Bureau Central d'Aide Sociale
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Sommaire Mot du président 3 Présentation de la Fondation 4 Organigramme 6 Conseil de Fondation 8 Des bénévoles pour nous soutenir : l’Association des Amis du BCAS 9 Sur le terrain : une équipe à l’écoute des secousses du quotidien 10 Chiffres clés et points forts 11 Nos services SOS-Enfants 12 Le Biceps 14 Le Service social 16 La Résidence pour étudiants du Nouveau Prieuré 21 Nos actions auprès des aînés EMS Le Nouveau Prieuré 22 EMS Eynard-Fatio 23 Résidence de la Gradelle 24 Développer l’intergénérationnel avec le Centre du Nouveau Prieuré 25 Bilan et compte de résultat 26 Ils vous disent merci 28 Nous vous disons merci 29 Coordonnées 35 2
Mot du président Jean-Charles Roguet ayant décidé l’année dernière de passer la main, c’est un honneur et un plaisir de lui témoigner ici toute la reconnaissance du BCAS pour l’immense travail effectué bénévolement en faveur de l’institution. Entré au Comité en 1981, Jean-Charles Roguet a consacré trente-sept années au BCAS, dont trente en tant que président. Déjà exceptionnel au regard de la longévité et du dévouement, son bilan l’est encore davantage, si l’on songe aux nombreuses réalisations qui ont été accomplies sous sa présidence. Dans l’impossibilité de les citer toutes, nous nous limiterons à n’en mentionner que quelques-unes, significatives à nos yeux. On pense au renouveau et au renforcement du Service social, qui avait été considérablement amoindri en 1981 suite au transfert d’une partie importante de ses activités à l’Hospice général ; au lancement du projet « SOS-Enfants Genève » en 1991 ; à la participation à la création de « Juris Conseils Junior » en 1995 ; à la création du « Biceps » en 2001 ; ou encore à la création du fonds « JEF » en 2008. Sur le plan des institutions dépendant du BCAS, on mentionnera tout particulière- ment l’inauguration de la Résidence de La Gradelle en 1989, les importants travaux d’adaptation et de modernisation effectués à l’EMS Eynard-Fatio pour continuer à offrir des prestations de qualité répondant à la demande et, enfin, la réalisation entre 2011 et 2016 du magnifique projet du « Nouveau Prieuré » dans lequel s’inscrit l’EMS Le Nouveau Prieuré, qui a nécessité de longs efforts et a connu de nombreuses péripéties durant plus de dix années avant de connaître son aboutissement. Sous la présidence de Jean-Charles Roguet, les structures du BCAS ont également été considérablement renforcées sur le plan juridique, par la transformation de l’Associa- tion du BCAS en une fondation en 1995 et par le choix de doter les institutions qui en dépendent, soit les deux EMS et la Résidence de La Gradelle, de structures juridiques adéquates garantissant leur indépendance tout en assurant leur ancrage profond au sein du BCAS. Ayant toujours su s’entourer des bonnes personnes, Jean-Charles Roguet a exercé sa fonction en faisant preuve de bienveillance et d’empathie même dans les situations les plus délicates, ce qui l’a le plus souvent dispensé d’imposer son autorité. C’est à un grand président que nous disons merci et au revoir. Quant à nous, certes fiers de notre histoire et respectueux de nos traditions, nous ne restons pas moins résolument tournés vers l’avenir, prêts à relever de nouveaux défis et à soutenir des actions novatrices pour soulager les besoins, hélas croissants, d’une partie de la population. Persuadés du caractère indispensable d’une aide privée complémentaire, nous comp- tons toujours, chères lectrices, chers lecteurs, sur votre soutien et votre générosité renouvelés. Philippe Zoelly 3
Présentation de la Fondation Une fondation d’utilité publique Le Bureau Central d’Aide Sociale, créé en 1867, est une fondation privée, reconnue d’utilité publique. À travers nos différents services, nous venons en aide à ceux qui vivent des difficultés, tant financières que psychologiques, et qui ne trouvent pas l’aide nécessaire au niveau des structures étatiques. Nous intervenons gratuitement, rapidement et concrètement pour soulager leur détresse. Les dons sont fiscalement déductibles des revenus du donateur et les legs reçus francs de tout droit. Notre mission : aider toutes les générations dans la proximité Quel que soit le moment où une difficulté risque d’apparaître au cours d’une vie, le BCAS propose de nombreuses ressources pour soutenir les personnes résidant à Genève. Sans distinction de nationalité, d’appartenance politique ou confessionnelle, le BCAS tisse le fil de la solidarité tout au long des générations, de façon subsidiaire à l’aide apportée par l’État. Notre atout : une prise en charge concrète et rapide Nous travaillons avec une grande souplesse d’action et sommes capables d’intervenir rapidement. Nous bénéficions par ailleurs d’une bonne insertion dans le réseau social genevois. Nos comptes Les comptes du BCAS (voir pages 26 et 27) sont établis selon les normes Swiss GAAP RPC 21 et sont révisés par la fiduciaire Bonnefous Audit SA. Par ailleurs, notre fon- dation rend des comptes à l’Autorité cantonale de surveillance des fondations et des institutions de prévoyance de Genève. 4
De 0 à 20 ans De 7 à 25 ans SOS-Enfants Le Biceps Offre des consultations Offre des informations et des psychothérapeutiques consultations psychothérapeu- individuelles et de famille, ainsi tiques pour les jeunes dont un qu’un service de permanence parent souffre d’un trouble téléphonique. psychique. De 18 ans à la fin des études De 18 ans à 65 ans La Résidence pour étudiants Le Service Social du Nouveau Prieuré Offre une aide financière et Propose des logements dans un ponctuelle à des personnes en complexe intergénérationnel, difficulté qui travaillent ou sont pour étudiants immatriculés à au chômage. l’Université de Genève ou dans une HES genevoise. Dès 65 ans La Résidence de la EMS Le Nouveau Prieuré Gradelle EMS Eynard-Fatio Accueille des locataires Accueille des résidents dépen- autonomes dès l’âge de la dants avec une prise en soins. retraite. Intergénérationnel Le Centre intergéné- rationnel du Nouveau Prieuré Regroupe l’EMS Le Nouveau Prieuré, une crèche, une résidence pour étudiants et un foyer pour personnes polyhandicapées. 5
