ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE MARDI 24 MAI 2022
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MAR D I 24 MA I 2022 ART IMP RESS I O NNI S TE ET M O D ER NE 37 rue des Mathurins 75008 Paris A RT I M P R E S S I O N N I S T E E T M O D E R N E 1410 T. +33 1 53 30 30 30 www.tajan.com MARDI 24 MAI 2022
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE Mardi 24 mai à 19 h VENTE n° 1410 ESPACE TAJAN 37 rue Mathurins 75008 Paris EXPOSITION RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT Vendredi 20 mai de 10 à 18 h Eva Palazuelos Samedi 21 mai de 11 h à 18 h T. +33 1 53 30 30 48 Dimanche 22 mai de 14 h à 18 h Palazuelos-e@tajan.com Lundi 23 mai de 10 à 18 h Mardi 24 mai de 10 h à 15 h SPÉCIALISTE CONSULTEZ LE CATALOGUE Marjorie Grouzis ENREGISTREZ-VOUS ET ENCHÉRISSEZ T. +33 1 53 30 31 06 SUR WWW. TAJAN. COM PARTICIPEZ À NOS VENTES AUX ENCHÈRES COMMISSAIRE-PRISEUR HABILITÉ ET ENCHÉRISSEZ EN DIRECT Elsa Kozlowski Tous les lots sont reproduits sur notre site internet MAGASIN www.tajan.com Patrick d’Harcourt T. +33 1 53 30 30 03 La vente est soumise aux conditions générales imprimées en fin de catalogue. Les photographies du catalogue n’ont pas de valeur contractuelle. CAISSE T. +33 1 53 30 30 27 Tajan S.A. se tient à la disposition des ayants droit pour toutes les sources iconographiques non identifiées. Pour toutes les œuvres de Pablo Picasso : © Succession Picasso, 2022. TAJAN S.A. Société de Ventes Volontaires de meubles aux enchères publiques Société Anonyme agréée en date du 7 novembre 2001 sous le n°2001006. n° RCS Paris B 398 182 295. MENTIONS IMPORTANTES Tajan n’est pas en mesure d’assister les acheteurs souhaitant exporter des lots contenant des espèces et matériaux protégés, ou nécessitant des autorisations spécifiques ; l’impossibilité d’export d’un lot pour l’acheteur ne justifie pas l’annulation de la vente ou un retard de paiement. Selon la directive européenne relative au commerce de l’ivoire, applicable à partir du 19 janvier 2022, ce lot sera remis avec un CIC, mais ne peut être exporté hors union européenne. TAJAN - 3
1 ANDRÉ MASSON (1896-1987) BAIGNEURS, 1 949 Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 50 X 65 CM - 19 3/4 X 25 5/8 IN. 40 000/60 000 € Monsieur Diego Masson a confirmé l'authenticité de cette œuvre. Cette œuvre est enregistrée dans les archives du Comité André Masson. PROVENANCE Galerie Louise Leiris, Paris. Collection particulière, Italie. TAJAN - 4
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2 JULIO GONZÁLEZ (1876-1942) NU ALLONGÉ SOUS UN ARBRE, 1924 Pastel et crayon sur papier Signé et daté en bas à gauche Pastel and pencil on paper ; signed and dated lower left 16 X 24,2 CM - 6 1/4 X 9 1/2 IN. 3 000/5 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 6
3 ANDRÉ LHOTE (1885-1962) NU ALLONGÉ, VERS 1950 Aquarelle, gouache et crayon sur papier Signée en bas à gauche Watercolor, gouache and pencil on paper ; signed lower left 29 X 39 CM - 113/8 X 15 3/8 IN. 3 000/5 000 € Madame Dominique Bermann-Martin a confirmé l'authenticité de cette œuvre. PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 7
4 PABLO PICASSO (1881-1973) PROFIL DE JACQUELINE ROQUE, 1956 en terre de faïence blanche, décor aux engobes et aux oxydes métalliques Marques 'Madoura/plein feu' et 'Empreinte originale de Picasso' Exemplaire unique Terre de faïence plate, painted and partially glazed ; 'Madoura/plein feu' and 'Empreinte originale de Picasso' stamps ; this work is unique DIAM. 41,5 CM - 16 3/8 IN. 100 000/150 000 € Un certificat de Monsieur Claude Picasso, daté mars 2022, sera remis à l'acquéreur. Un certificat de Monsieur Alain Ramié, en date du 17 janvier 2001, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Galerie Madoura, Vallauris. Acquis auprès de cette dernière par la famille de l'actuel propriétaire, puis par descendance. "En 1954 Jacqueline Roque entre dans la vie de l’artiste. Picasso avait rencontré Jacqueline à la poterie Madoura où elle travaillait comme hôtesse, au cours de l’été 1952. Cette année-là, les séjours à la poterie des Ramié semblent épisodiques et la production céramique moins soutenue. Néanmoins, des œuvres remarquables sont réalisées. En janvier, il crée une série sur le thème de l’artiste et son modèle, dans la foulée d’une suite similaire entreprise en dessin. […] En 1955, Picasso fait l’acquisition d’une nouvelle résidence dans le Midi, une grande villa sur les hauteurs de Cannes appelée 'La Californie'. […] Œuvrant désormais à 'La Californie' ; il se fait livrer les pièces à décorer et le retourne à la poterie pour la cuisson ou y réalise les matrices pour sa nouvelle série d’empreintes céramiques." En s’installant à 'la Californie' le peintre se livre à la céramique et explore ce nouveau médium. Avec la collaboration des époux Ramié, il produit toutes sortes de céramiques. S’agissant d’une production artisanale, et donc sujette à des résultats parfois imprévus, certains plats ou vases ressortaient ©edwardquinn.com du four avec une couleur ou une forme déférente de celle escomptée. Picasso s’appropriait ces pièces, en les décorant à la main ou encore en les signant. Notre œuvre se situe justement dans cette lignée de pièces uniques. Le rehaut aux oxydes par la main du maître la différencie des 200 exemplaires en terre de faïence blanche et rouge, formant, quant à elles de simples éditions. Edward Quinn (1920-1997). Picasso dans l'atelier Madoura, 1953. TAJAN - 8
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© Succession Picasso, 2022. 5 PABLO PICASSO (1881-1973) OISEAU AU SOLEIL (VARIANTE A.R. 174), 1952 en terre de faïence blanche décorée à la paraffine oxydée et émail blanc Inscription 'Édition Picasso' et cachets 'Madoura Plein Feu' et 'Édition Picasso' Modèle conçu en 1952 D'une édition à 500 exemplaires White earthenware ceramic ashtray with black oxide and white glaze ; inscribed 'Édition Piccaso'; 'Madoura/Plein feu' and 'Édition Picasso' stamps; from an edition of 500 DIAM. 15,5 CM - 6 1/8 IN. 1 500/2 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 10
