27 juillet au 6 août 2017 - Festival des Arts de Saint-Sauveur
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
PHOTO :YOUN SIK KIM DANSEUR : FRIEDEMANN VOGEL 27 juillet au 6 août 2017 DOSSIER FESTIVALDESARTS.CA DE PRESSE 1
À PROPOS DU FESTIVAL DES ARTS DE SAINT-SAUVEUR Convaincu de l’importance fondamen- Fondé en 1992 sous l’appellation de tale de la culture dans notre société, Festival des Arts Hiawatha le Festi- le Festival des Arts de Saint-Sauveur val est renommé le Festival des Arts de s’est hissé parmi les événements majeurs Saint-Sauveur en 1997. En 2000, le Festi- du domaine des arts et de la culture val des Arts de Saint-Sauveur se voit re- au Québec et au Canada en présentant mettre pour une première fois, une men- chaque année des artistes et des com- tion spéciale du jury pour « l’Événement pagnies de renommée nationale et in- Culturel des Laurentides » aux Grands ternationale qui ont contribué à établir Prix du Tourisme des Laurentides. Par la sa réputation d’excellence. suite, il est lauréat en 2007, 2008 et 2014 du « Grand Prix du Tourisme » et du Le directeur artistique Guillaume Côté « Prix Ambassadeur culturel des Lauren- signe la programmation du Festival des tides 2009 » dans la catégorie : Festivals Arts de Saint-Sauveur depuis trois ans, et et Événements culturels. Le FASS as- son expérience, conjuguée à celle qu’il a sume son rôle de chef de file dans son acquise dans le cadre de ses activités de milieu artistique et est reconnu comme danseur, compositeur et chorégraphe, l’a « Centre d’excellence » dans les Lauren- amené à affirmer le mandat présent du tides. Il contribue activement à établir les Festival tout en mettant davantage d’ac- bases d’un véritable pôle culturel, dont cent sur la création, la diversité et le sou- le rayonnement dépasse désormais les tien des créateurs québécois. frontières de la région. NOTRE Le Festival des Arts de Saint-Sauveur est un organisme sans but lucratif voué MISSION à la découverte et au rayonnement des meilleurs chorégraphes, danseurs et mu- siciens. Par sa programmation éclectique et originale, le Festival cherche à appuyer et inspirer les artistes d’ici et du monde entier pour partager leur travail et leur passion dans un cadre intime favorisant une véritable rencontre avec le public. FESTIVALDESARTS.CA 2
MOT DU DIRECTEUR ARTISTIQUE GUILLAUME CÔTÉ PHOTO : ALEKSANDAR ANTONIJEVIC d’authenticité, la Compagnie Hervé Koubi quant à elle, présentera son très acclamé Ce que le jour doit à la nuit et ProArteDanza, reconnue comme l’une des meilleures compagnies de danse contemporaine au pays, nous revient après un passage remarqué en 2014. La création occupe toujours une place importante au Festival et je suis fier que cette édition offre en première mondiale deux œuvres de jeunes chorégraphes basés à Montréal qui vous séduiront par leur originalité et leur énergie contagieuse : Rose de Jéricho (Skeels Danse) témoigne de la vivacité incisive d’Andrew Skeels et Threesixnine de la compagnie Tentacle Tribe redéfinit la danse de rue avec son hip-hop conceptuel. C’est une for- midable occasion d’assister en amont au développement de la danse québécoise. Des spectacles fort courus sont rapidement devenus les pi- Après une année passée à élaborer une program- liers du Festival : le concert de l’Orchestre Métropolitain, mation à la hauteur de celle de notre 25e anni- qui reviendra faire vibrer les mélomanes, et les Soirées des versaire, je suis ravi de vous offrir une nouvelle Étoiles où j’aurai le plaisir de danser, entouré de vedettes édition étincelante et diversifiée. Vous y verrez de la danse internationale, histoire de clôturer l’événe- d’importantes compagnies qui ne sont jamais ment en beauté. venues au Québec et des artistes d’ici qui ont été Notre festival est devenu un fleuron de la vie culturelle remarqués sur la scène internationale pour leur dont la réputation s’étend bien au-delà des Lauren- talent et leur originalité. tides, grâce à l’appui indéfectible de généreux donateurs, Les fameux auteurs-compositeurs-interprètes Raine la collaboration de loyaux partenaires et le dévouement Maida et Chantal Kreviazuk ouvriront le Festival de nombreux bénévoles. Je leur suis extrêmement re- avec leur projet Moon vs Sun. Cette soirée magique connaissant, ainsi qu’au public fidèle, ouvert et curieux associera la force de leurs chansons à la créativi- dont les témoignages d’appréciation chaleureux m’ins- té de jeunes chorégraphes dont les œuvres seront pirent et me permettent d’envisager l’avenir avec opti- présentées en grande première. L’anniversaire misme et enthousiasme. de Montréal sera dûment souligné par le retour tant attendu des Grands Ballets Canadiens sous la nouvelle direction d’Ivan Cavallari. J’ai aussi invité une compagnie à faire ses premiers pas en sol québécois, L.A. Dance Project. Ce laboratoire de création exceptionnel est dirigé par Benjamin Millepied, chorégraphe réputé pour son audace et sa vision. Déferlante de passion, de fougue et FESTIVALDESARTS.CA 3
MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL ETIENNE LAVIGNE C’est un plaisir pour moi PHOTO : KAROLINA KURAS d’épauler Guillaume pour l’aider à concrétiser sa vi- sion artistique et à main- Cette année encore, le Festival compte sur le tenir la réputation d’excel- soutien inestimable des membres de son conseil lence du Festival en offrant d’administration, des bénévoles et de toutes à un public de plus en plus les personnes formidables qui se joignent à son vaste une programmation équipe sans compter leur temps ni leurs efforts. exaltante remplie de spec- Le soutien philanthropique de nos donateurs, de tacles haut de gamme et nos partenaires locaux et des différents paliers de d’activités qui répondent gouvernement donne à la fois une assise et des aux attentes de toutes les ailes au Festival, lui permettant d’exister et de se générations. développer. Nous portons