27 juillet au 6 août 2017 - Festival des Arts de Saint-Sauveur

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PHOTO :YOUN SIK KIM
                                          DANSEUR : FRIEDEMANN VOGEL
                             27 juillet
                             au 6 août
                                 2017

   DOSSIER
FESTIVALDESARTS.CA   DE PRESSE
                           1
À PROPOS
      DU FESTIVAL DES ARTS
      DE SAINT-SAUVEUR

                         Convaincu de l’importance fondamen-             Fondé en 1992 sous l’appellation de
                         tale de la culture dans notre société,          Festival des Arts Hiawatha le Festi-
                         le Festival des Arts de Saint-Sauveur           val est renommé le Festival des Arts de
                         s’est hissé parmi les événements majeurs        Saint-Sauveur en 1997. En 2000, le Festi-
                         du domaine des arts et de la culture            val des Arts de Saint-Sauveur se voit re-
                         au Québec et au Canada en présentant            mettre pour une première fois, une men-
                         chaque année des artistes et des com-           tion spéciale du jury pour « l’Événement
                         pagnies de renommée nationale et in-            Culturel des Laurentides » aux Grands
                         ternationale qui ont contribué à établir        Prix du Tourisme des Laurentides. Par la
                         sa réputation d’excellence.                     suite, il est lauréat en 2007, 2008 et 2014
                                                                         du « Grand Prix du Tourisme » et du
                         Le directeur artistique Guillaume Côté          « Prix Ambassadeur culturel des Lauren-
                         signe la programmation du Festival des          tides 2009 » dans la catégorie : Festivals
                         Arts de Saint-Sauveur depuis trois ans, et      et Événements culturels. Le FASS as-
                         son expérience, conjuguée à celle qu’il a       sume son rôle de chef de file dans son
                         acquise dans le cadre de ses activités de       milieu artistique et est reconnu comme
                         danseur, compositeur et chorégraphe, l’a        « Centre d’excellence » dans les Lauren-
                         amené à affirmer le mandat présent du           tides. Il contribue activement à établir les
                         Festival tout en mettant davantage d’ac-        bases d’un véritable pôle culturel, dont
                         cent sur la création, la diversité et le sou-   le rayonnement dépasse désormais les
                         tien des créateurs québécois.                   frontières de la région.

      NOTRE              Le Festival des Arts de Saint-Sauveur
                         est un organisme sans but lucratif voué
      MISSION            à la découverte et au rayonnement des
                         meilleurs chorégraphes, danseurs et mu-
                         siciens. Par sa programmation éclectique
                         et originale, le Festival cherche à appuyer
                         et inspirer les artistes d’ici et du monde
                         entier pour partager leur travail et leur
                         passion dans un cadre intime favorisant
                         une véritable rencontre avec le public.

FESTIVALDESARTS.CA                                                                            2
MOT DU DIRECTEUR ARTISTIQUE
                                         GUILLAUME CÔTÉ
PHOTO : ALEKSANDAR ANTONIJEVIC

                                                                                       d’authenticité, la Compagnie Hervé Koubi quant à elle,
                                                                                       présentera son très acclamé Ce que le jour doit à la nuit
                                                                                       et ProArteDanza, reconnue comme l’une des meilleures
                                                                                       compagnies de danse contemporaine au pays, nous revient
                                                                                       après un passage remarqué en 2014.

                                                                                       La création occupe toujours une place importante au
                                                                                       Festival et je suis fier que cette édition offre en première
                                                                                       mondiale deux œuvres de jeunes chorégraphes basés
                                                                                       à Montréal qui vous séduiront par leur originalité et
                                                                                       leur énergie contagieuse : Rose de Jéricho (Skeels Danse)
                                                                                       témoigne de la vivacité incisive d’Andrew Skeels
                                                                                       et Threesixnine de la compagnie Tentacle Tribe redéfinit la
                                                                                       danse de rue avec son hip-hop conceptuel. C’est une for-
                                                                                       midable occasion d’assister en amont au développement de
                                                                                       la danse québécoise.

                                                                                       Des spectacles fort courus sont rapidement devenus les pi-
                                 Après une année passée à élaborer une program-        liers du Festival : le concert de l’Orchestre Métropolitain,
                                 mation à la hauteur de celle de notre 25e anni-       qui reviendra faire vibrer les mélomanes, et les Soirées des
                                 versaire, je suis ravi de vous offrir une nouvelle    Étoiles où j’aurai le plaisir de danser, entouré de vedettes
                                 édition étincelante et diversifiée. Vous y verrez     de la danse internationale, histoire de clôturer l’événe-
                                 d’importantes compagnies qui ne sont jamais           ment en beauté.
                                 venues au Québec et des artistes d’ici qui ont été
                                                                                       Notre festival est devenu un fleuron de la vie culturelle
                                 remarqués sur la scène internationale pour leur
                                                                                       dont la réputation s’étend bien au-delà des Lauren-
                                 talent et leur originalité.
                                                                                       tides, grâce à l’appui indéfectible de généreux donateurs,
                                 Les fameux auteurs-compositeurs-interprètes Raine     la collaboration de loyaux partenaires et le dévouement
                                 Maida et Chantal Kreviazuk ouvriront le Festival      de nombreux bénévoles. Je leur suis extrêmement re-
                                 avec leur projet Moon vs Sun. Cette soirée magique    connaissant, ainsi qu’au public fidèle, ouvert et curieux
                                 associera la force de leurs chansons à la créativi-   dont les témoignages d’appréciation chaleureux m’ins-
                                 té de jeunes chorégraphes dont les œuvres seront      pirent et me permettent d’envisager l’avenir avec opti-
                                 présentées en grande première. L’anniversaire         misme et enthousiasme.
                                 de Montréal sera dûment souligné par le retour
                                 tant attendu des Grands Ballets Canadiens sous
                                 la nouvelle direction d’Ivan Cavallari. J’ai aussi
                                 invité une compagnie à faire ses premiers pas en
                                 sol québécois, L.A. Dance Project. Ce laboratoire
                                 de création exceptionnel est dirigé par Benjamin
                                 Millepied, chorégraphe réputé pour son audace
                                 et sa vision. Déferlante de passion, de fougue et