© Succession Picasso, 2022. 6 PABLO PICASSO (1881-1973) PLAT NATURE MORTE (A.R. 219), 1953 en terre de faïence blanche, décor incisé aux engobes et aux oxydes métalliques Marques 'Madoura/Plein feu' et 'Édition Picasso' D'une édition à 400 exemplaires Terre de faïence platter, painted and partially glazed ; 'Madoura/Plein feu' and 'Édition Picasso' stamps; from an edition of 400 31,5 X 38 CM - 12 3/8 X 15 IN. 10 000/15 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 11
7 PABLO PICASSO (1881-1973) PORTRAIT DE FEMME, 1962 Pastel gras sur le feuillet 'Les trésors de La Californie' du livre 'Les Picasso de Picasso' de David Douglas Duncan Signé et daté '29.7.62' vers le milieu à gauche Dédicacé 'pour mes trésors et mon / bon sort est de connaître mes amis / Morand' en bas Grease pastel on the page of 'Les trésors de la Californie' from the book 'Les Picasso de Picasso' by David Douglas Duncan ; signed and dated '29.7.62' middle left ; dedicated 'pour mes trésors et mon / bon sort est de connaître mes amis / Morand' lower 30 X 25,5 CM - 11 3/4 X 10 IN. 30 000/50 000 € Un certificat de Monsieur Claude Picasso, en date du 25 janvier 2022, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection Paul Morand (offert par l'artiste). Puis par descendance. Acquis par l'ascendant de l'actuel propriétaire auprès de cette dernière. Collection particulière, France. TAJAN - 12
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ƒ¤8 PABLO PICASSO (1881-1973) NU LAVIS, 19.4.72, 1972 Encre de Chine sur papier Signée et datée en haut à droite India ink on paper ; signed and dated upper right 64,8 X 49,3 CM - 25 1/2 X 19 3/8 IN. 200 000/300 000 € PROVENANCE Galerie Louise Leiris, Paris. Acquis auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire. EXPOSITION Paris, Galerie Louise Leiris, 172 dessins en noir et en couleurs, 21 novembre 1971 au 18 août 1972. BIBLIOGRAPHIE Christian Zervos, Pablo Picasso, Œuvres de 1971 à 1972, Éditions Cahiers d’art, Paris : 1972, vol. 33, reproduit en noir et blanc sous le n° 354, p. 125. TAJAN - 14
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"Après 1963, l’iconographie si riche et si variée des dix premières années, qui puisait allègrement dans les images du passé, devient secondaire par rapport à la forme picturale. C’est dans les gravures que le récit continue. Il n’y a plus de référence directe aux thèmes anciens, ni de compositions à plusieurs personnages. Picasso privilégie les figures isolées, les archétypes, et se concentre sur l’essentiel : le nu, le couple, l’homme déguisé ou mis à nu, une façon pour lui de parler de la femme, de l’amour, et de la comédie humaine. Après avoir isolé le peintre dans une série de portraits, il était logique que Picasso peigne aussi le modèle seul, c’est-à-dire la femme nue allongée sur un divan, offerte au regard du peintre, au désir de l’homme. Une des caractéristiques de Picasso, par rapport à Matisse, et à bon nombre de peintres du XXe siècle, est qu’il prend comme modèle, comme muse sa propre femme, celle qu’il aime, avec laquelle il vit © Succession Picasso, 2022. quotidiennement, et jamais un modèle professionnel. Ce qu’il peint n’est donc pas un "modèle" de femme, mais la femme-modèle. Cette différence a des conséquences aussi bien dans le domaine affectif que pictural, car la femme aimée est "peinture", et la femme peinte est la femme aimée ; il n’y a donc pas de distance possible. D’autre part, Picasso ne peint jamais d’après nature, Jacqueline ne pose pas pour lui, mais elle est là, partout, toujours présente. Toutes les femmes de ces années sont Jacqueline, et en même temps, ce ne sont que rarement des portraits. […] Pablo Picasso. Femme à l’oreiller, 10 juillet 1969. Les premiers nus, massifs, volumineux, sont allongés sur un lit, et vus Huile sur toile. Musée national Picasso-Paris de profil, tout en offrant à la vue toutes leurs parties –les deux jambes aux énormes pieds, les deux fesses, les deux seins -, ce qui contraint le Au début des années 60, Picasso trouve refuge dans ce qui sera sa corps à se tordre, à se plier pour occuper toute la surface de la toile. dernière demeure, le Mas Notre-Dame-de-Vie, à Mougins. Il s’y installe Picasso reste fidèle au simultanéisme issu du cubisme, à ce désir de avec Jacqueline Roque, son ultime compagne. Ils vivent isolés, acceptant saisir la réalité sous tous les angles à la fois. Puis en 1967, il fait pivoter peu de visites afin que l’artiste se concentre sur sa création. 'Le Dernier le corps, tout en gardant le visage de profil pour le ramener à une Picasso'1 retrace les différentes étapes de sa vie, révélant son obsession pour vue frontale. Cette mise en perspective, ce raccourci qui présente au l’érotisme sans tabou, comme en témoignent Raphaël et la Fornarina, issue premier plan le dessous des pieds, l’oblige à répartir les membres autour de la Suite 347 produite à l’abri des tumultes de mai 1968. Cet ensemble d’un point central qui est le sexe. […] Ce travail sur le corps féminin n’est de gravures met en scène saltimbanques, militaires et prostituées qui se pas sans évoquer les manipulations et déformations des Baigneuses de rencontrent au bordel, au cirque, au bal, dans l'atelier, dans un monde où Dinard. Mais, à cette époque, les corps étaient de profil, leurs membres l’érotisme est omniprésent. simplifiés s’assemblaient comme les éléments d’un puzzle, ou bien ils étaient gonflés comme des ballons, vus de toute façon, plus comme des Les toiles provocantes de cette période sont mises en lumière dans une machines sexuelles que comme des nus. Maintenant, Picasso cherche à exposition qui fait grand bruit en 1970 au Palais des Papes à Avignon. À garder l’unité du corps, sa cohésion, et, en effet, quelles que soient les l’inverse de la Galerie Louise Leiris, qui en 1968 présentait certaines œuvres simplifications, "tout y est". "Je cherche à faire le nu comme il est", dit-il. derrière un rideau, Yvonne et Christian Zervos choisissent les murs du palais "Si je fais un nu, on doit penser : c’est un nu, pas celui de Mme