LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS

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LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS
PIOVAN THOMAS 3°6

      LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS

-L'homme ayant decouvert la radio est un croate qui s'appellait TESLA( 1856-1943)
en plus d'avoir inventé la radio cet homme est également le père du radar, de l'énergie
hydroéléctrique et du moteur a induction. La premiere radio vue le jour en 1947:

Quelques photos de radio de l'époque

-La TSF definition: Le télégraphe sans fil.
LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS
LES PIONIERS DE LA TSF
L'épopée historique de la TSF se déroule fin du dix neuvième siècle .Les grands noms
HERTZ,DUCRETET,BRANLY,POPOV,MARCONI et LEVY ont marqué à tout
jamais cette époque.

LES DEBUTS DE LA TSF
Présentation de différents postes à lampes extèrieures ,de superhétérodynes et de
postes à galène qui ont assuré le succès des premières années de la TSF à Grand'Papa.

L'AGE D'OR DE LA TSF
Les années 1930-1939 voient l'éclosion d'un grand nombre de stations radio épaulées
par une évolution de la technique et de l'esthétique des postes de TSF.Les marques
Ducretet,Manufrance,Marconi,Philips,Sonora dominent le marché.
LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS
A Mirecourt dans les Vosges,88500,le talent des luthiers est mis au service de la
   fabrication de postes de TSF et de phonographes.Ainsi la maison LABERTE et
MAGNIE,spécialisée dans la fabrication d'instruments de musique est à l'origine de la
      marque STRADIVOX productrice de TSF STRADIVOX et de mallettes
 phonographes STRADIVOX.La marque JAD,près du Pont Neuf, construit des TSF
de bonne facture.Malheureusement ,la guerre et ses restrictions entraînent l'arrêt de la
                                     fabrication.

LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
L'armistice est signée le lundi 24 juin 1940 sous la présidence de Mr Albert Lebrun
.Le maréchal Pétain se retrouve à la tête du gouvernement et radiodiffuse sa célèbre
allocution.Durand la deuxième guerre mondiale,l'occupant réquisitionne toute station
émettrice en zone nord et interdit l'écoute de Radio Londres.Les nouvelles ont du mal
à se propager dans les camps de prisonniers dont le nombre ne cesse de crôitre.Cette
période est détaillée dans l'exposition FFI.
LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS
Explosion de la propagande sur toutes les ondes internationales .L'Allemagne de
GOEBBELS lance le récepteur économique VOLKSEMPFANGER.Toutes les
nations,de JEAN HEROLD PAQUIS à PHILIPPE HENRIOT et RENE PAYOT
(Radio Suisse Sottens)utilisent les nouveaux principes de la propagande.Le poste à
galène retrouve ses lettres de noblesse eu égard à sa discrétion et au manque de
courant.Les aiguilles des cadrans de TSF sont souvent pointées et cela,
dangereusement, sur Radio Londres.Les campagnes antisémites allemandes
donneront au Général de Gaulle le surnom de "Général Micro". Même l'Amérique est
soumise aux agressions verbales de ses traîtres William Joyce travaillant pour Radio
Berlin surnommé Lord Haw Haw et Fred Kaltenbach surnommé Lord Hee Haw.
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MENT RA...
               Maréchal Pétain,le héros- Général de Gaulle,à la retraite
La France a perdu une batailleC'est
                               maisle...coeur gros que nous devons cesser la bataille ...
                             LA GUERRE DES RADIOS

L'APRES GUERRE,LE TRANSISTOR,LA FM
La technologie américaine va profiter à l'évolution de la TSF d'après guerre avec
l'invention de la FM et du transistor de plus en plus miniaturisé.La radio est alors
monopole d'état sous l'impulsion de De Gaulle.La miniaturisation est de plus en plus
poussée.
LA RADIO A TRAVERS LE TEMPS
Les stations de radiodiffusion internationales se développent et rivalisent
     d'ingéniosité pour capter le plus grand nombre d'auditeurs par leur puissance
                     d'émission et leurs programmes multilangues.

865 : Maxwell prouve l'existence des ondes électromagnétiques par une
démonstration mathématique mais purement théorique.
1888 : Hertz confirme la théorie de Maxwell par une démonstration expérimentale. Les
ondes hertziennes sont découvertes.
1890 : Branly invente le tube à limaille métallique détecteur d'ondes : le cohéreur.
1895 : Popov utilise la première antenne et reçoit les premiers signaux naturels : des
parasites atmosphériques.
1896 : Marconi synthétise les travaux de ses aînés en réunissant l'excitateur de Hertz, le
cohéreur de Branly et l'antenne de Popov, il émet pour la première fois des signaux qu'il
capte dans le jardin de ses parents. Il a 22 ans.Cette date peut être retenue par de
nombreux historiens comme la date de naissance de la radio si on considère qu'il s'agit de
la première transmission de signaux télégraphiques sans fil. C'est également la date du
premier brevet de radiotélégraphie déposé.
1898 : Ducretet émet de la Tour Eiffel au Panthéon.
1899 : Marconi réalise la première émission radio entre la France et l'Angleterre.
1906 : Lee de Forest invente la lampe à triode qui permet la diffusion du son et de la voix
humaine. On passe du domaine de la Télégraphie Sans Fil à la Téléphonie Sans Fil sans
changer de sigle : T.S.F.
1907 : Lee de Forest réalise la première expérience réussie de transmission de la voix
sans fil : celle de la cantatrice Géraldine Farrar. L'expérience est renouvelée un an plus
tard depuis la Tour Eiffel avec la diffusion de disques captée par un récepteur à Melun et à
Villejuif. Un canadien, Fessenden, revendique également cette première diffusion de la
voix humaine avec une antériorité de 6 mois.
1913 : Le français Raymond Braillard et le belge Robert Goldschmitt diffusent pour la
première fois des messages à destination d'auditeurs inconnus depuis Laeken en
Belgique.
1914 : Braillard et Goldschmitt retransmettent la première émission de radiodiffusion
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régulière de détente : un concert dédié à la Reine Elisabeth de Belgique. Un concert sera
retransmis régulièrement tous les samedis jusqu'au déclenchement de la guerre qui
stoppera cette expérience.
1920 : Première retransmission aux Etats Unis d'une véritable émission de radio : Le 2
novembre 1920, KDKA diffuse un reportage sur l'élection présidentielle de Warren G.
Harding et des disques.
1921 : Naissance des premières stations de radio destinées à diffuser un programme
quotidien en direction du grand public. Il s'agit de "KDKA" aux USA, "Nederlandse Radio
Industrie" aux Pays-Bas et du "Poste de la Tour Eiffel" en France qui diffuse sa première
émission quotidienne le 24 décembre 1921 sous l'impulsion du Général Ferrié.
1922 : Le 6 février est retenu comme la date officielle de l'inauguration des émissions
quotidiennes du Poste de la Tour Eiffel, et comme la date de naissance de la première
station de radiodiffusion française.

