DLHH@ECCH s aire nive r - Association des expositions ...
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En 2005, l’Association des Expositions Agricoles du Québec célèbre son 50e anniversaire d’existence. Ce document se veut un moyen de souligner l’événement Dans ce recueil, l’évolution de l’agriculture au Québec dans un contexte historique sera d’abord abordée. Par la suite, l’histoire des expositions agricoles au Québec ainsi que les différents volets de tels événements seront présentés. Dans un troisième temps, les points marquants de l’Association des Expositions Agricoles du Québec, ses fondateurs et les rôles qu’elle joue aujourd’hui auprès de ses membres seront relatés. Finalement, les différents acteurs régionaux qui font la force de cette association seront présentés. Bonne lecture ! Table des matières Message du président ................................. 2 Les expositions agricoles au Québec : Message du ministre ................................... 3 • Amqui .................................................................................. 22 Historique de l’agriculture au Québec ....... 4 • Ayer’s Cliff ........................................................................... 23 • Bedford ............................................................................... 24 Les expositions agricoles, • Berthierville ........................................................................ 25 une tradition au Québec • Brôme .................................................................................. 26 • Historique de l’AEAQ ............................... 5 • Calixa-Lavallée .................................................................... 27 • Les différents volets des expositions ....... 6 • Chicoutimi ........................................................................... 28 • Cookshire ............................................................................ 29 L’Association des Expositions Agricoles du • Côteau-du-Lac ..................................................................... 30 Québec se raconte à travers ses registres : • Drummondville ................................................................... 31 • La fondation ............................................. 7 • Huntingdon ........................................................................ 32 • Les premiers pas ....................................... 8 • Lachute ................................................................................ 33 • La fin des années 1970 ............................. 8 • Montmagny ........................................................................ 34 • Les années 1980 ........................................ 8 • Notre-Dame du Lac ............................................................ 35 • L’implantation d’un secrétariat • Ormstown ........................................................................... 36 permanent ................................................ 9 • Québec ................................................................................ 37 • Le siège social déménage • Richmond ............................................................................ 38 à Montmagny ......................................... 10 • Rimouski .............................................................................. 39 • L’après casino .......................................... 11 • Rougemont ......................................................................... 40 • L’assemblée annuelle • Shawville ............................................................................. 41 des 28 et 29 octobre1999 ....................... 12 • Sorel-Tracy ........................................................................... 42 • Membre honoraire à vie ....................... 14 • Saint-Agapit ........................................................................ 43 • Rencontre au Ministère • Saint-Anselme ..................................................................... 44 de L’Agriculture en février 2000 ............ 15 • Saint-Bruno de Guigues ..................................................... 45 • Rencontre avec l’UPA ............................. 15 • Saint-Félicien ....................................................................... 46 • Concours Jeunes Talents ........................ 15 • Saint-Félix ............................................................................ 47 • Rencontre du Ministre Trudel, • Saint-Honoré ....................................................................... 48 le 6 juin 2000 .......................................... 15 • Saint-Hyacinthe .................................................................. 49 • Liste des présidents et secrétaires • Saint-Isidore ........................................................................ 50 depuis 50 ans .......................................... 19 • Saint-Marc des Carrières .................................................... 51 • Le conseil d’administration de 2005 ...... 19 • Saint-Pascal ......................................................................... 52 • Services offerts aux membres • Saint-Pierre les Besquets .................................................... 53 par l’association ...................................... 19 • Trois-Rivières ....................................................................... 54 • Victoriaville ......................................................................... 55 Conclusion 1
