La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique

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La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
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La visite au musée
Choisis ta couleur
Cheval de soin
Photo et musique
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Fondation Swiss Life Magazine       Directrice de la publication   Conception et réalisation
est publié par                      Nathalie Martin                de l’air
SwissLife Assurance et Patrimoine   Coordinatrice                  3, place Charles Félix 06300 Nice
7, rue Belgrand                     Elisabeth Parnaudeau           Tél. : 06 09 44 91 83
92682 Levallois-Perret-Cedex        fondation@swisslife.fr         sbrasca@delair.fr
Siret : 341 785 632 RCS Nanterre    www.swisslife.fr/fondation     Impression
Tél. : 01 46 17 38 38                                              Cpe Conseils, France
                                                                   Novembre 2019
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Éditorial

                                                                    © Patrick Swirc

                Notre raison d’être
Depuis 2008, Swiss Life France s’est dotée d’une fonda-                               Le groupe Swiss Life France s’est considérablement déve-
tion d’entreprise afin de développer ses actions   ns de mécé-                        loppé sur le marché tout en gardant sa souplesse. Sa fon-
nat. Elle s’engage sur la durée et partout en France, dans                                       flète ce dyn
                                                                                      dation reflète      dynamisme.
des projets d’intérêt général, solidaires   ires et in
                                                     innovants,                               mble de nos actions à destination de nos collabo-
                                                                                      L’ensemble
                                           chacun et à favo-
contribuant à valoriser les choix de chacun(e)                                            eurs et de nos conseillers permet de valoriser ceux qui
                                                                                      rateurs
riser le mieux vivre ensemble, pour     our que longévité soit                           nt le cho
                                                                                      font     choix de s’engager, avec une grande liberté des pro-
synonyme d’opportunités, de bien-être  n-être et
                                              e de liberté. Elle                       ets soute
                                                                                      jets soutenus, et contribue à l’expression de la responsabi-
s’est donné pour missions principales cipales d’agir
                                               d      pour une                        lité socia
                                                                                           sociale globale de notre entreprise.
santé durable, de soutenir la créationation et d’encourager
                                                d’             la                     Vous trouv
                                                                                              trouverez dans ce magazine des illustrations des
solidarité.                                                                           heureux mome
                                                                                                 moments vécus ces dernières années, des pro-
Résolument tournée vers l’avenir, notre fondation, pierre                              ets innovants, aud
                                                                                      jets              audacieux, engagés au plus près de vous.
                                                        no
angulaire de l’engagement citoyen de Swiss Life, nourrit,                                            profiter du 10e anniversaire de notre fondation
                                                                                      Je souhaitais profite
                                                      Perm
au travers de ses trois axes, notre raison d’être : « Permettre à                     pour vous remercie
                                                                                                  remercier, collaborateurs, conseillers, institutions
chacun de vivre selon ses propres choix. »                                            et partenaires, pour votre implication et votre générosité.

                                                                                      Charles Relecom
                                                                                      Président de Swiss Life France et de la fondation Swiss Life

                                                                                                                                               Page 3
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Sommaire

03       L’édito de Charles Relecom
05       La carte blanche à Charlotte Bourrus
06       L’entretien avec Nathalie Martin
10       Institut Curie Le cœur en fête à Amiens
16       France Alzheimer De l’art qui donne de l’air
20       Concours photo La mémoire des belles choses
22       Le Prix Swiss Life à 4 mains
28       Les Pianissimes Pour l’amour de la musique
30       La fondation Des chiffres et des êtres
32       Avec Nebay Une œuvre en partage
36       Institut Louis Germain Respect
42       Le Pas-Sage Partenaires de soin

                                                        Photo : Bertrand Desprez

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La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Carte blanche à Charlotte Bourrus

                                    Page 5 — Les dix ans de la fondation
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Fondation Swiss Life, Arles (Bouches-du-Rhône), 4 juillet 2019

      Une belle
                     aventure...
                     Conversation à bâtons rompus avec Nathalie Martin,
                     déléguée générale de la fondation Swiss Life depuis avril 2018.

La fondation Swiss Life vient                 En parallèle, nous avons com-              des collaborateurs Swiss Life France
de fêter ses 10 ans. Peut-on                  mencé à faire du mécénat croisé :          intitulé « La Mémoire des belles
rappeler son champ d’action ?                 musique et santé, avec l’associa-          choses » : « Si demain votre mémoire
Depuis sa création, la fondation              tion Music’O Seniors, qui organise         s’effaçait, quelles sont les trois pho-
œuvre pour une société où chacun              des concerts de chant lyrique dans         tos que vous garderiez pour vous
peut se réaliser grâce à ses choix per-       des Ehpad. Il y a plusieurs années,        souvenir des beaux moments de
sonnels et à l’entraide collective. Pour      les premiers partenariats avec des         vie ? » Cela nous permet de sensibi-
la fondation, les valeurs de confiance,       musées se sont mis en place pour les       liser nos collaborateurs à la mala-
de proximité, de solidarité et d’ac-          visites de malades et de leurs aidants.    die d’Alzheimer, tout en mettant à
complissement sont primordiales.              Au fil du temps, nous avons souhaité       l’honneur la photo.
Nous les avons déclinées en trois axes        nous engager dans des actions plus         Comment soutenez-vous
principaux d’action : agir pour une           proches des gens, pour accompagner         l’Institut Curie ?
santé durable, soutenir la création et        et soutenir malades et aidants.            Au départ, nous soutenions finan-
encourager la solidarité.                     Nous avons développé davantage             cièrement la recherche fondamen-
Le premier axe est évident pour un            de partenariats avec les musées afin       tale. Il y a quelques années, lorsque
assureur santé. Il implique princi-           d’avoir un plus large rayonnement          l’Institut Curie a lancé la campagne
palement l’Institut Curie et l’asso-          territorial. Ces séquences ont pour        de collecte de fonds « Une jonquille
ciation France Alzheimer. Lors de             objectif d’éveiller les sens des per-      pour Curie » (voir p. 10), nous avons
la création de la fondation, nous             sonnes atteintes par la maladie.           souhaité impliquer nos collabora-
avions interrogé nos clients, nos             C’est extraordinaire. Lors d’une           teurs, nos clients et nos partenaires.
collaborateurs et nos partenaires             visite récente au Jeu de Paume (voir       L’opération débute mi-mars et dure
sur leurs sujets de préoccupation.            p. 16), il y avait une dame toute gaie     environ deux mois. La fondation a
Les réponses furent majoritaire-              qui n’arrêtait pas de parler. Chaque       mis au point différents moyens de
ment le cancer et la dégénérescence.          photo réveillait un souvenir en elle.      s’engager pour collecter. Il n’y a pas
Concernant la maladie d’Alzheimer,            Son mari, qui l’accompagnait, me           de mauvaises idées ! Pages de collecte
notre approche a évolué. D’abord,             disait que cela faisait des années qu’il   en ligne, organisation d’événements
nous avons soutenu l’opération                ne l’avait pas vue comme ça. C’était       sportifs, culturels… Les recettes aug-
« Des mots pour Alzheimer », qui à            un moment très émouvant…                   mentent chaque année et nous pou-
travers des spots télé expliquait cette       En 2019, nous lançons l’initiative         vons être fiers. En 2019, nous avons
maladie encore très mal connue.               d’un concours photo avec l’ensemble        recueilli 117 000 euros. Grâce à l’im-