De la Télégraphie à la Radiophonie
Suite à l'invention du télégraphe par Samuel Morse (1840), les années 1850 vont voire la mise en
place de grands réseaux de télégraphie puis de téléphonie terrestre. Ces réseaux transcontinentaux
(lignes aériennes et cables sous-marins) vont bientôt couvrir l'ensemble de la planète.
Afin d'éviter un développement anarchique du téléphone, l'International Telecommunications
Union, ITU est crée en mai 1865.
Moins de cinquante ans plus tard, la télégraphie "sans fil" vient apporter un nouvel essor à la
communication intercontinentale.
Restera à trouver le moyen de transporter la voix humaine et la radiophonie - la RADIO - va alors
se développer de façon fulgurante.

1919-1922 la grande période de transition
Le monde sorti du désastre de la Grande Guerre, l’activité économique et commerciale se
réorganise peu à peu dans l’ensemble des pays industrialisés.
La période 1919 à 1922 va être pour la Radio la grande période de transition.
Elle va être mise à profit par les leaders industriels et grand nombre de constructeurs nouveaux pour
s’approprier les techniques nouvelles restées jusque là dans le secret des applications militaire et
développer des matériels d’emploi simple, fiables et économiquement accessibles à un large public.
D’abord aux USA, puis dans les autres pays du monde occidental, les industriels, le monde de la
finance et les politiques ont bien compris la nécessité d’investissements cohérent et organisés autour
des nouvelles technologies nées de la radiophonie.
Poussés par une demande de plus en plus pressante du public, il devient impératif de réaliser des
programmes d’envergure qui puissent conduire à la fois à la mise en place rapide d’un réseau de
stations de radiodiffusion de puissance et à la construction en grande série de récepteurs à usage
domestique.
Une nouvelle branche de l’industrie est en train de s’organiser : les Industries Radio-électriques.
Si les grands groupes nés des besoins de la Grande Guerre ont quelques longueurs d’avance et
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emploient dans leurs bureaux d’études le fleuron des chercheurs, des milliers de constructeurs se
lancent dans l’aventure pour être les premiers à proposer au public des récepteurs d’un
fonctionnement satisfaisant pour l’époque.
La mise en place des réseaux d’émetteurs publics et privés va rester, on s’en doute, du domaine de
solides groupes industriels qui ont la capacité financière et technique d'étudier et de construire ces
matériels complexes et coûteux.
Parallèlement à ces développements, le législateur vient mettre un peu d’ordre au niveau
international pour délivrer les autorisations d’émettre, allouer les bandes de fréquences et disposer
d’une réglementation permettant, si nécessaire, de poursuivre les contrevenants.

La naissance de la Radiotéléphonie

Emetteur Marconi
A partir de 1908, mais surtout dans les premières années de la guerre de 14/18, le développement de
la TSF est centré sur les applications militaires à tel point que le matériel et les développements sont
soumis aux réglementations secret/défense.
Les premières installations d'émission sont équipées d'émetteurs à ondes amorties de type à
étincelles.
Ces émetteurs permettent seulement de transmettent des messages codés en Morse. Ils fonctionnent
sur le principe de l'émetteur Marconi.
Dès la fin de la guerre de 14/18, les 4 plus grands pays industrialisés du monde (USA, Angleterre,
Allemagne et France) maîtrisent ces techniques de radiotélégraphie et possèdent un embryon de
réseau hertzien.
Mais ce réseau reste dans les premières années d'après guerre, à usage essentiellement technique
(radio-navigation, météorologie, heure, service des télégrammes, services des armées ...).
Les émissions diffusées en Morse n'intéressent pas le grand public à l'exception de quelques
pionniers.
On n'est pas encore à l'heure de l'information et du divertissement.
Il faut attendre pour cela l'installation de stations d'émission à onde entretenues qui permettront de
diffuser de la musique et de retransmettre la voix humaine.
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Ces ondes entretenues seront d'abord obtenues à l'aides d'émetteurs à arc construits suivant le
principe de l'arc chantant de Poulsen ...
..... ou à l'aide d'alternateurs haute-fréquence inventés par Alexanderson et mis au point par
Berthenod, Latour et Fessenden.
Mais nous sommes encore dans la phase électromécanique de la TSF. Il faudra attendre la phase
électronique avec l'essor du tube électronique pour que la radiophonie prenne un véritable envol.

Les années 1919 à 1922 vont donc être mises à profit par les industriels aux USA, et en Europe
pour s'approprier les techniques nouvelles inventées pendant la guerre et mettre au point les
matériels nécessaires à la Radiotéléphonie.
L'image ci-contre montre la différence entre une émission en ondes amorties et en onde entretenue
de la lettre A en Morse (ti-ta).
Rapidement les stations de radio s'équipent d'émetteurs à lampes.