Message du président Souligner les 50 ans de l’AEAQ Vous ne serez donc pas étonnés, après avoir pris ne peut se faire sans se référer connaissance de l’évolution de l’Association par un à la contribution de ses expo- historique que j’ai dressé à partir de la lecture des procès- sitions membres tout au cours verbaux, que nous fassions place à chacune de nos trente- de cette période. Fêter les 50 quatre expositions membres. L’Association sert de lien de ans d’existence de ce regrou- transmission favorisant les échanges d’expériences pour pement est tout à l’honneur de assurer la pérennité de ces évènements agricoles uniques ces organismes qui ont oeuvrant au niveau local, régional ou provincial. contribué et soutenu l’évo- lution et le développement de D’organisme à caractère plus social, l’AEAQ a su développer l’agriculture dans leur région avec le temps des services propres à ses membres pour respective. Une des caracté- faciliter leurs opérations régulières mais aussi pour favoriser ristiques qui les distingue est leur développement et leur adaptation aux réalités du 21e leur longévité. La majorité de ces exposi- siècle. tions ont plus de cent ans d’existence et démontre encore aujourd’hui un grand L’avenir est prometteur même si les défis sont nombreux et dynamisme. la tâche est à remettre sur la table à dessin à chaque édition pour se renouveler tout en conservant son rôle premier qui consiste à faire la meilleure promotion de l’agriculture de son territoire. Bonne continuité. Romuald St-Pierre, président. 2
Message du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation L’année 2005 marque le 50e anniversaire de Les expositions agricoles sont l’Association des expositions agricoles du aussi l’occasion de mettre en Québec (AEAQ). À titre de ministre de valeur une industrie qui l’Agriculture, des Pêcheries et de engendre une activité l’Alimentation, je suis heureux de souligner économique essentielle à la ce demi-siècle consacré à la promotion et vitalité des régions. Fort d’un au développement de l’industrie agricole. chiffre d’affaires qui avoisine les 30 milliards de dollars, Les 34 expositions agricoles du Québec l’ensemble de l’industrie comptent parmi les événements les plus bioalimentaire regroupe 436 animés de la saison estivale. Ces manifesta- 000 personnes, générant ainsi tions populaires, éducatives et divertissantes un emploi sur dix dans les s’imposent non seulement comme de régions du Québec. grandes fêtes de famille, mais aussi et surtout comme des carrefours de rencontre Le Ministère est fier de soutenir l’AEAQ et les expositions entre la campagne et la ville. Ces rendez- agricoles par l’entremise du Programme d’appui financier vous annuels permettent à la population aux expositions agricoles. J’invite les bénévoles à continuer d’apprécier encore davantage le monde de s’engager activement pour le bien des expositions du agroalimentaire et ses principaux acteurs. secteur agroalimentaire. Les quelque 1,2 million de visiteurs qui dépensent chaque année environ 45 mil- lions de dollars afin de participer à ces Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de événements témoignent de l’intérêt l’Alimentation, soutenu du grand public pour le milieu agroalimentaire. LAURENT LESSARD 3
Historique de l’agriculture au connaissent pas l’importance des engrais. Bien avant Québec l’arrivée des marchands français, les autochtones troquent leur maïs contre des peaux et de la viande que leur Au Canada, l’agriculture a évolué de façon procurent les groupes de chasseurs des régions boisées. différente selon les régions. Ceci s’explique Après l’avènement de la traite des fourrures, des essentiellement par la différence de climat intermédiaires algonquins fournissent les Français en et de géographie de celles-ci. Cette diversité pelleteries de choix qu’ils troquent contre leur maïs avec est également attribuable au fait que des bandes vivant plus au nord. L’apport de l’agriculture chaque région ait été colonisée à une autochtone dans l’approvisionnement du commerce des époque différente, tant sur le plan du fourrures demeure important jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. développement économique et politique du pays que sous l’influence de forces En 1617, Louis Hébert commence à élever du bétail et à nationales et internationales fort défricher un lopin pour la culture. Par la suite, d’autres diversifiées. Le gouvernement a toujours colons décident de suivre son exemple et cultivent céréales, constitué le principal facteur d’unification pois et maïs. Cependant, en 1625, au Québec, on ne compte depuis l’époque coloniale. En effet, encore que six hectares de terres en culture. À partir de l’agriculture a été essentiellement dirigée 1612, le roi de France accorde des monopoles de traite de par l’État et subordonnée à d’autres intérêts. fourrures à une série de compagnies qui, en échange, s’engagent à installer des colons. Ces compagnies à charte Plus d’un millénaire précédant notre ère, les font venir des colons qui défrichent des terres à l’aide de premiers peuples des régions inférieures des bœufs, d’ânes et, plus tard, de chevaux. Cependant, Grands Lacs et du Saint-Laurent apprennent l’agriculture ne répond aux besoins locaux que vers 1640 et l’horticulture des peuples indigènes du Sud la commercialisation des produits agricoles demeure difficile ou de l’Ouest du continent. Les Iroquois et durant tout le régime français. En 1663, Louis XIV réaffirme les groupes leur étant rattachés pratiquent la domination royale et, de concert avec son ministre la culture sur brûlis, mais aucun groupe ne Colbert, encourage la colonisation par des familles. dépend uniquement de l’agriculture pour L’intendant Jean Talon réserve des parcelles de terrain pour subsister. Ils cultivent deux espèces de maïs, des expériences et des démonstrations agricoles, introduit des courges et des haricots, sélectionnent notamment la culture du chanvre et du houblon, élève les semences et appliquent les principes diverses espèces de bétail et conseille les colons en matière élémentaires du forçage, mais ne de méthodes agricoles. 4
