ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
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No: 194 28 avril 2019 ÉDITORIAL : Une histoire de OUI Nous venons de fêter saint Joseph et l’annonciation du Seigneur. Nous nous acheminons vers la semaine sainte qui nous fera participer aux souffrances, à la mort du Seigneur Jésus et surtout à sa résurrection. Tous ces éléments sont des expressions du mot OUI, décliné selon la personnalité des individus. Joseph, ce grand saint du silence. Nous ne percevons aucune de ses paroles dans l’Évangile, aucune fois nous ne l’entendons parler avec son épouse Marie ou avec son fils, Jésus. On aurait pu nous relater quelques conversations surtout avec ses clients… il est connu, c’est le « charpentier de Nazareth ». Il a dit oui à tout ce que les songes, les anges, Dieu en fin de compte, lui demandait d’accomplir : prendre Marie chez lui, comme son épouse, accepter ce fils qui n’est pas le sien, le voyage à Bethléem, la naissance dans une étable, la fuite en Égypte… et quoi d’autre encore ? Marie, on la sent plus près de son fils, du Fils bien-aimé du Père. Mais le début de cette mission n’a pas été très facile. Une jeune fille, non mariée qui se voit enceinte. Les langues parlent, les soupçons, le voisinage. Mais elle a dit oui à cette personne qui lui dit le choix de son Seigneur. Jésus lui-même qui a dit oui à son Père comme nous le rappelle Paul dans sa lettre aux Philippiens. Nous vivrons avec lui ses moments de grande joie, de service, de partage de sa vie (le repas pascal), nous souffrirons avec lui et combien plus nous serons là aussi, à partager la joie et la surprise de la Résurrection, gage de notre foi, soutien de notre espérance. Chez-nous aussi, 16 de nos confrères ont accepté de servir leurs Frères en prenant la charge de Supérieur provincial. Certains ajoutent un 2e, un 3e mandat à leur expérience ; ils savent les embûches, ils connaissent les heures passées à écouter, à voyager, à prier pour une situation, un conflit, une solution, un confrère, mais ils ont dit oui, en sachant tout cela. Et il y a les autres, les tout neufs, à qui on demande de laisser une place d’enseignant, de directeur, d’animateur ou… ils partent ainsi en disant oui, avec leur confiance en Dieu, en leurs Frères qui les soutiendront. C’est un peu l’exil, la fuite en Égypte, la découverte d’un nouveau quotidien, d’un nouveau pays en fait. C’est l’apprentissage d’un nouvel agenda complètement dirigé vers leurs Frères, vers l’animation, vers le renouveau demandé par le 32 e chapitre général. Ils ont dit oui ! Ils osent faire le pas. À notre tour de dire « oui » à ces Frères à qui nous avons confié notre animation. Aidons-les de nos prières, assistons-les par notre travail professionnel consciencieux, aimons-les d’un tendre amour fraternel. En les regardant, présents avec nous, parmi nous, songeons à ceux qui sont nos modèles, Joseph, Marie, Jésus ; leur oui est aussi celui contribue à nous faire vivre. Éditeur 1
Célébration des 60 ans de l’Établissement Montfort Saint-Gabriel et des 20 ans de l’École Supérieure Saint-Gabriel de Mahajanga Établissement Montfort Saint-Gabriel 1958 - 2018 École Supérieure Saint-Gabriel de Mahajanga 1998 – 2018 MADAGASCAR 1958, c’est l’année de naissance officielle du Collège Montfort Saint-Gabriel à l’arrivée du F. Guillaume PERROCHEAU et, 40 ans après, le F. Paul BOURSIER a ouvert le BTS Saint-Gabriel, aujourd’hui nommé École Supérieure Saint-Gabriel de Mahajanga ou ESSGAM. Les deux établissements ont bien fait leurs parcours depuis, sous la direction des Frères de Saint-Gabriel, membres d’une congrégation connue dans le monde entier dans le domaine de l’éducation. Actuellement, l’établissement Montfort Saint-Gabriel et l’ESSGAM comptent plus de 4 000 élèves et étudiants. Le 17 décembre 2018 a été marqué par la célébration des 60 ans d’existence de l’établissement catholique Montfort Saint-Gabriel et les 20 ans d’existence de l’ESSGAM. Une journée égayée par les quelques festivités organisées pour célébrer ces 2 événements. Les festivités ont débuté par une messe solennelle qui s’est tenue à la paroisse cathédrale FO MADION’I MARIA, célébrée par Son Excellence Monseigneur Gustavo Bombin Espino et assistée par les Évêques d’Ambanja et de Port Bergé, les autorités religieuses et civiles locales et d’autres provinces, les anciens élèves, tout le personnel de Montfort Saint-Gabriel et de l’ESSGAM, et sans oublier les élèves et étudiants. L’événement a été couvert par les journalistes des différentes chaînes télévisées et les radios de la ville de Mahajanga. Après la messe, des discours remarquables ont été prononcés par un représentant de chaque entité présente dont, F. John BRITTO, congrégation des Frères de Saint-Gabriel ; Monsieur le Chef de Région, ancien élève ; Monsieur le Préfet de Mahajanga, autorité civile ; et enfin F. Inigo JEYAKUMAR, Directeur Général de Montfort Saint- Gabriel et de l’ESSGAM. 3