Page 6 — Propos recueillis par Stéphane Brasca - Portraits de Patrick Swirc
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
C’est un engagement citoyen. Nathalie

                                                                                         eux nous sollicitent et nous confient
                                                                                         être fiers d’évoluer dans un groupe
                                                                                         qui s’engage. C’est enfin une façon
                                                                                         d’impliquer les collaborateurs dans
                                                                                         les actions de la fondation afin qu’ils
                                                                                         se l’approprient.
                                                                                         Le troisième axe consiste
                                                                                         à soutenir la création. Nous
                                                                                         sommes ici aux Rencontres de
                                                                                         la Photographie d’Arles, où vous
                                                                                         avez lancé la quatrième édition du
                                                                                         Prix Swiss Life à 4 mains.
                                                                                         Oui, ce prix nous a fait connaître
                                                                                         dans le monde de la photographie et
                                                                                         de la musique. Il fait partie d’ailleurs
                                                                                         des projets qui ont récemment évo-
                                                                                         lué. Mais d’abord, je reviendrai sur
                                                                                         le mécénat musical, un peu arrêté
                                                                                         ces dernières années… J’ai souhaité
                                                                                         le relancer car il fait vraiment par-
                                                                                         tie des gènes de la fondation, et cela
                                                                                         manquait à nos collaborateurs. En
                                                                                         2019, nous avons soutenu Julia Alca-
                                                                                         raz, une jeune pianiste très douée
Nathalie Martin travaille pour Swiss Life depuis 2003.                                   (voir p. 28). Le mécénat musical nous
plication de tous, la fondation est le        tionner. Plus de 80 initiatives ont été    permet d’organiser par exemple des
premier collecteur d’« Une jonquille          soutenues en dix ans. C’est chaque         soirées patrimoniales avec nos forces
pour Curie » depuis trois ans !               fois une belle aventure avec le colla-     commerciales qui souhaitent réunir
Un autre axe de la fondation                  borateur qui porte le projet.              leurs clients patrimoniaux dans un
s’intitule « Encourager la                    La fondation apporte certes un             cadre exceptionnel. L’assistance est
solidarité ». De quoi s’agit-il ?             soutien financier, mais l’équipe se        limitée à une centaine de personnes,
Il vise à encourager la solidarité au         déplace sur le terrain pour rencon-        la soirée débute avec un expert venu
sein du groupe et s’adresse aux colla-        trer les acteurs de l’association et       animer une petite conférence sur des
borateurs fortement impliqués dans            réaliser des reportages qui seront         questions d’actualité liées à l’éco-
une association dont la fondation
pourrait soutenir un projet. L’appel          Pour Swiss Life, les valeurs de confiance, de proximité,
à projets « Aider à aider » est lancé         de solidarité et d’accomplissement sont réellement primordiales.
tous les ans fin janvier, en général.
Cela nous permet aussi d’étendre le           diffusés sur les réseaux sociaux et        nomie internationale, se poursuit
champ social de nos actions, comme            intranet. « Aider à aider » valorise les   avec un concert et un cocktail où
le handicap, l’éducation, le mieux            collaborateurs qui apprécient que          l’artiste se met à la disposition des
vivre ensemble. Nous pouvons sou-             l’entreprise les accompagne dans           invités pour parler de son art, de
tenir une association jusqu’à trois           leur vie associative.                      son répertoire, etc. On met tout en
ans. Nous ne souhaitons pas qu’une            C’est un engagement citoyen réel qui       œuvre pour faciliter en permanence
association soit totalement dépen-            intéresse particulièrement les nou-        la proximité et les échanges. C’est la
dante de la fondation pour fonc-              veaux embauchés. Beaucoup d’entre          raison d’être de la fondation.

