INFECTIONS MYCOSIQUES: principes généraux et traitement Dr MANKOU Michel Infectiologue HGAS de Pointe-Noire
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INFECTIONS MYCOSIQUES: principes généraux et traitement Dr MANKOU Michel Infectiologue HGAS de Pointe-Noire
Plan • Définition - interêts • Présentation microscopique • Habitat • Mode de contamination • Mycoses superficielles • Mycoses profondes • Conclusion
Définition • Les mycoses (infections fongiques)= infections par des champignons microscopiques (micromycètes). • Mycologie médicale= étude des symptômes liés aux champignons susceptibles de provoquer chez l’homme un état pathologique • Classif clinique: superficielles ou profondes • Antifongiques= Mdcts , destruction spfque
intérêts • Augmentation constante (facteurs d’ID, émergence des nouveaux agents pathogènes • Agents opportunistes(passage de l’état commensal à l’état pathogène sous l’influence de fact favts mode de révélation (VIH++) • Nombre insuffisant d’antifongiques (=>éviter l’utilisation abusive).
Présentation microscopique - Levures: candida, cryptococcus - Filaments: dermatophyties, aspergillus, - Dimorphiques
Habitat des champignons pathogènes • origine endogène ou exogène: Origine endogène : • tube digestif de l’homme (candida albicans) • Peau : C. tropicalis, krusei, parapsilosis, glabrata
Habitat(2) Origine exogène ++: cas de champignons pathogènes ou potentiellement pathogènes. - Le sol : H. capsulatum, C. neoformans, A. fumigatus, agents des mucormycoses) - Les niches écologiques constituées par des substrats organiques variés.
Modes de contamination • Saprophytes(chp endogènes) acquis dès la naissance et/ou au cours de la vie, • Inhalation :Les champignons exogènes (air ou poussière) • Micro- effraction cutanée (dermatophytes) • Inoculation dans les téguments • La transmission interhumaine :qlq mycoses superficielles :dermatophytes, candidoses génitale.
Facteurs favorisants – Facteurs généraux : • physiologiques : grossesse, âge extrême • pathologiques : immunodépression (déficit immunité cellulaire T (SIDA, Hodgkin), diabète, endocrinopathie, • iatrogènes : antibiothérapie, traitement immunosuppresseur, corticothérapie) – Facteurs locaux : • modification de l’environnement hormonal (cycle, CO) - modifications de la barrière cutanéo-muqueuse (macération, excoriation, hyposialie) - climatiques (chaleur, humidité), - absence d’hygiène corporelle, et le mode de vie (sport),
I- Les mycoses superficielles • atteinte primitive de couches superficielles de la peau et des muqueuses et l'atteinte des phanères (sont les plus fréquentes des myc humaines) • Ce sont : - les candidoses superficielles (cutanées, de la muqueuse œsophagienne , du tube digestif et vaginale) - Les dermatophyties, ou teignes atteinte de la couche cornée épidermique et les phanères (dépens de la kératine). - Pityriasis versicolor
A- Candidoses superficielles Agents pathogènes: levures du genre candida • C. albicans (la plus fréquente) • C. glabrata • C. tropicalis • C. parapsilosis • C. krusei ..
• Localisations: • Atteinte de la peau, des muqueuses et des phanères • Quatre types d’atteintes – candidoses digestives – candidoses génito-urinaires – candidoses cutanées et unguéales – candidoses cutanéo-muqueuses chroniques
1- Classification des candidoses digestives (ou muqueuses) - Muguet - Candidose atrophique (langue) - Perlèche - Langue noire villeuse - Candidose œsophagienne - Candidose gastro-intestinale - Candidose anale
2- Candidose vaginale et urinaire - Vulvovaginite - Balanite - Candidose urinaire (candidurie) 3- Candidose cutanée et unguéale - Intertrigo (grands plis, et petits plis) - Périonyxis et onyxis
TRAITEMENT DES CANDIDOSES SUPERFICIELLES Penser à chercher et traiter les facteurs favorisants Le plus souvent : traitement local Médicaments utilisables en application locale (1 à 2 fois/ jour) polyènes : nystatine (Mycostatine®) amphotéricine B (Fungizone ®) dérivés imidazolés : miconazole (Daktarin ®) éconazole (Pevaryl ®) kétoconazole (Micozal , Nizoral ®,) isoconazole (Fazol ®) fenticonazole (Lomexin ®) butoconazole (Gynomik ®) ciclopiroxolamine (Mycoster ®) + Traitement adjuvant : savon alcalin, antiseptique Durée du traitement : dépend de la localisation et du terrain 3 à 6 jours (Candidoses vaginales), 3 à 4 semaines (Candidoses digestives, cutanées), 3 à 6 mois (onyxis)
• Dans quelques cas : traitement systémique (Candidose oesophagiennne, Candidose buccale ou vaginale récidivante, Candidose cutanéomuqueuse) – kétoconazole (Mycosal,nizoral® 200mg/jour) – fluconazole (Flucazole 200 à 400 mg/jour) – Exceptionnellement : amphotéricine B IV (Fungizone ®)
B- Dermatophyties • Les dermatophyties: champignons filamenteux microscop => atteinte des parties kératineuses (kératinophilie): cuir chevelu, couche cornée épidermique et les phanères. Atteinte de la peau glabre, de teignes du cuir chevelu et des poils, et d’onyxis .