l’appui de tous ces gens comme un badge d’honneur et tenons à les remer- Si l’on vient parfois de très cier chaleureusement. loin pour assister ou par- ticiper au Festival, c’est Le Festival est devenu un événement culturel parce que les gens d’ici incontournable dans les Laurentides et son suc- contribuent à entretenir cès est une source de fierté bien légitime pour son ambiance accueillante, l’ensemble de la communauté qui y est associée. unique et chaleureuse. Le L’édition 2016 a fracassé des records d’achalan- succès de l’événement repose et rejaillit sur la communauté. C’est pourquoi dage sous le chapiteau, et de listes d’attentes pour cette année nous avons souhaité renforcer davantage nos liens avec la com- les billets. Nous espérons que cette nouvelle édi- munauté et étendre notre présence hors de notre périmètre habituel. tion poursuivra sur cette lancée et sera gage d’un avenir encore plus prometteur. Ainsi, en plus de ce qui est présenté sous notre Grand Chapiteau, des spec- tacles gratuits sur la scène Desjardins et des projections à la belle étoile, le Festival inaugure le volet « Unplugged » sur une troisième scène située aux Galeries des Monts, qui donnera la chance au public de voir des artistes de près, sans artifice. Dans le cadre d’un autre nouveau volet, fassART, une trentaine d’œuvres d’artistes en arts visuels seront exposées dans des restau- rants et des commerces un peu partout dans le village. L’accès des jeunes aux arts est très important pour le Festival. C’est pourquoi nous proposons un camp de danse, une classe de maître, des billets à prix réduits pour les moins de 30 ans et la journée Tohu Bohu qui est axée sur les activités familiales et la participation du public. FESTIVALDESARTS.CA 4
PROGRAMMATION MOON VS SUN METTANT EN VEDETTE RAINE MAIDA ET CHANTAL KREVIAZUK JEUDI 27 JUILLET, 20 H « Il y avait une ouverture et une vulné- MOON VS SUN est le fruit de plusieurs années de travail. rabilité inattendues dans leur spectacle Un des couples les plus influents sur la scène culturelle auxquelles je ne m’attendais pas. Ils ont au Canada, Raine Maida, lauréat d’un prix Juno à quatre reprises (chanteur du groupe Our Lady Peace) et Chan- raconté des anecdotes personnelles, inte- tal Kreviazuk, lauréate à deux reprises, commencent une nouvelle expérience musicale qui promet d’être exaltante. ragi avec le public et se sont moqués Écrivant ensemble sur un même projet pour la première du mariage, créant une atmosphère fois, ils plongent au plus profond de leur vie et de leur engagement avec des paroles d’une honnêteté absolue, et chaleureuse et nostalgique. » une musique s’inspirant des artistes qui les ont fortement Lithium Magazine, Toronto influencés comme Joni Mitchell, Leonard Cohen et Neil Young. Passionnés, honnêtes et courageux, ces deux ar- « Je peux non seulement être créative et gagner ma vie en m’ex- tistes se lancent ensemble dans cette aventure musicale, la primant et en jouant de la musique pour les autres, mais je peux plus exigeante et épanouissante à ce jour. aussi accomplir davantage et faire partie de la véritable noblesse, du Chantal Kreviazuk fait ses débuts en 1997 avec son pre- processus de guérison d’un être humain, même en ne jouant qu’un mier album, Under These Rocks and Stones, chaudement ac- petit rôle dans l’amélioration de la qualité de vie d’autrui », explique cueilli par la critique. Depuis, l’auteure-compositrice-in- Kreviazuk. terprète originaire de War Child Canada est l’un des Winnipeg a produit cinq nombreux organismes que le autres albums pour les- couple soutient. Chantal Krevia- quels elle obtient cinq zuk est fondatrice honoraire et nominations aux Juno. est active dans différentes causes De son côté, Raide Maida comme celles des droits des mène une brillante car- femmes, des réfugiés de guerre et rière comme artiste solo, de l’éducation des enfants. Quant et chanteur du groupe à Raine Maida, il a lancé le pro- Our Lady Peace avec 25 gramme Busking for Change pour nominations aux Juno. War Child, grâce auquel des mu- Le groupe a remporté le siciens canadiens ont recueilli des Juno du meilleur album fonds pour les enfants vivant dans les régions les plus ravagées rock en 2003 (Gravity) et en 1998 (Clumsy). du monde, ce qui a permis de soutenir des initiatives comme la Le couple a également collaboré à l’écriture de nombreux construction d’écoles au Congo. De plus, Chantal et Raine ont prê- succès pour des artistes tels que Kelly Clarkson, David té leur voix à plusieurs reprises pour l’enregistrement d’albums au Cook et Carrie Underwood. profit de War Child. Kreviazuk et Maida passent une bonne partie de leur « J’ai d’abord été attiré par la musique pour I’espoir qu’elle me temps au studio et sur la scène, mais il leur est essentiel de procurait, affirme Maida. L’activisme social offre ce même espoir, réserver des moments pour venir en aide à ceux qui en ont et ensemble, ils m’ont inspiré et m’ont appris énormément ; je ne le plus besoin, au Canada et à l’étranger. Ils ont d’ailleurs pourrai jamais redonner assez. » reçu le prix humanitaire Allan Waters 2014, qui reconnaît En décembre 2014, le gouverneur général annonçait la nomination le travail remarquable d’artistes canadiens dans des acti- de Raine Maida et Chantal Kreviazuk au sein de l’Ordre du Canada. vités caritatives qui améliorent le tissu social du Canada. feldman-agency.com/artist-245/moon-vs-sun FESTIVALDESARTS.CA 5
