FRANCE LE PLAN DE SOUTIEN À LA FILIÈRE AUTOMOBILE FRANÇAISE ATTENDU LE 26 MAI - CCFA

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ANALYSE DE PRESSE DE 14H00 25/05/2020

FRANCE
LE PLAN DE SOUTIEN À LA FILIÈRE AUTOMOBILE FRANÇAISE
ATTENDU LE 26 MAI

   Le plan de soutien à la filière automobile française qu’Emmanuel Macron doit présenter le
   26 mai donnera un coup de pouce supplémentaire pour l’achat d’une voiture neuve, qu’il
   s’agisse d’un modèle électrique, mais aussi d’un modèle thermique récent, a annoncé
   dimanche la ministre des Transports Elisabeth Borne.

   Le plan de relance, qui s’accompagnera en contrepartie d’engagements sur
   l’investissement et l’emploi en France, devrait ainsi passer par des bonus revalorisés et
   une prime à la casse – ou prime à la conversion – élargie. Sans une telle aide, qu’ils ne
   souhaitaient pas voir limitée à l’électrique en raison des stocks et des capacités de
   production de modèles traditionnels à essence ou diesel, les constructeurs ont prévenu
   que l’année 2020 risquait de se solder par une chute libre de 20 % environ du marché
   automobile français, après la baisse de 89 % enregistrée en avril et celle de 48 %
   observée sur quatre mois.

   « Ce que je porte pour ce plan de relance, c’est que ce soit l’occasion de faciliter l’achat
   de véhicules électriques par tous les Français et […] l’occasion d’aider encore davantage
   les Francais, y compris les plus modestes, à changer de voiture pour passer à un
   véhicule plus propre », a dit la ministre sur France Inter.
Pour tenter d’accélérer le renouvellement du parc, un dispositif d’aides publiques est déjà
  en vigueur aujourd’hui. En échange de la mise au rebut d’un véhicule vieux de plus de 14
  ans, un automobiliste peut bénéficier de 1 500 à 3 000 euros s’il achète un véhicule
  thermique neuf ou d’occasion, et jusqu’à 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique
  ou hybride rechargeable neuf ou d’occasion. Cette prime à la conversion est doublée
  pour les 20 % de ménages les plus modestes et les actifs qui ne paient pas d’impôts et
  qui parcourent de nombreux kilomètres chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail.
  Elle peut être cumulée avec le bonus de 6 000 euros dont bénéficient aussi les voitures
  électriques neuves.

  « On souhaite tous préserver l’emploi au maximum, c’est bien le sens du plan de soutien
  que l’Etat met en place, on souhaite aussi que ce soit l’occasion d’accélérer la transition
  écologique », a ajouté Mme Borne.
  Source : REUTERS (24/5/20)

  Par Alexandra Frutos

ESPAGNE
L’USINE RENAULT DE VALLADOLID VA FABRIQUER LE CAPTUR
HYBRIDE RECHARGEABLE

  L’usine Renault de Valladolid a été choisie pour fabriquer la version hybride rechargeable
  du Captur, dévoilée en janvier au Salon de Bruxelles. Elle commencera à produire le
  premier hybride rechargeable du groupe au fur et à mesure que le déconfinement et la
  réintégration des salariés s’organisera en Espagne. Les usines de la marque au losange
  ont stoppé leur activité le 16 mars en raison de la pandémie mondiale de Covid-19 et ont
  amorcé une reprise le 17 avril.