Ensuite, ont été remis des présents et souvenirs, en guise de reconnaissance, à tous ceux qui ont participé de près à la vie de l’établissement Montfort Saint-Gabriel et de l’ESSGAM et qui ont contribué à leurs développements, dont notre regretté Monseigneur RAKOTONDRAJAO Roger Victor Solo. La cérémonie fut clôturée par le vibrant discours et la bénédiction de son Excellence Monseigneur Gustavo Bombin Espino. Les festivités se sont poursuivies dans la grande salle de fête du centre pastoral où un cocktail a été offert aux invités, lequel était rythmé par les animations préparées par les étudiants de l’ESSGAM ; danses et chants se sont succédé. Tous les convives ont ensuite été invités à visiter l’établissement avec à la tête du cortège les 3 Évêques et les autorités religieuses et civiles. Une haie d’enfants, tout joyeux, les ont reçus à leur arrivée. Les messages délivrés, après la visite, par son Excellence Monseigneur Gustavo Bombin Espino et quelques personnalités étaient très touchants et ont marqué petits et grands. Pour souligner toujours un peu plus cette journée spéciale, les élèves et étudiants ont pris leur déjeuner ensemble dans l’enceinte de l’école. Des rencontres sportives inter-établissements catholiques ont été organisées ainsi que des activités culturelles. La journée de festivités a été clôturée par un dîner avec tout le personnel de Montfort Saint-Gabriel. Un moment de partage et de joie pour remercier toute la communauté éducative qui a fait la réputation de l’établissement Montfort Saint-Gabriel de Mahajanga. En somme, cette journée a été une grande réussite. De l’organisation à la réalisation de la fête d’anniversaire, chacun a donné sa collaboration. La Direction de Montfort Saint-Gabriel et de l’ESSGAM a su garder sa notoriété aux yeux de la population de Mahajanga et des parents qui lui ont confié l’avenir de leurs enfants. Elle est fière de son établissement, de son personnel, de ses élèves et étudiants et vice-versa. Son objectif pour les prochaines années à venir c’est d’évoluer, de se développer afin d’atteindre l’excellence dans le domaine de l’éducation. 4
PROFÈS PERPÉTUEL (MADAGASCAR) Debouts : à gauche : F. Claude Marsaud, supérieur provincial de France ; à droite : F. John Britto, supérieur de district. À genoux : F. Olivier Dieudonné RAKOTONDRAMANANA Nouveau profès perpétuel. Après la fête de l’engagement définitif d’Olivier, un repas animé par de la musique malgache bien sûr, a regroupé d’une part, plus de 150 invités dans l’ancienne église du village et d’autre part, sur la place devant la nouvelle église et aux alentours, plus de 1400 autres personnes des villages environnants ainsi que des amis venus spécialement pour la circonstance. Deux zébus, des cochons et des canards ont été victimes nécessaires pour accompagner les centaines de kilos de riz sans lesquels il aurait manqué quelque chose à la fête, comme le vin à Cana. Les boissons n’ont pas manqué, non plus : jus de fruits du commerce, bières, whisky pour certains, eau en grande quantité, eau chaude de riz, jus d’ananas fabriqué par les Frères avec des ananas achetés au bord de la route de Tana à Mahajanga ; de bonnes bananes, évidemment pour la fin, quand tout le monde est déjà rassasié ! Les quatre heures de famille célébration (9h00— 13h00 !) avaient nourri les âmes et parfois fatigué les corps de celles et ceux qui chantaient ou dansaient. Le repas collectif a été préparé en différents endroits pour chaque quartier, ou à la maison du F. Olivier pour les solofo et les stagiaires ainsi que des membres de la famille élargie. Ce repas a permis à chacun de prolonger la célébration jusqu’aux environs de 15h00. Ensuite, il fallait pour les gens du voisinage ramasser tout ce qui pouvait l’être, avant de repartir pour leurs villages plus ou moins éloignés, et ceci bien sûr, à pieds, avec des passages au bord des champs et des rizières, ou sur des ponts suspendus au-dessus de petites rivières, à 3 ou 4 mètres au-dessus de l’eau : passages assez larges mais sans rambardes..! 5
La pluie devenait menaçante quand nous avons quitté l’ancienne église et pris la direction d’Antsirabe avec le F. John BRITTO. Les cœurs étaient tout brûlants de la célébration vécue le matin, et des agapes fraternelles qui ont suivi. F. Claude MARSAUD, Provincial de France Les communautés et les œuvres à Madagascar Antananarivo / Maison du District: La communauté de Frères est composée du F. John BRITTO (Supérieur du District), des FF. Mamy-Laurent (Supérieur de la communauté et adjoint de la directrice de l’école collège d’Antsobolo), du F. Jean-Edmond (étudiant en pédagogie à Lovasoa) et du F. Haja (économe du collège et responsable des « solofo » et stagiaires). Quatre stagiaires sont en apprentissage du français et au service de l’école ou de l’entretien de la propriété. Ces jeunes sont accompagnés par le F. Haja. A l’école- collège, qui regroupe 1300 élèves, c’est une dame qui assure la direction de l’ensemble, assistée du F. Mamy comme adjoint et du F. Haja ainsi qu’un stagiaire à l’économat et à la comptabilité. 6
Anjomakely : Communauté de deux Frères (Jean-Benjamin, directeur du collège-Lycée et Jean-Célestin, son adjoint, économe et enseignant). La communauté, en lien avec celle de Tana, bénéficie aussi de l’aide et de la protection de sœur Elsie. L’établissement reçoit actuellement près de 500 élèves et est en plein développement. Un projet de lycée est souhaité par les parents et soutenu par Sœur Elsie et le diocèse. Les constructions croissent au fur et à mesure de l’évolution des effectifs et des besoins. Deux stagiaires travaillent à la bibliothèque et à la ferme. Fandriana : La communauté est formée de trois frères (Francis le Directeur, Gilbert Paul, économe et étudiant en pédagogie et Toki enseignant et responsable des « solofo ») et a été constituée pour le service de l’éducation dans l’établissement EPSCOF (École privée Sacré-Cœur de Fandriana) qui nous a été confié par les Frères du Sacré Cœur. Auprès de la communauté, proche de l’établissement, a été construit un ensemble de deux bâtiments pour l’accueil des « solofo » et d’une maison pour une communauté d’accompagnement. Deux jeunes stagiaires logent dans cette maison et sont employés à la ferme et au jardin que les Frères ont sur place. Les Frères sont pleinement intégrés dans l’établissement que ce soit pour l’enseignement ou pour l’administration. Mahajanga : Quatre Frères composent la communauté. Trois Frères : Inigo, le Directeur - Gilbert, adjoint et enseignant - Jean-Claude, économe, sont totalement engagés dans l’ensemble (école - collège – lycée-enseignement supérieur) Saint-Gabriel qui compte 3800 élèves. L’établissement est un fleuron de l’enseignement à Madagascar et s’il y a lieu 7