PRÉSENTÉ PAR PROARTEDANZA The right colors / Les couleurs permisent CMYK: 100, 60, 0, 0 Pantone 2935C R:0 G:10 DIVERSION ET FEARFUL SYMMETRIES « Un double programme enthousiasmant. » VENDREDI 28 JUILLET, 20 H Now, Toronto Programme DIVERSION FEARFUL SYMMETRIES Première mondiale : Ballet BC, 18 novembre 2011 Première mondiale : novembre 2016 Première ontarienne : novembre 2016 Chorégraphie Roberto Campanella Chorégraphie Robert Glumbek Sur la musique éponyme de John Adams, Campanella jux- Musique Marconi Union tapose sa propre expérience d’immigrant au Canada à celle de la génération actuelle des jeunes artistes influencés par « ... Rapide, endiablé et magnifique. » l’esthétique urbaine et la culture pop. Selon Adams, la mu- Plank Magazine sique est structurée pour donner l’impression d’un mouve- Diversion est une œuvre explosive et énergique, qui fait écho au ment continu dans un paysage mouvant. mot d’ordre de ProArteDanza, « la passion en scène ». Diversion aborde les départs que nous vivons dans la vie, attendus ou inat- Roberto Campanella voit Fearful Symmetries comme « une tendus ; l’inévitable et l’indésirable. L’œuvre explore également les métaphore qui sert de tremplin à mes recherches sur l’esthétique sentiments de perte et d’isolement ainsi que le bouleversement psy- urbaine et l’évolution culturelle d’une société de plus en plus tré- chologique qui résulte de départs inattendus. pidante et hétéroclite ». « Un mélange de grâce, de maladresse et de puissance explosive. » www.proartedanza.com Georgia Straight, Vancouver « Une performance viscérale, parfois sombre et obsédante. » Mark Waugh, blogger et critique de danse Créée par Robert Glumbek, chorégraphe résident de ProArteDanza, Diversion bouscule et captive les spectateurs par sa puissance brute et sa grande subtilité émotionnelle. Sur la musique PHOTO : GUNTAR KRAVITS électronique de Marconi Union, l’œuvre incarne le ballet contemporain à son meilleur. « Certainement la meilleure petite compagnie de ballet contemporain au Canada. » The Globe and Mail, Toronto FESTIVALDESARTS.CA 6
PROARTEDANZA ROBERT GLUMBEK associé artistique, chorégraphe résident Fondée par Roberto Campanella, ancien danseur du Ballet national Après l’obtention de son diplôme de la Bytom State Bal- du Canada et chorégraphe renommé, ProArteDanza est une com- let School en Pologne, Robert Glumbek devient soliste à pagnie unique et novatrice, créée pour présenter les meilleurs cho- l’Opéra de Varsovie où il travaille avec des chorégraphes régraphes et danseurs ayant une formation en ballet ou en danse tels que John Neumeier, moderne. La fusion de ces deux disciplines si différentes célèbre la Maurice Béjart, Hans Van prodigieuse puissance des deux et démontre que le fossé entre les Manen, John Butler et diverses formes d’art peut être comblé par la chorégraphie. Grâce à Constantine Siergiejew. En cette fusion du ballet et de la danse moderne, ProArteDanza offre la 1987, il s’établit au Canada possibilité aux danseurs établis de continuer à partager leur talent et travaille pour diverses et à inspirer de plus jeunes artistes en présentant une plateforme compagnies avant de dan- qui traverse les frontières des habiletés techniques et de l’expres- ser pour Desrosiers Dance sion artistique. Réunir les générations, les disciplines et les visions Theatre de 1990 à 2000, où artistiques permet à la compagnie de bâtir un nouveau monde co- il contribue à la création hésif et rassembleur pour de nombreux danseurs et de conquérir de nombreux rôles. Il est des publics pour le ballet et la danse moderne. danseur et maître de ballet pour le Mannheim Ballett de 2002 à 2004, et revient au Canada en 2004 pour pour- ROBERTO CAMPANELLA suivre une carrière d’artiste et de chorégraphe indépen- directeur artistique, chorégraphe résident dant. Il collabore avec les chorégraphes Kevin O’Day, Bill James, Peter Chin, Michael Downing (Dancefront), Do- Né et élevé à Rome, Roberto Campanella a reçu sa formation en minique Dumais, Christopher House, Serge Bennathan, danse à la ScuolaItaliana di DanzaContemporanea. En 1985, il de- Holly Small, Learie McNicolls et Tedd Robinson. Ses créa- vient membre de la CompagniaItaliana di DanzaContemporanea tions en tant que cochorégraphe avec Roberto Campanel- puis se joint à la prestigieuse compagnie la comprennent les titres suivants : Nothing Twice, Nine Aterballetto. En 1993, il intègre le Ballet Sentiments, ...in between..., récompensée d’un prix Dora, national du Canada où il est rapidement et plus récemment, la Neuvième symphonie de Beethoven. promu soliste et où il se distingue dans de Robert a également créé des œuvres pour le Mannheim nombreux rôles classiques et contempo- Ballett, Princess Productions, Toronto Dance Theatre, le rains. Il fait ses débuts chorégraphiques en Hamilton Conservatory for the Arts, CCDT, Arts Um- participant à l’Atelier chorégraphique du brella ainsi que les Universités Ryerson et York. Finaliste Ballet national du Canada en 1995. Après au Concours chorégraphiques de Hanovre et de Stuttgart, avoir pris sa retraite du Ballet national lauréat du prix Now Magazine pour le meilleur danseur de en 1996, il suit le programme de forma- l’année (2006), il a également reçu le K.M. Hunter Artist tion des enseignants de l’École nationale Award et le prix de chorégraphie Clifford E. Lee. En 2013, de ballet et obtient son diplôme avec dis- il crée trois nouvelles œuvres : Casanova, pour le Mann- tinction. Roberto est maintenant un enseignant recherché invité heim Ballet ; Four Seasons, avec Kevin O’Day ; et Once Upon par des compagnies telles que le Ballet national du Canada et le A Time, pour le Szczecin Ballet en Pologne. Stuttgart Ballet ainsi que des institutions en Italie, en Corée et au Japon. À l’extérieur de ProArteDanza, il reçoit une grande variété de commandes chorégraphiques au pays et à l’étranger. En 2001, il est en nomination pour le prix de chorégraphie Bonnie Bird à Londres ; en 2007, il reçoit le « Fellowship Initiative Award » du New York Choreographic Institute, affilié au New York City Bal- let ; et en 2008, il reçoit une bourse de perfectionnement profes- sionnel Chalmers. Sa première œuvre intégrale, intitulée Alice in Wonderland, a été présentée par le Ballet Augsburg en Allemagne en octobre 2008. ...in between... (2010), créée en collaboration avec Robert Glumbek, a remporté un prix Dora Mavor Moore à Toronto. FESTIVALDESARTS.CA 7