                                          FESTIVALDESARTS.CA                                                                                  3
MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
                                  ETIENNE LAVIGNE

                                                                           C’est un plaisir pour moi
PHOTO : KAROLINA KURAS

                                                                           d’épauler Guillaume pour
                                                                           l’aider à concrétiser sa vi-
                                                                           sion artistique et à main-     Cette année encore, le Festival compte sur le
                                                                           tenir la réputation d’excel-   soutien inestimable des membres de son conseil
                                                                           lence du Festival en offrant   d’administration, des bénévoles et de toutes
                                                                           à un public de plus en plus    les personnes formidables qui se joignent à son
                                                                           vaste une programmation        équipe sans compter leur temps ni leurs efforts.
                                                                           exaltante remplie de spec-     Le soutien philanthropique de nos donateurs, de
                                                                           tacles haut de gamme et        nos partenaires locaux et des différents paliers de
                                                                           d’activités qui répondent      gouvernement donne à la fois une assise et des
                                                                           aux attentes de toutes les     ailes au Festival, lui permettant d’exister et de se
                                                                           générations.                   développer. Nous portons l’appui de tous ces gens
                                                                                                          comme un badge d’honneur et tenons à les remer-
                                                                            Si l’on vient parfois de très
                                                                                                          cier chaleureusement.
                                                                            loin pour assister ou par-
                                                                            ticiper au Festival, c’est Le Festival est devenu un événement culturel
                                                                            parce que les gens d’ici incontournable dans les Laurentides et son suc-
                                                                            contribuent à entretenir cès est une source de fierté bien légitime pour
                                                                            son ambiance accueillante, l’ensemble de la communauté qui y est associée.
                                                                            unique et chaleureuse. Le L’édition 2016 a fracassé des records d’achalan-
                         succès de l’événement repose et rejaillit sur la communauté. C’est pourquoi dage sous le chapiteau, et de listes d’attentes pour
                         cette année nous avons souhaité renforcer davantage nos liens avec la com- les billets. Nous espérons que cette nouvelle édi-
                         munauté et étendre notre présence hors de notre périmètre habituel.              tion poursuivra sur cette lancée et sera gage d’un
                                                                                                          avenir encore plus prometteur.
                         Ainsi, en plus de ce qui est présenté sous notre Grand Chapiteau, des spec-
                         tacles gratuits sur la scène Desjardins et des projections à la belle étoile, le
                         Festival inaugure le volet « Unplugged » sur une troisième scène située aux
                         Galeries des Monts, qui donnera la chance au public de voir des artistes de
                         près, sans artifice. Dans le cadre d’un autre nouveau volet, fassART, une
                         trentaine d’œuvres d’artistes en arts visuels seront exposées dans des restau-
                         rants et des commerces un peu partout dans le village.

                         L’accès des jeunes aux arts est très important pour le Festival. C’est
                         pourquoi nous proposons un camp de danse, une classe de maître,
                         des billets à prix réduits pour les moins de 30 ans et la journée
                         Tohu Bohu qui est axée sur les activités familiales et la participation
                         du public.

                                  FESTIVALDESARTS.CA                                                                                   4
PROGRAMMATION

MOON VS SUN
METTANT EN VEDETTE RAINE MAIDA ET CHANTAL KREVIAZUK

                  JEUDI 27 JUILLET, 20 H                                 « Il y avait une ouverture et une vulné-
MOON VS SUN est le fruit de plusieurs années de travail.
                                                                         rabilité inattendues dans leur spectacle
Un des couples les plus influents sur la scène culturelle                auxquelles je ne m’attendais pas. Ils ont
au Canada, Raine Maida, lauréat d’un prix Juno à quatre
reprises (chanteur du groupe Our Lady Peace) et Chan-                    raconté des anecdotes personnelles, inte-
tal Kreviazuk, lauréate à deux reprises, commencent une
nouvelle expérience musicale qui promet d’être exaltante.
                                                                         ragi avec le public et se sont moqués
Écrivant ensemble sur un même projet pour la première                    du mariage, créant une atmosphère
fois, ils plongent au plus profond de leur vie et de leur
engagement avec des paroles d’une honnêteté absolue, et                  chaleureuse et nostalgique. »
une musique s’inspirant des artistes qui les ont fortement             Lithium Magazine, Toronto
influencés comme Joni Mitchell, Leonard Cohen et Neil
Young. Passionnés, honnêtes et courageux, ces deux ar-
                                                            « Je peux non seulement être créative et gagner ma vie en m’ex-
tistes se lancent ensemble dans cette aventure musicale, la
                                                            primant et en jouant de la musique pour les autres, mais je peux
plus exigeante et épanouissante à ce jour.
                                                            aussi accomplir davantage et faire partie de la véritable noblesse, du
Chantal Kreviazuk fait ses débuts en 1997 avec son pre- processus de guérison d’un être humain, même en ne jouant qu’un
mier album, Under These Rocks and Stones, chaudement ac- petit rôle dans l’amélioration de la qualité de vie d’autrui », explique
cueilli par la critique. Depuis, l’auteure-compositrice-in- Kreviazuk.
terprète originaire de
                                                                                             War Child Canada est l’un des
Winnipeg a produit cinq
                                                                                             nombreux organismes que le
autres albums pour les-
                                                                                             couple soutient. Chantal Krevia-
quels elle obtient cinq
                                                                                             zuk est fondatrice honoraire et
nominations aux Juno.
                                                                                             est active dans différentes causes
De son côté, Raide Maida
                                                                                             comme celles des droits des
mène une brillante car-
                                                                                             femmes, des réfugiés de guerre et
rière comme artiste solo,
                                                                                             de l’éducation des enfants. Quant
et chanteur du groupe
                                                                                             à Raine Maida, il a lancé le pro-
Our Lady Peace avec 25
                                                                                             gramme Busking for Change pour
nominations aux Juno.
                                                                                             War Child, grâce auquel des mu-
Le groupe a remporté le
                                                                                             siciens canadiens ont recueilli des
Juno du meilleur album
                                                            fonds pour les enfants vivant dans les régions les plus ravagées
rock en 2003 (Gravity) et en 1998 (Clumsy).
                                                            du monde, ce qui a permis de soutenir des initiatives comme la
Le couple a également collaboré à l’écriture de nombreux construction d’écoles au Congo. De plus, Chantal et Raine ont prê-
succès pour des artistes tels que Kelly Clarkson, David té leur voix à plusieurs reprises pour l’enregistrement d’albums au
Cook et Carrie Underwood.                                   profit de War Child.