  Avec le lancement du Captur E-Tech Plug-in en juin, Renault dispose déjà de l’offre
  électrifiée la plus large du marché, avec la Clio E-Tech hybride et la Zoé 100 %
  électrique. Une offre d’hybridation pour tous qui sera bientôt complétée par la Mégane E-
  Tech Plug-in.
  Source : ELMUNDO.ES (23/5/20)

  Par Alexandra Frutos

LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL PROPOSE À NISSAN UN PLAN
INDUSTRIEL POUR MAINTENIR SES USINES

  Le gouvernement espagnol a proposé à Nissan un plan industriel pour maintenir ses
  usines en Espagne, qui seraient les seules de l’entreprise japonaise dans l’Union
  européenne une fois que celle de Sunderland au Royaume-Uni sera sortie de ce cadre
  après l’exécution du Brexit. « Nous croyons qu’en Espagne il y a une opportunité pour
  Nissan. Cette marque est avec nous depuis 40 ans et, en conséquence, le gouvernement
  va encourager de nouveaux investissements. Nous leur avons fait une proposition de
  plan industriel pour les usines espagnoles et il reste à voir la décision qu’elles prendront,
décision qui, nous l’espérons, sera la bonne », a déclaré la ministre de l’Industrie, du
  Commerce et du Tourisme Reyes Maroto, dans un entretien accordé à El Español.

  Cette réponse devrait être donnée le 28 mai, date à laquelle Nissan annoncera son plan
  de restructuration. Les pourparlers avec les autorités espagnoles se poursuivent depuis
  deux ans « et surtout ces six derniers mois de manière très directe », selon les termes de
  Mme Maroto, qui s’est rendue au Japon et qui a rencontré la direction de Nissan Motor
  pour sauver l’avenir des usines espagnoles.
  Source : ELMUNDO.ES (22/5/20)

  Par Alexandra Frutos

M. PRÉVOST ÉVOQUE LES PERSPECTIVES DU GROUPE PSA EN
ESPAGNE

  Christophe Prévost, directeur général du commerce de la région ibérique du Groupe PSA,
  indique que les dernières estimations pour l’ensemble de l’année [en Espagne], du fait de
  la prolongation de l’état d’urgence et des nouvelles prévisions économiques, tablent sur
  une baisse du marché comprise entre 40 % et 45 %, avec des volumes proches de 700
  000 voitures particulières. « Cependant, nous savons que notre marché a un temps de
  renouvellement très long (12 ans). Si nous pouvons le diminuer et accélérer le
  renouvellement, nous pouvons créer un marché supplémentaire. Cela ne compensera
  pas la baisse, mais c’est une opportunité », estime-t-il.

  « Comme sur le marché des voitures particulières, les prévisions ne sont pas plus
  optimistes pour le marché des véhicules utilitaires. Les difficultés des entreprises et des
  professionnels affectent fortement le transport de marchandises et de personnes,
  réduisant la demande pour ce type de véhicules », ajoute-t-il. « Nous essaierons
  d’atténuer l’impact de la chute de ce marché avec une offre large et efficace adaptée aux
  besoins de chaque client. Le marché des véhicules utilitaires est également fortement
  influencé par le marché des entreprises. Ce marché, à son tour, est un véritable reflet de
  la situation économique ou commerciale d’un pays : les conséquences de la crise
  économique se manifestent directement dans les flottes d’entreprises. Entre autres
  mesures pour compenser cette baisse, nous développerons des solutions telles que le
  renouvellement précoce des flottes, de nouvelles formules d’achat ou d’utilisation et une
  adaptation des solutions de mobilité à la nouvelle réalité », explique le dirigeant.
M. Prévost explique par ailleurs que, quels que soient les résultats observés jusqu’en
  mars, le Groupe PSA, avec ses marques Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel,
  maintient son ambition de gagner des parts de marché en 2020 et, par conséquent,
  espère récupérer une partie du volume perdu dans les prochains mois. « Cette situation
  s’est concrétisée par le lancement de nouveaux modèles : chez Peugeot avec les 208 et
  2008, ainsi que les hybrides rechargeables 3008 et 508 ; chez Citroën avec le nouveau
  C5 Aircross hybride rechargeable ; chez DS avec les nouveaux DS3 Crossback et DS7
  Crossback E-Tense ; et chez Opel avec les nouvelles Corsa et Astra. Même si cela peut
  être paradoxal, grâce à ces lancements, nous récupérerons le terrain perdu dans les
  prochains mois », annonce-t-il.

