ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel

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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
No: 194                                      28 avril 2019
                              ÉDITORIAL : Une     histoire de OUI
Nous venons de fêter saint Joseph et l’annonciation du Seigneur. Nous nous acheminons vers la
semaine sainte qui nous fera participer aux souffrances, à la mort du Seigneur Jésus et surtout à sa
résurrection. Tous ces éléments sont des expressions du mot OUI, décliné selon la personnalité des
individus.
Joseph, ce grand saint du silence. Nous ne percevons aucune de ses paroles dans l’Évangile, aucune
fois nous ne l’entendons parler avec son épouse Marie ou avec son fils, Jésus. On aurait pu nous
relater quelques conversations surtout avec ses clients… il est connu, c’est le « charpentier de
Nazareth ». Il a dit oui à tout ce que les songes, les anges, Dieu en fin de compte, lui demandait
d’accomplir : prendre Marie chez lui, comme son épouse, accepter ce fils qui n’est pas le sien, le
voyage à Bethléem, la naissance dans une étable, la fuite en Égypte… et quoi d’autre encore ? Marie,
on la sent plus près de son fils, du Fils bien-aimé du Père. Mais le début de cette mission n’a pas été
très facile. Une jeune fille, non mariée qui se voit enceinte. Les langues parlent, les soupçons, le
voisinage. Mais elle a dit oui à cette personne qui lui dit le choix de son Seigneur.
Jésus lui-même qui a dit oui à son Père comme nous le rappelle Paul dans sa lettre aux Philippiens.
Nous vivrons avec lui ses moments de grande joie, de service, de partage de sa vie (le repas pascal),
nous souffrirons avec lui et combien plus nous serons là aussi, à partager la joie et la surprise de la
Résurrection, gage de notre foi, soutien de notre espérance.
Chez-nous aussi, 16 de nos confrères ont accepté de
servir leurs Frères en prenant la charge de Supérieur
provincial. Certains ajoutent un 2e, un 3e mandat à
leur expérience ; ils savent les embûches, ils
connaissent les heures passées à écouter, à voyager,
à prier pour une situation, un conflit, une solution,
un confrère, mais ils ont dit oui, en sachant tout
cela. Et il y a les autres, les tout neufs, à qui on
demande de laisser une place d’enseignant, de
directeur, d’animateur ou… ils partent ainsi en
disant oui, avec leur confiance en Dieu, en leurs
Frères qui les soutiendront. C’est un peu l’exil, la fuite en Égypte, la découverte d’un nouveau
quotidien, d’un nouveau pays en fait. C’est l’apprentissage d’un nouvel agenda complètement dirigé
vers leurs Frères, vers l’animation, vers le renouveau demandé par le 32 e chapitre général. Ils ont
dit oui ! Ils osent faire le pas.
À notre tour de dire « oui » à ces Frères à qui nous avons confié notre animation. Aidons-les de nos
prières, assistons-les par notre travail professionnel consciencieux, aimons-les d’un tendre amour
fraternel. En les regardant, présents avec nous, parmi nous, songeons à ceux qui sont nos modèles,
Joseph, Marie, Jésus ; leur oui est aussi celui contribue à nous faire vivre.                 Éditeur

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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
FÉLICITATIONS

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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
Célébration des 60 ans de l’Établissement Montfort Saint-Gabriel et
  des 20 ans de l’École Supérieure Saint-Gabriel de Mahajanga
               Établissement Montfort Saint-Gabriel 1958 - 2018
           École Supérieure Saint-Gabriel de Mahajanga 1998 – 2018

                                          MADAGASCAR

                                       1958, c’est l’année de naissance officielle du
                                Collège Montfort Saint-Gabriel à l’arrivée du F. Guillaume
                                PERROCHEAU et, 40 ans après, le F. Paul BOURSIER a
                                ouvert le BTS Saint-Gabriel, aujourd’hui nommé École
                                Supérieure Saint-Gabriel de Mahajanga ou ESSGAM. Les
                                deux établissements ont bien fait leurs parcours depuis,
                                sous la direction des Frères de Saint-Gabriel, membres
                                d’une congrégation connue dans le monde entier dans le
                                domaine de l’éducation. Actuellement, l’établissement
                                Montfort Saint-Gabriel et l’ESSGAM comptent plus de
                                4 000 élèves et étudiants.

                                         Le 17 décembre 2018 a été marqué par la
                                célébration des 60 ans d’existence de l’établissement
                                catholique Montfort Saint-Gabriel et les 20 ans d’existence
                                de l’ESSGAM. Une journée égayée par les quelques
                                festivités organisées pour célébrer ces 2 événements.

                                         Les festivités ont débuté par une messe solennelle
                                qui s’est tenue à la paroisse cathédrale FO MADION’I
                                MARIA, célébrée par Son Excellence Monseigneur Gustavo
                                Bombin Espino et assistée par les Évêques d’Ambanja et
                                de Port Bergé, les autorités religieuses et civiles locales et
                                d’autres provinces, les anciens élèves, tout le personnel de
                                Montfort Saint-Gabriel et de l’ESSGAM, et sans oublier les
                                élèves et étudiants. L’événement a été couvert par les
                                journalistes des différentes chaînes télévisées et les radios
                                de la ville de Mahajanga.

                                             Après la messe, des discours remarquables
                                ont été prononcés par un représentant de chaque entité
                                présente dont, F. John BRITTO, congrégation des Frères de
                                Saint-Gabriel ; Monsieur le Chef de Région, ancien élève ;
                                Monsieur le Préfet de Mahajanga, autorité civile ; et enfin
                                F. Inigo JEYAKUMAR, Directeur Général de Montfort Saint-
                                Gabriel et de l’ESSGAM.

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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
Ensuite, ont été remis des présents et souvenirs, en guise
de reconnaissance, à tous ceux qui ont participé de près
à la vie de l’établissement Montfort Saint-Gabriel et de
l’ESSGAM et qui ont contribué à leurs développements,
dont notre regretté Monseigneur RAKOTONDRAJAO
Roger Victor Solo. La cérémonie fut clôturée par le vibrant
discours et la bénédiction de son Excellence Monseigneur
Gustavo Bombin Espino.

