REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 13 février 2019 Outre-mer - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 13 février 2019 Outre-mer - Mayotte
Service de presse

    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
     ˂˂ Outre-mer ˃˃
 Mercredi 13 février 2019

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A LA UNE
 CHLORDECONE;
Pages, 6, 25 à 26, 37.
Antilles, chlordécone: une "feuille de route" interministérielle
publiée prochainement. Olivier Serva demande au
gouvernement de confirmer le lien avec le cancer. Serge
Letchimy conteste les propos de son collègue guadeloupéen
Olivier Serva sur une prétendue indemnisation des victimes.

 REFORME STATUT;
Pages, 11, 64 à 69.

Polynésie, une réforme du statut pour "calmer la population"
sur "le fait nucléaire".

 EDUCATION;
Pages, 12 à 14.

Métropole, après les drapeaux, l'Assemblée prévoit dans les
classes des cartes de la métropole et des outre-mer.

 TRANSPORT AERIEN;
Pages, 19, 27 à 29, 33, 41 à 43.
Antilles-Guyane, la compagnie aérienne à bas coût Norwegian
ne desservira plus les Antilles-Guyane.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Chlordécone: une "feuille de route" interministérielle publiée prochainement

Paris, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 19:51 UTC+2 | 375 mots

Une "feuille de route interministérielle 2019-2020" sera prochainement publiée sur le chlordécone, insecticide
dangereux longtemps utilisé aux Antilles et toujours présent dans les sols, a annoncé mardi la ministre de la
Santé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée.

Cette feuille de route viendra "en complément des 21 actions du plan chlordécone 3 (2014-2020)", mis en place
par l'ancien gouvernement, notamment pour protéger la population.

Le chlordécone, insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien a été utilisé aux Antilles de 1972 à 1993
pour lutter contre le charançon du bananier. Il est toujours présent dans les sols et peut se retrouver dans
certaines denrées d'origine végétale ou animale, ainsi que dans certains captages d'eau.

"Si ce sujet vient dans l'actualité 25 ans après l'interdiction définitive" du chlordécone, "c'est parce que certains
responsables, à Paris comme aux Antilles, ont préféré éviter ce sujet et taire des difficultés", a affirmé Agnès
Buzyn, répondant au député LREM de Guadeloupe Olivier Serva.

Ce dernier a dénoncé "une campagne de désinformation" menée selon lui par "une certaine opposition".

Plusieurs élus de gauche ont récemment dénoncé les propos d'Emmanuel Macron qui, lors d'un débat à l'Élysée,
a affirmé: "il ne faut pas dire que c'est (le chlordécone) cancérigène". L'Élysée a plaidé le "malentendu" dans
cette déclaration, précisant que le chef de l'État voulait dire que "les responsables politiques ne peuvent pas se
contenter de dire que c'est cancérigène (mais...) qu'ils doivent surtout agir".

"Notre approche c'est la reconnaissance de la responsabilité, la transparence à toute les étapes et la protection
des personnes", a insisté Mme Buzyn.

Elle a précisé qu'un plan chlordécone IV était en préparation, notamment pour "renforcer les contrôles des
denrées alimentaires, tendre vers le zéro chlordécone dans l'alimentation, compléter la cartographie des sols
pollués, mettre en place une indemnisation pour les travailleurs agricoles, et poursuivre les projets de
recherche".

Elle a également rappelé qu'un fonds d'indemnisation des victimes de produits phytosanitaires -dont le
chlordécone- serait créé dans le prochain projet de budget de la sécurité sociale.

caz/are/or

© Agence France-Presse

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Guyane: annulation d'un arrêté autorisant un projet de la société Montagne d'or

Paris, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 20:19 UTC+2 | 446 mots

Le tribunal administratif de Guyane a annulé lundi un arrêté préfectoral autorisant la société Montagne d'or à
ouvrir des travaux d'exploitation d'or alluvionnaire en Guyane, en marge de son mega projet industriel
d'extraction aurifère, ont annoncé mardi des associations de défense de l'environnement.

Cette annulation ne concerne pas le projet phare de Montagne d'or, c'est-à-dire le plus important projet de mine
d'or à ciel ouvert français à l'étude en Guyane, qui prévoit l'exploitation d'une mine de 2,5 km de long, à partir
de 2022, au sud de Saint-Laurent-du-Maroni via un procédé de récupération de l'or primaire (fixé dans la roche)
par cyanuration en circuit fermé.

Elle concerne un projet plus petit (sur une surface d'un kilomètre carré) de travaux miniers pour l'exploitation
d'or alluvionnaire (or déposé par le mouvement de l'eau), situé sur la même concession, que le préfet de Guyane
avait autorisé le 13 décembre 2017.

Les associations Guyane Environnement et Maiouri Nature Guyane avaient demandé l'annulation de cet arrêté.

Dans un communiqué, la Compagnie Montagne d'or indique que "cette décision n’a aucune incidence sur le
projet de mine industrielle" qu'elle développe.

Selon le jugement, consulté par l'AFP, le tribunal donne raison aux associations environnementales sur deux
points.

Il considère que les travaux d'exploitation d'or alluvionnaire autorisés par le préfet et le grand projet d'extraction
industrielle "Montagne d'or", envisagé "à proximité immédiate" du premier, sont "un seul et même +projet+",
car ils "constituent des interventions dans le même milieu naturel".

Dès lors, l’étude d’impact pour le projet d’exploitation d'or alluvionnaire se devait de prendre en compte aussi
l'autre projet industriel. "Le caractère partiel de l’étude d’impact n’a pas permis à l'autorité environnementale
puis au préfet de la Guyane de disposer d’une vue précise et cohérente des enjeux et effets du projet dans son
ensemble".