d’en être fier c’est aussi parce que cet établissement est précieux pour permettre au District de participer à son financement. Après avoir suivi une formation spécifique, le quatrième Frère, F. Jonah, est chargé de l’accompagnement et de la formation de 4 stagiaires qui vivent dans le même lieu que la communauté et qui sont des ouvriers actifs sur Belobaka (espace agricole de plus de 30 ha). L’apprentissage du français et la formation de stagiaire complète l’emploi du temps de ces jeunes qui sont ainsi bien occupés. Le F. Jonah est totalement impliqué dans le travail des champs et l’éducation. Il envisage de faire de l’alphabétisation pour les jeunes et leurs parents qui travaillent sur le site de Belobaka. Toamasina : Cinq Frères sont en mission à Tamatave : F. Edwin engagé dans le domaine de l’hygiène, la santé, le développement rural...F. René NIZON, après une vie active dans le Centre de formation (Centre Culturel et Social), trouve maintenant une vie paisible et heureuse restant disponible pour des services ponctuels. F. Ignace est le responsable du CCS et avec lui le F. Tolotra qui est à la fois en apprentissage dans le domaine du bois et participe à la vie du centre et deux étudiants également au CCS. Le F. Dieudonné Olivier – qui vient de faire son engagement définitif – est directeur de l’école primaire et du collège qui est en pleine extension. Il est assisté d’un stagiaire. Antsirabe : La communauté de formation est formée des deux Frères : FF. Bernard et Julien et des 8 postulants. Une ferme fait partie de cette implantation et ce sont les postulants ainsi qu’un fermier, embauché pour cela, qui assurent les travaux et s’occupent des animaux (cochons, vaches, poules, canards). LE RÉSEAU TUTELLE (en France) TITRE : Rencontre inter-tutelles « Sagesse Saint-Gabriel du 17 octobre 2018 à Paris La première étape de cette unification passait par l’écriture d’un projet de référence commun. Pour écrire ce projet dans l’année, une équipe avait été formée avec des membres des deux réseaux et surtout des personnes qui n’avaient pas été impliquées directement dans l’écriture des projets antérieurs. Plusieurs rencontres des membres de cette équipe et des contacts fréquents avec les conseils de tutelle des deux réseaux ont permis d’avancer régulièrement pour en arriver à un texte définitif. 8
En parallèle Médiaclap, sur Angers, a été contacté pour la mise en page et la réalisation de ce projet de référence. Quelques allées et venues entre les différents intervenants de ce projet ont été nécessaires pour en arriver au texte proposé au nouveau réseau. Lors de notre rencontre du 17 octobre 2018, à Paris, nous avons eu le plaisir de découvrir ensemble le texte et la présentation du document. L’accueil a été excellent de la part de tous les participants. Le texte est neuf, même s’il est nourri de ce qui se vivait déjà dans chacun des réseaux. Les 4 engagements qui ont été choisis pour étayer le projet sont inédits pour les deux réseaux et s’articulent très bien. Chacun d’eux commence par la lettre A : Accueillir, Animer, Associer, Annoncer. La présentation, photos, couleurs, mise en valeur des textes et citations, tout est agréable et invite à découvrir l’ensemble. Félicitations aux acteurs de cette plaquette. S’il est évident que ce texte présente des convictions et des valeurs essentielles liées aux traditions des deux réseaux précédents, il est aussi un projet pour la construction de l’avenir : les points d’appui des fondateurs et de la tradition sont présents, les « engagements sont donnés par des verbes d’action, les contenus pour chaque thème sont bien mis en exergue dans les textes. Ce texte de référence devrait permettre de faire de temps en temps une relecture de ce qui est vécu dans chaque établissement dans sa spécificité et sa réalité quotidienne d’établissement du premier, du second degré ou du supérieur. Il s’adresse aussi aux adultes quels qu’ils soient de la communauté éducative, sans oublier les parents qui, nous le pensons, partagent notre propre vision pour une éducation globale et ouverte sur les autres et sur le monde entier, sans délaisser les accents particuliers du temps présent (médias, net, développement durable, lutte contre la pauvreté, reconnaissance de la dignité de chacun, ouverture à tous et à chacun,…) La promulgation de ce texte ayant été faite ce 17 octobre 2018 avec une présence quasi-totale des chefs d’établissements (certains ayant été obligés de s’excuser : On ne peut pas être en deux endroits à la fois), pour que le réseau puisse vivre et exister vraiment il est nécessaire d’en mettre en place rapidement l’organigramme. En effet, c’est lui qui permettra d’y voir clair sur le management, l’organisme de décision, les responsabilités des membres de cet organigramme pour faire face aux visites et accompagnement