Kreviazuk et Maida passent une bonne partie de leur              « J’ai d’abord été attiré par la musique pour I’espoir qu’elle me
temps au studio et sur la scène, mais il leur est essentiel de   procurait, affirme Maida. L’activisme social offre ce même espoir,
réserver des moments pour venir en aide à ceux qui en ont        et ensemble, ils m’ont inspiré et m’ont appris énormément ; je ne
le plus besoin, au Canada et à l’étranger. Ils ont d’ailleurs    pourrai jamais redonner assez. »
reçu le prix humanitaire Allan Waters 2014, qui reconnaît
                                                                 En décembre 2014, le gouverneur général annonçait la nomination
le travail remarquable d’artistes canadiens dans des acti-
                                                                 de Raine Maida et Chantal Kreviazuk au sein de l’Ordre du Canada.
vités caritatives qui améliorent le tissu social du Canada.
                                                                 feldman-agency.com/artist-245/moon-vs-sun

         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                   5
PRÉSENTÉ PAR

PROARTEDANZA                                                                                                            The right colors / Les couleurs permisent
                                                                                                                        CMYK: 100, 60, 0, 0       Pantone 2935C                              R:0 G:10

DIVERSION ET FEARFUL SYMMETRIES                                                              « Un double programme
                                                                                             enthousiasmant. »
                  VENDREDI 28 JUILLET, 20 H
                                                                                                Now, Toronto

Programme

DIVERSION                                                                FEARFUL SYMMETRIES
Première mondiale : Ballet BC, 18 novembre 2011                          Première mondiale : novembre 2016
Première ontarienne : novembre 2016
                                                                         Chorégraphie Roberto Campanella
Chorégraphie Robert Glumbek
                                                                      Sur la musique éponyme de John Adams, Campanella jux-
Musique Marconi Union                                                 tapose sa propre expérience d’immigrant au Canada à celle
                                                                      de la génération actuelle des jeunes artistes influencés par
« ... Rapide, endiablé et magnifique. »
                                                                      l’esthétique urbaine et la culture pop. Selon Adams, la mu-
      Plank Magazine
                                                                      sique est structurée pour donner l’impression d’un mouve-
Diversion est une œuvre explosive et énergique, qui fait écho au ment continu dans un paysage mouvant.
mot d’ordre de ProArteDanza, « la passion en scène ». Diversion
aborde les départs que nous vivons dans la vie, attendus ou inat- Roberto Campanella voit Fearful Symmetries comme « une
tendus ; l’inévitable et l’indésirable. L’œuvre explore également les métaphore qui sert de tremplin à mes recherches sur l’esthétique
sentiments de perte et d’isolement ainsi que le bouleversement psy- urbaine et l’évolution culturelle d’une société de plus en plus tré-
chologique qui résulte de départs inattendus.                         pidante et hétéroclite  ».
« Un mélange de grâce, de maladresse et de puissance explosive. »        www.proartedanza.com
    Georgia Straight, Vancouver
« Une performance viscérale, parfois sombre et obsédante. »
    Mark Waugh, blogger et critique de danse

Créée par Robert Glumbek, chorégraphe résident de ProArteDanza,
Diversion bouscule et captive les spectateurs par sa puissance brute
et sa grande subtilité émotionnelle. Sur la musique

                                                                                                                                                                    PHOTO : GUNTAR KRAVITS
électronique de Marconi Union, l’œuvre incarne
le ballet contemporain à son meilleur.

 « Certainement la meilleure
 petite compagnie de ballet
 contemporain au Canada. »
    The Globe and Mail, Toronto