Autre motif d'annulation: le tribunal a considéré que l’autorité environnementale en charge de donner un avis
sur ces travaux, en l’occurrence la directrice adjointe de la Direction de l'environnement, de l'aménagement et
du Logement (Deal), qui dépend du préfet, ne bénéficiait pas "de la séparation fonctionnelle adéquate en sorte
qu’elle puisse bénéficier d'une autonomie réelle", par rapport au préfet de Guyane, signataire de l’arrêté.

Dans un communiqué, le collectif "Or de question", qui regroupe plusieurs associations de défense de
l'environnement, salue cette décision. "La compagnie Montagne d’or a tenté de minimiser les impacts de son
activité", dénonce-t-il, déplorant une "pratique illégale du +saucissonnage+ de projet", qui "(viole) l'obligation
européenne de prévoir l’ensemble des impacts des activités sur le site".

Cette décision ne devrait pas avoir de conséquences, puisque l’opérateur a indiqué fin 2018 avoir suspendu
l'exploitation en juillet, faute de rentabilité, selon une précision du préfet au tribunal administratif.

caz-ff/are/jlp

© Agence France-Presse

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Grand débat: des parlementaires de Nouvelle-Calédonie réclament aussi des registres de doléances

Paris, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 14:05 UTC+2 | 212 mots

Deux députés et un sénateur de Nouvelle-Calédonie demandent, dans une lettre à Emmanuel Macron, la mise
en place de registres de doléances en Nouvelle-Calédonie dans le cadre du grand débat national.

Les députés Philippe Gomès et Philippe Dunoyer, du parti Calédonie ensemble (droite modérée), et le sénateur
Gérard Poadja (UDI) notent que "les collectivités du Pacifique n'ont pas été associées au grand débat dans la
mesure où sur beaucoup de sujets, la compétence leur appartient, en matière fiscale, sociale, économique et de
transition écologique".

Aucun cahier de doléance, ni organisation de débat n'est pour l'instant organisé sur le territoire.

Les signataires soulignent que "les sujets relatifs à la démocratie nous concernent de la même manière que les
autres parties du territoire de la République, d'autant plus que les Calédoniens ont décidé à une large majorité
[56,7% des voix], le 4 novembre, de rester au sein de la République française", lors d'un référendum
d'autodétermination.

Ils demandent notamment que "l'Etat, le congrès de Nouvelle-Calédonie, les trois provinces et les mairies
ouvrent des cahiers de doléances".

"La reconnaissance du vote blanc, l'instauration du vote obligatoire, l'instillation d'une dose de proportionnelle
aux élections législatives, une démocratie plus participative, le recours à des référendum d'initiative citoyenne
sont autant de sujet qui concernent aussi les Calédoniens", insistent-ils.

caz/jk/tes

© Agence France-Presse

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Gérald Darmanin attendu en Nouvelle-Calédonie sur le sujet de la défiscalisation

Nouméa, France | AFP | mercredi 13/02/2019 - 10:42 UTC+2 | 213 mots

Le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, sera en Nouvelle-Calédonie pour 5 jours à
partir de jeudi pour une visite essentiellement axée sur l'investissement en défiscalisation, a indiqué mercredi le
haut-commissariat de la République.

Ce dispositif permet à des contribuables métropolitains de défiscaliser leurs investissements dans certains
secteurs économiques (tourisme, logement social...) dans les territoires ultramarins.

M. Darmanin sera notamment reçu par le gouvernement collégial et le Sénat coutumier, où siègent les autorités
traditionnelles kanak de cet archipel en cours de décolonisation. Un référendum sur l'indépendance y a eu lieu
le 4 novembre dernier et a vu la victoire du maintien dans la France (56,7%).

Le ministre se rendra samedi sur le site de l'usine métallurgique de nickel du groupe Vale. Le géant brésilien a
récemment annoncé un investissement de 500 millions de dollars, pour lequel il a demandé à Bercy un
agrément pour bénéficier de la défiscalisation. Vale va investir dans une zone de stockage des résidus à sec de
l'usine, alors qu'ils sont actuellement stockés humides.

Gérald Darmanin s'entretiendra avec les organisations syndicales et les acteurs économiques et se rendra lundi
dans l'île d'Ouvéa.

En juillet 2018, le ministre avait effectué un premier déplacement dans le Pacifique Sud, en Polynésie française,
également centré sur la défiscalisation.

cw/caz/shu

© Agence France-Presse

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Une réforme du statut de la Polynésie pour "calmer la population" sur "le fait nucléaire"

Paris, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 21:15 UTC+2 | 362 mots

La réforme du statut de la Polynésie française, qui doit être examinée mercredi au Sénat, vise d'abord à "calmer
la population" et l'opinion internationale sur la reconnaissance du "fait nucléaire", a indiqué mardi le président
de la polynésie Edouard Fritch.

Dans les textes (loi organique et loi simple) qui seront examinés en procédure accélérée, figurent notamment
dans l'article 1, la confirmation de "la reconnaissance, par l'État français, du rôle joué par la Polynésie française
dans le développement de sa politique de dissuasion nucléaire" et le rappel "que leurs conséquences doivent
être prises en compte dans tous les domaines".

De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des
effets sur la santé et l'environnement des populations.

"La reconnaissance du fait nucléaire était importante pour le peuple polynésien, c'était mon objectif essentiel", a
déclaré M. Fritch à la presse, à l'issue d'un entretien avec le président de l'Assemblée nationale Richard
Ferrand.

"Je veux calmer ma population sur cette histoire, je veux calmer l'opinion publique internationale, on en parle
beaucoup aux Nations-unies", a-t-il expliqué.