des établissements et des Chefs d’établissement, aux rencontres avec les équipes éducatives, aux besoins en formation, répondre à la communication, répondre aux besoins financiers… Actuellement c’est le groupe de pilotage (M. François CHAPUIS, Sr Anne-Marie David, M. Michel KERBOEUF, F. Henri PÉROYS) qui a mené le rapprochement des deux réseaux avec les deux provinciaux (Sr Marie-Françoise Vivien et F. Claude MARSAUD), qui assure l’animation du réseau. Qu’ils en soient remerciés. Néanmoins, il faudra dans les semaines qui viennent continuer de mettre des noms dans les cases de l’organigramme, prévues à cet effet. Des contacts avaient déjà été pris avant la rencontre du 17 octobre et d’autres noms ont été avancés ce jour. S’associer, se regrouper, s’unir, cela nécessite un engagement de chacun pour que la vie, non seulement continue mais se développe et soit porteuse de nombreux fruits. Une nouvelle famille vient de naître, il nous faut la découvrir, nous reconnaître en elle et contribuer à asseoir son histoire dans la continuité et la nouveauté. C’est un nouveau printemps qui se présente plein de sève fraîche et ardente qui ne demande qu’à irriguer et nourrir les jeunes pousses. Tout changement demande de prendre des risques, de se lancer avec confiance sur le chemin choisi et de se soutenir. Toute alliance nécessite des accords et des engagements de chacun des parties. Toute vie en commun invite à se fondre les uns avec les autres, sans se renier, ni se bloquer mais 9
dans un souci de communion qui contient le pardon aussi bien que la joie et l’exaltation de la liesse collective. Ensemble (Sagesse Saint-Gabriel) pour la Vie. KINSHASA (tiré du Bulletin BA SANGO NA BISO, no 6, janvier 2019) Le dimanche 23 septembre 2018, le postulat Isidore Bakanja a ouvert ses portes pour l’exercice 2018-2019 aux jeunes désireux de suivre Montfort. C’est autour de 17 heures que les postulants de première année sont arrivés avant d’être accueillis par leurs aînés de deuxième année qui les ont aidés à s’installer. Après les mises en place, il y a eu partage de repas et d’un verre de bière. La semaine du 24 au 30 septembre, les postulants ont pris part à une session sur la Liturgie des Heures. Animée par le Frère Hyacinthe Kihandi, cette session a porté essentiellement sur l’origine, les dimensions, les caractéristiques, les parties et les éléments de la Liturgie des Heures. En outre, les postulants ont également pris part à une autre session sur la pratique des bonnes manières. Cette session a eu pour modérateur principal, le Frère Jean-Claude Kitambala. Son contenu a porté sur les rencontres, l’accueil, les salutations, la rencontre à table, le langage, le respect, les visites et la ponctualité. Du 10 au 12 octobre 2018, les postulants ont pris part à la retraite d’ouverture de l’année. Celle-ci a été animée par le Père Placide, des Grands Carmes. La retraite avait pour thème : «Venez et Voyez» (Jn.1, 35-50). Il a articulé ses enseignements autour de trois points à savoir l’expérience du passé, une vie de configuration au Christ et les perspectives d’avenir. La retraite s’est clôturée par la rentrée officielle au postulat. Celle-ci a eu lieu lors de la célébration eucharistique présidée par le Père Placide. On a noté la présence du Frère Athanase Lukezo, représentant du Supérieur provincial qui a été accompagné par des Frères de la communauté du scolasticat. Après l’homélie du célébrant principal, le Frère Athanase a pris la parole pour situer l’événement. Il a par la suite remis aux postulants de première année les insignes et la Règle de vie. Après la prise des photos souvenirs, un repas fraternel a sanctionné la fin de cette journée, riche en couleurs. Le postulant Rodrigue, de nationalité gabonaise a rejoint le postulat Isidore Bakanja pour sa deuxième année de formation. Le postulat Isidore Bakanja accueille donc cette année neuf jeunes : 5 en première et 4 en deuxième année. Postulants Blaise, Rodrigue, Nelson, Gauthier, Christien, Raphaël, Urbain, Christian, Jean-Pierre et les Frères Jean-Claude et Hyacinthe Une pêche plus que miraculeuse En achetant un terrain dans le quartier Mantere, les Frères montfortains de Saint-Gabriel ont voulu y faire de l’agriculture, de l’élevage ainsi que de la pisciculture. Ils sont parvenus à mettre en application ce qu’ils ont projeté. S’agissant de la pisciculture, ils ont fait creuser cinq grands étangs et trois petits. Ils ont commencé à élever diverses espèces de poissons. Cette année, ils ont décidé de vider quelques-uns. Des bassins Cela ne fut pas facile puisqu’il fallait commencer par évacuer l’eau la veille. Les postulants et les Frères de la communauté Isidore Bakanja devraient veiller pour d’une part empêcher les poissons de s’évader et d’autre part empêcher les voleurs de venir créer la mauvaise surprise. Puisque la quantité d’eau était encore importante le matin, il fallait faire appel aux mamans du quartier pour aider les Frères. Avec elles, après que l’eau ait sensiblement baissé, l’on a procédé au ramassage méthodique des poissons. Il y en avait de toutes les grandeurs. Les communautés religieuses voisines, ainsi que les gens du quartier sont accourus pour s’approvisionner et goûter aux délices des poissons frais. Les Frères n’ont pas manqué de servir leurs propres communautés avant de penser aux autres. Les mamans, qui ont aidé les frères, ont eu aussi leur part. Notons en passant que les frères Économes généraux (André Roberge et 10