                                                                                                                          Page 7
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Fondation Swiss Life

Comment choisissez-vous                      avec quelques modifications… Il             qui concourent. Autre nouveauté, le
les actions culturelles que vous             avait besoin d’être modernisé. Avec         prix va vivre sur deux ans désormais.
allez soutenir ?                             Élisabeth, nous avons réfléchi à la         Il sera présenté à Paris mais aussi
Lors de ma prise de fonction, j’ai           manière de réinventer ce magni-             en région. Cela correspond aussi à
beaucoup échangé avec l’ensemble             fique prix sans le trahir ! Nous avons      notre volonté d’aller au-devant de
des collaborateurs, à tous les éche-         ouvert le processus de candidature          nos clients et de nos partenaires.
lons, dans toutes les régions, sur la        des artistes afin d’être plus national      Nous souhaitons partager avec eux
fondation, sur ce qu’ils savaient            dans la sélection. Il n’y a plus de par-    ce magnifique prix dans des lieux
d’elle, sur ce qu’ils attendaient d’elle.    rainage. Les artistes déposent désor-       d’exception. Je suis très attachée à
Avec Élisabeth Parnaudeau nous               mais leur dossier en binôme (un             le présenter dans différents endroits
avons fait un état des lieux de toutes       photographe et un musicien), et un          pour toucher un public varié :
les actions : les projets qui fonction-      jury choisit les deux lauréats. J’ai éga-   musées, galeries, festivals de photo…
naient, ceux qui fonctionnaient              lement souhaité rapprocher la fon-          Par exemple ?
moins, ce que nous devions amélio-           dation du terrain en étant aux Ren-         À Paris, le prix sera dévoilé en
rer... ou inventer ! Ainsi il y a eu notre   contres de la photographie d’Arles,         novembre 2020 lors de la semaine
projet avec le graffeur et tagueur           afin de recevoir, rencontrer, présen-       de Paris Photo. Cela se fera dans
Nebay (voir p. 32) dans le cadre                                                         l’hôtel particulier qu’occupe le Salon
d’une fresque participative pour                                                         a ppr oc he, dont les directrices,
illustrer la raison d’être de l’entre-                                                   Emilia Genuardi et Elsa Janssen,
prise. J’ai pour objectif que chaque                                                     sont nos conseillères artistiques
collaborateur de Swiss Life participe                                                    pour la photo. Olivier Bouley, de
au moins une fois par an à une                                                           l’association Les Pianissimes, est
action de la fondation qui lui corres-                                                   notre conseiller musical avec le sou-
pond. Par exemple, grâce à Nebay et                                                      tien de Pascal Cheynis, notre col-
aux deux fresques réalisées à Leval-                                                     laborateur expert en musique pour
lois et Roubaix, nous avons décou-                                                       la fondation et membre du conseil
vert de véritables artistes parmi nos                                                    d’administration. En décembre
collaborateurs qu’on ne croisait                                                         2020, la Galerie Thierry Bigaignon
jamais sur aucun événement. Ils ont                                                      nous accueillera à Paris pour deux
vraiment participé avec enthou-                                                          semaines. Début 2021, nous présen-
siasme, et ces fresques géantes sont                                                     terons le prix lors d’une soirée privée
les leurs. Je pense qu’ils sont fiers        Élisabeth Parnaudeau,                       au musée du Jeu de Paume. Nous
d’avoir eu l’occasion d’exprimer leur        chargée de mécénat à la fondation.          nous sommes engagés ensuite à par-
créativité, dans le cadre et sur le lieu     ter notre prix et notre fondation.          tir en région. Nous serons exposés
de leur travail.                             Les plus grands photographes sont           durant trois mois au printemps 2021
Revenons sur le Prix Swiss Life à            passés nous voir, mais aussi des jour-      au musée La Piscine à Roubaix, où
4 mains, une véritable innovation            nalistes, des galeristes, des conserva-     nous investirons les fameuses cabines
dans le monde des concours.                  teurs, des étudiants… Le monde de la        art déco… Cela s’annonce merveil-
En 2014, Anne-Marie Lasry (l’an-             photo, français et international, est       leux. Nous poursuivrons notre
cienne directrice de la fondation,           réuni ici. Il fallait en profiter.          itinérance dans la galerie Arrêt sur
ndlr) a eu l’idée originale d’asso-          Imposez-vous un thème ?                     l’image à Bordeaux.
cier la photographie et la musique,          Non, les lauréats vont produire             Les lauréats seront désignés fin
deux arts qui ne travaillent pas très        pour nous une œuvre originale en            janvier 2020 à l’issue du vote du
souvent ensemble. Cela a eu un               associant leurs talents. Le style de la     jury. En ferez-vous partie ?
vrai impact, dans le monde de la             musique ou des photos n’importe             Non, car je ne souhaite pas être
photo et dans celui de la musique.           pas. Cette liberté de choix qui fait        juge et partie. En revanche, avec
Après trois très belles éditions,            partie de la raison d’être de l’entre-      notre équipe de conseillers, Emilia
nous venons de lancer la quatrième           prise s’applique aussi aux artistes         Genuardi, Elsa Janssen, Olivier

Page 8 — Une belle aventure
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
Accompagner vos rêves. Nathalie

Bouley, menés par Chantal Nedjib                                                           fait venir soit un commissaire d’ex-
(la conseillère de la fondation pour le                                                    position, soit un artiste qui explique
Prix Swiss Life à 4 mains, ndlr), nous                                                     sa démarche. Enfin, nous avons
présélectionnerons dès fin novembre                                                        développé, avec la start-up Artips,
une dizaine de binômes. Au jury                                                            une plateforme avec des parcours
ensuite de trancher en toute indé-                                                         de culture générale gratuite pour les
pendance ! La tâche va être rude car                                                       collaborateurs.
nous avons reçu de nombreux beaux                                                          La date des 10 ans est symbolique.
dossiers, mais il va falloir choisir.                                                      Quel futur préfigure-t-elle ?
Une belle quatrième édition en                                                             En novembre 2018, j’ai présenté
perspective…                                                                               au conseil d’administration un
En dehors des expositions, que                                                             plan stratégique pour quatre ans
gagnent les deux lauréats ?                                                                qui va nous permettre de déve-
Ils reçoivent chacun une dotation                                                          lopper davantage nos trois axes
ainsi qu’une prise en charge des frais                                                     et de pérenniser les actions de la
de production. Nous réfléchissons                                                          fondation.
aussi à éditer un livre photographies                                                      La fondation a été repositionnée,
et musique original. Je ne crois plus      Le 16 mai 2019, les salariés de Roubaix         ses actions clarifiées, son champ
                                           réalisaient une fresque originale avec Nebay.
trop à la version livre CD en 2019 !                                                       d’investigation délimité. Au bout
Nous souhaitons que l’éditeur              bras ballants. Nous avons commencé              de dix ans, il nous fallait évoluer,
accompagne le projet des artistes          par nous faire connaître chez nous !            exprimer et affirmer une personna-
dès sa conception afin de créer un         Quand on est embauché chez Swiss                lité plus mature à travers une pro-
ouvrage qui leur ressemble, et pas         Life, il y a des parcours d’intégration         messe exigeante : Soutenir vos choix,
l’inverse. C’est très important.           de type Welcome Days ou stages                  accompagner vos rêves, en cohé-
Vous croisez la photographie               d’habilitation. Nous en profitons               rence avec notre raison d’être.
et la musique à travers ce prix.           pour présenter la fondation. Tous
Peut-on imaginer d’autres                  les collaborateurs, les forces com-
croisements entre les trois axes ?         merciales, les alternants du groupe              COMPOSITION DU JURY
Nous l’avons déjà imaginé, en soute-       sont ainsi informés de nos actions.              DU PRIX SWISS LIFE À 4 MAINS
nant par exemple depuis des années         Libres à eux de choisir les axes et              Quentin Bajac,
l’association Music’O Seniors, qui         actions dans lesquels ils souhaitent             directeur du Jeu de Paume
donne des concerts dans les Ehpad.         s’engager.                                       Thierry Bigaignon,
                                                                                            galeriste photo à Paris
Avez-vous tiré un bilan personnel          C’est nouveau ?
                                                                                            Aurélie Pétrel,
depuis votre prise de fonction ?           Oui, et c’était facile à faire, il fallait       artiste, professeure et responsable du
C’est un peu tôt pour faire un bilan.      juste un petit peu de temps et de la             Pool Photographie à la HEAD
Je suis juste très satisfaite de pouvoir   volonté. Toutes nos actions sont                 Étienne Blanchot,
                                                                                            programmateur de festival
vivre un engagement citoyen plus           relayées sur les comptes sociaux,                Thomas Enhco,
fort, plus quotidien, avec une petite      intranet. Notre notoriété a grandi               pianiste, compositeur de jazz
équipe hypermotivée, efficace et tou-      tant en interne qu’en externe.                   et de musique classique
                                           Les salariés sont-ils aussi                      Éric Tanguy, compositeur
jours avec le soutien de Charles Rele-
                                                                                            Patrick Le Bescont,
com, le président, et l’ensemble du        bénéficiaires de vos partenariats                président des éditions Filigranes
conseil d’administration de la fonda-      avec les institutions culturelles ?              et éditeur du livre des lauréats
tion. Et quand des salariés sont satis-    Oui. Par exemple, nous mettons en                Charles Relecom,
                                                                                            président de Swiss Life France
faits de nos actions, je suis contente,    place des jeux concours pour gagner              Tanguy Polet,
c’est vrai. On avait un certain déficit    des billets d’entrée dans les expo-              président du Directoire
de notoriété en interne, certes inhé-      sitions de nos musées partenaires.               Swiss Life Banque Privée
rent à beaucoup de grands groupes…         Nous organisons aussi des confé-                 Véronique Eriaud,
                                                                                            directrice de la Communication et RSE
mais nous n’allions pas rester les         rences à l’heure du déjeuner, où l’on

