTEAU, 1913
Huile sur toile
Signée, datée et dédicacée à Madame Cocteau en bas à gauche
Oil on canvas; signed, dated and dedicated to Mrs. Cocteau lower left
94 X 83 CM - 37 X 32 5/8 IN.
120 000/180 000 €

Cette œuvre est répertoriée dans le catalogue raisonné en ligne de Jacques-
Émile Blanche, sous le n° RM 1341.

PROVENANCE
Collection Mme Georges Cocteau.
Collection Paul Cocteau.
Puis par descendance.
Vente, Paris, Hôtel Drouot, Beaussant Lefèvre, 18 décembre 2014, lot 70.
Acquis au cours de cette vente par l’actuel propriétaire.

EXPOSITION
Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques-
Émile Blanche, 1924, n°. 57, présenté sous le titre M. Jean Cocteau (en
blazer).

TAJAN - 32
TAJAN - 33
17
JEAN COCTEAU (1889-1963)
VISAGE AUX YEUX BLEUS, 1954
Pastel sur papier
Signé et daté en bas à droite
Pastel on paper; signed and dated lower right
61 X 49 CM - 24 X 19 1/4 IN.
6 000/8 000 €

Madame Annie Guédras a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

PROVENANCE
Collection François Reichenbach (offert par l'artiste).
Offert par ce dernier à l'actuel propriétaire.
Collection particulière, France.
                                                                      DR

Villa Santo Sospir de Francine Weisweiler, décorée par Jean Cocteau

TAJAN - 34
TAJAN - 35
18
             ALFRED RETH (1884-1966)
             L'ÉPICERIE
             Huile sur toile
             Porte le cachet de la signature en bas à gauche
             Oil on canvas; stamped by the artist's signature lower left
             65 X 54 CM - 25 5/8 X 21 1/4 IN.
             15 000/20 000 €

             PROVENANCE
             Collection particulière, France.

TAJAN - 36
19
BERNARD BUFFET (1928-1999)
LE CLOCHER DE SAUZON, 1962
Crayon sur papier
Signé en haut à droite
Pencil on paper; signed upper right
50 X 66 CM - 19 3/4 X 26 IN.
7 000/9 000 €                                                          PROVENANCE
                                                                       Galerie Maurice Garnier, Paris.
La Galerie Maurice Garnier a confirmé l'authenticité de cette œuvre.   Galerie Malaval, Lyon.
Un certificat en date du 9 avril 2022 sera remis à l'acquéreur.        Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire.

                                                                                                                                    TAJAN - 37
20
ALBERT LEBOURG (1849-1928)
LA JETÉE DE DIEPPE, VERS 1880/1882
Huile sur toile
Signée et dédicacée en bas à droite
Oil on canvas; signed and dedicated lower right
31,5 X 58 CM - 12 3/8 X 22 7/8 IN.
6 000/8 000 €

Un certificat de Monsieur François Lespinasse, en date du 14 avril 2022,
sera remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

TAJAN - 38
21
HENRI LEBASQUE (1865-1937)
VASE DE FLEURS
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Oil on canvas; signed lower right
55 X 46,5 CM - 21 5/8 X 18 1/4 IN.
10 000/15 000 €

Madame Denise Bazetoux a confirmé l'authenticité de cette œuvre.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