         Les festivités se sont poursuivies dans la grande
salle de fête du centre pastoral où un cocktail a été offert
aux invités, lequel était rythmé par les animations
préparées par les étudiants de l’ESSGAM ; danses et
chants se sont succédé. Tous les convives ont ensuite été
invités à visiter l’établissement avec à la tête du cortège
les 3 Évêques et les autorités religieuses et civiles. Une
haie d’enfants, tout joyeux, les ont reçus à leur arrivée.
Les messages délivrés, après la visite, par son Excellence
Monseigneur Gustavo Bombin Espino et quelques
personnalités étaient très touchants et ont marqué petits
et grands.

        Pour souligner toujours un peu plus cette journée
spéciale, les élèves et étudiants ont pris leur déjeuner
ensemble dans l’enceinte de l’école. Des rencontres
sportives inter-établissements catholiques ont été
organisées ainsi que des activités culturelles.

         La journée de festivités a été clôturée par un dîner
avec tout le personnel de Montfort Saint-Gabriel. Un
moment de partage et de joie pour remercier toute la
communauté éducative qui a fait la réputation de
l’établissement Montfort Saint-Gabriel de Mahajanga.

        En somme, cette journée a été une grande
réussite. De l’organisation à la réalisation de la fête
d’anniversaire, chacun a donné sa collaboration. La
Direction de Montfort Saint-Gabriel et de l’ESSGAM a su
garder sa notoriété aux yeux de la population de
Mahajanga et des parents qui lui ont confié l’avenir de
leurs enfants. Elle est fière de son établissement, de son
personnel, de ses élèves et étudiants et vice-versa. Son
objectif pour les prochaines années à venir c’est
d’évoluer, de se développer afin d’atteindre l’excellence
dans le domaine de l’éducation.
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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
PROFÈS PERPÉTUEL (MADAGASCAR)
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                                                                                 à gauche : F. Claude
                                                                                 Marsaud, supérieur
                                                                                 provincial de France ;

                                                                                 à droite : F. John Britto,
                                                                                 supérieur de district.

                                                                                 À genoux :
                                                                                 F. Olivier Dieudonné
                                                                                 RAKOTONDRAMANANA
                                                                                 Nouveau profès perpétuel.
                                                                                  Après la fête de l’engagement
                                                                                  définitif d’Olivier, un repas
                                                                                  animé par de la musique
                                                                                  malgache bien sûr, a regroupé
                                                                                  d’une part, plus de 150 invités
                                                                                  dans l’ancienne église du
                                                                                  village et d’autre part, sur la
          place devant la nouvelle église et                                      aux alentours, plus de 1400
          autres personnes des villages environnants ainsi que des amis venus spécialement pour la
          circonstance. Deux zébus, des cochons et des canards ont été victimes nécessaires pour
          accompagner les centaines de kilos de riz sans lesquels il aurait manqué quelque chose à la fête,
          comme le vin à Cana. Les boissons n’ont pas manqué, non plus : jus de fruits du commerce, bières,
          whisky pour certains, eau en grande quantité, eau chaude de riz, jus d’ananas fabriqué par les Frères
          avec des ananas achetés au bord de la route de Tana à Mahajanga ; de bonnes bananes,
          évidemment pour la fin, quand tout le monde est déjà rassasié !
                                                                                            Les quatre heures de
famille                                                                                     célébration (9h00—
                                                                                            13h00 !) avaient
                                                                                            nourri les âmes et
                                                                                            parfois fatigué les
                                                                                            corps de celles et
                                                                                            ceux qui chantaient
                                                                                            ou dansaient. Le
                                                                                            repas collectif a été
                                                                                            préparé en différents
                                                                                            endroits         pour
                                                                                            chaque quartier, ou à
                                                                                            la maison du F.
                                                                                            Olivier pour les
                                                                                            solofo     et      les
          stagiaires ainsi que des membres de la famille élargie. Ce repas a permis à chacun de prolonger la
          célébration jusqu’aux environs de 15h00. Ensuite, il fallait pour les gens du voisinage ramasser tout
          ce qui pouvait l’être, avant de repartir pour leurs villages plus ou moins éloignés, et ceci bien sûr, à
          pieds, avec des passages au bord des champs et des rizières, ou sur des ponts suspendus au-dessus
          de petites rivières, à 3 ou 4 mètres au-dessus de l’eau : passages assez larges mais sans rambardes..!
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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
La pluie devenait menaçante quand nous avons quitté l’ancienne église et pris la direction
d’Antsirabe avec le F. John BRITTO. Les cœurs étaient tout brûlants de la célébration vécue le matin,
et des agapes fraternelles qui ont suivi.
                                           F. Claude MARSAUD, Provincial de France

Les
communautés et les œuvres à Madagascar
Antananarivo / Maison du District: La communauté
de Frères est composée du F. John BRITTO (Supérieur
du District), des FF. Mamy-Laurent (Supérieur de la
communauté et adjoint de la directrice de l’école
collège d’Antsobolo), du F. Jean-Edmond (étudiant en
pédagogie à Lovasoa) et du F. Haja (économe du
collège et responsable des « solofo » et stagiaires).
Quatre stagiaires sont en apprentissage du français et
au service de l’école ou de l’entretien de la propriété.
Ces jeunes sont accompagnés par le F. Haja. A l’école-
collège, qui regroupe 1300 élèves, c’est une dame qui assure la direction de l’ensemble, assistée du
F. Mamy comme adjoint et du F. Haja ainsi qu’un stagiaire à l’économat et à la comptabilité.