"Aujourd'hui, je peux assurer que l'Etat français exercera toutes ses compétences pour venir au secours des
vétérans qui ont servi à Mururoa et Fangataufa, et de la population, et qu'il veillera aussi aux difficultés que
nous avons sur le plan environnemental et pour la reconversion de l'économie polynésienne", a-t-il ajouté.

Les textes, qui seront ensuite examinés à l'Assemblée, comprennent également une actualisation du statut
d'autonomie dont bénéficie la Polynésie. Ils prévoient par exemple d'encourager la coopération entre les
communes et la collectivité de la Polynésie française, notamment pour le recouvrement des impôts locaux et
l'exercice concomitant de certaines compétences (politique de la ville, protection et mise en valeur de
l'environnement, etc.).

Ils redéfinissent aussi les compétences des communautés de communes pour faciliter le développement de
l'intercommunalité, et revoient le régime des "lois du pays" pour qu'elles puissent être promulguées plus
rapidement.

"Ce que nous attendons, c'est d'avoir les moyens de travailler dans de bonnes conditions, que ce statut ne
viennent pas créer des difficultés lorsque l'assemblée de Polynésie prend ses lois, lorsque le gouvernement
prend des décisions", a expliqué M. Fritch.

caz/cs/spe

© Agence France-Presse

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Après les drapeaux, l'Assemblée prévoit dans les classes des cartes de la métropole et des outre-mer

Paris, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 19:50 UTC+2 | 382 mots

Après les drapeaux, les cartes de France : l'Assemblée a voté mardi, contre l'avis du gouvernement, un
amendement imposant l'installation dans les classes d'une carte représentant la métropole et les territoires
d'outre-mer, dans le cadre de l'examen du projet de loi "sur l'école de la confiance".

"Cet amendement pourrait s'intituler : soyons fiers de nos outre-mer", avait lancé son auteur, le député (LR) de
la Réunion David Lorion, en plaidant pour la présence dans les classes d'une carte de France qui n'ignore pas
l'outre-mer, comme c'est souvent le cas aujourd'hui.

"Il s'agit de reconnaître sur nos cartes ce que la Constitution reconnaît déjà. L'image cartographique de la
France ne peut être rétrécie à son seul Hexagone", avait-il dit, évoquant "une discrimination majeure".

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et la rapporteure (LREM) Anne-Christine Lang ont estimé
que cette revendication, bien qu'importante, ne relevait "pas de la loi" et qu'imposer cette mesure n'était "pas
nécessaire".

"Cela reviendrait à tapisser toutes les salles de classes de nos bonnes intentions", a ajouté le ministre, qui venait
de refuser un amendement réclamant l'affichage obligatoire de la Charte de l'environnement dans les classes.

"C'est 3 millions de Français qui n'apparaissent pas sur les cartes. Il s'agit juste de rétablir ce qu'est la France", a
fait valoir de son côté la députée PS de la Réunion et ancienne secrétaire d'Etat à l'Egalité réelle Ericka
Bareigts.

Dans la nuit de lundi à mardi, l'Assemblée avait adopté un amendement d'Eric Ciotti (LR), rendant obligatoire
dans les classes la présence des drapeaux tricolore et européen, ainsi que des paroles de l'hymne national.

Un autre amendement LR réclamant la levée obligatoire du drapeau tricolore et la pratique de l'hymne national
au minimum une fois par semaine dans les classes a en revanche été rejeté ce mardi.

Une série d'amendements LR ou RN visant à instaurer le port de l'uniforme notamment pour "gommer les
inégalités sociales" ou lutter "contre les tenues cultuelles" ont aussi été rejetés. Tout en indiquant avoir "vu les
bienfaits de l'uniforme" quand il était recteur en Guyane, le ministre a jugé "contreproductif" de vouloir
l'imposer à l'échelle nationale.

Evoquant les drapeaux ou l'uniforme, des élus PCF et Insoumis ont déploré que l'Assemblée "ne parle que de
chiffons" depuis le début des travaux lundi sur le projet de loi.

pr-chl/reb/are/bma

© Agence France-Presse

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13/02/2019

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13/02/2019

Après les drapeaux, l’Assemblée prévoit dans les classes des cartes de l’Hexagone et
des Outre-mer

                                                                        Après les drapeaux, les cartes de
                                                                        France : l’Assemblée a voté mardi,
                                                                        contre l’avis du gouvernement, un
                                                                        amendement imposant l’installation
                                                                        dans les classes d’une carte
                                                                        représentant la métropole et les
                                                                        territoires d’outre-mer, dans le cadre
                                                                        de l’examen du projet de loi « sur
                                                                        l’école de la confiance ».

                                                                        « Cet amendement pourrait s’intituler :
                                                                        soyons fiers de nos Outre-mer », avait
lancé son auteur, le député (LR) de La Réunion David Lorion, en plaidant pour la présence dans les classes
d’une carte de France qui n’ignore pas l’Outre-mer, comme c’est souvent le cas aujourd’hui. « Il s’agit de
reconnaître sur nos cartes ce que la Constitution reconnaît déjà. L’image cartographique de la France ne peut
être rétrécie à son seul Hexagone », avait-il dit, évoquant « une discrimination majeure ».

Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et la rapporteure (LREM) Anne-Christine Lang ont estimé
que cette revendication, bien qu’importante, ne relevait « pas de la loi » et qu’imposer cette mesure n’était
« pas nécessaire ». « Cela reviendrait à tapisser toutes les salles de classes de nos bonnes intentions », a ajouté
le ministre, qui venait de refuser un amendement réclamant l’affichage obligatoire de la Charte de
l’environnement dans les classes. « C’est 3 millions de Français qui n’apparaissent pas sur les cartes. Il s’agit
juste de rétablir ce qu’est la France », a fait valoir de son côté la députée PS de la Réunion ancienne secrétaire
d’État à l’Égalité réelle et ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts.

