Les villages ont la parole - PhotoBox, éditeur de souvenirs P. 18 - Département des Yvelines
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LE MAGAZINE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL N° 13 - AUTOMNE 2015 EMPLOI PhotoBox, éditeur de souvenirs P. 18 SOLIDARITÉ ActivitY’ : l’emploi local à la relance P. 22-23 DOSSIER Les villages LOISIRS Blues- sur-Seine fait son show ont la parole P. 24 à 31 P. 39
É D IT O Pallier les carences du Gouvernement Chères Yvelinoises, chers Yvelinois, Cet automne, nous lançons également La nouvelle majorité départementale les Assises de la ruralité (lire p. 24 à 31). Ensemble Pour les Yvelines, s’est rapide- Il s’agit d’une vaste consultation afin de ment mise au travail. En moins de six mois, faire émerger les attentes et les besoins nous avons créé une agence d’insertion, des populations de ces territoires si carac- ActivitY’, pour aider les bénéficiaires du téristiques des Yvelines. RSA à retrouver un emploi. Nous avons Tous ces projets au service de l’intérêt renforcé notre réseau social de proximité général sont indispensables à l’écono- pour les familles les plus fragiles, avec les mie de notre département. Le Gouver- maisons de territoire. Nous avons adopté nement n’en prend malheureusement une nouvelle politique sportive au service pas la mesure. Plutôt que de réformer des associations, pour leurs pratiquants, l’État, il assèche les finances locales. et des communes, pour la réalisation Il réduit drastiquement ses dotations à une hausse d’impôts, insupportable d’équipements sportifs. tout en faisant supporter aux collectivités puisqu’elle servira seulement à pallier les locales des transferts de compétence ir- carences du Gouvernement. Ce constat, Nous investissons dans des projets d’in- responsables. Par ces seuls mécanismes, nous sommes nombreux à le partager ! frastructures importants sur le plan des routes et des transports : la RN 10 à Saint- nous sommes contraints de limiter de Pourtant vous l’avez compris, notre Quentin-en-Yvelines, un tram-train dans nombreux budgets, de réduire nos coûts leitmotiv reste l’action dans une gestion le Saint-Germanois entre Saint-Cyr-l’École de gestion, d’engager des coopérations responsable qui n’obère pas l’avenir. et Poissy, le RER E Eole, en Vallée de avec nos départements voisins comme Nous travaillons à cet équilibre. Seine. Tous ces projets sont autant d’axes les Hauts-de-Seine. de communication propices au dévelop- Malgré tous ces efforts, il n’est pas Pierre Bédier pement économique. impossible que nous devions recourir Président du Conseil départemental SOMMAIRE 4 POINT DE VUE 33 SUR LA TOILE 8 L’ACTU DES CANTONS 35 ENVIRONNEMENT • Un Central Park en bord de Seine 14 LE SAVIEZ-VOUS ? • L’action des Yvelines pour la solidarité 36 RENCONTRE internationale • Manuel Godin, le cavalier chuchoteur 18 ÉCONOMIE 38 LOISIRS • PhotoBox, éditeur de souvenirs • Goûts d’Yvelines remet le couvert • Vert Déco, le jardin au naturel • Blues-sur-Seine fait le show 21 MADE IN 78 40 HISTOIRE & PATRIMOINE • Colas, la saga du chocolat • La Bergerie Nationale à Rambouillet 22 SOLIDARITÉ • Ferdinand de Lesseps, le père du canal • Insertion : relancer l’emploi local de Suez 24 LE DOSSIER 42 SPORT Les villages ont la parole • Le Golf National déjà tourné vers 2018 • Les dates des réunions • La nouvelle politique départementale publiques « Nos chauffeurs peuvent lâcher le volant » 43 ILS FONT LES YVELINES • Ruralité : nouvelle réalité • Une agence Entretien avec Vincent Abadie, 44 AGENDA responsable des essais du véhicule départementale pour autonome PSA, à Vélizy. 46 JEUX conseiller les communes • la carte des communes rurales Pages 16-17 47 LES ÉLUS DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL YVELINES 2 PLACE ANDRÉ MIGNOT, 78000 VERSAILLES - TEL : 01 39 07 78 78 - COURRIEL : ACTU@YVELINES.FR DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : PIERRE BÉDIER RÉDACTEUR EN CHEF : ARNAUD LEGROS RÉDACTION-PHOTOS : CYRIL MORTEVEILLE, LUDOVIC VINCENT PHOTOS D’ILLUSTRATION : ISTOCK - PHOTO DE UNE : AIR IMAGES CONCEPTION GRAPHIQUE ET MISE EN PAGE : E-MEDIA IMPRESSION : WAUQUIER ISSN : 2119-4467 YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 3
Découvrez la forêt sauvage à Rambouillet L’Espace Rambouillet est l’un des joyaux naturels du département. Il donne la possibilité de s’approcher au plus près de la vie sauvage. Sur 180 ha de bois profonds, vivent en totale liberté chevreuils, daims, sangliers, biches… C’est ici, par exemple, que des milliers de randonneurs viennent de toute l’Île-de-France chaque année pour écouter le brame du cerf. Entre mi-septembre et mi-octobre, ce râle profond résonne dans la forêt et marque la saison des amours. L’ONF (Office National des Forêts) a dénombré pas moins de 450 cerfs dans la forêt de Rambouillet. www.espacerambouillet.fr YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 5
POINT DE VUE La nouvelle Maison de l’Enfance inaugurée Installée dans le quartier de Gassicourt à Mantes-la-Jolie, la nouvelle Maison de l’Enfance des Yvelines (MEY) a ouvert ses portes cet été après plus d’un an et demi de travaux (15 M€, entièrement financés par le Département). Mieux adaptée que les précédents sites de Versailles et du Pecq, elle accueille temporairement, dans des conditions optimales, les mineurs qui sont confiés par la justice à l’aide sociale à l’enfance. La MEY comprend aujourd’hui 68 places : 42 pour le Foyer de l’enfance (0-12 ans) et 24 pour le Foyer de l’adolescence. 6 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
