La dengue Aspects cliniques - André Cabié Service des Maladies Infectieuses et Tropicales
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La dengue Aspects cliniques André Cabié Service des Maladies Infectieuses et Tropicales CHU de Martinique
La dengue Introduction • Arbovirose transmise par un moustique du genre Aedes • Virus DENV: 4 sérotypes • Spectre clinique étendu – Formes asymptomatiques – Formes symptomatiques = virose aiguë • Formes non compliquées: fièvre dengue classique (FD) • Formes graves : dont la dengue hémorragique (FDH) ± état de choc (EC) 2
Le « poids » de la dengue dans le monde au début des années 2010 10 000 000 000 2 500 000 000 1 000 000 000 Nombre de personnes par an 100 000 000 50 000 000 10 000 000 1 000 000 500 000 100 000 20 000 10 000 1 000 100 10 1 A risque Cas Cas sévères Décès
Le « poids » de la dengue dans le monde au début des années 2010 Dengue Dengue symptomatique, asymptomatique, en millions en millions Afrique 15,7 (10,5-22,5) 48,4 (34,3-65,2) Asie 66,8 (47,0-94,4) 204,4 (151,8-273,0) Amériques 13,3 (9,5-18,5) 40,5 (30,5-53,3) Océanie 0,18 (0,11-0,28) 0,55 (0,35-0,82) Total 96 (67,1-135,6) 293,9 (217-392,3) Bhatt S et al. The global distribution and burden of dengue. 2013. Nature.
cas DENV Nb de 500 1500 2500 3500 4500 1000 2000 3000 4000 5000 0 2001-21 2001-34 3 2001-47 2001 26 250 2002-08 2002-21 2002-34 2002-47 2003-08 2003-21 Cas confirmés 2003-34 2003-47 Cas suspects estimés 2004-08 2004-21 2004-34 2004-47 2005-07 2005-20 2005-33 2005-46 2005 2 et 4 14 500 2006-07 Seuil cas confirmés 2006-20 2006-33 Seuil cas suspects estimés 2006-46 2001 – 2010, Cire Antilles-Guyane 2007-07 2007-20 2 2007-33 2007-46 2007 17 800 2008-07 2008-20 2008-33 2008-46 Épidémies de dengue en Martinique 2009-07 2009-20 2009-33 2009-46 2010-06 2010-19 2010-32 2010 1 et 4 2010-45 42 000
Epidémie 2010 aux Antilles 27 décès Age (ans) Médiane 49,1 Q1 – Q3 15,2 - 83 Extrêmes 0,9 - 96 Cause initiale, n Dengue 8 Autres 19 Comorbidités (19 pts), n Drépanocytose SC 5 Affections cardio-vasculaires 5 Diabète 4 Insuffisance rénale chronique 3 Psychose chronique 3 Ethylisme chronique 2
Dengue symptomatique ou non ? Le virus Inoculum Virulence L’hôte Le vecteur Infect. antérieure Compétence et Génétique capacité Forme clinique 9
Infection par un DENV Ganglions Tissus régionaux • Cellules • Diffusion du dendritiques • Réplication virus • Contrôle de virale • Fièvre l’infection • Eruption Sang, organes Peau lymphoïdes 10
La dengue: Une seule maladie, trois phases Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 40°C Température Déshydratation Evolution Choc clinique Hémorragies Résorption potentielle Surcharge hydrique Défaillance viscérale Plaquettes Marqueurs biologiques Hématocrite Sérologie Marqueurs Virémie virologiques Phase de la maladie Fébrile Critique Récupération
Début des symptômes: J0 ou J1 ? H0 H24 H48 H72 H96 H120 H144 H168 J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7
Dengue - Phase fébrile • Début brutal (noter date et heure +++) • De J1 à J3/4 (de J2 à J7) – Fièvre, syndrome algique – Érythème facial ou diffus – Pharyngite, injection conjonctivale – Signes digestifs – Hémorragies mineures – CRP < 60 mg/l, leucopénie
Dengue – phase critique • De J3 à J7 • Baisse de la température (< 38°C) • Asthénie, déshydratation Amélioration Défaillance Fuite plasmatique clinique viscérale • Asthénie • Risque • Hépatite • Guérison d’aggravation • Ins. rénale • Choc (TA diff • Myocardite
Phase critique – fuite plasmatique Lee WL et al. Sepsis and Endothelial Permeability. 2010. N Engl J med.
