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IMPACT PSYCHOLOGIQUE DE LA DOULEUR CHRONIQUE Notions à l’intention des résidents en anesthésiologie Cours de sciences de base – douleur chronique Faculté de Médecine UdeM, Département d’anesthésiologie et de médecine de la douleur Marie-Christine Taillefer, PhD, psychologue Mise à jour : avril 2020
SPIRALE DE LA DOULEUR CHRONIQUE BLESSURE MALADIE CHIRURGIE STIGMATISME LÉSION TISSULAIRE DÉPRESSION PERTE DE CONTRÔLE DOULEUR PERSISTANTE Vie centrée INCONFORT VS DÉTERIORATION sur la DIMINUTION DU FONCTIONNEMENT PHYSIQUE ET douleur SOCIAL LIMITE LES ACTIVITÉS DÉCONDITIONNEMENT MUSCLES FAIBLES ET TENDUS
“NO BRAIN, NO PAIN” • Avec l’implication de neurotransmetteurs • Des circuiteries touchant : – la nociception-antinociception – la régulation de l ’humeur – la gestion de stress – l ’axe hypothalamus - pituitaire - surrénales – le système immunitaire
LA DOULEUR CHRONIQUE PLUS ÉMOTIONNELLE QUE LA DOULEUR AIGUË • Conséquence d’une réorganisation périphérique et centrale • Du changement d’aiguillage • D’une condition inférieure de bas étage où dominent les entrées nociceptives • À une condition supérieure centrale où prédomine l’influence du cognitif et de l’émotif BOTTOM-UP TOP-DOWN
DOULEUR ET COGNITIF PRINCIPE • La douleur est un stresseur et l’individu en fait une appréciation subjective qui influence sa façon d’y réagir La lentille perceptive ou la grille d’interprétation
LA DOULEUR CHRONIQUE = ÉTAT COGNITIF ET ÉMOTIF • Déclenchée par un stimulus … … mais dépendante de : • l’appréciation de la menace • l’anticipation des conséquences • des attentes, des croyances et du répertoire des stratégies d’adaptation • des sentiments de non contrôle • du contexte et de la réponse sociale • de l’affectivité et des émotions « A PSYCHOLOGICAL MINDSET »
LA GOUVERNANCE PAR LA PEUR • Attention excessive et exclusive à la douleur • Dramatisation de la menace de l’expérience douloureuse actuelle et anticipée • L’évitement de l’activité • L’hypervigilance • Les difficultés de désengagement de l’attention • La discrimination de stimuli nociceptifs de plus en plus faibles • Une tolérance diminuée • L ’hyperréactivité - l’éveil anormal
LA PENSÉE CATASTROPHIQUE (1) • Une perception qui selon Sullivan (2005): • se distingue des autres • est associée à l’augmentation de la douleur et la dysfonction physique, psychologique et sociale • prédit les difficultés d’ajustement à la douleur, au- delà des données démographiques, de l’intensité de la douleur, du statut au travail et des autres croyances
LA PENSÉE CATASTROPHIQUE (2) • Un discours intérieur, • Des pensées, • Des images, • Des scénarios, qui amènent à anticiper le pire
STATUT FONCTIONNELVARIÉ; RISQUE DE BLESSURE • Kinésiophobie (= peur exagérée de bouger) • Peur souvent reconnue comme irrationnelle par les pts (comme avec les autres phobies) • Évitement de l’action qui, à court terme, parait protectrice : “Ouf, le danger est évité’’ • Évitement avec des conséquences à long terme – Augmente l’anxiété plutôt que de la diminuer et de redonner du contrôle au patient – Isolement social – Déconditionnement physique
