LA LETTRE DE LA SOCIÉTÉ D'ETHNOZOOTECHNIE

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LA LETTRE DE LA SOCIÉTÉ D'ETHNOZOOTECHNIE
ISSN 1151-1737

                                               LA LETTRE

                                                      DE LA SOCIÉTÉ

                                                           D’ETHNOZOOTECHNIE
                             Patrimoines et savoirs en élevage

…………………………………………………………………………….……..Janvier 2019

                                La fin des papillons et des petits oiseaux

Non sans raison, certaines associations nous rappellent que nous sommes tous responsables de l'évolution
de notre environnement. Je pense particulièrement aux messages de la très active LPO. Mais en ce qui
concerne les insectes, l'OPIE, par exemple, n'est pas moins concernée.

L'exode rural qui s'est produit dans nos campagnes depuis le XIXe siècle a provoqué le bouleversement
de la sociologie de nos villages. Actuellement, la désertification des campagnes s'est ralentie et les ruraux
ont été remplacés par des "rurbains", nouvelle catégorie d'habitants d'origines diverses manifestant des
velléités de retour à la campagne.
D'un côté, ces nouveaux habitants ont besoin de crèches et de cantines pour les enfants. De l'autre,
lorsqu'un des derniers paysans du village ose épandre les lisiers provenant des étables, ce néorural pousse
des cris d'orfraie… Le même individu fait des procès à son voisin lorsque le coq chante tôt le matin ou à
la paroisse, quand les cloches troublent son sommeil. Devenus démographiquement minoritaires, les
anciens habitants ont perdu leur rôle politique dans le village, la région et la nation. Dans les plaines
d'openfield où se pratiquent les grandes cultures, les exploitations de polyculture-élevage ont disparu. Les
remembrements successifs ont engendré des parcelles immenses. Le fermier est devenu un industriel. Ses
préoccupations sont de plus en plus éloignées de la réalité environnementale des terroirs.

Ceci expliqué, je peux commencer ma diatribe concernant les petits oiseaux et les insectes.
Dans nos villages, les mairies ont recruté des personnels pléthoriques dont la plupart travaille dans les
bureaux. Ceux qui travaillent dehors sont de moins en moins nombreux. Ces employés sont équipés de
matériels puissants susceptibles d'abattre beaucoup de travail : faucheuses à fil, tracteurs, balayeuses,
gyrobroyeurs, rotavators, etc. Progrès oblige, on ne fauche plus on hache les plantes! De toute façon, qui
ramasse encore la grande berce pour les lapins… Les remembrements successifs, qui étaient nécessaires,
ont fait disparaître des espaces encore naturels.

Les naturalistes nous rappellent que les larves de machaons se nourrissent de carottes… Quant aux
carottes des jardins… elles sont traitées avec des insecticides… Bien sûr! c'est donc la faute des
insecticides si les machaons ont disparu! La conclusion est hâtive entachée de l'erreur commune d'accuser
les "pesticides" de tous les maux! Ces soi-disant naturalistes ont seulement oublié (ou n'ont jamais su) que
les carottes sont des ombellifères bisannuelles que l'on trouve au bord des chemins, dans les prés et les
cultures fourragères pluriannuelles. Conséquence : il est plus judicieux de corréler la raréfaction des
papillonidae avec les nouvelles méthodes de gestion du paysage rural…
Le problème est analogue quand on considère les lycaenidés (ces jolis petits papillons bleus dont les
larves se développent sur les légumineuses) et de nombreuses espèces d'insectes (dont la plupart sont
inféodés à des espèces végétales particulières). Plus de mantes religieuses, de grillons, de sauterelles
vertes! Les cétoines et les longicornes deviennent rares lorsqu'on abat les vieux arbres. Cette liste est
longue… Il ne restera que la piéride du chou ou du navet, les pucerons des céréales, la pyrale du maïs, la
pyrale du buis, le moustique tigre, la mineuse du marronnier, la drosophile suzuki, la coccinelle chinoise
échappée des élevages, etc… Ces ubiquistes et nouveaux parasites venus d'ailleurs, apportés par la
mondialisation.
Si le fonctionnaire territorial passe le rotavator sur les bords des chemins et, étant donné qu'il n'existe plus
de pâtures et de prairies naturelles, toute la faune hachée menue disparaît rapidement. L'agression est
irréversible, la faune ne reviendra plus.
A cela s'ajoute un autre facteur lié à l'activité humaine. Un naturaliste s'est-il interrogé sur l'impact de la
circulation automobile sur la disparition de la faune de vertébrés, d'insectes, de mollusques, etc.?
Comment un papillon folâtrant au-dessus d'une autoroute résiste-t-il à la solidité des pare-brises ?
Combien d'insectes se collent dessus lors d'un voyage sur l'autoroute?
Après la banalisation de l'entomofaune, s'ensuit logiquement celle des oiseaux. Une fois chassés de leur
habitat les animaux n'y retournent plus. Seules les espèces ubiquistes, prolifèrent…
Je n'ai pas abordé la question des illuminations nocturnes des villes et des villages… La disparition de
l'élevage sur le plateau du Gâtinais a eu comme conséquence la disparition des prairies artificielles sur
lesquelles vivaient les belles outardes.
Comment rétablir la diversité dans le monde rural ? Est-ce possible de réintroduire l'élevage ? Créer des
haies où elles n'ont jamais existé ? Utopies !

