Hiram ou la parole perdue - Anne-Marie Molinie - Publibook

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Anne-Marie Molinie

       Hiram
ou la parole perdue

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 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
À Jacques, à Adrien, à ma mère et à ceux absents au-
                     jourd’hui que j’emmène avec moi
                               dans tous mes voyages…
Merci également à toux ceux qui m’ont permis de con-
 tinuer l’aventure d’écrire, que ce soit en achetant mes
                        livres ou en m’encourageant…
Avant propos

   Mais qui est donc Hiram1 ?
   Son nom est évoqué dans la Bible2: spécialiste du tra-
vail du bronze, « rempli de sagesse, d’intelligence et de
connaissances3 », il s’occupa, à la demande du roi Salo-
mon, de la construction et de la décoration du Temple.
   Il moula les deux colonnes à l’entrée du temple avec
leur chapiteau, dressa Yakîn4 (Jakin ou Jachin, la colonne
de droite) et Boaz (ou Bohaz, ou Booz celle de gauche) à
l’entrée du vestibule. Il conçut également une « mer
d’airain » (vasque circulaire) de dix coudées (4,5 m) qui
reposait sur douze bœufs de bronze, des chaudrons et des
calices… Il serait à l’origine des « grades » : apprenti,
compagnon et maître utilisés encore de nos jours dans la
Maçonnerie opérative comme dans la Maçonnerie spécula-
tive.
   Dans le livre des Chroniques5, Hiram est appelé « Hu-
ram-Abi » (Houram-Abi ou Hiram-Abi), il connaît « tout
l’art de la gravure et la fabrication de tous les objets 6 ».
Dans la Bible, l’histoire d’Hiram, l’artisan, s’arrête là.

  Cependant, Hiram est également Le Maître à la fois des
Compagnons du devoir et des Francs Maçons.

1
  A ne pas confondre avec le Roi Hiram de Tyr : Roi de Phénicie,
vivant à la même époque que maître Hiram.
2
  Livre des Rois 1.-7-13
3
  Citation Livre des Rois
4
  Jakin et Baz étant des symboles maçonniques.
5
  Chroniques : Livre 22 Ch. 2,14
6
  Citation Livre 22 des Chroniques.

                               9
C’est sur les lieux de la construction de ce célèbre
Temple érigé à la demande du roi Salomon au Xe siècle
avant notre ère, qu’Hiram s’est fait une réputation univer-
selle.
   Sa vie entière est un exemple à suivre, véritable chemin
de vie que je vais évoquer dans ce livre. Hiram est un mo-
dèle de rectitude que les Compagnons du Devoir, comme
les Francs Maçons essaient, avec plus ou moins de bon-
heur, de suivre.

   Sa parole s’est perdue à tout jamais dans une fin tragi-
que : Verbum Dimissum disent les Francs Maçons7, Hiram
étant l’initiateur de leurs rites.

   On trouve une description très précise du Temple de
Salomon dans les Écritures8. Ce Temple était destiné à
recevoir les Tables de la Loi que Moïse avait gravées sur
le Mont Sinaï…

   Pour bien comprendre qui était Hiram, nous allons
aborder de façon très simplifiée le contexte historico-
religieux, nous allons nous arrêter également sur les mesu-
res de temps : le calendrier n’étant pas le même qu’à notre
époque, et regarder les mesures utilisées dix siècles avant
notre ère puisqu’il ne s’agissait pas, bien évidemment de
centimètres et de mètres…

7
    Verbum Dimissum : « La parole est perdue »
8
    Second Livre des Rois : le temple

                                  10
Avant la naissance d’Hiram :
         David et son fils Salomon…

  Afin de comprendre le contexte de naissance et de vie
d’Hiram il faut passer par la généalogie du roi Salomon.
     - D’Abraham naquit Isaac
     - D’Isaac naquit Jacob
     - De Jacob naquit Juda, Naason, Jobad
     - De Juda naquit Pharés, Thaman et Zara,
     - De Pharés naquit Esrom
     - D’Esrom naquit Aram
     - D’Aram naquit Aminadab
     - D’Aminadab naquit Naasson
     - De Naasson naquit Salmon
     - De Salmon naquit Booz
     - De Booz naquit Obed
     - D’Obed naquit Jessé
     - De Jessé naquit David
     - De David naquit Chelômô (Salomon)…

   David a de nombreux enfants, on lui en compte dix-huit
de six femmes différentes. Il aura Amnon, Kileab, Absa-
lom, Adonias, Shéphatya, Mitream, Shamouka, Shobab,
Natan, Abkar, Elishoua, Nepheg, Yaphia, Elishama, Baa-
lyada, Euphlet, Thamar, Chelômôh (Salomon)…

