Des centres d'intérêt - Saint-Etienne-du-Rouvray
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du 1er au 15 décembre - n° 134 Des centres Chaudière bois : de vraies économies d’intérêt Les trois centres socioculturels municipaux et le centre social associatif Après une année d’exercice, il est possible de mesurer les économies de charges réalisées avec la nouvelle chaufferie au bois. p. 3 cultivent chacun leur identité, leurs particularités. Ils ont pour points communs d’être des lieux de rencontres et d’échanges. p 8 à 10. Handicap : l’atelier des Cateliers Le Pré de la Bataille vient d’inaugurer un nouvel Établissement et service d’aide par le travail aux Cateliers pour les personnes en situation de handicap. p. 4 Danse avec Joanne Leighton Éducation, l’affaire de tous Le Rive Gauche engage un compagnonnage de trois ans avec la chorégraphe Joanne Leighton. Comment assurer la réussite éducative des Au bout du chemin, une création dansée avec les habitants. p. 12 jeunes ? Vaste question largement mise en débat lors des récentes Assises de l’éducation. p. 2
15 JOURS EN VILLE Assises de l’éducation Main dans la main Parents, enseignants, animateurs, militants associatifs, agents municipaux, élus, universitaires… Lors des Assises organisées par la Ville du 16 au 18 novembre, de riches débats ont mis en évidence le besoin urgent d’unir les efforts pour assurer la réussite des enfants. « D epuis que mon fils est entré en 6e, a confié une maman, il a deux heures de devoirs tous les jours. Parfois, il en pleure. Quand il était à l’école, à Joliot-Curie 2, on avait notre place, il y avait un dialogue entre les enfants, les parents, les enseignants. Mais au collège, les professeurs sont beaucoup moins accessibles. » Loin de se résumer à un débat d’experts, les premières Assises de l’éducation organisées par la Ville du 16 au 18 no- vembre ont permis à des animateurs, des représentants associatifs, des per- sonnels municipaux, venus de plusieurs communes de la région, mais aussi à des parents de s’exprimer. Plusieurs témoignages ont montré la diversité des pratiques, des besoins, des envies et Pendant trois jours, les participants aux Assises ont réfléchi à de nouvelles façons d’envisager l’éducation des enfants. des inquiétudes face à l’éducation. Au cœur de nombreuses préoccupations, les devoirs ont été montrés du doigt, du sociologue Bernard Bier. « L’appren- Qu’est-ce que les parents attendent de système scolaire, de ses programmes comme la manifestation d’une tendance tissage devrait être fait à l’école, a ren- l’école ? Qu’est-ce que l’école attend des et de ses rythmes hebdomadaires. En de « l’école à externaliser les difficultés chéri un parent d’élève. Le soir, il ne parents ? Ces questions sont essentielles posant ces questions, les Assises n’ont scolaires », pour reprendre l’expression devrait s’agir que de répétition. » dès lors qu’on réfléchit à l’avenir du pas cherché à livrer des réponses clésq À mon avis Éducation : l’affaire des adultes… et des enfants « Il faut tout un village pour éduquer un enfant. » Cette phrase qui a tra en cohérence et en complémentarité les actions été citée dernièrement lors des débats des Assises de l’éducation pose de chacun de ces partenaires pour atteindre une réelle comme principe que l’action éducative est l’affaire de tous. efficacité éducative, dans l’intérêt de l’enfant. Grâce à ce réseau, nous Cette formule s’appuie sur l’idée que la famille, l’Éducation natio- avons déjà pu mettre en place les Animalins, qui sont des espaces éduca- nale, les associations, les institutions, la Ville sont tous assis à la tifs périscolaires, présents dans toutes les écoles de la ville. C’est avec un même table : celle de la coéducation. Et autour de cette table cha- tel partenariat que nous pourrons engager de nouvelles initiatives dans cun doit avoir sa place réservée à égalité, y compris l’enfant. Notre l’intérêt de nos enfants. ambition est de faire vivre un véritable projet éducatif local, qui met- Hubert Wulfranc, maire, conseiller général 2 Le Stéphanais du 1er au 15 décembre 2011
qen main, mais à proposer de nou- velles pistes pour mieux organiser les Chaufferie relations au sein de la communauté éducative. Évidemment, celles-ci ne se limitent pas au face-à-face entre l’Éducation nationale et les familles. Le bois, source d’économies « Dans un projet éducatif local, il faut reconnaître la place de chacun, mieux se connaître et se demander comment travailler ensemble pour la réussite de chacun », a ainsi insisté Samuel Dutier, Un an après sa mise en route, quel premier bilan tirer de la chaufferie le directeur du centre socioculturel Jean- au bois du Madrillet ? Moins polluante, elle fait également baisser Prévost. la facture de chauffage des habitants du quartier. Des envies et des inquiétudes Comment faire ? Imaginons une table ronde autour de laquelle seraient invités D es factures qui baissent, c’est plutôt rare par les temps qui courent. Surtout en matière d’énergie. Pourtant c’est ce qui était attendu de la nouvelle chauf- 18 %. Ce qui représente 100 € d’éco- nomie pour le locataire d’un T3. Mais d’un immeuble à l’autre, la baisse peut être très variable. Dans l’immeuble Calypso, récemment la TVA est à 5,5 % (bientôt 7 %). Les co- propriétaires de la résidence Atlantide, par exemple, auraient payé 27 000 € de plus, soit + 22 %, si le chauffage était resté au gaz. � à s’asseoir les enfants, les jeunes et tous ferie au bois du Madrillet, inaugurée en rénové, l’économie tourne plutôt à les adultes qui les accompagnent, à la décembre 2009. Gérée par l’associa- 5 %. « Si l’immeuble est bien isolé, maison, en classe, dans leurs loisirs… tion syndicale du Château Blanc, qui il consomme moins et la baisse sera Chaleur en réseau Une table ronde pour des relations sans regroupe les différents propriétaires du moins sensible », explique Dominique La chaufferie de