PRÉSENTÉ PAR COMPAGNIE HERVÉ KOUBI CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT PHOTO : AHMAD DAGHLAS SAMEDI 29 JUILLET, 20 H Chorégraphie Hervé Koubi Interprètes Lazhar Berrouag, Nasserdine Djer- rad, Abdelghani Ferradji, Zakaria Ghezal, Fayçal Hamlat, Nassim Hendi, Amine Maamar Koua- dri, Giovanni Martinat, Nadjib Meherhera, Riad Mendjel, Mourad Messaoud, Issa Sanou, Musta- pha Zahem, Adel Zouba Création musicale Maxime Bodson Musique Hamza El Din par le Kronos Quartet, Texte écrit par Marie-Christine Vernay Jean-Sébastien Bach, musique Soufi Lumières Lionel Buzonie « […] C’est tel un orientaliste du XIXe siècle venu en Algérie pour donner vie à ses rêves d’Orient que j’ai voulu donner vie à mes Costumes Guillaume Gabriel rêves d’enfant né en France et qui n’a découvert que sur le tard En 2009, Hervé Koubi organisait une audition à ses véritables origines et celles de ses deux parents, algériens de Alger pour le début d’un travail qui aboutit au- souche. Ce que le jour doit à la nuit — roman de Yasmina Khadra, jourd’hui à la création de Ce que le jour doit à la directeur de Centre culturel algérien à Paris — se situe à ce moment nuit. Comme le jeune garçon, héros ordinaire et à cet endroit mêmes où mes parents ont tout quitté comme ils du roman éponyme de Yasmina Khadra, balloté disent. Partir à la quête de ce jour pour lui donner force et forme d’une famille à une autre, Hervé Koubi part en comme on part en quête de la Vérité ou plus exactement d’une vé- explorateur de sa propre histoire qui croise celle rité. La dentelle est avant tout par définition une manière de créer avec un grand H. [...] le « jour », le jour dans un tissu, le jour dans la matière…, le jour dans mon histoire et pourquoi pas, sans paraître trop ambitieux Douze danseurs algériens et burkinabé, la plupart et encore moins prétentieux, dans l’Histoire. Elle constitue ici un venus de la danse de rue et du hip-hop, ont four- « prétexte » idéal, une merveilleuse transposition dansée de mes ni l’énergie nécessaire à ce projet à long terme, chemins et ceux parcourus par chacun des danseurs rencontrés en fait de rencontres puis de travail sur mesure avec Algérie, comme autant de fils se mêlant et s’entrecroisant, autant de chacun des interprètes, réalisé déjà dans une pre- liens aussi qui nous unissent dans PHOTO : DIDIER PHILISPART mière étape El Din. Nourri de peintures orien- une histoire et une géographie talistes, des dentelles de pierre de l’architecture commune, celle du grand bassin islamique, Hervé Koubi trace son propre che- méditerranéen. Célébrer ainsi la min, fait d’enchevêtrement, de tissage complexe. dentelle dans son raffinement, [...] Ce que le jour doit à la nuit est dans son titre sa beauté tout en s’attachant à un même un bouleversement du temps et une histoire travail de mémoire. Ce projet se de liens. » situe au carrefour de deux pré- occupations : mon goût pour la construction et la composition dansée et une nécessité profonde de me rapprocher de mes ori- gines en terre d’Algérie. Des liens à retrouver, d’autres à renouer et encore d’autres à construire. » — Hervé Koubi www.cie-koubi.fr FESTIVALDESARTS.CA 8
LA COMPAGNIE HERVÉ KOUBI D’origine algérienne, docteur en phar- « La pièce, quant à elle, est PHOTO : MARIE-AIMÉE MERCIER macie et pharmacien biologiste, Hervé Koubi a mené de front sa carrière de d’une force hallucinante. danseur et chorégraphe et d’étudiant à la Faculté d’Aix-Marseille. Formé au Commençant dans une am- Centre international de danse Rosella biance de hammam, avec ses Hightower de Cannes, puis à l’Opéra de Marseille, il sera interprète pour Claude lumières chaudes et tami- Brumachon au Centre chorégraphique national de Nantes, Karine Saporta au sées, qui pourrait imaginer Centre chorégraphique national de Caen que ses corps vaguement et Thierry Smits pour la Compagnie Thor à Bruxelles. alanguis vont se lancer En 2000, il crée un premier projet, Le dans une danse à couper le golem. Depuis 2001, il collabore avec Guillaume Gabriel sur l’ensemble de ses souffle. Soudain les voilà créations. Il crée Ménagerie (2002) et lancés dans des sauts vire- Les abattoirs, fantaisie… (2004). En 2006, il collabore avec la musicienne Laetitia voltants, des courses prodi- Sheriff pour la création 4’30’’. En 2007, il crée un essai mêlant écriture contempo- raine et gestuelle hip-hop, Moon Dogs. Pour l’année 2008, il entreprend trois essais gieuses, des chutes acroba- chorégraphiques autour des trois écritures : Coppélia, une fiancée aux yeux d’émail…, tiques, des portés sidérants, Les suprêmes et Bref séjour chez les vivants. En 2009, il entame une collaboration avec les danseurs ivoiriens de la Compagnie Beliga Kopé pour une création intitulée Un avec des accélérations à faire rendez-vous en Afrique. frémir. » Depuis 2010, il travaille avec une équipe de douze danseurs algériens et burkinabé Dansercanalhistorique, Paris pour un parcours jalonné de plusieurs créations : El Din (2010-2011), Ce que le jour doit à la nuit (2014), Le rêve de Léa (2014), Des hommes qui dansent (2014), Des nuits barbares (2015) et Les premiers matins du monde (2016). En parallèle au travail de création de la Compagnie Hervé KOUBI, il est régulière- ment invité par des centres de formations professionnelles en France et à l’étranger. Depuis 2014, il est chorégraphe associé au Pôle national supérieur de danse (l’École supérieure de danse de Cannes et l’École nationale supérieure de danse de Marseille). Depuis 2015, il est chorégraphe associé au Conservatoire de danse de Brive-la-Gail- larde. Il a été décoré de l’Ordre de Chevalier des Arts et des Lettres en juillet 2015. PHOTO : OLIVIER SOULIÉ FESTIVALDESARTS.CA 9