AC T U D E S CA N T O N S MANTES-LA-JOLIE aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux Le nouveau carrefour mis à l’essai Depuis cet été, la place Aristide-Briand à Mantes-la-Jolie dispose d’un nouvel amé- verneuil Conflans Poissy ST Germain Sartrouville Houilles nagement. Mis à l’essai pendant un an pour fluidifier le carrefour, le projet deviendra définitif si l’expérimentation est concluante. Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Rambouillet Versailles 1 Maurepas BONNIÈRES LES MUREAUX aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux verneuil Conflans Poissy Houilles verneuil Conflans Poissy Houilles ST Germain Sartrouville ST Germain Sartrouville Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 La grande rentrée de Seinergy Lab 700 étudiants accédent aux outils innovants de ce pôle de formation sur l’efficacité éner- Maurepas Rambouillet Versailles 1 Maurepas gétique dans la ville du futur. Rambouillet Versailles 1 LIMAY aubergenville Limay Plaisir verneuil Conflans Poissy Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Rambouillet Versailles 1 Maurepas Une salle de spectacle dans le donjon de Houdan Une place toute neuve à Guitrancourt À l’abandon depuis de longues années, le donjon de Houdan a Parmi les projets locaux soutenus par le Dé- été transformé en salle de spectacle. C’est aussi l’occasion d’ad- partement, le nouveau parvis de la mairie de mirer la vue panoramique sur Houdan et sa campagne. Guitrancourt a fière allure. 8 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
AC T U D E S C A N T O N S aubergenville Limay Plaisir Bonni CONFLANS-SAINTE-HONORINE verneuil Conflans Poissy ST Ger Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Rambouillet Versailles 1 Maurepas Une passerelle pour les vélos sur le pont de Fin-d’Oise La mise en circulation alternée en dehors des heures de pointe a commencé, depuis quelques semaines, entre Andrésy et Conflans-Sainte-Honorine. Le Département y construit une passerelle pour les piétons et les vélos. AUBERGENVILLE aubergenville Limay Pla Un centre de loisirs plus grand à Neauphle-le- Château verneuil Conflans P Les travaux se sont terminés en août. Le soutien du Département – Chatou Le Chesnay Sai 330 000 € – a per- mis d’agrandir la cantine et le centre de loisirs de l’école Maurepas Rambouillet Émile-Serre. aubergenville Limay Plaisi VERNEUIL-SUR-SEINE verneuil Conflans Po Chatou Le Chesnay Saint Maurepas Rambouillet Un cœur de ville en chantier Depuis cet été, les travaux du projet cœur de ville se succèdent à Verneuil-sur-Seine : Clos-du-Verger, place Brassens, rue Clairette, rue aux Cannes et, bientôt, les abords de l’église. YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 9
AC T U D E S CA N T O N S verneuil Conflans Poissy LE CHESNAY Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole La place Berthet a changé Maurepas Rambouillet Versailles 1 à La Celle-Saint-Cloud Dans le quartier de la Feuil- laume, la Ville a complètement repensé l’aménagement de la place Berthet qui accueille la Halle du marché de l’Étang sec et quelques commerces. Le pro- jet a reçu le soutien du Dépar- tement, à hauteur de 90 000 €. aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes SARTROUVILLE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE verneuil Conflans Poissy Houilles verneuil Conflans Poissy ST Germain Sartrouville ST Germain Sartrouville Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Rambouillet Versailles 1 Rambouillet aubergenville Limay Versailles 1 Plaisir Maurepas Maurepas Bonnières Une crèche plus grande à Fourqueux 10 places supplémentaires vont s’ajouter au centre multi-accueil de 25 places Le Jardin de la grille. verneuil Conflans Poissy ST Germain SAINT-CYR L’ÉCOLE Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Rambouillet Versailles 1 Maurepas Des célébrités au Forum de la famille Les pédiatres Aldo Naouri (photo), Christian Spitz (alias « Le Doc »), le psychiatre Serge Tisseron ou encore le pédopsychiatre Frédéric Kochman sont Le gymnase est arrivé à Bois-d’Arcy quelques-uns des intervenants de la 5e édition du Fo- À côté du collège Mozart, le nouveau gymnase de la rum de la famille les 20 et 21 novembre à Sartrouville. Tremblaye ouvre ses portes à la rentrée des vacances Inscriptions sur www.leforumdelafamille.com. de la Toussaint. 10 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
aubergenville Limay Plaisir AC T U D E S C A N T O N S Bonnières Mantes Les Mureaux HOUILLES verneuil Conflans Poissy Houilles ST Germain Sartrouville Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Rambouillet Versailles 1 Maurepas Rendez-vous à la Corrida La 44e Corrida pédestre internationale de Houilles se déroule dimanche 27 décembre. 2000 coureurs sont attendus sur le célèbre aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux parcours de 10 km. www.corrida-houilles.fr verneuil Conflans Poissy Houilles ST Germain Sartrouville aubergenville Limay Plaisir Bonnières M CHATOU POISSY La voie pour les bus a du succès Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 verneuil Conflans Poissy ST Germain Mis en service avant l’été, le prolongement de la voie bus qui traverse la forêt entre Poissy et Saint-Germain- en-Laye, sur la RD 190, facilite la vie des 20 000 usa- gers quotidiens. Le Département étudie la possibilité Rambouillet Versailles 1 Maurepas Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes de réaliser la même voie dans le sens inverse. Rambouillet Versailles 1 Maurepas Le Port-Marly fête Goûts d’Yvelines Êtes-vous fondu de chocolat ? La mairie de Port- Marly organise un quizz ludique (le 14 novembre) et un remake du jeu de l’oie, le Chocol’oie (le 21 novembre) dans le cadre de l’événement gastrono- mique du Département : Goûts d’Yvelines (lire p. 38). YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 11