Machin". pour réunir plus de cent soixante toiles et environ quarante-cinq dessins. Dans cette obsession du nu, il y a plusieurs factures : le désir de traduire Les peintures récentes de Picasso choquèrent par la dureté des couleurs, la réalité physique et charnelle du corps – faire en sorte qu’une toile mais surtout par l’érotisme des compositions. Les critiques de l’époque sont soit tellement vraie, "naturelle" qu’on ne voie plus la différence, disait-il. très dures ; le célèbre commissaire d’exposition, Harald-Szeeman, livrera "Avec Braque, quand on regardait des peintures, on se disait : est-ce dans une tribune une critique sévère à l’égard de l’artiste et considérera que que c’est une femme ou un tableau… est-ce que ça sent sous les bras ?" "Picasso ne signifie plus rien, et que personne, parmi les jeunes expérimentateurs, -, et la fascination pour le mythe féminin qui tourne à la fin de sa vie ne se soucie de lui. (…) Notre maître qui exprime notre devenir, ce n’est pas lui, à la hantise." mais Marcel Duchamp". Il faudra attendre janvier 1984, lorsque s’ouvre l’exposition Picasso : 'The ©David Douglas Duncan, ©Succession Picasso, 2022 Last Years', 1963-1973 au Guggenheim à New York, pour inverser la critique. Cette grande rétrospective est consacrée à la dernière décennie de la vie du maître catalan, pendant longtemps censurée car jugée trop obscène. L’exposition sera ensuite présentée au centre Georges Pompidou en 1988 sous le nom 'Le Dernier Picasso'. Depuis, d’autres expositions importantes dédiées à cette dernière période ont vu le jour, notamment celle du Jeu de Paume en 2001 : 'Picasso érotique'. Cette dernière période de la vie de Picasso est présentée sans tabou ; il n’est plus question de censurer les gravures érotiques ou ces peintures représentant des nus féminins. Aujourd’hui, les œuvres du 'Dernier Picasso', dont cette encre sur papier que nous présentons, sont un élément central dans les expositions du maître et suscitent la curiosité des visiteurs. Dans le catalogue d’exposition 'Le Dernier Picasso', Marie-Laure Bernardac Exposition au Palais des papes à Avignon en 1970. revient sur cette dernière décennie et sur la série des grands nus2 : Dernier Picasso fait référence au titre de l’exposition qui eut lieu au centre 1 Georges Pompidou en 1988. TAJAN - 16 Cat. expo. Le Dernier Picasso : 1953-1973 / Exposition organisée par le Musée national 2 d'art moderne, Paris, le Musée Picasso, Paris, et la Tate gallery, Londres, pp. 41-42.
In the early 1960s, Picasso found refuge in what would be his last home, the Mas Notre-Dame-de-Vie, in Mougins. He settled there with Jacqueline Roque, his last companion. They lived in isolation, accepting few visits so that the artist could concentrate on his creation. The Last Picasso retraces the different stages of his life, revealing his obsession for eroticism without taboo, as evidenced by Raphael and the Fornarina, from Suite 347 and produced in the shelter of the tumult of May 1968. This set of prints features acrobats, soldiers and prostitutes who meet at the brothel, the circus, the ball, the studio, in a world where eroticism is omnipresent. The provocative paintings of this period are highlighted in a shocking exhibition in 1970 at the Palais des Papes in Avignon. Unlike the Louise Leiris Gallery, which in 1968 presented certain works behind a curtain, Yvonne and Christian Zervos chose the walls of the palace to bring together more than one hundred and sixty © Succession Picasso, 2022. paintings and about forty-five drawings. Picasso's recent paintings shocked by the harshness of the colours, and especially by the eroticism of the compositions. The critics at the time are very harsh; the famous exhibition curator, Harald-Szeeman, will deliver in a tribune a severe criticism towards the artist and will consider that "Picasso does not mean anything anymore, and that nobody, among the young experimenters, cares about him. (...) Our master who expresses our becoming is not him, but Marcel Duchamp". It was not until January 1984, when the exhibition Picasso: 'The Last Years', 1963-1973 opened at the Guggenheim in New York, that the criticism was Pablo Picasso. Nu couché Mougins, 14 juin 1967. Huile sur toile. Musée national Picasso-Paris reversed. This major retrospective was devoted to the last decade of the Catalan master's life, which had long been censored for being too obscene. The exhibition was then presented at the Georges Pompidou Center in 1988 under the name 'The Last Picasso'. Since then, other important exhibitions dedicated to this last period have seen After isolating the painter in a series of portraits, it was logical that Picasso the light of day, notably the one at the Jeu de Paume in 2001: 'Erotic Picasso'. also painted the model alone, that is to say the naked woman lying on This last period of Picasso's life is presented without taboo; there is no longer any a couch, offered to the painter's gaze, to the man's desire. One of the question of censoring erotic engravings or paintings representing female nudes. characteristics of Picasso, compared to Matisse, and to many painters of Today, the works of the 'Last Picasso', including this ink on paper, are a central the 20th century, is that he takes as model, as muse his own wife, the one element in the exhibitions of the master and arouse the curiosity of visitors. he loves, with whom he lives daily, and never a professional model. What he paints is therefore not a "model" of a woman, but the woman-model. In the exhibition catalogue, 'Le Dernier Picasso', Marie-Laure Bernardac looks This difference has consequences in the emotional as well as the pictorial back on this last decade and the series of large nudes: domain, because the woman loved is "painting", and the painted woman is the woman loved; there is therefore no possible distance. On the other "After 1963, the rich and varied iconography of the first ten years, which hand, Picasso never painted from life, Jacqueline did not pose for him, but drew cheerfully on images from the