La surpopulation humaine est à l'origine de la surexploitation de la planète. Si nous devons vivre de plus
en plus nombreux sur un espace limité, il faut adapter nos façons de vivre à la rareté des ressources
qu'offre le milieu.
Comment préserver l'espace rural contre l'avidité de la spéculation immobilière. Les édiles adorent les
assolements du type "blé, blé, lotissement" ou "blé, blé, aéroport". Une fois le béton en place, il n'y a plus
de place pour l'animal sauvage ni pour l'animal domestique.
L'écologie doit, sans sectarisme, devenir un nouvel humanisme… L'animal domestique a sa place dans
cette nouvelle donne.
Et pendant ce temps, les rats ont envahi Paris.

                                                       Olivier Fanica
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Si vous n’avez pas encore renouvelé votre adhésion pour l’année 2019, merci de bien vouloir
le faire au plus tôt à l’aide du bulletin ci-joint.

I – ACTUALITES SEZ

Projets de journées d’étude pour 2019
Printemps 2019 : Colette MECHIN, qui avait prévu d’organiser une journée sur les camélidés : chameaux
et dromadaires, a dû y renoncer pour raisons de santé. Jean-Pierre DIGARD, aidé de Bernard DENIS,
s’est proposé pour reprendre cette journée et en est chaleureusement remercié. Elle se tiendra le jeudi 6
juin à l’Institut du Monde Arabe (IMA), et sera clôturée par un débat sur les camélidés dans le monde
musulman.
L’assemblée générale statutaire aura lieu le lendemain vendredi 7 juin à l’ENVA.
Automne 2019 : Jean-François COURREAU et Olivier LE GAL organiseront une journée «De l’animal
sauvage au nouvel animal de compagnie», à l’ENVA.
Le site internet et la prochaine Lettre apporteront des informations complémentaires sur ces journées.

IN MEMORIAM
Nous avons appris le décès de Jean-Jacques AUDEBERT, docteur vétérinaire. Il a effectué l’essentiel de
sa carrière en Afrique. Adhérent de longue date à la Société d’Ethnozootechnie, il a souvent participé aux
voyages de septembre et il venait par ailleurs volontiers aux journées d’étude.

2 – MANIFESTATIONS
Février 2019
Journée de l’Académie d’agriculture : Etat de l’agriculture en 2019 : 13 février 2019
Lieu : salle de la FNCA, 48 rue de la Boétie - Paris. Faire un état des lieux et mettre en valeur les pistes
de progrès. Inscription préalable en ligne :
https://www.academieagriculture.fr/actualites/academie/colloque/academie/etat-de-lagriculture-francaise-
2019
Rencontres internationales de l’agriculture et du vivant : 20-24 février 2019 :
Lieu : Cité Internationale Universitaire de Paris. Ces rencontres sont un espace d’échange et de partage
des dernières avancées en matière agronomique, de création de filières mais aussi de transformation et de
mesure de la valeur nutritive… https://www.riav.fr/
SIA 2019 : 23 février au 3 mars 2019
Après l'Aubrac en 2018, c'est la Bleue du Nord qui est à l'honneur au salon international de l'agriculture à
Paris

Avril 2019
6° édition Conférence Grand Angle lait : 2 avril 2019
Conférence organisée par l'Institut de l'Elevage à l'Espace Van Gogh à Paris et sur 6 autres sites en
vidéoconférence. Programme disponible début 2019.