AC T U D E S CA N T O N S PLAISIR aubergenville Limay Plaisir Bonnières verneuil Conflans Poissy ST Germain Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Rambouillet Versailles 1 Maurepas Des îlots de sénescence dans la forêt de Sainte-Apolline Trois zones, représentant 12,65 ha, sont volontairement abandonnées afin de favori- ser une évolution spontanée de la nature. Ces îlots de sénescence sont mis en œuvre par le Département avec le soutien financier de GRTgaz dans le cadre d’un contrat de aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux compensation écologique. GRTgaz a en effet dû défricher 3,5 ha d’espace boisé pour construire une station de compression à Beynes. verneuil Conflans Poissy Houilles ST Germain Sartrouville VERSAILLES 2 Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Rambouillet Versailles 1 Maurepas aubergenville Limay Plaisir verneuil Conflans Poissy Jouy-en-Josas change de visage Après la rénovation de son centre-ville, l’aménagement du parc de stationnement Oberkampf (photo) et de la rue du même nom, Jouy-en-Josas va mener des travaux sur l’avenue Jean-Jaurès. Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole RAMBOUILLET Rambouillet Versailles 1 Maurepas Des micro-crèches dans les anciens locaux des pompiers Sur les quatre micro- crèches inaugurées cette année par l’aggloméra- tion de Rambouillet Ter- ritoires (avec le soutien du Département), deux sont installées dans d’anciens arsenaux des pompiers. C’est le cas à Sonchamp et à Claire- fontaine-en-Yvelines (photo). 12 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
AC T U D E S C A N T O N S Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Mon VERSAILLES 1 Rambouillet Versailles 1 Maurepas aubergenville Limay Plaisir 112 places en plus à l’EHPAD Lépine-Providence Au cœur de la cité des Chantiers, à Versailles, l’extension de l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour les personnes verneuil Conflans Poiss aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux âgées dépendantes) Lépine-Providence se poursuit. 112 places d’hébergement permanent vont, entre autres, venir complé- ter ce lieu de vie et d’échanges de plus de 8000 m2. verneuil Conflans Poissy Houilles ST Germain Sartrouville Chatou Le Chesnay Saint Cy TRAPPES MAUREPAS Des routes toutes neuves Le complexe sportif en travaux Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Rambouillet V Maurepas La RD 23, entre la RN 10 et le giratoire de la Boissière, à Saint-Rémy-les-Chevreuse fait partie des routes départementales rénovées cet été. Sa livraison est prévue pour la rentrée de septembre 2016. Dans le même secteur, sur les communes de Plaisir et d’Elancourt, le Département procède au doublement Rambouillet Versailles 1 Maurepas de la RD 30 entre l’échangeur RN 12 et le rond-point du Petit Saint-Cloud. aubergenville Limay Plaisir Bonnières Mantes Les Mureaux verneuil Conflans Poissy Houilles ST Germain Sartrouville MONTIGNY-LE-BRETONNEUX Chatou Le Chesnay Saint Cyr l’ecole Trappes Montigny Versailles 2 Rambouillet Versailles 1 Maurepas L’aide alimentaire soutenue Balisqy à Montigny (photo) et Bouche et Cœur à Guyancourt sont deux des 23 associations d’aide alimentaire soutenues par le Département. YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 13
L E SAVI E Z-VO US ? L’action des Yvelines pour la solidar À travers le dispositif « Yvelines, partenaires de développement », le Département promeut la coopération décentralisée dans 5 pays d’Afrique et au Liban. Il soutient aussi chaque année une cinquantaine d’initiatives portées par des associations, des collèges ou des communes yvelinoises. La coopération 11 Partenariats décentralisée 1 YVELINES de coopération décentralisée signés par le Département Département de Matam Accès à l’eau potable des Yvelines. et à l’assainissement, éducation et santé, Tunisie lutte contre les inondations. Maroc 6 Algérie Libye 2 Département de Podor Gestion des déchets. Mauritanie Nombre de pays 1 Niger 2 liés directement 3 Tchad 3 4 aux Yvelines : SÉNÉGAL Burkina MALI Faso Bénin, Togo, G.-B. BÉNIN Guinée Congo, Liban, 5 Nigeria Département de Kanel 6 Mali et Sénégal. Accès à l’eau potable S. Leone Ghana Rép. S Côte Centrafricaine d et à l’assainissement. 10 Lib. d’Ivoire 7 8 TOGO Cameroun CONGO Gabon 92 1€ RD Congo 4 Cercle de Kolokani Angola Développement 5 agricole, protection de l’environnement. par habitant. 6 Montant net alloué chaque année par Cercle de Kadiolo Éducation, accès à l’eau le Département à et à l’assainissement, l'effort de solidarité culture. Préfecture de Blitta internationale Développement (soit environ) 1,4 M€. agricole, santé. 14 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
rité internationale Les destinations des aides* En euros Sénégal 2 686 602,05 10,5 Togo 2 196 407,69 Montant investi Bénin 1 701 969,38 entre 2007 et 2014 Mali 1 005 100,88 Congo 509 406,53 par le Département Liban 412 351,00 dans les partenariats Burkina Faso 324 393,00 M€ de développement. Maroc 315 036,11 Haïti 186 580,00 Vietnam 112 156,00 Cameroun 111 899,00 Madagascar 105 021,00 France 86 636,76 Tunisie 52 668,00 RD Congo 47 494,00 Niger 41 323,75 11 Afrique (non précisé) 36 893,87 Mauritanie 30 875,00 Brésil 29 475,00 Fédération Territoires palestiniens 28 871,00 des municipalités Pérou 23 100,00 Kesrouan-Ftouh Inde 19 600,00 LIBAN 11 Tchad 18 373,20 Développement touristique, Afghanistan 9 500,00 aménagement Éthiopie 7 200,00 Gabon 5 040,02 de sentiers Ghana 4 515,20 de randonnée. Égypte Afrique du Sud 2 858,00 Inde *Ensemble des dépenses yvelinoises de 2007 à 2014 comprenant les 11 partenariats de coopération décentralisée et les subventions versées aux associations, collèges et communes. 10 Les 8 objectifs du millénaire vietnam Soudan Groupement intercommunal du Mono Accès à Réduire Assurer Promouvoir l’assainissement, l’extrême l’éducation l’égalité des sexes gestion des déchets. pauvreté primaire Soudan Éthiopie et la faim pour tous Réduire la du Sud mortalité infantile 9 Ouganda Kenya Rwanda Département de la Cuvette Burundi Entretien de la voirie, santé, culture. Tanzanie Améliorer Préserver Mettre en place la santé l’environ- un partenariat 7 8 maternelle pour le nement développement Combattre le VIH-Sida, le paludisme et d’autres maladies À leur échelle, les Yvelines ont contribué à atteindre Préfectures des Lacs Commune d’Aného les 8 objectifs du Millénaire fixés en l'an 2000. En septembre Lecture publique, Accès à l’assainissement, 2015, les Nations Unies ont proposé de nouveaux "Objectifs culture. enseignement technique. pour le développement durable". YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 15