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ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
Anjomakely : Communauté de deux
                                                              Frères (Jean-Benjamin, directeur du
                                                              collège-Lycée et Jean-Célestin, son
                                                              adjoint, économe et enseignant). La
                                                              communauté, en lien avec celle de Tana,
                                                              bénéficie aussi de l’aide et de la
                                                              protection      de      sœur      Elsie.
                                                              L’établissement reçoit actuellement
                                                              près de 500 élèves et est en plein
                                                              développement. Un projet de lycée est
                                                              souhaité par les parents et soutenu par
                                                              Sœur Elsie et le diocèse. Les
                                                              constructions croissent au fur et à
                                                              mesure de l’évolution des effectifs et
des besoins. Deux stagiaires travaillent à la bibliothèque et à la ferme.
Fandriana :
La
communauté
est formée de
trois     frères
(Francis      le
Directeur,
Gilbert Paul,
économe et
étudiant en
pédagogie et
Toki
enseignant et
responsable
des « solofo »)
et     a     été
constituée pour le service de l’éducation dans
l’établissement EPSCOF (École privée Sacré-Cœur de
Fandriana) qui nous a été confié par les Frères du Sacré
Cœur. Auprès de la communauté, proche de
l’établissement, a été construit un ensemble de deux
bâtiments pour l’accueil des « solofo » et d’une
maison pour une communauté d’accompagnement.
Deux jeunes stagiaires logent dans cette maison et
sont employés à la ferme et au jardin que les Frères ont sur place. Les Frères sont pleinement
intégrés dans l’établissement que ce soit pour
l’enseignement ou pour l’administration.
Mahajanga : Quatre Frères composent la
communauté. Trois Frères : Inigo, le Directeur -
Gilbert, adjoint et enseignant - Jean-Claude, économe,
sont totalement engagés dans l’ensemble (école -
collège – lycée-enseignement supérieur) Saint-Gabriel
qui compte 3800 élèves. L’établissement est un
fleuron de l’enseignement à Madagascar et s’il y a lieu

                                                  7
ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
d’en être fier c’est aussi parce que cet établissement est précieux pour permettre au District de
participer à son financement. Après avoir suivi une formation spécifique, le quatrième Frère, F.
Jonah, est chargé de l’accompagnement et de la formation de 4 stagiaires qui vivent dans le même
lieu que la communauté et qui sont des ouvriers actifs sur Belobaka (espace agricole de plus de 30
ha). L’apprentissage du français et la formation de stagiaire complète l’emploi du temps de ces
jeunes qui sont ainsi bien occupés. Le F. Jonah est totalement impliqué dans le travail des champs
et l’éducation. Il envisage de faire de l’alphabétisation pour les jeunes et leurs parents qui travaillent
sur le site de Belobaka.
Toamasina : Cinq Frères sont
en mission à Tamatave : F.
Edwin engagé dans le domaine
de l’hygiène, la santé, le
développement rural...F. René
NIZON, après une vie active
dans le Centre de formation
(Centre Culturel et Social),
trouve maintenant une vie
paisible et heureuse restant
disponible pour des services
ponctuels. F. Ignace est le
responsable du CCS et avec lui le
F. Tolotra qui est à la fois en
apprentissage dans le domaine
du bois et participe à la vie du
centre et deux étudiants également au CCS. Le F. Dieudonné Olivier – qui vient de faire son
                                                                     engagement définitif – est
                                                                     directeur de l’école primaire et du
                                                                     collège qui est en pleine extension.
                                                                     Il est assisté d’un stagiaire.
                                                                     Antsirabe : La communauté de
                                                                     formation est formée des deux
                                                                     Frères : FF. Bernard et Julien et des
                                                                     8 postulants. Une ferme fait partie
                                                                     de cette implantation et ce sont les
                                                                     postulants ainsi qu’un fermier,
                                                                     embauché pour cela, qui assurent
                                                                     les travaux et s’occupent des
                                                                     animaux (cochons, vaches, poules,
                                                                     canards).
LE RÉSEAU TUTELLE (en France)
    TITRE : Rencontre inter-tutelles « Sagesse Saint-Gabriel du 17 octobre 2018 à Paris
La première étape de cette unification passait par l’écriture d’un projet de référence commun.
Pour écrire ce projet dans l’année, une équipe avait été formée avec des membres des deux réseaux
et surtout des personnes qui n’avaient pas été impliquées directement dans l’écriture des projets
antérieurs.
Plusieurs rencontres des membres de cette équipe et des contacts fréquents avec les conseils de
tutelle des deux réseaux ont permis d’avancer régulièrement pour en arriver à un texte définitif.

                                                    8
ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
En parallèle Médiaclap, sur Angers, a été contacté pour la mise en page et la réalisation de ce projet
de référence. Quelques allées et venues entre les différents intervenants de ce projet ont été
nécessaires pour en arriver au texte proposé au nouveau réseau.
                                      Lors de notre rencontre du 17 octobre 2018, à Paris, nous
                                      avons eu le plaisir de découvrir ensemble le texte et la
                                      présentation du document. L’accueil a été excellent de la part
                                      de tous les participants. Le texte est neuf, même s’il est nourri
                                      de ce qui se vivait déjà dans chacun des réseaux. Les 4
                                      engagements qui ont été choisis pour étayer le projet sont
                                      inédits pour les deux réseaux et s’articulent très bien. Chacun
                                      d’eux commence par la lettre A : Accueillir, Animer, Associer,
                                      Annoncer. La présentation, photos, couleurs, mise en valeur
                                      des textes et citations, tout est agréable et invite à découvrir
                                      l’ensemble. Félicitations aux acteurs de cette plaquette.
                                      S’il est évident que ce texte présente des convictions et des
                                      valeurs essentielles liées aux traditions des deux réseaux
                                      précédents, il est aussi un projet pour la construction de
                                      l’avenir : les points d’appui des fondateurs et de la tradition
                                      sont présents, les « engagements sont donnés par des verbes
d’action, les contenus pour chaque thème sont bien mis en exergue dans les textes.
Ce texte de référence devrait permettre de faire de temps en temps une relecture de ce qui est vécu
dans chaque établissement dans sa spécificité et sa réalité quotidienne d’établissement du premier,
du second degré ou du supérieur. Il s’adresse aussi aux adultes quels qu’ils soient de la communauté
éducative, sans oublier les parents qui, nous le pensons, partagent notre propre vision pour une
éducation globale et ouverte sur les autres et sur le monde entier, sans délaisser les accents
particuliers du temps présent (médias, net, développement durable, lutte contre la pauvreté,
reconnaissance de la dignité de chacun, ouverture à tous et à chacun,…)
La promulgation de ce texte ayant été faite ce 17 octobre 2018 avec une présence quasi-totale des
chefs d’établissements (certains ayant été obligés de s’excuser : On ne peut pas être en deux
endroits à la fois), pour que le réseau puisse vivre et exister vraiment il est nécessaire d’en mettre
en place rapidement l’organigramme. En effet, c’est lui qui permettra d’y voir clair sur le
management, l’organisme de décision, les responsabilités des membres de cet organigramme pour
faire face aux visites et accompagnement des établissements et des Chefs d’établissement, aux
rencontres avec les équipes éducatives, aux besoins en formation, répondre à la communication,
répondre aux besoins financiers…
Actuellement c’est le groupe de pilotage (M. François CHAPUIS, Sr Anne-Marie David, M. Michel
KERBOEUF, F. Henri PÉROYS) qui a mené le rapprochement des deux réseaux avec les deux
provinciaux (Sr Marie-Françoise Vivien et F. Claude MARSAUD), qui assure l’animation du réseau.
Qu’ils en soient remerciés. Néanmoins, il faudra dans les semaines qui viennent continuer de mettre
des noms dans les cases de l’organigramme, prévues à cet effet. Des contacts avaient déjà été pris
avant la rencontre du 17 octobre et d’autres noms ont été avancés ce jour. S’associer, se regrouper,
s’unir, cela nécessite un engagement de chacun pour que la vie, non seulement continue mais se
développe et soit porteuse de nombreux fruits. Une nouvelle famille vient de naître, il nous faut la
découvrir, nous reconnaître en elle et contribuer à asseoir son histoire dans la continuité et la
nouveauté. C’est un nouveau printemps qui se présente plein de sève fraîche et ardente qui ne
demande qu’à irriguer et nourrir les jeunes pousses.
Tout changement demande de prendre des risques, de se lancer avec confiance sur le chemin choisi
et de se soutenir. Toute alliance nécessite des accords et des engagements de chacun des parties.
Toute vie en commun invite à se fondre les uns avec les autres, sans se renier, ni se bloquer mais