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Il n’a pas été un roi exemplaire : il aimait beaucoup les
femmes, et n’hésitait pas lorsqu’il convoitait une nouvelle
compagne, à envoyer, pour se l’approprier, son mari à la
mort, comme avec la belle Bethsabée… (la mère de Salo-
mon).
   Le prophète Nathan l’informa que Dieu le punirait.
Ainsi fut fait : sa fille Thamar sera violée, son fils Absa-
lom se révoltera, son autre fils Adonias tentera d’usurper
son pouvoir.
   Des calamités fondirent sur son peuple et enfin, en pu-
nition pour avoir versé trop de sang, Dieu refusa qu’il
construise le Temple : ce privilège sera réservé à son fils
Salomon.

    Pourquoi Salomon et pas l’un de ses frères ? La légende
dit qu’un soir Salomon et ses frères rêvèrent que Dieu
s’adressait à eux : « Demande-Moi ce que tu désires et Je
te l’accorderai » dit Dieu à chacun d’eux. Salomon, con-
trairement à ses frères, fit preuve d’une grande sagesse et
aurait répondu : « Seigneur, accorde-moi la sagesse et le
pouvoir de distinguer le bien du mal pour me permettre de
juger Ton peuple équitablement »… Dieu lui répondit :
« En général, à ton âge, les humains demandent avant tout
la richesse, la longévité et la chute des ennemis… ». Dieu
gratifia alors Salomon d’une sagesse encore plus grande
qu’aucun homme ne pourrait atteindre et lui donna même
la faculté de comprendre le langage des oiseaux… Enfin,
il lui demanda de faire construire le Temple qui abritera
les Tables de la Loi…

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Le Temple de Salomon

   Salomon fit donc construire un Temple majestueux sur
la colline de la Moriah à Jérusalem. Il y eut dans l’Histoire
deux Temples consécutifs construits à Jérusalem, le pre-
mier par Salomon au Xe siècle av. J.-C., et le second à sa
place par Hérode le Grand au Ier siècle av. J.-C… Ces
deux ouvrages monumentaux ont été tour à tour entière-
ment détruits.
   Le premier Temple, était conçu pour abriter l’Arche
d’Alliance contenant les Tables de la Loi. La description
de ce premier Temple est minutieusement détaillée dans
l’Ancien Testament9. Les détails qui y sont donnés :
forme, dimensions et ornements, permettent d’imaginer un
monument somptueux. Les matériaux les plus nobles fu-
rent employés : or, bronze, marbre, cyprès, olivier, cèdre
du Liban… Schématiquement, le monument comprenait
trois niveaux d’accès : la cour extérieure, le sanctuaire et
le Saint des Saints (le Débhir). C’est dans ce dernier lieu
qu’était conservée l’Arche de l’Alliance qui contenait les
Tables de la Loi. Le Temple de Salomon est resté debout
pendant plusieurs générations après son fondateur. Il fut
entièrement démoli lors de la prise de Jérusalem par
l’armée babylonienne, en 587 av. J.-C… C’est à la suite de
ce désastre que le peuple hébreu fut déporté en masse à
Babylone, où il demeura en exil pendant une cinquantaine
d’années.

9
    Troisième Livre des Rois, 6-7

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Le second Temple, construit pour remplacer le premier,
fut l’œuvre du roi d’Israël Hérode le Grand, vers l’an 19
avant J. Ch… Il fut élevé lui aussi sur le Mont du Temple.
Il sera à son tour détruit en l’an 70 de notre ère, par
l’armée romaine lors de la ruine de Jérusalem, à la suite
d’une révolte juive. L’épisode de sa destruction a été ra-
conté en détail par l’historien Flavius Josèphe dans la
Guerre des Juifs. Il ne reste aujourd’hui du second Temple
qu’un seul mur de soubassement, où viennent toujours se
recueillir des milliers de fidèles : le Mur des Lamentations.
Ce vestige reste un lieu de culte de toute première impor-
tance pour les Juifs d’aujourd’hui.
   Des deux Temples ayant existé successivement, il reste
donc peu de choses. Nous savons seulement qu’ils oc-
cupaient l’actuel Mont du Temple. La muraille entourant
la "cour des Gentils" possède encore des fondations enter-
rées, qui ont été examinées par les chercheurs. Le mur des
Lamentations est la seule portion encore entière de
l’enceinte. Parmi les restes des fondations du mur ouest,
un bloc de pierre est particulièrement impressionnant.
Taillé avec soin, il possède des dimensions cyclopéennes,
avec ses 13 mètres de long. Autre vestige visible, dans
l’angle sud-ouest de l’enceinte se remarque encore un
reste de "l’Arche de Robinson", qui supportait un escalier
donnant accès au Temple.
    Sur l’esplanade du Mont du Temple se dressent au-
jourd’hui deux mosquées, le Dôme du Rocher (Harâm al-
Sharîf, renommée al-Aqsâ) et la mosquée el-Qalit. recon-
naissable de loin à sa grande coupole dorée emblématique
de la ville sainte. Le dôme du Rocher est intéressant à plus
d’un titre : construite par le sultan Omar en l’an 791 de
notre ère, elle abrite un impressionnant bloc rocheux natu-
rel d’une longueur de 17 mètres.
  D’après le Coran, c’est depuis ce rocher que le prophète
Mahomet se serait envolé vers le Ciel. En outre, il serait