past, became secondary to the pictorial she was there, everywhere, always present. All the women of these years are form. It is in the engravings that the narrative continues. There is no longer Jacqueline, and at the same time, they are rarely portraits. [...] any direct reference to ancient themes, nor compositions with several The first nudes, massive, voluminous, are lying on a bed, and seen in profile, characters. Picasso favours isolated figures, archetypes, and focuses on the while offering to the view all their parts—the two legs with their enormous essential: the nude, the couple, the man in disguise or stripped naked, a way feet, the two buttocks, the two breasts—which forces the body to twist, to for him to speak of women, love, and the human comedy. bend in order to occupy the entire surface of the canvas. Picasso remains faithful to the simultaneity of Cubism, to the desire to capture reality from all angles at once. Then in 1967, he rotated the body, while keeping the face in profile to bring it back to a frontal view. This perspective, this foreshortening which presents the underside of the feet in the foreground, forces him to distribute the limbs around a central point which is the sex. [...] This work on the female body is reminiscent of the manipulations and deformations of ‘Les Baigneuses de Dinard’ (the Bathers of Dinard). But, at that time, the bodies were in profile, their simplified limbs assembled like the elements of Edward Quinn, © edwardquinn.com a puzzle, or they were inflated like balloons, seen in any case more as sexual machines than as nudes. Now, Picasso seeks to keep the unity of the body, its cohesion and, indeed, whatever the simplifications, "everything is there". "I seek to make the nude as it is," he says. "If I do a nude, one must think: it is a nude, not that of Mrs. What's-her-name.” In this obsession with the nude, there are several bills: the desire to translate the physical and carnal reality of the body—to make a canvas so true, so "natural" that we no longer see the difference, he said. "With Braque, when we looked at paintings, we thought to ourselves: is this a woman or a painting... Does it smell under the arms?" -, and the fascination with the female myth that turns at the end of his life to an obsession." TAJAN - 17
9 ANTONIUCCI VOLTI (1915-1989) LITCHI, 1991 Bronze à patine noire Signé et numéroté 5/6 Fondeur Susse Frères, Paris Bronze with black patina ; signed and numbered 5/6 ; foundry mark 'Fondeur Susse Frères, Paris' H. 69 CM - 27 1/8 IN. 8 000/12 000 € "Les déesses de Volti, aux formes pleines, font penser à de beaux fruits, gorgés des sucs de la terre, épanouis dans le mystère joyeux de la lumière Monsieur Nicolas Antoniucci a confirmé l'authenticité de cette œuvre. solaire." Maximilien Gauthier, op. in. Nouvelles littéraires, 1957. PROVENANCE Vente, Marc-Arthur Kohn, lundi 10 novembre 2008, lot 87. "Son instinct sûr de la forme et son sens de l'humain écartent Volti avec Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. autant de force des déviations systématiques que du redoutable "joli". Ses Collection particulière, France. nus sont gras et souples, spirituels et sensuels, familiers et imprévus. Dans de petits formats qui en font des sculptures pour appartement, ils approuvent ŒUVRE EN RAPPORT une expression d'art sans mièvrerie, sans concession, qui a autant de force Jean-Robert Delahaut, Volti : Sculptures et dessins, Éditions Pierre Cailler, que de grâce, parfois même de majesté." Genève : 1968, p. 112. Michelle Seurière, Connaissances des Arts TAJAN - 18
"On m'a apparenté à Maillol, ce qui n'est pas tout à fait juste. Maillol est un charnel. Moi, je suis un architecte de la sensualité." Volti 10 ANTONIUCCI VOLTI (1915-1989) MATERNITÉ AU POUPON, VERS 1960 Bronze à patine noire Fonte à la cire perdue Signé, numéroté '3/6' et porte le cachet fondeur Clémenti sur l'arrière Épreuve fondue en 2000 d'après un modèle conçu vers 1960 Bronze with black patina signed, numbered and stamped with foundry mark "Clementi"; lost-wax cast ; cast in 2000 after a model designed in 1960 H. 35 CM - 13 3/4 IN. 8 000/12 000 € Monsieur Nicolas Antoniucci a confirmé l'authenticité de cette œuvre. PROVENANCE "Vous, vous vous situez dans l'art contemporain de façon très nette : Paris, Vente Ader, 7 décembre 2018, lot 148. vous êtes de la descendance de Renoir, de Maillol et de Malfray. Du Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. premier par un certain type originel et lourd de femme, du second par la rondeur des formes, du troisième par vos recherches de mouvement. ŒUVRE EN RAPPORT Mais vous y ajoutez le sens de la matière, le souci d'inscrire vos groupes Jean-Robert Delahaut, Volti : Sculptures et dessins, Éditions Pierre Cailler, dans une courbe bien fermée." Genève : 1968, p. 103. Pierre du Colombier à Volti, Journal de l'Amateur d'Art, 1957. TAJAN - 19
11 ARISTIDE MAILLOL (1861-1944) SANS TITRE, VERS 1895 Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas ; signed lower right 41 X 21,5 CM - 16 1/8 X 8 1/2 IN. 25 000/35 000 € Monsieur Olivier Lorquin a confirmé l'authenticité de cette œuvre. PROVENANCE Collection particulière, France. "Son art est essentiellement un art de synthèse. Sans y avoir été amené par nulle théorie, par quoi que ce soit d'autre que par son propre instinct, il a pris part au mouvement néoclassique dont il faut chercher l'origine récente autour de Cézanne et de Gauguin. Les terres cuites et les bois sculptés du Maître de Tahiti, non plus que les cartons de tapisseries d'Émile Bernard n'ont pas été sans influence sur sa formation. Ce sont les manifestations du groupe Synthétiste en révolte contre le réalisme éclectique des Académies qui ont éveillé chez Maillol, élève de Cabanel, sa véritable nature. Mais cette simplicité, ce grand style que nous cherchions parmi les paradoxes, et que nous ne trouvions qu'à force de systèmes, Maillol les découvrit presque sans effort, en lui-même. Il sut rejeter facilement les mesquines préoccupations, les préjugés de l'enseignement académique, et il arriva tôt à réaliser en toutes matières des œuvres de beauté vraiment synthétique. Tout artiste qui réfléchit en vient tôt ou tard à préférer cette beauté-là à toute autre. L'idéal de l'Art c'est de condenser, de résumer en un petit nombre de formes claires et concises les rapports infiniment variés que nous percevons dans la Nature. C'est de réduire à de l'essentiel nos sensations les DR plus particulières, c'est de faire du simple avec du compliqué." Maillol peignant une femme à l'ombrelle, entre 1885 et 1895 Maurice Denis, Aristide Maillol, l'Occident, n° 48, novembre 1905, p. 241. TAJAN - 20