                                                                                                                             Page 9
La visite au musée Choisis ta couleur Cheval de soin Photo et musique
La Fête(Hauts-de-France),
                           La Fête du kiosque, Amiens   du kiosque        30 juin 2019

Page 10 — Texte : Anna Thompson - Photos : Grégoire Korganow
La Fête
  J’adore     du kiosque
          recevoir ! Frédéric

Le cœur
    en fête
      Pour soutenir la recherche sur le cancer,
      Frédéric Lemaire, agent général Swiss Life,
      a décidé de s’engager. Chaque année,
      il organise la Fête du kiosque à Amiens.

                                   Page 11 — Encourager la solidarité
La Fête du kiosque

Frédéric Lemaire (de face) est l’organisateur de cette journée de solidarité particulière.

Ils s’étaient dit « Rendez-vous dans            présent, Frédéric Lemaire s’active              collecte de l’an passé pour péren-
un an ». Nous y voilà. Dimanche                 dans tous les sens. Les occupations             niser son action au profit de la
30 juin 2019 se tenait la deuxième              ne manquent pas : le tapis rouge                campagne de solidarité nationale
édition de la Fête du kiosque à                 à dérouler, le stand à monter, une              « Une jonquille pour Curie », que
Amiens (80), une garden-party                   centaine de kilos de légumes à                  la fondation Swiss Life soutient en
caritative au profit de la recherche            éplucher, mille saucisses à griller             encourageant les initiatives de ses
fondamentale pour le compte de                  sans parler des huîtres à ouvrir et             collaborateurs. Deux membres de
l’Institut Curie. L’année dernière,             des amplis à brancher… Pourtant,                la fondation ont d’ailleurs fait le
cette initiative, lancée par Frédé-             le dynamique assureur reconverti                voyage pour l’occasion ; la déléguée
ric Lemaire, directeur de l’agence              en homme à tout faire sourit avant              générale, Nathalie Martin, et sa col-
amiénoise Swiss Life et soutenue                d’enfiler sa tenue de maître de céré-           laboratrice Élisabeth Parnaudeau.
par la fondation, s’était soldée                monie. « J’adore recevoir ! Je soigne le        « Nous sommes partenaires d’“Une jon-
par un succès des plus encoura-                 moindre détail, c’est ça aussi la généro-       quille pour Curie” depuis dix ans main-
geants en ayant collecté auprès de              sité, faire en sorte que tout soit parfait »,   tenant. C’est un engagement auquel
250 convives plus de 10 000 euros.
C’est à sa situation géographique               « Je déteste l’impuissance, alors j’ai décidé de lancer cette initiative
dans le quartier historique de                  pour qu’à notre modeste mesure nous puissions agir contre. L’idée
la ville, sur la charmante place
                                                a tout de suite reçu un écho positif » Frédéric Lemaire
Jules-Bocquet dotée d’un élégant
kiosque à musique, que la fête doit             commente-t-il en portant à bout                 nous tenons et pour lequel nous invitons
son nom. Pour le reste, c’est une               de bras deux gros bacs de glaçons               nos collaborateurs à s’investir locale-
poignée d’hommes et de femmes                   qui serviront à rafraîchir les appéti-          ment. Et quand ils le font, nous sommes
de bonne volonté qui ont œuvré.                 sants coquillages et quelques pétil-            à leurs côtés, c’est la moindre des choses.
Sur le pont depuis 6 h 30 du matin,             lants breuvages.                                D’autant que toutes ces actions, mises
entouré de sa femme, d’amis et                  Placée sous le signe de la gastro-              bout à bout, ont permis de reverser, en
bientôt rejoint par la vingtaine                nomie et de l’élégance, la Fête du              2019, 117 000 euros de dons à l’Institut
de commerçants qui ont répondu                  kiosque 2019 espère bien égaler la              Curie, ce qui fait de la fondation Swiss

Page 12 — Le cœur en fête
Être aux côtés des collaborateurs. Élisabeth

                                               Toute la journée se sont succédé
                                               numéros et performances dans un
                                               esprit kermesse et festin !

                                                      Page 13 — Encourager la solidarité
La Fête du kiosque

Chaque convive est photographié à son arrivée, après avoir reçu une jonquille montée sur broche.