Mai 2019
144° Congrès national des sociétés historiques et scientifiques : 9-11 mai 2019
Il se tiendra au Mucem de Marseille et à la Vieille Charité, sur le thème « Le réel et le virtuel ».
L’appel à communication est affiché sur le site du Cths : http://www.cths.fr/co/congres.php

Congrès international des éleveurs de moutons de couleur : 20 au 22 mai 2019
Il aura lieu à Biella (Italie). Trois journées de discussions (en anglais), de visites et d’expositions autour
des moutons « non-blancs » et de leurs laines. Liens pour programme et conditions d’inscription :
https://worldofcolouredsheep.wixsite.com/worldofcolouredsheep
Isabelle Ketterle (en anglais, français, allemand) : isabelle.ketterle@kollektion-der-vielfalt.de

Programme annuel
Exposition Vilaine, une histoire d’eau ; du 1° décembre au 1° septembre 2019
Ecomusée du Pays de Rennes, Ferme de la Bintinais, route de Chatillon-sur-Seiche 35200 Rennes
www.ecomusee.rennes-metropole.fr

Appel à communication
Rencontres interdisciplinaires et internationales autour de Robert Delort : Les
animaux…L’histoire continue
Elles se tiendront du 28 au 29 novembre 2019 à l’Université Polytechnique Hauts-de-France
Campus Mont Houy 59313 Valenciennes
Appel à communications et à posters sur site SEZ. Propositions à adresser au plus tard le 31/1/2019.

3 – PUBLICATIONS ET TRAVAUX DE NOS SOCIETAIRES

Un entretien avec Eric BARATAY sur le chat, dans Libération :
https://www.liberation.fr/debats/2018/12/30/eric-baratay-le-chat-va-supplanter-le-chien-mais-il-doit-se-
transformer-en-chat-chien_1700353?xtor=EPR-
450206&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=quot

Notre sociétaire Gilles TRONSON nous a communiqué le texte suivant : Résultats de recherche sur la
situation du mouton d’Ouessant dans la deuxième moitié du 19ème siècle dans son île d'origine. Ce
texte est consultable sur le site internet SEZ à la rubrique Dernières publications des sociétaires.

Nous avons reçu :
Centrale canine magazine, n°196, novembre-décembre 2018. A noter au sommaire :
-Dossier du mois : Le ring français, pages 15-19,
- Le berger d’Anatolie en Afrique : pages 44-46.
Le Souffle de la Neira, n°67, décembre 2018. A noter au sommaire :
Suite des dossiers «Noirs» année 1996 et de la biographie des ministres de l’agriculture sous la 5 ème
République (Louis Le Pensec), Pères blancs et brebis noires : La Noire de Thibar (Tunisie). La revue est
en ligne sur le site : www.brebis-noire-velay.org
L’âne bleu, bulletin de l’A.D.A.D.A, n°106, 4° trimestre, décembre 2018
Au sommaire : vie de l’association, récit de voyage, devenir des ânes adoptés, www.assoadada.fr
Revue FERME, n°71 novembre 2018, version net
Consultable sur site internet SEZ Publications de nos sociétaires.

4 - BIBLIOGRAPHIES ET AUTRES SOURCES D’INFORMATION (FILMS - INTERNET)

Ouvrages :
LE LOUP, une histoire culturelle : Michel PASTOUREAU, édit. du Seuil, nov. 2018, 160 pages, 19,90
euros. Dans l'imaginaire européen, quelques animaux jouent un rôle plus important que les autres et
forment une sorte de " bestiaire central ". Le loup en fait partie et en est même une des vedettes.