Les ingénieurs et chercheurs vont aussi travailler à l'augmentation de la puissance et du rendement
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de ces stations d'émission.
Ils vont aussi travailler sur l'amélioration de la qualité des ondes (stabilité en fréquence, rendement,
suppression des harmoniques, maîtrise de la "bande passante" ....).
L'image ci-contre montre l'étage de puissance d'une de ces premières stations de radio
expérimentales.
Les industriels vont développer de nouveaux composants plus fiables et plus faciles à entretenir
comme des lampes démontables par exemple.
Mais, contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, ces développements techniques ne se sont pas
faits dans un climat toujours serein.
Les pionniers de la radio, à l'exception de Marconi, ont souvent mal protégé leurs inventions et
d'âpres procès ont ruiné d'illustres inventeurs qui, comme Lee de Forest ou Fessenden, ont dépensé
des fortunes en procès pour retrouver la paternité de leurs découvertes.

La Radiodiffusion commerciale
De grandes stations de radiophonie sont mises en service à partir de 1920 dans les grandes capitales
du monde.
On peut citer parmi les plus puissantes, New-York, Berlin, Madrid, Buenos-Aires, Rio-de-Janeiro
sans oublier les grandes stations britanniques.
L'essor de la radio est incroyable. Des millions de personnes vont rapidement s'équiper de postes de
Radio pour écouter les premières émissions musicales ou les informations parlées.

Aux USA
Dès les années 1905, les premières stations de télégraphie de puissance commencent à émettre sur
le territoire nord-américain en liaison avec les grandes stations européennes.
Rapidement des stations à usage militaire ou commerciale sont implantées sur l'ensemble du
territoire et dans les zones périphériques (amérique centrale, caraïbes, cuba, ...)
Une belle cacophonie commence. Il est temps de mettre un peu d'ordre dans tout ça. C'est la raison
de la naissance d'une nouvelle réglementation qui va statuer sur l'utilisation de l'espace
radiotélégraphique et radiophonique.
... Mais la guerre s'annonce proche en Europe et va s'étendre dans le monde entier. Les forces
scientifiques sont mises au service de l'armée qui interviendra directement dans le conflit en 1917.
La première Radio commerciale voit le jour aux Etats-Unis en 1920 peu de temps après la fin des
hostilités..

Au Canada
En 1877, la pays possède déjà un réseau téléphonique terrestre important quand Alexander Graham
Bell crée la Bell Telephone Company.
Au début du 20ième siècle, les chercheurs et industriels canadiens sont partie prenante dans les
développement de la TSF. Marconi a signé avec le gouvernement canadien plusieurs contrats pour
sécurisé la navigation sur le Saint-Laurent, Fessenden travaille à Niagara et les travaux réalisés aux
Etats-Unis sont connus et suivis avec beaucoup d'attention.
Ainsi, le Canada est après les USA, le pays qui a sans doute le plus rapidement souhaité s'approprier
les techniques nouvelles de radiodiffusion.
En Angleterre

Dès 1920, la station de radio construite par Marconi à Chelmsford au nord-est de Londres, fait des
essais de radiodiffusion.
Le 15 juin 1920, la célèbre chanteuse Dame Nellie Melba donne le premier concert diffusé sur les
ondes radioélectriques.
Sa voix d'or émise depuis l'émetteur de 15 kW de Chelmsford est entendue par quelque centaines
d'amateurs.
En 1921, La Compagnie Marconi est autorisée à diffuser un programme régulier de radio public
depuis son émetteur à faible puissance de Writtle près de Chelmsford et un peu plus tard depuis la
première station de Londres de Marconi House.
Les premières stations expérimentales de Marconi, telle celle de Poldhu opérationnelles depuis le
début des années 1900, ont bien sûr contribué à mettre au point ces technologies nouvelles
(reportez-vous à la biographie de Marconi pour plus de détails).
D'autres stations commerciales seront rapidement construites pour permettre au monde des affaires
d'avoir des liaisons sécurisées et permanentes avec l'Europe et les Etats-Unis.
La Station de PortPatrick, par exemple, était construite en Ecosse en bordure de la mer d'Irlande.
Celle de Saint-Just était implantée sur la côte ouest de la Cornouaille pas très loin de Truro et à
deux pas de la station de Poldhu.

En Allemagne
En 1903, AEG (Allgemeine Elektrizitäts Gesellschaft) et Siemens créent la société TELEFUNKEN.
La même année, la première station expérimentale de Nauen est construite près de Berlin (Indicatif
POF).
Marconi est sollicié pour construire des stations côtières nécessaires à la sécurisation du trafic dans
la mer du Nord. La station de Borkum en Basse-Saxe en est un exemple.
En 1912, la compagnie "Hochfrequenz-Maschinen-A.-G. für drahtlose Telegraphie" qui regroupe
les meilleurs spécialistes en TSF de AEG et SIEMENS & HALSKE AG met en service à Nauen une
nouvelle installation radiotélégraphique de puissance avec des antennes de 250 m de hauteur pour
assurer la liaison avec les USA et les colonies d'Afrique (Togo).
En 1920 commencera à émettre la grande station intercontinentale de Nauen (indicatif POZ) avec
une antenne encore plus grande de plus de 2,5 Km de long portée par des mats de 266 m de hauteur.
Puis viendra la deuxième guerre mondiale. Après 1940, Radio Berlin International, commença à
émettre depuis un bâtiment construit sur le site de Nauen.
Puis vers 1957, en pleine guerre froide, la station sera au service des dirigeants de la RDA et
deviendra la Deutscher demokratischer Rundfunk.
Depuis 1990, la Deutsche Welle a installé sur le site de Nauen, 4 émetteurs ondes courtes équipés
d'ensembles modernes et d'antennes performantes.
En France
Il ne faudra pas attendre longtemps pour voir des stations françaises, occuper rapidement l'espace
qui leur est alloué dans la bande des Ondes Moyennes et des Grandes Ondes comme on disait
alors.
Et dans les territoires d'outre-mer ?

.... et ailleurs dans le monde ?

En Australie
En 1854 le pays s'équipe de la première ligne télégraphique.