  « A court terme, le marché des VO se comportera de la même manière que celui des
  véhicules neufs, si l’on parle de véhicules âgés de moins de cinq ans. Au contraire,
  compte tenu de l’impact économique de la crise sur les acheteurs potentiels de véhicules,
  un marché pour les véhicules plus anciens, moins chers, mais moins efficaces et plus
  polluants pourrait être revitalisé. Cela pourrait être un effet négatif et pervers de cette
  crise. Si vous n’agissez pas rapidement, le comportement des consommateurs sera
  similaire à celui de la crise passée. Moins de véhicules neufs seront achetés et le
  véhicule d’occasion augmentera (déjà aujourd’hui avec un âge moyen de 12,7 ans). Cela
  nuira également à la réduction des émissions de CO2 et des polluants, et dégradera la
  sécurité routière. Notre rôle est de proposer des solutions de mobilité à faibles émissions
  de CO2, accessibles. En ce sens, l’offre VO est adaptée, et nous lancerons la marque
  générique Spoticar pour développer les ventes de véhicules au cœur de ce marché de
  manière accessible et vertueuse », explique M. Prévost.

  Les résultats des mois de mars et avril démontrent que le secteur a besoin d’un plan choc
  en urgence, indique enfin le dirigeant. « Ce projet devrait inclure un plan de relance de la
  demande destiné à accélérer le renouvellement du parc, qui favoriserait davantage les
  véhicules électriques et hybrides rechargeables, mais qui prendrait également en charge
  les véhicules à essence et diesel les plus efficaces. De plus, nous devons inclure dans ce
  plan les activités de location et les véhicules d’occasion. Ceci est essentiel pour retrouver
  de l’activité. Nous avons besoin immédiatement d’un plan d’impulsion qui accélère la
  renouvellement du parc dans notre pays », estime-t-il.
  Source : LAVOZDEGALICIA.ES (20/5/20)

  Par Alexandra Frutos

ETATS-UNIS
HERTZ SE PLACE SOUS LA PROTECTION DE LA LOI SUR LES
FAILLITES

  Durement affecté par l’impact de la pandémie de coronavirus, Hertz s’est placé le 22 mai
  sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites après l’échec des
  discussions avec ses créanciers, une procédure qui concerne ses activités aux Etats-Unis
  et au Canada.

  “L’impact du Covid-19 sur la demande de voyages a été soudain et dramatique,
  entraînant une baisse brutale des revenus de la société et des réservations futures”, et
“l’incertitude demeure quant au retour des revenus et à la réouverture complète du
  marché”, a indiqué la société américaine de location de voitures plus que centenaire,
  basée en Floride, dans un communiqué.

  Aux Etats-Unis, le recours au chapitre 11 permet à une entreprise n’arrivant plus à
  rembourser sa dette de se restructurer à l’abri des créanciers. “La réorganisation
  financière fournira à Hertz une voie vers une structure financière plus robuste qui
  positionnera au mieux la société à l’avenir”, a commenté l’entreprise, dont le milliardaire
  Carl Icahn est le premier actionnaire avec près de 39 % du capital. Selon le Wall Street
  Journal, la dette de Hertz approcherait 19 milliards de dollars.

  Le 21 avril, Hertz avait annoncé supprimer 10 000 emplois en Amérique du Nord, soit
  26,3 % de ses 38 000 salariés dans le monde. Ce sont finalement 20 000 personnes qui
  perdront leur emploi, plus de la moitié des effectifs.

  La société de location avait essuyé une perte nette en 2019, pour la quatrième année
  consécutive, mais elle avait mieux démarré 2020, avec une hausse de son chiffre
  d’affaires de 6 % en janvier et de 8 % en février.
  Source : LATRIBUNE.FR (23/5/20), LESECHOS.FR (23/5/20)

  Par Frédérique Payneau

MEXIQUE
PAS DE REDÉMARRAGE DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE DANS L’ETAT
MEXICAIN DE PUEBLA

  L’Etat de Puebla au Mexique, où le groupe Volkswagen a d’importantes usines, a
  annoncé que les conditions n’étaient pas encore réunies pour faire redémarrer les
  activités dans son industrie automobile, en raison de l’épidémie de coronavirus.