E N T R E TI E N Vincent Abadie Groupe Le bâtiment de VeDeCoM sort de terre « Nos conducteurs son Le premier institut de recherche et de formation sur le Véhicule décarboné et communicant et de sa mobilité – VeDeCoM – disposera bientôt d’un lieu Le groupe PSA teste des d’implantation définitif véhicules autonomes. à la hauteur de son De quoi s’agit-il rayonnement. exactement ? Les travaux ont commencé Nous avons commen- à Versailles, sur le terrain cé les essais du véhicule des Marronniers (quartier autonome sur circuit en de Satory). fin d’année 2014. Depuis mi-juillet 2015, nous avons reçu quatre immatricula- tions qui nous permettent de rouler sur 2 000 km de voies rapides en France. Nous avons commen- cé avec deux C4 Picasso qui circulent principale- ment sur l’A86, la N118 et l’A104. Le trajet type part du centre PSA de Vélizy pour emprunter la N118, puis l’A86 et l’A12. Ainsi, un premier ensemble Potentiellement, nous immobilier de 7 300 m2 pouvons aller sur l’A12 verra le jour au second et l’A13, mais aussi sur semestre 2017 pour les axes Paris-Bordeaux, accueillir l’institut VeDeCoM Paris-Rennes et Paris- et le laboratoire Livic de Châlons. Depuis le mois l’IFSTTAR. d’octobre, nous avons « Il s’agit d’y installer et quatre C4 Picasso sur les de pérenniser une pépite, routes. VeDeCoM, mais aussi d’attirer et d’ancrer dans Ces véhicules roulent-ils les Yvelines les principaux sans conducteur ? acteurs de la mobilité Les véhicu les sont de demain », souligne conduits par des ex- Marie-Célie Guillaume, perts, formés aux sys- Vice-présidente du Conseil tèmes que nous utili- ce qui n’est pas explicite- conduite. Nous travail- départemental déléguée sons. Ils sont en per- ment autorisé par le Code lons depuis 15 ou 20 ans à l’économie, la formation manence attentifs aux de la route. C’est pour- sur l’automatisation. Mais professionnelle et à réactions de la voiture. quoi nous avons souhai- la recherche sur les véhi- l’enseignement supérieur. Celle-ci adapte sa vi- té que les autorités pré- cules autonomes a com- Porté par l’État et tesse automatiquement, cisent cette autorisation mencé il y a trois ans. des collectivités (le ralentit quand un véhi- de lâcher le volant. Il faut faire la différence Département, Versailles cule est devant, le dé- entre le véhicule automa- Grand Parc), VeDeCoM passe éventuellement Pouvez-vous expliquer la tisé, où le conducteur ne regroupe des acteurs s’il est trop lent… technologie utilisée ? fait pas autre chose que industriels et académiques. Nos conducteurs sont au- Les systèmes sont issus conduire et être attentif à torisés à lâcher le volant, des dispositifs d’aide à la la route, et le véhicule au- « Le véhicule autonome, que PSA est le premier à tester en conditions réelles, permet au client de faire autre chose : lire un livre, envoyer des SMS… » 16 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
E N T R E TI E N PSA - Responsable des essais du véhicule autonome t autorisés à lâcher le volant » mie du véhicule est l’un des trois axes stratégiques du groupe PSA, avec la baisse de la consommation de CO2 et, bien entendu, l’attracti- vité de nos véhicules. « Limité aux voies rapides » Nous allons monter en puissance l’an prochain, avec au moins une dizaine de véhicules sur la route, et des essais menés avec des conducteurs non experts. En France, nous sommes le premier constructeur à avoir reçu les autorisa- tions de rouler en condi- tions réelles, c’est donc une première. À l’étran- ger, c’est plus compliqué. Il y a eu des essais ponctuels, très encadrés, mais rien d’équivalent. Nous avons une autorisation pendant 18 mois et nous roulons quand nous voulons. Depuis le centre technique de Vélizy, Vincent Abadie et ses équipes préparent Échangez-vous avec l’arrivée d’un véhicule capable de se conduire seul sur voies rapides. VeDeCoM sur ce sujet ? PSA est membre fonda- tonome, où le client peut Quand pourra-t-on les voies rapides pendant très teur de VeDeCoM (lire l’en- faire autre chose : lire un trouver dans les voitures longtemps à mon avis. cadré). Les essais en cours livre, envoyer des SMS… du groupe PSA ? sont menés par le seul Nous ne communiquons Pourquoi ? groupe PSA mais nous tra- « La moindre pas sur des dates d’indus- Il est peu probable qu’un véhicule autonome puisse vaillons avec VeDeCoM plus largement sur le sujet trialisation du véhicule au- imprécision est tonome. Ça n’a pas de sens rouler en ville avant 2025 du véhicule autonome. intolérable » aujourd’hui. Toutefois, les premières ou 2030. C’est compliqué de prendre en compte Les simulations, les mé- thodes, la validation et Pour le moment, nous tra- fonctionnalités issues toutes les spécificités de l’homologation des véhi- vaillons principalement sur de ces essais devraient la ville : les vélos à contre- cules, la sûreté du fonc- des situations d’embouteil- être disponibles à partir sens, le Code de la route tionnement et la connec- lage. Le système gère tout de 2018, et de façon plus pas toujours respecté… tivité, ou même des tech- seul le véhicule. Mais il faut conséquente en 2020. Il Si un véhicule autonome se nologies à plus long terme être certain à 100 % de son s’agira sans doute d’assis- présente demain au rond- sont des sujets sur lesquels fonctionnement. Sur des tance au roulage, notam- point des Champs-Elysées, nous travaillons en parte- voies rapides à basse vi- ment en situation d’embou- il va attendre et il ne passe- nariat avec VeDeCoM. C’est tesse, il y a peu d’imprévus teillages. ra jamais. une très bonne opportuni- à prendre en compte. En Nous sommes contraints té de partager des savoirs revanche, à 130 km/h, la par les possibilités régle- Que représentent ces en mobilisant les compé- moindre imprécision n’est mentaires. Le véhicule au- essais pour PSA ? tences des industriels et pas tolérable. tonome sera limité aux L’innovation pour l’autono- des académiciens. YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 17