Australia's Wireless Telegraphy Act en 1905.
En 1913, création de la Amalgamated Wireless (Australasia) Ltd. (AWA) par fusion des sociétés
Marconi et Telefunken.
Vers 1919, plus de 25 stations télégraphiques sont déjà en service en Australie. Indicatifs VIx (x de
A pour Adélaïde à Z pour Roebourne).
En 1920, une démonstration des possibilités offertes par la radiophonie est faite devant le parlement
de Melbourne.
Les premières émissions de radiodiffusion commencent en mai 1932.

En Belgique
En 1850, la Belgique dispose déjà d'un réseau téléphonique terrestre structuré.
Dès le début du 20ième siècle, les chercheurs et industriels belges suivent les développements de la
radio-télégraphie, comme le font les autres pays d'Europe.
Dès 1905, la circulation maritime est sécurisée par des stations radiotélégraphiques implantées le
long de la côte telle la station de Nieuport près d'Oostende.
En 1913, Robert GOLDSCHMIDT et Raymond BRAILLARD (ingénieur français) réalisent les
premières liaisons de radiotélégraphie entre la Belgique et le Congo belge. (indicatif de la station :
OTL).
Le 28 avril 1914, ils organisent un premier grand concert radio au chateau de Laeken, dédié à la
Reine Élisabeth, elle-même passionnée de radio et qui avait appris le morse.
En 1923, la Société Belge de Radio-Electricité crée à Bruxelles
RADIO-BELGIQUE, premier poste privé unilingue français.
Les émissions démarrent le 23 novembre 1923 en présence du ministre des chemins de fer et des
PTT.
Le premier journal parlé est diffusé en novembre 1926.
En 1930, une loi est votée créant l'INR (Institut national de Radiodiffusion) établissement public
confié à un conseil de gestion dans lequel siègent des représentants de la Chambre et du Sénat.

                               Cette même année a lieu l'Exposition Internationale de Liège qui
donnera l'occasion au public de découvrir les premières productions industrielles de postes de radio.
Annonce du Salon de la Radio de Bruxelles de 1939
L'invasion de la Belgique en 1940 va mettre fin à l'activité de l'INR qui sera précédée par la
destruction des stations d'émission.
En 1942, le gouvernement belge établi à Londres crée la RNB (Radiodiffusion nationale belge) qui
dispose d'un horaire d'émission sur les antennes de la BBC.

Aux Pays Bas
La station radiomaritime de Scheveningen est inaugurée en décembre 1904.
Des stations de télégraphie à usage quasi exclusif de l'Administration et des services commerciaux
sont installées dans les colonies hollandaises dès les années 1910. On peut citer en exemple la
station de Paramaribo au Suriname ex Guyane Hollandaise.

Au Danemark
En 1954, le Danemark fête le centenaire de la télégraphie.

En Italie
En 1944, création de la RAI par le roi Umberto.

Au Luxembourg
Le 29 décembre 1930, début des émissions de RADIO LUXEMBOURG en GO et OC.

En Suisse
Une première station de radio commence à fonctionner à Lausanne en 1922.
Le 23 avril 1931 débutent des émissions de radio SOTTENS.
En Espagne
(à venir)

Au Portugal
(à venir)

Au Vatican
Au lendemain des Accords du Latran en 1929, le pape Pie XI confie à Guglielmo Marconi la
construction d'une station radio à l'intérieur du nouvel Etat du Vatican.
Le Père Giuseppe Gianfranceschi, Jésuite, physicien et mathématicien est nommé Directeur de la
station qui est inaugurée le 12 février 1931.

Pie XI meurt le 9 février 1939. La Radio rend compte du Conclave puis retransmet, avec un
commentaire en neuf langues, la cérémonie du couronnement de Pie XII. De nouveaux studios et
des bureaux supplémentaires sont aménagés à la Palazzina Léon XIII, qui a été jusqu'en 1936, le
siège de la "Specola Vaticana" (l'Observatoire du Vatican).
En 1932, Marconi installe la première ligne téléphonique en onde très courtes entre le Vatican et la
résidence d'été du pape à Castel Gondolfo.
Dès le début des hostilités de la seconde guerre mondiale, en septembre 1939, la Radio devient un
instrument précieux d'information libre, en dépit des censures et du brouillage des ondes.
Radio Vatican diffuse actuellement plus de 78 heures d'émissions chaque jour sur 5 chaînes, en 40
langues dont l'Esperanto. Avec près de 400 personnes du monde entier, des laïcs pour la plupart,
Radio Vatican est un microcosme polyglotte au service du Pape et de l'Eglise Universelle.

En Pologne
Polskie Radio, la radio polonaise, est née en 1925. Elle commencera ses émissions régulières un an
plus tard.
En septembre 1939, aux premiers jours de la seconde guerre mondiale, les Allemands détruisent la
station émettrice de Raszyn. Mais, le 7 septembre, "Polskie Radio Varsovie II" émet de nouveau sur
les ondes et le 1er octobre 1939, la Radio polonaise passe dans la clandestinité.
En août 1944, elle reprend ses activités, à Lublin, à partir d’une station provisoire appelée
"Abeille". Puis elle s’installe à Praga, un quartier populaire de Varsovie. La radio polonaise devient
une entreprise d’Etat, elle commence par reconstruire émetteurs et stations.
En 1946, "Radio Varsovie II" renaît des ruines.
Le 1er mars 1958, le Programme III de Polskie Radio commence à émettre. Au début, il ne couvre
que Varsovie, mais il devient national dès 1962. Il s’appelle "Trojka" et il propose une radio
différente qui s’adresse surtout aux jeunes et aux intellectuels.
En janvier 1966, commencent les "programmes de nuit", musique, informations.
En 1974, la Pologne construit près de Gostynin (Gabin en Masovie), à 100 Km à l'ouest de
Varsovie, l’émetteur le plus haut du monde à cette époque, 646 mètres. On peut entendre la radio
polonaise dans toute l’Europe, en URSS et en Afrique du Nord.