• Les facteurs favorisants : - climatiques (chaleur, humidité), - immunologiques (SIDA, corticothérapie) - l’hygiène et le mode de vie (sport),
• Localisations - Cheveux et poils (teignes tondante= enfants++=> guérison spontanée à la puberté) - Peau glabre (herpès circiné, intertrigo) - Atteinte unguéale: onyxis
Teignes microsporiques
Traitement des dermatophyties • Teignes tondantes: griséfulvine orale + imidazolé locale (lotion ou gel) 2fois / jour • Onyxis : griséfulvine orale, Terbinafine oral + topiques (mycoster) • Atteinte de la peau glabre: imidazolés topiques(creme,lotion ou gel)
II- Mycoses profondes • invasion des organes ou viscères profonds (synonymes : mycoses viscérales profondes, mycoses systémiques). • Ce sont: - Candidoses -Cryptococcose -Paracoccidioïdomycose - Aspergilloses -Blastomycose - Zygomycoses -Histoplasmoses -Blastomycose
• 1- cryptococcose: - Mycose cosmopolite,opportuniste (chez les ID surtout VIH+++) - Gravité++ - Clinique: syndr méningé(céphalées++, raideur nuque+/-, atteinte encéphalique(troubles du caractère, atteinte nerfs crâniens, signes déficitaires) - Diagnostic: PL avec analyse du LCR - TTT: AMB, Fluconazole
• 2-Les histoplasmoses : • mycoses profondes dues à des champignons dimorphiques • Il en existe 2 formes : • L'histoplasmose américaine due à Histoplasma capsulatum, dite « à petites formes » • Et l'histoplasmose africaine due à Histoplasma duboisii, dite « à grandes formes » • Depuis une quinzaine d'années, il y a une augmentation importante des cas d'histoplasmose, en raison de l'immunodépression due au SIDA
Symptomatologie proche de la tuberculose Primo-infection pulmonaire : incubation = 7 à 21 jours (médiane 14 j) • Asymptomatique ≥ 90 % des cas, laissant comme séquelles des nodules ou des adénopathies calcifiés visibles à la radiographie du thorax • Pouvant se manifester par pneumopathie aiguë d’allure virale + douleurs thoraciques ; résolution < 10 jours • Parfois arthralgies ± érythème noueux ± érythème polymorphe ± péricardite • Pauvreté de l’examen clinique + biologie de routine • Radio : pneumopathie virale + ganglions ± péricardite Chez immunodéprimé, âges extrêmes ou inoculation massive • Forme fulminante avec miliaire • Insuffisance respiratoire aiguë
Histoplasmose pulmonaire cavitaire (chronique) • < 10 % • Plus souvent hommes > 50 ans • Atteinte préexistante du tractus respiratoire (emphysème) • Aggravation de dyspnée + fièvre + toux + perte de poids ± hémoptysies, sueurs, douleurs thoraciques • Infiltrats pulmonaires bilatéraux apicaux évoluant vers cavitation sans ganglions
Histoplasmose disséminée Symptomatologie de la forme aiguë (de l’immunodéprimé) • Fièvre • Pneumopathie interstitielle diffuse • Ulcérations de muqueuse oropharyngée • Lésions cutanées • Hépato-splénomégalie ± cholestase • Poly-adénopathie cervicale, insuffisance surrénalienne • Pancytopénie ≥ 80 % • Méningo-encéphalite • Parfois tableau de choc avec CIVD
Conclusion • Les mycoses humaines sont variées • Mycoses superficielles: Candida albicans++, dermptie • Mycoses profondes: cryptococcus. • apparition: recherche d’un facteur favorisant (infection opportuniste, VIH++) A supprimer. • TTT vise des Objectifs : identifier et éliminer (si possible) les facteurs de risque, Eviter les rechutes, Eviter les résistances • Antifongiques: prescrire en fonction de la localisation et de la présentation clinique.
références o Antifongiques: traitement des mycoses superficielles et profondes ; laurence Million en ligne o Actualités thérapeutiques des mycoses rares,EMC o Bon usage des ATB en Afrique subsaharienne, 2014 o Dermatophyties,EMC 2002, page o E.Pilly 2008 Infection à VIH/ SIDA: Mémento diagnostique indications:candidoses profondes et superficielles: mycologie page 342 Merck troisième édition: page 1189, fluconazole et kétoconazole1192 Les mycoses : Patrick BOIRON (en ligne) Prise en charge des Personnes vivant avec le VIH: Rapport Morlat de 2013 Parasitologie Mycologie Ann O’FELL 2007
• Merci pour votre attention
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