Organigramme Soutien et Propriétés du BCAS recherche de fonds BCAS Fondation Conseil EMS – Association des Bureau Eynard-Fatio Amis du BCAS EMS – Participation active Le Nouveau Prieuré Direction Autres Secrétaire générale institutions Adjointe de direction Résidence de sociales Comptable la Gradelle SA Secrétaires-réceptionnistes Prestations La Résidence Le Service pour étudiants SOS-Enfants Le Biceps Social du Nouveau Prieuré La Secrétaire générale est membre ex-officio des conseils, commissions, associations et institutions sociales liées. Autres institutions sociales : Juris Conseil Junior, Société Genevoise d’Utilité Publique, Secours Suisse d’Hiver Genève 6
Conseil de Fondation L’année 2018 a été marquée par plusieurs changements au sein du Conseil de Fondation. Après 30 ans d’un engagement sans faille en tant que Président et 37 ans comme membre du Conseil de Fondation, Me Jean-Charles Roguet a quitté ses fonctions. Ces longues années témoignent de la relation de confiance et d’amitié qui s’est nouée avec le BCAS. Nous lui en sommes tous extrêmement reconnaissants. C’est à Me Philippe Zoelly, anciennement vice-président, que revient le mandat de lui succéder depuis le 1er juillet 2018. Jean-Marc Gisel a également fait le choix de se retirer et deux nouveaux membres nous ont rejoints ; Philippe Lathion, associé partenaire à la fiduciaire Berney et Me Maud Udry Alhanko, avocate associée à l’Étude de Meyerlustenberger Lachenal. Une nouvelle page à écrire pour le BCAS ! Conseil de Fondation au 31 décembre 2018 (de gauche à droite et de haut en bas) Philippe Zoelly, président Alexander Rüst, trésorier Jean-Marc Delessert, secrétaire Pierre Auberjonois, Roger Beer, Frédéric Binder, Laure Brolliet, Frederik Haarman, Philippe Lathion, Lisette Lier, Jean-Luc Magnenat, Julien Meylan, Yolande Necker, André Nicolas, Bertrand Tournier, Maud Udry-Alhanko Diane Devaux, secrétaire générale 8
Des bénévoles pour nous soutenir : l’Association des Amis du BCAS L’Association des Amis du Bureau Central d’Aide Sociale, c’est l’énergie et l’engage- ment d’une quinzaine de bénévoles qui œuvrent pour développer la notoriété des activités du BCAS et rechercher des fonds. Soirée SOS-Enfants du 27 février 2018 474 personnes ont soutenu la cause de SOS-Enfants en participant à la soirée orga- nisée par l’Association des Amis. Et quel spectacle ne pouvait être plus parlant, pour susciter tant d’élans de générosité et de solidarité, que celui du « Fric » de Vincent Kucholl et Vincent Veillon ? Cet argent diablement dépeint au travers de divers per- sonnages et scénettes, représente encore et toujours le nerf de notre combat pour aider les enfants, les jeunes et leurs parents en difficulté. S’est ajoutée à ce succès théâtral la vente de près de 1 500 billets de tombola, ame- nant le bénéfice total de cette soirée à la somme de CHF 142 791, soit le meilleur gain depuis ces trois dernières années. Bénéfices Soirée SOS-Enfants 163 201 142 791 130 796 140 592 107 204 2018 2017 2016 2015 2014 Cartes de vœux Particuliers et entreprises ont également choisi la cause de SOS-Enfants pour formuler leurs bons vœux de nouvelle année en achetant 16 085 cartes pour un bénéfice de CHF 36 542. Comité des Amis au 31 décembre 2018 Frédéric Binder, président Laure Brolliet, trésorière Diane Devaux, secrétaire Maria Pilar Barbey, Sandrine Barilla Véronique Canonica, Coralie Chaillot, Françoise-Marie Deloche, Charlotte de Senarclens, Bénédict Fatio, Nicolas Gonet, Sandra Leu, Ana D. Lombard, Cynthia Odier, Christophe Stucki, Philippe Zoelly 9
Sur le terrain : une équipe à l’écoute des secousses du quotidien Pour aider ceux qui, dans leur détresse, se tournent vers le BCAS, la fondation emploie 15 collaboratrices équivalent à 10,5 emplois temps plein, au bénéfice d’une solide formation et longue expertise dans leur domaine d’intervention. La Direction Diane Devaux, secrétaire générale ; Oriane de Saussure, adjointe de direction ; Françoise Mazzoleni, comptable SOS-Enfants Composé 3 psychologues psychothérapeutes d’orientation systémique : Tatjana Laghzaoui (responsable clinique), Leyla de la Grandville, Véronique Schneiter- Reichen « Un des aspects qui nous motive particulièrement dans notre travail à SOS-Enfants est la variété des situations et des problématiques que nous rencontrons. Elle nous demande de nous réinventer à chaque fois. » Le Biceps Composé de 3 psychologues, dont 2 psychothérapeutes d’orientation systémique : Silvia Parraga Furnari, Julie Bordet, Justine Jaunin « Au quotidien, nous apprécions particulièrement d’avoir l’opportunité d’exercer notre créativité. Au travers de la structure unique que représente le Biceps et, grâce à l’ouverture d’esprit du BCAS, nous pouvons élaborer de nouveaux projets pour mieux venir en aide aux jeunes qui nous consultent. » Le Service social Composé de 3 assistantes sociales : Marianne Gonçalves, Joëlle Baeriswyl, Dorothée Moos Cartier « Cette Fondation est une très vieille dame étonnante de modernité. Elle nous laisse la liberté de tenter les possibles et d’y travailler avec nos consultants. » La Résidence pour étudiants du Nouveau Prieuré Oriane de Saussure « Intégrer les étudiants au projet intergénérationnel du Nouveau Prieuré et susciter leur participation à ce concept novateur m’inspire pour l’avenir. C’est un nouveau modèle de société et du vivre ensemble, responsabilisant et solidaire. Des impulsions au cœur des valeurs du BCAS. » L’accueil et le secrétariat Martine Henriod, Nicole Bohnet Bagnoud, Véronique Ferrand Séchehaye « Les petits bonheurs sont faits de peu de choses, un regard, une attention, un mot gentil, une approche, une écoute. C’est ce que nous essayons d’apporter au travers de notre accueil au BCAS. » 10