         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                      6
PROARTEDANZA                                                           ROBERT GLUMBEK
                                                                       associé artistique, chorégraphe résident
Fondée par Roberto Campanella, ancien danseur du Ballet national Après l’obtention de son diplôme de la Bytom State Bal-
du Canada et chorégraphe renommé, ProArteDanza est une com- let School en Pologne, Robert Glumbek devient soliste à
pagnie unique et novatrice, créée pour présenter les meilleurs cho- l’Opéra de Varsovie où il travaille avec des chorégraphes
régraphes et danseurs ayant une formation en ballet ou en danse                                         tels que John Neumeier,
moderne. La fusion de ces deux disciplines si différentes célèbre la                                    Maurice Béjart, Hans Van
prodigieuse puissance des deux et démontre que le fossé entre les                                       Manen, John Butler et
diverses formes d’art peut être comblé par la chorégraphie. Grâce à                                     Constantine Siergiejew. En
cette fusion du ballet et de la danse moderne, ProArteDanza offre la                                    1987, il s’établit au Canada
possibilité aux danseurs établis de continuer à partager leur talent                                    et travaille pour diverses
et à inspirer de plus jeunes artistes en présentant une plateforme                                      compagnies avant de dan-
qui traverse les frontières des habiletés techniques et de l’expres-                                    ser pour Desrosiers Dance
sion artistique. Réunir les générations, les disciplines et les visions                                 Theatre de 1990 à 2000, où
artistiques permet à la compagnie de bâtir un nouveau monde co-                                         il contribue à la création
hésif et rassembleur pour de nombreux danseurs et de conquérir                                          de nombreux rôles. Il est
des publics pour le ballet et la danse moderne.                                                         danseur et maître de ballet
                                                                                                        pour le Mannheim Ballett
                                                                        de 2002 à 2004, et revient au Canada en 2004 pour pour-
ROBERTO CAMPANELLA                                                      suivre une carrière d’artiste et de chorégraphe indépen-
directeur artistique, chorégraphe résident                              dant. Il collabore avec les chorégraphes Kevin O’Day, Bill
                                                                        James, Peter Chin, Michael Downing (Dancefront), Do-
Né et élevé à Rome, Roberto Campanella a reçu sa formation en
                                                                        minique Dumais, Christopher House, Serge Bennathan,
danse à la ScuolaItaliana di DanzaContemporanea. En 1985, il de-
                                                                        Holly Small, Learie McNicolls et Tedd Robinson. Ses créa-
vient membre de la CompagniaItaliana di DanzaContemporanea
                                                                        tions en tant que cochorégraphe avec Roberto Campanel-
                           puis se joint à la prestigieuse compagnie
                                                                        la comprennent les titres suivants : Nothing Twice, Nine
                           Aterballetto. En 1993, il intègre le Ballet
                                                                        Sentiments, ...in between..., récompensée d’un prix Dora,
                           national du Canada où il est rapidement
                                                                        et plus récemment, la Neuvième symphonie de Beethoven.
                           promu soliste et où il se distingue dans de
                                                                        Robert a également créé des œuvres pour le Mannheim
                           nombreux rôles classiques et contempo-
                                                                        Ballett, Princess Productions, Toronto Dance Theatre, le
                           rains. Il fait ses débuts chorégraphiques en
                                                                        Hamilton Conservatory for the Arts, CCDT, Arts Um-
                           participant à l’Atelier chorégraphique du
                                                                        brella ainsi que les Universités Ryerson et York. Finaliste
                           Ballet national du Canada en 1995. Après
                                                                        au Concours chorégraphiques de Hanovre et de Stuttgart,
                           avoir pris sa retraite du Ballet national
                                                                        lauréat du prix Now Magazine pour le meilleur danseur de
                           en 1996, il suit le programme de forma-
                                                                        l’année (2006), il a également reçu le K.M. Hunter Artist
                           tion des enseignants de l’École nationale
                                                                        Award et le prix de chorégraphie Clifford E. Lee. En 2013,
                           de ballet et obtient son diplôme avec dis-
                                                                        il crée trois nouvelles œuvres : Casanova, pour le Mann-
tinction. Roberto est maintenant un enseignant recherché invité
                                                                        heim Ballet ; Four Seasons, avec Kevin O’Day ; et Once Upon
par des compagnies telles que le Ballet national du Canada et le
                                                                        A Time, pour le Szczecin Ballet en Pologne.
Stuttgart Ballet ainsi que des institutions en Italie, en Corée et au
Japon. À l’extérieur de ProArteDanza, il reçoit une grande variété
de commandes chorégraphiques au pays et à l’étranger. En 2001,
il est en nomination pour le prix de chorégraphie Bonnie Bird à
Londres ; en 2007, il reçoit le « Fellowship Initiative Award » du
New York Choreographic Institute, affilié au New York City Bal-
let ; et en 2008, il reçoit une bourse de perfectionnement profes-
sionnel Chalmers. Sa première œuvre intégrale, intitulée Alice in
Wonderland, a été présentée par le Ballet Augsburg en Allemagne
en octobre 2008. ...in between... (2010), créée en collaboration
avec Robert Glumbek, a remporté un prix Dora Mavor Moore
à Toronto.
         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                   7
PRÉSENTÉ PAR

COMPAGNIE HERVÉ KOUBI
CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT

                                                                                                                                        PHOTO : AHMAD DAGHLAS
                  SAMEDI 29 JUILLET, 20 H

Chorégraphie Hervé Koubi
Interprètes Lazhar Berrouag, Nasserdine Djer-
rad, Abdelghani Ferradji, Zakaria Ghezal, Fayçal
Hamlat, Nassim Hendi, Amine Maamar Koua-
dri, Giovanni Martinat, Nadjib Meherhera, Riad
Mendjel, Mourad Messaoud, Issa Sanou, Musta-
pha Zahem, Adel Zouba
Création musicale Maxime Bodson
Musique Hamza El Din par le Kronos Quartet,
                                                         Texte écrit par Marie-Christine Vernay
Jean-Sébastien Bach, musique Soufi
Lumières Lionel Buzonie                                  « […] C’est tel un orientaliste du XIXe siècle venu en Algérie pour
                                                         donner vie à ses rêves d’Orient que j’ai voulu donner vie à mes
Costumes Guillaume Gabriel
                                                         rêves d’enfant né en France et qui n’a découvert que sur le tard
En 2009, Hervé Koubi organisait une audition à           ses véritables origines et celles de ses deux parents, algériens de
Alger pour le début d’un travail qui aboutit au-         souche. Ce que le jour doit à la nuit — roman de Yasmina Khadra,
jourd’hui à la création de Ce que le jour doit à la      directeur de Centre culturel algérien à Paris — se situe à ce moment
nuit. Comme le jeune garçon, héros ordinaire             et à cet endroit mêmes où mes parents ont tout quitté comme ils
du roman éponyme de Yasmina Khadra, balloté              disent. Partir à la quête de ce jour pour lui donner force et forme
d’une famille à une autre, Hervé Koubi part en           comme on part en quête de la Vérité ou plus exactement d’une vé-
explorateur de sa propre histoire qui croise celle       rité. La dentelle est avant tout par définition une manière de créer
avec un grand H. [...]                                   le « jour », le jour dans un tissu, le jour dans la matière…, le jour
                                                         dans mon histoire et pourquoi pas, sans paraître trop ambitieux
Douze danseurs algériens et burkinabé, la plupart        et encore moins prétentieux, dans l’Histoire. Elle constitue ici un
venus de la danse de rue et du hip-hop, ont four-        « prétexte » idéal, une merveilleuse transposition dansée de mes
ni l’énergie nécessaire à ce projet à long terme,        chemins et ceux parcourus par chacun des danseurs rencontrés en
fait de rencontres puis de travail sur mesure avec       Algérie, comme autant de fils se mêlant et s’entrecroisant, autant de
chacun des interprètes, réalisé déjà dans une pre-       liens aussi qui nous unissent dans