la rue Ernest-Renan hiérarchie et pour une parole libre. Avec quartier, elle chauffe 2020 logements. Plumail, directeur du Ceden, le cabinet assure le chauffage de 2020 loge- pour sujet de discussion : les moyens à Elle entame sa deuxième saison de d’études qui a conseillé l’association ments, dont 1 214 HLM (habitations à mettre en œuvre pour que chacun s’épa- chauffe. syndicale. À Logiseine, qui gère près loyers modérés), 500 copropriétés et nouisse à l’école, lors de son temps libre, La première saison a-t-elle été béné- de 500 logements, la direction estime 310 logements étudiants, mais aussi dans sa ville… Dans sa vie, en somme. fique aux usagers ? Au Foyer stéphanais, l’économie sur les charges entre 12 et la maison de retraite pro BTP, l’es- Symbolique et naïve, cette proposition ? qui gère 320 logements sur le quartier, 15 %. Les représentants des locataires pace commercial du Rouvray, et des À lire les différentes études qui montrent Frank Ernst, le directeur, situe l’écono- eux, sont encore en attente d’une infor- équipements publics dont les écoles une baisse de niveau à l’entrée en 6e, mie sur la facture « entre 10 à 12 %, mation complète. Henri-Wallon et Jean-Macé, la maison une augmentation du décrochage sco- en moyenne. On a consommé plus de Dominique Plumail souligne que la sai- du citoyen, la maison de l’enfance, les laire, une progression des inégalités et, mégawatts/heure parce que l’hiver a son 2009-2010 est encore une saison locaux de la Sécurité sociale, le col- plus largement, un mal-être à l’école, il été plus rigoureux que l’année d’avant, transitoire, « les besoins en chaleur ont lège Maximilien-Robespierre, le lycée apparaît surtout urgent d’entrer dans un mais la facture en euros baisse ». À la été couverts à 58,5 % par le bois et Le Corbusier et l’Insa. D’autres loge- nouvel âge de l’éducation. Le modèle, tour Viking, Jean Vallée, responsable de à 41,5 % par le gaz ». Un autre para- ments encore en construction, à Macé hérité de Jules Ferry, d’une école qui a l’amicale des locataires CNL (Confédé- mètre a son importance : le prix du gaz a et Felling, seront aussi raccordés à ce le monopole du savoir, a fait long feu. ration nationale du logement), a chiffré grimpé de 16 % au cours de cette saison réseau de chaleur. « Dans notre société, les médias jouent la baisse des charges de l’immeuble à de chauffe 2009/2010, alors que le prix un rôle important, les échanges entre 6 000 € entre 2009 et 2010, environ du bois n’a augmenté que de 4,7 %. Et pairs également, mais aussi les loisirs », a ainsi insisté Bernard Bier pour montrer Le prix du gaz a augmenté de 16 % en 2009/2010, celui du bois de 4,7 %. qu’à chaque société correspond son mo- dèle éducatif. Le nôtre doit, semble-t-il, relever le défi de la coéducation, c’est- à-dire reconnaître et faire dialoguer tous les partenaires de l’éducation. Pour y parvenir, tous les lieux fréquen- tés par les jeunes ont un rôle à jouer. La municipalité, quant à elle, peut en devenir le chef d’orchestre. En dressant cette table ronde de l’éducation. Et en lui offrant, pour décor, une ville qui pense la place de l’enfant. � � aller plus loin • Un compte rendu quotidien de ses assises a été mis en ligne sur le site internet de la Ville, rubrique : actualité/à la Une/novembre 2011. n° 134 3
15 jours en ville Le Pré de la Bataille Handicap : le travail, une aide précieuse L’association du Pré de la Bataille vient d’inaugurer, aux Cateliers, son nouveau site d’aide par le travail. Un lieu privilégié pour favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap. Comme Didier et Marianne, ils sont 150 travailleurs handicapés au sein de l’établissement stéphanais, géré par l’association du Pré de la Bataille. Le lieu a ouvert en mai 2010, mais ce n’est que cet automne qu’il est officiellement inauguré. « Le temps que tout soit bien en place… explique Laurent Vassout, le directeur du pôle travail protégé de l’association. Ce nouveau site est le fruit d’une importante réorganisation interne qui a vu un redéploiement de nos Ésat, nous disposons désormais de quatre sites dans l’agglomération. L’objectif était que les personnels, dépendants des transports en commun, soient à moins de trente minutes de leur domicile. » Dans cet Ésat, outre la partie atelier (sous-traitance industrielle, reprogra- phie, archivage, cartonnage…) et les équipes d’entretien d’espaces verts, les 150 personnes handicapées travaillent au sein de l’Ésat des Cateliers. personnes handicapées disposent sur D place d’un pôle médico-psychologique ans l’atelier de production mêmes impératifs de délai et de pro- t-elle. C’est important de travailler, ça et d’un service d’accompagnement à la de l’Ésat (ex-CAT), établis- ductivité. La différence, c’est que nous m’occupe la tête et cela me permet de vie sociale. sement et service d’aide formons nos personnels à la fois à des gagner un peu d’argent. Parce que j’ai L’installation du Pré de la Bataille aux par le travail destiné aux savoir-faire, mais aussi à des savoir- un loyer à payer, moi ! » Cateliers signe le retour de l’association personnes en situation de handicap, être. Il leur faut apprendre à travailler en Dans le couloir, plusieurs annonces d’em- dans la commune. Il y a quelques années, Didier s’affaire devant son impression- équipe et à accepter les exigences de ploi ont été collées : CDD, CDI ou mise elle disposait d’un centre d’aide par le nante perforatrice. Sa mission : effectuer production. Ce qu’on vise surtout c’est à disposition de personnels, quelques travail et un foyer, rue Léon-Gambetta. � des trous dans un joint de caoutchouc l’autonomie et la polyvalence de ces per- entreprises proposent des postes. qui équipe des transformateurs élec- sonnes en situation de handicap parce triques, pour le compte d’une grande que dans le milieu du travail ordinaire entreprise industrielle. « C’est un geste très technique. Je