Phase critique – fuite plasmatique • De 24 à 48h – Dégradation de l’état général – Baisse des plaquettes – Élévation de l’hématocrite (corrélée à la gravité) – Épanchement (pleural, péritonéal) – Choc – Acidose métabolique, CIVD, défaillance multiviscérale
Dengue - Phase de récupération • Amélioration clinique – Réabsorption du liquide extracellulaire (48 à 72 h) – Éruption, prurit – Bradycardie – Augmentation du taux de plaquettes
Diagnostic différentiel de la Dengue • Grippe • Syndrome rétroviral aigu • Leptospirose • Chikungunya • Infections bactériennes graves • Paludisme • Rougeole, rubéole • Typhoïde • Autres fièvres virales hémorragiques • Autres syndromes viraux non spécifiques
Syndrome FIÈVRE DENGUE NON COMPLIQUÉE pseudo- grippal Plaquettes Asthénie, Asthénie Syndrome déshydratation digestif Hyponatrémie Éruption, purpura Encéphalopathie hTA orthostatique Prurit, Leucopénie bradycardie Rhabdomyolyse Hépatite Hémoconcentration Atteintes Cholécystite Épanchement myocardiques, DENGUE Encéphalite séreux ophtalmologiques, SÉVÈRE Choc neurologiques J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 Phase de Phase fébrile Phase critique récupération
Diagnostic biologique de la dengue Dengue primaire Dengue secondaire
Classification de la dengue selon la gravité Dengue Dengue sévère Fuite plasmatique, choc Sans signe d’alerte Avec signe d’alerte Hémorragies Atteinte viscérale Douleurs abdominales Vomissements persistants Épanchements Saignements muqueux Agitation, torpeur Hépatomégalie Hématocrite et plaquettes
Prise en charge d’un patient suspect de dengue aux urgences • Interrogatoire : date et heure de début des symptômes • Examen clinique : gravité immédiate, signes d’alerte Évaluation • Biologie : NFS, biochimie, diagnostic microbiologique • Diagnostic • Phase de la maladie Diagnostic • Gravité • Retour à domicile • Recours à une structure hospitalière pour hydratation et surveillance Orientation • Hospitalisation en soins intensifs
Critères d’orientation vers l’hôpital Patients à risque • Grossesse (dernier trimestre, accouchement) • Nourrisson (< 1 an) • Fièvre élevée chez l’enfant avec antécédent de convulsions fébriles • Personnes âgées • Maladies chroniques – Drépanocytose, thalassémie – Hémophilie, thrombopénie chronique – Diabète, asthme, insuffisance cardiaque • Traumatisme, chirurgie ou accidents vasculaires cérébraux récents • Traitements – Anticoagulants – Aspirine, anti-inflammatoire – Surdosage en paracétamol • Doute diagnostic
Critères d’orientation vers l’hôpital Signes d’alerte • OMS 2009 – Douleur ou tension abdominale – Vomissements persistants – Épanchement pleural, ascite – Saignements muqueux – Somnolence, agitation – Augmentation de la taille du foie > 2cm – Élévation de l’hématocrite avec une rapide baisse des plaquettes
Critères d’orientation vers l’hôpital Gravité immédiate • Encéphalopathie • Convulsions hyperthermiques • Saignements sévères • Défaillance cardiovasculaire – Augmentation du temps de recoloration – Vasoconstriction périphérique – Diminution de la TA différentielle – Diminution de la TA systolique • Dyspnée (hypoxie ou acidose) • Baisse rapide de la température avec sueurs profuses, extrémités froides, tachycardie et faiblesse (enfant)
Suivi à domicile • Indications – Absence de signe de gravité ou d’alerte – Absence d’isolement social et/ou géographique – Tolérance de l’hydratation orale – Diurèse conservée – Évaluation clinique (± biologique) quotidienne jusqu’à la fin de la période critique – Consultation à l’hôpital en cas d’absence d’amélioration ou apparition d’un nouveau signe clinique. • Prise en charge – Hydratation orale – Aspirine et anti-inflammatoires contre-indiqués – Attention au surdosage en paracétamol
Recours hospitalier sans signe immédiat de gravité • Hydratation – Solution cristalloïde isotonique • Évaluation clinique et biologique quotidienne • Attention au risque de surcharge • Unité d’hospitalisation de courte durée, hôpital de jour, dispensaire, hospitalisation à domicile…
Et les transfusions de plaquettes ? Pa s de Pla quettes ≤ 50 Non transfusion Oui Hémorr. majeure Hémorr. Pa s de Non Non Plaquettes ≤ 20 Non Proced. mineures transfusion invasives Oui Oui Oui Transfusion Objectif ≥ 50 Pt instable, Pa s de Plaquettes ≤ 5 Non facteurs de Non transfusion risques Oui Oui Fa cteurs de risques HTA, AVC, trauma Transfusion Transfusion crânien, chirurgie, Objectif ≥ 20 Objectif ≥ 20 anticoagulants, coagulopathie... Thomas L et al. Prospective observational study of low thresholds for platelet transfusion in adult dengue patients. 2009. Transfusion.