Dans la nuit de lundi à mardi, l’Assemblée avait adopté un amendement d’Eric Ciotti (LR), rendant obligatoire
dans les classes la présence des drapeaux tricolore et européen, ainsi que des paroles de l’hymne national. Un
autre amendement LR réclamant la levée obligatoire du drapeau tricolore et la pratique de l’hymne national au
minimum une fois par semaine dans les classes a en revanche été rejeté ce mardi.

Une série d’amendements LR ou RN visant à instaurer le port de l’uniforme notamment pour « gommer les
inégalités sociales » ou lutter « contre les tenues cultuelles » ont aussi été rejetés. Tout en indiquant avoir « vu
les bienfaits de l’uniforme » quand il était recteur en Guyane, le ministre a jugé « contreproductif » de vouloir
l’imposer à l’échelle nationale. Évoquant les drapeaux ou l’uniforme, des élus PCF et Insoumis ont déploré que
l’Assemblée « ne parle que de chiffons » depuis le début des travaux lundi sur le projet de loi.

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12/02/2019

Loi santé : les difficultés des hôpitaux en Outre-mer

Agnès Buzyn, ministre de la Santé, va présenter le 13 février en conseil des ministres son projet de loi pour la
santé. Parmi les 23 propositions, plusieurs pour repenser l'activité hospitalière. Un secteur malade,
particulièrement dans les Outre-mer.

                                                                       © MARIE MAGNIN / HANS LUCAS UNe partie des
                                                                       malades mahorais ne peuvent pas être soignés sur
                                                                       leur île. Ils doivent être évacués vers La Réunion.

                                                                              Par Marie Boscher

                                                                   Agnès Buzyn, ministre de la Santé, présente le 13
                                                                   février un projet de loi santé, discuté à l'Assemblée
                                                                   nationale à partir du 18 mars. Un plan sous forme
                                                                   de 23 propositions que suivront, sans doute avec
                                                                   attention, élus et spécialistes de santé dans les
Outre-mer. En 2014, un rapport cinglant de la Cour des comptes pointait un à un les problématiques de la santé
ultramarine.

Les magistrats avaient alors mis en exergue un manque de prévention, des inégalités dans l'accès aux soins, l'absence de
praticiens spécialistes et surtout, des dysfonctionnements dans la gestion des hôpitaux.

Symptômes divers
A l'échelle nationale, le secteur de la santé connaît des difficultés mais ces dernières sont accentuées dans les territoires
ultramarins. Avec leurs spécifités géographiques, humaines ou encore organisationnelles, tous ne rencontrent pas les
mêmes problèmes et il existe de fortes disparités. Dans son rapport de 2014, la Cour des comptes estimait par exemple
que "les Antilles et La Réunion se trouvent assez proches désormais du niveau métropolitain".
La Réunion est d'ailleurs considérée comme une région "sur-dotée" en raison du nombre important de praticiens de
santé installés sur l'île. A l'inverse, la Guyane et Mayotte présentent des déserts médicaux, comme le montrent les
données publiées dans l'Atlas de la démographie médicale en décembre 2018 :

Recrutement compliqué
Ces deux départements ont en commun une forte pression migratoire et une pauvreté accrue de la population. En
Guyane, 13% des malades sont d'origine étrangère et n'ont pas de prise en charge. A Mayotte, le centre hospitalier
prévu pour 300 lits, accueille en réalité près de 900 malades.
Ajoutés à l'absence de médecins, ces facteurs entraînent une saturation des lieux de santé et particulièrement les
urgences des hôpitaux. La situation devient compliquée pour les praticiens. Le centre hospitalier de Cayenne a ainsi vu
partir collectivement 17 médecins urgentistes en mai 2018.

Ce n'est pas un problème de finances, les postes nous les avons. C'est un problème de recrutement médical.
Plusieurs fois, nous avons alerté sur nos difficultés à recruter. C'est vrai pour les urgentistes, c'est vrai pour les
centres de santé, c'est vrai dans d'autres spécialités. Il faut que l'on trouve des médecins... Sinon il va falloir
imaginer avec les médecins concernés des modes de fonctionnement qui permettent d'assurer la sécurité des
patients, de préserver l'équilibre vie et profession.

                                                             15
12/02/2019

Urgences saturées

Même topo du côté de la Martinique où le service hématologie du CHU de Fort-de-France a bien failli fermer
ses portes en octobre dernier, faute de médecins. S'il reste ouvert, les cas urgents sont désormais réorientés vers
la Guadeloupe voisine ou vers l'Hexagone, alors même que le CHU de Guadeloupe peine à se remettre d'un
grave incendie survenu en novembre 2017. En ce début d'année 2019, les urgences du CHU de Martinique ont
connu une saturation exceptionnelle avec des pics de 176 patients par jour, contre 130 en moyenne
habituellement.

Déficits

Agnès Buzyn, ministre de la Santé, reconnaît également des difficultés financières. A l'issue d'une rencontre
avec les élus de Guyane et les membres du Centre Hospitalier de Cayenne, en grève, elle avait énuméré
plusieurs problèmes : "Un déficit qui se creuse d'année en année, des problèmes de trésorerie, de dialogue
social, d'attractivité et de pérénisation des personnels."
En 2017, la députée de la Réunion Huguette Bello évoquait à l'Assemblée nationale la question de l'avenir
du CHU de La Réunion qui accuse un lourd déficit de plusieurs dizaines de millions d'euros. Elle affirmait
alors que ce déficit pourrait se traduire par la suppression "de 250 postes et de 130 lits".