                                                                                                                                        PHOTO : DIDIER PHILISPART
mière étape El Din. Nourri de peintures orien-           une histoire et une géographie
talistes, des dentelles de pierre de l’architecture      commune, celle du grand bassin
islamique, Hervé Koubi trace son propre che-             méditerranéen. Célébrer ainsi la
min, fait d’enchevêtrement, de tissage complexe.         dentelle dans son raffinement,
[...] Ce que le jour doit à la nuit est dans son titre   sa beauté tout en s’attachant à un
même un bouleversement du temps et une histoire          travail de mémoire. Ce projet se
de liens. »                                              situe au carrefour de deux pré-
                                                         occupations : mon goût pour la
                                                         construction et la composition
                                                         dansée et une nécessité profonde
                                                         de me rapprocher de mes ori-
                                                         gines en terre d’Algérie. Des liens
                                                         à retrouver, d’autres à renouer et
                                                         encore d’autres à construire. »
                                                         — Hervé Koubi

                                                         www.cie-koubi.fr
         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                      8
LA COMPAGNIE HERVÉ KOUBI

                                                                           D’origine algérienne, docteur en phar-         « La pièce, quant à elle, est
PHOTO : MARIE-AIMÉE MERCIER

                                                                           macie et pharmacien biologiste, Hervé
                                                                           Koubi a mené de front sa carrière de           d’une force hallucinante.
                                                                           danseur et chorégraphe et d’étudiant
                                                                           à la Faculté d’Aix-Marseille. Formé au         Commençant dans une am-
                                                                           Centre international de danse Rosella          biance de hammam, avec ses
                                                                           Hightower de Cannes, puis à l’Opéra de
                                                                           Marseille, il sera interprète pour Claude      lumières chaudes et tami-
                                                                           Brumachon au Centre chorégraphique
                                                                           national de Nantes, Karine Saporta au          sées, qui pourrait imaginer
                                                                           Centre chorégraphique national de Caen         que ses corps vaguement
                                                                           et Thierry Smits pour la Compagnie
                                                                           Thor à Bruxelles.                              alanguis vont se lancer
                                                                             En 2000, il crée un premier projet, Le       dans une danse à couper le
                                                                             golem. Depuis 2001, il collabore avec
                                                                             Guillaume Gabriel sur l’ensemble de ses      souffle. Soudain les voilà
                                                                             créations. Il crée Ménagerie (2002) et       lancés dans des sauts vire-
                                                                             Les abattoirs, fantaisie… (2004). En 2006,
                                                                             il collabore avec la musicienne Laetitia     voltants, des courses prodi-
                              Sheriff pour la création 4’30’’. En 2007, il crée un essai mêlant écriture contempo-
                              raine et gestuelle hip-hop, Moon Dogs. Pour l’année 2008, il entreprend trois essais        gieuses, des chutes acroba-
                              chorégraphiques autour des trois écritures : Coppélia, une fiancée aux yeux d’émail…,       tiques, des portés sidérants,
                              Les suprêmes et Bref séjour chez les vivants. En 2009, il entame une collaboration avec
                              les danseurs ivoiriens de la Compagnie Beliga Kopé pour une création intitulée Un           avec des accélérations à faire
                              rendez-vous en Afrique.
                                                                                                                          frémir. »
                              Depuis 2010, il travaille avec une équipe de douze danseurs algériens et burkinabé
                                                                                                                            Dansercanalhistorique, Paris
                              pour un parcours jalonné de plusieurs créations : El Din (2010-2011), Ce que le jour
                              doit à la nuit (2014), Le rêve de Léa (2014), Des hommes qui dansent (2014), Des nuits
                              barbares (2015) et Les premiers matins du monde (2016).

                              En parallèle au travail de création de la Compagnie Hervé KOUBI, il est régulière-
                              ment invité par des centres de formations professionnelles en France et à l’étranger.
                              Depuis 2014, il est chorégraphe associé au Pôle national supérieur de danse (l’École
                              supérieure de danse de Cannes et l’École nationale supérieure de danse de Marseille).
                              Depuis 2015, il est chorégraphe associé au Conservatoire de danse de Brive-la-Gail-
                              larde. Il a été décoré de l’Ordre de Chevalier des Arts et des Lettres en juillet 2015.
                                                                                                                                                           PHOTO : OLIVIER SOULIÉ

                                       FESTIVALDESARTS.CA                                                                                  9
PRÉSENTÉ PAR

ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

                                                                                                                                                      PHOTO : FRANÇOIS GOUPIL
                  DIMANCHE 30 JUILLET, 18 H

Les œuvres au programme

Felix Mendelssohn-Bartholdy : Les Hébrides (La Grotte de
Fingal), ouverture de concert en si mineur, op. 26 (1832)
Création le 14 mai 1832, à Londres, sous la direction de Thomas Atwood

Infatigable voyageur, Mendelssohn (1809-1847) a sillonné l’Europe de l’Allemagne
à l’Italie en passant par l’Autriche, la France, et l’Angleterre dont il a animé la vie
musicale. C’est de l’Écosse qu’il ramène les esquisses de son ouverture L’île solitaire,
rebaptisée Les Hébrides (op. 26). Créé en 1832, cet admirable chef-d’œuvre d’évoca-
tion, sous-titré La grotte de Fingal, traduit les impressions ressenties au cours d’une
visite effectuée le 8 août 1829 dans un spectaculaire site naturel écossais.