Michael Matthew), en visite de travail, ont vu et goûté aux poissons de ces étangs. Initiative à encourager n’est-ce pas ? Et l’eau vive coula! L’eau, c’est la vie dit-on. Son importance n’est plus à démontrer. Malheureusement, plusieurs quartiers de la ville province de Kinshasa en manquent. C’est le cas de Mantere, un quartier périphérique de la commune de la Nsele. Ses habitants étaient obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour chercher cette denrée rare. Les Frères montfortains de saint Gabriel, qui ont leur postulat dans cette zone, en pâtissaient aussi. C’est ainsi qu’ils ont voulu remédier à cette situation qui perdurait. Ils ont élaboré un projet qui a été financé par les Fonds de solidarité gabriéliste et Vendée Eau. Les travaux de construction du forage ont débuté le 12 octobre 2018. Une semaine après l’eau vive coulait à flots. Depuis ce jour-là, les habitants du quartier Mantere qui viennent prendre de l’eau remercient les frères et leurs bienfaiteurs. N’est-ce pas une façon de mettre en ’eau. application cette pensée d’un grand saint : « le travail de l’évangélisation sans socialisation n’a pas de sens »? Frère Hyacinthe Kihandi Récollections au postulat Isidore Bakanja Pour nourrir sa vie spirituelle, le postulat Isidore Bakanja, a organisé trois récollections. La première a eu lieu le 11 novembre 2018 chez les Filles de la Sagesse à Limete. Animée par le Père Armand, Oblat de Marie Immaculée, elle avait pour thème : « Ma vocation et mon oui dans la réalité de ma vie ». Dans son mot, le Père a demandé aux participants de réfléchir sur leur vocation comme œuvre de la grâce de Dieu, d’évaluer personnellement leur oui comme réponse à l’expression de l’amour de Dieu. Cette récollection s’est poursuivie par le sacrement du Pardon et la célébration eucharistique. Celle-ci était animée par les postulants gabriélistes. Après l’office divin, on est passé à celui du vin. Les participants ont pu partager une table bien garnie des mets préparés par les Sœurs de la Sagesse. C’est au tour de 15 heures que la récollection a pris fin par la prise des photos souvenirs. La deuxième récollection regroupait les propédeutes comboniens et les postulants gabriélistes. Elle a eu lieu le vendredi 22 décembre 2018. Les enseignements ont été donnés par le Frère Hyacinthe Kihandi et portaient sur un thème d’actualité : « Avec Marie, confions le Congo au Prince de la paix »… à la veille des élections. La troisième récollection eut lieu le dimanche 10 février 2019 au postulat Isidore Bakanja à Bibwa. Elle a réuni la communauté des Sœurs de la Sagesse et le postulat Isidore Bakanja. Faisant d’une pierre deux coups, les deux communautés ont échangé leurs vœux pour la nouvelle année. Les sœurs ont profité de la circonstance pour visiter la concession des Frères admirant au passage le paysage verdoyant des environs. Les photos souvenirs ont clôturé cette journée riche en partage d’expériences. Les Frères Jean-Claude et Hyacinthe Postulats Frères et Postulantes Filles de la Sagesse 11
Journée mondiale de la vie consacrée La paroisse Sacré-Cœur de la Gombe a servi de cadre pour commémorer la journée mondiale de la vie consacrée. Organisée par Asuma et Usuma Kinshasa (Association des SupérieurEs MajeurEs), cette journée a eu deux moments importants. Le premier a commencé le vendredi 1er février 2019 par diverses activités notamment la conférence animée respectivement par Monseigneur Fridolin, Archevêque métropolitain de Kinshasa et le Père Toussaint, de la congrégation des Fils de l’Immaculée Conception. La journée du 2 février était exclusivement réservée à la célébration eucharistique. Elle a été présidée par Monseigneur Fridolin, archevêque métropolitain de Kinshasa. Ce dernier était accompagné de Monseigneur Edouard Kisonga, évêque auxiliaire de Kinshasa et d’une trentaine de prêtres. La messe était animée par la chorale Bakoko ya Mbila (littéralement les petitsfils/petites filles du palmier). Il s’agit de jeunes de 10 à 14 ans qui sont sur les traces de la célèbre chorale Bana Mbila de l’abbé Makamba. Après la messe, les supérieurEs majeurEs ainsi que les invitéEs de marque se sont retrouvéEs dans la salle paroissiale du Sacré Cœur pour le repas fraternel. Les autres consacréEs ont aussi partagé le repas que chaque communauté a amené. Frère Hyacinthe Kihandi Qui suis- je ? Tel était le thème de la session organisée à l’intention des frères à vœux temporaires par Sœur Hélène. Cette session a eu lieu du 26 au 29 décembre 2018. L’objectif était de nous aider à découvrir les réalités importantes qui constituent la personne selon l’approche PRH (Personnalité et Relations Humaine). Il fallait aussi comprendre la manière dont ces réalités sont en nous et comment elles nous aident à mieux connaitre l’essentiel ; mieux saisir la manière de progresser pour devenir qui nous sommes afin de mieux vivre notre vie religieuse. Va en paix, Soeur Hélène Le 13 janvier 2019, juste deux semaines après nous avoir nourris de sa science et de son expérience, la sœur Hélène a rejoint la maison du Père suite à une crise cardiaque. Elle demandait au Seigneur de nous accompagner et de soutenir l’identité qu’il a inscrite en chacun de nous. Merci Sœur Hélène. Twasakidila Mamu Hélène ! Comme voisine de la maison provinciale et pour avoir accompagné plusieurs frères, les Frères de Saint Gabriel ne vous oublieront jamais. Frère Alphonse Lofulaka Yeni CANADA Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! chante un de nos poètes chansonniers. Cette année, la conjonction de forte neige, de redoux, de pluie a occasionné des problèmes à plusieurs personnes. Même à la Maison provinciale, le toit plat en a eu assez de supporter ces poids. L’eau s’est mise à couler dans une chambre, un corridor puis près d’une chambre froide. Une visite sur la toiture a permis de constater les masses de glace (20 cm d’épaisseur) qui empêchaient l’eau de s’écouler par les drains. Une compagnie est venue jeter la neige plus bas et des routes ont été taillées dans la glace pour diriger l’eau vers les drains. Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! Merci au F. Léo Adam qui chasse la neige et entretient les stationnements. Entrée en venant de la rue Déneigez l’auto et partez F. Léo chasse la neige 12