Radio Polonia transmet tous les jours en 7 langues : polonais, russe, ukrainien, bielorusse, anglais,
allemand et espéranto. Elle est présente sur les ondes courtes, le satellite Eutelsat II, et le réseau
World Radio Network.

En Suède
En février 1853, le gouvernement suédois décide d'équiper le pays d'un réseau télégraphique
terrestre. La première liaison entre Stockholm et Uppsala sera effective dès l'été de la même année.
Deux ans plus tard, la Suède et le Danemark sont reliés par un câble sous-marin et en 1860, la
liaison est étendue à la Finlande et la Russie.
Mais la Suède, pays d'Alexanderson, s'intéresse aussi aux développements de la radiotélégraphie et
de la radiophonie.
Les essais réalisés au cours de la première guerre mondiale, avaient montré que le pays ne disposait
pas de liaisons sûres avec les Etats-Unis et un grand intérêt était porté à la mise en place une liaison
fiable d'envoie de télégrammes.
En 1922, la Société SRA expérimente les premières émissions de Radio en Suède qui cesseront en
novembre 1924 lorsque le gouvernement décide du monopole de la Radio.
La compagnie se tournera vers la fabrication de postes de radio sous la marque RADIOLA.
La station de GRIMETON
En 1920, le parlement décide la construction d'une station de télégraphie sans fil de puissance qui
puisse assurer un service permanent de télégrammes.
Un site est recherché dans une zone qui permette aux ondes d'aller jusqu'à New-York en évitant
l'Ecosse, le Danemark et le sud de la Norvège.
Un site est retenu au sud de la Suède, à 75 km de Göteborg et à 10 km à l'Est de Varberg.
L'antenne sera de type directive et orientée vers les Etats-Unis. Elle sera supportée par 6 pylônes de
127 m de hauteur espacés de 380 m. Compte tenu de la longueur d'onde (16 500 à 25 000 m)
l'antenne est raccourcie mécaniquement et une bobine d'accord est prévue au pied de chaque
élément rayonnant.
La puissance d'émission en ondes entretenues est
fournie par un alternateur haute Fréquence Alexanderson de 200 kW tournant autour de 2115 t/min
(488 dents sur le fer tournant) qui sera construit par General Electric aux USA.
Les travaux commencent en 1922 sur le site de Grimeton et le 1er décembre 1924, la grande station
de radio (the "great radio station") comme elle sera nommée est opérationnelle sous l'indicatif SAQ.
Elle sera inaugurée le 2 juillet 1925 par le Roi de Suède Gustaf V.
Cette station n'a pas été détruite comme la vingtaine d'autres installées dans le monde.
Elle est aujourd'hui classée monument historique et est encore à même de fonctionner.

En Finlande

                                Comme la pluspart des pays d'Europe, la Finlande dispose d'un
service de radiodiffusion dès 1926.
Cliquez sur l'image pour plus de détails

Aux Indes
En 1853, la première ligne téléphonique est posée entre Calcutta et Diamond Harbour et vers 1870,
le pays est relié à l'Europe.

En Chine
En 1871, la Chine est reliée à l'Europe par téléphone via une grande ligne tran-sibérienne et un
cable sous-marin installé par la China Submarine Telegraph Company relie Singapour, Hong-kong,
le Japon et la Malaisie.

Au Bahrain
En 1916, la Indo-European Telegraph Company établie une liaison radio entre Bahrain et le
international cable system à Bushire.

En Equateur
En décembre 1931, Radio HCJB commence ses émissions.
Au Japon
Dès 1920, le Japon possède quelques stations de Radioà usage militaire telle les stations de Kaizo
et de Fukuoka ou de Haranomachi.
Pour se faire une idée du développement fulgurant de la Radio, on peut simplement noter que vingt
ans après le démarrage des premières stations de Radiodiffusion, à l'aube de la deuxième guerre
mondiale, les statistiques dénombrent plus de 3 000 émetteurs dans le monde dont les programmes
sont suivis par plus de 425 millions d'auditeurs, possesseurs de 130 millions de récepteurs.
Évidemment, ces chiffres sont aujourd'hui, depuis longtemps, largement dépassés.
1929
Création de l'Office National de la Radiodiffusion. On commence à parler du Tour de France à la
radio.

1934
Création de l'Orchestre National. Plus de 1,5 million de postes de radio sont déclarés en France.

1940
Loi    instaurant      le     monopole       de      l'Etat      sur     la     radiodiffusion.
A Londres, le Général de Gaulle lance son appel le 18 juin sur les ondes de la BBC.