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12 ARISTIDE MAILLOL (1861-1944) PAYSAGE, VERS 1895 Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas ; signed lower right 50 X 65 CM - 19 3/4 X 25 5/8 IN. 10 000/15 000 € Monsieur Olivier Lorquin a confirmé l'authenticité de cette œuvre. PROVENANCE Collection particulière, France. Moins connue que son œuvre sculpté et injustement éclipsée par l'artiste lui-même, la peinture participe pleinement au cheminement artistique de Maillol, et constitue même sa vocation première. Inscrit en tant qu’auditeur libre, puis admis officiellement à l’École des Beaux-Arts, il fait ses armes auprès des plus célèbres tenants de la peinture académique de son temps, comme Cabanel et Jean-Paul Laurens. Mais c'est la découverte de Cézanne, puis celle, de Gauguin, qui seront décisives et le fait se détourner des principes académiques. Il se consacre par ailleurs très tôt à la peinture de paysages, notamment dans son Sud natal, où il continue de séjourner plusieurs fois par an. Dans notre tableau, la définition des formes et la structuration d’ensemble sont clairement héritées du synthétisme d’Émile Bernard et de Paul Gauguin. En revanche, à la différence de ces derniers, Maillol lui préfère une touche légèrement hachurée qui rappelle la manière néo-impressionniste et n’est pas sans faire référence aux peintres belges du groupe des XX1, avec lesquels il fut invité à exposer, en 1893. Si Maillol se tourne au milieu des années 1890 vers d’autres médiums, la tapisserie puis la sculpture, la peinture garde une place importante, en devenant support ou matrice de ses nouvelles recherches, mais aussi, comme il le disait lui-même, parce qu' "en plantant [s]on chevalet dans la nature, [il a] dû la regarder". 1 Le Groupe des Vingt est un cercle artistique d'avant-garde fondé à Bruxelles en 1883 par Octave Maus TAJAN - 22
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13 ARISTIDE MAILLOL (1861-1944) BAIGNEUSE - DINA DEBOUT Crayon sur papier, double face Signé du monogramme en bas à droite Pencil on paper ; signed with the artist's monogram lower right 17 X 22 CM - 6 3/4 X 8 5/8 IN. 4 000/6 000 € PROVENANCE Galerie Dina Vierny, Paris. Acquis auprès de cette dernière par la famille de l'actuel propriétaire, puis par descendance. (autre vue) TAJAN - 24
LE DOUANIER ROUSSEAU PAYSAGE AVEC UN LION ENTOURÉ D’UN SERPENT TAJAN - 25
14 HENRI ROUSSEAU (1844-1910), DIT LE DOUANIER ROUSSEAU PAYSAGE AVEC UN LION ENTOURÉ D’UN SERPENT Huile sur toile Signée en bas à gauche Oil on canvas ; signed lower left 65,5 X 81 CM - 25 ¾ X 31 7/8 IN. 350 000/500 000 € Un certificat de Monsieur André Schoeller, en date du 24 décembre 1945, sera remis à l’acquéreur. Un certificat de Madame Dora Vallier, en date du 14 mai 1997, sera remis à l’acquéreur. Un certificat de Monsieur Yann le Pichon, en date du 17 décembre 2002, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Vente, Zurich, Koller, 5 décembre 2008, lot 3226. Vente, Paris, Tajan, 8 décembre 2015, lot 24. Acquis au cours de cette vente par l’actuel propriétaire. TAJAN - 26
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"J'ai, en rappelant Paolo Uccello, nommé, Henri Rousseau, peintre. Né à Laval en l’année 1844, vu le manque de fortune de ses parents, série de peintures représentant la jungle. Suite à cet événement, Louis Vauxcelles soulignera les influences classiques dans l’œuvre du Douanier : sans le vouloir, le seul artiste européen auquel il fut obligé de suivre d’abord une autre carrière que celle où ses goûts "M. Rousseau a la mentalité rigide des mosaïstes byzantins, des tapisseries de on puisse comparer Henri Rousseau" artistiques l’appelaient. Ce ne fut donc qu’en l’année 1885 qu’il fit ses débuts dans l’Art, après des déboires, seul, sans autre maître que la Bayeux". En effet, malgré l’absence de formation chez le Douanier, l’obtention de sa Ardengo Soffici nature et quelques conseils de Gérôme et de Clément […]. carte de copiste au sein du Musée du Louvre lui permet de découvrir les C’est après bien des épreuves qu’il arrive à se faire connaître du nombre collections qui le composent. Elles ne seront pas sans conséquence dans d’artistes qui l’environnent. Il s’est perfectionné de plus en plus dans toute son œuvre. le genre original qu’il a adopté et est en passe de devenir l’un de nos meilleurs peintres réalistes. Le tableau que nous présentons n’est pas sans rappeler les maîtres du Comme signe caractéristique, il porte la barbe broussaillante [sic] et Quatroccento italien. Bien que nous sachions de source sûre que le Douanier fait partie des Indépendants depuis longtemps déjà, pensant que toute appréciait les artistes tels que Giotto Uccello ou encore Piero della Francesca, liberté de produire doit être laissée à l’initiateur dont la pensée s’élève on reconnait dans notre œuvre les arrière-plans de ce dernier à travers une dans le bien. palette claire et lumineuse et une perspective décalée. Il n’oubliera jamais les membres de la presse qui ont su le comprendre et Si le traitement de la composition nous rappelle les maîtres anciens, les qui l’ont soutenu dans ses moments de découragement et qui l’auront figures quant à elles puisent leur inspiration ailleurs. Le Douanier, n’ayant aidé à devenir ce qu’il doit être.1 pas voyagé comme Gauguin, s’inspire au cours de ses promenades du Muséum national d'Histoire naturelle au Jardin des plantes. Il puise aussi son inspiration dans les livres