                                                  9
ÉDITORIAL : Une histoire de OUI - Montfort Brothers of St.gabriel
dans un souci de communion qui contient le pardon aussi bien que la joie et l’exaltation de la liesse
collective. Ensemble (Sagesse Saint-Gabriel) pour la Vie.
                  KINSHASA (tiré du Bulletin BA SANGO NA BISO, no 6, janvier 2019)
Le dimanche 23 septembre 2018, le postulat Isidore Bakanja a ouvert ses portes pour l’exercice
2018-2019 aux jeunes désireux de suivre Montfort. C’est autour de 17 heures que les postulants de
première année sont arrivés avant d’être accueillis par leurs aînés de deuxième année qui les ont
aidés à s’installer. Après les mises en place, il y a eu partage de repas et d’un verre de bière. La
semaine du 24 au 30 septembre, les postulants ont pris part à une session sur la Liturgie des Heures.
Animée par le Frère Hyacinthe Kihandi, cette session a porté essentiellement sur l’origine, les
dimensions, les caractéristiques, les parties et les éléments de la Liturgie des Heures. En outre, les
postulants ont également pris part à une autre session sur la pratique des bonnes manières. Cette
session a eu pour modérateur principal, le Frère Jean-Claude Kitambala. Son contenu a porté sur les
rencontres, l’accueil, les salutations, la rencontre à table, le langage, le respect, les visites et la
ponctualité.
Du 10 au 12 octobre 2018, les postulants ont pris part à la retraite d’ouverture de l’année. Celle-ci
a été animée par le Père Placide, des Grands Carmes. La retraite avait pour thème : «Venez et Voyez»
(Jn.1, 35-50). Il a articulé ses enseignements autour de trois points à savoir l’expérience du passé,
une vie de configuration au Christ et les perspectives d’avenir. La retraite s’est clôturée par la
rentrée officielle au postulat. Celle-ci a eu lieu lors de la célébration eucharistique présidée par le
Père Placide. On a noté la présence du Frère Athanase Lukezo, représentant du Supérieur provincial
qui a été accompagné par des Frères de la communauté du scolasticat. Après l’homélie du célébrant
principal, le Frère Athanase a pris la parole pour situer l’événement. Il a par la suite remis aux
postulants de première année les insignes et la Règle de vie. Après la prise des photos souvenirs, un
repas fraternel a sanctionné la fin de cette journée, riche en couleurs. Le postulant Rodrigue, de
nationalité gabonaise a rejoint le postulat Isidore Bakanja pour sa deuxième année de formation. Le
postulat Isidore Bakanja accueille donc cette année neuf jeunes : 5 en première et 4 en deuxième
année.
Postulants Blaise, Rodrigue, Nelson, Gauthier, Christien, Raphaël, Urbain, Christian, Jean-Pierre et
les Frères Jean-Claude et Hyacinthe
                                    Une pêche plus que miraculeuse
En achetant un terrain dans le quartier Mantere, les Frères montfortains de Saint-Gabriel ont voulu
y faire de l’agriculture, de l’élevage ainsi que de la pisciculture. Ils sont parvenus à mettre en
application ce qu’ils ont projeté.
S’agissant de la pisciculture, ils ont fait creuser cinq grands étangs et trois
petits. Ils ont commencé à élever diverses espèces de poissons. Cette année,
ils ont décidé de vider quelques-uns. Des bassins Cela ne fut pas facile
puisqu’il fallait commencer par évacuer l’eau la veille. Les postulants et les
Frères de la communauté Isidore Bakanja devraient veiller pour d’une part
empêcher les poissons de s’évader et d’autre part empêcher les voleurs de
venir créer la mauvaise surprise. Puisque la quantité d’eau était encore
importante le matin, il fallait faire appel aux mamans du quartier pour aider
les Frères. Avec elles, après que l’eau ait sensiblement baissé, l’on a procédé
au ramassage méthodique des poissons. Il y en avait de toutes les grandeurs.
Les communautés religieuses voisines, ainsi que les gens du quartier sont
accourus pour s’approvisionner et goûter aux délices des poissons frais. Les
Frères n’ont pas manqué de servir leurs propres communautés avant de
penser aux autres. Les mamans, qui ont aidé les frères, ont eu aussi leur part.
Notons en passant que les frères Économes généraux (André Roberge et