suis fier de pouvoir le il faut être capable de s’adapter à des changements. » Des obligations légales faire, assure le jeune homme. Mais ce Tout employeur d’au moins 20 salariés depuis plus de trois ans est tenu d’employer que j’aimerais vraiment, c’est travailler « On vise des travailleurs handicapés dans une proportion de 6 % de l’effectif total de à l’extérieur, dans une vraie entreprise, l’entreprise. Les établissements ne remplissant pas, ou que partiellement, cette ce serait valorisant… et mieux payé l’autonomie obligation doivent s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph, le fonds pour l’insertion aussi ! » et la polyvalence » professionnelle des personnes handicapées. Non loin, Bruno Verger, éducateur tech- Les entreprises peuvent également choisir de travailler en sous- nique spécialisé, supervise cette activité : À quelques mètres de là, Marianne est traitance avec le secteur protégé ou adapté, dans le cadre de contrats « Là vous voyez un atelier très proche concentrée sur la coupe d’une bande de de fournitures ou de prestations de service. C’est notamment grâce à du milieu ordinaire. En tant que sous- tissu destinée à la confection de torchons. ce type de contrats que l’Ésat du Pré de la Bataille fournit du travail aux traitant, les conditions de travail sont « Je ne fais pas n’importe comment, on 150 personnes qu’il accueille. les mêmes, nous sommes soumis aux m’a appris la “coupe au fil”, insiste- 4 Le Stéphanais du 1er au 15 décembre 2011
Forum de la formation Trouver le bon chemin Le 8 décembre, les collégiens de 3e ont rendez-vous au forum de la formation qu’organise la Ville avec le CIO. Une présentation en neuf pôles de toutes les formations existantes dans les lycées de la rive gauche. L e nom du forum formation, « Que faire après la 3 e ? » pose la question que bien des jeunes, et leurs familles, ont en tête au moment crucial de l’orientation. Pour S’informer pour bien s’orienter. certains, le choix est évident. « Faire des meubles, toucher le bois, j’en ai toujours eu envie », affirme Steve qui prépare un BEP de menuisier agenceur au lycée Le Corbusier. Pour Océane et Aurélie en formation enseigne signalétique décor, le choix de la filière s’est fait après une visite du lycée à l’occasion de portes ouvertes. « On voulait être décoratrices d’intérieur, explique Océane, maintenant qu’on a vu le travail en sérigraphie, on aimerait continuer vers un bac pro en infographie. » Pour ceux et celles qui ne savent pas ce qu’ils veulent faire, ou dont le choix est encore hésitant, le forum qu’organise la Ville le 8 décembre en partenariat avec En amont, les collégiens travaillent puis 2010, enseignements d’exploitation, le Centre d’information et d’orientation avec leur professeur principal et qui ne sont pas les mêmes selon le lycée � Que faire après la 3e ? local, permet de se repérer dans les le conseiller d’orientation psycho- choisi. Les jeunes pourront aussi se ren- • Forum le 8 décembre de 9 heures formations existantes. « La construction logue sur leurs centres d’intérêt, seigner sur le tout nouveau bac STIDD, à 16 h 20 à la salle festive, d’un projet d’orientation se nourrit d’un afin de cibler le jour J les stands où se sciences et technologies de l’industrie et rue des Coquelicots. faisceau d’éléments divers, et le forum renseigner. du développement durable. � en fait parti, estime Nathalie Schott, Le forum est organisé en neuf pôles : responsable du CIO de Rouen sud. Il bâtiment-travaux publics-énergie, auto- Nouvelle adresse pour le CIO oblige les jeunes à se poser la question mobile, chimie-biochimie, électronique- Le Centre d’information et d’orientation de Rouen sud a changé d’adresse l’été der- de leur orientation. Pour ceux qui n’ont électrotechnique, maintenance méca- nier, il a quitté ses locaux de Sotteville-lès-Rouen pour s’installer à Rouen, 106 ave- pas d’accompagnement familial, il per- nique-automatismes, matériaux, services nue de Bretagne, juste à côté de l’arrêt de métro Saint-Sever. Il reçoit sans rendez- met de découvrir des formations et aide aux entreprises, services aux personnes, vous tous les publics, jeunes scolarisés ou non, étudiants, adultes. Lundi de 13 h 30 à repérer une prochaine porte ouverte. hôtellerie-restauration-alimentation. Un à 17 heures, mardi, jeudi, vendredi de 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures, Le forum constitue le droit à s’informer dixième pôle détaille les enseignements mercredi de 9 heures à 13 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30. Tél. : 02 32 08 98 20. pour tous. » d’exploration instaurés en seconde de- Des vues, des voix, des vies C’est vous qui voyez ! Depuis plusieurs années, deux associations : mêlent artistes et habitants. Ensemble, ils s’emploieront avenir. Une fresque photographique retracera égale- Art-Scène et Contraste travaillent au plus près à faire résonner des extraits de témoignages recueillis ment toutes les transformations du quartier Jean-Macé. de la population et collectent une matière riche au long cours. Pour cette édition, certains textes seront Enfin, une expo photo rassemblera quelques-uns, des et vivante, des écrits, des vidéos, des photos… chantés. portraits, en solo ou en famille, effectués lors de la Fête qui témoignent du regard que les habitants portent sur Nouveauté du rendez-vous, une brigade d’estampes est au château à l’intérieur du studio mobile. � la ville en mouvement. Pour la deuxième fois, le ser- attendue dans le hall du centre le temps de la soirée. vice municipal de développement social a eu envie de Elle proposera aux participants de réaliser, en direct, • Des vues, des voix, des vies, mardi 6 décembre présenter largement toute cette matière. des gravures illustrant le bien vivre ensemble. de 18 à 20 heures, centre socioculturel Jean-Prévost, Mardi 6 décembre, l’association Art-Scène, emmenée La matière collectée et présentée par Contraste se place Jean-Prévost. Entrée libre et gratuite. par Olivier Gosse, investira le centre Jean-Prévost avec compose de petites vidéos, des « Projetez-vous » dans Renseignements au 02 32 95 83 66. sa brigade dansante et ses passeurs de paroles qui lesquelles des hommes et des femmes imaginent leur n° 134 5