SERVICES ECOSYSTEMIQUES FOURNIS PAR LES ESPACES AGRICOLES – évaluer et
caractériser : Anaïs TIBI, Olivier THEROND, éditions Quae, nov. 2018, 188 pages, 34 euros. Les
services écosystémiques (SE) peuvent se définir comme les composantes des écosystèmes dont l’homme
retire des avantages. Souhaitant renforcer la prise en compte de la biodiversité dans les décisions
publiques et privées, le ministère en charge de l’Écologie a confié à l’Inra l’évaluation des SE fournis par
les écosystèmes agricoles. Cet ouvrage synthétise les principaux résultats de ce travail,

DES RACINES ET DES GENES : une histoire mondiale de l’agriculture : volume 2, Denis
LEFEVRE, L’Ecopoche, août 2018, 580 pages, 12,50 euros. Après un premier volume paru en mars 2018,
L’auteur nous fait remonter au grand chambardement des campagnes françaises qui suit la Seconde
Guerre mondiale.

Une agronomie pour le XXIe° siècle : Guy RICHARD, Pierre STENGEL, Gilles LEMAIRE,
Pierre CELLIER, Egizio VALCESCHINI, coord. , éditions Quae, déc. 2018, 304 pages, 39,50 euros. Cet
ouvrage publié à l’occasion des vingt années d’existence du département Environnement et Agronomie de
l’Inra, fait le point sur les avancées réalisées dans ce sens.

Magazines, dossiers de presse
Pense-bête 2018-2019 : La toute nouvelle édition du Pense bête 2018-2019 d'Animal distribution édité
par Média & Jardins - Groupe J est maintenant disponible. Chaque année, cette publication dresse un
panorama national de l'offre du marché de l'animal de compagnie et de ses acteurs. 40 euros.

Le guide de la relation homme-animal – réponses à ceux qui veulent abolir l’élevage : n° Hors-série
France Agricole 2018-2019, 9,90 euros. En 7 chapitres, ce numéro a pour but d’apporter des réponses aux
questions les plus fréquemment posées à propos de l’élevage.

INRA Productions animales vol 31, n°2, à noter au sommaire.
Bien-être animal : contexte, définition, évaluation : Pierre MORMEDE, Lucille BOISSEAU-
SOWINSKI, Julie CHIRON, Claire DIEDERICH, John EDDISON, Jean-Luc GUICHET, Pierre LE
NEINDRE, Marie-Christine MEUNIER-SALAÜN La question du bien-être animal a pris une importance
croissante et se trouve au cœur des préoccupations sur l’avenir de l’élevage. Cette note de réflexion
replace cette question dans son contexte, en propose une définition qui tient compte des dernières
connaissances sur la nature sensible et consciente des animaux, et envisage les implications pratiques en
élevage. Une première version a été publiée sur le site de l’Anses (2018).http://productions-animales.org

Dossier : Comment le mouton à laine est apparu ? Wolfram SCHIER, in Pour la Science, n°488, juin
2018.pages 38 -45. Quand et où les populations humaines ont-elles commencé à élever des moutons pour
leur laine ? Les archéologues ont recueilli de nombreux indices montrant que la sélection et la
domestication de moutons laineux ont débuté au Ve millénaire, voire avant, dans les villages néolithiques
d’Asie occidentale.

Dossier spécial : Ce qui distingue sapiens des autres animaux : in Pour la Science, n° 493, novembre
2018, pages 27-51. L'homme est un animal parmi d'autres, mais on ne peut guère nier le caractère
exceptionnel de notre espèce. Peut-on trouver un dénominateur commun à toutes ces étonnantes capacités
ou identifier des facteurs susceptibles d’expliquer leur apparition au fil de l’évolution ? En d'autres
termes, peut-on définir le « propre de l’homme » ?
Dossier : Auprès de mon arbre, l’ombre, les feuilles, le bois, in Pâtre n°659 déc. 2018, pages 20-27.
L’arbre dans la prairie offre de l’ombre mais aussi des feuilles qui peuvent nourrir le troupeau et du bois
pour se chauffer… L’arbre, un potentiel à redécouvrir.

Débats et Analyses : Le véganisme en question, in Le Monde, 8 janvier 2019, pages 16-17. 3 articles :
-Pour un « lundi vert » sans viande ni poisson. Appel de quelques 500 personnalités qui s’engagent à
s’abstenir de consommer de la nourriture animale et expliquent pourquoi. A lire à ce sujet, le
communiqué de presse de la Confédération paysanne qui dénonce « une tribune mensongère, truffée
d’erreurs et de chiffres approximatifs »(www.agri-mutuel.com , dépêche TNC 04/01/2019).
-Un élevage de qualité défend la biodiversité par Anne-Cécile SUZANNE.
-Les végans mentent sciemment par Paul ARIES.