                                                  10
Michael Matthew), en visite de travail, ont vu et goûté aux poissons de ces étangs. Initiative à
        encourager n’est-ce pas ?
                                                                           Et l’eau vive coula!
                                                        L’eau, c’est la vie dit-on. Son importance n’est plus à
                                                        démontrer. Malheureusement, plusieurs quartiers de la
                                                        ville province de Kinshasa en manquent. C’est le cas de
                                                        Mantere, un quartier périphérique de la commune de la
                                                        Nsele. Ses habitants étaient obligés de parcourir
                                                        plusieurs kilomètres pour chercher cette denrée rare.
                                                        Les Frères montfortains de saint Gabriel, qui ont leur
                                                        postulat dans cette zone, en pâtissaient aussi. C’est ainsi
                                                        qu’ils ont voulu remédier à cette situation qui perdurait.
                                                        Ils ont élaboré un projet qui a été financé par les Fonds
                                                        de solidarité gabriéliste et Vendée Eau. Les travaux de
                                                        construction du forage ont débuté le 12 octobre 2018.
                                                        Une semaine après l’eau vive coulait à flots. Depuis ce
                                                        jour-là, les habitants du quartier Mantere qui viennent
                                                        prendre de l’eau remercient les frères et leurs
                                                        bienfaiteurs. N’est-ce pas une façon de mettre en
’eau.
                                                        application cette pensée d’un grand saint : « le travail de
        l’évangélisation sans socialisation n’a pas de sens »?                         Frère Hyacinthe Kihandi
                                        Récollections au postulat Isidore Bakanja
        Pour nourrir sa vie spirituelle, le postulat Isidore Bakanja, a organisé trois récollections. La première
        a eu lieu le 11 novembre 2018 chez les Filles de la Sagesse à Limete. Animée par le Père Armand,
        Oblat de Marie Immaculée, elle avait pour thème : « Ma vocation et mon oui dans la réalité de ma
        vie ». Dans son mot, le Père a demandé aux participants de réfléchir sur leur vocation comme œuvre
        de la grâce de Dieu, d’évaluer personnellement leur oui comme réponse à l’expression de l’amour
        de Dieu. Cette récollection s’est poursuivie par le sacrement du Pardon et la célébration
        eucharistique. Celle-ci était animée par les postulants gabriélistes. Après l’office divin, on est passé
        à celui du vin. Les participants ont pu partager une table bien garnie des mets préparés par les Sœurs
        de la Sagesse. C’est au tour de 15 heures que la récollection a pris fin par la prise des photos
        souvenirs. La deuxième récollection regroupait les propédeutes comboniens et les postulants
        gabriélistes. Elle a eu lieu le vendredi 22 décembre 2018. Les enseignements ont été donnés par le
        Frère Hyacinthe Kihandi et portaient sur un thème d’actualité : « Avec Marie, confions le Congo au
        Prince de la paix »… à la veille des élections. La troisième récollection eut lieu le dimanche 10 février
        2019 au postulat Isidore Bakanja à Bibwa.
        Elle a réuni la communauté des Sœurs de
        la Sagesse et le postulat Isidore Bakanja.
        Faisant d’une pierre deux coups, les deux
        communautés ont échangé leurs vœux
        pour la nouvelle année. Les sœurs ont
        profité de la circonstance pour visiter la
        concession des Frères admirant au
        passage le paysage verdoyant des
        environs. Les photos souvenirs ont clôturé
        cette journée riche en partage
        d’expériences.
                 Les Frères Jean-Claude et Hyacinthe
                                                                   Postulats Frères et Postulantes Filles de la Sagesse

                                                            11
Journée mondiale de la vie consacrée
La paroisse Sacré-Cœur de la Gombe a servi de cadre pour commémorer la journée mondiale de la
vie consacrée. Organisée par Asuma et Usuma Kinshasa (Association des SupérieurEs MajeurEs),
cette journée a eu deux moments importants. Le premier a commencé le vendredi 1er février 2019
par diverses activités notamment la conférence animée respectivement par Monseigneur Fridolin,
Archevêque métropolitain de Kinshasa et le Père Toussaint, de la congrégation des Fils de
l’Immaculée Conception. La journée du 2 février était exclusivement réservée à la célébration
eucharistique. Elle a été présidée par Monseigneur Fridolin, archevêque métropolitain de Kinshasa.
Ce dernier était accompagné de Monseigneur Edouard Kisonga, évêque auxiliaire de Kinshasa et
d’une trentaine de prêtres. La messe était animée par la chorale Bakoko ya Mbila (littéralement les
petitsfils/petites filles du palmier). Il s’agit de jeunes de 10 à 14 ans qui sont sur les traces de la
célèbre chorale Bana Mbila de l’abbé Makamba. Après la messe, les supérieurEs majeurEs ainsi que
les invitéEs de marque se sont retrouvéEs dans la salle paroissiale du Sacré Cœur pour le repas
fraternel. Les autres consacréEs ont aussi partagé le repas que chaque communauté a amené.
                                                  Frère Hyacinthe Kihandi
                                                Qui suis- je ?
Tel était le thème de la session organisée à l’intention des frères à vœux temporaires par Sœur
Hélène. Cette session a eu lieu du 26 au 29 décembre 2018. L’objectif était de nous aider à découvrir
les réalités importantes qui constituent la personne selon l’approche PRH (Personnalité et Relations
Humaine). Il fallait aussi comprendre la manière dont ces réalités sont en nous et comment elles
nous aident à mieux connaitre l’essentiel ; mieux saisir la manière de progresser pour devenir qui
nous sommes afin de mieux vivre notre vie religieuse.
                                Va en paix, Soeur Hélène Le 13 janvier 2019, juste deux semaines
                                après nous avoir nourris de sa science et de son expérience, la sœur
                                Hélène a rejoint la maison du Père suite à une crise cardiaque. Elle
                                demandait au Seigneur de nous accompagner et de soutenir l’identité
                                qu’il a inscrite en chacun de nous. Merci Sœur Hélène. Twasakidila
                                Mamu Hélène ! Comme voisine de la maison provinciale et pour avoir
accompagné plusieurs frères, les Frères de Saint Gabriel ne vous oublieront jamais.
                                                                       Frère Alphonse Lofulaka Yeni
                                      CANADA
Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! chante un de nos poètes chansonniers. Cette année,
la conjonction de forte neige, de redoux, de pluie a occasionné des problèmes à plusieurs personnes.
Même à la Maison provinciale, le toit plat en a eu assez de supporter ces poids. L’eau s’est mise à
couler dans une chambre, un corridor puis près d’une chambre froide. Une visite sur la toiture a
permis de constater les masses de glace (20 cm d’épaisseur) qui empêchaient l’eau de s’écouler par
les drains. Une compagnie est venue jeter la neige plus bas et des routes ont été taillées dans la
glace pour diriger l’eau vers les drains. Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ! Merci au F. Léo
Adam qui chasse la neige et entretient les stationnements.