EN BREF… ACCUEIL MAIRIE : 02 32 95 83 83 RENDEZ-VOUS Échanges de rêves Permanence de Hubert État civil Wulfranc, maire Jeudi 8 décembre de 14 à MARIAGES Ali-Abdellatif Boukhatem et Anissa Sedira, Mohamed Ben 15 heures, le maire et conseiller Slimane et Julie Martin. général tiendra une permanence à la NAISSANCES Manel Aoudjit, Sihem Benzian, Léo Fontaine, Emma Gilot, salle polyvalente de la bibliothèque Loucif Hamzaoui, Sawda Jdirri, Noam Kennel, Achour Lagab, Tom Legris, Louis-Aragon (rue du Vexin), quartiers Charlotte Lopy, Esma Mete, Maëlice, Divine Ndomba Boudiaka, Lilwenn La Houssière/Ambroise-Croizat/René- Tanguy, Diago Teixeira Ridoin, Thaïs Tizaoui, Ege Yildirim, Lina Adam, Hartmann. Juliette Auffret, Lila Boutaleb, Mavis Celik, Mamoudou Diallo, Elena Duchesne, Hanna Et Taher, Enzo Gastebois-Reynes, Aya Habjaoui, Lina La boutique des 1 001 ans, animée par Conseil municipal Harel, Amyna Hsayni, Keatlyn Kaya Pontaillier, Elwenn Lemasson, Tris- les comédiens du Cercle de la Litote, La prochaine séance du conseil muni- tan Malerba, Yusuf Muhammad, Flora Nattier, Maïmouna Nieny, Louis ouvre du 6 au 16 décembre au cipal aura lieu jeudi 15 décembre à Poivert, Lylou Rocher, Tyméo Tous Rius, Shayness Zekiri--Alet. 11 avenue Olivier-Goubert, dans les 18 h 30, salle des séances de l’hôtel DÉCÈS Héliane Planquette, Robert Lepresle, Lucette Di Giacomo, Maurice locaux de La Station. Les personnes de ville. La séance est publique. Malerbe, Roland Cousset, Lyvia Le Cloître, Michele Stella, Marguerite qui ont fait des boîtes à rêves (lire Le François, Marcelle Delfosse, Huguette Corbeiller, Raymond Lefrancois, Stéphanais N° 133) peuvent les dépo- Collectif solidarité Andrée Beaucourt, Louise Delaunay. ser dans cette boutique éphémère et antiraciste en retirer une autre. Quant à ceux qui Permanences de 18 à 19 heures, découvrent l’initiative, il est encore jeudi 8 décembre au centre Jean- Qu’est-ce que la Inscriptions temps de se lancer. Attention, il faut Prévost (place Jean-Prévost), et mardi impérativement avoir fait une boîte 13 décembre à l’espace associatif psychanalyse ? sur les listes pour en recevoir une. La boutique est des Vaillons (267 rue de Paris). En cas Mini-conférence de vulgarisation électorales ouverte de 17 à 19 heures du mardi d’urgence, il est possible de téléphoner scientifique gratuite de l’université Il est possible de s’inscrire sur les au vendredi, le mercredi et le au 06 33 46 78 02, collectifantiraciste- « 30 minutes pour comprendre » par listes électorales jusqu’au 31 dé- samedi après-midi. Elle s’installera ser@orange.fr Jean-Pierre Kamieniak du département cembre à 12 heures. Les dé- au marché du Madrillet les mercredis psychologie. Présentation de la psy- marches se font au service état civil matin 7 et 14 décembre. Opération propreté chanalyse, discipline qui propose une en mairie, du lundi au vendredi, ou à • Inauguration vendredi 2 décembre Le service de la voirie procédera à un approche cohérente du fonctionnement la maison du citoyen. En décembre, à 18 heures. Ouvert à tous. grand nettoyage les 5 et 6 décembre, psychique, et plus globalement du fonc- les inscriptions peuvent également à la cité des Familles, rues des Coque- tionnement humain, offrant un modèle se faire directement à l’accueil de licots, de la Craie-Poivrée, Pierre-Sé- de compréhension jusqu’alors iné- la mairie, les samedis matins de 9 à mard, Fernand-Léger, de la Haie-Brout, galé de l’homme. Lundi 5 décembre 12 heures. Sont concernés par ces Le Stéphanais de Paris, Henri-Giffard et Marc-Seguin, de 12 h 30 à 13 heures, université démarches : les nouveaux habitants, JOURNAL MUNICIPAL D’INFORMATIONS LOCALES dans le cadre de Ma ville en propre. des Sciences, avenue de l’Université, mais aussi les Stéphanais ayant dé- Directeur de la publication : Jérôme Gosselin. amphi D. � ménagé à l’intérieur de la commune Directeur de la communication : Bruno Lafosse. Réalisation : service municipal d’information et de communication Coinchée et tarot et les jeunes qui prendront 18 ans Tél. : 02 32 95 83 83 - serviceinformation@ser76.com BP 458 - 76 806 Saint-Étienne-du-Rouvray CEDEX. Le Comité des quartiers du centre jusqu’au 28 février 2012 (justificatif Conception : Frédéric Capouillez/service communication. Mise en page : Aurélie Mailly, Émilie Guérard. organise une journée cartes samedi de domicile et pièce d’identité). Les Rédaction : Nicole Ledroit, Sandrine Gossent, Stéphane Nappez, Isabelle Friedmann, Francine Varin. 10 décembre à l’espace associatif prochaines échéances électorales Photographes : Marie-Hélène Labat, Jérôme Lallier, Éric Bénard, Loïc Seron. des Vaillons, salle Coluche (267 rue de seront l’élection présidentielle les Distribution : Claude Allain. Tirage : 15 000 exemplaires. Imprimerie : ETC, 02 35 95 06 00. Paris). Coinchée à 14 heures ; tarot 22 avril et 6 mai, puis l’élection des Publicité : Médias & publicité, 01 49 46 29 46. à 19 heures. Inscriptions, une demi- députés les 10 et 17 juin. heure avant. Renseignements Nadine Delacroix : 06 65 52 98 86. PRATIQUE Bon à savoir Livres en résidence Vaccinations gratuites Les bibliothécaires présenteront, mardi 13 décembre de 14 à Dépannage à domicile Les centres médico-sociaux du Dépar- tement vaccinent gratuitement les en- 16 heures, à la résidence des Toute publicité sur du dépannage à domicile doit comporter l’identité de l’entre- fants de plus de six ans et les adultes. personnes âgées Ambroise-Croizat prise et son numéro d’inscription au registre du commerce ou au répertoire des En décembre, mardi 13 de 16 h 30 divers