ÉC O N O M I E - E M P L O I PhotoBox, éditeur de souvenirs Installée dans les Yvelines depuis 2005, la start- up créée il y a 15 ans est devenue le leader européen de l’impression de produits personnalisés sur Internet. À Sartrouville, l’usine fabrique les livres photos du monde entier. L es Yvelinois amateurs de photos connaissent forcé- ment son nom. Mais peu d’entre eux savent que les produits qu’ils ont commandés sont édités à deux pas de chez eux. PhotoBox*, le leader européen de l’impression personnalisée sur Internet, a beau posséder des bu- reaux à Paris et à Londres et cinq usines à travers l’Europe, le cœur de son activité bat à Sartrouville. C’est en effet ici que sont réalisés tous les livres photos vendus en ligne à travers le monde. « L’équi- valent de 2 millions d’exemplaires produits par an, précise Mustapha Zaouali, directeur des opérations de production sur le site yvelinois. Nous centralisons les commandes de 20 pays dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Canada. Le marché du livre photo est en Avec 5 000 m2, le centre de production de Sartrouville est le plus pleine croissance ; il représente grand de toutes les entreprises d’impression numérique de France. aujourd’hui 90 % de notre activité ici. » élargir sa gamme pour se rendre cord, PhotoBox présente au- plus attractif. Mugs, magnets, jourd’hui un chiffre d’affaires de coussins, coques de téléphones, 303 M€ (+26,4 %). « Nous clôtu- Une croissance à deux posters : au total ce sont plus de rons une année fiscale exception- chiffres depuis dix ans 600 produits personnalisables qui nelle, se réjouit Stanislas Laurent, P-DG du Groupe. Nos offres dé- sont désormais proposés en ligne. Chaque jour, plus d’une centaine Et les internautes en raffolent. diées au téléphone mobile ont d’opérateurs s’affairent dans les Depuis dix ans, l’entreprise contribué à développer notre 5 000 m2 des locaux de la rue de connaît d’ailleurs une croissance à base clients (ndlr : 30 millions Beauce pour gérer le flux. Mais deux chiffres. En 2013, le Groupe de membres à travers le monde). de mi-novembre jusqu’à la fin de PhotoBox est créé. Il acquiert plu- Nous comptons poursuivre ces l’année, ils sont près de 300 à faire sieurs enseignes étrangères – les efforts avec le développement de tourner les machines 24h/24, 7j/7. Anglais Moonpig et Sticky9, l’Espa- nouveaux services encore plus « Nous réalisons 40 % du chiffre gnol Hofmann et plus récemment personnalisés. » d’affaires lors du dernier tri- l’Allemand PosterXXL –, ce qui lui Savoir renouveler son offre en mestre », confie Mustapha Zaouali. permet de tisser sa toile en Europe permanence, voilà l’une des prin- Un chiffre d’affaires en augmen- et d’asseoir un peu plus son hégé- cipales forces de PhotoBox. L’an tation constante car PhotoBox, qui monie. dernier, 80 % du chiffre d’affaires fête cette année ses 15 ans, a su Avec un exercice 2014-2015 re- provenaient de produits qui n’exis- taient pas il y a six ans. Les ro- tatives du centre de Sartrouville 150 postes à pourvoir n’ont pas fini de tourner. www.photobox.fr Dans le cadre de sa forte croissance, le Groupe Photobox recrute actuellement près de 50 personnes. Parallèlement, pour faire face au pic de commandes * PhotoBox est un pionnier de la révolu- attendu dès la mi-novembre, le site de Sartrouville est à la recherche d’une tion numérique. À sa création en 2000, centaine d’opérateurs en intérim ou en CDD. l’entreprise s’appelait Photoways. En Consulter les offres d’emploi sur www.photobox.fr/recrutement/tms 2006, elle rachète son homologue anglais PhotoBox et prend son nom. 18 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
ÉC O N O M I E - E M P L O I « Le jardin tout propre avec un beau gazon, c’est fini », assure Olivier Bedouelle, le gérant de Vert Déco. Vert Déco, le jardin au naturel L’entreprise installée à Magny-les-Hameaux entretient les espaces verts depuis près de 30 ans. Avec une priorité : le respect de la biodiversité. D es moutons pour rem- Spécialisée dans l’entretien d’es- Bref, ce que sa société fait depuis placer les tondeuses, des paces verts, Vert Déco a peu à peu des années avec le retraitement poules pour réduire les imposé ses principes de développe- des déchets verts, l’éco-pâturage déchets ménagers, un jar- ment durable. Elle présente à ses ou les refuges d’insectes. din assainissant à la place d’une clients (particuliers ou entreprises) www.vertdeco.fr fosse septique. Des pratiques en des créations paysagères ou des vogue aujourd’hui mais qu’Olivier jardins d’intérieur qui intègrent Bedouelle, gérant de la société Vert Déco, développe depuis près de le respect de la biodiversité, à l’image de la serre tropicale du zoo Aidé par le 30 ans. Avec un credo : non, être écologique ne coûte pas plus cher ! de Vincennes réalisée récemment. Le tout en restant très compétitif. Département Du coup, la recette fonctionne. Vert Déco a profité d’une subvention Non, être écologique Démarrée à deux en 1987, l’entre- prise emploie aujourd’hui 65 per- de 80 000 € du Conseil départemental ne coûte pas sonnes et compte dans son carnet pour réaliser ses travaux d’installation à Magny-les-Hameaux en 2009 sur un plus cher ! d’adresses plus de 1 000 clients ré- currents. Elle s’ouvre même à l’in- site de 7 ha. « On avait profité d’un programme « On parle souvent de protection de ternational à travers son bureau d’aide à l’investissement pour la l’environnement mais le mot n’est d’études. construction de locaux éco-exemplaires, pas le bon, explique l’intéressé. Avec la conférence de Paris sur le se souvient Olivier Bedouelle. On a ainsi L’environnement, c’est tout ce que climat (COP 21) fin novembre, et pu installer une mini-station d’épura- l’homme maîtrise (routes, trans- la future interdiction de l’utilisa- tion, un bassin de récupération d’eau ports, bâtiments, etc.). Par nature, tion des produits phytosanitaires de pluie, des panneaux photovoltaïques, il s’oppose à la biodiversité (faune au 1er janvier 2017, les mentalités une chaudière à bois… » et flore), où l’homme n’a aucune vont changer, les habitudes avec. Vert Déco a récemment obtenu le Label emprise mais où ses actes peuvent « Le jardin tout propre avec un SNB (Stratégie nationale pour la biodi- avoir de lourdes conséquences. beau gazon, c’est fini, assure Oli- versité) pour sa vision et son mode de Notre objectif est de trouver, dans vier Bedouelle. Dans les années fonctionnement. C’est à ce jour la seule la vie de tous les jours, des moyens futures, on privilégiera le naturel entreprise de paysage de France à être de rapprocher et de faire cohabiter avec un jardin maîtrisé mais où ainsi reconnue. ces deux entités. » la biodiversité aura sa place. » YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 19