 Entrée en venant de la rue          Déneigez l’auto et partez               F. Léo chasse la neige

                                                   12
SÉNÉGAL                  (tiré du no 83, SUNUGAAL mars 2019)
Le frère Augustin Diouf, en France depuis le mois de Septembre 2018 pour des études en vue de
la formation au Noviciat, partage avec nous une partie de son travail « sur l’histoire du noviciat
de Thiès ». C’est un travail surtout axé sur la diversité au noviciat.
Les Frères de Saint-Gabriel au Sénégal : héritage de Montfort et le noviciat.
HÉRITAGE DE MONTFORT : À la suite de l'appel réitéré du Vicaire Apostolique de Dakar,
Monseigneur LEFEBVRE par le biais de Monseigneur Georges GUILBERT vicaire auxiliaire, le Sénégal
reçut la première visite du Frère Pierre CANISIUS (Paul BOULOUX), provincial de France d’Ouest-
Vendée le 19 décembre 1953. Au nom du vœu d’obéissance, deux missionnaires français, les frères
Laurent-Gabriel (Gustave MONNERON) et Marie-Clément (Clément REMAUD) arrivèrent le 29
octobre 1954 au Sénégal. C’est le début de la mission des frères de Saint-Gabriel au Sénégal.
Beaucoup d’infrastructures virent les jours dont des maisons de formation : premier juvénat de
Thiès (1965), scolasticat de Dakar (1981), deuxième juvénat de Fatick (1982) ; noviciat de Thiès
(1984), et postulat (2009).
NOVICIAT : La proposition de l'évêque pour un noviciat à Bambey n’ayant pas eu un avis favorable
chez les Frères de Saint-Gabriel qui optaient pour Thiès, ceux-ci acceptèrent de joindre leurs quatre
jeunes postulants au noviciat de la Congrégation diocésaine des Frères de Saint-Joseph à Ngazobil,
au bord de l’océan, de 1969 à 1971. Les premiers novices de Saint-Gabriel au Sénégal prononcèrent
leurs vœux le 19 août 1971 dans la chapelle du petit séminaire de Ngasobil.
Avec l’arrivée des Frères du Sacré-Cœur et l’ouverture de leur noviciat, les novices de Saint-Gabriel
(un sénégalais et un congolais) et ceux de Saint-Joseph les rejoignent, toujours en bord de mer, à
Nanning, dans une belle coopération inter-fraternelle qui durera de 1973 à 1984.
Les Formateurs et les formés : 1969-1971 (Frère Gabriel-Marie) ; 1973-1984 (Frère Gérard Dupont) ;
1984-1990 (Frère René Merceron) ; 1991-1992 (Frère Gérard Dupont) Sénégal et Afrique Centrale
1993-1997 (Frère Henri-Paul Germain)Canadien ; 1997-2005 (Frère Zachary Dieme)Sénégalais ;
2005-2007 (Frère Jean-Paul Mbengue)Sénégalais ; 2007-2010 (Frère Jean-Marie Thior);
Déménagement à Brazzaville, puis retour à Thiès en 2014 (Frère Jean-Claude Musema)Congolais...
avec des jeunes de Madagascar, d'Afrique Centrale, du Sénégal, du Burkina. 2016 à nos jours (Frère
Antoine Levao)Malgache.
Les Formateurs sont venus d'horizon diversifié. Français, Canadien, Sénégalais, Centrafricains,
Congolais et Malgache se sont voués successivement pour former un bon nombre de jeunes à la
suite du Christ selon le modèle de saint Louis-Marie-GRIGNION-de-Montfort.
Ce riche héritage nous est confié. Fructifions-le à l’instar de nos vaillants missionnaires d’ici et
d’ailleurs à qui nous exprimons toute notre reconnaissance. Tout le mérite leur revient.
(Frère Augustin Diouf)
               SAINT-GABRIEL SOLIDARITÉ à OUROUS et KATACODI (Guinée Conakry)
Depuis 2006, l'Association Saint-Gabriel Solidarité apporte son aide à OUROUS. Les assistances ont
été très diverses : paiement de scolarité pour des centaines d'élèves ; complément aux salaires des
enseignants, groupe électrogène, aide aux repas de la cantine, local de cantine, élevage et jardins,
clôture, construction de 3 classes, locaux pour les enseignants, matériel pédagogique, mobilier, etc.
Le Frère Robert Bauvineau, lors de sa visite a eu des bons mots pour expliquer ces gestes de
solidarité : "Construire des murs, construire une école, cela se fait en un temps limité. Construire un
homme, cela demande des années. Pour cela, il est possible de s’appuyer sur trois opérateurs : Croire
en la personne ; Espérer dans l'avenir ; aimer affectueusement l'enfant en l'encourageant."
À Katacodi, c'est une école qu'on inaugure : "La troisième étape a été la mobilisation pour Katacodi.
En 2015, le frère Alphonse m’avait fait connaître son grand projet et, en lien avec les instances de la
province, demandé de participer à la future construction. (…) Inaugurer cet établissement, c’est
poursuivre la mission de la congrégation des frères de Saint-Gabriel qu’elle accomplit depuis 2 siècles
et qui est d’enseigner, d’éduquer et d’évangéliser et donc de promouvoir la personne de l’enfant et

                                                  13
du jeune. Chaque enfant, chaque jeune est appelé à naître à lui-même avec les acteurs de sa
formation."