Chiffres clefs et points forts La soirée de soutien de SOS-Enfants a permis de récolter CHF 179 334 de bénéfices. SOS-Enfants et le Biceps ont effectué 2 068 consultations, dans nos bureaux ou par téléphone. Le Service social a traité 710 dossiers, octroyé 600 dons et distribué la somme totale de CHF 1 787 980, provenant pour CHF 1 231 336 des fonds du BCAS et pour CHF 556 644 de recherches de fonds extérieurs. L’aide dispensée par le service social a touché au total 1 633 personnes, dont 696 enfants. Le service social a financé, à hauteur de CHF 275 3343, 70 jeunes en forma- tion (JEF), dont 75 % ont réussi leur année scolaire. La Résidence pour étudiants du Nouveau Prieuré a accueilli 37 locataires dont 8 ont pu participer au financement de leurs études en travail- lant à l’EMS du Nouveau Prieuré ou au foyer de la Fondation Clair Bois. Grâce à la Fondation Fluxum, le Nouveau Prieuré et ses institutions ont participé à la création d’une œuvre cinématographique qui sera diffusée en 2019 dans le cadre du Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève. Ce film, Les Voyageurs, un temps de rêve, a été réalisé par Grégoire Korganow. 11
Nos services : SOS-Enfants En 2018, SOS-Enfants a donné 953 consultations psychothérapeutiques gratuites et confidentielles à des enfants et des jeunes ainsi qu’à leurs parents, pour les aider à dénouer une situation problématique. 740 entretiens se sont déroulés individuelle- ment ou en famille, dans les trois lieux où exercent les trois psychologues-psychothé- rapeutes de SOS-Enfants : à la place de la Taconnerie en Vieille Ville, au « 99 » Espace de quartier aux Charmilles et au Pertuis, foyer pour victimes de violences conjugales et familiales. 213 entretiens se sont faits par téléphone. Les entretiens téléphoniques se répartissent à hauteur de 66,4 % avec les parents, 22,4 % avec les professionnels du réseau et 11,2 % avec les adolescents et jeunes adultes qui, quant à eux, préfèrent la rencontre en direct lorsqu’ils en ressentent le besoin. L’ensemble de ces 953 consultations représentent une augmentation de 9,5 % par rapport à 2017. Et c’est sans compter les 211 échanges par Internet découlant de notre formulaire de contact, qui nécessitent de répondre précisément à un besoin de conseil spécifique ou de réorienter vers la bonne prise en charge. À cela s’ajoutent les 16 séances de présentation de SOS-Enfants dans le réseau médico-social. La charge de travail est assumée 58,9 % des consultants ont moins de 15 ans par deux emplois équivalent temps 20 % des consultants sont des adolescents plein. Cette aide rapide conduit les trois psychologues-psychothéra- 18,1 % des consultants sont des parents peutes systémiciennes à travailler sur des objectifs concrets et en étroite collaboration avec le réseau de l’enfant ou du jeune pour cerner la situation et potentialiser les ressources d’aide. Parfois, à l’issue d’un bilan, une problématique plus spécifique nécessite d’être réorien- tée vers une autre institution. Cela a été le cas 14 fois en 2018. Des consultants de plus en plus jeunes Les problématiques évoquées par nos consultants restent similaires aux années précédentes ; conflits lors de l’autonomisation, échecs et ruptures scolaires, ruptures familiales et relationnelles, violences phy siqu e s et p s ych o l o giqu e s, gestion des changements après un divorce, difficultés d’intégration, etc. 12
Toutefois, durant cette année 2018, l’augmentation des consultations concernant les enfants de 0-6 ans a amené nos trois psychologues-psychothérapeutes à adapter leur prise en charge. Nous notons une augmentation significative des suivis familiaux par rapport aux prises en charge individuelles, ce qui correspond aux besoins des situa- tions des jeunes enfants. En 2017, nous avions une proportion de 1 prise en charge familiale sur 7 tandis qu’en 2018 nous sommes à 1 sur 2. 2017 : 65 prises en charge individuelles et 10 suivis de famille 2018 : 36 prises en charge individuelles et 35 suivis de famille. Une piste d’explication pourrait peut-être se dessiner dans le message transmis par la dernière campagne de 2018. Celle-ci inciterait les parents d’un public plus jeune à consulter chez nous. Un enrichissement supplémentaire pour notre activité et la promesse d’une prévention plus précoce ! En parallèle, nous observons un recul significatif des consultations des adolescents de 13 % entre 2017 et 2018. Âges de nos consultants 2016 2017 2018 33% 30.8% 30.9% 27.2% 27% 22% 22.4% 19.5% 19.8% 20.2% 18.1% 13% 5.4% 4% 3.5% 2.2% 1% - de 5 ans 5-10 ans 11-14 ans 15-18 ans 19-22 ans Parents Prévention primaire au Foyer Le Pertuis Nous avons poursuivi notre collaboration avec le foyer Le Pertuis tout au long de cette année 2018. Nos interventions concernent la prévention primaire des conséquences de la violence intrafamiliale sur les enfants. Les parents ont beaucoup de questions sur l’impact de la violence sur le développement de leurs enfants et se sentent souvent démunis face à leurs angoisses ou à leurs questionnements. Nous les aidons à faire face lors de cette période de vulnérabilité et travaillons à recréer une sécurité affective ainsi qu’à leur redonner confiance en leurs capacités de parents. 13