ÉC O N O M I E - E M P L O I Colas, la saga du chocolat Depuis plus de 40 ans, la famille Colas travaille le cacao à Maule. Un détour par la boutique et une visite du laboratoire s’imposent. F ranchir la porte de la mai- son Colas stimule l’odorat et active la salive. Dans la boutique, on admire autant qu’on désire les dernières œuvres mises en scène. Le décor change régulièrement, au gré des thèmes choisis par l’équipe. Au milieu de la boutique, une cas- cade d’arômes dévale un large escalier qui invite à monter. En haut, le chocolat coule à flots. Les laborantins de Colas, ces artisans spécialistes du cacao, testent la ganache et la pâte d’amandes, et érigent des gourmandises en œuvre d’art. « Il faut que ça reste appétissant. Notre signature, c’est la qualité des matières premières et la fraî- cheur. C’est pour cela que nous ne vendons pas sur internet par exemple. Le produit ne supporte- rait pas le transport », explique Hélène Colas, la directrice artis- tique de l’entreprise qu’elle dirige avec ses frères, Olivier et Frédéric. Ce sont les enfants Colas. À Maule, c’est un nom qui résonne depuis plus de 40 ans. Hélène, Frédéric et Olivier Colas dans le laboratoire de la maison Colas. nous ont annoncé leur intention de de 25 salariés avec un chiffre d’af- « Raconter vendre. C’était un choc. J’ai dit à faires de 2,30 M€ l’an dernier. une histoire » Frédéric (le frère comptable), j’y vais mais j’ai besoin de toi. » Et elle déménage dans une demeure magnifique où 600 m2 sont consa- La saga commence lorsque Pierre La jeune femme introduit le design crés au chocolat, et qui devrait en- Colas, jeune pâtissier, fabrique culinaire dans la petite boutique, core s’agrandir. « C’est pour installer ses premiers chocolats chez lui. au fond d’une impasse à l’époque. ce site que j’ai rejoint la fratrie. Au « Il avait noté que les boulangers « On travaille le chocolat comme départ, je voulais rester deux ans. n’avaient plus le temps de les faire. un matériau pour raconter une C’était il y a 11 ans », sourit Olivier Il a quasiment inventé le métier. histoire ». D’une petite équipe de (le frère ingénieur). La preuve que le D’ailleurs, l’un de ses apprentis, moins de dix personnes, la mai- chocolat est une drogue à partager toujours en poste, a inauguré le son Colas devient une entreprise en famille. premier CAP chocolatier dans les années 80, raconte sa fille. C’était aussi pour plaire à son épouse, qui en était friande… » Gislaine, Produit la maman, aime toujours ces dou- ceurs qu’elle vient chiper à la bou- de proximité tique tous les jours. Vendus dans quelques bou- « On a grandi au rythme des sai- tiques de la région pari- sons du chocolat, poursuit Olivier. sienne, les chocolats Colas se Même quand je travaillais ail- trouvent surtout… à Maule où leurs, je prenais des congés à Noël sont réalisés les deux tiers du et à Pâques pour donner un coup chiffre d’affaires. Très épuré, de main. » Car les trois enfants le site internet reflète cette ont commencé d’autres carrières priorité donnée à la proximité. L’entreprise familiale organise aussi réguliè- avant de rejoindre l’entreprise rement des ateliers. Pour être informé, il faut s’abonner à la page Chocolats familiale. Formée aux arts appli- Colas sur Facebook. qués, Hélène est la première à se www.chocolatscolas.fr lancer. « Il y a 20 ans, nos parents YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 21
S O L I DA R IT É ActivitY’, un outil pour relancer En partenariat avec l’État, le Conseil départemental a créé une agence d’insertion pour mieux lutter contre la crise et porter des projets locaux tournés vers l’insertion. Grâce à l’agence ActivitY’, les bénéficiaires du RSA vont être orientés dès leur inscription vers des formations sur des secteurs porteurs. M algré un taux tion d’exclusion socio-pro- mettre autour d’une table ment les grands groupes) d e c hô m a g e fessionnelle. tous les acteurs écono- et de l’économie solidaire inférieur à la miques (État, Pôle Em- (les associations, qui re- moyenne natio- • Un contexte préoccupant ploi, collectivités locales, présentent 10 % de l’em- nale (7,5 % contre 10,5 %), Il y a d’abord les chiffres. entreprises, associations). ploi en France). le département des Yve- Même si elles restent rela- Ensemble, ils devront dé- La systématisation des lines n’échappe pas à la tivement privilégiées par gager une réflexion com- clauses d’insertion dans crise de l’emploi. L’agence rapport à leurs voisins, les mune, trouver des axes tous les marchés pu- départementale ActivitY’, Yvelines sont le départe- de partenariats possibles blics va dans ce sens. En lancée au mois de mai, a ment d’Ile-de-France où et créer des projets locaux substance, pour qu’une pour ambition de trouver le nombre de bénéficiaires d’insertion tenant compte entreprise privée puisse des solutions collectives et du Revenu de Solidarité des spécificités des terri- travailler avec une collec- individuelles pour enrayer Active (RSA) augmente le toires (secteurs porteurs, tivité, elle devra assurer l’augmentation du nombre plus vite. Près de 800 per- chantiers en cours, etc.). un quota d’heures à des de personnes en situa- sonnes par mois. 28 000 au Avec une seule ambition : 800 personnes en insertion. total. La Vallée de Seine, relancer la remise en acti- Également sur le gril, la où la désindustrialisation vité des chômeurs longue création de plateformes de a fait le plus de dégâts, en durée. pré-qualification. Elle per- concentre la moitié. • Renforcer le lien mettra aux demandeurs • Réunir tous avec l’entreprise d’emploi des notions sur les Le nombre de nouveaux les partenaires C’est l’un des crédos du métiers porteurs et donnera bénéficiaires du RSA par Initiée par le Conseil Département. Pour être la possibilité aux entreprises mois dans les Yvelines. Le départemental et son efficace, le réseau doit de piocher dans ce vivier (no- département en compte Président Pierre Bédier, s’appuyer sur les entre- tamment pour les clauses désormais 28 000. l’agence ActivitY’ veut prises du privé (notam- d’insertion) en embauchant 22 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