                                            JUMELAGE
Le samedi, 16 Février 2019 s’est déroulée une journée de jumelage entre le Collège Saint Gabriel de
Thiès et le Collège Sacré Cœur de Dakar. Ce furent des moments très intenses de fraternité et de
nouvelles perspectives d’échange qui se dessinent avec les élèves, les professeurs et le bureau des
parents d’élèves. Invités à prendre la parole, les deux directeurs et les deux représentants du
personnel des deux établissements ont insisté sur l’importance capitale de la fraternité à vivre au
quotidien dans une structure éducative. Il est d’ailleurs admis que la qualité des enseignements-
apprentissages conjuguée à un climat fraternel entre les membres de la communauté éducative,
demeure un tremplin pour baliser la voie royale vers l’excellence. (Frère Rémy NDONG)

                        CÔTE D'IVOIRE (Abidjan), Journée de la vie consacrée
Et quand la fête devient ivoirienne, ça donne une journée pleinement bien vécue en toute
fraternité dans une dimension multiculturelle avec une diversité bien enrichissante…
Le dimanche, 3 Février 2019, l’Union des Consacrés de l’Archidiocèse d’Abidjan se retrouve à la
paroisse Saint Jean Bosco d’Atiékoua pour la célébration de la journée de la vie consacrée. La
journée débuta effectivement avec l’arrivée enthousiaste des membres de 47 congrégations qui
furent accueillies et installées aux environs de 9h. La joie se lisait sur tous les visages, car pour les
uns c’était de grandes retrouvailles et pour les autres la satisfaction de voir qu’autant de personnes
comme eux ont consacré leur vie à Dieu. Après la messe du Père Curé, une messe rythmée par les
chants et les pas de danse, on se retrouve autour d'une table aux multiples mets. Le repas fini, la
digestion se déroula dans une ambiance acoustique culturelle grâce aux prestations d’un artiste
« Zouglou » du terroir ainsi que de certains Religieux et Religieuses. L’ambiance ne se limita guère à

                                                   14
ces différentes prestations. Ainsi, de Madagascar
                                                  en passant par le Faso des hommes intègres nous
                                                  débarquâmes en Côte d’Ivoire avec des danses « à
                                                  couper le souffle ».
                                                  (Frère Jos Marie SERME)
                                                       ET ENFIN, UNE RÉSIDENCE, pour Manga !
                                                  La mission des frères de saint Gabriel à Manga a
                                                  débuté depuis septembre 2009. Cela va faire
                                                  bientôt dix ans que les frères fondateurs de cette
                                                  mission ont foulé le sol des mossis, ethnie
                                                  majoritaire de cette région du Centre – Sud.
                                                  L’objectif de cette fondation était non seulement
                                                  d’avoir une présence religieuse masculine dans ce
                                                  petit diocèse du Burkina, mais aussi et surtout de
continuer la gestion et l’animation du collège catholique existant. Ce collège, aujourd’hui autorisé
et reconnu sous le nom de lycée privé saint Gabriel, est le principal champ d’apostolat et de mission
des frères, restés ainsi fidèles à leur charisme d’éducation et de formation de l’enfance et de la
jeunesse des milieux scolaires.
Accueillis en pompe en 2009, les frères étaient logés dans l’enceinte de la mission cathédrale, dans
un local qui servait jadis de presbytère aux Pères Blancs, fondateurs de la mission de Manga. Tous
les jours ouvrables- du lundi au samedi- pour se rendre au lycée, les frères sont obligés de parcourir
une distance de près de 2 km en aller simple. Un parcours de combattants considérant l’état de la
voie et du moyen de transport. Une présence à proximité de l’établissement s’imposait pour plus
d’efficacité et de rentabilité dans le travail. Le
terrain a été acquis depuis, mais seulement les
travaux de construction de la résidence des frères
tardaient à démarrer. Ces travaux devaient
débuter juste après la réalisation de la
communauté de Dédougou terminée en 2015.
Nous nous réjouissons de voir enfin, au courant de
ce mois de février, le démarrage des travaux de

                                                        construction de la résidence tant attendue
                                                        par les frères. Selon le contrat, les travaux
                                                        dureront cinq(5) mois, et nous espérons
                                                        rejoindre la communauté au plus tard en
                                                        juillet. Et la présence des frères en terre
                                                        mangalaise sera réelle, visible et peut – être
                                                        définitive. (Frère Patrice Mbengue)

                                        Le MOT POUR RIRE
Quelle est la différence entre la lettre A et le clocher de l'église ? la lettre A, c'est la voyelle, le
clocher c'est là qu'on sonne … On passe souvent des nuits blanches quand on a des idées noires.

                                                  15
PROFESSIONS PERPÉTUELLES au SÉNÉGAL
                               Les frères du déversement de l’Amour Trinitaire

                             Aujourd’hui, 29 décembre 2018.

                                Après une longue et minutieuse préparation par tous,
                                tout est fin prêt pour accompagner nos deux frères à
                                dire « oui » au Seigneur dans cette chapelle Sainte
Marie Madeleine de Ndiagamba relevant de la paroisse Conversion Saint Paul de
                                                                             Djilas.
                                                                             Partis de la concession
                                                                             familiale, sur des dos d’ânes,
                                                                             nos deux frères Alphonse et
                                                                             Barnabé sont accompagnés
                                                                             par une foule immense et
                                                                             joyeuse vers la Chapelle. On
                                                                             pourrait comparer cette
                                                                             démarche à « une entrée
                                                                             triomphale à Jérusalem ». Et
                                                                             oui       pourquoi       pas ?
                                                                             Seulement qu’ils n’y vont pas
                                                                             pour être crucifiés à la
                                                                             manière du Christ mais pour
                                                                             simplement donner leur
    Tradition et Évangile s’interpénètrent, c’est bien cela l’inculturation. « parole » au Seigneur. Mais
                                                                             l’on sait que lorsqu’on donne
sa parole, on obéit jusqu’au bout. Et cette obéissance va souvent jusqu’au don de sa vie pour ses
frères ; ceux qu’on aime. Disons donc, qu’ils y vont pour livrer leur vie à Dieu pour sa plus grande
gloire et pour le salut du monde entier.
Inutile de vous faire savoir que la chapelle a refusé du monde. Et que dire de tout ce beau monde
venu de partout : Dakar, Mbour, Mbodiène, Ngohé, Djilas… et bien sûr, Ourous ! Vous n’y croirez
peut-être pas, mais c’était la réalité : la blancheur religieuse (frères, sœurs et prêtres) attirait
beaucoup de contemplation et d’admiration
de la part de tous et de chacun.
C’est alors sous ce beau chant « Appelé, lève –
toi et suis Jésus Christ, qui donne tout et
n’enlève rien… » du Frère Jean Marie THIOR et
au rythme des Tam Tam et des pas de danses
que la messe commença.
Après l’appel des profès et le dialogue entre
les deux Frères et le Supérieur provincial pour
faire sentir leur profond désir de se consacrer
à Dieu toute leur vie entière, le Vicaire
Général, célébrant principal, nous a gratifiés
d’une belle homélie dont voici des extraits.
Il remercie les Frères de Saint-Gabriel : " Frères, vous me donnez l'occasion de me souvenir pour
rendre grâce, pour vous dire aujourd’hui toute ma gratitude, toute ma reconnaissance au nom de
notre Église, et au nom de tous mes confrères qui ont eu l’occasion de bénéficier de la science, de