PRÉSENTÉ PAR ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN PHOTO : FRANÇOIS GOUPIL DIMANCHE 30 JUILLET, 18 H Les œuvres au programme Felix Mendelssohn-Bartholdy : Les Hébrides (La Grotte de Fingal), ouverture de concert en si mineur, op. 26 (1832) Création le 14 mai 1832, à Londres, sous la direction de Thomas Atwood Infatigable voyageur, Mendelssohn (1809-1847) a sillonné l’Europe de l’Allemagne à l’Italie en passant par l’Autriche, la France, et l’Angleterre dont il a animé la vie musicale. C’est de l’Écosse qu’il ramène les esquisses de son ouverture L’île solitaire, rebaptisée Les Hébrides (op. 26). Créé en 1832, cet admirable chef-d’œuvre d’évoca- tion, sous-titré La grotte de Fingal, traduit les impressions ressenties au cours d’une visite effectuée le 8 août 1829 dans un spectaculaire site naturel écossais. PHOTO : ANTOINE SAITO Ossian et Fingal Au tournant du XIXe siècle, l’Europe tout entière se pas- sionne pour Ossian, un barde irlandais du IIIe siècle dont les écrits, traduits du vieux gaélique par le poète écossais James Macpherson (1736-1796), rappellent Homère par leur style épique. Le personnage d’Ossian, guerrier devenu poète, a d’ailleurs été représenté dans l’imagerie napoléo- nienne sous les traits d’un vieillard aveugle vêtu de blanc et arborant une longue barbe blanche (donc un « look » as- sez semblable à ceux de Gandalf et du druide Panoramix!). En 1762, Macpherson publiait un premier poème d’Os- La grotte sian intitulé Fingal (le père d’Ossian), puis l’année sui- La grotte de Fingal est une formation géologique d’origine volca- vante, Temora, des œuvres qui ont enflammé l’imagina- nique d’environ 35 mètres de longueur dont les voûtes de quelque tion des poètes, peintres et musiciens romantiques. Mais 10 mètres de haut sont soutenues par des colonnes de basalte. Elle certains spécialistes avaient leurs doutes… Vers la fin du est située sur Staffa, petite île rocheuse déserte, plutôt difficile d’ac- XIXe siècle, il fut établi que les soi-disant poèmes d’Os- cès, de l’archipel des Hébrides, au large de la côte ouest de l’Écosse. sian avaient en fait été forgés par Macpherson lui-même, Si les premières impressions de Mendelssohn en furent plutôt dé- qui s’était inspiré en partie de traditions folkloriques et de favorables à cause du mal de mer et du mauvais temps pendant la fragments de poèmes épiques médiévaux! traversée, le compositeur n’en garda pas moins des souvenirs ins- pirants. Le dessin et le rythme des vagues se rompant sur la côte écossaise fournirent à Mendelssohn le premier thème de l’œuvre1. Comme Ce premier thème a été cité dans une sé- dans l’ouverture du Songe d’une nuit d’été, il exploite à merveille 1 rie de cinq dessins animés de Chuck Jones, réalisés entre 1939 et 1950 et mettant en les ressources de sa palette orchestrale : sonorités fluides, échos vedette Inki, petit garçon africain, ainsi qu’un mainate nonchalant. Le thème ap- épiques, envolées mélancoliques. L’art du compositeur trouve ici paraît chaque fois que l’oiseau traverse la l’une de ses plus parfaites expressions. scène en clopinant, indifférent au monde qui l’entoure. FESTIVALDESARTS.CA 10
PHOTO : FRANÇOIS GOUPIL Piotr Ilyitch Tchaïkovski : La Tempête (op. 18), fantaisie symphonique d’après Shakespeare Création le 7 décembre 1873 à Moscou sous la direction de Nikolaï Rubinstein Après son célèbre Roméo et Juliette (1870), Tchaïkovski (1840-1893) retrouve Shakespeare dans cette fantaisie symphonique d’après The Tempest dont il évoque quelques épisodes importants. Sur la partition, il a indiqué ainsi le programme de son œuvre : « La mer. Ariel, l’esprit des airs qui déchaînera la tempête sur l’ordre du magicien Prospe- ro. Naufrage du navire à bord duquel se trouve Fernando. L’île enchantée. Premiers élans d’amour timides entre Miranda et Fernando. Ariel et Caliban. Les amants s’abandonnent à l’enchantement triomphant de la passion. Prospero se défait de son pouvoir magique et quitte l’île. » Moins connue que Roméo et Juliette, cette nouvelle partition n’en est pas moins un chef-d’œuvre. Parmi les passages les plus marquants, on retiendra la furieuse tem- pête sur la mer bien sûr, mais aussi le grand thème d’amour ainsi que la scène qui oppose la légèreté aérienne d’Ariel aux bonds grotesques du monstre Caliban. « Mais surtout, le chef d’orchestre Ludwig van Beethoven : Symphonie no 6 en fa majeur « Pastorale » (op. 68) a été hypnotisant du début à la fin, Création le 22 décembre 1808 à Vienne, sous la direction de Beethoven en menant avec force et grandiose En 1806, Beethoven (1770-1827) entreprend de front deux grandes sym- cette pièce difficile. Yannick Né- phonies qui seront élaborées et achevées en même temps. Si différentes soient-elles, on peut les considérer comme porteuses de messages complé- zet-Séguin a donné toute sa cohé- mentaires, comme les deux volets d’une œuvre unique et grandiose. L’une nous montre l’homme face à son destin. Dans l’autre, La Pastorale, l’homme rence à l’œuvre, la rendant abor- est le spectateur humble et émerveillé de la nature. Les deux œuvres ont dable pour un public pas forcément été créées à Vienne lors d’un même concert, le 22 décembre 1808. À cette occasion, le programme attribuait à La Pastorale le numéro cinq tandis que la initié. […] La fin, à la limite de symphonie « du destin » portait le numéro six. Mais dès leur publication en 1809, les symphonies nos 5 et 6 ont reçu leur numéro définitif. l’inaudible, a été tout simplement Les titres des mouvements sont de Beethoven. Ils parlent d’eux-mêmes. bouleversante, la salle entière rete- Celui du premier est Éveil d’impressions agréables en arrivant à la campagne : nant son souffle avec les musiciens. confondu devant la beauté de la nature, l’homme se sent revivre. Le deu- xième mouvement, Scène au bord du ruisseau, est plus contemplatif : le mur- Souvent un peu trop prompt à se mure du ruisseau est ressenti par l’homme comme un pouls rassurant. Dans le troisième mouvement, Joyeuse assemblée de paysans, l’homme laisse éclater lever, le public de la Maison Sym- sa joie avec ses semblables en une danse brusquement interrompue par le phonique a applaudi longuement quatrième mouvement, Tempête, orage. Ici, les éléments se déchaînent. Les éclairs et les coups de tonnerre inspirent la terreur chez l’homme dont on la performance d’hier dans une devine les cris et les supplications. Enfin, la tempête s’éloigne et on arrive sans interruption au dernier mouvement, Chant des bergers, sentiments joyeux standing ovation encore une fois et reconnaissants après l’orage. Les prières sont entendues, le danger est passé. très méritée. » La Pastorale s’achève sur une impression de plénitude. SORS-TU.CA orchestremetropolitain.com FESTIVALDESARTS.CA 11