                                                                                                                                                      PHOTO : ANTOINE SAITO
Ossian et Fingal

Au tournant du XIXe siècle, l’Europe tout entière se pas-
sionne pour Ossian, un barde irlandais du IIIe siècle dont
les écrits, traduits du vieux gaélique par le poète écossais
James Macpherson (1736-1796), rappellent Homère par
leur style épique. Le personnage d’Ossian, guerrier devenu
poète, a d’ailleurs été représenté dans l’imagerie napoléo-
nienne sous les traits d’un vieillard aveugle vêtu de blanc
et arborant une longue barbe blanche (donc un « look » as-
sez semblable à ceux de Gandalf et du druide Panoramix!).

En 1762, Macpherson publiait un premier poème d’Os-                      La grotte
sian intitulé Fingal (le père d’Ossian), puis l’année sui-               La grotte de Fingal est une formation géologique d’origine volca-
vante, Temora, des œuvres qui ont enflammé l’imagina-                    nique d’environ 35 mètres de longueur dont les voûtes de quelque
tion des poètes, peintres et musiciens romantiques. Mais                 10 mètres de haut sont soutenues par des colonnes de basalte. Elle
certains spécialistes avaient leurs doutes… Vers la fin du               est située sur Staffa, petite île rocheuse déserte, plutôt difficile d’ac-
XIXe siècle, il fut établi que les soi-disant poèmes d’Os-               cès, de l’archipel des Hébrides, au large de la côte ouest de l’Écosse.
sian avaient en fait été forgés par Macpherson lui-même,                 Si les premières impressions de Mendelssohn en furent plutôt dé-
qui s’était inspiré en partie de traditions folkloriques et de           favorables à cause du mal de mer et du mauvais temps pendant la
fragments de poèmes épiques médiévaux!                                   traversée, le compositeur n’en garda pas moins des souvenirs ins-
                                                                         pirants.

                                                                         Le dessin et le rythme des vagues se rompant sur la côte écossaise
                                                                         fournirent à Mendelssohn le premier thème de l’œuvre1. Comme
                             Ce premier thème a été cité dans une sé-
                                                                         dans l’ouverture du Songe d’une nuit d’été, il exploite à merveille
                           1

                           rie de cinq dessins animés de Chuck Jones,
                           réalisés entre 1939 et 1950 et mettant en     les ressources de sa palette orchestrale : sonorités fluides, échos
                           vedette Inki, petit garçon africain, ainsi
                           qu’un mainate nonchalant. Le thème ap-        épiques, envolées mélancoliques. L’art du compositeur trouve ici
                           paraît chaque fois que l’oiseau traverse la   l’une de ses plus parfaites expressions.
                           scène en clopinant, indifférent au monde
                           qui l’entoure.

         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                               10
PHOTO : FRANÇOIS GOUPIL
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : La Tempête (op. 18),
fantaisie symphonique d’après Shakespeare
Création le 7 décembre 1873 à Moscou sous la direction
de Nikolaï Rubinstein

Après son célèbre Roméo et Juliette (1870), Tchaïkovski (1840-1893)
retrouve Shakespeare dans cette fantaisie symphonique d’après The
Tempest dont il évoque quelques épisodes importants. Sur la partition, il a indiqué
ainsi le programme de son œuvre :

« La mer. Ariel, l’esprit des airs qui déchaînera la tempête sur l’ordre du magicien Prospe-
ro. Naufrage du navire à bord duquel se trouve Fernando. L’île enchantée. Premiers élans
d’amour timides entre Miranda et Fernando. Ariel et Caliban. Les amants s’abandonnent à
l’enchantement triomphant de la passion. Prospero se défait de son pouvoir magique et quitte
l’île. »

Moins connue que Roméo et Juliette, cette nouvelle partition n’en est pas moins un
chef-d’œuvre. Parmi les passages les plus marquants, on retiendra la furieuse tem-
pête sur la mer bien sûr, mais aussi le grand thème d’amour ainsi que la scène qui
oppose la légèreté aérienne d’Ariel aux bonds grotesques du monstre Caliban.

« Mais surtout, le chef d’orchestre                     Ludwig van Beethoven : Symphonie no 6 en fa majeur
                                                        « Pastorale » (op. 68)
a été hypnotisant du début à la fin,                    Création le 22 décembre 1808 à Vienne, sous la direction de Beethoven
en menant avec force et grandiose                       En 1806, Beethoven (1770-1827) entreprend de front deux grandes sym-
cette pièce difficile. Yannick Né-                      phonies qui seront élaborées et achevées en même temps. Si différentes
                                                        soient-elles, on peut les considérer comme porteuses de messages complé-
zet-Séguin a donné toute sa cohé-                       mentaires, comme les deux volets d’une œuvre unique et grandiose. L’une
                                                        nous montre l’homme face à son destin. Dans l’autre, La Pastorale, l’homme
rence à l’œuvre, la rendant abor-                       est le spectateur humble et émerveillé de la nature. Les deux œuvres ont
dable pour un public pas forcément                      été créées à Vienne lors d’un même concert, le 22 décembre 1808. À cette
                                                        occasion, le programme attribuait à La Pastorale le numéro cinq tandis que la
initié. […] La fin, à la limite de                      symphonie « du destin » portait le numéro six. Mais dès leur publication en
                                                        1809, les symphonies nos 5 et 6 ont reçu leur numéro définitif.
l’inaudible, a été tout simplement
                                                        Les titres des mouvements sont de Beethoven. Ils parlent d’eux-mêmes.
bouleversante, la salle entière rete-                   Celui du premier est Éveil d’impressions agréables en arrivant à la campagne :
nant son souffle avec les musiciens.                    confondu devant la beauté de la nature, l’homme se sent revivre. Le deu-
                                                        xième mouvement, Scène au bord du ruisseau, est plus contemplatif : le mur-
Souvent un peu trop prompt à se                         mure du ruisseau est ressenti par l’homme comme un pouls rassurant. Dans
                                                        le troisième mouvement, Joyeuse assemblée de paysans, l’homme laisse éclater
lever, le public de la Maison Sym-                      sa joie avec ses semblables en une danse brusquement interrompue par le
phonique a applaudi longuement                          quatrième mouvement, Tempête, orage. Ici, les éléments se déchaînent. Les
                                                        éclairs et les coups de tonnerre inspirent la terreur chez l’homme dont on
la performance d’hier dans une                          devine les cris et les supplications. Enfin, la tempête s’éloigne et on arrive
                                                        sans interruption au dernier mouvement, Chant des bergers, sentiments joyeux
standing ovation encore une fois                        et reconnaissants après l’orage. Les prières sont entendues, le danger est passé.
très méritée. »                                         La Pastorale s’achève sur une impression de plénitude.