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12/02/2019

Grèves

Ces conditions de travail compliquées sont partagées dans d'autres territoires, comme la Nouvelle-Calédonie.
Dans l'archipel, il existe des inégalités d'accès aux soins pour les citoyens. Pour pallier le manque d'offres,
le Médipôle de Koutio a ouvert à Dumbéa en 2017, regroupant deux centres hospitaliers. L'an dernier, la
province Nord a vu l'ouverture d'un pôle sanitaire à Koné.
Après 4 ans de travaux, le Médipôle suscitait beaucoup d'espoirs pour les soignants et les patients. Pourtant, dès
la première année d'ouverture, il a connu une grève administrative et les agents hospitaliers se déclarent pour
certains en "burn-out".

Trop d'évacuations sanitaires
Autre particularité des départements et territoires d'Outre-mer, les évacuations sanitaires ou "évasan". Elles permettent
aux patients en situation d'urgence ou nécessitant une prise en charge par un spécialiste absent du territoire, de se faire
soigner dans un autre territoire français ou à l'étranger. A Saint-Pierre et Miquelon, le système de santé est de bonne
qualité selon la Cour des comptes mais l'absence de spécialistes sur place pousse au recours aux évasans, "trop
nombreuses et trop coûteuses".
C'est aussi le cas à Wallis et Futuna où les malades sont régulièrement évacués vers la Nouvelle-Calédonie pour être pris
en charge. Des évacuations qui ne se passent toujours dans les meilleures conditions. En mai dernier, deux patients ont
dû être évacués de nuit de Futuna, alors que la piste de l'aéroport n'est pas prévue pour les atterrissages de nuit.

Des citoyens en moins bonne santé

Un vrai problème dans ce territoire où l'état de santé des citoyens est parmi les plus mauvais de France. C'est d'ailleurs
un facteur supplémentaire à prendre en compte dans la gestion des établissements de santé Outre-mer. Il existe des
risques différents et "pas toujours maîtrisés", selon la Cour des comptes. Diabète, SIDA, obésité, tuberculose,
hépatites... Des maladies à rajouter aux cas de lèpre, de leptospirose, de chikungunya, de dengue ou encore de zika, que
l'on ne retrouve pas dans l'Hexagone.

Enfin, il faut aussi prendre en compte des cas sanitaires particuliers comme la crise du chlordécone aux Antilles, un
pesticide accusé d'être lié à la hausse des cancers et qui aurait contaminé plus de 90% de la population.

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12/02/2019

Emploi Outre-mer: Le SMA et le Pôle Emploi renouvellent leur partenariat pour
améliorer l’insertion des volontaires

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                                                                              En présence de Muriel Pénicaud,
                                                                              ministre du Travail et d’Annick
                                                                              Girardin, ministre des Outre-
                                                                              mer, Pôle emploi et le Service
                                                                              militaire adapté (SMA), ont
                                                                              signé un protocole d’accord
                                                                              national ce 12 février.

                                                                               « Nous disposons plus qu’un allié
                                                                               pour favoriser l’insertion des
                                                                               jeunes mais un véritable
                                                                               partenaire » a souligné le Général
                                                                               Thierry de Ladoucette
commandant du SMA (Service Militaire Adapté) dans son discours. Une semaine après la présentation du
projet SMA2025, le Général Thierry de Ladoucette commandant du SMA (Service Militaire Adapté) a
renouvelé le partenariat avec le Pôle Emploi représenté par Jean Brasseres, directeur général du Pôle Emploi.
Initié pour la première fois en 2012, ce partenariat s’inscrit dans les nouveaux objectifs fixés par le SMA à
savoir développer l’employabilité des jeunes, l’intégration du numérique, le renforcement de l’offre de
formation.

Ce renouvellement de partenariat, également paraphé par la Ministre du Travail Muriel Pénicaud et la Ministre
des Outre-mer Annick Girardin vise à intégrer les services numériques de Pôle emploi en soutien du parcours
d’insertion des volontaires (espace candidat, recherches et CV en ligne, emploi store…) et renforcer la
coordination à la sortie du dispositif, en particulier pour les jeunes sans solution d’insertion.
De façon concrète, 15 cadres du SMA sont ainsi nommés référents numériques pour accompagner les
volontaires. Le dispositif concerne l’ensemble des régiments ultramarins où il existe des services de Pôle
Emploi.

« Il s’agit d’une convention pour aller encore plus loin. L’enjeu de cette signature avec le Pôle Emploi est de
perfectionner le recrutement pour que davantage de jeunes puissent y accéder » a déclaré Muriel Pénicaud la
Ministre du Travail. »La priorité du gouvernement est l’emploi » a poursuivi la Ministre des Outre-mer Annick
Girardin qui a précisé que ce dispositif sera étendu jusqu’en 2021.

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La compagnie aérienne à bas coût Norwegian met fin à ses activités aux Antilles
Fort-de-France, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 21:16 UTC+2 | 249 mots

La compagnie aérienne à bas coût Norwegian Air Shuttles a annoncé mardi qu'elle mettait fin à ses activités en
Martinique et en Guadeloupe, faute de rentabilité sur ses liaisons entre les Etats-Unis et les Antilles. Les pertes
enregistrées ont poussé la compagnie, arrivée aux Antilles en décembre 2015, à revoir sa trajectoire. "Le taux
de remplissage n’était pas suffisant au vu de nos objectifs", a indiqué mardi aux Antilles Marion Lamure,
chargée de communication de la Norwegian.

Sept rotations étaient programmées par semaine entre les Antilles françaises et les aéroports de New-York,
Baltimore-Washington et Boston. Dans le rouge en 2018 pour la deuxième année consécutive, Norwegian Air
Shuttle avait annoncé jeudi dernier un gros coup de frein sur sa stratégie de croissance dans l'espoir de
redevenir rentable en 2019. Elle a terminé l'année sur une perte nette de 1,46 milliard de couronnes (150
millions d'euros), un peu moindre que celle de 2017 (-1,79 milliard).