  Un décret officiel publié par cet Etat le 22 mai précise que la décision, qui concerne
  également le secteur de la construction, s’appliquera jusqu’à ce que les conditions
  sanitaires et de sécurité permettent une reprise. Miguel Barbosa, gouverneur de l’Etat, a
  expliqué qu’il voulait relancer l’économie locale, mais pas au prix de la vie des habitants.

  Le gouvernement mexicain avait publié quelques jours plus tôt des lignes directrices pour
  la reprise de l’activité dans l’industrie automobile, le secteur minier et celui de la
  construction, bien que l’épidémie de coronavirus continue de toucher le pays.
  Source : AUTOMOTIVE NEWS (23/5/20)

  Par Frédérique Payneau

ROYAUME-UNI
PROJET DE MÉGA-USINE DE BATTERIES POUR VÉHICULES
ÉLECTRIQUES
Deux start-ups britanniques, AMTE Power et Britishvolt, ont annoncé leur intention
  d’implanter une méga-usine de batteries pour véhicules électriques au Royaume-Uni d’ici
  à 2023, un projet qui représenterait un investissement de 4 milliards de livres (4,47
  milliards d’euros).

  L’usine serait dotée d’une capacité de production de 30 GWh par an, équivalente à celle
  de Tesla dans l’Etat américain du Nevada, et pourrait créer 4 000 emplois, a indiqué le
  patron de Britishvolt, Lars Carlstrom.

  AMTE and Britishvolt ont pour ambition de lever 1,2 milliard de livres l’an prochain pour
  construire une première usine dotée d’une capacité de 10 GWh, des investissements
  ultérieurs devant financer une seconde usine pour atteindre la capacité annoncée de 30
  GWh.

  Les deux entreprises voudraient conclure un accord pour fournir Jaguar Land Rover, qui
  utilise actuellement des cellules de batteries fournies par le Coréen LG Chem.

  Britishvolt a été créé l’an dernier et est soutenu par des investisseurs de Scandinavie et
  des Emirats Arabes Unis. AMTE Power fabrique des cellules de batteries pour des
  véhicules électriques de niche dans une usine en Ecosse.
  Source : AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (22/5/20), AUTOCAR (22/5/20)

  Par Frédérique Payneau

RUSSIE
LA RUSSIE VA SOUTENIR SON INDUSTRIE AUTOMOBILE

  Le gouvernement russe a annoncé le 21 mai qu’il allait aider son industrie automobile.

  “Nous continuons à soutenir les industries et les entreprises touchées par la propagation
  du coronavirus. Au nom du président, nous allouerons 25 milliards de roubles (322
  millions d’euros) pour soutenir l’industrie automobile”, a déclaré le Premier ministre,
  Mikhaïl Michoustine, lors d’une réunion de cabinet retransmise à la télévision.

  5 milliards de roubles seront destinés à l’achat d’ambulances, a précisé M. Michoustine,
  ajoutant que des fonds seraient également utilisés pour des achats de matériel
  automobile par des sociétés publiques.

  Les ventes de voitures neuves en Russie ont plongé de 72,4 % en avril, le premier mois
  que le pays a passé en confinement pour lutter contre la pandémie. Avtovaz, le
  constructeur des Lada contrôlé par l’alliance Renault-Nissan, va introduire la semaine de
  quatre jours dans son usine, alors que l’année s’annonce très difficile pour le secteur, et
  l’usine Volkswagen de Kalouga, devrait prendre des mesures identiques, selon les
  syndicats.
  Source : AFP (21/5/20)

  Par Frédérique Payneau
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