Nos services : Le Biceps En 2018, Le Biceps a atteint sa majorité puisqu’il a été créé en 2001 pour informer et soutenir psychologiquement les enfants, adolescents et jeunes adultes confrontés à la souffrance psychique d’un de leurs parents. Cette prestation unique à Genève est offerte aux enfants et aux jeunes de 7 à 25 ans, aux mêmes conditions que SOS-Enfants, à savoir rapidement, confidentiellement et gratuitement. Les consulta- tions se déroulent également, tant en Vieille Ville qu’au « 99 » Espace de quartier aux Charmilles. En 2018, nous avons pu offrir 1 115 entretiens répartis de la façon suivante : - 759 consultations intramuros - 282 consultations téléphoniques, dont 140 avec le réseau de professionnels et 142 directement avec nos patients - 74 séances de groupes, soit 35 avec des enfants, 14 avec des adolescents, 7 avec de jeunes adultes, 17 avec un/des parent/s pris en charge au Centre ambulatoire de psychiatrie et de psychothérapie intégrée des HUG (CAPPI des Eaux-Vives), et 1 séance réunissant des adolescents et des jeunes adultes Ce travail est effectué par trois psychologues, dont deux sont également psychothéra- peutes systémiciennes, pour un équivalent de 2 emplois temps plein. L’acte manqué des rendez-vous manqués Le Biceps offre un espace aux jeunes pour mettre des mots sur les fragilités rencon- trées par leurs parents et l’implication que cela peut avoir dans leur quotidien. Les enfants que nous recevons ne sont pas eux-mêmes porteurs du trouble, mais en subissent parfois certaines conséquences. Il leur est primordial d’apprendre à vivre avec la maladie du parent, en acquérant les outils nécessaires à leur bien-être et à leur estime d’eux-mêmes. Venir au Biceps est complexe pour ces jeunes, malgré le besoin et l’envie de déposer leur vécu, leurs sentiments, leurs questions. Si bien que certains peinent à venir au premier entretien, ou à se rendre de façon régulière aux consultations prévues au Biceps durant leur suivi. Comment expliquer cela ? Ils ne se sentent pas toujours légitimés à parler de leur parent qui souffre d’un trouble psychique, de peur de lui faire du tort ou de mettre en danger les liens et la dyna- mique de la famille. Ces jeunes ont souvent appris à vivre dans un environnement familial où l’instabilité et la discontinuité font partie du quotidien et où il faut « faire avec », composer, prendre sur soi, etc. Ils ont acquis une connaissance et des com- pétences face à la condition de leur parent et ne voient parfois pas le sens de venir parler de tout cela. Peut s’ajouter à cette réticence la lassitude des prises en charges qui leur ont été proposées et qui n’aboutissent pas aux résultats espérés. 14
Face à ces jeunes, nous devons, dans un premier temps respecter leur temporalité. Dans certaines situations, Le Biceps leur a été p ro p o s é p lusi e ur s fo is ava nt qu’ils n’arrivent dans nos locaux. Une fois concrétisé, le premier rendez-vous est souvent crucial. Il faut pouvoir poser la demande, qui ne leur appartient pas tou- jours, leurs attentes, leurs craintes vis-à-vis d’un lieu comme le nôtre. Ce travail de mise en mots est un processus compliqué où l’on avance à tâtons, en fonction des sensibilités des familles. C’est un chemin difficile et nous devons composer avec ces freins qui souvent se font au travers de re n d ez- v o u s m a n q u é s . N o u s touchons à un thème qui suscite beaucoup de défenses. Leur offrir un espace où il y a de la place aussi pour leurs absences, pour réfléchir ensemble au sens caché de ces rendez-vous manqués, est une condition sine qua non. Le travail en réseau, le secret d’une prise en charge efficace Nos consultants nous sont majoritairement adressés par les assistants sociaux du Ser- vice de Protection des Mineurs, les éducateurs de foyers, parfois aussi par un parent, les conseillères sociales des écoles ou les infirmières scolaires. Par ailleurs, de par la spécificité unique du Biceps à Genève et dans presque toute la Suisse-romande, un travail de visibilité est nécessaire auprès des différentes institu- tions médico-sociales genevoises comme les foyers ou les urgences psychiatriques ainsi qu’auprès d’associations comme la Croix-Bleue ou Espace A, afin de créer des collaborations. En 2018, nous avons organisé pas moins de 18 séances de présenta- tion de nos prestations, en plus de notre activité courante. 15
Nos services : Le Service social L’année 2018 en quelques chiffres Durant l’année 2018, nos trois assistantes sociales, se répartissant 2,2 emplois temps plein, ont traité 710 dossiers, dont 385 demandes provenaient du réseau (HUG, CSP, Caritas, Centres d’action sociale, services sociaux communaux, réseau associatif) et 325 directement de la part du bénéficiaire. Il est important de préciser que ce chiffre n’inclut pas les très nombreuses demandes filtrées par l’accueil du BCAS et qui aboutissent à une réorientation vers une autre structure. Il est intéressant de noter l’évolution de la provenance des demandes sur les 10 der- nières années. Entre 2009 et 2017, les demandes venant directement des bénéficiaires n’ont fait qu’augmenter entraînant progressivement une surcharge de travail pour nos assistantes sociales. Un dossier traité en direct nécessite en effet des rendez-vous, la constitution d’un dossier et bien souvent une recherche de fonds complémentaire. Origine de la demande 70% 60% 50% 40% 30% 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Demandes en direct Demandes provenant du réseau Pour contrecarrer cette tendance, un large travail de réseau a été effectué par les assistantes sociales qui ont rendu visite aux différents Centres d’Action Sociale et services sociaux communaux pour les inciter à constituer eux-mêmes le dossier du consultant qu’ils ont reçu et qui leur a déjà exposé sa situation. Cette clarification a permis de réguler plus adéquatement le flux des demandes qui devenait ingérable pour notre petite équipe. Ainsi, en 2018, la tendance s’est inversée : plus que 40 % de demandes en direct pour 60 % déposées par le réseau. Pour ces 710 dossiers, 600 dons ont été versés à nos bénéficiaires pour une somme totale de CHF 1 787 980, à raison de CHF 1 231 336 provenant des différents fonds du BCAS et de CHF 556 644 du fruit de nos recherches de fonds auprès d’autres institutions. 16