MODÈLE DE LA DOULEUR CHRONIQUE ET DE L ’INVALIDITÉ - DIATHÈSE - STRESS – Turk (2002) Crainte de la Incapacité Trauma Fuite, évitement douleur, blessure fonctionnelle (actuel ou perçu) Réactivité Pensée catastrophe anxieuse Efficacité personnelle
LE MODÈLE CRAINTE-ÉVITEMENT Vlaeyen et al (1995) Injury / Strain Disuse Recovery Disability Depression Avoidance/Escape Exposure Hyeprvigilence Pain experience Fear of movement (re)injury, pain Low fear Catastrophizing
DOULEUR ET COGNITIF (1) Survey of Pain Attitudes (SOPA) (Jensen et al. 1987) Exemples de croyances en matière de : • CONTRÔLE PERSONNEL • FONCTIONNEMENT - INCAPACITÉ • RISQUES DE BLESSURES • RÔLE DES ÉMOTIONS • CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS • BESOIN DE SOLLICITUDE • SOLUTION MÉDICALE
DOULEUR ET COGNITIF (2) Pain Reliefs and Perceptions Inventory (Williams and Thorn 1989) Exemples: • LA DOULEUR EST UN MYSTÈRE • LA DOULEUR EST PERMANENTE • LA DOULEUR EST CAUSÉE PAR LE PATIENT • LA DOULEUR EST TOUJOURS AU MÊME NIVEAU
L ’ASPECT RELATIONNEL • La détresse ou le déni • La revendication de soutien • La rupture de contrat social • La réponse de sollicitude ou de rejet • Le sentiment d ’incompréhension et la victimisation • Le sentiment d’injustice
L’ASPECT RELATIONNEL • Comme le patient, son entourage passe aussi par un processus d’adaptation face à la situation • Cela ne se fait pas nécessairement au même rythme • Ni de la même façon
LES ATTENTES ET LA RECHERCHE D ’UNE SOLUTION MIRACLE • Le tout essayer • Le rien à perdre • La ronde des médecins et des traitements • Le désir forcené de guérir • La déception, la frustration, les montagnes russes • Des batailles qui ne peuvent pas être gagnées • Un agenda qui éloigne de plus en plus la qualité de vie
LA DÉTRESSE ET SON PROCESSUS DE RÉTABLISSEMENT (TIRÉ DE RIVARD, 2012)
ENTRE LES DEUX Il y a les deuils
CONCERNANT LES DEUILS • Tout ceci déstabilise les patients et leur donne le sentiment de ne plus être en contrôle ou en équilibre dans leur vie – Ils réalisent : “qu’ils ne sont plus comme avant…’’ – Un processus de deuil s’installe – Composé souvent de plusieurs deuils à la fois
Notions de base du traitement psychologique
LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE • Considérer la dimension organique, biologique et neurologique, viser la sensation, reconnaître qu’on peut aussi régler des problèmes psychologiques • Mais viser également l ’expérience douloureuse et le comportement • Promouvoir la participation active du patient • Se faire une représentation de la thérapie qui ne soit pas exclusivement médicale mais multidimensionnelle
TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE TRAITEMENT NOCICEPTION SENSATION ATTENTES CRAINTES PERCEPTION EMOTIONS EXPERIENCE ATTENTION CROYANCES BESOINS EXPRESSION COMPORTEMENT
ÉCHELLE DE GRAVITÉ DE LA DOULEUR CHRONIQUE 0 = Aucune douleur I = intensité faible - invalidité faible II bas = intensité élevée - pas d ’invalidité II haut = intensité élevée - invalidité faible III = invalidité modérée IV = invalidité élevée NB : douleur 0 à 10 invalidité 0 à 10 (AVQ, maison, travail, loisirs) Von Korff (1992)
DOULEUR ET « COPING » DÉFINITION • Les efforts fournis, les ressources mobilisées, au plan cognitif et au plan des comportements pour faire face à la douleur, pour la gérer.