"On a bien vu l’intérêt de la population américaine pour les Antilles qui ne cessait d’augmenter depuis quatre
ans, mais ces opérations saisonnières ne sont pas assez rentables pour Norwegian", a poursuivi Marion
Lamure. "Nous avons été obligés de mettre en place un plan de réduction des coûts. Malheureusement c’est la
zone Antilles qui a été touchée. Disons que le touriste antillais ne voyage pas encore suffisamment et nos
nombreux essais sur Boston, Washington, Montréal sur les quatre dernières années n’ont pas été concluants", a-
t-elle ajouté. Les dernières rotations seront effectuées le 28 mars.

jmp/caz/cs/az

© Agence France-Presse

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L'île aux esclaves oubliés de Tromelin livre ses secrets

Paris, France | AFP | mardi 12/02/2019 - 21:10 UTC+2 | 414 mots

L'île aux naufragés de Tromelin, dans l'océan Indien, objet d'une exposition au Musée de l'Homme à Paris, livre
une tragique histoire d'esclavage pour les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

"Quand on a commencé à travailler sur cette exposition, on pensait tous avoir un regard d'historien sur des
pratiques révolues" mais il n'en est rien, explique Max Guérout, l'un des commissaires de l'exposition
"Tromelin, l'île des esclaves oubliés", en référence aux images d'une vente aux enchères de migrants noirs
en Libye en 2017.

En 1761, l'Utile, un navire de la Compagnie des Indes orientales, transportant clandestinement 160 esclaves
malgaches, s'échoue sur un minuscule îlot, l'Ile de Sable (aujourd'hui île de Tromelin).

Deux mois plus tard, l'équipage repart sur un bateau de fortune en promettant aux 88 esclaves rescapés de
revenir les chercher. Mais ils ne le feront que 15 ans plus tard, en 1776, et ne trouveront que huit survivants,
sept femmes et un bébé de huit mois, Jacques Moïse.

Aucun descendant de ces esclaves n'a pour l'instant été retrouvé. "Il faudrait remonter la généalogie par le bas,
en partant des familles qui portent le nom Moïse. Mais il y en a beaucoup", note Max Guérout, du Groupe de
recherche en archéologie navale (Gran), à l'origine des fouilles.

Située à 500 km de la première terre, inhospitalière, quasi dépourvue de végétation, balayée par les cyclones,
l'île devient une prison pour les esclaves qui parviennent pourtant à y reconstruire une petite société.

Tout au long de l'exposition, cartes maritimes du 18ème siècle, manuscrits ou encore outils et bijoux mis au
jour lors des quatre missions archéologiques menées entre 2006 et 2013, donnent corps à cette incroyable
histoire.

Mais un mystère demeure: "où sont les sépultures des gens qui y sont morts ?", s'interroge Max Guérout. Pour
l'instant il n'y a pas de nouvelles missions en vue: "Il faut savoir dire stop pour préserver le site", explique
l'archéologue à l'Inrap Thomas Romon, autre commissaire de l'exposition.

"Nous avons encore au moins un an de travail avant de terminer notre prochaine publication et je ne suis plus
très jeune", ajoute Max Guérout, octogénaire.

Après avoir été présentée à Nantes, Lorient, Bordeaux, La Réunion... l'exposition fait escale à Paris jusqu'au 3
juin au Musée de l'Homme dans le cadre d'une vaste programmation sur le thème "En droits", qui comprend
également une exposition du photographe brésilien Sebastiao Salgado ou "J'ai le droit d'avoir des droits", une
réinterprétation de la Déclaration universelle des droits de l'Homme par des street-artistes.

lc/ial/spe

© Agence France-Presse

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

             22
LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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12/02/2019

Chlordécone: Olivier Serva demande au gouvernement de confirmer le lien avec le
cancer

Lors des questions au gouvernement, le député de Guadeloupe Olivier Serva a demandé à la ministre de la
Santé de confirmer le lien entre le cancer et la chlordécone, mais également d'apporter des précisions sur la
                                                                                 mise en place d'un fond
                                                                                 d'indemnisation pour les
                                                                                 victimes.

                                                                                          © Capture d'écran

                                                                                          Olivier Serva a demandé à la
                                                                                          Ministre de la Santé de confirmer
                                                                                          qu'il existe bien un lien entre
                                                                                          cancer et exposition au
                                                                                          chlordécone ce mardi 12 février
                                                                                          lors des question au
                                                                                          gouvernment.

Le député de Guadeloupe a également interrogé Agnès Buzyn sur la mise en place d'un fond d'indemnisation pour les
victimes de la Chlordécone, sur le renforcement des contrôles des circuits de distribution des produits alimentaires ainsi
que sur le relevé gratuit de pollution au chlordécone à la demande des particuliers. Olivier Serva a enfin souhaité des
précisions sur la mise en place d'un plan de dépistage gratuit.

Regardez la question d'Olivier Serva et la réponse de la ministre de la Santé Agnès Buzyn

Propos polémiques
Les propos d'Emmanuel Macron lors du grand débat national devant les élus des Outre-mer avait suscité une polémique
sur le lien entre le cancer et la chlordécone. Le Président de la République avait indiqué qu'"Il ne faut pas dire que c'est
cancérigène. Il est établi que ce produit n'est pas bon, il y a des prévalences qui le prouvent scientifiquement (...) mais je
pense qu'il ne faut pas aller jusqu'à dire que c'est cancérigène parce qu'à la fois, on dit quelque chose qui n'est pas vrai et
on alimente les peurs."