Life le plus important donateur », pré-      plus pour la bonne cause », conclut-          j’ai décidé de lancer cette initiative
cise Élisabeth non sans une certaine         elle une coupe de champagne à la              pour qu’à notre modeste mesure nous
fierté. Et c’est vrai qu’il y a de quoi.     main. En pantalon rouge et che-               puissions agir contre. L’idée a tout de
Place Jules-Bocquet, il est 11 heures        mise blanche, celui sans lequel               suite reçu un écho positif auprès de nos
quand les premiers convives se               rien de tout cela n’aurait vu le              clients, de nos partenaires, de commer-
présentent. Familles, retraités, col-        jour, Frédéric Lemaire, peut enfin            çants et même de la Ville. Tous se sont
lègues en goguette. Tous ont été             s’adonner au plaisir de l’échange.            mobilisés pour créer une grande chaîne
sensibilisés directement ou par              Passant de groupe en groupe,                  d’entraide. De son côté, la fondation
les réseaux sociaux au projet fes-           saluant et distribuant les hom-               Swiss Life nous a également apporté
tif et caritatif, et ont fait un don         mages amicaux, il semble satisfait            un solide soutien qui a donné du poids
auprès de l’association Résilience,          de la joyeuse atmosphère qui s’est            à notre action. C’est vraiment devenu
créée pour l’événement par Frédé-            emparée du lieu, que l’odeur des              une belle fête et une belle aventure
ric Lemaire et son partenaire Cer-           brochettes et les premiers accords            humaine, qui j’espère va se pérenniser.
france, une société d’experts-comp-          de guitare finissent de rendre tout           Et au-delà de ça, j’avais aussi à cœur
tables. À l’entrée, chaque personne          à fait convivial.                             de redonner à l’assureur la place qu’il
se voit accueillie sur tapis rouge,          Pour évoquer son implication,                 avait auparavant, au cœur de la cité,
puis photographiée après avoir               l’assureur installé depuis huit ans           aux côtés des gens. Et cet événement en
reçu une jonquille montée sur                à Amiens, en face justement de                est la concrétisation. »
broche, symbole de l’engagement              la place et de son kiosque, reste             Un pari réussi pour cette généreuse
pour l’Institut Curie.                       tout d’abord évasif. D’abord per-             entreprise, qui ce jour-là réussira à
« J’ai tout de suite été séduite par         sonnellement confronté dans son               collecter 11 115 euros de promesses
l’idée », confie Irène, une femme en         entourage amical au cancer, puis              de dons grâce à la volonté de
robe fleurie et talons hauts venue           de manière plus lointaine dans                quelques-uns et à la générosité de la
avec une amie. « D’habitude, il ne se        son cadre professionnel, il confie :          centaine de donateurs qui s’étaient
passe jamais rien sur cette place, on la     « On ne peut pas rester insensible aux        déplacés. Et qui déjà se donnent
redécouvre sous un autre jour, pour          ravages que cause ce fléau au sein des        rendez-vous en 2020 !
profiter d’un moment agréable, et en         familles… Je déteste l’impuissance, alors

Page 14 — Le cœur en fête
J’ai été séduite par l’idée. Irène

Tous ensemble avec
«Une jonquille pour Curie»

                                                                                                                              Photo D.R.
Encore une fois, les collaborateurs de Swiss Life
ont rivalisé d’imagination et de générosité pour            Le 17 mars 2019, une cinquantaine de collaborateurs a participé
récolter des fonds pour la lutte contre le cancer.          à « La course de la jonquille » sur le champ de Mars à Paris.

Près de 632 000 euros* ont été récoltés à l’occasion        Galy, agent général à Arles, a démarché en ligne
de la 15e campagne de solidarité nationale joliment         clients et fournisseurs. Thierry Garcia, agent général,
intitulée « Une jonquille pour Curie », dédiée en 2019      a organisé un match de rugby à la Seyne-sur-Mer tan-
à la recherche fondamentale. Encore une fois, et cela       dis que Mickael Ouaknine, agent général à Paris, a or-
depuis 2017, la fondation Swiss Life est le premier         ganisé « Tartatout », une soirée gourmande à base de
collecteur de cette opération au profit de l’Institut       tartes maisons sucrées et salées mais aussi un bingo
Curie, acteur de référence international dans la lutte      solidaire avec le Lions Club Paris Atlantique.
contre le cancer. En effet, les différentes opérations      Frédéric Devin, agent général, a organisé un tour-
des collaborateurs du groupe, comme celle de Fré-           noi de golf à Saintes. Éric Le Baron, directeur géné-
déric Lemaire à Amiens, ont rapporté 117 000 euros          ral de Swiss Life Assurance et Patrimoine, directeur
(contre 110 000 en 2018). Les initiatives lancées pour      de la distribution, a profité du séminaire à Cham-
« Une jonquille pour Curie » sont diverses et nom-          péry pour mettre en place une collecte. Virginie
breuses, originales et audacieuses. Une vraie liste à       Tordjman, directrice des ressources humaines de
la Prévert, consultable sur le site de la fondation,        la banque privée, a coordonné les opérations des
qui témoigne de la solidarité et de la générosité des       salariés (ventes de fleurs et de goodies). Marie Ker-
troupes du groupe, de ses partenaires et de ses clients.    draon, chargée de communication de Swiss Life
On ne peut malheureusement pas revenir sur chaque           Asset Managers, a animé la collecte dans deux enti-
initiative, mais citons la fabuleuse collecte opérée par    tés. Françoise Joly, manager de l’équipe relation
Steve Pelotin, en charge du réseau « Ma santé facile ».     clients à Lyon, a fait gravir des cols et des vallées sur
En deux mois, ses équipes ont récolté la somme de           place ! Curie a en effet fourni aux sites de Roubaix,
30 000 euros !                                              Levallois et Lyon des vélos d’appartement connectés.
Voilà pour le record ! Pas question néanmoins d’éta-        À chaque kilomètre effectué, la fondation versait un
blir un indécent tableau d’affichage. Les bonnes vo-        euro à l’Institut. Les salariés franciliens ont pédalé
lontés ne relèvent pas d’une compétition. Toutes les        655 kilomètres. Les Nordistes, 1 148 kilomètres…
initiatives comptent, toutes les participations sont        Ceux de la capitale des Gaules 1 107 kilomètres.
bienvenues. Nicole Jacquemard, à la DRH, a organisé         À vous d’établir le tiercé gagnant et le montant de
avec ses équipes une vente de gâteaux maisons et une        la cagnotte !
opération « dessert solidaire » avec les Restaurants
inter-entreprises de Levallois et de Roubaix. Jacques       * À la date du 10 septembre 2019.

                                                                                                Page 15 — Encourager la solidarité
La Fête
                                             Jeu de Paume     du kiosque
                                                           (Paris), 28 mai 2019

De l’art
qui donne de l’air

Page 16 — Texte : Elisa Reza - Photos : Bertrand Desprez
Partager un moment de plaisir et de culture. Gaëlle

                            À destination des malades d’Alzheimer
                            et de leurs aidants, la fondation et France
                            Alzheimer proposent, en partenariat avec
                            de grands musées français, des visites
                            adaptées à leur état de fragilité.
                            Illustration dans le temple de la
                            photographie, le Jeu de Paume à Paris.