1945
Nationalisation des radios privées et création de la RDF qui diffuse un programme
national et un programme parisien.
1947
Lancement de Paris Inter et de Radio-Sorbonne.
1954
Introduction de la modulation de fréquence à Paris.
1959
La        RTF           devient          un       Etablissement       public.
La stéréophonie fait son apparition sur France IV FM qui deviendra France Musique.
1963
La        Maison         de       la       Radio      est             inaugurée.
Création de France Inter, France Culture, France Musique.
1964
Création de l'ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française) placé sous la
tutelle du ministre de l'information.
1971
Création de FIP. En 2001, FIP fêtait 30 ans de découvertes musicales, d'informations
pratiques et culturelles, de concerts. Sans oublier Jazz à FIP.
1974
Partition de l'ORTF en sept sociétés publiques ou établissements publics, dont Radio
France.
1975
1er Janvier: création officielle de la Société Nationale de Radiodiffusion Radio France.
Naissance de RFI (Radio France Internationale) destinée à la diffusion vers l'étranger, qui devient
filliale en automne 1983 et indépendante à partir de 1987.
1976
Création du Nouvel Orchestre Philharmonique, devenu aujourd'hui Orchestre Philharmonique de
Radio France.
1979
Annonce        au        Sénat       de       la        création       des       stations.
En décembre, le lanceur européen Ariane décolle pour la première fois du Centre Spatial Guyanais
à Kourou
1980
Création des trois premières stations du réseau des radios locales: Fréquence Nord,
Radio France Mayenne, Radio France Melun et de Radio Bleue.
1987
Création de France Info, 1ère radio d'Informations en continu. France Info propose plusieurs
décrochages régionaux à Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Lille...
1989
Constitution de FIP en réseau. Les programmes Hector et Victor sont diffusés en numérique sur
TDF 1.
1993
France Info, France Inter et France Culture Europe intégrent le 1er bouquet satellite en langue
française couvrant plus de 40 pays d'Europe.
1995
Création en juin de 107.7 FM,1ère radio autoroutière de France qui diffuse une information trafic en
français et en anglais à destination des automobilistes des autoroutes du nord et de l'est de la France.
1997
Juin : Création du Mouv', radio 100% numérique destinée aux 15-34 ans.
1999
En janvier, la DPM, pôle Multimédia à Radio France regroupe toutes les technologies liées à la
transmission de l'Information : Internet, Radio France Mobiles, webradio, PDA, etc.
2000
Février, numérisation de France Info et création du Réseau France BLEU qui rassemble 42
stations de région
2002
Septembre : Création de la CityRadio de Paris.
2004
9 novembre : signature de la charte diversité culturelle
2005
1er septembre : nouvelle charte visuelle
2006
Janvier : lancement de l' offre Podcast
2006
2 janvier : création de France Bleu Ile de France
En 1981, le professeur espagnol Angel Faus-Belau présentait un livre sur la
radio qu'il intitulait : La Radio, introduction à un média méconnu . En 1989,
les Anglais Peter M. Lewis et Jerry Booth publient : Le médium invisible, la
radio publique, commerciale et communautaire . Plus proche de nous en
1995, aux États-Unis, paraît, sous la direction de Edward C. Pease et
Everette E.Dennis : Radio, le média oublié . Tour à tour et d'un pays à l'autre,
ces titres semblent s'accorder pour souligner combien la radio est passée au
second plan des préoccupations éditoriales et scientifiques et comment ce
média, si présent encore, paraît l'objet de peu d'attention. La France ne figure
pas dans cette énumération bibliographique mais longtemps la situation n'y
fut et, encore partiellement, n'y est guère différente. De fait, l'examen des
ressources bibliographiques sur les moyens d'information révèle aisément les
déséquilibres des recherches entre les médias. La presse écrite
originellement et assez naturellement, la télévision ensuite, les nouvelles
techniques de communication aujourd'hui, accaparent le devant de la scène
scientifique ; quand elles ne sont pas elles-mêmes supplantées de plus en
plus souvent par des recherches portant sur d'autres domaines de la
communication, des problématiques et des domaines extérieurs aux médias
et à l'information.
Nous ne sommes sans doute plus à l'époque où l'on prédisait la disparition
prochaine ou à terme de la radio menacée par la télévision. Mais on peut
encore noter et regretter, un déficit de recherches et de chercheurs en
matière de radio. Faut-il pourtant rappeler que la radio reste, en cette fin de
20° siècle, le média le plus répandu à travers le monde. Ou bien pour nous
en tenir à l'exemple français, qu'elle est le média que plus de 80% de nos
compatriotes fréquentent chaque jour, en semaine, et auquel ils consacrent
en moyenne deux heures et demie de leur temps quotidien . Un temps qui est
rarement, il est vrai, exclusif, mais qui témoigne toujours de l'impact social et
de la familiarité de la radio pour tout un chacun.
Pour autant, les études et recherches portant sur la radiodiffusion ne sont pas
non plus inexistantes. En effet, depuis les années 70 un mouvement de
rattrapage a pu être constaté et en particulier dans le domaine historique.
Des travaux nombreux sont venus en partie remédier aux lacunes que nous
venons d'évoquer. Le professeur André-Jean Tudesq a fait partie de ceux qui
y ont grandement contribué.
Les premiers écrits sur la radiodiffusion furent en très large part des témoignages d'acteurs, professionnels
ou non, engagés à divers titres et positions dans cette activité. Comme André-Jean Tudesq a lui-même pu
l'écrire, si les historiens ont longtemps ignoré la radiodiffusion, de même d'ailleurs que le cinéma et la
télévision, ce fut sans doute parce qu'ils étaient plus "attachés au support écrit et même plus
particulièrement au document écrit", et sans doute aussi parce que "les relations entre universitaires et mass
media ont été longtemps conflictuelles" . Mais, il ne s'agissait pas non plus que de réticences mentales ou
disciplinaires et d'autres raisons objectives devaient être prises en compte. Ainsi, la radio elle-même ne s'est
préoccupée que tardivement de sauvegarder les traces de son existence, alors même que la mise au point
de supports de conservation efficients et durables fut longue et échelonnée dans le temps. Enfin les
difficultés d'accès aux archives, quand elles existent (barrières ou carences administratives, dispersion des
fonds), constituaient d'autres obstacles qui découragèrent aussi les volontés en ce sens.
André-Jean Tudesq prend conscience du champ qui reste ouvert à l'investigation universitaire en préparant,
au début des années 70, un cours d'agrégation portant sur les moyens d'information en France entre 1934 et
1958. Il constate alors la pauvreté bibliographique sur le sujet. Quand, en 1972, paraît l'ouvrage novateur de