SÉNÉGAL (tiré du no 83, SUNUGAAL mars 2019) Le frère Augustin Diouf, en France depuis le mois de Septembre 2018 pour des études en vue de la formation au Noviciat, partage avec nous une partie de son travail « sur l’histoire du noviciat de Thiès ». C’est un travail surtout axé sur la diversité au noviciat. Les Frères de Saint-Gabriel au Sénégal : héritage de Montfort et le noviciat. HÉRITAGE DE MONTFORT : À la suite de l'appel réitéré du Vicaire Apostolique de Dakar, Monseigneur LEFEBVRE par le biais de Monseigneur Georges GUILBERT vicaire auxiliaire, le Sénégal reçut la première visite du Frère Pierre CANISIUS (Paul BOULOUX), provincial de France d’Ouest- Vendée le 19 décembre 1953. Au nom du vœu d’obéissance, deux missionnaires français, les frères Laurent-Gabriel (Gustave MONNERON) et Marie-Clément (Clément REMAUD) arrivèrent le 29 octobre 1954 au Sénégal. C’est le début de la mission des frères de Saint-Gabriel au Sénégal. Beaucoup d’infrastructures virent les jours dont des maisons de formation : premier juvénat de Thiès (1965), scolasticat de Dakar (1981), deuxième juvénat de Fatick (1982) ; noviciat de Thiès (1984), et postulat (2009). NOVICIAT : La proposition de l'évêque pour un noviciat à Bambey n’ayant pas eu un avis favorable chez les Frères de Saint-Gabriel qui optaient pour Thiès, ceux-ci acceptèrent de joindre leurs quatre jeunes postulants au noviciat de la Congrégation diocésaine des Frères de Saint-Joseph à Ngazobil, au bord de l’océan, de 1969 à 1971. Les premiers novices de Saint-Gabriel au Sénégal prononcèrent leurs vœux le 19 août 1971 dans la chapelle du petit séminaire de Ngasobil. Avec l’arrivée des Frères du Sacré-Cœur et l’ouverture de leur noviciat, les novices de Saint-Gabriel (un sénégalais et un congolais) et ceux de Saint-Joseph les rejoignent, toujours en bord de mer, à Nanning, dans une belle coopération inter-fraternelle qui durera de 1973 à 1984. Les Formateurs et les formés : 1969-1971 (Frère Gabriel-Marie) ; 1973-1984 (Frère Gérard Dupont) ; 1984-1990 (Frère René Merceron) ; 1991-1992 (Frère Gérard Dupont) Sénégal et Afrique Centrale 1993-1997 (Frère Henri-Paul Germain)Canadien ; 1997-2005 (Frère Zachary Dieme)Sénégalais ; 2005-2007 (Frère Jean-Paul Mbengue)Sénégalais ; 2007-2010 (Frère Jean-Marie Thior); Déménagement à Brazzaville, puis retour à Thiès en 2014 (Frère Jean-Claude Musema)Congolais... avec des jeunes de Madagascar, d'Afrique Centrale, du Sénégal, du Burkina. 2016 à nos jours (Frère Antoine Levao)Malgache. Les Formateurs sont venus d'horizon diversifié. Français, Canadien, Sénégalais, Centrafricains, Congolais et Malgache se sont voués successivement pour former un bon nombre de jeunes à la suite du Christ selon le modèle de saint Louis-Marie-GRIGNION-de-Montfort. Ce riche héritage nous est confié. Fructifions-le à l’instar de nos vaillants missionnaires d’ici et d’ailleurs à qui nous exprimons toute notre reconnaissance. Tout le mérite leur revient. (Frère Augustin Diouf) SAINT-GABRIEL SOLIDARITÉ à OUROUS et KATACODI (Guinée Conakry) Depuis 2006, l'Association Saint-Gabriel Solidarité apporte son aide à OUROUS. Les assistances ont été très diverses : paiement de scolarité pour des centaines d'élèves ; complément aux salaires des enseignants, groupe électrogène, aide aux repas de la cantine, local de cantine, élevage et jardins, clôture, construction de 3 classes, locaux pour les enseignants, matériel pédagogique, mobilier, etc. Le Frère Robert Bauvineau, lors de sa visite a eu des bons mots pour expliquer ces gestes de solidarité : "Construire des murs, construire une école, cela se fait en un temps limité. Construire un homme, cela demande des années. Pour cela, il est possible de s’appuyer sur trois opérateurs : Croire en la personne ; Espérer dans l'avenir ; aimer affectueusement l'enfant en l'encourageant." À Katacodi, c'est une école qu'on inaugure : "La troisième étape a été la mobilisation pour Katacodi. En 2015, le frère Alphonse m’avait fait connaître son grand projet et, en lien avec les instances de la province, demandé de participer à la future construction. (…) Inaugurer cet établissement, c’est poursuivre la mission de la congrégation des frères de Saint-Gabriel qu’elle accomplit depuis 2 siècles et qui est d’enseigner, d’éduquer et d’évangéliser et donc de promouvoir la personne de l’enfant et 13