Des démarches à n’en plus finir En dehors de la recherche de fonds, tout un travail d’accompagnement est entrepris par nos assistantes sociales qui élaborent des solutions pour leurs bénéficiaires. Un travail conséquent qui exige temps et compétences. Pas moins de 185 démarches pour 111 dossiers en 2018 : demandes de prestations complémentaires pour les familles, de rentes, de subsides pour l’assurance maladie, de bourses d’études, de gra- tuité du restaurant scolaire, contacts avec les régies, inscriptions pour des logements sociaux, sans compter les différents contacts avec le réseau social du bénéficiaire. Une somme de formulaires de plus en plus lourde à gérer en périphérie de la demande d’aide financière initiale. La spirale infernale pour les working poor À cette complexité s’ajoute, depuis 2012, un contexte socio-économique de plus en plus défavorable pour nos consultants ; le statut des emplois devient chaque année plus précaire avec des situations à l’appel ou à temps partiel, et beaucoup de simples indépendants qui se lancent sans filet. Le fait de travailler ne suffit pas ; la santé finan- cière de nos bénéficiaires reste fragile. Par ailleurs l’endettement de ces personnes augmente, l’une des principales raisons étant le poids des primes de l’assurance maladie dans leur budget. Certes, l’arrivée des PC Familles (prestations complémentaires cantonales pour familles) a permis de prendre en charge les working poor en les soustrayant de l’aide de l’Hos- pice général, mais la complexité et la multitude des démarches administratives liées à ces compléments de ressources rendent la tâche des assistantes sociales ardue. CHF 2 075 de dons en moyenne par dossier 325 demandes faites directement par nos bénéficiaires ont néces- sité 453 entretiens 39 % des bénéficiaires ont eu besoin de plusieurs entretiens 17
Evénements déstabilisateurs Précarité de l’emploi 35% Maladie 14% Evénement au sein de la famille 14% Chômage 13% Dettes, poursuites 10% Autres 8% En attente de prestations 6% Nos interventions ciblent les personnes en activité ou en recherche d’emploi. La pré- carité de l’emploi est l’événement déstabilisateur le plus fréquent (35% des cas). Le tableau ci-dessus, relève, pour chaque situation, l’événement déstabilisateur principal, mais bien souvent d’autres motifs s’y ajoutent. Situation professionnelle 74% 25% En activité ou en Chômeur ou formation sans activité 1% Autre Le graphique ci-dessus montre que 74% de nos bénéficiaires sont en emploi ou en formation. On voit donc que l’activité professionnelle ne suffit pas à subvenir à leurs besoins. Ces chiffres attestent de la dure réalité des working poor. 18
Le Service social et ses sources de financement Pour accomplir sa tâche, notre service social dispose de plusieurs sources de finance- ment au sein du BCAS. Financement provenant du BCAS Montant utilisé en 2018 BCAS ordinaire CHF 823 612 Ce budget est alloué par le Conseil de Fondation du Bureau Central d’Aide Sociale. Fonds SPIE (Supplément pour une intervention CHF 57 928 efficace) Il s’agit d’un nouveau fonds mis en place en 2018 grâce à un don extraordinaire ; il donne de la souplesse et de la rapidité pour renforcer notre aide dans une situation encore fragile. Fonds Jeunesse Santé CHF 50 000 Ce fonds a beaucoup été développé afin de (CHF 15 000 en 2008) soutenir les activités culturelles et sportives d’enfants qui vivent dans des familles en situation précaire. Le but étant de favoriser leur santé globale (psychologique et physique) Fonds Szasz CHF 22 608 Il soutient les femmes souffrant d’un cancer gynécologique sur demande d’une assistante sociale des Hôpitaux universitaires de Genève. Jeunes en formation, JEF (18-25 ans) CHF 275 334 Ce programme vise à soutenir et à maintenir les 16 soutiens ponctuels jeunes en formation dans le post obligatoire (écoles (matériel, caution, etc.) de commerce, ECG, collèges, apprentissages, 54 soutiens réguliers écoles supérieures, mais pas les universités ni les (versement mensuel) hautes écoles spécialisées). 75 % de réussite (diplôme, poursuite de la scolarité) 19
Déjà 10 ans… + 1 pour JEF ! Le programme JEF a fêté ses 10 ans d’existence en 2018. La somme totale distribuée est passée de CHF 46 738 à CHF 275 334, le nombre de jeunes soutenus de 23 en 2008 à 70 en 2018. Un grand merci à ses donateurs pour la pérennité de ce magnifique programme. La formation est la clé de la lutte contre la précarité ! Recherches de fonds supplémentaires et individuelles par dossier Il arrive que l’aide du BCAS ne soit pas suffisante pour sortir nos bénéficiaires de l’impasse. C’est pourquoi nos assistantes sociales effectuent en parallèle un travail de recherches de fonds, auprès de donateurs externes au BCAS, pour assai- nir un dossier. En 2018, grâce à l’aide généreuse de plusieurs fondations, c’est la somme de CHF 556 644 qui a été versée, résultat de 177 recherches pour 131 dossiers. 20
Nos services : La Résidence pour étudiants du Nouveau Prieuré La Résidence pour étudiants du Nouveau Prieuré accueille depuis septembre 2016, 24 étudiants immatriculés dans une faculté ou une haute école spécialisée de Genève. Elle est située en plein cœur du complexe intergénérationnel du Nouveau Prieuré qui réunit un établissement médico-social (EMS), un foyer pour personnes poly handicapées (Fondation Clair Bois) ainsi qu’une crèche et des appartements locatifs. Totalement intégrés à cette dynamique qui mélange des populations connaissant des besoins et rythmes de vie différents, les étudiants peuvent, s’ils le souhaitent, travailler dans deux de ces institutions (Clair Bois et EMS Le Nouveau Prieuré) pour compléter leurs revenus durant leur séjour. Durant l’année 2018, 8 étudiants ont travaillé à l’EMS du Nouveau Prieuré et au foyer de Clair Bois. La Résidence pour étudiants en bref 14 studios 10 chambres en colocation dans 2 appartements de 5 chambres Une occupation à 100 % depuis plus de 2 ans, avec 43 étudiants locataires Dans un quartier en pleine expansion et proche des commodités À 10 minutes en bus du centre-ville En 2018 37 locataires, dont 24 filles et 13 garçons 53 candidatures n’ont pas pu être satisfaites 25 étudiants suisses dont 7 du Valais, 6 de Genève, 4 de Neuchâtel, 2 du Jura, 2 de Lucerne, 2 de Vaud 1 de Fribourg et 1 de Bâle 2 étudiants franco-suisses, 8 étudiants de l’Union européenne (France, Belgique, Allemagne) et 2 étudiants de Tunisie et Algérie 17 étudiants en faculté de médecine, 5 à la Haute école de santé L’année 2018 a vu également le départ à la retraite de Jean-Marc Gisel qui a assuré l’ou- verture de la Résidence en septembre 2016 et l’a dirigée pendant 2 ans avec beaucoup d’implication, de diligence et de bienveillance. La direction est aujourd’hui reprise par Oriane de Saussure, adjointe de direction au BCAS. La Résidence pour étudiants du Nouveau Prieuré 3C, chemin du Pré-du-Couvent 1224 Chêne-Bougeries 21