Après 1763, à la suite de l’arrivée des En 1800, dans la vallée du Saint-Laurent, il n’existe pas en- marchands anglais, les produits agricoles core de foires annuelles semblables à celles qui se tiennent canadiens trouvent de nouveaux débouchés depuis le Moyen-Âge en Europe. Les gens se rendent bien au sein du système mercantile britannique. au marché une fois la semaine, mais aucune trace de ces La culture est surtout l’affaire des habitants grands rassemblements de la fin de l’été où l’on marchande francophones, mais des colons anglophones les bestiaux et où l’on étale les produits agricoles. L’absence viennent les rejoindre. Certains sujets de pareilles manifestations s’explique peut-être par la faible anglais font l’acquisition de seigneuries. population et les longues distances à parcourir. Vers 1815, Des colons de la Nouvelle-Angleterre afin de vaincre la routine paysanne et stimuler l’intérêt pour viennent aussi s’installer en Estrie. Dans les les bêtes de race, les nouvelles techniques et les travaux quotidiens, les Canadiens-Anglais font agricoles, les sociétés d’agriculture de Québec et de connaître de nouvelles méthodes de culture Montréal imaginent de primer les cultivateurs les plus du blé et de la pomme de terre. En 1792, ils méritants à l’occasion d’un rendez-vous annuel. Les créent une société d’agriculture. Avec premières expositions agricoles à se tenir au Québec l’arrivée des sociétés d’agriculture, les auraient eu lieu sur les Plaines d’Abraham, à Québec, en habitants québécois comprennent la 1818 et 1819. Par la suite, vers 1840, les sociétés d’agriculture nécessité de permettre l’avancement de prolifèrent. l’agriculture au moyen d’événements mettant l’agriculture en avant-plan. La Vers le milieu du XIXe siècle, les expositions agricoles se naissance des expositions agricoles, développent et le volet industriel fait son apparition à lentement mais sûrement, prend son envol. l’intérieur de ces événements. À ce moment, les exposi- tions deviennent une vitrine pour l’avancement de l’agriculture, des industries et du commerce au Québec. Les expos, une tradition au L’idée de ce genre d’exposition est tirée de la première ex- Québec position universelle tenue à Londres en 1851. La même année, la province de Québec organise à Montréal une ex- Historique de l’AEAQ position de produits qu’elle présentera à l’exposition de À l’origine, les expositions agricoles étaient Londres en 1852. À partir de ce moment, plusieurs exposi- sans doute des bazars et des foires. Au fil tions auront lieu dans différentes villes du Québec entre des siècles, ces rassemblements s’éloignent 1853 et 1868. Entre 1939 et 1945, peu d’expositions quelque peu de leur vocation première et agricoles sont organisées. Cependant, dès la guerre deviennent principalement des lieux de terminée, de nouvelles sociétés agricoles organisent à leur concours pour le bétail et les produits tour des expositions. agricoles. Les expositions agricoles canadiennes ressemblent beaucoup aux Traditionnellement, les expositions agricoles du Québec sont foires agricoles d’Angleterre et d’Écosse. subventionnées et réglementées par les gouvernements provincial et fédéral. La réglementation provinciale classe La première foire nord-américaine de ce les expositions en trois catégories, selon le territoire cou- genre a eu lieu en Nouvelle-Écosse en 1765. vert. Les foires sont un apport social et éducatif important pour la société rurale canadienne et contribuent à améliorer l’agriculture par ses concours. 5
Elle définit aussi des règles et procédures, tel le nombre de classes, le nombre de têtes, les critères d’admissibilité et les critères de jugement. Au cours des années 1992 à 1994, les gouvernements procèdent au retrait des subventions aux concours d’animaux et délaissent la réglementation. Les Sociétés et Corporations d’agriculture deviennent ainsi autonomes dans l’organisation, la réglementation de leurs concours d’animaux et également dans la classification de leurs ex- positions. En 2005, trente-quatre expositions sont tenues, elles ont une existence moyenne de 72 ans. Les différents volets des expositions La majorité, les expositions de comté, sont De façon générale, les activités programmées par les des foires qui s’étalent sur un ou deux jours différentes expositions agricoles du Québec se rapportent et présentent un échantillon représentatif aux quatre volets suivants : des produits agricoles et de l’artisanat lo- cal. Les expositions régionales, d’une durée • le volet agricole et ses concours d’animaux ; de trois à quatre jours, moins courantes, • le volet récréatif ; couvrent des régions desservies par • le volet agroalimentaire ; plusieurs foires locales et répondent à la • le volet commercial (incluant la machinerie agricole). demande pour des événements importants offrant une plus grande compétition. Un Le volet agricole et ses concours d’animaux sont troisième type de foire, l’exposition omniprésents ; ils constituent la vocation première des ex- provinciale, présente des éléments positions agricoles. En 2004, 2 575 entreprises agricoles provenant d’une zone géographique en- québécoises ont présenté un total de 10 595 animaux lors core plus vaste et tend à être plus « des jugements. Plus de 50% des animaux présentés étaient commerciale » étant donné que les des vaches laitières. Du côté volet jeunes éleveurs, un total détaillants de machineries agricoles et de 1 906 jeunes ont participé à cette activité. d’autres technologies agricoles y présentent leurs marchandises. Le volet récréatif, qui comprend la programmation de spec- tacles, d’activités de démonstration et d’animation et de Pour sa part, la réglementation fédérale manèges et de jeux, est lui aussi toujours présent. accorde une cote A ou B selon les classes L’importance de ce volet se justifie par l’attraction d’un d’animaux présentées et les prix offerts. Elle public plus large pour faire la promotion de l’agriculture et impose la participation au concours de des possibilités de générer des revenus pour financer comté, puis au concours régional, pour l’exposition, notamment son volet agricole. ensuite se rendre au concours provincial. 6