                                                    16
la générosité, de l’esprit de foi et du témoignage chrétien de vos Frères. La vie religieuse est invitée
à signifier, sous ses formes variées, la charité même de Dieu, dans le langage de notre temps. (…)
                                                               Frères Alphonse Ngor, Frère Barnabé,
                                                               je vous confie à saint Louis Grignon de
                                                               Montfort, afin qu’il vous rende
                                                               toujours sensible à son intuition, à
                                                               son appel, à la mission qui lui fut
                                                               confiée. Et je sais que lui vous confiera
                                                               à la tendresse maternelle de Marie ;
                                                               celle qu’il priait ainsi : «Ô Mère de
                                                               miséricorde, faites-moi la grâce
                                                               d'obtenir la vraie sagesse de Dieu, et
                                                               de me mettre pour cela au nombre de
                                                               ceux que vous aimez, que vous
                                                               enseignez, que vous conduisez, que
                                                               vous nourrissez et protégez comme

vos enfants.»
Abbé Gérard DIENE, Vicaire Général de
l’Archidiocèse de Dakar.
Après leur consécration, les deux frères
ont adressé leur mot de remerciement et
de reconnaissance à tout le monde sans
exception. C’est donc à travers ce discours
bien émouvant que le nom de « Frères du
déversement de l’Amour Trinitaire »
nous a été dévoilé. Retenez que
désormais, ils sont chargés de déverser
l’Amour Trinitaire partout où ils passeront
et dans tout ce qu’ils feront. Merci.
(Frère Dominique Diouf)
                                 Mot du supérieur provincial (extraits)
Le Religieux, lui, se définit comme un don de Dieu à son Église par l’Esprit, grâce aux Conseils
évangéliques. Les Religieux contribuent à manifester le mystère et la mission de l’Église par les
multiples charismes de vie spirituelle et apostolique que leur donne l’Esprit Saint, et ils contribuent
ainsi au renouvellement de la société.
Pour ce qui concerne les Frères de Saint Gabriel, leur charisme, c’est l’éducation de l’enfance et de
la jeunesse. Ils participent ainsi à construire un monde meilleur, car la jeunesse, c’est l’avenir. Leur
travail consiste à aider les jeunes à bien connaître leur religion, à avoir une bonne éducation, mais
aussi à avoir une qualification pour trouver un métier et vivre dignement, sans dépendre des autres.
C’est ainsi que le Frère Alphonse NDAW qui est là, après avoir enseigné des années à René Merceron
de Mbour, il est parti faire plusieurs années en Europe, à étudier dans de grandes écoles de section
mécanique auto. Aujourd’hui, il exerce à la section mécanique auto du Centre Saint Montfort de la
Médina, à Dakar, où il encadre et enseigne beaucoup de jeunes qui fréquentent cette école.
Le Frère Barnabé, lui, après avoir étudié la pédagogie et obtenu son CAP, il est maintenant dans la
région d’origine du Cardinal Sarah en Guinée Conakry, et là-bas, il est Directeur d’un internat qui
accueille beaucoup de jeunes, et aussi il les encadre à l’école où il est enseignant lui-même.

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Tout cela, c’est pour l’avènement du règne de Dieu, c’est pour la plus grande Gloire de Dieu, car
selon Saint Irénée, la gloire de Dieu, c’est l’homme debout. Que le Seigneur les soutienne et les
fortifie dans leur mission.
Merci à tous. Merci à la chorale ; merci au conseil
paroissial ; merci à tout le village et à toute la paroisse et
à ses pasteurs. Merci pour votre aimable attention.
Frère Jean-Marie NDOUR, Supérieur Provincial

Les novices à la fête
               Frères Alphonse NDAW et Barnabé SARR

PLONGEON EN PASTORALE SOCIALE.
« L'Église est toujours préoccupée de l'évangélisation des pauvres. Avec tes Frères, tu recherches ce
qui est le plus urgent dans cette œuvre. Tout près de toi ou dans les pays lointains, ils attendent ton
affection fraternelle et ton aide, pour prendre conscience de leur dignité d'hommes, se libérer de
l'esclavage de la faim ou de la richesse, surmonter leur ignorance ou leur détresse spirituelle, nourrir
leur espérance de la révélation du salut. Ils sont aussi pour toi une parole du Christ qui te révèle ta
propre situation devant Dieu » (Règle de Vie, n° 64).
Ce numéro de notre Règle de Vie traduit bien mon engagement dans la pastorale sociale dans
Ahuntsic, ici, à Montréal. Le temps de tâter le terrain me semblait être un peu long. À vrai dire, il a
été bénéfique pour mon implication. Pendant ce temps de prospection, la Providence m’a ouvert
l’œil et m’a appris la patience ; alors j’ai découvert le lieu de ma réalisation.
C’est à la veille de la Saint-Joseph que j’ai été invité par monsieur François Godbout (responsable
de la pastorale sociale à Ahuntsic) à un repas communautaire au « SNAC » (Service de Nutrition et
d’Action Communautaire) sur la rue Laverdure. C’est à cette occasion qu’il m’a proposé de
m’engager comme volontaire au « SNAC » et au « CLAC » (Comité Logement Ahuntsic-Cartierville).
Le « SNAC » et le « CLAC » sont deux organismes communautaires à but non lucratif. Le premier a
pour mission principale d’offrir des services alimentaires à la population du quartier Ahuntsic ayant
un revenu sous le seuil du revenu afin d’améliorer leur sécurité alimentaire. Il distribue la ration

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