L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN PHOTO : FRANÇOIS GOUPIL Composé d’une soixantaine de musiciens majoritairement diplômés des conservatoires et des facultés de musique du Québec, l’Orchestre Métropolitain adopte, dès sa fondation en 1981, une approche distincte qui reflète sa volonté indéfectible de démocratiser et de faire rayonner la musique symphonique. Sous la direction artistique de Yannick Né- zet-Séguin depuis 2000, la renommée de l’Orchestre n’a cessé de croître et d’évoluer — à Montréal, au Québec, au Canada et à l’étranger. À travers sa programmation, le Métropolitain affirme sa fierté d’être ce qu’il est : authentique, audacieux, dévoué, passionné. Les activités de l’Orchestre Métropolitain s’articulent autour des valeurs d’accessibilité et d’engage- ment auprès de la collectivité, d’innovation et de créativité sur le plan artistique. L’Orchestre se démarque par son désir de partager sa passion pour la musique sym- phonique et sa volonté de la placer à la portée de tous. L’Orchestre Métropolitain, c’est la recherche de l’excellence, mais c’est aussi une invitation à la culture musicale qui se déploie à travers son volet Jeunes mélomanes, ses conférences préconcert, ses nombreux partenariats éducatifs et communautaires ainsi que par la vingtaine de concerts qu’il présente chaque saison dans les arrondissements montréalais grâce à près de 30 ans de collaboration avec le Conseil des arts de Montréal en tournée. NICOLAS ELLIS chef invité Nicolas Ellis est le chef assistant en résidence à l’Orchestre symphonique de Québec ainsi que directeur artistique et fondateur de l’Orchestre sympho- nique de l’Agora, qui a pour mission d’organiser des concerts au profit d’orga- nismes à vocation sociale et humanitaire. Il est lauréat du prix Heinz Unger 2015, décerné par le Conseil des Arts de l’Ontario. Ce prix d’envergure nationale, décerné tous les deux ans, vise à reconnaître à la fois le talent d’un chef d’orchestre canadien professionnel en début de carrière, sa musicalité, et son engagement envers le répertoire et les musiciens canadiens. Il figure également dans la liste des jeunes musiciens les plus prometteurs de l’année 2016, les « Top 30 under 30 » de CBC Music. Ayant participé à l’Aspen Music Festival (2014) et à l’Accademia Chigiana à Sienne (2013), Nicolas Ellis a eu la chance de travailler auprès de chefs d’orchestre tels que Robert Spano, Leonard Slatkin, Hugh Wolff, Johannes Debus et Gianluigi Gelmetti. En 2016, il a participé à une classe de maître au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence avec le chef d’orchestre Louis Langrée et la Camerata Salzburg. Il a terminé une maîtrise en direction d’orchestre à l’Univer- sité McGill sous la tutelle d’Alexis Hauser, où il a reçu la bourse « Prestigious Schulich Scholarship ». En 2015, il s’est produit dans la prestigieuse salle de concert du Rudolfinum à Prague avec le North Czech Philhar- monic Teplice et a également présenté son premier concert diffusé par la radio de Radio-Canada en compagnie du pianiste Charles Richard-Hamelin. Au cours de la saison 2016-2017, Nicolas présente plusieurs concerts avec l’Orchestre symphonique de Québec, ainsi que l’Orchestre symphonique de l’Agora, en plus de faire ses débuts avec l’Orchestre Métropolitain. FESTIVALDESARTS.CA 12
L.A. DANCE PROJECT MERCREDI 2 AOÛT, 20 H PHOTO : LAURENT PHILIPPE Les œuvres au programme MURDER BALLADES Chorégraphie Justin Peck Musique Bryce Dessner « Murder Ballades présente une chorégraphie de Jus- tin Peck sur une musique originale de Bryce Dessner. De prime abord athlétique et lumineuse, la pièce comporte des nuances sombres qui se révèlent lente- ment, inspirées des chansons populaires américaines historiques à la base de la bande sonore. » — Benjamin Millepied Murder Ballades est une commande du L.A. Dance Project à Eighth Blackbird avec des fonds supplémentaires de The Doelen Concert Hall Rottermand, Muziekgebouw aan‘t IJ Amsterdam et Muziekge- bouw Frits Philips, Eindhoven, et avec le soutien financier de la Fondation Van Beinum. La première a eu lieu le 5 avril 2013. DUOS DE MARTHA GRAHAM « J’ai depuis un moment envie de me pencher sur la tradi- tion riche et féconde des ballades meurtrières américaines. Chorégraphie Martha Graham Losqu’avec Justin Peck, nous avons commencé à avancer des idées autour de notre première collaboration pour Le premier duo est inspiré du « Duo en blanc » de Diversion of An- une œuvre destinée au L.A. Dance Project, j’ai commen- gels, un classique de Graham, encore interprété dans le monde en- cé à m’intéresser aux différentes ramifications de la mu- tier. Le deuxième et le troisième duo ont moins souvent été présen- sique américaine, à la fois classique et folk, populaire et tés. Intitulées Stars et Moon, ce sont les seules sections retranscrites sacrée. Autour de cette période ont eu lieu les tueries tra- de Canticle for Innocent Comedians, une œuvre de Graham créée en giques d’Aurora et de Sandy Hook et j’ai donc commencé 1952 que l’on croyait perdue. à réfléchir sur la nature de la violence au sein de l’identité américaine. La tradition de la ballade meurtrière améri- IN SILENCE WE SPEAK caine puise ses origines dans une tradition