                                                                   TAJAN - 39
22                                                          BIBLIOGRAPHIE
MARIUS BORGEAUD (1861-1924)                                 Bernard Wyder et Jacques Dominique Rouiller, Marius Borgeaud : l’homme,
FEMME LISANT, 1921                                          l’œuvre 1861-1924 : Catalogue Raisonné, Lausanne, La Bibliothèque des Arts,
Huile sur toile                                             1999, reproduit en noir et blanc sous le n° 260, p. 163.
Signée en bas à droite
Oil on canvas; signed lower right                           ŒUVRES EN RAPPORT
41 X 33,4 CM - 16 1/8 X 13 1/8 IN.                          Marius Borgeaud (1861-1924), Vase aux giroflées, 1920, huile sur toile,
8 000/12 000 €                                              73 x 60 cm, Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne.
                                                            Bernard Wyder et Jacques Dominique Rouiller, Marius Borgeaud : l’homme,
PROVENANCE                                                  l’œuvre 1861-1924 : Catalogue Raisonné, Lausanne, La Bibliothèque des Arts,
Vente, Paris, Hôtel Drouot, Me Baudoin, 1928, lot 73.       1999, reproduit en noir et blanc sous le n° 207, p. 137. Le vase est identique
Vente, Paris, Ader, 21 mai 2021, lot 19.                    à celui figurant sur la nature morte reproduite. Quant à la lectrice, elle se
Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire.   trouve dans le dernier appartement de l'artiste, 43 rue Lamarck, à Paris.
Collection particulière, France.

TAJAN - 40
23
ÉMILE BERNARD (1868-1941)
LA BOHÉMIENNE, 1910
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Oil on canvas; signed and dated lower right
105,5 X 75,7 CM - 41 1/2 X 29 3/4 IN.
8 000/12 000 €

Madame Béatrice Recchi nous a confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Un certificat, en date du 15 avril 2022, sera remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

                                                                        TAJAN - 41
24
             JEAN PESKÉ (1870-1949)
             LES OLIVIERS À COLLIOURE
             Huile sur carton
             Signée en bas à gauche
             Oil on cardboard; signed lower left
             26,7 X 22 CM - 10 1/2 X 8 5/8 IN.
             1 500/2 000 €

             PROVENANCE
             Collection Marwan Hoss, Paris.

             25
             JEAN PESKÉ (1870-1949)
             LA RÉCOLTE DES OLIVES À COLLIOURE
             Huile sur carton
             Signée en bas à gauche
             Oil on cardboard; signed lower left
             28,3 X 26,5 CM - 11 1/8 X 10 3/8 IN.
             1 500/2 000 €

             PROVENANCE
             Collection Marwan Hoss, Paris.

TAJAN - 42
26
LÉON DETROY (1859-1955)
SANS TITRE
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Contresignée au dos
Oil on canvas; signed lower left, signed again on the reverse
60 X 73 CM - 23 5/8 X 28 3/4 IN.
3 000/5 000 €

PROVENANCE
Collection particulière, France.

                                                                TAJAN - 43
27
ACHILLE LAUGÉ (1861-1944)
ROUTE D'AUTOMNE, 1922
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Oil on canvas; signed and dated lower right
50 X 73 CM - 19 3/4 X 28 3/4 IN.
30 000/50 000 €

Un certificat de Madame Nicole Tamburini sera remis à l’acquéreur.

PROVENANCE
Vente, Paris, Cornette de Saint-Cyr, 21 février 2004, lot 213.
Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire.
Collection particulière, France.

Enfant du pays occitan, Achille Laugé a principalement mis en scène la
lumière chaude des paysages bucoliques qu'il affectionnait tant. Élève aux
Beaux-Arts à la Belle Époque, Laugé est témoin de son temps et nous livre
son interprétation du néo-impressionnisme ; le détachement des touches, la
transmission de vibrations lumineuses à travers des paysages de campagne
caractéristiques de son œuvre. En effet, Laugé ne se perd pas en détail de
décor, ne souhaite pas présenter une scène de la vie de tous les jours, mais
se concentre sur sa composition et ses couleurs. Bien que l’artiste nous ait
aussi laissé des portraits, ce sont ses scènes de route qui l'incarnent le mieux.
S’il n’est pas un fervent pointilliste – aucune correspondance directe entre
Seurat et Laugé ne nous est parvenue –, il paraît néanmoins probable que
le jeune Achille n’y demeura pas insensible. Notre huile sur toile emprunte
d’ailleurs à cette technique, notamment par le traitement du petit point.
Toutefois, il est certain que Laugé conserve une patte plus libre, qui échappe
aux carcans de la peinture théorique, et qu’il se joue des règles divisionnistes
en usant de la ligne. Cette dernière, présente dans la forme des collines
et des arbres, est bien mise en exergue par un tracé bleu roi qui n'est pas
sans rappeler l'influence de Gauguin. À la différence de ce dernier, sa source
d'inspiration demeura l'Aude, et non les îles exotiques, qu'il saura sublimer à
travers le temps, en transformant ses toiles au fils des saisons.