de zoologie ou autres romans relatant les Fonctionnaire de l’administration des douanes de la ville de Paris, Henri conquêtes de l’Afrique. Le serpent de notre composition est un boa, Rousseau, dit Le Douanier Rousseau, fait partie des artistes les plus animal exotique qui se trouve habituellement dans les forêts tropicales. Il atypiques de l’art moderne. Les milieux artistes académiques et les critiques se distingue ainsi des serpents présents dans les œuvres plus académiques de l’époque ou encore le public ne prennent pas initialement au sérieux cet du XIXe, notamment le Lion de Antoine-Louis Barye. Le traitement du lion autodidacte. Il faudra attendre le Salon d’Automne de Paris de 1905 pour dévorant le boa au sein de notre composition a probablement trouvé son que son travail se fasse remarquer. À cette occasion, Rousseau présente une inspiration dans la sculpture en bronze d’Antoine-Louis Barye, laquelle se œuvre peinte en 1898, "Le Lion, ayant faim, se jette sur l’antilope", aujourd’hui trouve dans les jardins des Tuileries depuis 1836. L’affrontement des sujets, conservée à la Fondation Beyeler en Suisse. Ce tableau, qui sans nul doute le traitement de l’encolure puissante et la disposition de la patte léonine fait partie des œuvres majeures de l’artiste, marque le début de toute une maintenant le reptile au sol, permettent d’appuyer ce rapprochement. DR Antoine Louis Barye (1795-1875). Lion au serpent (salon 1833). Bronze. Paris, Musée du Louvre. Commandée par Louis-Philippe en 11833 Autobiographie pour le volume Portraits du prochain siècle, établie en 1895 1 par l’éditeur parisien Girard-Coutances, non publiée. TAJAN - 28
© Robert Bayer Henri Rousseau. Le lion, ayant faim, se jette sur l’antilope, 1898/1905. Huile sur toile (conservée à la Fondation Beyeler) "Rousseau est en face de la nature comme un enfant. Pour lui, elle est chaque jour un événement nouveau dont il ignore les lois. À ses yeux, derrière les phénomènes quelque chose d’invisible en est, pour ainsi dire, l’essentiel" Henri Rousseau, known as Le Douanier Rousseau, was a civil servant in the Paris If the treatment of the composition reminds us of the old masters, the figures customs administration and one of the most atypical artists of Modern art. draw their inspiration elsewhere. The Douanier, whom haven’t traveled like The academic artists and critics of the time or even the public did not take him Gauguin, was inspired by his walks in the Jardin des Plantes at the Museum seriously at the beginning. It was not until 1905, at the Salon d'Automne in Paris, d’Histoire Naturelle and indeed by zoological books and novels relating to the that his work was noticed. On this occasion, Rousseau presented a work painted conquests of Africa. The snake in our composition is a boa, an exotic animal in 1898, "Le Lion, ayant faim, se jette sur l'antilope" (The Lion, being hungry, usually found in tropical forests. This distinguishes it from the snakes present in pounces on the antelope), now preserved at the Fondation Beyeler in Switzerland. the more academic works of the 19th century, especially the Lion by Antoine- This painting, which is undoubtedly one of the artist's major works, marks the Louis Barye. The treatment of the lion devouring the boa in our composition was beginning of a whole series of paintings representing the jungle. Following this probably inspired by Antoine-Louis Barye's bronze sculpture, which has been event, Louis Vauxcelles emphasized the classical influences in the work of the displayed in the Tuileries gardens since 1836. The confrontation of the subjects, Douanier. "M. Rousseau has the rigid mentality of the Byzantine mosaicists, the treatment of the powerful neck and the placement of the leonine paw holding the Bayeux tapestries". the reptile to the ground, support this connection. Despite his lack of training, the Douanier obtained his copyist's card for the Louvre Museum which allowed him to discover its collections. This will not be without consequences in his work. The painting that we present reminds us of the masters of the Italian Quatroccento. Although we know that the Douanier appreciated the paintings of artists such as Giotto Uccello or Piero della Francesca, we recognize in the clear, bright palette and shifted perspective of this work, the backgrounds of the latter painter. TAJAN - 29
15 MASSIMO CAMPIGLI (1895-1971) RITTRATO DI GERMANA ZANINI, 1960 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite Oil on canvas ; signed and dated lower right 55,5 X 45,5 CM - 21 7/8 X 17 7/8 IN. 50 000/70 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. EXPOSITIONS Darmstadt, Institut Matildenhohe, Massimo Campigli, Mediterraneità und Moderne, 2003-2004, n° 203. Udine, Galleria d'arte moderna, Un volto del Novecento : da De Chirico a Campigli : la collezione Zanini, 2003, p. 83, n° 5. Ferrara, Galleria d'arte moderna, Palazzo dei Diamanti, Massimo Campigli, 1979, n° 66. BIBLIOGRAPHIE Nicola Campigli, Eva Weiss, Marcus Weiss, Massimo Campigli : catalogue raisonné, volume II, Silvana Editoriale, Milan : 2013, reproduit sous le n° 60- 046, p. 745. TAJAN - 30
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16 JACQUES-ÉMILE BLANCHE (1861-1942) JEAN COCTEAU, 1913 Huile sur toile Signée, datée et dédicacée à Madame Cocteau en bas à gauche Oil on canvas; signed, dated and dedicated to Mrs. Cocteau lower left 94 X 83 CM - 37 X 32 5/8 IN. 120 000/180 000 € Cette œuvre est répertoriée dans le catalogue raisonné en ligne de Jacques- Émile Blanche, sous le n° RM 1341. PROVENANCE Collection Mme Georges Cocteau. Collection Paul Cocteau. Puis par descendance. Vente, Paris, Hôtel Drouot, Beaussant Lefèvre, 18 décembre 2014, lot 70. Acquis au cours de cette vente par l’actuel propriétaire. EXPOSITION Paris, Hôtel Jean Charpentier, Peintures, pastels et lithographies de Jacques- Émile Blanche, 1924, n°. 57, présenté sous le titre M. Jean Cocteau (en blazer). TAJAN - 32