                            À les regarder comme ça, Jacques, Étienne et Barbara
                            semblent des visiteurseurs comme
                                                        co       les autres.
                                                                         res. Ce groupe de
                            retraités, tous habillés de sombre,, patiente
                                                                       patien sagement
                            dans le hall du  u Jeu de
                                                   d Paume, en   n attendant
                                                                    attend      que débute
                            la visite. Comme
                                           omme eux, d’autres   res curieux
                                                                     cu        sont venus
                            découvrir l’expo
                                          l’exposition consacré acrée à la photographe
                            française Florence
                                         lorence L Lazar. Maiss pour Jac
                                                                       Jacques, Étienne et
                            Barbara, cette
                                        ette sortie culturelle,
                                                     cu        e, somme toute
                                                                           to      banale, a
                            une saveur toute particulière. Parce qu’ils sont malades
                            d’Alzheimer ou proches aidants  aidants, et ququ’ils n’ont que
                            peu le loisir de s’abandonner au plaisir de la culture, de
                            participer à la vie sociale, ce rendez-vous proposé par
                            l’association France Alzheimer est un moment rare et
                            donc précieux. D’autant que comme l’explique Judith
                            Mollard-Palacios, experte psychologue de l’association,
                            « cette confrontation avec l’art permet aux malades de mon-
                            trer qu’ils ont conservé toutes leurs capacités de perception,
                            leur sensibilité. Car regarder, ressentir ne fait pas appel à des
                            compétences cognitives. Se retrouver spectateur d’une œuvre,
                            comme tout un chacun, leur offre l’occasion de restaurer leur
                            estime de soi, souvent très abîmée par la maladie. »
                            Mis en place depuis 2009, ce dispositif de visites desti-
                            nées aux malades d’Alzheimer et à leurs aidants propose,
                            gratuitement, un riche programme de sorties dans les
                            grands lieux culturels de France, tels que le Grand-Palais,
                            la Cité de la Musique-Philharmonie ou le Palais de
                            Tokyo pour Paris mais aussi le musée des Confluences
                            et le musée des Beaux-Arts à Lyon, le musée de La Pis-
                            cine à Roubaix ou encore les musées de Strasbourg ou
                            d’Angers. L’objectif de ces rendez- vous, explique Gaëlle
                            Michel de France Alzheimer, est de « permettre aux
                            binômes aidants-aidés de partager un moment de plaisir et de
                            culture pour sortir du cadre de la dépendance. Cette nourri-
                            ture culturelle est bénéfique pour les deux, à la fois pour les
                            malades qui voient leurs sens, leurs émotions et leurs souvenirs
                            sollicités mais aussi pour les aidants qui peuvent ainsi profiter

                                                     Page 17 — Agir pour une santé durable
France Alzheimer

Étienne et son épouse, Barbara, Jacques mais aussi des bénévoles de France Alzheimer ont assisté à la visite menée
par Cécile Tourneur, conférencière au Jeu de Paume.

de la vie sociale et se changer les idées ». Venus de Houilles (Yve-      tions les plus adaptées, soit par leur thème soit par leur forme
lines) en RER, Étienne, 71 ans, ancien représentant de                    artistique, et nous évinçons tout ce qui pourrait susciter chez
L’École des Loisirs, et sa femme Barbara, âgée de 75 ans et               les visiteurs des situations émotionnelles délicates. Chaque par-
diagnostiquée Alzheimer depuis 2011, s’avancent main                      cours de visite est construit sur mesure, avec un choix éclairé
dans la main vers une petite salle de conférences située au               d’œuvres, des temps de parole, des ateliers créatifs. »
premier étage. Tout le petit groupe suit. Il y a là, entre                Dans les allées du Jeu de Paume, Barbara a lâché la main
autres, Jacques, un tout jeune retraité de 64 ans lui aussi               d’Étienne pour se rapprocher de la conférencière qui lui
malade, accompagné d’une bénévole de l’association, ainsi                 montre une carte du monde où l’Afrique n’existe plus.
que Cécile Tourneur, la guide-conférencière. L’exposition                 À quelques mètres de là, Étienne se confie pudiquement.
de Florence Lazar n’a pas été proposée au hasard. « Il y est              « C’est lourd, finit-il par lâcher en évoquant sa situation,
question de mémoire, de territoire, de représentation décentrée du        je cherche quelqu’un pour me soulager un peu, et sortir avec Bar-
monde », explique, avec beaucoup de pédagogie et de bien-                 bara, mais les démarches n’en finissent pas. En attendant, ça fait du
veillance, cette femme spécialement formée à l’accueil des                bien de faire des choses normales, de venir à Paris. » Jacques, sac
publics fragilisés. « Chaque visite propose des temps spécifiques :        sur le dos (qu’il a tenu à garder) et plan de la visite en main,
avant, pendant et après, pour favoriser la mise en confiance,              reste quant à lui discret, solitaire. Il s’attarde plus long-
l’échange, le dialogue entre les personnes, c’est un rituel qui a toute   temps que le groupe sur une carte du continent africain :
son importance pour les visiteurs qui souvent reviennent voir             « Ça me rappelle mes missions en Afrique. J’y suis allé au moins
d’autres expositions chez nous », précise Sabine Thiriot, res-            quinze fois, j’étais ingénieur en environnement, mais ça s’est arrêté
ponsable des programmes d’accueil au Jeu de Paume.                        trop vite », regrette-t-il, immergé dans ses souvenirs.
Cet accueil sur mesure est l’une des nombreuses atten-                    Après quarante-cinq minutes de visite au rythme de cha-
tions mises en place par les musées pour offrir la meil-                  cun, le parcours se termine. Étienne a le sourire. Il a pu
leure expérience possible. Sophie Radix, chef du service                  s’évader un peu. Jacques a décidé de prolonger le voyage,
de médiation culturelle du Grand-Palais, explique lors                    il partira plus tard. Barbara s’est mise à chantonner en tri-
d’une réunion avec toutes les institutions partenaires :                  potant son zip, certainement un peu fatiguée. C’était une
« Nous sélectionnons parmi notre programmation les exposi-                après-midi pas comme les autres, au musée.

Page 18 — De l’art qui donne de l’air
Ça me rappelle mes missions en Afrique. Jacques

« Si l’aidant va mal,
                  l’aidé ne va pas bien. »

La maladie d’Alzheimer impacte aussi les proches.