Nos actions auprès des aînés : EMS Le Nouveau Prieuré Le Bureau Central d’Aide Sociale est propriétaire de l’établissement médico-social Le Nouveau Prieuré qui est exploité par l’Association BCAS – Le Nouveau Prieuré. Situé au sein du Centre intergénérationnel du Nouveau Prieuré, l’EMS du Nouveau Prieuré accueille sur neuf étages répartis dans deux bâtiments, 144 résidents qui vivent dans des appartements de huit chambres individuelles. La grande Place du Village qui relie tous les bâtiments est le lieu idéal pour développer des moments d’échanges entre résidents. Elle sert aussi à recevoir de grandes fêtes sur le site : fête du printemps, 1er août, fête de l’Escalade, festivals et ateliers d’animation, etc. L’importance des bonnes pratiques Développer une bonne communication au travers d’une culture commune est primordial dans un établissement où s’inscrit le domicile d’un résident par ailleurs dépendant ; par exemple, rappeler que sa chambre reste un espace privatif dans lequel on ne pénètre qu’en y étant invité, et ce, dans le respect de son intimité ; il en est de même quant au rythme de vie de chacun, en considérant les temps de repos et d’activité pour garantir le bien-être physique et psychique du résident. L’approfondis- sement de l’usage des bonnes pratiques dans la prise en soins, un travail sensible et important qui a débuté en 2018 et qui se prolongera les prochaines années. Commission administrative de l’Association Le saviez-vous ? BCAS – Le Nouveau Prieuré En janvier 2018, les Philippe Zoelly, président (jusqu’à fin juin 2018), familles des résidents Philippe Lathion (depuis juillet 2018), Diane ont pu déguster des Devaux, Nicole Fatio, Dominique Grosbéty, repas sous forme de Lisette Lier, André Nicolas tex tures modifiées. Voix consultatives : Martine Brügger, directrice, Désormais of fer t s Claudia Schmeer, médecin répondant à tous les résidents souffrant de troubles de la déglutition, ces m et s re sp e c tent la saveur, la couleur et la forme du plat initial tout en étant faciles à ingérer. EMS Le Nouveau Prieuré 3, Chemin Pré-du-Couvent 1224 Chêne-Bougeries 22
Nos actions auprès des aînés : EMS Eynard-Fatio Le Bureau Central d’Aide Sociale est propriétaire de l’établissement médico-social Eynard-Fatio qui est exploité par l’Association BCAS – Eynard-Fatio. L’EMS Eynard- Fatio accueille 98 résidents, sur huit étages dans le quartier de la Gradelle, actuelle- ment en pleine mutation. De nombreux immeubles locatifs, une école de commerce et l’ouverture d’un supermarché ont apporté beaucoup de vie aux alentours de l’EMS et cela n’est pas fini. Rénové en 2013-2014, cet établissement offre un encadrement sécurisant, confortable, individualisé et thérapeutique. Le cycle des métiers d’antan et d’ici Durant toute l’année 2018, l’équipe d’animation a mis chaque mois à l’honneur un métier autrefois exercé par l’un des résidents : lingerie, couture, mode, arts et spectacles, enseignement, métier de pompier, agriculture, une somme de compétences remémorées au travers des récits et des démonstrations pour évoquer le passé et enrichir le présent. Une façon de susciter les échanges, réactivant et valorisant certains pans de la mémoire de chacun. On se souviendra spécialement du « Gang des tricoteuses » qui, de par leur dextérité, a forcé l’admiration des stagiaires et du personnel. Une montre GPS pour garantir l’autonomie Pour leur bien-être tant physique que psychique, il est important que les résidents bénéficient de leur autonomie de mouvement et de leur liberté s’ils souhaitent aller se promener, bien que parfois, désorientés, ils se perdent. L’institution a donc remis à certains une montre qui permet de les géolocaliser lorsqu’ils partent se balader. Un outil simple et efficace qui rassure l’entourage et les professionnels, même si un accompagnement personnel reste la meilleure façon de gérer ce risque inhérent à cette population. Commission administrative de l’Association BCAS – Eynard-Fatio Bertrand Tournier, président, Christa Balser von Rohr, Gabriel Barrillier, Diane Devaux, Charles Lassauce, Baudoin Legast, Béatrice Weber Jauslin Voix consultatives : Florian Hübner, directeur, Laurent Gauthey, médecin répondant EMS Eynard-Fatio 1 bis, Chemin du Pré-du-Couvent 1224 Chêne-Bougeries 23
Nos actions auprès des aînés : Résidence de la Gradelle C’est dans un cadre verdoyant et paisible, aujourd’hui à quelques dizaines de mètres du nouveau complexe du Nouveau Prieuré que la Résidence de la Gradelle a vu le jour en 1989, pour accueillir des locataires retraités et autonomes, seuls ou en couple. Fruit d’un généreux legs des trois sœurs Burkhardt, cet immeuble est exploité sous la forme d’une société anonyme à but non lucratif dont le BCAS est l’unique action- naire. Le lieu est géré par une petite équipe représentant trois personnes pour un 1.9 emploi temps plein. De forme hexagonale, il répartit sur ses 7 étages, 32 appartements allant de 2 à 4 pièces, de 48m2 à 120m2. La Résidence de la Gradelle n’offre ni prise en charge médicalisée ni permanence nocturne, contrairement à ses voisins, les EMS Eynard-Fa- tio et le Nouveau Prieuré. Sa vocation est de favoriser, au travers d’infrastructures communes et de diverses animations, la convivialité entre ses locataires, afin de prévenir un éventuel isolement. Depuis 2016, sa proximité avec le Nouveau Prieuré lui permet d’offrir aux résidents une palette de prestations supplémentaires : restaurant, coiffeur, physiothérapie et animations. Bonne nouvelle ! En 2018, la moyenne d’âge était de 79,9 ans, avec une population de 21 per- sonnes ayant entre 70 et 79 ans, et de 20 personnes entre 80 et 96 ans. En 1989, la moyenne n’était que de 73,6 ans. Un progrès certain dans le maintien de l’autonomie. Conseil d’administration Julien Meylan, président Diane Devaux, André Nicolas, Rose-Marie Völki Résidence de la Gradelle 3A, Chemin du Pré-du-Couvent 1224 Chêne-Bougeries 24