livres, magazines et CD de métiers, et les tarifs : taux horaire, frais de déplacement, prix des prestations à 18 heures au centre médico-social musique, notamment des livres forfaitaires. La publicité doit aussi indiquer si les devis sont payants, si les tarifs du Château Blanc, rue Georges-Méliès, enregistrés ou imprimés en gros sont majorés pour les interventions après une certaine heure ou le week-end. Tél. : 02 35 66 49 95. Mercredi 14 de caractères. Pour emprunter, l’inscrip- Lorsque le dépanneur arrive chez vous, il doit vous communiquer toutes ces 9 h 30 à 11 heures et jeudi 22 de tion est obligatoire et gratuite, tout informations. Si le montant estimé dépasse 150 €, le dépanneur a l’obligation 16 h 45 à 18 h 15, au centre médico- comme le prêt par la suite. de vous soumettre un devis avant d’engager les travaux. Quel que soit le prix de social du Bic Auber, immeuble Cave- l’intervention, exigez une facture. Antonin, Tél. : 02 35 64 01 03. 6 Le Stéphanais du 1er au 15 décembre 2011
TRIBUNES LIBRES Élus communistes Élus socialistes et républicains et républicains Les responsables de la crise tentent pour financer leur développement Le vendredi 25 novembre, dans de ces dernières. de pousser encore plus fort les feux si l’on a la volonté de mettre réel- le cadre de la journée de la lutte Face à ce constat, il faut affirmer de l’austérité pour saccager les lement à contribution les ménages contre les violences faites aux une volonté claire de réserver aux services publics et créer ainsi de les plus fortunés et les grandes femmes, la municipalité avait pro- droits de la femme et à la promo- nouveaux débouchés aux géants entreprises choyés par la droite. En grammé le film espagnol Ne dis rien tion de l’égalité hommes-femmes de la bourse qui s’enrichissent sur satisfaisant aux besoins élémen- qui illustre ce drame que vivent des une place à part entière dans notre les peuples. Depuis 2007, 150 000 taires des populations les services femmes dans le monde entier. action au sein du Projet de ville. emplois publics ont ainsi été suppri- publics servent l’intérêt général. La défense des droits des femmes Pour nous joindre : Groupe des més par le gouvernement français. Aussi, il convient de les préserver a constitué l’une des priorités de Élus Socialistes, espace François- Contrairement à ce qui était promis de la rapacité des intérêts privés l’action de la présidence française Mitterrand, 4 rue Ernest-Renan, par les libéraux de tous bords, les et des marchés financiers. C’est le du Conseil de l’Union européenne Saint-Étienne-du Rouvray. Tél. : privatisations et le démantèlement sens des propositions du Front de des droits de l’Homme. 02 35 65 27 28, site : ps-ser76800. des monopoles publics tels qu’EDF, Gauche. La France est en effet résolument over-blog.com GDF, La Poste, France Telecom, la Hubert Wulfranc, Joachim Moyse, engagée dans la lutte contre les SNCF… ne se sont jamais traduits Francine Goyer, Michel Rodriguez, violences, quelles qu’elles soient, par une quelconque baisse des Fabienne Burel, Jérôme Gosselin, à l’encontre des femmes à travers tarifs ou amélioration de la qualité Marie-Agnès Lallier, Pascale Mirey, le monde. des services. Il en va de même pour Josiane Romero, Francis Schilliger, À l’heure actuelle, la condition les services publics fondamentaux Robert Hais, Najia Atif, de la femme continue d’être peu liés à la santé, à l’éducation, à la Murielle Renaux, Houria Soltane, enviable. Rémy Orange, Patrick Morisse, sécurité ou encore à la justice qui Daniel Vezie, Vanessa Ridel, Les inégalités entre hommes Danièle Auzou, David Fontaine, sont aujourd’hui gravement remis Malika Amari, Pascal Le Cousin, et femmes sont un phénomène Daniel Launay, Thérèse-Marie Ramaroson, en cause. Des moyens financiers Didier Quint, Serge Zazzali, universel, de même que les vio- Catherine Depitre, Philippe Schapman, colossaux peuvent être sollicités Carolanne Langlois. lations des droits fondamentaux Dominique Grevrand, Catherine Olivier. Élus UMP, Élue Droits de cité, divers droite 100 % à gauche Le 25 novembre a eu lieu la jour- lité réelle entre les femmes et les née contre les violences faites aux hommes. Nous revendiquons une femmes : au « pays des droits de loi cadre contre les violences, glo- l’Homme », où en sont les droits bale comme en Espagne. des femmes ? Nous exigeons des campagnes Toutes les femmes connaissent : la d’information, affichages et télé, main aux fesses, les sifflets mépri- lycées et entreprises, partout, la sants, la fille qui met un jogging protection immédiate des femmes pour avoir la paix, le harcèlement en danger, la condamnation nette Tribune non parvenue au moment sexuel au travail du chef, les ma- (code pénal et code du travail) du de l’impression riages forcés, le viol, le meurtre. Ce harcèlement, des logements prio- sont les coups, menaces, humilia- ritaires pour les femmes en danger. tions, viols du conjoint. Nous exigeons les moyens finan- Ces violences sont quotidiennes ciers conséquents pour que la lutte sur toute la planète. La domina- contre les violences envers les tion masculine traverse la so- femmes devienne efficace. ciété. Double exploitation pour les femmes par le système capitaliste et le patriarcat ! Ces violences ne sont pas du do- maine privé. Ce n’est pas une fata- Louisette Patenere, lité. Elles sont du domaine public Samir Bouzbouz, et tombent sous le coup de la loi. Sylvie Defay. Ce combat est décisif pour l’éga- Michelle Ernis. N° 134 7