S O L I DA R IT É l’emploi local Coopération Internationale Pour mieux inclure l’ensemble des acteurs Catherine Arenou yvelinois intéressés par sa politique de coopération internationale (lire p. 14-15), le Département Vice-présidente du Conseil départemental a créé le Groupement déléguée à l’insertion d’intérêt public YCID (Yvelines Coopération Internationale et « ActivitY’ n’est pas une agence d’intérim. Elle n’a pas vocation à Développement). Il est recevoir le public mais à préparer en amont, avec ses partenaires, ouvert aux associations, un projet départemental d’insertion. Notre leitmotiv est clair : aux collectivités locales, remettre le pied à l’étrier à des personnes en situation d’exclusion aux établissements de socio-professionnelle ; des personnes confrontées à des difficultés santé ou d’éducation et de logement, de santé, de mobilité ou de garde d’enfant qui les aux entreprises. ont peu à peu sorties du circuit de l’emploi. » www.yvelines.fr/YCID « Nous n’avons pas fixé d’objectifs chiffrés. Nous savons bien que nous n’allons pas inverser la courbe du chômage tout de suite ; Le dispositif YES mais nous savons surtout que si nous ne faisons rien, la situation testé toute l’année va inévitablement s’empirer. À nous d’insuffler une nouvelle Devant le succès dynamique. C’est en plaçant 6 bénéficiaires du RSA sur un chantier, 5 sur un autre, etc. que d’« Yvelines Étudiants nous parviendrons à lutter durablement contre le chômage de longue durée. Ce sont les petits Seniors », organisé ruisseaux qui font les grandes rivières. » chaque été depuis 12 ans, la Coordination quelqu’un qui possède déjà ou une offre plus en adé- (partenariat avec la Fédé- gérontologique locale du des compétences. quation avec le profil du ration Régionale du BTP), Mantois expérimente, candidat. De même, les les espaces verts (ONF et pour une durée de deux • Mieux connaître les travailleurs sociaux orien- ses 30000 ha de forêt, par ans, un dispositif de demandeurs d’emploi teront, dès leur inscription, exemple), la restauration lutte contre l’isolement L’accueil des demandeurs les bénéficiaires vers les collective (notamment sco- des personnes âgées en du RSA va être revu avec formations proposant le laire), ou les services à la employant toute l’année un nouveau formulaire à plus de débouchés. Dans personne (population vieil- des bénévoles et des remplir pour mieux ré- les Yvelines, plusieurs lissante et avec un pou- jeunes issus du service pondre aux attentes et secteurs sont particulière- voir d’achat supérieur à la civique. proposer une formation ment porteurs: le bâtiment moyenne nationale). Programme « Habiter mieux » Ces entreprises qui jouent le jeu « Le retour à l’emploi est l’affaire de tous. C’est seulement en fédérant l’intégralité des acteurs éco- nomiques que nous parviendrons à trouver des solutions durables. » Conscientes que l’insertion professionnelle est une responsabilité collective, plusieurs entre- prises ont déjà mis en place des partenariats avec le Département pour accueillir en leur sein des personnes en contrat d’insertion. C’est notamment le cas de grands groupes implantés dans les Yvelines comme la SNCF, Véolia ou La Lyonnaise des Eaux. « Dans le cadre du projet Eole, le prolongement du RER E de Paris à Mantes-la-Jolie, 450 000 Vous êtes propriétaire heures de clauses d’insertion sont programmées, ajoute Philippe Pascal, le directeur de occupant d’un logement l’agence ActivitY’. C’est d’au moins 15 ans et l’équivalent de 50 à 60 souhaitez entreprendre temps plein par an. » des travaux de Une responsabilité sociale rénovation thermique ? que l’on retrouve aussi au Le Département vous sein d’associations de réin- accompagne dans sertion sociale comme Es- votre projet. Depuis paces (écologie urbaine), le lancement du Bleu Oxygène Dévelop- programme « Habiter pement (restauration de mieux » en 2011, plus livres), Envie (restaura- de 1 400 familles tion d’électroménager) yvelinoises (dont 458 ou Cimap (services à la en 2015) ont bénéficié À Beynes, huit bénéficiaires du RSA ont retrouvé un emploi personne) pour ne citer d’aides pour améliorer la grâce à un partenariat entre le Département et la SNCF. qu’elles. performance énergétique de leur logement. YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 23
D OS S I E R LES VILLAGES ONT LA PAROLE En lançant les « Assises de la ruralité », le Conseil départemental ouvre une grande concertation publique dans tous les villages des Yvelines. Son objectif est double : définir réellement ce qu’est la ruralité aujourd’hui ; et mieux cerner les attentes de ses habitants pour, à terme, tenter d’agir sur les points les plus attendus. 24 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
©Philippe Guignard / Air Images Un cours de français au collège Le Racinay à Rambouillet avec un Tableau Numérique Interactif (TNI). Le village de Montainville, en plein cœur du département. YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 25