Le volet agroalimentaire est perçu, par la ministère fédéral de l’agriculture. En plus des difficultés plupart des expositions, comme un pécuniaires, les expositions canadiennes semblent souffrir complément naturel au volet agricole et d’une mauvaise presse à leur endroit. En effet, le « Farm prend de l’ampleur dans la majorité des Quarterly », dans son numéro d’automne 1954, publie un événements. article s’intitulant : « Are shows slipping? » (Les expositions perdent-elles du terrain?) L’auteur, M. Charles R. Koch, Le volet commercial constitue une vitrine souligne nombre de problèmes importants résultant des disponible pour les entreprises com- normes actuelles de jugement qui semblent encourager une merciales, locales ou non, ce qui leur permet préparation excessive des animaux. Il pointe tout faire la promotion de leurs produits et serv- particulièrement les classes d’élevage et de marché des ices. animaux de boucherie. Devant l’urgence de la situation et étant donné que la mis- L’Association des Expositions sion des expositions agricoles au Québec est d’améliorer Agricoles du Québec se raconte l’agriculture sous toutes ses formes (incluant le commerce à travers ses registres des animaux et de la machinerie agricole), une décision est prise : l’union fera la force. Il faut mettre ses expériences La fondation et son expertise en commun. C’est avec cette idée en tête En 1940, l’Association des Expositions que le 15 juin 1955, à dix heures, se déroule, pour une Agricoles du Québec voit le jour mais elle deuxième fois, la réunion de fondation de l’Association des est dissoute l’année suivante en raison de Expositions Agricoles du Québec (A.E.A.Q.). Sont la guerre. Cette guerre rend l’existence des présents : Messieurs Donat Girard, Alphonse Deschênes, expositions agricoles très précaire. Au L.-A. Sylvestre (St-Hyacinthe), L-.A. Gendreau, début des années 1950, le droit J.-E. Lamontagne, J.-A. Ste-Marie (Sherbrooke), Paul d’association est devenu la seule avenue Martin (Trois-Rivières), Paul Morin, M. Vézina, M. Bouchard envisageable. Les dirigeants des expositions (Deux-Montagnes), Arthur Rioux, J.-B. Bérubé, Jules Rioux, sentent l’urgence et doivent agir à Roland Leblanc, Alfred Michaud, Arthur Belzile (Rimouski), l’exemple des autres expositions Raymond Pilote, Edgar Tremblay (Roberval), J.-H. Bruno, canadiennes. H.-F. Roy (Stanstead), L.-J. St-Yves, Fortuna Fournier, Jean- Paul Rousseau (Montmagny), Edgar Claveau, Marcel En 1953, un mémoire très intéressant Tremblay, M. Potvin, M. Lapointe, M. Hamel (Chicoutimi), portant sur la précarité financière des ex- Eloi St-Germain, Pierre Labrecque, Emery Boucher, G.-A. positions canadiennes est approuvé par Bastien et A.-D. Normandeau, commissaires provinciaux. Le cette association en vue de le présenter au bureau de direction est formé de messieurs J.-A. Ste-Marie, président ; Alphonse Deschênes, vice-président ; A.-D. Normandeau, secrétaire, J.-B. Bérubé, Edmond Pilotte et Paul Martin, directeurs. 7
Monsieur le Commissaire Labrecque, La fin des années 1970 représentant du Ministère de l’Agriculture, Les administrateurs tentent de donner un nouveau souffle affirme la nécessité de former une associa- aux activités de l’association, en annonçant les activités à tion. Selon lui, une exposition ne peut venir. Diverses recommandations sont adoptées et simplement pas être uniquement agricole, proposées aux expositions concernant les tests de brucellose car l’apport de revenus est essentiel pour et les catalogues de jugement. Des pressions pour faire lui permettre de boucler ses états financiers. échec à la loi sur les heures d’ouverture des commerces Malgré l’intérêt du gouvernement, celui-ci seront exercées. Il est même proposé de revoir les statuts désire ne pas s’ingérer dans la formation de des expositions au Québec. Le sérieux démontré amène un la nouvelle association car celle-ci se doit certain rapprochement et une reconnaissance de d’être autonome. C’est Monsieur J.-A. Ste- l’association par le Ministère de l’agriculture, des pêcheries Marie, de l’exposition de Sherbrooke, qui et de l’alimentation du Québec (MAPAQ). est élu premier président de l’association. Les années 1980 Les premiers pas L’association tient une rencontre d’information avec les L’Association des Expositions Agricoles du responsables de la Régie des loteries et une seconde avec Québec (A.E.A.Q.) a pris une vingtaine les secrétaires au cours de laquelle M. Florent Morasse, du d’années à prendre son envol. Les MAPAQ, fait part de ses observations et de ses administrateurs se réunissent annuellement recommandations pour l’amélioration de la présentation pour échanger des expériences et discuter des expos. Le gouvernement fédéral abandonne son pro- de divers problèmes rencontrés lors de gramme de subvention à la construction d’infrastructures l’organisation et du déroulement des expo- et ajuste sa subvention pour les prix sur la moyenne des sitions. Ceux-ci cherchent le moyen de années 1978-79-80. En 1983, il est question de permis de mousser l’intérêt et la participation des Black Jack. Afin de se soustraire à la loi 59 sur les heures exposants mais les actions concrètes sont d’affaires des