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également le lieu de plusieurs événements bibliques : la
création d’Adam, le sacrifice de Caïn et Abel, l’offrande
de Noé sortant de l’Arche, le sacrifice d’Isaac, l’échelle de
Jacob…
   Une autre particularité est à signaler concernant ce ro-
cher, qui n’a pas manqué d’exciter les esprits curieux.
Sous la coupole du Dôme, le volumineux rocher d’Omar
abrite lui-même une grotte, à laquelle on accède par un
escalier descendant. Le sol de cette salle souterraine est
dallé, et en son milieu une grande dalle de pierre taillée,
massive et épaisse a la particularité de sonner creux. Ce
détail a intrigué bon nombre de visiteurs, nul ne sachant ce
qui pouvait se dissimuler au-dessous. Leur curiosité
n’aurait jamais dû être satisfaite, car ce sanctuaire musul-
man est interdit de fouille. En 1911 pourtant, un aventurier
Britannique, le capitaine Montague Parker, était en quête
des trésors perdus du roi Salomon. Persuadé qu’ils se
trouvaient sous l’ancien Temple, il tenta un accès par le
dallage de la grotte du dôme du rocher. Aidé de plusieurs
ouvriers, il tenta de se glisser clandestinement pendant une
nuit sous cette pierre. Ils auraient réussi à dégager le pas-
sage, et auraient aperçu l’ouverture d’un puits profond.
Mais le bruit qu’ils firent en creusant alerta le gardien de
la mosquée, et ils furent pris sur le fait. On frôla l’incident
diplomatique, Parker et ses assistants durent quitter la terre
d’Israël pour ne plus y revenir… De nos jours encore, la
grotte du Dôme du Rocher garde sa part de mystère…

Pourquoi ce choix de Jérusalem ?
   Le mot « Sion », autre appellation de Jérusalem, vient
du mot hébreu désignant « l’excellence ». Lorsqu’Israël
réside sur sa terre et que le temple remplit sa mission, il
confère son excellence à toute l’humanité. C’est la raison
pour laquelle les sages d’Israël enseignent que l’unique

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période de paix véritable et totale de toute l’histoire du
monde fut celle des quarante premières années du temple
de Salomon.
   Le fils de David, Salomon, reçut les instructions de son
père concernant le moindre détail de la construction du
Temple. Toutes ces informations proviendraient du don de
prophétie dont David avait hérité des générations précé-
dentes. En fait, les Sages d’Israël enseignent qu’un
"Rouleau du Temple" (découvert en 1940 dans les grottes
de Qumran) aurait été remis par Dieu à Moise et qu’il se
serait transmis de génération en génération. Ce document
était un plan conçu par Dieu lui-même et aurait contenu
l’ensemble des détails, des esquisses et des diagrammes du
Temple et des ustensiles, ainsi que des improvisations et
innovations susceptibles de répondre à l’évolution des
besoins d’une nation en plein essor.
   Là, intervient une petite anecdote relatée par des textes
anciens : Salomon doit décider de l’emplacement du tem-
ple il hésite, pire : il doute… il ignore où il doit être
érigé… il a déjà fait creuser des fondations, bien sûr. Cha-
que fois elles ont été balayées par des calamités :
Inondation, tremblement de terre, feu… Donc comment
bâtir le Temple et où ?
   Or voici qu’une nuit d’insomnie, le roi, troublé et pen-
sif comme de coutume, traverse Jérusalem. Il arrive au
pied du mont Moriah et s’adosse au tronc d’un olivier.
Voici qu’à quelques coudées de lui s’engage un étrange
ballet : un homme surgit de l’obscurité, les bras chargés de
gerbes de blé qu’il dépose dans un champ contigu… après
quoi il disparaît.
   Le roi stupéfait, voit alors arriver un autre individu fai-
sant exactement la même chose que le premier, mais en
sens inverse…