Pierre Miquel : Histoire de la radio et de la télévision , il remarque que ce travail d'Histoire générale et non
limitée à la France, traitait bien plus de la radio et de la télévision aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en
Allemagne, qu'en France en raison même du peu de travaux publiés dans notre pays sur le sujet. On peut
aussi ajouter que le professeur André-Jean Tudesq trouve là un motif supplémentaire à s'intéresser au sujet
en cultivant la propension qu'il a toujours eu à travailler sur les sujets peu investis par ses collègues.
Depuis les travaux se sont fait plus nombreux, les publications d'ouvrages, les articles dans des revues
scientifiques ou de vulgarisation, les contributions dans des colloques et des journées d'études, les travaux
d'étudiants, mémoires ou thèses, se sont multipliés. Des centres de recherches, tel le Centre d'Études de
Presse, ou des groupements divers favorisent l'investigation, la recension et la conservation des documents,
en même temps que la collecte des sources orales qui, peu à peu, dans un cycle naturel s'estompent.
A la fin des années 70, André-Jean Tudesq participe à la création du GEHRA (le Groupe d'Études
Historiques sur la Radiodiffusion, dont la composition est à dominante universitaire. Parallèlement se sont
mis en place le Comité d'Histoire de la Radio et le Comité d'Histoire de la Télévision (regroupant plutôt des
professionnels à l'origine). Ces trois structures ont organisé conjointement à partir de 1984, cinq journées
d'études thématiques sur l'histoire de la radio et de la télévision française, fort riches et mobilisatrices, dont
la          succession            s'est        hélas           interrompue           depuis          1992         .
Depuis décembre 1982, le Comité d'Histoire de la Radio publie les Cahiers d'Histoire de la Radiodiffusion
dont chaque livraison enrichit régulièrement l'historiographie de la radio. A l'occasion de la parution récente
du 50° numéro, la publication d'un index et d'un catalogue rappelant l'ensemble de la production depuis sa
création,           démontre            les        efforts          et         le        travail         accomplis.
Parmi les travaux notables portant sur l'histoire de la radio, et sans avoir la prétention à être exhaustif, nous
nous permettrons de rappeler quelques-unes des publications qui ont marqué des étapes importantes dans
l'invention de l'histoire radiophonique française. L'ouvrage de René Duval L'Histoire de la radio en France fut
sans doute l'un d'eux, malgré une orientation un peu anecdotique. Il est consacré pour l'essentiel à la
naissance et au développement du média dans l'entre-deux-guerres Une période dont la connaissance et
les problématiques ont été reprises et enrichies par la pertinente Histoire de la radio des années trente de
Cécile Méadel . Tandis que la personnalité de certains pionniers de la radiodiffusion commence à être mieux
connue à travers des travaux comme celui de Michel Amoudry sur le général Ferrié . La période de la
seconde        guerre      mondiale       a   fait    l'objet     de     travaux     de      nature    diverse    .
Depuis 1995, on ne peut assurément méconnaître la somme monumentale de Christian Brochand en deux
volumes, Histoire générale de la radio et de la télévision en France 1921-1974 . D'un autre point de vue la
vivante histoire des émissions radiophoniques de Jean-François Remonté et Simone Depoux : Les années
radio, 1949-1989 – à laquelle s'ajoutent des enregistrements et des séries d'émissions diffusées par France-
Inter – comble un vide en offrant une approche attrayante à travers des évocations nostalgiques et des
illustrations sonores. Radio France prolonge cette action depuis plusieurs années en rééditant notamment la
série mythique Les Maîtres du Mystère. Dans le même esprit, les éditions Phonurgia Nova, associées à
l'INA, s'attachent à la conservation et à la diffusion de grands moments de la création radiophonique à
travers la publication de compacts-disques. En 1997, elles ont ainsi exhumé la fameuse émission
dramatique "Maremoto" de Gabriel Germinet, qui annonce avec 14 ans d'avance la "Guerre des Mondes"
d'Orson          Welles,         également         au         catalogue          de       cet        éditeur      .
L'histoire de la radio trouve, en outre, sa place dans de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire des
médias en général ou des techniques d'information. Dans le cadre français, apporter une vision historique
générale est ainsi le choix d'Élisabeth Cazenave et de Caroline Ulmann-Mauriat, auteurs de Presse, radio et
télévision en France de 1631 à nos jours . Et l'on peut également citer le manuel : Une Histoire des médias
des origines à nos jours de Jean Noël Jeanneney . Associant l'histoire des techniques et leurs différentes
appropriations et usages, les livres de Pascal Griset : Les Révolutions de la communication, XIX° - XX° et
Patrice Flichy : Une Histoire de la communication moderne, espace public et vie privée , offrent sur le sujet
des visions éclairantes, à la fois particulières et d'ensemble, insérant leur propos dans l'histoire globale des
sciences                                 et                            des                              techniques.
Enfin bien sûr, il n'est pas possible d'oublier l'Histoire de la radio-télévision dans la fameuse collection Que-
Sais-Je ? Écrite en collaboration par Pierre Albert et André-Jean Tudesq, maintes fois rééditée, traduite en
espagnol, portugais et italien, elle a constitué et constitue toujours une référence de base fort utile pour des
générations d'étudiants. Elle a été récemment complétée par l'ouvrage richement et agréablement illustré,
d'Antoine          Sabbagh,          La       radio         rendez-vous          sur       les        ondes       .
Par ailleurs, certaines entreprises ou stations ont fait l'objet d'études individuelles. Et l'on pense bien sûr aux
monographies réalisées sur RTL et Europe 1 avec les livres de Denis Maréchal : Radio Luxembourg, 1933-
1993. Un média au coeur de l'Europe et Luc Bernard : Europe 1, la grande histoire dans une grande radio .
L'historiographie de la radio semble donc aujourd'hui un domaine abondamment couvert ce qui n'exclut pas
bien entendu que celle-ci puisse progresser encore et que sa divulgation dans le grand public soit améliorée.
En 1995 ou 1996, n'a-t-on pas assisté à quelques diverses initiatives – en France, mais aussi en Russie ou
en Italie – visant à célébrer le centenaire de la radiodiffusion. Ce qui avait à peu près autant de sens qu'il y
en aurait eu à célébrer en 1937 le centenaire de la naissance du téléphone à la date anniversaire
habituellement retenue pour dater l'invention du télégraphe électrique. Ces initiatives, rares il est vrai,
révèlent néanmoins l'ignorance assez répandue et persistante des étapes constitutives de l'émergence du
médium                                                                                              radiophonique.