                                                                                                                                  Photo DR
Judith Mollard-Palacios, experte psychologue de
l’association France Alzheimer, nous éclaire sur la
complexité et les besoins du binôme aidant/aidé.              Judith Mollard-Palacios, experte psychologue de France Alzheimer.

En quoi le binôme aidant/aidé est-il spécifique               pensable, pour eux aussi, de trouver des relais auprès
à la maladie d’Alzheimer ?                                    de professionnels. Car l’aidant est souvent isolé et
Parce qu’elle impacte la cognition, et donc la capacité       confronté à des décisions douloureuses, pas toujours
à s’organiser, à gérer le quotidien, la maladie d’Alzhei-     partageables avec la personne malade elle-même,
mer entraîne des pertes d’autonomie qui nécessitent           comme le choix d’un établissement quand la vie à
un environnement aménagé, avec des proches qui                domicile n’est plus envisageable. Ce qui représente,
puissent compenser ces déficiences. À cause de son            par ailleurs, un important coût financier : la maladie
caractère évolutif, et sa durée, qui peut aller jusqu’à       d’Alzheimer est celle dont le reste à charge demeure
vingt ans, elle crée plus que tout autre pathologie les       le plus important.
conditions d’une relation d’interdépendance entre les         Que se passe-t-il quand l’aidant va mal ?
personnes malades et leurs aidants, qui sont pour la          Cela impacte directement les malades qui sont hy-
plupart les conjoint(e)s ou les enfants.                      persyntones, c’est-à-dire qu’ils ressentent avec une
Quels sont les principaux enjeux de cette relation            grande acuité l’état émotionnel de leurs proches, tout
pour la personne souffrant d’Alzheimer ?                      comme les nourrissons. Si l’aidant va mal, l’aidé ne va
Le malade doit pouvoir puiser dans cette relation             pas bien, c’est un cercle vicieux.
de quoi calmer son angoisse et son anxiété face à un          Quelles sont les actions mises en place par France
monde qui lui échappe. Il a besoin de sécurité affective,     Alzheimer pour aider ce binôme à mieux vivre ?
de repères et aussi de savoir qu’il continue à exister dans   Nous proposons de nombreux dispositifs adaptés à
le regard de l’autre, car la perte de confiance et le repli   chaque situation. Pour les aidants, nous organisons
sur soi risquent de le fragiliser davantage. C’est pour-      des formations qui tentent de leur apporter des outils
quoi, malgré ses handicaps cognitifs, le sujet doit être      de compréhension sur la maladie ainsi que quelques
considéré comme une personne à part entière, et garder        clés pour accompagner au mieux leurs proches. Pour
toute sa place au sein du système familial et social.         le couple aidant/aidé, nous organisons des moments
Et du côté des aidants ?                                      d’échange et de socialisation afin de maintenir le
De leur côté, il y a un gros risque d’épuisement phy-         binôme dans une relation de partage. Il peut s’agir de
sique et moral surtout quand l’implication s’inscrit          séjours de vacances, de visites au musée, de sorties au
dans le temps. Car plus la maladie évolue, plus les           restaurant, ou de haltes-relais proposant des activités le
besoins augmentent, et ce qui avait été mis en place          temps d’une après-midi. Plus récemment, nous avons
doit être réinventé constamment pour s’adapter à              mis en place pour les personnes malades des activités
de nouvelles problématiques. Ajoutez à cela que les           artistiques comme le chant, le dessin ou la danse, qui ne
aidants sont bien souvent âgés eux-mêmes… Certains            font pas appel à la mémoire ou au raisonnement mais
en viennent à négliger leur propre santé au profit de         à des capacités perceptives et créatives, ce qui est une
l’autre, ne consultent plus, ne s’alimentent plus cor-        bonne manière de préserver l’estime de soi. Cela s’avère
rectement et manquent de sommeil, il est donc indis-          fondamental pour retarder les effets de la maladie.

                                                                                          Page 19 — Agir pour une santé durable
Journée mondiale d'Alzheimer

La Mémoire
  des belles choses

          ROUBAIX, 23 JANVIER 2019
                 Audrey R., Roubaix
      C’est un souvenir qui n’appartient
     qu’à moi et que j’ai voulu partager.
     Ce matin-là j’ai eu l’impression que
     le temps s’était arrêté pour me dire :
                 "Arrête-toi et regarde !"

           CADEAU À NOS PARENTS
             Dominique S., Levallois
   Pour ne pas oublier que les souvenirs
   peuvent devenir instables, comme ces
        bols, témoins de toutes ces belles
                    vacances en famille.

Page 20
Concours photo participatif

Les collaborateurs ont été invités à participer à un concours photo autour
de la perte de la mémoire : si demain tout disparaissait, quelle image
souhaiteriez-vous conserver ? Parmi les 130 clichés envoyés, des souvenirs
de vacances, des rires d’enfants, des paysages merveilleux, des traces d’un
moment en famille… Dix images ont été primées. En voici quelques-unes…

                                                CHEVAUX D’ISLANDE
                                                David S., direction financière,
                                                Levallois
                                                Comme à chaque voyage, je repars la tête
                                                pleine de souvenirs et heureux d’avoir pu
                                                découvrir une nouvelle culture et de nou-
                                                veaux horizons. Mémoriser une dernière
                                                fois ce paysage avant de reprendre la route.

                                                VIETNAM
                                                Camille D., Roubaix
                                                La réalité de ce voyage, que j’avais tant
                                                attendu, était encore plus belle que ce que
                                                j’avais imaginé. Les gens, les couleurs, les
                                                odeurs même, j’ai réellement essayé de
                                                fixer dans ma mémoire ces instants passés.

                                                                                   Page 21
Le Prix Swiss Life à 4 mains

Laisser une trace
Deux lauréats et une marraine du Prix Swiss Life
à 4 mains nous confient ce que cet original concours
leur a apporté.

Photographie de Oan Kim, extraite de l’œuvre Digital After Love. Que restera-t-il de nos amours ?