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17 JEAN COCTEAU (1889-1963) VISAGE AUX YEUX BLEUS, 1954 Pastel sur papier Signé et daté en bas à droite Pastel on paper; signed and dated lower right 61 X 49 CM - 24 X 19 1/4 IN. 6 000/8 000 € Madame Annie Guédras a confirmé l'authenticité de cette œuvre. PROVENANCE Collection François Reichenbach (offert par l'artiste). Offert par ce dernier à l'actuel propriétaire. Collection particulière, France. DR Villa Santo Sospir de Francine Weisweiler, décorée par Jean Cocteau TAJAN - 34
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18 ALFRED RETH (1884-1966) L'ÉPICERIE Huile sur toile Porte le cachet de la signature en bas à gauche Oil on canvas; stamped by the artist's signature lower left 65 X 54 CM - 25 5/8 X 21 1/4 IN. 15 000/20 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 36
19 BERNARD BUFFET (1928-1999) LE CLOCHER DE SAUZON, 1962 Crayon sur papier Signé en haut à droite Pencil on paper; signed upper right 50 X 66 CM - 19 3/4 X 26 IN. 7 000/9 000 € PROVENANCE Galerie Maurice Garnier, Paris. La Galerie Maurice Garnier a confirmé l'authenticité de cette œuvre. Galerie Malaval, Lyon. Un certificat en date du 9 avril 2022 sera remis à l'acquéreur. Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire. TAJAN - 37
20 ALBERT LEBOURG (1849-1928) LA JETÉE DE DIEPPE, VERS 1880/1882 Huile sur toile Signée et dédicacée en bas à droite Oil on canvas; signed and dedicated lower right 31,5 X 58 CM - 12 3/8 X 22 7/8 IN. 6 000/8 000 € Un certificat de Monsieur François Lespinasse, en date du 14 avril 2022, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 38
21 HENRI LEBASQUE (1865-1937) VASE DE FLEURS Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas; signed lower right 55 X 46,5 CM - 21 5/8 X 18 1/4 IN. 10 000/15 000 € Madame Denise Bazetoux a confirmé l'authenticité de cette œuvre. PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 39
22 BIBLIOGRAPHIE MARIUS BORGEAUD (1861-1924) Bernard Wyder et Jacques Dominique Rouiller, Marius Borgeaud : l’homme, FEMME LISANT, 1921 l’œuvre 1861-1924 : Catalogue Raisonné, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, Huile sur toile 1999, reproduit en noir et blanc sous le n° 260, p. 163. Signée en bas à droite Oil on canvas; signed lower right ŒUVRES EN RAPPORT 41 X 33,4 CM - 16 1/8 X 13 1/8 IN. Marius Borgeaud (1861-1924), Vase aux giroflées, 1920, huile sur toile, 8 000/12 000 € 73 x 60 cm, Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne. Bernard Wyder et Jacques Dominique Rouiller, Marius Borgeaud : l’homme, PROVENANCE l’œuvre 1861-1924 : Catalogue Raisonné, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, Vente, Paris, Hôtel Drouot, Me Baudoin, 1928, lot 73. 1999, reproduit en noir et blanc sous le n° 207, p. 137. Le vase est identique Vente, Paris, Ader, 21 mai 2021, lot 19. à celui figurant sur la nature morte reproduite. Quant à la lectrice, elle se Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. trouve dans le dernier appartement de l'artiste, 43 rue Lamarck, à Paris. Collection particulière, France. TAJAN - 40
23 ÉMILE BERNARD (1868-1941) LA BOHÉMIENNE, 1910 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite Oil on canvas; signed and dated lower right 105,5 X 75,7 CM - 41 1/2 X 29 3/4 IN. 8 000/12 000 € Madame Béatrice Recchi nous a confirmé l'authenticité de cette œuvre. Un certificat, en date du 15 avril 2022, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 41
24 JEAN PESKÉ (1870-1949) LES OLIVIERS À COLLIOURE Huile sur carton Signée en bas à gauche Oil on cardboard; signed lower left 26,7 X 22 CM - 10 1/2 X 8 5/8 IN. 1 500/2 000 € PROVENANCE Collection Marwan Hoss, Paris. 25 JEAN PESKÉ (1870-1949) LA RÉCOLTE DES OLIVES À COLLIOURE Huile sur carton Signée en bas à gauche Oil on cardboard; signed lower left 28,3 X 26,5 CM - 11 1/8 X 10 3/8 IN. 1 500/2 000 € PROVENANCE Collection Marwan Hoss, Paris. TAJAN - 42
26 LÉON DETROY (1859-1955) SANS TITRE Huile sur toile Signée en bas à gauche Contresignée au dos Oil on canvas; signed lower left, signed again on the reverse 60 X 73 CM - 23 5/8 X 28 3/4 IN. 3 000/5 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 43
27 ACHILLE LAUGÉ (1861-1944) ROUTE D'AUTOMNE, 1922 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite Oil on canvas; signed and dated lower right 50 X 73 CM - 19 3/4 X 28 3/4 IN. 30 000/50 000 € Un certificat de Madame Nicole Tamburini sera remis à l’acquéreur. PROVENANCE Vente, Paris, Cornette de Saint-Cyr, 21 février 2004, lot 213. Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. Collection particulière, France. Enfant du pays occitan, Achille Laugé a principalement mis en scène la lumière chaude des paysages bucoliques qu'il affectionnait tant. Élève aux Beaux-Arts à la Belle Époque, Laugé est témoin de son temps et nous livre son interprétation du néo-impressionnisme ; le détachement des touches, la transmission de vibrations lumineuses à travers des paysages de campagne caractéristiques de son œuvre. En effet, Laugé ne se perd pas en détail de décor, ne souhaite pas présenter une scène de la vie de tous les jours, mais se concentre sur sa composition et ses couleurs. Bien que l’artiste nous ait aussi laissé des portraits, ce sont ses scènes de route qui l'incarnent le mieux. S’il n’est pas un fervent pointilliste – aucune correspondance directe entre Seurat et Laugé ne nous est parvenue –, il paraît néanmoins probable que le jeune Achille n’y demeura pas insensible. Notre huile sur toile emprunte d’ailleurs à cette technique, notamment par le traitement du petit point. Toutefois, il est certain que Laugé conserve une patte plus libre, qui échappe aux carcans de la peinture théorique, et qu’il se joue des règles divisionnistes en usant de la ligne. Cette dernière, présente dans la forme des collines et des arbres, est bien mise en exergue par un tracé bleu roi qui n'est pas sans rappeler l'influence de Gauguin. À la différence de ce dernier, sa source d'inspiration demeura l'Aude, et non les îles exotiques, qu'il saura sublimer à travers le temps, en transformant ses toiles au fils des saisons. TAJAN - 44