Mensuel Académie d’Agriculture de France :
 n°38, novembre 2018, à noter au sommaire :
A la Une : Faut-il renoncer à toute idée de vérité ? par Brigitte LAQUIEZE,
Nos agriculteurs bénéficieront-ils des progrès des biotechnologies ? par Jean-Claude PERNOLLET.
Le colloque : Les nouvelles biotechnologies pour l’agriculture et l’alimentation, organisé par l’AAF le 22
novembre 2018 a fait le point sur cette question.

Des liens pour accéder aux documents suivants :
Viande in vitro : panacée contre le réchauffement climatique ou cocktail aux hormones indigeste ?
Un article intéressant sur une production inquiétante !
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/viande-in-vitro-panacee-contre-le-
rechauffement-climatique-ou-cocktail-aux-hormones-indigeste_3051361.html

Hors-série du Cercle Psy N°7 - novembre/décembre 2018 La psychologie des animaux
Ce numéro comporte un article intitulé : Rencontre avec Jean-Pierre DIGARD : « Respecter les animaux,
c’est respecter leurs différences ». Propos recueillis par Anne-Claire THERIZOLS.
https://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/la-psychologie-des-animaux_fra_702.htm

Condition animale : un lien vers un numéro de la revue de l'Université de Genève qui contient un dossier
sur ce sujet : https://www.unige.ch/campus/files/7115/4393/7713/Campus135_WEB.pdf

Y-a-t-il de bons ou de mauvais additifs alimentaires ? Un lien pour accéder aux « Points de vue
d’académiciens » sur ce sujet.
https://www.academie-agriculture.fr/publications/publications-academie/points-de-vue-academiciens

Rencontres Recherches Ruminants : 5 – 6 décembre 2018 : Tous les textes présentés lors de ces
journées sont consultables et téléchargeables par le lien : https://www.journees3r.fr

IDELE-PREMIERE
Parmi les différents articles de la Lettre en ligne de l’Institut de l’Elevage : www.idele.fr, à noter :
Idele n° 585 du 31 octobre 2018
A la une : Elevage bovin et environnement : Chiffres-clés.
Idele n 590 du 6 décembre 2018
A la Une : Capr'Inov 2018 : toutes les présentations !

5 - NOUVELLES BREVES

Pacte pour un engagement sociétal : Les acteurs de la filière française de l’élevage et des viandes
s’engagent collectivement à produire une viande de qualité, responsable, saine et durable. Ce pacte est
mis en ligne sur le site : www.interbev.fr

Un réseau technique pour les chiens de protection : Dans le cadre du plan national d’actions 2018-
2023 sur le loup, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a chargé l’Institut de l’élevage de
mettre en place un réseau de formation et d’accompagnement autour des chiens de protection. Ce réseau,
lancé en septembre, propose aux bergers et éleveurs désireux d’utiliser Patous, Kangals, Bergers des
Abruzzes et autres, des conseils et un suivi individuel sur l’exploitation. (NL Pâtre du 15/10/2018)

Le lait de montagne face à ses défis : « En dix ans, dans le Massif central et Rhône-Alpes, nous
avons perdu 120 millions de litres de lait. C’est l’équivalent d’une usine de transformation qui a
disparu. Si on continue dans cette spirale négative, on va encore perdre du lait et de la dynamique alors
que nous avons tout pour réussir », s’inquiétait Yannick Fialip, secrétaire général de la FRSEA
Auvergne-Rhône-Alpes, lors du Sommet de l’élevage.
Ces préoccupations sont au cœur de l’étude conduite par FranceAgriMer et l’Idele dont l’objectif était
d’évaluer les conséquences de la fin des quotas laitiers dans les zones de montagne. Si les massifs de l’Est
font preuve d’une bonne résilience, dans le Massif central, les acteurs de la filière laitière sont préoccupés
par une tendance qui s’accentue ces dernières années : la substitution de l’élevage allaitant à l’élevage
laitier qui menace le devenir même du territoire. (www.reussirlait.com n° 138 du 04/12/2018)