D OS S I E R I ls habitent la même tants pour s’établir à Baze- ville, déposent leurs enfants dans la même mont, petit village de 1500 âmes. « Un choix fami- Quelques chiffres école et sont tous lial » pour offrir à ses deux Sur les 262 communes des Yvelines, 160 comptent deux Yvelinois de nais- fils un quotidien plus tran- moins de 2000 habitants. Elles occupent 58 % de la sance. Pourtant, à écou- quille et un pavillon dans surface totale du département (133 000 ha). ter leur quotidien, c’est un lequel s’épanouir. Ces 160 communes totalisent 127 000 habitants, peu comme si Alexandre Alexandre et Martin sont soit seulement 9 % de la population globale (1,4 mil- et Martin vivaient dans aujourd’hui le symbole de lion d’habitants). deux mondes à part. Le la nouvelle ruralité. Une Les espaces naturels (surface agricole et surface boisée) premier, issu d’une fa- partie du département représentent 75 % de la superficie du département. mille d’ouvriers agricoles, où cohabitent désormais 952 exploitants agricoles sont répertoriés dans les est resté fidèle au village deux franges de popula- Yvelines. Si 70 % d’entre eux sont des céréaliers, on de son enfance. Comme compte également des maraîchers, des arboriculteurs, tion : les ruraux « histo- une évidence. « Mes ra- des horticulteurs et des éleveurs (viande ou produits riques », installés depuis cines sont ici. » laitiers). plusieurs générations, et La population les « rurbains », ces cita- dins qui quittent les villes change, les besoins pour venir vivre au large de la grande couronne, Un glissement vers l’ouest poussés par les prix de évoluent l’immobilier ou simple- Depuis 2007, l’Insee note un déplacement de la population yvelinoise de l’est vers l’ouest du territoire. Le développe- Le second, né à Mai- ment à la recherche d’une ment des « rurbains » - ces citadins qui partent s’installer à sons-Laffitte et ancien étu- meilleure qualité de vie. la campagne tout en continuant à travailler en zone dense diant parisien, a décidé de – a entraîné un glissement vers les zones moins peuplées. Pour autant, le bonheur changer de vie il y a deux Ce sont ainsi les 75 communes yvelinoises de 1 000 à 5 000 est-il irrémédiablement habitants qui ont connu le développement démographique ans. Cadre dans l’informa- dans le pré? Pas si sûr le plus important. Avec, en tête, les secteurs de Freneuse, tique, il quitte alors Chatou si l’on en croit certains. Bonnières-sur-Seine et Houdan. et ses quelque 30000 habi- Manque de services, pro- Plusieurs quartiers sortent de terre pour accueillir les nouveaux arrivants des zones rurales (comme ici à Houdan). 26 I YVELINES - NOVEMBRE 2015
L E S V I L L AG E S O N T L A PA R O L E Pauline Winocour-Lefèvre blèmes de transports, nui- sances sonores: les atouts de la campagne laissent peu à peu transparaître quelques contraintes. Vice-présidente du Conseil départemental « On vient en zone ru- rale en connaissance de cause, prévient Frédé- « Notre secteur rural est une richesse » ric de la Rue, maire du Tartre-Gaudran, la plus petite commune d’Ile-de- France (lire p. 30). On ne peut pas vouloir le calme d’un village et, dans le même temps, les services d’une grande ville. » « Les gens sont de plus en plus exigeants » « Les gens sont de plus en plus exigeants, poursuit Ré- gine Libaude, maire d’Al- lainville-aux-Bois, à l’ex- trême sud du département. J’en ai même déjà entendu se plaindre du chant du coq Pourquoi mettre en place des Assises de traduirons en actes ce que nous aurons en- le matin ou du bruit du trac- la ruralité ? tendu au cours de ces consultations. Mais Les ruraux se sentent aujourd’hui délais- il faut dire la vérité : les conditions écono- teur de l’agriculteur le di- sés. Ils font face à des contraintes, à des miques et financières actuelles vont nous manche. » contradictions. Nous voulons leur donner contraindre. Nous devrons par conséquent Pour autant, de par l’aug- la parole et les écouter sur l’idée qu’ils nous montrer innovants et créatifs pour mentation permanente de se font de la ruralité, ce qu’elle compte pouvoir faire mieux avec moins de moyens. son nombre d’habitants, comme atouts, ce qu’elle induit comme les besoins en zone rurale Des efforts financiers seront-ils malgré besoins et, parfois, ce qu’elle implique tout fournis ? ne sont plus les mêmes. Et comme contraintes. Nous souhaitons Les petites communes des Yvelines sont c’est parce que ce monde prendre le pouls de la ruralité, pour mieux et resteront privilégiées. Aujourd’hui, le change que le Conseil dé- cerner les attentes de ces territoires. Département consacre plus d’argent par partemental vient de lan- Que doivent en attendre les Yvelinois ? habitant à la zone rurale qu’à la zone ur- cer les premières « Assises Les Assises sont une occasion pour chaque baine. Et cet effort, dans le devoir même de la ruralité ». « Nous sou- « usager » du territoire rural de prendre la de solidarité territoriale qui justifie l’exis- haitons prendre le pouls de parole. Lors des nombreuses réunions pu- tence de notre institution, continuera. La la ruralité, pour mieux cer- bliques prévues, les élus départementaux création de l’agence IngénierY (lire p. 29) ner les attentes de ces ter- seront dans l’écoute. C’est seulement à l’is- va dans ce sens. Notre secteur rural est ritoires », résume Pauline sue de ce temps de consultation que nous une richesse que nous tenons à préserver. Winocour-Lefèvre, Paroles d’Yvelinois Régine, 59 ans, Allainville Frédéric, 61 ans, « Quand on vit en zone rurale, on a Le Tartre-Gaudran intérêt à être polyvalent. Maire de ma « Si on vient ici, ce doit être en connais- commune depuis 2008, j’ai dû passer sance de cause. Il faut savoir où l’on mon permis bus pour assurer les met les pieds. On ne peut pas vouloir le transports scolaires lorsque le chauf- calme et la beauté d’un village reculé feur habituel est absent. Pour le reste, et, en même temps, attendre des ser- j’ai la chance de pouvoir m’appuyer vices dignes d’une grande ville. Mais sur une équipe de bénévoles formi- quand on aime la campagne, il n’y a dable. L’entraide est capitale. » que des avantages. » YVELINES - NOVEMBRE 2015 I 27
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