   SORS-TU.CA
                                                        orchestremetropolitain.com

         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                      11
L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

                                                                                                                            PHOTO : FRANÇOIS GOUPIL
Composé d’une soixantaine de musiciens majoritairement diplômés
des conservatoires et des facultés de musique du Québec, l’Orchestre
Métropolitain adopte, dès sa fondation en 1981, une approche distincte
qui reflète sa volonté indéfectible de démocratiser et de faire rayonner
la musique symphonique. Sous la direction artistique de Yannick Né-
zet-Séguin depuis 2000, la renommée de l’Orchestre n’a cessé de croître
et d’évoluer — à Montréal, au Québec, au Canada et à l’étranger.

À travers sa programmation, le Métropolitain affirme sa fierté d’être
ce qu’il est : authentique, audacieux, dévoué, passionné. Les activités de
l’Orchestre Métropolitain s’articulent autour des valeurs d’accessibilité et d’engage-
ment auprès de la collectivité, d’innovation et de créativité sur le plan artistique.
L’Orchestre se démarque par son désir de partager sa passion pour la musique sym-
phonique et sa volonté de la placer à la portée de tous. L’Orchestre Métropolitain,
c’est la recherche de l’excellence, mais c’est aussi une invitation à la culture musicale
qui se déploie à travers son volet Jeunes mélomanes, ses conférences préconcert, ses
nombreux partenariats éducatifs et communautaires ainsi que par la vingtaine de
concerts qu’il présente chaque saison dans les arrondissements montréalais grâce à
près de 30 ans de collaboration avec le Conseil des arts de Montréal en tournée.

NICOLAS ELLIS
                  chef invité
Nicolas Ellis est le chef assistant en résidence à l’Orchestre symphonique
de Québec ainsi que directeur artistique et fondateur de l’Orchestre sympho-
nique de l’Agora, qui a pour mission d’organiser des concerts au profit d’orga-
nismes à vocation sociale et humanitaire.

Il est lauréat du prix Heinz Unger 2015, décerné par le Conseil des Arts de
l’Ontario. Ce prix d’envergure nationale, décerné tous les deux ans, vise à
reconnaître à la fois le talent d’un chef d’orchestre canadien professionnel
en début de carrière, sa musicalité, et son engagement envers le répertoire et
les musiciens canadiens. Il figure également dans la liste des jeunes musiciens
les plus prometteurs de l’année 2016, les « Top 30 under 30 » de CBC Music.

Ayant participé à l’Aspen Music Festival (2014) et à l’Accademia Chigiana à Sienne (2013), Nicolas Ellis
a eu la chance de travailler auprès de chefs d’orchestre tels que Robert Spano, Leonard Slatkin, Hugh Wolff, Johannes
Debus et Gianluigi Gelmetti. En 2016, il a participé à une classe de maître au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence avec
le chef d’orchestre Louis Langrée et la Camerata Salzburg. Il a terminé une maîtrise en direction d’orchestre à l’Univer-
sité McGill sous la tutelle d’Alexis Hauser, où il a reçu la bourse « Prestigious Schulich Scholarship ».

En 2015, il s’est produit dans la prestigieuse salle de concert du Rudolfinum à Prague avec le North Czech Philhar-
monic Teplice et a également présenté son premier concert diffusé par la radio de Radio-Canada en compagnie
du pianiste Charles Richard-Hamelin. Au cours de la saison 2016-2017, Nicolas présente plusieurs concerts avec
l’Orchestre symphonique de Québec, ainsi que l’Orchestre symphonique de l’Agora, en plus de faire ses débuts
avec l’Orchestre Métropolitain.

         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                12
L.A. DANCE PROJECT
                     MERCREDI 2 AOÛT, 20 H