Page 22 — Propos recueillis par Fabia Capelli
Avec Oan, on veut aller plus loin. Ruppert

                                             Ruppert Pupkin, compositrice
                                             et interprète, lauréate du 3e prix
                                             avec le photographe Oan Kim
                                             pour leur projet Digital After Love.
                                             Que restera-t-il de nos amours ?
                                             Cette collaboration avec Oan m’a permis
                                             de creuser dans une direction où je ne
                                             serais sans doute jamais allée. Associer
                                             la musique et la photographie pour créer
                                             une œuvre originale est… vraiment origi-
                                             nal ! Nous avons échangé, non dans un
                                             cadre de commande comme cela m’ar-
                                             rive dans la production d’une musique
                                             pour un film ou une pièce de théâtre,
                                             mais dans un contexte de page blanche.
                                             C’était sans contrainte, comme une invi-
                                             tation à laisser une trace ! Cela m’a don-
                                             né l’occasion d’une belle exposition, de
                                             faire connaître mon travail sous un autre
                                             aspect. J’ai ajouté un nouvel album à ma
                                             discographie. Et, surtout, ce projet vit tou-
                                             jours, avec Oan on veut le faire tourner,
                                             aller plus loin dans l’expérimentation...

                                                         Page 23 — Soutenir la création
Le Prix Swiss Life à 4 mains

Bobba, le premier projet primé en 2014, créé par Arthur Lavandier, compositeur, et Julien Taylor, photographe. Le thème était Chagall.

Page 24 — Laisser une trace
C’est une belle prise de risque ! Marion

                                                                                                                               Pour les photographies © Julien Taylor
Marion Hislen, déléguée à la photographie au ministère de la Culture.
Elle a parrainé les photographes Julien Taylor et SMITH, lauréats
respectivement du 1er et du 2e prix Swiss Life à 4 mains.
C’est une expérience très enrichissante,        prix unique, où l’organisateur prend un
cela m’a ouvert un champ culturel, la           vrai risque, celui d’associer deux univers
musique, que je connaissais mal. J’ai dû        distincts dans le but de créer une œuvre
sortir de ma zone de confort pour propo-        originale. Franchement, c’est remar-
ser au jury chaque fois la bonne personne       quable de la part d’un privé, car il est
en fonction d’un thème (le 1er prix était       impossible de prévoir le résultat final. On
un hommage à Chagall, le second concer-         sait juste qu’on a deux talents, deux écri-
nait « Le rêve des formes », ndlr). J’ai été    tures qui devront produire une étincelle
ensuite très heureuse de participer à un        dans un temps donné !

                                                                                              Page 25 — Soutenir la création
Le Prix Swiss Life à 4 mains

Dustin                                      Gaël

Page 26 — Laisser une trace
Avec Antonin, ce fut le coup de foudre artistique. SMITH

                                                                                                                              Pour les photographies © SMITH
Piton                                                             Pauline

SMITH, photographe, lauréat.e du 2e prix avec le musicien
Antonin-Tri Hoang pour leur projet Saturnium.
J’étais un peu effrayé.e au début car je     fait une belle rencontre avec un musicien
devais collaborer avec un inconnu. Le        avec qui je planche sur d’autres projets
prix proposait en effet une sorte de speed   encore aujourd’hui. Personnellement,
dating où chaque artiste parrainé devait     cette récompense m’a permis de pour-
trouver l’âme sœur. Et là ce fut magique,    suivre mes recherches photographiques
car au bout de dix minutes de discussion     avec, à la clé, une œuvre originale, une
avec Antonin, on comprend qu’on est en       expo au Palais de Tokyo et un livre. On
train de vivre un coup de foudre artis-      nous a vraiment donné les moyens de
tique et amical. Grâce au prix, j’ai donc    créer, et cela est rare et appréciable.

                                                                                             Page 27 — Soutenir la création
Les Pianissimes, Paris, 20 juin 2019

Pour l’amour de
                           la musique
L’association Les Pianissimes promeut de jeunes musiciens du répertoire classique.
À l’image de la talentueuse pianiste Julie Alcaraz, qui se produisait à l’aube de l’été
dans les salons de Swiss Life Banque Privée.

Ce soir on joue Chopin, Liszt et Scarlatti au deuxième            année un artiste particulièrement prometteur, comme Julie
étage de Swiss Life Banque Privée. Dans le grand salon            Alcaraz, avec lequel nous programmons une série de concerts
donnant sur la place Vendôme, sous les hauts plafonds             à Paris ou en région. Les concerts sont intimistes et favorisent
et les boiseries, un piano à queue a pris place devant            la proximité. Le musicien est invité à prendre la parole et
un petit parterre d’une cinquantaine de chaises. Dans             chaque concert se poursuit par un cocktail pour qu’un vrai
quelques instants, une jeune pianiste, Julie Alcaraz,             temps d’échange soit possible. »
tout juste 26 ans, fera son entrée pour un concert privé          À l’autre bout du salon, Pascal Cheynis, le « monsieur
d’une heure. Tandis que les préparatifs se terminent,             musique » de Swiss Life, corrobore. « Les concerts pro-
les clients invités pour l’occasion se tiennent juste à           posés ne sont pas vraiment conventionnels. D’abord, nous
côté, dans une salle de conférences où Nicolas Baverez,           privilégions des lieux atypiques comme ce magnifique hôtel
avocat et essayiste, leur expose les incidences finan-            particulier, ensuite nous souhaitons une vraie rencontre entre
cières probables du Brexit… Une tout autre musique.               l’artiste et le public », poursuit le responsable au quoti-
L’exposé terminé, il est un peu plus de 21 heures                 dien de la communication commerciale du groupe,
quand la pianiste rejoint l’assemblée. Après s’être pré-          et musicien semi-pro à ses heures perdues. Toujours
sentée à l’auditoire et avoir exposé le programme de              passionnément amarrée à son piano, Julie Alcaraz
son répertoire, elle commence à égrener les premières             s’apprête à entamer la dernière pièce de son réper-
notes d’un scherzo de Chopin. Le public est très vite             toire. « Et maintenant, je vais vous jouer pour la première
conquis par la grâce sensible de son jeu.
Cette rencontre musicale est organisée par l’associa-
tion Les Pianissimes, avec le soutien de la fondation
Swiss Life. Ce partenariat, noué depuis 2018, a pour
but de promouvoir la musique classique auprès du
plus grand nombre mais aussi de mettre en lumière
les artistes à l’aube de leur carrière. Réunissant des
passionnés de musique classique, Les Pianissimes
s’emploie à dénicher de nouveaux talents et à les faire
connaître au gré de concerts au cadre moins formel
que de coutume. Ravi de la collaboration avec la fon-
dation, Olivier Bouley, directeur de l’association, en
explique les contours : « Nous recommandons chaque

Page 28 — Texte : Elsa Parienti - Photos : Julien Chatelin
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