commerces, les expositions devraient faire rares : elles se limitent à faire des reconnaître leurs terrains comme sites touristiques. représentations auprès des différents paliers L’association déplore la double tarification de la Commis- de gouvernement. sion de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec (CAPAQ) et de la SDE et les tarifs élevés du Conseil québécois des races laitières (CQRL) pour payer le lait des exposants. Les administrateurs de l’association se rencontrent au moins une fois entre les assemblées annuelles pour planifier des actions à proposer aux membres en assemblée générale. En 1987, la « Canadian Association of Fairs and Exhibitions » (CAFE) se réunit à Québec. Le bureau de direction étudie un rapport sur le découpage des territoires. Quelles sont les orientations à privilégier pour les expositions ? Les normes fédérales ont-elles encore leur place? Pour sa part, le gouvernement fédéral se propose de reconnaître uniquement douze expositions au Québec. Tous désirent introduire l’agroalimentaire à leurs activités, mais sous quelle forme? 8
En 1988, vingt-huit permis de casino sont prévoit l’abolition complète de sa contribution en 1994-95, délivrés aux expositions (vingt-cinq suite à une compensation obtenue par l’opération d’un rentables) pour des revenus de 950 000 $. casino dès l’automne 1992. À partir de ce moment, le conseil Gare à ne pas vendre son casino au risque d’administration se réunit presque tous les mois pour voir de perdre ses droits ! Il y a un peu plus à la planification de l’activité qui doit accompagner d’argent dans le réseau et les choses l’opération casino à l’élaboration de programme visant à bougent. Le MAPAQ verse 4 500 $ à distribuer les sommes d’argent aux expositions : ceci est l’association pour ses activités, alors qu’il une politique d’aide financière pour l’amélioration des in- s’apprête à modifier la loi des Sociétés frastructures, pour l’implantation de secrétariats d’Agriculture. Le gouvernement fédéral informatisés, etc. L’AEAQ tient son assemblée annuelle à parle encore de modifier son programme Montréal, face à l’endroit où se tient son casino. L’AEAQ d’aide aux prix. Les expositions se doivent doit accepter de verser 300 000 $ aux Fêtes Gourmandes de percevoir la TPS et la TVQ. pour que le MAPAQ consente à lui octroyer son permis. L’organisation de l’activité « Carrefour agricole », qui doit Implantation d’un secrétariat permanent se tenir lors d’un casino, est sous la responsabilité de la firme Jusqu’ici, l’association vivait grâce aux Comagro. Les sommes d’argent que le gouvernement bénévoles qui acceptaient d’assurer un cer- fédéral affectait auparavant au SAVA, qui organise des tain leadership dans leur milieu et pour le événements relevant du domaine agroalimentaire, sont plus grand bien des expositions. Le transfert désormais destinées à financer les activités des expositions de la gestion de programme fédéral par de St-Sébastien, St-Pierre-les-Becquets et St-Isidore. l’association crée une tout autre dynamique. D’ailleurs, le gouvernement Au début des années 90, L’AEAQ se dote d’une image cor- fédéral consent à verser 36 800 $ pour porative. Les casinos commencent à se faire compétition. assumer les frais de gestion. En complément Sorel obtient un dédommagement pour les pertes de son de ses tâches à l’exposition de St-Hyacinthe, casino alors que Drummondville exige une indemnisation Madame Ginette Grégoire accomplit cette du MAPAQ. C’est alors que le gouvernement annonce un tâche à temps partiel. Il faut mettre en place décret par lequel il s’engage à couvrir les baisses de revenus toute la logistique d’un secrétariat mais à la hauteur de 85% des revenus antérieurs. Une rencontre aussi assurer les opérations du comité est sollicitée auprès du Ministre de l’Agriculture de l’époque, d’évaluation des projets, en faire le suivi et M. Yvon Picotte. Un avis juridique est demandé pour surtout l’évaluation avant de procéder au s’enquérir des droits des foires à l’égard des jeux de hasard. paiement. En 1992, une journée spécifique à l’intention des secrétaires est organisée En 1994, on assiste au dépôt de l’avis légal. Celui-ci suggère pour améliorer la présentation des projets. que « la réglementation adoptée par une province ne doit Un montant de 2 000 $ est versé à la « Coa- pas être prohibitive ou limiter les droits des détenteurs de lition of Agricultural Mediation Programs permis ». Pendant ce temps, le MAPAQ exige une contri- » (CAMP) pour défendre les droits des bution de 100 000 $ sur les profits du prochain casino. Le membres face au tarif imposé par la Société casino se tient au Stade Olympique. Malgré un canadienne des auteurs, compositeurs et investissement de 47 000 $, l’activité n’est pas satisfaisante. éditeurs de musique (SOCAN). Un Le casino génère 485 000 $ dont 250 000 $ vont au pro- vérificateur externe est engagé. Le MAPAQ gramme d’amélioration des infrastructures. Le fédéral diminue sa contribution de 145 000 $ et diminue sa contribution de 15% et annonce son retrait to- 9