Des propos qui avaient fait vivement réagir les élus de Guadeloupe et de Martinique, pendant et après le le grand débat
national consacré aux Outre-mer, mais également les scientifiques à l'origine de travaux prouvant une corrélation entre
chlordécone et hausse de cas de cancers.

"Un malentendu", avait alors indiqué l'Elysée pour répondre à cette polémique. "Le président n’a jamais dit que le
chlordécone n’était pas cancérigène. Quand il dit : “Il ne faut pas dire que c’est cancérigène”, c’est une façon de dire :
“On ne peut pas se contenter de dire que c’est cancérigène, il faut aussi agir.”

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13/02/2019

Chlordécone : Olivier Serva, solidaire du gouvernement

@OlivierServa

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13/02/2019

Réaction d’Ary Chalus à l’annonce du
départ de la Norwegian Airlines
                                                    Réaction du Président de la Région Guadeloupe à
                                                    l’annonce de la suspension des vols de la compagnie
                                                    Norwegian Airlines dans l’espace aérien antillais

                                                    Les représentants de la compagnie Norwegian Airlines ont
                                                    annoncé aujourd’hui la décision de ne plus opérer de liaisons
                                                    au départ des Antilles Françaises pour la prochaine saison
                                                    hiver 2019-2020.

Cette décision ne remettra pas en cause le programme actuel de vols au départ de la Guadeloupe vers la
Guyane, l’Amérique du Nord et le Canada – programme qui se déroulera normalement jusqu’à fin Mars 2019.

La présence de la compagnie Norwegian Airlines, couplée à la stratégie touristique offensive de la Région
Guadeloupe, a permis à notre archipel de disposer aujourd’hui d’un véritable nouveau marché qui bénéficie
d’une demande en forte augmentation et d’une notoriété croissante auprès de la clientèle Nord-Américaine.

Les bons résultats obtenus dans les secteurs du tourisme de séjour et les records croissants affichés par
l’aéroport international de Guadeloupe depuis 4 ans prouvent un réel attrait des touristes Américains pour les
Îles de Guadeloupe et des Guadeloupéens vers les États-Unis.

Dès les rumeurs d’annonce de cette décision il y a quelques jours, la Région a pris l’initiative d’engager des
réunions de coordination et de concertation avec les équipes du CTIG et de Guadeloupe Pôle Caraïbes afin
d’établir rapidement un plan d’actions dont la finalité est de convaincre d’autres transporteurs à suivre la voie
entreprise par Norwegian Airlines.

En effet, il s’agit non seulement de trouver des partenaires qui pourront proposer des vols directs notamment en
provenance de New-York ; mais aussi d’examiner les conditions de renforcement de l’offre des transporteurs
actuels particulièrement pour le marché Canadien.

« Nous travaillons en mode projet avec une équipe de collaborateurs du CTIG et de Guadeloupe Pôle Caraïbes
qui se trouve d’ailleurs cette semaine au salon « Routes Americas » à Québec.
Nous rencontrons les représentants de Norwegian mais aussi les compagnies aériennes qui seraient le plus à
même de séduire la clientèle Américaine et permettre à la Guadeloupe de poursuivre son développement et sa
diversification touristiques sur ce marché où le potentiel de croissance n’est qu’à ses prémisses. La Région,
Guadeloupe Pôle Caraïbes et le CTIG s’engagent à mettre tout en œuvre pour attirer de nouvelles compagnies
».

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12/02/2019

Comprendre les sargasses pour mieux les contrer

D’où viennent les algues sargasses qui envahissent nos côtes ? Les scientifiques du M.I.O., l’Institut
Méditerranéen d’Océanologie de Marseille ont mené une étude très poussée sur la question. Mais ces
                                       recherches risquent de ne pas aboutir faute de budget..
                                        © Monaco Explorations - Olivier BORDE Prélèvements sous les
                                       radeaux

                                                  Guadeloupe La 1ère et Outremer La 1ère

                                          Les chercheurs de l'Institut Méditerranéen d’Océanologie ont mené 2
expéditions en 2017 en mer : l’une transatlantique, l’autre dans les eaux de la Caraïbe. Expéditions baptisées « pour
poursuivre et comprendre l’algue bAujourd’hui, ils livrent leurs premières hypothèses.
Cette campagne de 25 jours entre la Guyane, les Antilles et la mer des Sargasses dirigée par des chercheurs de l’Institut
Méditerranéen d’Océanologie (MIO) basé à Marseille et soutenue par la Flotte Océanographique Française, l’IRD et
l’INSU-CNRS, avait pour but de déterminer l’origine des sargasses qui s’échouent aux Antilles et de déterminer les
mécanismes physico-chimiques et biologiques qui favorisent leurs proliférations.

Lors de la campagne océanographique, un important échantillonnage de la faune et de la flore associées aux radeaux de
sargasses a été effectué notamment en plongée sous-marine. Des chercheurs et enseignant-chercheurs appartenant à
l’IRD, à Aix-Marseille Université, à l’Université des Antilles, à l'Université de la Guyane, à l’Université de Bretagne
Occidentale et du Groupe d’Etude et de Protection des Oiseaux (GEPOG) ont d'ailleurs participé à cette expédition. En
novembre dernier, l'Institut Océanographique oraganisait une conférence à Monaco où les deux principaux acteurs de
ces recherches, Sandrine Ruitton, maître de conférences de l’université Aix-Marseille, Institut méditerranéen
d’océanologie et Thomas Changeux, ingénieur de recherche IRD, Institut méditerranéen d'océanologie, pouvaient
exposer leurs attendues :