Inséminations réalisées par les éleveurs : Près de 4700 éleveurs ont pratiqué l'insémination dans leur
élevage en 2017. Cela représente 631 000 inséminations, dont 357 000 inséminations premières toutes
races confondues. Plus des trois quarts de ces inséminations sont réalisées avec des taureaux de races
laitières. Au final, 8 % des inséminations ont été réalisées par des éleveurs-inséminateurs l'année dernière.
Cette activité a progressé de 10 % par rapport à 2016. (www.reussirlait.com, n° 138 du 04/12/2018)

La Suisse ne vote pas le soutien aux vaches à cornes : Les électeurs suisses votaient dimanche 25
novembre 2018 par référendum pour encourager ou non les éleveurs à sauvegarder les cornes de leurs
vaches. L’initiative «pour la dignité des animaux de rente agricoles» a été rejetée par près de 55 % des
votants. La Suisse entière a débattu du bien-être des vaches durant plusieurs semaines, et la médiatisation
du sujet a été très importante. (RéussirBovinsviande 26/11/2018)

La fièvre porcine africaine s’étend à la faune sauvage en Chine : Le 16 novembre, les autorités
chinoises ont déclaré le premier cas de fièvre porcine africaine (FPA) sur leur territoire au sein de la faune
sauvage. Il s’agit d’un sanglier détecté positif dans la ville de Baishan (province de Jilin), à 30 kilomètres
de la frontière Nord-Coréenne. Cette découverte est importante, car selon l’Anses, "elle compromet de
manière extrêmement importante, voire définitive, la possibilité d’un contrôle de la maladie dans ce pays,
étant donné l’immense difficulté à contrôler la maladie dans la faune sauvage, et l’importance de
l’élevage familial de porcs en Chine. (RéussirPorc 13/12/2018)

Troupeau allaitant, une tendance à la décapitalisation : Le troupeau allaitant français avait progressé
de 110 000 vaches entre octobre 2013 et octobre 2016. Mais depuis l'automne 2016, la tendance s'est
clairement inversée, il s'est réduit de 140 000 têtes entre octobre 2016 et octobre 2018. On comptait 3,978
millions de vaches allaitantes au 1° janvier 2018. Cette chute brutale des effectifs s'explique surtout par
les problèmes de trésorerie et les aléas climatiques. (RéussirBovinsviande 06/12/2018)

Lait sans OGM : le standard de demain ? : De plus en plus de transformateurs laitiers sollicitent des
éleveurs pour produire du lait certifié issu de vaches nourries sans OGM. Ils répondent à la fois à la
demande de clients allemands et de la grande distribution française. La difficulté est qu’il s’agit de deux
marchés distincts, avec des réglementations et des cahiers des charges différents.
En Allemagne, « le sans OGM » est un discriminant fort qui représente plus de 50 % du marché des
produits laitiers. Ce pays est le premier client de la France à l’export, notamment pour les fromages. Cet
engouement des consommateurs allemands est donc un enjeu majeur pour les transformateurs laitiers
français. De son côté, le consommateur français ne semble pas prêt à payer plus pour le seul critère « sans
OGM », mais pour un ensemble de promesses : pâturage, bien-être animal... et sans OGM.
Selon les laiteries interrogées, il semble que le sans OGM tende à devenir un standard des signes de
qualité et des laits différenciés pour lesquels le consommateur sera prêt à payer. (RéussirLait 07/12/2018).

6 - DES DEPECHES DU SITE AGRISMUTUEL A CONSULTER SUR : www.agrimutuel.com

La viande bio séduit de plus en plus les français : alors que 96 % des français interrogés déclarent
consommer de la viande, 74 % d’entre eux disent privilégier le bio, au moins occasionnellement. En
2018, le secteur des produits carnés enregistre 3 points de plus que l’an dernier et une croissance cumulée
de 15 points en 4 ans. L’étude s’est intéressée aux raisons de cette augmentation au travers d’une série de
questions. Les qualités organoleptiques et l’aspect santé de la viande bio arrivent en haut du podium avec
respectivement 25 et 23 %. Le bien-être animal et les conditions d’élevage jouent aussi un rôle important
avec 15 %. Enfin, 12 % des français citent le respect de l’environnement. (dépêche du 23/10/2018)