DOULEUR ET « COPING » (1) Coping Strategies Questionnaire (Rosenstiel and Keefe, 1983) Exemples de stratégies: • DÉVIER SON ATTENTION • RÉINTERPRÉTER LES SENSATIONS • IGNORER LA DOULEUR • PRIER ET ESPÉRER • SE PARLER • AUGMENTER SES ACTIVITÉS
DOULEUR ET « COPING » (2) Chronic Pain Coping Inventory (Jensen et al., 1995) Exemples de stratégies: • SE PROTÉGER PHYSIQUEMENT • SE REPOSER • DEMANDER DE L’AIDE • RELAXER • PERSÉVÉRER DANS LA TÂCHE • FAIRE DES EXERCICES, DES ÉTIREMENTS • RECHERCHER DU SOUTIEN • SE PARLER
DOULEUR ET « COPING » (3) •Après analyse factorielle : 1- ESPOIR ET DIVERSION : espérer et prier pour que la douleur diminue, se distraire et réinterpréter les sensations 2- FOCALISER SUR LA DOULEUR : être plus ou moins capable d ’ignorer la douleur, de persister dans la tâche, de se parler et de réinterpréter les sensations
DOULEUR ET « COPING » (4) • Après analyse factorielle : 3- GÉRER LE PHYSIQUE faire des exercices et réinterpréter les sensations 4- ÉQUILIBRER SES ACTIVITÉS se protéger, demander de l’aide, se reposer 5- GÉRER ACTIVEMENT chercher du soutien, se parler, augmenter ses activités, demander de l’aide, se distraire
Le PCS- CF, c’est: Pain Catastrophizing Scale – CF (v. can-française), Sullivan et al. (1995) Un score total et trois sous-échelles: 1- RUMINATION Tendance à focaliser avec excès sur les sensations douloureuses 2- AMPLIFICATION Tendance à amplifier le danger qu’impliquent ces sensations 3- IMPUISSANCE Tendance à se percevoir comme incapable de contrôler l’intensité des sensations
EXEMPLE D’ITEMS DU PCS-CF • Quand j’ai de la douleur… •Je ne peux m’empêcher d’y penser (r) •J’ai peur que la douleur s’empire (a) •C’est terrible et je pense que ça ne s’améliorera jamais (i) 0 – PAS DU TOUT 1– QUELQUE PEU 2 – DE FAÇON MODÉRÉE 3 – BEAUCOUP 4 – TOUT LE TEMPS •Questionnaires (Fra-Ang), psychométrie et normes: http://sullivan-painresearch.mcgill.ca/pcs.php • et c’est gratuit…
Échelle de Kinésiophobie de Tampa (TSK) (Kori et al, 1990; French et al, 2002 pour la VF) • Mesure la kinésiophobie – 17 items au total dont 4 items à score inversé (#4, 8, 12 et 16) – Score total • Plus il est élevé, plus il y a kinésiophobie
LA DÉTRESSE ET SON PROCESSUS DE RÉTABLISSEMENT (TIRÉ DE RIVARD, 2012)
STADES DE CHANGEMENT DU DOULOUREUX CHRONIQUE KERNS ET AL. (2000) •Pré-réflexion – Pt qui confie sa gestion de la douleur aux MDs • “ Je suis dans une clinique spécialisée, il y a NÉCESSAIREMENT UNE EXPLICATION à ma douleur ET UN TRAITEMENT disponible qui fonctionnera” •Réflexion – Pt commence à comprendre l’importance de son implication dans la gestion de sa douleur • Participation à un groupe d’auto-gestion de la douleur etc. •Action – Pt qui fait des efforts concrets pour gérer ses douleurs • Pleine conscience, dosage des activités etc. •Maintien – En plus des efforts, il y a une reconnaissance des difficultés et d’un certain manque de contrôle parfois • Lors des pics de douleurs, les outils pharmaco et non-pharmaco de gestion sont moins efficaces mais il faut aussi reconnaître que le pic a le dessus sur nous pour le moment et qu’il finira par s’estomper
LES CIBLES PRIORITAIRES (1) • Faire évoluer le patient vers une mentalité d’auto-prise en charge en tenant compte du stade où il est rendu et de sa réceptivité aux arguments – Ma condition est purement médicale. La réduction de la douleur est la responsabilité des intervenants médicaux. Je ne peux exercer aucun contrôle sur ma douleur. – Je continue de chercher des solutions médicales mais je développe en même temps des stratégies pour réduire la douleur. – Je m ’engage activement dans l’autogestion de ma douleur, je peux exercer un contrôle et j’ai recours à un professionnel pour m ’enseigner des techniques. – J ’utilise des techniques et je veux en développer d’autres.
THÉRAPIE EN FONCTION DU DEGRÉ DE MOTIVATION • Considérer souvent LES FORCES du patient, les changements qu’il désire, ses capacités de succès PLUTÔT QUE LES PROBLÈMES ET LES CAUSES. •Auprès des clients résistants ou peu motivés, d’abord créer une alliance de qualité, fixer des buts réalistes et atteignables et mobiliser vers le changement.