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28 ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927) SAINT-PALAIS, VERS 1893 Huile sur toile Signée en bas à gauche Oil on canvas; signed lower left 65 X 81,4 CM - 25 5/8 X 32 IN. 30 000/50 000 € L'œuvre sera incluse dans le second volume du catalogue raisonné Armand Guillaumin, que prépare actuellement le Comité Guillaumin, formé par Dominique Fabiani, Stéphanie Chardeau-Botteri et Jacques de la Béraudière. PROVENANCE Collection particulière, France. "Si M. Guillaumin garde une certaine tendresse pour les mélanges sur palette, son coloris n'en vibre pas moins d'une manière intense."1 Peintre paysagiste au coloris puissant, Armand Guillaumin est probablement le moins connu du grand public des grands peintres impressionnistes, bien qu'il fît partie du mouvement dès son origine. D'origine modeste, il est, à la différence des autres membres du groupe, contraint de travailler (de nuit) et ne peint que pendant son temps libre. Cette vie de 'galérien', pour reprendre ses mots, ne l'empêche pas d'être de tous les combats : dès la première exposition des Impressionnistes de 1874 dans l'ancien atelier du photographe Nadar, Guillaumin présente deux tableaux, qui ne seront pas relevés par la critique de son temps. Si le succès tarde à venir, le peintre compte néanmoins sur le soutien de deux de ses amis, Cézanne et Pissarro, mais également sur l'admiration d'un certain Vincent Van Gogh qui loue son talent de coloriste. Le peintre gagne par ailleurs la confiance du marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, qui lui organise deux expositions dédiées, une première en 1886 aux États-Unis et une deuxième quelques années plus tard en 1898. Il n’hésitera pas à écrire sur le qu'il faisait du 'fauvisme avant la lettre'. Mais c’est finalement l’année 1891 qui marque un tournant majeur dans la carrière de l’artiste. Alors âgé de 50 ans, il est l’heureux gagnant à la Loterie Nationale, ce qui lui assure pour le restant de ses jours une fortune considérable. Pouvant dès lors se consacrer exclusivement à la peinture, il abandonne son emploi et entame une série de voyages principalement dans la Creuse à Crozant, où il loue une maison, mais également à Agay, au pied de l'Esterel, ou encore à Saint-Palais-sur-Mer, décor du tableau que nous présentons. Dans cette vue de Saint-Palais, Guillaumin exprime son sens de la couleur audacieuse et libre (bien qu’assez naturaliste) et son goût pour les terrains accidentés et la lumière blonde. La ligne d'horizon est placée très haut alors que l'artiste se situe face aux rochers, réservant une place extrêmement restreinte au ciel : un cadrage peut être influencé par les estampes japonaises, que Guillaumin, comme Monet, collectionnait. 1 Paul Adam, in "Peintres impressionnistes", article paru dans la Revue contemporaine, avril 1886. TAJAN - 46
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29 JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930) MODÈLE AU TURBAN Gouache sur papier Signée du monogramme en bas à droite Gouache on paper; signed with the artist's monogram lower right 50 X 36 CM - 19 3/4 X 14 1/8 IN. 3 000/5 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. 30 JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930) L'AUBE DES CYGNES Gouache sur papier Signée du monogramme en bas à gauche Gouache on paper; signed with the artist's monogram lower left 55 X 35 CM - 21 5/8 X 13 3/4 IN. 3 000/5 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. 31 JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930) MODÈLE À LA TUNIQUE VIOLETTE (ISADORABLE) Gouache sur papier Gouache on paper 70 X 50 CM - 27 1/2 X 19 3/4 IN. 3 000/5 000 € PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 48
32 33 JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930) JEAN-FRANCIS AUBURTIN (1866-1930) DEUX NYMPHES PRÈS DU LAC (ÉTUDE POUR LE CONSEIL D'ÉTAT) HAUT DE ROQUEBRUNE Huile sur carton Gouache sur papier Signée du monogramme en bas à droite Signée du monogramme en bas à gauche Oil on cardboard; signed with artist's monogram lower right Gouache on paper; signé with the monogram lower left 52 X 74 CM - 20 1/2 X 29 1/8 IN. 31 X 50,5 CM - 12 1/4 X 19 7/8 IN. 5 000/7 000 € 3 000/5 000 € PROVENANCE PROVENANCE Collection particulière, France. Galerie Doyen, Vannes. Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire. TAJAN - 49
34 HENRI HAYDEN (1883-1970) LE PORT DE CHERBOURG, VERS 1948-1953 Huile sur toile Signée en bas à gauche Oil on canvas; signed lower left 50 X 73 CM - 19 3/4 X 28 3/4 IN. 6 000/8 000 € Un certificat de Madame Laurence Le Cieux du Comité Henri Hayden (S.C.O.H.H.), en date du 27 février 2022, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 50
35 HENRI HAYDEN (1883-1970) PAYSAGE EN PROVENCE, 1944 Huile sur toile Signée et datée '44' en bas à droite Oil on canvas; signed and dated '44' lower right 65 X 81 CM - 25 5/8 X 31 7/8 IN. 8 000/12 000 € Un certificat de Madame Laurence Le Cieux du Comité Henri Hayden (S.C.O.H.H.), en date du 27 février 2022, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection particulière, France. TAJAN - 51
36 ROKA HASEGAWA (1887-1967) DIT LUC UN JOUR DE PLUIE, 1929 Huile sur toile Signée, datée et située en bas à droite Contresignée et titrée au dos Oil on canvas; signed; dated and situated lower right; signed again and titled on the reverse 161 X 192 CM - 63 3/8 X 75 5/8 IN. 4 000/6 000 € PROVENANCE Collection particulière, Paris. TAJAN - 52
37 GEORGES-ANDRÉ KLEIN (1901-1992) SERGINE ET FRANCOLIN, 1938 Huile sur toile Signée en bas à droite Oil on canvas; signed lower right 130 X 97 CM - 51 1/8 X 51 1/4 IN. 2 000/3 000 € PROVENANCE Collection particulière, Paris. 38 PIERRE DEVAL (1897-1993) LE PORT D'ALGER, 1922 Huile sur toile Signée et datée '22' en bas à droite Oil on canvas; signed and dated '22' lower right 35 X 55 CM - 13 3/4 X 21 5/8 IN. 1 000/1 500 € PROVENANCE Vente, Audap & Associés, Paris, 20 septembre 2019, lot 13. Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. TAJAN - 53
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