tal et définitif pour 1995. Une somme de Le siège social déménage à Montmagny 5 000 $ est votée pour appuyer l’association En 1996, Benoît Boulanger abandonne son poste canadienne afin d’effectuer une étude sur d’administrateur et accepte la charge de secrétaire de l’impact économique des expositions. l’AEAQ. Tel que le prévoient les statuts de l’association, le L’association adopte une nouvelle président remet un certificat souvenir de membre honoraire réglementation pour l’obtention d’une sub- à vie à Madame Ginette Grégoire. vention et décrète un moratoire sur l’acceptation de nouvelles expositions. Femme de carrière et de caractère, madame Ginette Grégoire est une personne dévouée et ordonnée. Elle a su Pour une courte période de temps, le relever le défi de structurer le secrétariat de l’Association MAPAQ transfère à l’association le pouvoir des Expositions Agricoles du Québec qui se limitait de la reconnaissance des expositions et auparavant à la rédaction des procès-verbaux des réunions. l’administration du fonds « casino ». Avec le retrait graduel du gouvernement provincial et celui Conjointement à son assemblée annuelle, définitif du palier fédéral, toute la gestion des prix et des quatre ateliers sont tenus, abordant les subventions aux expositions relève maintenant thèmes de l’agroalimentaire, de la consti- intégralement du secrétariat de l’AEAQ. tution, du secrétariat et du financement. Une secrétaire adjointe est engagée pour De plus, l’association doit maintenant assurer le appuyer Mme Ginette Grégoire dans sa financement par le biais des casinos pour générer les fonds tâche. qui ne proviennent plus des gouvernements. Le MAPAQ soumet son entente de compen- Même si le départ de madame Grégoire nous avait été sation des revenus de casino, une entente annoncé depuis au moins deux ans, le défi de remplacer « coulée dans le ciment ». Le casino de 1994 une personne aussi efficace et disponible est de taille. Merci, rapporte 436 202 $ alors que celui de 1995 Madame Grégoire, pour votre dévouement et vos loyaux génère 44 771 $. Trois mois plus tard, le services. MAPAQ abolit sa formule de compensation, le ciment s’effrite. Des démarches et des dis- En 1997, le MAPAQ met en place un fonds de cussions se poursuivent avec le ministre et développement des marchés agroalimentaires à même le le sous-ministre. prélèvement des jours de casino 1996-97. Avec l’abrogation de la loi des Sociétés d’agriculture, plusieurs expositions en En 1996, un nouveau programme de soutien profitent pour étendre leur rayon d’action, ce qui provoque aux expositions est déposé alors que la des frictions avec certaines expositions voisines qui voient saison a été difficile pour la majorité des poindre une compétition certaine. expositions. Un appel à la solidarité est lancé pour éviter de se nuire et de se faire compétition en voulant rentabiliser au maximum les 200 jours de casino disponibles au calendrier. Mme Ginette Grégoire en compagnie de M. Romuald St-Pierre 10
L’après casino À l’automne 1998, le président annonce la fin des activités Le président présente le menu de de casino : l’assemblée du printemps 1998 en ces termes : « L’année 1998 s’est déroulée dans l’attente, mais sans grand remous. Un stress de moins pour plusieurs, soit « Nous aurons à discuter au cours de cette l’organisation d’un casino, mais surtout l’incertitude face rencontre des subventions disponibles pour aux revenus escomptés. De toute façon, cette activité était chacune des expositions. Il y aura des devenue pour plusieurs d’entre nous de moins en moins changements majeurs avec la mise en place lucrative. L’aboutissement de la formule de compensation du programme de remplacement des casi- des casinos nous a tenus longtemps sur le qui-vive. De délais nos forains. Concernant les prix, la subven- en délais, d’un coup de téléphone à l’autre, ce projet a enfin tion versée par votre association pour vous abouti. Je partage avec vous l’appréhension que l’on peut aider à défrayer les prix aux exposants ressentir face à l’avenir de ce support financier qui nous demeure et est offerte selon les mêmes parvient par le biais de l’état. Nous avons déjà vécu critères : soit, le pourcentage des prix payés l’expérience d’une formule coulée dans le ciment qui a été pour les sujets pur-sang qui auront été tout aussi éphémère que le temps d’une rose. Dans le cas jugés. De plus, d’autres services pourront présent, le programme prévoit une période fixe de cinq être offerts par votre association pour ans. À la lueur des discussions avec le personnel du MAPAQ, répondre à des demandes plus spécifiques. le renouvellement de l’entente se fera d’autant plus Dans un deuxième temps, pour qu’une ex- facilement que les projets que nous présenterons au fil des position puisse se prévaloir de ce nouveau ans répondront aux critères fixés par le ministère, mais programme, que ce soit au niveau du surtout qu’ils feront avancer et qu’ils supporteront développement des marchés agro- réellement les activités de nos expositions agricoles alimentaires ou des autres projets initiatives, respectives. » celle-ci devra faire ses preuves, élaborer un projet, le structurer clairement dans un plan d’affaires acceptable et s’engager à le Mme Marie Désilets, vice-présidente, remet un cadeau réaliser ainsi qu’à fournir une justification souvenir à M. Gérard Drouin adéquate des dépenses effectivement qui reçoit le certificat de membre honoraire à vie de M. Romuald engagées et payées. » St-Pierre, président Mme Marie Désilets et M. Romuald St-Pierre remettent un cadeau et un certificat de membre honoraire à vie à M. Roland Gaumond. À cette même occasion, l’Association reconnaît deux membres honoraires :Gérard Drouin et Roland Gaumond. 11