dossier Atelier cirque à Georges-Brassens. Centres d’émancipation Développer les liens sociaux et promouvoir les individus, telle est la vocation d’un centre socioculturel. Saint-Étienne-du-Rouvray en compte trois sur son territoire et un centre social associatif. Une richesse qui dote la ville de véritables pôles d’attractivité et donne naissance à de riches échanges dans et en-dehors du quartier. L es Stéphanais connaissent centres socioculturels à la mairie, extérieurs à la commune. « Quatre C’est un regard différent sur le quar- bien leurs centres socio- analyse la spécificité de chaque centres, c’est unique sur le départe- tier. Toutefois nous travaillons aussi culturels. S’ils sont un centre, outre l’histoire de chacun, ment pour une ville de 28 000 habi- à ce que les gens du quartier s’ap- peu moins d’un millier à en fonction du territoire où il est tants », souligne Hervé Ott. proprient davantage la structure. » faire la démarche de s’inscrire à la implanté. « Par exemple, hormis Tout est une question d’équilibre, soixantaine d’ateliers municipaux les équipements sportifs de Youri- confirme Michel Rodriguez, maire- que proposent leurs centres, c’est Gagarine, Brassens est dans un S’ouvrir adjoint en charge des centres, l’équivalent de la population stépha- environnement sans aucune autre « aujourd’hui, Prévost a trouvé ses naise qui franchit leurs portes, au structure de proximité, mais le à tous repères, le centre est plus adapté total, chaque année. Sur les quatre centre est à côté de la forêt, ce qui aux besoins de proximité, mais il équipements dédiés à la pratique, a influencé son orientation vers le L’« originalité » de chacun des faut en même temps rester vigilant familiale et intergénérationnelle, développement durable ». Mais ter- quatre centres est bel et bien un à ne pas s’enfermer dans cette di- d’activités sociales et culturelles, ritoire ne veut pas dire enfermement moyen de créer une complémen- mension de quartier. Il faut mainte- trois sont municipaux, Georges- de la structure sur elle-même. tarité de réseau dans la ville, aux nir l’équilibre extérieur-intérieur. » Brassens, Georges-Déziré et Jean- Les centres socioculturels stépha- antipodes d’un repli identitaire Chaque centre, dans la mesure de Prévost. Le quatrième, le centre nais rayonnent bien au-delà de leur autour du quartier. Ce que confirme sa taille et de ses moyens, constitue social de La Houssière, est constitué quartier, puisqu’en moyenne un usa- Samuel Dutier, directeur de Jean- ainsi une centralité urbaine où se en association. ger sur deux vient d’un autre quar- Prévost. « La moitié de nos usagers retrouvent des gens issus de divers Hervé Ott, le responsable des tier, voire, 18 à 22 % d’entre eux sont est extérieure au plateau du Madrillet. horizons… 8 Le Stéphanais du 1er au 15 décembre 2011
BRASSENS, LA PLACE DU VILLAGE Dans le petit hall d’accueil, une douzaine de panneaux d’exposition détaillent les différents types de champignons, thème de la prochaine sortie « famille ». À quelques pas, dans l’une des salles attenantes, le bruit des machines à coudre indique que les dames de l’atelier couture sont encore affairées à piquer leurs tissus. Bientôt, elles céderont la place à la quarantaine d’élèves de l’école Paul-Langevin inscrits au Contrat local d’accompagnement scolaire (Clas). Puis, ce sera au tour de l’atelier mosaïque d’investir les lieux. C’est une fin d’après-midi ordinaire au centre socioculturel Georges-Brassens, les participants aux différents ateliers se croisent, échangent dans le petit hall, prennent des nouvelles et jettent un œil intéressé aux panneaux d’exposi- tion, comme Arlette Carré, une habituée : « Une sortie champignon, c’est important que ça existe, On s’active en cuisine au centre de La Houssière. sourit-elle, autant pour les anciens comme moi que pour les jeunes, ça fait des rencontres. » « Le centre Brassens c’est la place du village où vont se côtoyer des gens différents, acquiesce le direc- teur, Bertrand Pécot. Il y a un véritable besoin de faire tomber les barrières, de créer du lien entre des gens qui spontanément ne se côtoieraient pas, et pour cela, on a besoin d’alibis comme la sortie champignon. » Comme chacun des quatre centres socioculturels que compte la ville, Brassens possède sa spé- cificité. Fatima, Ghislaine, Aïcha ou encore José, quelques-unes des dames de l’atelier couture de Brassens, le reconnaissent volontiers, elles qui fréquentent ou ont fréquenté les autres centres de la commune, « ici, c’est un centre familial, ses petites dimensions le rendent très convivial ». CENTRE DE LA HOUSSIÈRE, L’ÉTOILE DU SUD « Ici, rien n’est fermé à clé. » Emmanuel Sannier, Plateau-télé à l’ACSH. le directeur de l’Association du centre social de La Houssière (ACSH), jette un œil aux woks élec- triques dans lesquels mijote une paella pour 80 l’équipe d’Angola. Il règne dans les locaux de personnes. La journée est exceptionnelle, mais l’espace Célestin-Freinet comme un air de fête, elle est révélatrice du lien affectif qui unit les tout le monde ici, simple usager ou salarié, met habitants du quartier Hartmann-La Houssière du cœur à l’ouvrage. à leur centre social. Et le rapport de confiance « On a un vrai fonctionnement associatif, ex- qui règne entre les uns et les autres, surtout. plique Emmanuel, on a beaucoup de bénévoles, La journée est exceptionnelle car, ce soir, c’est les salariés sont polyvalents et très disponibles. « plateau-télé » à l’ACSH. Épaulés par des pro- On est aussi très attachés à notre indépendance, fessionnels de l’audiovisuel, Jonathan Tamion et ça nous donne plus de souplesse, peut-être, que Lucas Durozé, deux jeunes adhérents du centre, les autres centres, même si nos tarifs sont plus ont mené à bien une série de reportages et inter- chers. Mais de toute façon, les tarifs municipaux views sur le Sud de la ville. Le maire sera là, en sont imbattables ! » En trois ans, depuis son ins- direct, et répondra aux questions et aux « coups tallation dans ses nouveaux murs, en bordure de gueule » des habitués du lieu. Également de l’avenue Ambroise-Croizat, l’ACSH a gagné présent un illustre enfant du quartier Hartmann, 400 adhérents supplémentaires, un signe que Michel Gomez, ancien entraîneur de l’équipe de le centre social de La Houssière brille avec force France de basket-ball et ancien sélectionneur de dans le ciel du Sud. Hip-Hop à Georges-Déziré. N° 134 9