Processus d’adaptation (tiré de Sturgeon et Zautra, 2010)
LES CIBLES PRIORITAIRES (1) COMMENT? • Diminuer la douleur et son impact • L’empêcher d’interférer avec le sommeil • L’empêcher d’interférer avec les choses qu’on veut faire • Arriver à organiser son activité sans aggraver sa douleur • Arriver à empêcher la fatigue causée par la douleur d’interférer avec les choses qu’on veut faire • Arriver à se sentir mieux si on a les bleus • Gérer la douleur durant les activités quotidiennes • Composer avec la frustration occasionnée par la douleur
LES MOYENS ACCESSIBLES (1) • Pratiquer des techniques de respiration et de relaxation • Utiliser de l ’imagerie mentale positive • Communiquer efficacement à propos de la douleur • Savoir demander de l’aide • S’affirmer adéquatement • Doser ses activités et ses attentes (minimum possible ce jour)
LES MOYENS ACCESSIBLES (2) • Promouvoir – l ’efficacité personnelle – le recours à ses propres moyens – ce qu’on peut faire pour soi en combinaison avec les traitements médicaux • Comment s ’organiser avec la douleur plutôt que de “se faire organiser ” par elle
TRANSITION DE LA PREMIÈRE À LA DEUXIÈME PHASE (ACT) D’AJUSTEMENT • Les patients arrivent généralement au bout d’un certain temps à avoir un équilibre face à leur douleur (connaissent leur corps, savent ce qui les aident ou leur nuisent, tiennent compte des fluctuations diverses etc.) mais cela n’est pas suffisant, car: – Une diminution significative de l’intensité de la douleur n’est pas toujours au rendez-vous… – Ni le fonctionnement… – Ni l’humeur…
TRANSITION DE LA PREMIÈRE À LA DEUXIÈME PHASE (ACT) D’AJUSTEMENT •Question : contrôler ou accepter ? • Lutter contre la douleur, les pensées, qui peuvent l’accompagner, les émotions que cela suscite, les symptômes physiologiques associés ? • Ou lâcher prise et prendre ses distances ? • Échapper à la douleur ou rechercher le plaisir en fonction de ses valeurs ? •BESOIN D’ACCEPTATION ET D’ENGAGEMENT (ACT)
LA THÉRAPIE D’ACCEPTATION ET D’ENGAGEMENT (ACT) PRINCIPES DE BASE (tirés de Harris (2009); exemples de connexion de Dionne (2014)) • Défusion – Détachement des pensées ou images blessantes • Expansion (i.e. acceptation) – Faire place à ses émotions et sensations désagréables sans les réprimer ou les chasser mais en les laissant aller – Elles sont un fait de l’expérience du patient • Connexion (i.e. pleine conscience) – Expérience de ses 5 sens dans le moment présent – Méditations de pleine conscience (livre ou site web de Frédérick Dionne)
LA THÉRAPIE D’ACCEPTATION ET D’ENGAGEMENT (ACT) PRINCIPES DE BASE (tirés de Harris (2009); exemples de connexion de Dionne (2014)) • Moi observateur (vs le Moi pensant) – Observer plutôt que juger • Valeurs – Quelles sont vos valeurs profondes ? • Actions engagées – C’est par l’action concrète qu’on peut mener une vie riche et pleine de sens • Pleine conscience + valeurs + actions = souplesse psychologique
LA MATRICE ACT (EXEMPLE) (tiré de Schoendorff, Grand et Bolduc (2011); Adapté de Kevin Polk, PhD. pour le schéma) (exemple adapté de Harris (2009)) Expérience des 5 sens INUTILE UTILE pour sa QV Stratégies de lutte Fonctionnement Action X - Action A Actions inefficace pour se - Action B rapprocher du bonheur - Action C S’éloigner fusion équilibre défusion S’approcher Important Bien que je me sente Souffrances inutile, qq je fais aujourd’hui, en lien Pensées Je suis inutile… avec mes valeurs, pour me sentir utile Je ne vaux rien… et contribuer concrètement à ma qualité de vie