En avril 1999, monsieur Bruno Maltais agricole ? C’est ainsi qu’il est possible de débloquer des remplace Florent Morasse au MAPAQ. À la fonds pour une étude de marché sur l’état des expositions même période, à l’instigation de monsieur dans la province et sur l’orientation à prendre pour les Doré, l’AEAQ tente de mettre sur pied un années subséquentes. plan d’achat de groupe auprès d’un fournisseur unique de boisson gazeuse et Pour les expositions agricoles du Québec, il est urgent et de bière. L’important, dans un premier impératif de mettre en place un plan stratégique de temps, n’est peut-être pas l’ampleur de la développement et de mise en marché devant permettre participation, puisqu’il n’y a que quatre ex- aux expositions membres de l’association de présenter une positions qui se prévalent de cette offre, image contemporaine de l’agriculture québécoise. Il est mais de prendre conscience qu’il y a d’autres important pour l’AEAQ de se doter d’un plan stratégique moyens pour financer les expositions. Celles- de développement pour elle et pour chacun de ses membres. ci ne profitent pas toujours du plein Laissées à elles-mêmes, certaines expositions se sentent plus potentiel offert par certaines opportunités ou moins dépourvues, désorientées, sans but précis. De plus, pour maximiser les entrées de fonds et avec le temps, des signes de vieillissement se font sentir. Il limiter les dépenses. Le regroupement est urgent que les expositions agricoles du Québec d’achat et l’échange de « bons tuyaux » présentent une image plus contemporaine. deviennent des voies à exploiter. De plus, l’association tente de sensibiliser le Ministre L’assemblée annuelle des 28 et 29 octobre 1999 marque de l’Agriculture à la situation de l’ensemble une étape importante dans les orientations de l’AEAQ des expositions agricoles en province et de Presque toutes les expositions agricoles sont représentées sauvegarder les budgets qui leur sont à cette assemblée biannuelle tenue exceptionnellement sur alloués en vertu du programme de compen- deux jours afin de prendre connaissance des résultats sation de casino car d’autres organismes préliminaires de l’étude de la situation des expositions lorgnent ces sommes d’argent poten- agricoles de la province de Québec. En avant-midi, Mon- tiellement disponibles. L’AEAQ leur sieur Michel Zins, de la Firme Zins Beauchesne et associés, rappelle que ces montants ont été générés présente les observations générales qui se dégagent de leur par les expositions agricoles et qu’il est nor- visite d’une dizaine d’expositions et de la consultation d’au mal que ces sommes continuent d’être à la moins un responsable des trente-six expositions membres disposition des expositions. Mais au à cette époque, leur permettant de comprendre ministère, ces temps-ci, tout ce qui est l’environnement et la problématique particulière de chaque récurrent n’a pas une grande valeur, alors, exposition en terme de performance, d’évolution de devinez le sort de nos expositions qui l’environnement, ainsi que des défis à relever. Pas moins opèrent depuis cent ans. Pour le ministère, de cent cinquante entrevues sont conduites auprès de il est donc primordial de s’assurer que les partenaires et observateurs privilégiés du milieu des expo- sommes qu’il verse aux expositions aient sitions agricoles et du monde agricole pour obtenir une encore leur raison d’être. Quelles doivent vue d’ensemble de l’évolution du contexte des expositions être les orientations futures des expositions au Québec. 12
Deux grandes menaces pèsent sur les expo- En après-midi, les délégués présents ont l’occasion de sitions agricoles : discuter et de valider ces constats au tour de trois grands thèmes : • La survie incertaine d’une partie des ex- positions qui ne sont pas rentables, • La mission d’une exposition agricole surtout en regard de la précarité du • Les revenus et dépenses soutien gouvernemental, du peu de • Le rôle de l’AEAQ jours d’opération et des aléas de la température ; Suite aux échanges de la veille, en assemblée générale, les • Le positionnement assez vague des ex- membres de l’association adoptent d’emblée cet énoncé positions, une à une, comme dans leur en- décrivant la raison d’être de l’association, sa mission : semble, face à une concurrence diversifiée et accrue. Pour atteindre cette mission, un ensemble de moyens est proposé, réalisable dans un avenir plus ou moins rapproché De grandes faiblesses handicapent les ex- et selon les ressources disponibles. positions agricoles au Québec : Lors d’une rencontre subséquente avec la Firme Zins • Leur faible notoriété en dehors du milieu Beauchesne pour valider les grandes orientations agricole et rural ; recommandées avant de soumettre un rapport final, Mon- • Une gestion rarement permanente et sieur Michel Zins souligne le sérieux de l’association. Celui- rémunérée, qui s’appuie très souvent sur ci est démontré par l’engagement de celle-ci face aux du bénévolat et qui manque de certaines constats du rapport, soit une réaction positive aux expertises ; commentaires et la prise de moyens pour relancer les expo- • Le faible support régional dans plusieurs sitions. cas ; • L’inégalité de la qualité d’une exposition A l’aube de l’an 2000, un petit journal d’information est à l’autre ; lancé : Quoi de neuf ! • Des immobilisations trop élevées, à sup- Volume 1 no 1, décembre 1999 porter à l’année ; « Voici la première d’une série de communications que je • Une absence de réglementation des ex- désire vous faire parvenir régulièrement afin de garder le positions et des concours d’animaux ; contact entre nous. L’objectif premier est de vous tenir au courant des nouvelles concernant l’organisation de nos ex- Pourtant, il y a un intérêt croissant pour positions agricoles, des actions prises par le conseil l’agriculture, l’agrotourisme, l’alimentation, d’administration pour répondre à vos attentes et de vous les campagnes. Comment en profiter? signaler les opérations à ne pas oublier. Nous débuterons Pourquoi ne pas profiter du besoin de par un support papier et peut-être que, dans un avenir publicité et de la notoriété publique rapproché, nous pourrons être en contact plus direct grâce croissante de producteurs et de à l’Internet. » (Romuald St-Pierre, président) manufacturiers du domaine agro- alimentaire? Comment l’AEAQ, dans tous cela, peut-elle mieux utiliser la force créée par son réseau d’expositions ? 13