Atelier danse à Georges-Déziré. DézIRé, lA DeUxIèMe FAMIlle Un monsieur aux cheveux blancs lit Aristote dans un des fauteuils du grand hall d’entrée. Aux ci- maises sont accrochées des peintures florales, des enfants vont et viennent entre le conserva- toire et la bibliothèque, d’autres sont là, juste comme ça, à l’exemple de Myriam. « Je viens avec mes copines, parfois on fait nos devoirs à la bibliothèque, parfois je viens juste pour regar- der les cours de danse, les activités. » Le centre Déziré est à la fois le plus gros équipement muni- cipal et le plus récent. Il regroupe l’une des trois bibliothèques de la ville, le conservatoire de musique et de danse et le centre socioculturel. Le centre Déziré regroupe à lui seul, les deux tiers des inscrits aux ateliers municipaux, avec 600 usagers. Sans compter les centaines de per- sonnes qui fréquentent les salles associatives des Vaillons, à côté. « Le centre socioculturel est une plaque tour- nante, c’est ce qui fait sa dynamique. Tout le monde passe ici », se félicite Martine Cadec, la directrice. Edwige Auvray, une fidèle du centre, ne la dément pas. « Ici, c’est ma deuxième famille, dit-elle, un lieu de vie, ma bouffée d’oxygène. » Edwige est pourtant entrée à Déziré presque par hasard, « ma fille allait à l’école à côté, et petit à petit on est entré dans la vie du centre. Et plus ça va, plus je m’implique. » C’est justement cette relation entre le centre et les parents des écoles que cherche à développer Déziré, grâce à un resserrement des liens avec les Animalins, les activités périscolaires des écoles. Et, comme le dit Reem Gonçalves, une autre habituée, tout le monde peut y trouver son compte : « La Ville est très dynamique, il y a toujours quelque chose à faire, des actions culturelles, des soirées, des concerts pas chers ou gratuits, toujours des choses de qualité. » Seul petit regret, peut-être, La Foule des grands soirs à Prévost. exprimé par Edwige, « avec Unicité, les tarifs ont augmenté, si j’avais gardé mes inscriptions, j’aurais dû augmenter mon budget de 51 €. J’ai préféré mettre cet argent pour les activités de ma développé un axe fort de cultures urbaines avec fille ». Pôl’Art et Poska Nostra, une session consacrée à la culture hip-hop, aux graffs, à la danse, explique Samuel Dutier, le directeur. Poska Nostra va d’ail- PRÉVOST, LES CULTURES leurs évoluer pour la prochaine édition, en mai, URBAINES le nom va changer et il y aura désormais, en plus Rachid kiff Juliette, mais leur amour est impos- de l’expo, des stages de danse et de musique. » sible, car voilà, Rachid est un « bourge pété de Depuis quelques mois, le centre a également thunes » et Juliette est une fille de la cité. À la fin, déployé ses efforts en direction des familles. ils meurent… L’histoire, tout le monde la connaît, Et elles sont là, au rendez-vous… Et pas seule- mais cette adaptation de Shakespeare par l’atelier ment parce que le centre travaille la main dans Pôl’Art du centre Prévost a pris un sérieux coup de la main avec des partenaires qui viennent avec jeune. Et c’est plutôt réussi. Une centaine de per- leurs publics, comme la Confédération syndicale sonnes du quartier est venue applaudir les jeunes des familles (CSF), l’association des Pensées de artistes et leurs performances vocales, dont n’au- Verlaine, l’antenne sociale Caf ou encore La Pas- raient pas à rougir des finalistes de la Star Aca- serelle. On vient ici, à Prévost, tout bonnement demy. L’équipe du centre est en phase avec les parce que c’est un lieu « central » dans le quartier. aspirations du quartier, et ça se voit. « Prévost a Un endroit qui bouge… La comédie musicale Rachid et Juliette à Jean-Prévost. 10 Le Stéphanais du 1er au 15 décembre 2011
L’essentiel c’est de participer La participation des usagers est devenue l’élément primordial des politiques des centres sociaux et socioculturels. Les structures de la commune l’ont intégrée. Chacune à sa manière… S elon la Caf qui Encourager la participation des usagers, c’est créer du lien. est un partenaire financier essentiel des centres socio- culturels, la participation des habitants est « sans doute le plus important » des critères qui définissent, l’action de ces équipements. La « participation » est une aspiration des plus louables, certes, mais comme l’in- dique à demi-mot les acteurs de ces structures, « on met dans ce concept à peu près ce qu’on veut ». Autrement dit, pour être « le plus impor- tant », le critère participatif n’en reste pas moins flou, à géométrie variable. « L’erreur a peut-être été de croire qu’on pouvait faire sans la participation des gens, à une certaine époque », note Michel Ro- driguez, maire-adjoint en des usagers. « Autre carac- le reste, chaque centre a tâche dont l’enjeu n’était pas pérennisé et fait maintenant charge des centres socio- téristique, ajoute Samuel, toute latitude pour organi- d’affirmer une quelconque partie intégrante de la vie culturels. Mais qu’en est-il l’équipe du centre travaille ser sa propre participation prise de pouvoir. L’objectif de Déziré ». Nadia Cour- aujourd’hui, à l’heure où la à créer du lien entre les des usagers. de Brassens comme des chay, l’une des membres du mairie, mettant en débat son habitants, les associations Parmi les trois centres muni- trois autres centres est d’ac- comité, confirme le rôle actif Projet de ville, s’est assignée locales et les acteurs du cipaux, Brassens fait figure compagner les gens à faire des usagers dans la vie du une exigence de démocratie territoire en faisant des évé- de « petit dernier ». Il est par eux-mêmes. « Notre rôle centre. « Le comité se réu- locale qui dépasse large- nements comme la Fête au passé d’un statut associatif est de fournir une aide ponc- nit tous les trimestres et fait ment le cadre de la loi et Château. » à celui