Développer l’intergénérationnel avec le Centre du Nouveau Prieuré Inauguré en 2016, le Centre intergénérationnel du Nouveau Prieuré est un établissement inédit dans le canton de Genève. Valorisant la force des dif- férences, il abrite en son sein l’EMS Le Nouveau Prieuré disposant de 144 chambres, ainsi que le foyer Clair Bois-Gradelle où résident 24 personnes polyhandicapées, la crèche EVE-Nouveau Prieuré de la Commune de Chêne-Bougeries qui accueille 66 enfants, la Résidence pour étudiants du Nou- veau Prieuré qui propose 24 chambres ou studios ainsi que des logements locatifs pour tout un chacun avec 24 appartements. Des populations distinctes et une Place du Village commune et centrale, éclairée par un patio arboré, une recette qui fait incontestablement l’atout majeur de cet endroit. À travers cet espace où converge chacun des habitants, on accède à deux jardins, au restaurant, au salon de coiffure, au cabinet de physiothérapie et à la grande salle polyvalente qui peut accueillir 80 personnes. Pour développer la mise en œuvre de l’intergénérationnel au quotidien, une charte du « Vivre Ensemble » engage chacune des institutions à organiser des activités communes : - sur la Place du village : chaque activité menée par l’une des institutions est systéma- tiquement ouverte à tous, telle que des jeux géants prêtés par la ludothèque, une lecture de journaux, une prestation de chant, etc. - au sein même des institutions : des activités sont organisées entre deux institutions pour des petits groupes, de façon ponctuelle ou suivie : ateliers de cuisine, visites des enfants aux résidents de l’EMS, séances de musicothérapie entre enfants et résidents de Clair Bois, etc. - pour les résidents et leurs familles : des événements réunissent toutes les institu- tions et les résidents ainsi que leurs familles. C’est le cas de la traditionnelle fête du printemps. Silence ! On tourne au Nouveau Prieuré De mars à juin 2018, l’artiste plasticien Grégoire Korganow a immortalisé la pluralité des populations et l’originalité du lieu qu’est le Nouveau Prieuré au tra- vers d’une œuvre documentaire Les Voyageurs, un temps de rêve. Filmé avec la participation de l’EMS Le Nouveau Prieuré, de Clair Bois, et de la crèche, ce projet a pu voir le jour grâce à la Fondation Fluxum. Un voyage sensoriel et émotionnel auprès de jeunes enfants, de personnes âgées ou en situation de handicap, qui grâce à l’art du mouvement, redécouvrent une façon de s’exprimer. Un langage fait de gestes, de regards, de touchers et révélé par le travail de deux danseurs. 25
Bilan et compte de résultat 2018 Bilan au 31 décembre 2018 en CHF 2018 2017 Actif Actif circulant Liquidités 4 541 267 3 533 684 Titres 2 666 741 2 808 154 Autres créances à court terme 2 700 1 536 Comptes de régularisation actif 530 899 794 633 Total actif circulant 7 741 607 7 138 007 Actif immobilisé Immobilisations corporelles Matériel informatique 60 215 - Terrains 2 2 Immeubles 61 413 483 62 452 320 Total immobilisations corporelles 61 473 700 62 452 322 Immobilisations financières Participations 170 000 170 000 Autres immobilisations financières 1 910 000 1 910 000 Autres créances à long terme 5 867 11 908 Total immobilisations financières 2 085 867 2 091 908 Total actif immobilisé 63 559 568 64 544 230 Total actif 71 301 175 71 682 237 Passif Engagements à court terme Comptes créanciers-fournisseurs - - Comptes de régularisation passif 731 256 135 850 Total engagements à court terme 731 256 135 850 Engagements à long terme Subventions d’investissement 18 170 645 18 569 245 FPLC Prêt Logement étudiants - 416 000 Crédit Suisse Hypothèque fixe à terme 16 000 000 16 000 000 Total engagements à long terme 34 170 645 34 985 245 Fonds affectés Fonds de produits 6 993 000 7 137 000 Fonds de fondation 1 270 802 1 488 807 Total fonds affectés 8 263 802 8 625 807 Capital de l’organisation Capital versé 200 000 200 000 Capital libre généré 27 735 336 27 098 640 Résultat de l’exercice 200 136 636 696 Total capital de l’organisation 28 135 472 27 935 336 Total passif 71 301 175 71 682 237 26
Compte de résultat 2018 en CHF 2018 2017 Produits Dons 704 337 584 214 Autres produits 11 835 13 475 Produits des entités liées 80 000 80 000 Total produits 796 172 677 689 Coût de fourniture des prestations et d’administration Dons effectués -1 156 876 -1 085 635 Frais de personnel -1 265 880 -1 257 051 Charges d’exploitation -141 330 -133 608 Frais de campagne de promotion -11 980 -69 022 Amortissements -8 602 - Total coût de fourniture des prestations et d’administration -2 584 668 -2 545 316 Résultat intermédiaire I -1 788 497 -1 867 627 Résultat des immeubles Produits des immeubles 4 634 736 4 597 111 Charges des immeubles -566 628 -496 649 Amortissements immobiliers -1 071 695 -1 017 349 Amortissements mobiliers -54 508 -34 229 Total résultat des immeubles 2 941 906 3 048 885 Résultat financier Résultats des placements -62 170 355 567 Charges financières -896 497 -903 327 Total résultat financier -958 667 -547 760 Autres résultats et/ou produits et charges exceptionnels Autres produits 6 505 3 198 Total autres résultats et/ou produits et charges exceptionnels 6 505 3 198 Variation sur provision débiteurs Pertes sur prêts débiteurs -1 110 - Total variation sur provision débiteurs -1 110 - Résultat intermédiaire II (résultat annuel sans résultat des fonds) 200 136 636 696 Charges et produits liés aux fonds affectés et subv. d’invest. Subventions d’investissement - - Amortissement (part couverte par les subventions) -398 600 -398 600 Dons reçus 100 000 100 000 Amortissement (part couverte par les dons) -144 000 -144 000 Utilisation -172 610 -172 188 Produits / (charges) internes (financiers) -145 394 33 798 Total charges et produits liés aux fonds affectés et subv. d’invest. -760 604 -580 990 Mouvements des fonds (Attribution) / Prélèvement net(te) aux subventions 398 600 398 600 (Attribution) / Prélèvement net(te) au capital des fonds 362 004 182 390 Total mouvements des fonds 760 604 580 990 Résultat annuel 1 (avant attributions) au capital de l’organisation 200 136 636 696 Attributions (Attribution)/Prélèvement au capital libre généré -200 136 -636 696 Résultat annuel 2 (après attributions) - - 27