Membre honoraire à vie Après une dizaine d’années à présenter des spectacles dans Profitant de l’assemblée annuelle de la province de Québec et dans les états du Vermont et du l’automne 1999, le bureau de direction de Maine. Par la suite, le trio se dissout, les deux plus jeunes l’association désire rendre hommage à un frères étant contraints au service militaire. Gaston demeure de ses membres qui oeuvre dans le circuit dans le domaine et poursuit sa carrière d’organisateur et des expositions agricoles depuis cinquante de producteur. Sa clientèle préférée se retrouve en ans. En effet, c’est en 1949 que Gaston particulier aux expositions agricoles au Québec comme dans Auger présente sur le terrain de l’exposition les provinces maritimes. Respectueux de sa clientèle, il ne de Waterloo les 12, 13 et 14 août, un spec- manque aucune rencontre annuelle de l’association et est tacle de trapèze avec ses deux frères. souvent un des rares représentants du Québec lors de L’année suivante, il se produit aux exposi- l’Association Canadienne. tions de Victoriaville, St-Hyacinthe, et plusieurs autres. Au fil des ans, il fait sa C’est avec plaisir que l’AEAQ lui décerne le titre de membre marque parmi les autres spectacles honoraire à vie et il rejoint ainsi Madame Ginette Grégoire, américains. Pour bien lancer sa carrière Messieurs Roland Gaumond et Gérard Drouin parmi ses professionnelle et internationale, il fait dignitaires. partie de la revue des étoiles 55 lors de l’exposition agricole de Rimouski, en 1955. Dans ces années-là, le trapéziste monte lui- même ses équipements, présente son spec- tacle et, par la suite, range le tout lui-même avant de retourner à la maison directement ou de dormir dans sa voiture. Le cachet est minime, ce qui ne réduit pas nécessairement la valeur du spectacle. L’exposition se M. Benoît Boulanger, déroule en semaine, les enfants ont même secrétaire, M. Gaston Auger, congé d’école pour assister à la fête. Le membre honoraire à vie, reçoit un cadeau souvenir dimanche, tout le monde doit être à la de M. Romuald St-Pierre, maison pour respecter le jour du Seigneur. président Mme Marie Désilets, vice-présidente, remet le certificat de membre honoraire à vie à M. Gaston Auger 14
Rencontre au ministère de l’agriculture en que les expositions agricoles ne répondaient plus aux février 2000 besoins des exposants et du public, jette une douche d’eau Les administrateurs de l’Association des ex- froide sur la collaboration avec l’UPA lors de nos exposi- positions agricoles sollicitent une rencontre tions agricoles. L’UPA nuance sa pensée. Monsieur Pellerin avec le ministre de l’agriculture de l’époque, se dit heureux de cette première rencontre, prémisse Monsieur Rémy Trudel, pour discuter du nécessaire si nous voulons développer avec cette organisa- plan stratégique de développement des tion une certaine synergie, un partenariat pour véhiculer expositions agricoles du Québec suite au une image moderne de l’agriculture dans notre réseau. dépôt de l’étude réalisée par la Firme Zins Beauchesne et associés. Concours Jeunes Talents Grâce à la collaboration d’Expo Québec, l’AEAQ est L’association entend bien, dans la mesure heureuse d’inviter les gens à participer à cette nouvelle de ses moyens, assurer un suivi aux activité qui vise indirectement à développer des liens entre différentes recommandations découlant de les expositions en réalisant une activité qui s’enchaîne et l’étude de la situation des expositions qui se finalise à l’exposition provinciale. agricoles du Québec. Le réseau dispose de forces, ne serait-ce que l’intérêt encore Rencontre du Ministre Trudel, le 6 juin 2000 marqué de ses exposants et l’appui des L’AEAQ réalise l’importance de soumettre des rapports différentes associations d’élevage, et cela, d’activités de qualité et en fait part aux membres de malgré les contraintes auxquelles il est l’association. Elle souligne le fait qu’il ne faut pas craindre soumis, en particulier la concurrence des de signaler les bons coups. L’AEAQ considère l’importance nombreux festivals et autres activités qui du programme et son impact pour les expositions agricoles sont encore bien des fois largement de la province. Suite au dépôt du rapport de Zins subventionnées par les différents paliers de Beauchesne et associés, les directeurs de l’association gouvernement. invitent donc le ministre Trudel à une rencontre dans le but de discuter de la possibilité d’élaborer un plan Il appert primordial de repositionner la mis- stratégique de développement pour les expositions sion de l’AEAQ et des expositions agricoles agricoles du Québec. Le ministre semble éprouver certaines par rapport à l’Union des Producteurs réticences face aux expositions agricoles mais est disposé à Agricoles (UPA), aux sociétés de races et au renouveler le programme, à certaines conditions. MAPAQ, en leur offrant un forum unique vers le grand public, d’une part, et le monde Voici un extrait d’une lettre envoyée au Ministre de rural d’autre part. l’agriculture de l’époque Rencontre avec l’UPA « ...Votre constat semble être beaucoup plus le fait d’une Plus tard, ce même 10 février, les membres généralisation qu’une vision globale du réseau, à moins que de l’AEAQ ont le privilège de rencontrer l’objectif soit de diviser les expositions entre elles tout Monsieur Laurent Pellerin, président de simplement. Nous admettons qu’il y a de grandes l’UPA. La rencontre est des plus cordiales, améliorations à apporter dans certains cas, mais de là à même si une phrase amenée par l’UPA dans affirmer que les expositions agricoles suscitent peu d’intérêt le rapport de Zins Beauchesne, spécifiant et n’attirent pas le public, il y a toute une marge. L’étude 15
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