du jeune. Chaque enfant, chaque jeune est appelé à naître à lui-même avec les acteurs de sa formation." JUMELAGE Le samedi, 16 Février 2019 s’est déroulée une journée de jumelage entre le Collège Saint Gabriel de Thiès et le Collège Sacré Cœur de Dakar. Ce furent des moments très intenses de fraternité et de nouvelles perspectives d’échange qui se dessinent avec les élèves, les professeurs et le bureau des parents d’élèves. Invités à prendre la parole, les deux directeurs et les deux représentants du personnel des deux établissements ont insisté sur l’importance capitale de la fraternité à vivre au quotidien dans une structure éducative. Il est d’ailleurs admis que la qualité des enseignements- apprentissages conjuguée à un climat fraternel entre les membres de la communauté éducative, demeure un tremplin pour baliser la voie royale vers l’excellence. (Frère Rémy NDONG) CÔTE D'IVOIRE (Abidjan), Journée de la vie consacrée Et quand la fête devient ivoirienne, ça donne une journée pleinement bien vécue en toute fraternité dans une dimension multiculturelle avec une diversité bien enrichissante… Le dimanche, 3 Février 2019, l’Union des Consacrés de l’Archidiocèse d’Abidjan se retrouve à la paroisse Saint Jean Bosco d’Atiékoua pour la célébration de la journée de la vie consacrée. La journée débuta effectivement avec l’arrivée enthousiaste des membres de 47 congrégations qui furent accueillies et installées aux environs de 9h. La joie se lisait sur tous les visages, car pour les uns c’était de grandes retrouvailles et pour les autres la satisfaction de voir qu’autant de personnes comme eux ont consacré leur vie à Dieu. Après la messe du Père Curé, une messe rythmée par les chants et les pas de danse, on se retrouve autour d'une table aux multiples mets. Le repas fini, la digestion se déroula dans une ambiance acoustique culturelle grâce aux prestations d’un artiste « Zouglou » du terroir ainsi que de certains Religieux et Religieuses. L’ambiance ne se limita guère à 14
ces différentes prestations. Ainsi, de Madagascar en passant par le Faso des hommes intègres nous débarquâmes en Côte d’Ivoire avec des danses « à couper le souffle ». (Frère Jos Marie SERME) ET ENFIN, UNE RÉSIDENCE, pour Manga ! La mission des frères de saint Gabriel à Manga a débuté depuis septembre 2009. Cela va faire bientôt dix ans que les frères fondateurs de cette mission ont foulé le sol des mossis, ethnie majoritaire de cette région du Centre – Sud. L’objectif de cette fondation était non seulement d’avoir une présence religieuse masculine dans ce petit diocèse du Burkina, mais aussi et surtout de continuer la gestion et l’animation du collège catholique existant. Ce collège, aujourd’hui autorisé et reconnu sous le nom de lycée privé saint Gabriel, est le principal champ d’apostolat et de mission des frères, restés ainsi fidèles à leur charisme d’éducation et de formation de l’enfance et de la jeunesse des milieux scolaires. Accueillis en pompe en 2009, les frères étaient logés dans l’enceinte de la mission cathédrale, dans un local qui servait jadis de presbytère aux Pères Blancs, fondateurs de la mission de Manga. Tous les jours ouvrables- du lundi au samedi- pour se rendre au lycée, les frères sont obligés de parcourir une distance de près de 2 km en aller simple. Un parcours de combattants considérant l’état de la voie et du moyen de transport. Une présence à proximité de l’établissement s’imposait pour plus d’efficacité et de rentabilité dans le travail. Le terrain a été acquis depuis, mais seulement les travaux de construction de la résidence des frères tardaient à démarrer. Ces travaux devaient débuter juste après la réalisation de la communauté de Dédougou terminée en 2015. Nous nous réjouissons de voir enfin, au courant de ce mois de février, le démarrage des travaux de construction de la résidence tant attendue par les frères. Selon le contrat, les travaux dureront cinq(5) mois, et nous espérons rejoindre la communauté au plus tard en juillet. Et la présence des frères en terre mangalaise sera réelle, visible et peut – être définitive. (Frère Patrice Mbengue) Le MOT POUR RIRE Quelle est la différence entre la lettre A et le clocher de l'église ? la lettre A, c'est la voyelle, le clocher c'est là qu'on sonne … On passe souvent des nuits blanches quand on a des idées noires. 15
PROFESSIONS PERPÉTUELLES au SÉNÉGAL Les frères du déversement de l’Amour Trinitaire Aujourd’hui, 29 décembre 2018. Après une longue et minutieuse préparation par tous, tout est fin prêt pour accompagner nos deux frères à dire « oui » au Seigneur dans cette chapelle Sainte Marie Madeleine de Ndiagamba relevant de la paroisse Conversion Saint Paul de Djilas. Partis de la concession familiale, sur des dos d’ânes, nos deux frères Alphonse et Barnabé sont accompagnés par une foule immense et joyeuse vers la Chapelle. On pourrait comparer cette démarche à « une entrée triomphale à Jérusalem ». Et oui pourquoi pas ? Seulement qu’ils n’y vont pas pour être crucifiés à la manière du Christ mais pour simplement donner leur Tradition et Évangile s’interpénètrent, c’est bien cela l’inculturation. « parole » au Seigneur. Mais l’on sait que lorsqu’on donne sa parole, on obéit jusqu’au bout. Et cette obéissance va souvent jusqu’au don de sa vie pour ses frères ; ceux qu’on aime. Disons donc, qu’ils y vont pour livrer leur vie à Dieu pour sa plus grande gloire et pour le salut du monde entier. Inutile de vous faire savoir que la chapelle a refusé du monde. Et que dire de tout ce beau monde venu de partout : Dakar, Mbour, Mbodiène, Ngohé, Djilas… et bien sûr, Ourous ! Vous n’y croirez peut-être pas, mais c’était la réalité : la blancheur religieuse (frères, sœurs et prêtres) attirait beaucoup de contemplation et d’admiration de la part de tous et de chacun. C’est alors sous ce beau chant « Appelé, lève – toi et suis Jésus Christ, qui donne tout et n’enlève rien… » du Frère Jean Marie THIOR et au rythme des Tam Tam et des pas de danses que la messe commença. Après l’appel des profès et le dialogue entre les deux Frères et le Supérieur provincial pour faire sentir leur profond désir de se consacrer à Dieu toute leur vie entière, le Vicaire Général, célébrant principal, nous a gratifiés d’une belle homélie dont voici des extraits. Il remercie les Frères de Saint-Gabriel : " Frères, vous me donnez l'occasion de me souvenir pour rendre grâce, pour vous dire aujourd’hui toute ma gratitude, toute ma reconnaissance au nom de notre Église, et au nom de tous mes confrères qui ont eu l’occasion de bénéficier de la science, de 16