européenne Première : 14 juin 2017 plus ancienne qui consistait à mettre en musique le récit détaillé des meurtres célèbres. Avec le temps, la version Chorégraphie Benjamin Millepied américaine de cette tradition a entraîné la création de son Œuvre pour deux interprètes féminines propre langage vernaculaire, déclinant à l’envi un certain nombre d’histoires (généralement inspirées des mêmes événements, et parfois même créées à partir des mêmes HEARTS AND ARROWS mélodies) et les transmettant de génération en génération. Chorégraphie Benjamin Millepied Ces ballades musicales ont longtemps joué un rôle fonda- mental dans la folk traditionnelle américaine. Dans mes Mettant en scène tous les danseurs de la compagnie Murder Ballades, enregistrées par l’ensemble de musique de « C’est lumineux et dynamique, j’ai accordé une grande attention à la chambre américain Eighth Blackbird, j’ai choisi de réexa- composition et aux détails architecturaux. » miner plusieurs de ces anciennes chansons pour les faire résonner sur ma propre musique, à la fois dans les mor- — Benjamin Millepied ceaux eux-mêmes et dans les mouvements additionnels. » www.ladanceproject.com — Bryce Dessner FESTIVALDESARTS.CA 13
BENJAMIN MILLEPIED Né en France, Benjamin Millepied est initié à la danse à PHOTO : MORGAN LUGO l’âge de huit ans par sa mère, Catherine Flori, ancienne professeure de danse contemporaine. De 13 à 16 ans, il étudie au Conservatoire national de Lyon, aux côtés de Marie France Dieulevin et Michel Rahn. Durant l’été 1992, il se rend à New York pour suivre un programme d’été à la School of American Ballet, l’école officielle rattachée au New York City Ballet. L’année suivante, il en devient élève à temps plein, après avoir reçu la Bourse Lavoisier du mi- nistère français des Affaires étrangères. À la School of American Ballet, il étudie avec Stanley Williams et Adam Luders. Au printemps 1994, Benjamin Millepied est choisi pour interpréter le rôle principal de 2 & 3 Part Inventions de Jerome Robbins, sur la musique de J.S. Bach. Il remporte le Prix de Lausanne la même année. Pendant sa dernière année d’études à la School of Ameri- Zealand Ballet et le Dutch National Ballet. Il collabore avec des can Ballet, il reçoit le prix Mae L. Wien du meilleur espoir, compositeurs et artistes tels que Nico Muhly, David Lang, Thierry et il est engagé dans le corps de ballet du New York City Escaich, Philip Glass, Daniel Buren, Christopher Wool, Barbara Ballet. Au printemps 2001, il est promu danseur étoile, Kruger, Paul Cox, Rodarte, Iris Van Herpen et Santiago Calatrava. une place qu’il occupe jusqu’en 2011, année où il prend sa retraite en tant que danseur. En 2010, Benjamin Millepied est chorégraphe pour le film Black Swan réalisé par Darren Aronofsky, dans lequel il joue le rôle de Au cours de ses années au New York City Ballet, Benja- David. min Millepied interprète les rôles principaux des ballets de George Balanchine et Jerome Robbins. Nombreux sont En 2012, il s’installe à Los Angeles et fonde sa propre compagnie, les chorégraphes à lui offrir la création de rôles originaux, le L.A. Dance Project. La mission du L.A. Dance Project est de pro- dont Jerome Robbins, Alexei Ratmansky, Christopher mouvoir de nouvelles collaborations avec des artistes en devenir Wheeldon, Mauro Bigonzetti, Angelin Preljocaj et Peter ou établis, et de revisiter des collaborations marquantes. La compa- Martins. gnie crée des plateformes novatrices pour la danse contemporaine et élargit l’expérience de la danse pour des publics de tout âge. Il fait ses débuts de chorégraphe en 2001. L’année sui- vante, il fonde l’ensemble Danses Concertantes. Pendant À l’occasion de ses premières représentations en septembre 2012 huit ans, la compagnie présente des créations et des ballets au Los Angeles Music Center’s Walt Disney Concert Hall, la com- classiques dans le monde entier, rassemblant des danseurs pagnie présente Moving Parts, une collaboration entre Benjamin différents lors de chaque tournée. Millepied, le compositeur Nico Muhly et l’artiste plasticien Chris- topher Wool. En mai 2013, le L.A. Dance Project présente Reflec- De 2006 à 2007, Benjamin Millepied est chorégraphe ré- tions, une création issue de la collaboration entre Millepied, le com- sident au Baryshnikov Arts Center où il crée le solo Years positeur David Lang et l’artiste Barbara Kruger, avec le soutien de Later pour Mikhaïl Baryshnikov. En 2007, il reçoit le la maison historique de joaillerie Van Cleef and Arpels. United States Artists Wynn Fellowship. En 2010, il est fait chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère En 2013, il fonde l’entreprise Amoveo avec le compositeur Nicho- français de la Culture. las Britell. Amoveo se veut un collectif d’artistes dans les domaines du multimédia, de la télévision et du cinéma. Bon nombre de ses chorégraphies figurent au répertoire des plus grandes compagnies de danse à travers le monde, En janvier 2013, l’Opéra de Paris annonce la nomination de Benja- notamment le New York City Ballet, l’Opéra national de min Millepied comme nouveau directeur. Il quitte ses fonctions en Paris, l’American Ballet Theatre, le Mariinsky Ballet, le février 2016 afin de se concentrer sur de nouveaux projets. Pacific Northwest Ballet, le Pennsylvania Ballet, le Bal- let de Genève, le Ballet de l’Opéra de Lyon, le Royal New FESTIVALDESARTS.CA 14