Prise en charge de la dengue • Prise en charge le plus souvent ambulatoire • Déterminer la phase de la maladie • Hydratation • Pas d’aspirine ni d’anti-inflammatoire • Attention – Surdosage en paracétamol – Apports hydriques trop importants
Prise en charge de la dengue selon la gravité Dengue Dengue sévère Fuite plasmatique, Avec signes choc Sans signe d’alerte d’alerte Hémorragies Atteinte viscérale Surv. ambulatoire. (± tél) Perfusion NaCl 9‰ Fiche de recommandations Suivi spécialisé Réhydratation orale + Na + G Admission en réanimation Biologie complète, diagnostic Discuter NFS J4 (CRP, biologique, échographie, ECG enzymes)
Prévention de la dengue Lutte contre Protection Vaccination les Aedes individuelle Vaccin tétravalent Adultes Répulsifs Fièvre Jaune/ dengue Larves Moustiquaires
The density of Ae. aegypti larvae in each locality was estimated sub-plot depending on whether data came from cageson the inside from 7 entomological surveys. A weighted Breteau Index (WBI) or outside of houses. The trap and productivity data were analyzed was used to determine the ‘‘productivity’’ of female adult as repeated measures split-plot ANOVA with the 6 days of Résistance des Aedes aux insecticides mosquitoes [17]. The Breteau Index is defined as the number of positive containers per 100 inspected houses. To estimate the productivity, a coefficient is attributed to each type of positive container [17,21] to take into account the number of larvae sampling acting as the repeated measure. Whole plots were defined as above, with localization (inside vs. outside) forming the sub-plot for the bioassay data; these data were log (x+1) transformed prior to analysis, where x was the mean weighted Figure 2. Mortality rates in WHO tube tests. This figure shows the mortality rates (6 SE) of Aedes aegypti collected in the 9 localities selected for the space treatments and that of the laboratory susceptible strain (Bora) when exposed to pyrethrum (1%) or deltamethrin (0.05 %) in WHO tube tests. Data were analyzed using the AOD package of R. doi:10.1371/journal.pntd.0001202.g002 www.plosntds.org 4 June 2011 | Volume 5 | Issue 6 | e1202 Marcombe S. et al. Pyrethroid Resistance Reduces the Efficacy of Space Sprays for Dengue Control on the Island of Martinique (Caribbean). 2011, Plos NTDS.
T.S.L 18 4 18 0.914 0.477 - thrin (from 6 to 47% mortality). Residual error 54 18 - - - 44.6 Efficacy of insecticide space sprays in WHO cage Résistance des Aedes aux insecticides *N = number, DFnum = numerator degrees of freedom, DFden = Bioassays denominator degrees of freedom, C.V. = coefficient of variance. The data analyzed were the arcsine of the square root of mean percentage mortality per ULV sprays were performed on May 13, 18 and 20, 2009. locality. During treatments, temperatures ranged from 25 to 31uC, relative doi:10.1371/journal.pntd.0001202.t001 humidity ranged from 60 to 90%, and wind speed ranged from 0 to 4 meters/ second. Figure 3. Mortality rates of wild and susceptible Aedes aegypti females place in sentinel cages. The first 6 columns show the estimated mortality rates from the analysis in Table 1 (6 SE) of caged Bora Aedes aegypti females placed inside and outside the houses 24 hours post-treatment using pyrethrins, deltamethrin and mineral oil (control)*. The second 6 columns show the corresponding estimates for mortality of resistant mosquitoes (6 95% CI) exposed to the same conditions. doi:10.1371/journal.pntd.0001202.g003 Marcombe S. et al. Pyrethroid Resistance Reduces the Efficacy of Space Sprays www.plosntds.org 5 June 2011 | Volume 5 | Issue 6 | e1202 for Dengue Control on the Island of Martinique (Caribbean). 2011, Plos NTDS.
Prévention de la dengue Lutte contre Protection Vaccination les Aedes individuelle Vaccin tétravalent Adultes Répulsifs Fièvre Jaune/ dengue Larves Moustiquaires
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