L'objectif est désormais de comprendre ce qui est à l’origine de ce phénomène pour à terme, modéliser le
développement des Sargasses en haute mer, anticiper leur arrivée, et finalement mieux gérer leurs échouages à
terre. Un travail de longue haleine au service de la connaissance, mais avec des applications pratiques, qui
suscite l’implication de nombreux chercheurs et l’engagement des acteurs de la gestion en France et à
l’étranger. Mais lorsque l’on est au milieu de l’Atlantique, le contraste avec ce qui se passe sur les côtes est
saisissant. En plongeant sous les bancs de sargasses, les chercheurs ont pu observer le développement d’un
biotope riche et diversifié, comme une oasis au milieu du grand désert bleu océanique

Mais, pour aller plus loin, les chercheurs auront aussi besoin de moyens financiers nouveaux. Le site de l'Institut de
Recherche pour le Développement le confirme :

Les chercheurs de l’IRD et du MIO poursuivent ainsi les analyses des échantillons récoltés lors des deux
expéditions scientifiques. Ces analyses portent notamment sur la génétique des populations, afin de déterminer
l'origine des algues sargasses qui s’échouent sur les côtes antillaises et identifier les mécanismes physico-
chimiques et biologiques qui favorisent leur prolifération.
L’équipe travaille également à la consolidation des collaborations internationales avec les pays côtiers du
pourtour de l’océan Atlantique tropical Nord. L’objectif : mobiliser des financements pour conduire un
programme scientifique international sur les algues sargasses, qui pourrait impliquer les partenaires de l’IRD au
Brésil, en Côte d’Ivoire, dans les Caraïbes et l’Outre-mer français.

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GUYANE

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12/02/2019

Filière de l’or en Guyane : Auplata franchit un nouveau cap
La compagnie minière entend développer une exploitation industrielle de l’or en Guyane. La nouvelle société
compte démarrer sa première unité d’extraction sur le site de Dieu Merci. Entretien avec Luc Gérard Nyafé, le
PDG belgo-congolais d'Auplata.

                               © Alain Jeannin Luc Gérard Nyafé, PDG d'Auplata

                                      Alain Jeannin avec Bruno Sat

                               Ce mardi matin à Paris, Luc Gérard Nyafé enchaîne les rendez-vous avec la presse
                               économique. Le PDG d’Auplata est tout juste rentré de Cayenne. Il vient d'apprendre que le
                               ministère de l’Industrie ne s’est pas opposé à la création de son nouvel ensemble minier qui
                               sera dirigé de Guyane. Auplata reste une société française mais elle prend le contrôle de
                               deux compagnies minières péruvienne et marocaine.

Quel sera l'apport de la filière aurifère pour la Guyane, quelle est votre vision de l'avenir ?
Luc Gérard Nyafé : Les Guyanais cherchent à revendiquer leur autonomie économique. Aujourd’hui, l’activité
principale c’est le Centre Spatial Guyanais, mais il faut un relais industriel et ce relais viendra de l’industrie aurifère. La
Guyane a l’un des sous-sols les plus riches au monde avec lequel on peut rêver d’une Collectivité économiquement
autonome. La filière aurifère pourra proposer des milliers d'emplois qualifiés aux guyanais, et bien plus si l'on prend en
compte les emplois indirects.

Sauf que, dans l’hexagone comme en Guyane, les écologistes ne veulent pas de l’industrie minière, notamment
pour des raisons environnementales…
Ceux qui s’opposent aujourd’hui se trompent de comparatif. Ils disent : "attention les mines sont dangereuses, il faut
regarder ce qui s’est passé au Brésil (tragédie de Brumadinho sur un site minier de Vale ndlr) ou ce qui se passe en
Afrique." Mais la France, ce n’est pas le Brésil et ce n’est pas l’Afrique, la Guyane doit se comparer au Canada, à
l’Australie, à la Finlande, au Chili ou au Pérou qui sont des puissances minières, mais qui sont aussi des pays exemplaires
en terme de protection de l’environnement. Ce sont des exemples de création de richesses et d’emplois à travers l’activité
minière qui fait vivre des communautés entières. La France dispose de tous les moyens législatifs et sécuritaires, pour
imposer et contrôler une industrie minière responsable.

Cuivre, zinc, cobalt, nickel, or...le secteur minier a un rôle croissant dans la transition énergétique. Quelle est,
selon vous, la place d’AUPLATA dans ce processus ?
L’Europe, et la France en particulier, dépendent des métaux stratégiques qui sont produits aux quatre coins de la planète.
Auplata est l’une des rares entreprises françaises qui est et sera active dans le secteur minier. Nous voulons nous focaliser
sur la production de métaux stratégiques, le zinc, l’or et de certains métaux rares qui sont très importants pour les
industries de demain et pour la transition énergétique. Si la Guyane devient un territoire qui forme des géologues, des
métallurgistes, des conducteurs d’engins, des ingénieurs spécialisés dans l’extraction de l’or, ce sera très positif. Ce sont
des métiers, des emplois non seulement pour la Guyane, mais ce sont des spécialistes guyanais que vous retrouverez
ensuite dans les mines du monde entier. Avec un savoir-faire, une réputation, avec une formation française, des normes
françaises. Des compétences qui leur seront utiles ailleurs s'ils le souhaitent.

On vous découvre serein, confiant vous allez de l’avant en Guyane...
Nous avons reçu hier la levée de la troisième condition suspensive : la non-objection de Bercy, du ministère de l’Industrie
à la prise de contrôle de notre groupe. Il faut bien comprendre que c’est Auplata qui absorbe les autres sociétés. Auplata,
qui était une compagnie minière présente seulement en Guyane est une société qui détient désormais 100 % de nos actifs
péruviens dans BGPP, qui contrôle CMT au Maroc. C'est donc la première étape pour devenir un groupe minier européen
qui va assurer l’approvisionnement de l'Europe et de la France en métaux stratégiques. Auplata va contribuer au décollage
économique et industriel de la Guyane.

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