L.A. DANCE PROJECT Depuis que le chorégraphe et danseur Benjamin Millepied s’est ins- tallé à Los Angeles, il y a trouvé l’inspiration pour sa dernière aven- ture artistique, le L.A. Dance Project. Plus qu’une simple troupe de danse, le L.A. Dance Project est un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse dans toutes ses formes en multipliant les collaborations avec des jeunes artistes en devenir et des figures emblématiques du paysage artistique. « Avec L.A. Dance Project, Benjamin Millepied rêve « d’un compagnonnage d’artistes et d’un col- lectif de créateurs parce que la danse est disséminée partout. Un projet la compagnie est bel et bien autour de la danse et de tout ce qu’elle peut représenter aujourd’hui ». le collectif de créateurs dont Il s’entoure alors de Nico Muhly (compositeur), Charles Fabius Benjamin Millepied rêvait. (producteur), Matthieu Humery (conseiller d’Art) et Dimitri Chamblas (producteur audiovisuel). Christopher Wool et Mark Sept danseurs qui épousent Bradford sont les deux premiers artistes plasticiens invités à colla- borer avec le groupe. des écritures et des énergies L.A. Dance Project cherche à redéfinir la notion même de collabo- différentes avec une préci- ration artistique, au théâtre ou hors les murs, et présente ses tout sion sidérante, des créations premiers projets à Los Angeles au Music Center Disney Hall et au Museum of Contemporary Art (MOCA) en été et à l’automne musicales et chorégraphiques 2012. Depuis, le collectif s’est taillé la part du lion dans le paysage artistique contemporain et vogue à travers le monde. La compa- variées et des plasticiens gnie donne des masterclasses et présente des spectacles dans des dans la danse ». festivals et théâtres internationaux tels que le Holland Festival, le Festival International d’Édimbourg, la Maison de la Danse, le Sai- Le Figaro, Paris tama Arts Centre au Japon, Sadler’s Wells, les Opéras de Shanghai et de Bejing et le Théâtre du Châtelet à Paris. Aux États-Unis, L.A. Dance Project s’est produit à Jacob’s Pillow, à la Brooklyn Academy of Music et au New York City Center. Ses studios sont au Los An- geles Theatre Center au centre-ville de Los Angeles. PHOTO : LAURENT PHILIPPE FESTIVALDESARTS.CA 15
PRÉSENTÉ présenté parPAR PHOTO : DAMIAN SIQUEIROS Une soirée de premières SKEELS DANSE ET TENTACLE TRIBE « C’est furieusement JEUDI 3 AOÛT, 20 H abouti, libre, plein Première Partie de santé. » ROSE DE JÉRICHO – Skeels Danse L’Humanité, Paris Chorégraphie Andrew Skeels Musique Sussan Deyhim, Richard Horowitz Interprètes Alisia Pobega, Brett Andrew Taylor, Jossua Collin Dufour, Odile-Amelie Peters, Lila-Mae Talbot, Jessie Lhôte, Alexandre Carlos Lumières Rasmus Sylvest Pour ce projet, j’ai décidé de collaborer avec deux autres Costumes Wilber Tellez artistes migrants – la compositrice Sussan Deyhim et le styliste Wilber Tellez. Contrainte de fuir l’Iran en 1979 à « Rose de Jéricho fait référence à la plante désertique du Moyen- cause de la Révolution islamique, Sussan Deyhim est ve- Orient et par analogie à son extrême robustesse, afin de porter un nue s’établir en Amérique du nord. Sa musique est donc regard sur la lutte, la persistance et l’importance de la collectivité influencée à la fois par son héritage perse et ses années pour contrer l’adversité. passées en occident. Son style musical unique allie le La Rose de Jéricho est une plante incroyablement résistante, ca- rythme et la tonalité traditionnels iraniens à l’instrumen- pable de survivre pendant des années sans eau. On la trouve dans tation occidentale. plusieurs zones arides du globe, notamment au Moyen-Orient. Wilber Tellez est né au Mexique. Lorsqu’il n’a encore que Durant les périodes de sécheresse, la plante, également appelée cinq ans, sa famille émigre illégalement vers les États Unis « Plante de la résurrection », enroule ses branches en forme de en payant les services d’un passeur. Il leur faudra endurer boule serrée. Une fois asséchée puis déracinée, elle est capable de quatre jours dans des conditions très pénibles, à traverser voyager, transportée par le vent et ainsi aller s’établir dans un autre le désert de l’Arizona. La famille a survécu grâce à sa tante environnement. Au contact de l’eau, la plante se déploie, s’ouvrant qui avait emporté un petit couteau avec lequel elle fendil- comme la paume de la main, laissant apparaitre des rameaux com- lait les cactus pour en récupérer l’eau. Tellez a grandi aux plexes en forme de spirale. Ces branches torsadées, rappelant la cal-États-Unis et s’est assimilé à la société américaine, jusqu’à ligraphie, révèlent une magnifique fleur au centre. ce qu’il soit forcé de quitter le pays à l’âge de 18 ans. Il La Rose de Jéricho me fascine, non seulement par sa capacité re- est établi depuis 2012 à Montréal. Son œuvre parle de son marquable à résister dans des circonstances hostiles, mais aussi en passé et de sa lutte pour survivre. raison des analogies possibles avec l’époque actuelle et ses enjeux Je travaille avec un groupe de huit danseurs d’horizons très tels que l’immigration, les changements climatiques et la lutte pour différents mais désireux de travailler de manière collabo- la survie. rative. Ce sont tous des artistes dévoués, motivés, compa- À l’âge de 29 ans, j’ai décidé de quitter les États-Unis pour venir tissants et charismatiques. m’établir au Canada. En tant que citoyen américain vivant au Ca- J’ai découvert la Rose de Jéricho à Wahiba Sands, dans le nada, je suis profondément préoccupé par la montée du sentiment désert de Oman, dont la beauté, le mystère et la sensualité xénophobe et anti-immigrants. Ces manifestations de haine et m’ont alors subjugué. C’était un espace sacré, extraordi- d’intolérance me choquent profondément. Je suis encore plus irrité naire. Lorsqu’ils pénètreront dans la salle, j’aimerais que de voir certains politiciens occidentaux alimenter cette haine à des les spectateurs puissent expérimenter la même sensation fins politiques. Le sort de ces immigrants récemment arrivés en que j’ai ressentie alors, au milieu du désert de Wahiba. Occident me fait penser à ces « Roses de Jéricho », par leur esprit Pour moi, la Rose de Jéricho est un symbole d’espoir. » robuste, tenace, leur capacité à survive avec très peu et leur besoin de se déraciner pour trouver une terre d’accueil qui leur permettra — Andrew Skeels de s’épanouir. andrewskeels.com FESTIVALDESARTS.CA 16
Vous pouvez aussi lire