Ils vous disent merci Des bénéficiaires de SOS-Enfants « J’ai pu rétablir le contact qui était rompu avec mon fils. C’est vraiment grâce à SOS-Enfants, aux entretiens qu’on a eus, ensemble ou séparément. Il se passe tous les jours quelque chose qui me fait réfléchir, changer d’attitude. » Danièle, mère de trois enfants, dont un avec qui le contact était rompu. « Chez SOS-Enfants, avec ma mère et la psychologue, je dessine mon histoire depuis que je suis né et je raconte. Cela me fait du bien dans la tête. » Loan, 6 ans, adressé suite à des comportements violents à l’école. Des bénéficiaires du Biceps « J’ai pu comprendre la maladie de ma mère, voir les choses différemment, canaliser mes émotions et travailler sur mon sentiment de culpabilité. (…) Le groupe de parole m’aide aussi énormément. Parler avec d’autres personnes qui vivent des situations similaires m’aide à réfléchir, à garder mon calme. Je n’ai pas de mots pour remercier le Biceps pour l’aide qui m’a été apportée. » Lucas, 25 ans dont la mère est atteinte de schizophrénie. « Depuis que je vais au Biceps, j’ai compris que quand papa va mal, ça n’est pas de ma faute. Avec ma thérapeute, on essaie de trouver comment je peux réagir face aux changements d’humeur de mon papa. » Laura, 10 ans dont le père souffre de troubles bipolaires. Des bénéficiaires du Service social « Quand on a trop de soucis, on peut vite dégringoler. J’avais honte d’appeler mes amis et d’expliquer ma situation. Le BCAS a accepté de m’aider. J’ai saisi cette chance et j’ai réussi à finir mes études. » Jean, 19 ans, en situation scolaire délicate et bénéficiaire du fonds Jeunes en forma- tion (JEF). « Grâce au BCAS qui me suit depuis sept ou huit mois, ma situation financière men- suelle s’est stabilisée et j’arrive à régler mes factures mensuelles avec mon salaire. (…) L’assistante sociale m’a vraiment soutenue et m’a montré qu’il y avait des gens qui étaient là pour nous aider. » Lise, deux enfants, travaillant à 100 % et dans de grandes difficultés financières suite à sa séparation. 28
Nous vous disons merci Les dons spécifiques à SOS-Enfants sont Alain Borner, Ber trand Bor y, Bernard inclus dans cette liste. Bor y, Mar yse Bor y-Randon, Michel et Janick Bottin, Thierry Bounous, Denise A M. et/ou Mme Bouvard, Edgar Brandt, Liliane Brandt, Mirella Adatto, Roger Adatto, Jean-Claude Jan et Marcelle Brandt-Burdet, Serge et et Adina Adler, Olivier et Jacqueline Ador, Jacqueline Bravin, Marc et Angela Briol, Thierry Ador, Jean-Pierre et Madeleine Nathalie Brodard, Sophie Brolliet, Laure Ador, Christian Aegerter, André et Odile Brolliet, David Brolliet, Martine Brügger, Aladjem, Stefano et Barbara Albinati, Nicolas et Feryal Brunschwig, Pierre et Gary et Corinne Alhanko, Nicole Allegri, Viviane Brunschwig, Dominique Burger Joëlle Angeloz, Cédric et Stéphanie Anker, Gilloz, Christophe Burrus, Emmanuela Alexandre et Amandine Aouad, Gabriel et Burrus-Gratry Hélène Aractingi, Dominique Ardin, Luc et Emmanuelle Argand, Robert Assael, C M. et/ou Mme Florence Astié, Pierre Auberjonois, Claude Patrice et M onique Caillat, B éatrice Aubert Caillat, Dante et Nathalie Canonica, François et Véronique Canonica, Gérard et B M. et/ou Mme Jacqueline Capitaine, Alain Carlier, Antonia Jean-François Babel, Rémy et Véronique Carzaniga-Giampaolo, Liliane Cavallero, Baddour, Pierre Georges et Alexandra Daniel Cavoli, Alain et Jacqueline Cazal, B a nna, R o l f B a nz , R i c ha rd e t I n g r i d Henri Cergneux, Jutta Cesinsky-Zender, Barbey, Carole Barbey, Michel et Maria- François et Martine Chaillot, Guillaume P i l a r B a r b e y, St é p h a n e e t C a r o l i n e et Coralie Chaillot-Vodoz, François et Barbier-Mueller, Xavier Barde, Michel Nathalie Chaix, Pierre-André et Caroline Barde, Monique Bargoni, Riccardo et Chaix , Mar tine Louis e Chaponnière, Sandrine Barilla, Gabriel Barrillier, Florian Florence Chaponnière, Marc-André et et Danielle Barro, Marc-André Baschy- Lucile Charguéraud, Ariane Charguéraud, Assemani, Roger Beer, Alberto et Caroline Danielle Chauvet, Nicolas et Patricia Benbassat, Stéphane et Véra Benbassat, Chauvet Nisenbaum, Ronald Chessex, Alfred Berchtold, Alain Berger, Thomas A l v i s e e t A n n e Ch i a r i G a g g i a B o r y, et Susan Berna, Frédéric et Anne Berney, Patrice et Isabelle Chmielewski, Alain Pierre-Louis et Francine Berney, Madeleine et Carole Choisy, Martine Chomienne- Ber thaudin, Philip et Catherine Best, Fournier, Judith Christen, Gilbert Christin, Frédéric et Sarah Betrisey, Jacques Bichsel, Christian et Odile Classen, Patrick et Frédéric Binder, Werner et Claire- Lise Marianne Colelough de Rossi, Grégoire Blatter, Thiery et Liliane Bocahut, Christian Comina, Gregory Connor, Michael G. et Boesch, Jacques et Sonia Boissonnas, Anne-Sophie Conway, Philippe et Annik Michèle Bolsterli, Claire Sabine Julie Cornebise, Jérôme Cosandier, Philippe Bolsterli, Michel et Odile Bongi, Patrick Cottier, John Cuddy, Edouard et Yasmine B o nn efo us, A nn et te B o nn et- G i o r ia, Cuendet Yves et Sarah Bonzon, Camille Bordier, 29
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