la générosité, de l’esprit de foi et du témoignage chrétien de vos Frères. La vie religieuse est invitée à signifier, sous ses formes variées, la charité même de Dieu, dans le langage de notre temps. (…) Frères Alphonse Ngor, Frère Barnabé, je vous confie à saint Louis Grignon de Montfort, afin qu’il vous rende toujours sensible à son intuition, à son appel, à la mission qui lui fut confiée. Et je sais que lui vous confiera à la tendresse maternelle de Marie ; celle qu’il priait ainsi : «Ô Mère de miséricorde, faites-moi la grâce d'obtenir la vraie sagesse de Dieu, et de me mettre pour cela au nombre de ceux que vous aimez, que vous enseignez, que vous conduisez, que vous nourrissez et protégez comme vos enfants.» Abbé Gérard DIENE, Vicaire Général de l’Archidiocèse de Dakar. Après leur consécration, les deux frères ont adressé leur mot de remerciement et de reconnaissance à tout le monde sans exception. C’est donc à travers ce discours bien émouvant que le nom de « Frères du déversement de l’Amour Trinitaire » nous a été dévoilé. Retenez que désormais, ils sont chargés de déverser l’Amour Trinitaire partout où ils passeront et dans tout ce qu’ils feront. Merci. (Frère Dominique Diouf) Mot du supérieur provincial (extraits) Le Religieux, lui, se définit comme un don de Dieu à son Église par l’Esprit, grâce aux Conseils évangéliques. Les Religieux contribuent à manifester le mystère et la mission de l’Église par les multiples charismes de vie spirituelle et apostolique que leur donne l’Esprit Saint, et ils contribuent ainsi au renouvellement de la société. Pour ce qui concerne les Frères de Saint Gabriel, leur charisme, c’est l’éducation de l’enfance et de la jeunesse. Ils participent ainsi à construire un monde meilleur, car la jeunesse, c’est l’avenir. Leur travail consiste à aider les jeunes à bien connaître leur religion, à avoir une bonne éducation, mais aussi à avoir une qualification pour trouver un métier et vivre dignement, sans dépendre des autres. C’est ainsi que le Frère Alphonse NDAW qui est là, après avoir enseigné des années à René Merceron de Mbour, il est parti faire plusieurs années en Europe, à étudier dans de grandes écoles de section mécanique auto. Aujourd’hui, il exerce à la section mécanique auto du Centre Saint Montfort de la Médina, à Dakar, où il encadre et enseigne beaucoup de jeunes qui fréquentent cette école. Le Frère Barnabé, lui, après avoir étudié la pédagogie et obtenu son CAP, il est maintenant dans la région d’origine du Cardinal Sarah en Guinée Conakry, et là-bas, il est Directeur d’un internat qui accueille beaucoup de jeunes, et aussi il les encadre à l’école où il est enseignant lui-même. 17
Tout cela, c’est pour l’avènement du règne de Dieu, c’est pour la plus grande Gloire de Dieu, car selon Saint Irénée, la gloire de Dieu, c’est l’homme debout. Que le Seigneur les soutienne et les fortifie dans leur mission. Merci à tous. Merci à la chorale ; merci au conseil paroissial ; merci à tout le village et à toute la paroisse et à ses pasteurs. Merci pour votre aimable attention. Frère Jean-Marie NDOUR, Supérieur Provincial Les novices à la fête Frères Alphonse NDAW et Barnabé SARR PLONGEON EN PASTORALE SOCIALE. « L'Église est toujours préoccupée de l'évangélisation des pauvres. Avec tes Frères, tu recherches ce qui est le plus urgent dans cette œuvre. Tout près de toi ou dans les pays lointains, ils attendent ton affection fraternelle et ton aide, pour prendre conscience de leur dignité d'hommes, se libérer de l'esclavage de la faim ou de la richesse, surmonter leur ignorance ou leur détresse spirituelle, nourrir leur espérance de la révélation du salut. Ils sont aussi pour toi une parole du Christ qui te révèle ta propre situation devant Dieu » (Règle de Vie, n° 64). Ce numéro de notre Règle de Vie traduit bien mon engagement dans la pastorale sociale dans Ahuntsic, ici, à Montréal. Le temps de tâter le terrain me semblait être un peu long. À vrai dire, il a été bénéfique pour mon implication. Pendant ce temps de prospection, la Providence m’a ouvert l’œil et m’a appris la patience ; alors j’ai découvert le lieu de ma réalisation. C’est à la veille de la Saint-Joseph que j’ai été invité par monsieur François Godbout (responsable de la pastorale sociale à Ahuntsic) à un repas communautaire au « SNAC » (Service de Nutrition et d’Action Communautaire) sur la rue Laverdure. C’est à cette occasion qu’il m’a proposé de m’engager comme volontaire au « SNAC » et au « CLAC » (Comité Logement Ahuntsic-Cartierville). Le « SNAC » et le « CLAC » sont deux organismes communautaires à but non lucratif. Le premier a pour mission principale d’offrir des services alimentaires à la population du quartier Ahuntsic ayant un revenu sous le seuil du revenu afin d’améliorer leur sécurité alimentaire. Il distribue la ration 18
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