d’équipement muni- tuelle pour aider les gens à le point sur les activités du des institutions ? « À Pré- cipal, en 2003. La transition réaliser leurs projets. » lieu et les projets à venir, il vost, précise Samuel Dutier, Chacun son n’a pas été facile. « Le souci Le centre Déziré fait quant à fait ses propositions. J’aime le directeur du centre, nous expérience d’un directeur de centre, gé- néralement, c’est de faire en lui figure de véritable pion- quand les gens qui pra- avons depuis peu mis en nier dans la participation du tiquent peuvent s’exprimer, place un comité secteur fa- « Être acteur, pas seulement sorte que les gens s’appro- public. Dès la construction c’est le sens de la démo- mille dont le rôle est de pro- consommateur », est peu ou prient l’équipement. À mon des nouveaux bâtiments cratie et de la citoyenneté. » grammer les activités avec prou ce que disent à l’unis- arrivée, ça a été l’inverse, du centre, en 2006, la di- L’époque où l’on croyait le professionnel référent. » son les équipes des quatre précise Bertrand Pécot, un rectrice, Martine Cadec, a pouvoir se passer de la par- Les cinq à dix membres de centres. « La seule limite que petit groupe de gens voulait souhaité mettre en place ticipation des gens semble ce comité se réunissent l’on met à la participation tout faire à notre place. Il a un comité d’usagers. « À révolu. Et une chose est deux fois par mois, ce qui des usagers, nuance néan- fallu changer les habitudes l’origine, explique-t-elle, il sûre : les usagers ne sont est un engagement des plus moins Michel Rodriguez, pour intégrer le centre dans s’agissait de leur permettre pas près de faire machine conséquents et révélateur c’est : on ne parle ni du bud- le dispositif municipal, et, de suivre l’avancée des tra- arrière. � de l’« envie » de participer get, ni du personnel. » Pour surtout, l’ouvrir à tous. » Une vaux, puis le comité s’est n° 134 11
culture en scène Code + : Interview de Joanne Leighton en ligne. Rive Gauche Des lendemains qui dansent Joanne Leighton devient, pour trois saisons, artiste associée du Rive Gauche. Ce compagnonnage va prendre de multiples formes et aboutira à la création de « Made in Saint-Étienne-du-Rouvray », un spectacle dansé mettant en scène l’artiste et 99 professionnels et amateurs. L es spectateurs du Rive Gauche ont découvert Joanne Leighton à l’hiver 2009. La chorégraphe belgo-australienne interprétait alors une des partitions à l’affiche de la soirée « Solos au féminin ». Une performance ludique et joyeuse. Depuis, la jeune femme au visage dia- phane et au regard bleu aquarelle n’a pas chômé. Boulimique de travail, elle a, outre plusieurs créations, pris les rênes du Centre chorégraphique natio- nal de Belfort en 2010 et multiplié les partenariats avec différentes scènes nationales et européennes. Cette saison, et pour trois ans, elle poursuit sa route avec le Rive Gauche. Pour le plus grand plaisir du directeur du centre culturel stéphanais. « Cela va être une très belle aventure humaine et artistique ! assure Robert Labaye. Joanne devient « artiste cueil, à la coproduction d’un spectacle, d’âge et sans expérience chorégraphique construire au fur et à mesure. Une créa- associée » de la maison pour trois ans, constate la chorégraphe. L’artiste et son pré-requise », insiste Joanne Leighton. tion contemporaine de cette envergure, c’est très différent des coproductions ou équipe sont présents deux ou trois jours Avant cela, la chorégraphe et ses dans une ville comme la nôtre, ce n’est des résidences que nous proposons ha- sur place, ce qui est très court pour créer équipes auront présenté des spectacles pas rien. Mais c’est en cohérence avec bituellement. Il s’agit-là d’un travail sur des liens avec une structure, avec son (lire par ailleurs) aux formes variées, tout le travail que nous menons depuis la durée avec des publics divers et qui public, et il n’y a au moment de cette mené des stages, proposé des inter- des années. » � mêle à la fois création artistique, action présence, aucune perception d’un lende- ventions… « Au final, insiste le direc- culturelle et coproduction de deux spec- main commun, d’une construction pos- teur du Rive Gauche, ce qui m’importe tacles. Nous avions déjà expérimenté ce sible ensemble. » Ce compagnonnage c’est la richesse de ce projet qui va se type de compagnonnage avec le com- sur la durée permettra sans doute de Première rencontre positeur et poly-instrumentiste Laurent lever cette frustration. En effet, de ces Dehors. » rencontres et échanges naîtra la pièce Au fil des saisons, Joanne Leighton et Made in Saint-Étienne-du-Rouvray, un spectacle performance au sein duquel Le 6 décembre marque le premier temps fort entre la chorégraphe et le Chacun son 99 participants locaux seront investis. Made in… est une série déjà déclinée public stéphanais. Elle présentera sa pièce Display/Copy only mettant en scène un quintet d’hommes. Un spectacle construit autour et à partir expérience dans plusieurs villes. À chaque fois, d’extraits d’œuvres d’autres chorégraphes et architectes. « Il ne s’agit elle dresse le portrait d’une ville, d’un pas d’un travail d’imitation, mais bien au contraire de créer un travail ses équipes vont nourrir et développer paysage, en mouvement. « Ce projet original à partir d’un matériau non original », précise l’artiste dans sa une relation profonde et large avec les se réinvente dans un lieu singulier de note d’intention. habitants. « Trop souvent, les rapports la ville, avec les habitants de la ville et • Display/Copy only, mardi 6 décembre au Rive Gauche à 20 h 30. entre les artistes et les lieux de diffusion de sa région qui souhaitent participer. Renseignements et billetterie : 02 32 91 94 99. de spectacle se limitent au simple ac- C’est un projet ouvert à tous, sans limite 12 Le Stéphanais du 1er au 15 décembre 2011
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