SE LIBÉRER MEILLEUR AMÉLIORATION DU CONTRÔLE FONCTIONNEMENT AMÉLIORATION PHYS. ET PSYCHO DE L’ESTIME DE Vie SOI Vie centrée centrée sur un sur la AMÉLIORATION fonctionnement douleur DE LA nouveau AMÉLIORATION DU CONDITIONNEMENT MOTIVATION ANALGÉSIE SUFFISANTE + AUGMENTATION ÉDUCATION, DES ACTIVITÉS PSYCHO- THÉRAPIE
RÉFÉRENCES • Dionne F. (2014). Libérez-vous de la douleur par la méditation et l’ACT. Paris: Éditions Payot et Rivages • Dionne, F. Site web de Frédérick Dionne (incluant exercices et méditations): http://liberezvousdeladouleur. com/. Accès le 14 avril 2020. • French DJ, Roach PJ et Mayes S. (2002). Peur du mouvement chez des accidentés du travail: L'Échelle de Kinésiophobie de Tampa (EKT) [Fear of movement in injured workers: The Tampa Scale of Kinesiophobia]. . Canadian Journal of Behavioural Science / Revue canadienne des sciences du comportement, 34 (1), 28-33 http://dx.doi.org/10.1037/h0087152. Accès le 30 juin 2019.
RÉFÉRENCES • Harris R. (2009). Le piège du bonheur: Créez la vie que vous voulez. Montréal: Éditions de l’Homme. • Jensen MP, Turner JA, Romano JM, Stom SE. (1995). Chronic Pain Coping Inventory: development and preliminary validation. Pain, 60 (2): 203-216. • Jensen MP, Karoly P, Huger R. (1987). The development and preliminary validation of an instrument to assess patients’ attitudes toward pain. Journal of Psychosomatic Research, 31: 393-400. Référence tirée de Jensen MP, Karoly P. (1991). Control beliefs, coping efforts and adjustment to chronic pain. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 59 (3): 431-438.
RÉFÉRENCES • Kerns, RD, Rosenberg, R. (2000). Predicting response to self- management treatment for chronic pain: application of the pain stages of change model. Pain; 84: 49-55. • Kori SH, Miller RP,Todd DD. (1990). Kinesiophobia: A new view of chronic pain behavior. Pain Management, 3 (1):35-43 • Rivard, MJ, Gingras D. (2012). La douleur: de la souffrance au mieux-être. Éditions du Trécarré: Montréal (Québec). 191 p. • Rosenstiel, AK, Keefe, FJ. (1983). The use of coping strategies in chronic low back pain: Relationship to patient characteristics and current adjustment. Pain, 17 :33-44.
RÉFÉRENCES • Schoendorff B, Grand J, Bolduc, MF. (2011). La thérapie d’acceptation et d’engagement: Guide clinique. Bruxelles: De Boeck. 507p. • Sturgeon JA, Zautra AJ. (2010). Resilience: A new paradigm for adaptation to chronic pain. Curr Pain Headache Rep; 14(2)105-112. • Sullivan MJL, Bishop SR, Pivik J. (1995). The Pain Catastrophizing Scale: Development and validation.Psychological Assessment; 7: 524-532. • Sullivan MJL (2005). Manuel de traitement: Prévention de la Douleur et de l’Incapacité Prolongée. PDIP Program Inc.
RÉFÉRENCES • Turk, DC. (2002). A diathesis-stress model of chronic pain and • . disability following traumatic injury. Pain Research & Management, 7 (1): 9-19. • Vlaeyen JWS, Kole-Snidjers AM, Boeren RG et al (1995). Fear of movement∕(re)injury in chronic low back pain and its relation to behavioral performance. Pain, 62 :363-372. Référence via Crombez G, Ecleston C, Van Damme S, Vlaeyen JWS, Karoly P. (2012). Fear- avoidance model of chronic pain: The next generation [Review]. Clinical Journal of Pain, 28: 475-483. • VonKorff M, Ormel J, Keefe, FJ, Dworkin, SF (1992). Grading the severity of chronic pain. Pain, 50(2):133-149. • Williams DA, Thorn BE (1989). An empirical assessment of pain beliefs. Pain, 36 (3): 351-358
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