TAJAN - 44
TAJAN - 45
28
ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927)
SAINT-PALAIS, VERS 1893
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Oil on canvas; signed lower left
65 X 81,4 CM - 25 5/8 X 32 IN.
30 000/50 000 €

L'œuvre sera incluse dans le second volume du catalogue raisonné Armand
Guillaumin, que prépare actuellement le Comité Guillaumin, formé par
Dominique Fabiani, Stéphanie Chardeau-Botteri et Jacques de la Béraudière.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

"Si M. Guillaumin garde une certaine tendresse pour les mélanges sur
palette, son coloris n'en vibre pas moins d'une manière intense."1

Peintre paysagiste au coloris puissant, Armand Guillaumin est probablement
le moins connu du grand public des grands peintres impressionnistes, bien
qu'il fît partie du mouvement dès son origine. D'origine modeste, il est,
à la différence des autres membres du groupe, contraint de travailler (de
nuit) et ne peint que pendant son temps libre. Cette vie de 'galérien', pour
reprendre ses mots, ne l'empêche pas d'être de tous les combats : dès la
première exposition des Impressionnistes de 1874 dans l'ancien atelier du
photographe Nadar, Guillaumin présente deux tableaux, qui ne seront pas
relevés par la critique de son temps. Si le succès tarde à venir, le peintre
compte néanmoins sur le soutien de deux de ses amis, Cézanne et Pissarro,
mais également sur l'admiration d'un certain Vincent Van Gogh qui loue son
talent de coloriste.
Le peintre gagne par ailleurs la confiance du marchand de tableaux Paul
Durand-Ruel, qui lui organise deux expositions dédiées, une première en
1886 aux États-Unis et une deuxième quelques années plus tard en 1898. Il
n’hésitera pas à écrire sur le qu'il faisait du 'fauvisme avant la lettre'.
Mais c’est finalement l’année 1891 qui marque un tournant majeur dans
la carrière de l’artiste. Alors âgé de 50 ans, il est l’heureux gagnant à la
Loterie Nationale, ce qui lui assure pour le restant de ses jours une fortune
considérable. Pouvant dès lors se consacrer exclusivement à la peinture, il
abandonne son emploi et entame une série de voyages principalement dans
la Creuse à Crozant, où il loue une maison, mais également à Agay, au pied
de l'Esterel, ou encore à Saint-Palais-sur-Mer, décor du tableau que nous
présentons. Dans cette vue de Saint-Palais, Guillaumin exprime son sens de
la couleur audacieuse et libre (bien qu’assez naturaliste) et son goût pour
les terrains accidentés et la lumière blonde. La ligne d'horizon est placée
très haut alors que l'artiste se situe face aux rochers, réservant une place
extrêmement restreinte au ciel : un cadrage peut être influencé par les
estampes japonaises, que Guillaumin, comme Monet, collectionnait.

1 Paul Adam, in "Peintres impressionnistes", article paru dans la Revue contemporaine, avril 1886.

TAJAN - 46
TAJAN - 47
29
             JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930)
             MODÈLE AU TURBAN
             Gouache sur papier
             Signée du monogramme en bas à droite
             Gouache on paper; signed with the artist's monogram lower right
             50 X 36 CM - 19 3/4 X 14 1/8 IN.
             3 000/5 000 €

             PROVENANCE
             Collection particulière, France.