Plus proche de nous, à la fin des années 70 et dans la décennie suivante, le mouvement des radios libres et
l'évolution des radios locales privées participent incontestablement à une relance d'intérêt plus
contemporain, immédiat et diversement motivé, pour la radio rajeunie et alors parfois improprement qualifiée
de nouveau média. Parmi les publications et documents datant de cette époque et depuis, on trouvera bon
nombre de références qui concernent alors les bouleversements du système radiophonique, la recherche de
formes alternatives de communication et l'annonce de la dérégulation globale de l'audiovisuel français. On y
distinguera les guides, les discours militants, les témoignages à chaud d'intervenants ou de journalistes et
les premières tentatives d'observation et d'analyses aux travers des différents prismes des sciences
humaines et en particulier d'une discipline en plein développement dans les années 80, les sciences de
l'information et de la communication auxquelles André-Jean Tudesq a choisi de se rattacher.
François Cazenave, Claude Colin, David Charasse, Pierre-Claude Bellanger, Annick Cojean et Franck
Ezkenazi, Jacques Soncin et Jean Benetierre, Jean-François Bizot et bien sûr Robert Prot, figurent parmi les
auteurs qui apportent de manière contrastée leur pierre à cet édifice . J'en omets certainement beaucoup et
cette courte liste ne saurait non plus être considérée comme complète, sinon peut-être comme
représentative.
L'intérêt pour les nouvelles formes radiophoniques semble, hélas, s'être résorbé avec leur banalisation et
leur insertion dans le système radiophonique global. On ne peut que constater à nouveau le déficit anormal
dont pâtissent les études radiophoniques. Les publications ayant trait à l'actualité et aux perspectives de la
radiodiffusion ont tendance à se raréfier en dehors des cercles étroits des professionnels (hommes de radio,
publicitaires, techniciens) qui poursuivent leurs travaux dans des directions variées mais le plus souvent de
façon utilitaire ou légitimement intéressée. Alors qu'on ne peut que regretter le faible questionnement des
chercheurs universitaires sur les questions de fond et les enjeux multiples de la radiodiffusion
contemporaine. A ceux-là, les travaux menés par André-Jean Tudesq peuvent servir de référence et aussi de
guide méthodologique.
L'attention que porte André-Jean Tudesq à la radio ne se réduit jamais à son seul objet mais s'inscrit toujours
dans des perspectives d'ensemble et s'insère dans des préoccupations multilatérales. Qu'il aborde la radio
des années 20 ou celles des années 80, André-Jean Tudesq le fait en historien, pour qui il est possible
d'étudier historiquement les phénomènes contemporains sous la double condition de situer le présent par
rapport à l'évolution passée et de mettre l'accent sur les corrélations entre les différents aspects de la réalité
qui font éclater les barrières des disciplines ou des méthodes trop spécialisées . Ici, comme dans d'autres
aspects de son travail, il s'affirme adepte de la pluridisciplinarité sans toutefois oublier sa formation originelle.
Dans ses travaux, la radio est appréhendée à travers ses diverses dimensions (techniques, économiques,
sociales, politiques, culturelles ou psychosociologiques). Selon lui, elle prend place dans des systèmes
d'information qui ne sont pas autonomes par rapport à la société globale. Avec eux la radio est reliée :
• au système politique par le statut qui lui est donné et par le pouvoir que l'on attribue aux messages et à
l'information;
• au système économique par la valeur de ce qui est diffusé et par le coût nécessaire à sa production ;
• au système culturel, car la radiodiffusion transmet, traduit et reflète toujours une idéologie, inhérente à
toute                                                                                                    expression.
Dans le même temps la radio s'inscrit dans des systèmes de communication définis par les techniques de
diffusion en présence et le jeu, concurrentiel ou complémentaire, de supports de la communication différents
.
Il est sans doute intéressant de noter que la rencontre du domaine de prospection radiophonique par André-
Jean Tudesq s'opère par une sorte de glissement d'un objet d'étude à l'autre. Ayant exploré l'histoire de la
presse et les journaux comme documents et sources de l'Histoire, il aborde l'émergence de la radio en
étudiant les interactions de celle-ci avec la presse écrite, interactions parfois conflictuelles mais où se
construisent, souvent à l'insu des parties prenantes, de nouveaux systèmes d'information.
Sa première intervention publique sur la radio remonte, je crois, à 1973. Présentée devant la Société
d'Histoire Moderne, elle porte sur "Les rapports de la presse et de la radio en France entre les deux guerres
mondiales". Ce travail est poursuivi par la publication d'un article intitulé "De la TSF à la radiodiffusion : la
presse française et l'apparition d'une nouvelle technique d'information" dans la Revue Historique en 1977 ;
puis par "La naissance de la presse de la radiodiffusion entre les deux guerres mondiales" .
L'implication du politique dans la radio et de celle-ci dans le politique lui ont fournis l'objet de plusieurs
travaux croisés. A son article "La Politique de la radio en France, 1926-1932" répond "La Radiodiffusion, la
presse et la vie politique en France, 1924-1932" , tandis qu'il s'interroge sur la perception et les enjeux
politiques de l'information radiodiffusée dans les années 30, aux temps des ligues, du Front Populaire et de
la                         crise                        de                          Munich                          .
Dès 1976, en collaboration avec Élisabeth Cazenave, il rédige une étude sur "Les élections radiophoniques
de 1937", publiée dans la Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine . Ils analysent ainsi les tentatives
initiales de gestion démocratique de la TSF dont les élections radiophoniques de 1935 et 1937, même avec
leurs            limites           et          imperfections,             furent           des            exemples.
Ses études historiques sur la radio ne sont pas circonscrites à l'entre-deux guerre. André-Jean Tudesq
aborde également "Les Nouveaux aspects de la radiodiffusion au lendemain de la 2° guerre mondiale", et le
rôle ou la place de la radio en rapport à des moments-clés de notre histoire récente : le gouvernement
Mendès-France en 1954-1955 , 1958 et le retour du général de Gaulle au pouvoir , mai 1968 et ses
événements qui affectent profondément l'ORTF . Ses travaux prennent dès lors généralement en compte
l'essor          et         l'implantation        concomitante             de         la         télévision         .
Si les dimensions nationales et internationales de la radio n'échappent pas à sa curiosité (mais je
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