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Très attaché à la justice, Salomon envisage de faire ar-
rêter ces hommes qu’il prend pour des voleurs. Cependant,
le petit grillon qui l’accompagne toujours dans ses prome-
nades, lui conseille de patienter jusqu’à la nuit suivante.
Le lendemain, au même endroit, Salomon assiste à une
scène encore plus extravagante. Cette fois, les deux hom-
mes chargés de gerbes de blé se rencontrent. Au lieu de
s’insulter ou d’en venir aux mains, les voilà qui tombent
dans les bras l’un de l’autre. Sommés par le roi de
s’expliquer, ils racontent : Ils sont frères. À la mort de leur
père, ils ont partagé le champ en deux parts égales. Or l’un
s’est marié depuis et a trois enfants, tandis que l’autre est
resté célibataire. Celui-ci, considérant qu’avec plusieurs
bouches à nourrir son frère a besoin de plus de blé que lui-
même, il lui en apporte la nuit, en secret, pour ne pas bles-
ser sa susceptibilité… En revanche, le frère marié s’estime
privilégié, sa femme et ses enfants l’aident au travail. Il a
donc décidé de partager son blé avec son frère, qui peine
seul du matin au soir et doit faire appel à des ouvriers pour
la moisson… Très ému, le roi serre les deux frères dans
ses bras et les supplie de lui vendre leur champ, l’endroit
le plus digne pour y élever le sanctuaire de Dieu ! Les
fondations ont été creusées là même où se seraient échan-
gées les gerbes de blé nocturnes. Cette fois, nulle
catastrophe n’est plus venue troubler la construction du
Temple. Et voilà Jérusalem, née autour du Temple, lui-
même né dans l’espace de la fraternité !
   Mais revenons à Salomon roi de Judée et d’Israël : « Le
plus sage des hommes » c’est ainsi que la tradition juive
l’appelle. Mille anecdotes, la plupart relevant de
l’imaginaire, courent à son sujet. On vante son érudition,
ses connaissances, ses dons et ses pouvoirs. À la fois
homme d’État, écrivain, penseur, musicien, poète : Tout ce
qu’il entreprenait lui réussissait. De partout, les souverains
venaient admirer sa splendeur et recevoir son enseigne-
ment. Et les femmes ? On lui en attribue un millier. Juives

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et païennes, toutes étaient conquises par son charme.
Ayant voyagé pendant trois ans d’Éthiopie jusqu’à Jérusa-
lem, la reine de Saba n’a-t-elle pas eu le coup de foudre en
le voyant ? Mais ce que l’histoire a certainement le mieux
retenu de la personnalité du roi Salomon, c’est qu’il fut un
homme de paix.
   Le nom même de Salomon est sur ce point puissam-
ment évocateur : En hébreu, Shlomo, nom dérivé de la
racine Shalom, signifie précisément « la paix » mot qui
dans la tradition Hébraïque est un nom attribut de Dieu.
   L’autre trait saillant de la personnalité du Roi Salomon
qui a profondément pénétré la mémoire des hommes con-
cerne sa sagesse. La mémoire collective fâcheusement
simplificatrice, faisant de ce roi, l’homme d’une situation
prétendument archétypique : En l’occurrence, celle du
célèbre Jugement de Salomon, durant lequel il dut affron-
ter deux femmes s’attribuant la maternité d’un seul enfant.
Chacun connaît ce célèbre thème du jugement du roi Sa-
lomon.
   Il est temps maintenant de parler d’Hiram roi de Tyr10 :
Le roi David contacta Hiram, Roi de Phénicie pour les
préparatifs de la construction du temple.
    La mort, et la volonté divine évoquée précédemment,
c’est à son fils, le roi Salomon, que revint la charge de
mener à terme ce projet. Il demanda au roi Hiram de lui
fournir le bois de cèdre et de lui prêter ses architectes et
maçons afin de réaliser son dessein. Il avait résolu de bâtir
la maison de l’Éternel, parce que Dieu l’avait ainsi décré-
té. Hiram se réjouit beaucoup quand il entendit les paroles
de Salomon. Il se trouvait honoré de pouvoir contribuer
par son service à la gloire du Dieu d’Israël. Le roi Hiram
de Tyr mit à disposition de nombreux matériaux pré-

10
     Tyr : ville de Phénicie, aujourd’hui le Liban.

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