Le parlement européen limite le recours aux antibiotiques : Le Parlement européen a adopté une
nouvelle législation visant à limiter fortement le recours aux antibiotiques dans les élevages afin d'exclure
les bactéries résistantes de l'alimentation humaine. Les médicaments vétérinaires ne doivent en aucun cas
servir à améliorer la performance ou à compenser le non-respect de bonnes pratiques d'élevage, affirme la
nouvelle législation. Adoptée à une très large majorité, elle doit entrer en vigueur trois ans après sa
promulgation, soit fin 2021 ou début 2022. (dépêche du 25/10/2018)

Systèmes herbagers : Les chambres d'agriculture annoncent l'arrivée du projet européen Inno4grass. Il a
pour objectif de rapprocher le terrain et la recherche afin de partager les innovations et rendre les
systèmes herbagers plus productifs. Le projet rassemble huit pays européens et 170 éleveurs innovants ont
été identifiés et 85 d'entre eux seront suivis de manière plus détaillée pour évaluer l'impact de leurs
innovations. Les résultats de ce projet seront partagées sur le site Inno4grass. . (dépêche du 23/10/2018)

Abattage mobile à la ferme : Suite aux États généraux de l'alimentation, l'expérimentation de l'abattage
mobile en ferme est lancée pour les quatre ans à venir. Ce projet est porté par Émilie Jeannin, éleveuse de
Charolaises en Côte-d'Or, qui lance Le bœuf éthique, une nouvelle filière de viande bovine. Le premier
camion français devrait arriver courant 2019 et sillonner le bassin allaitant.(dépêche du 25/10/2018)

Industrie des viandes : Le chiffre d'affaires de l'industrie de la viande, malgré les crises sanitaires et une
croissance plus lente que les autres secteurs, représente encore en France un quart de l'industrie
alimentaire, selon une note de l'Insee publiée lundi. L'industrie de la viande, qui comprend les activités
d'abattage et de transformation des viandes de boucherie et de volaille, mais aussi la préparation
industrielle de produits à base de viande, a produit en 2016 quelque 33 milliards d'euros de chiffre
d'affaires, fruit du travail de près de 100 000 personnes dans 2 600 entreprises. (dépêche du 29/10/2018)

Filière équine : La commission des Affaires européennes du Sénat a adopté à l'unanimité une proposition
de résolution européenne demandant le retour aux taux réduits de TVA pour la filière équine, mesure qui
« permettrait d'enrayer la fragilisation » de cette filière en France. La France a été condamnée en 2012 par
la Cour de justice de l’Union européenne qui l’a contrainte à appliquer un taux normal de TVA (20 %)
aux activités de la filière équine, laquelle était auparavant taxée au taux réduit de 5,5 %, comme une
filière agricole. « La perte annuelle de chiffre d’affaires depuis 2012 est estimée à plus de 75 millions
d’euros et 6 600 emplois, dont 1 500 emplois salariés, ont été détruits à la suite du changement de taux de
la TVA », a souligné la rapporteure de cette résolution. (dépêche du 13/11/2018)

Loups : La population de loups continue de croître en France, où ils devraient dépasser les 500 individus
cet hiver et sont en passe d'atteindre un premier « seuil de viabilité démographique », a indiqué jeudi
l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. . (Dépêche AFP du 06/12/2018)
Accompagnés de leurs animaux, des éleveurs de brebis ont manifesté mardi 18 décembre place de la
République à Paris pour demander au gouvernement des solutions afin de protéger leurs troupeaux
régulièrement attaqués par les loups, jugeant la cohabitation « impossible » avec ce prédateur. Les
éleveurs demandent de pouvoir abattre les loups quand c’est nécessaire. De son côté, l’association Ferus,
en charge de la protection et de la conservation des grands prédateurs, a porté plainte le 11 décembre
auprès de la Commission européenne contre l’État français, estimant qu’il ne respecte pas ses obligations
en matière de protection du loup (Dépêche AFP du 19/12/2018)
La chaine LCP-Public Sénat a diffusé les 2 et 3 janvier 2019, L’heure des loups, documentaire de Marc
KHANN (2015) qui enquête sur l’impact et le retour des loups en France.