             30
             JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930)
             L'AUBE DES CYGNES
             Gouache sur papier
             Signée du monogramme en bas à gauche
             Gouache on paper; signed with the artist's monogram lower left
             55 X 35 CM - 21 5/8 X 13 3/4 IN.
             3 000/5 000 €

             PROVENANCE
             Collection particulière, France.

             31
             JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930)
             MODÈLE À LA TUNIQUE VIOLETTE (ISADORABLE)
             Gouache sur papier
             Gouache on paper
             70 X 50 CM - 27 1/2 X 19 3/4 IN.
             3 000/5 000 €

             PROVENANCE
             Collection particulière, France.

TAJAN - 48
32                                                            33
JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930)                             JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930)
DEUX NYMPHES PRÈS DU LAC (ÉTUDE POUR LE CONSEIL D'ÉTAT)       HAUT DE ROQUEBRUNE
Huile sur carton                                              Gouache sur papier
Signée du monogramme en bas à droite                          Signée du monogramme en bas à gauche
Oil on cardboard; signed with artist's monogram lower right   Gouache on paper; signé with the monogram lower left
52 X 74 CM - 20 1/2 X 29 1/8 IN.                              31 X 50,5 CM - 12 1/4 X 19 7/8 IN.
5 000/7 000 €                                                 3 000/5 000 €

PROVENANCE                                                    PROVENANCE
Collection particulière, France.                              Galerie Doyen, Vannes.
                                                              Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire.

                                                                                                                           TAJAN - 49
34
HENRI HAYDEN (1883-1970)
LE PORT DE CHERBOURG, VERS 1948-1953
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
Oil on canvas; signed lower left
50 X 73 CM - 19 3/4 X 28 3/4 IN.
6 000/8 000 €

Un certificat de Madame Laurence Le Cieux du Comité Henri Hayden
(S.C.O.H.H.), en date du 27 février 2022, sera remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

TAJAN - 50
35
HENRI HAYDEN (1883-1970)
PAYSAGE EN PROVENCE, 1944
Huile sur toile
Signée et datée '44' en bas à droite
Oil on canvas; signed and dated '44' lower right
65 X 81 CM - 25 5/8 X 31 7/8 IN.
8 000/12 000 €

Un certificat de Madame Laurence Le Cieux du Comité Henri Hayden
(S.C.O.H.H.), en date du 27 février 2022, sera remis à l'acquéreur.

PROVENANCE
Collection particulière, France.

                                                                      TAJAN - 51
36
      ROKA HASEGAWA (1887-1967) DIT LUC
      UN JOUR DE PLUIE, 1929
      Huile sur toile
      Signée, datée et située en bas à droite
      Contresignée et titrée au dos
      Oil on canvas; signed; dated and situated lower right; signed again and titled
      on the reverse
      161 X 192 CM - 63 3/8 X 75 5/8 IN.
      4 000/6 000 €

      PROVENANCE
      Collection particulière, Paris.

TAJAN - 52
37
GEORGES-ANDRÉ KLEIN (1901-1992)
SERGINE ET FRANCOLIN, 1938
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Oil on canvas; signed lower right
130 X 97 CM - 51 1/8 X 51 1/4 IN.
2 000/3 000 €

PROVENANCE
Collection particulière, Paris.

                                    38
                                    PIERRE DEVAL (1897-1993)
                                    LE PORT D'ALGER, 1922
                                    Huile sur toile
                                    Signée et datée '22' en bas à droite
                                    Oil on canvas; signed and dated '22' lower right
                                    35 X 55 CM - 13 3/4 X 21 5/8 IN.
                                    1 000/1 500 €

                                    PROVENANCE
                                    Vente, Audap & Associés, Paris, 20 septembre 2019,
                                    lot 13.
                                    Acquis au cours de cette vente par l'actuel
                                    propriétaire.

                                                                         TAJAN - 53
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