La France manque de vétérinaires dédiés : La France manque de vétérinaires pour mener les contrôles
sanitaires aux frontières lors de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, a révélé lundi le
ministre de l'agriculture : « Aujourd’hui, 40 postes équivalent temps plein de vétérinaires sont mis au
budget 2019, est-ce que cela est suffisant ? Je ne le pense pas », a-t-il déclaré devant la commission
spéciale Brexit de l’Assemblée nationale : « À ce jour, il n’existe pas d’infrastructure dédiée au service
d’inspection vétérinaire et phytosanitaire sur les sites de Calais, Dieppe, Caen-Ouistreham, Cherbourg,
Saint-Malo ou Roscoff . Les points d’entrée de Dunkerque, Le Havre et Brest devront faire également
évoluer les infrastructures de contrôle existantes ». (Dépêche AFP du 04/12/2018)

La ferme expérimentale du Morbihan pour tester le futur de l’élevage : Pour anticiper l’avenir et
comparer les pratiques possibles de l’agriculture de demain, trois entreprises bretonnes se sont réunies
afin de monter la ferme expérimentale Bel-Orient. La ferme compte 155 ha, 7 000 m 2 de bâtiments pour
une capacité de 150 vaches laitières et leur suite. Ces dernières sont divisées en deux lots : d’un côté des
Prim’holsteins et de l’autre des Jersiaises importées du Danemark. L’objectif de Bel-Orient est
d’accélérer le processus d’innovation et de tester les nouveautés sur le terrain. Les travaux s’effectueront
alors sur trois axes : bien-être animal, temps de travail et efficience économique. (TNC 10/12/2018)

Terme fermier et lait cru : 2 combats de l’ANPLF : Alors qu’un amendement ajouté par la majorité
gouvernementale à la loi Égalim prévoyait une ouverture très large du terme « fromage fermier » via la
possibilité d’un affinage à l’extérieur, celui-ci a été retoqué par le Conseil constitutionnel. L’ANPLF
(association nationale des producteurs laitiers fermiers), qui représente plus de 1 000 producteurs, se
félicite de cette victoire. « il faut redéfinir clairement les conditions d’utilisation du terme fromage
fermier afin de pouvoir répondre à ces objections tout en sauvegardant les pratiques traditionnelles
respectueuses des producteurs d’origine. » (TNC 10/12/2018)

Droits des paysans : La 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 17 décembre
2018 une déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales..
(dépêche TNC 21/12/2018)

Apiculture : Quelque 35 députés Les Républicains ont demandé lundi au gouvernement de « promouvoir
la création d'un véritable plan de sauvegarde de l'abeille et des apiculteurs », dans une tribune parue sur le
site internet du Monde. (dépêche AFP 24/12/2018)
Arnaud MONTEBOURG a inauguré le 7 janvier à Dijon l’Ecole des hautes études en apiculture (EHEA)
dont il est l’initiateur. Destinée aux personnes sans emploi et en reconversion, elle a pour but de former
des entrepreneurs apicoles. La première promotion compte 8 stagiaires. (E. de la Chesnais AFP agence).

Etiquetage sur origine de la viande et du lait dans les plats cuisinés : La France a été autorisée par
l'Union européenne à poursuivre jusqu'au 31 mars 2020 l'étiquetage de l'origine de la viande et du lait
dans les plats cuisinés. La France avait obtenu en 2016 de la Commission européenne le droit de tester à
titre expérimental ce mode d’étiquetage jusqu’au 31 décembre 2018. Les agriculteurs comme les
associations de consommateurs souhaitaient le maintien de ce dispositif. Avec cette autorisation, pendant
15 mois encore, seuls les produits transformés avec 100 % de viande française ou 100 % de lait français
pourront porter l’étiquette « Produit d’origine française ».. (dépêche AFP 26/12/2018)

Système alimentaire : une accélération des transformations : Explosion du bio, essor des substituts à
la viande et aux produits laitiers, circuits courts et consommation locavore, décollage de l’e-commerce,
arrivée de l’intelligence artificielle dans nos cuisines… le système alimentaire est en pleine
transformation, indique l’étude Vigie Alimentation 2018. Détail : www.futuribles.com (dépêche
Agrimutuel 04/01/2019)

       Remerciements aux sociétaires qui ont contribué à enrichir le contenu de cette Lettre.

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Pour toute information à faire paraître dans la Lettre et sur le site : Louis Montméas, 70 B rue Béranger
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