                                                                                                                                                  PHOTO : LAURENT PHILIPPE
Les œuvres au programme

MURDER BALLADES

Chorégraphie Justin Peck
Musique Bryce Dessner

« Murder Ballades présente une chorégraphie de Jus-
tin Peck sur une musique originale de Bryce Dessner.
De prime abord athlétique et lumineuse, la pièce
comporte des nuances sombres qui se révèlent lente-
ment, inspirées des chansons populaires américaines
historiques à la base de la bande sonore. »
— Benjamin Millepied
   Murder Ballades est une commande du L.A. Dance Project à Eighth
   Blackbird avec des fonds supplémentaires de The Doelen Concert
   Hall Rottermand, Muziekgebouw aan‘t IJ Amsterdam et Muziekge-
   bouw Frits Philips, Eindhoven, et avec le soutien financier de la
   Fondation Van Beinum.
   La première a eu lieu le 5 avril 2013.
                                                                       DUOS DE MARTHA GRAHAM
« J’ai depuis un moment envie de me pencher sur la tradi-
tion riche et féconde des ballades meurtrières américaines.            Chorégraphie Martha Graham
Losqu’avec Justin Peck, nous avons commencé à avancer
des idées autour de notre première collaboration pour                  Le premier duo est inspiré du « Duo en blanc » de Diversion of An-
une œuvre destinée au L.A. Dance Project, j’ai commen-                 gels, un classique de Graham, encore interprété dans le monde en-
cé à m’intéresser aux différentes ramifications de la mu-              tier. Le deuxième et le troisième duo ont moins souvent été présen-
sique américaine, à la fois classique et folk, populaire et            tés. Intitulées Stars et Moon, ce sont les seules sections retranscrites
sacrée. Autour de cette période ont eu lieu les tueries tra-           de Canticle for Innocent Comedians, une œuvre de Graham créée en
giques d’Aurora et de Sandy Hook et j’ai donc commencé                 1952 que l’on croyait perdue.
à réfléchir sur la nature de la violence au sein de l’identité
américaine. La tradition de la ballade meurtrière améri-               IN SILENCE WE SPEAK
caine puise ses origines dans une tradition européenne                 Première : 14 juin 2017
plus ancienne qui consistait à mettre en musique le récit
détaillé des meurtres célèbres. Avec le temps, la version              Chorégraphie Benjamin Millepied
américaine de cette tradition a entraîné la création de son            Œuvre pour deux interprètes féminines
propre langage vernaculaire, déclinant à l’envi un certain
nombre d’histoires (généralement inspirées des mêmes
événements, et parfois même créées à partir des mêmes                  HEARTS AND ARROWS
mélodies) et les transmettant de génération en génération.             Chorégraphie Benjamin Millepied
Ces ballades musicales ont longtemps joué un rôle fonda-
mental dans la folk traditionnelle américaine. Dans mes                Mettant en scène tous les danseurs de la compagnie
Murder Ballades, enregistrées par l’ensemble de musique de             « C’est lumineux et dynamique, j’ai accordé une grande attention à la
chambre américain Eighth Blackbird, j’ai choisi de réexa-              composition et aux détails architecturaux. »
miner plusieurs de ces anciennes chansons pour les faire
résonner sur ma propre musique, à la fois dans les mor-                — Benjamin Millepied
ceaux eux-mêmes et dans les mouvements additionnels. »                 www.ladanceproject.com
— Bryce Dessner

          FESTIVALDESARTS.CA                                                                                           13
BENJAMIN MILLEPIED

Né en France, Benjamin Millepied est initié à la danse à

                                                                                                                                       PHOTO : MORGAN LUGO
l’âge de huit ans par sa mère, Catherine Flori, ancienne
professeure de danse contemporaine. De 13 à 16 ans, il
étudie au Conservatoire national de Lyon, aux côtés de
Marie France Dieulevin et Michel Rahn. Durant l’été 1992,
il se rend à New York pour suivre un programme d’été à
la School of American Ballet, l’école officielle rattachée au
New York City Ballet. L’année suivante, il en devient élève
à temps plein, après avoir reçu la Bourse Lavoisier du mi-
nistère français des Affaires étrangères.

À la School of American Ballet, il étudie avec Stanley
Williams et Adam Luders. Au printemps 1994, Benjamin
Millepied est choisi pour interpréter le rôle principal de 2
& 3 Part Inventions de Jerome Robbins, sur la musique de
J.S. Bach. Il remporte le Prix de Lausanne la même année.
Pendant sa dernière année d’études à la School of Ameri-
                                                                Zealand Ballet et le Dutch National Ballet. Il collabore avec des
can Ballet, il reçoit le prix Mae L. Wien du meilleur espoir,
                                                                compositeurs et artistes tels que Nico Muhly, David Lang, Thierry
et il est engagé dans le corps de ballet du New York City
                                                                Escaich, Philip Glass, Daniel Buren, Christopher Wool, Barbara
Ballet. Au printemps 2001, il est promu danseur étoile,
                                                                Kruger, Paul Cox, Rodarte, Iris Van Herpen et Santiago Calatrava.
une place qu’il occupe jusqu’en 2011, année où il prend sa
retraite en tant que danseur.                                 En 2010, Benjamin Millepied est chorégraphe pour le film Black
                                                              Swan réalisé par Darren Aronofsky, dans lequel il joue le rôle de
Au cours de ses années au New York City Ballet, Benja-
                                                              David.
min Millepied interprète les rôles principaux des ballets
de George Balanchine et Jerome Robbins. Nombreux sont En 2012, il s’installe à Los Angeles et fonde sa propre compagnie,
les chorégraphes à lui offrir la création de rôles originaux, le L.A. Dance Project. La mission du L.A. Dance Project est de pro-
dont Jerome Robbins, Alexei Ratmansky, Christopher mouvoir de nouvelles collaborations avec des artistes en devenir
Wheeldon, Mauro Bigonzetti, Angelin Preljocaj et Peter ou établis, et de revisiter des collaborations marquantes. La compa-
Martins.                                                      gnie crée des plateformes novatrices pour la danse contemporaine
                                                              et élargit l’expérience de la danse pour des publics de tout âge.
Il fait ses débuts de chorégraphe en 2001. L’année sui-
vante, il fonde l’ensemble Danses Concertantes. Pendant À l’occasion de ses premières représentations en septembre 2012
huit ans, la compagnie présente des créations et des ballets au Los Angeles Music Center’s Walt Disney Concert Hall, la com-
classiques dans le monde entier, rassemblant des danseurs pagnie présente Moving Parts, une collaboration entre Benjamin
différents lors de chaque tournée.                            Millepied, le compositeur Nico Muhly et l’artiste plasticien Chris-
                                                              topher Wool. En mai 2013, le L.A. Dance Project présente Reflec-
De 2006 à 2007, Benjamin Millepied est chorégraphe ré-
                                                              tions, une création issue de la collaboration entre Millepied, le com-
sident au Baryshnikov Arts Center où il crée le solo Years
                                                              positeur David Lang et l’artiste Barbara Kruger, avec le soutien de
Later pour Mikhaïl Baryshnikov. En 2007, il reçoit le
                                                              la maison historique de joaillerie Van Cleef and Arpels.
United States Artists Wynn Fellowship. En 2010, il est fait
chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère En 2013, il fonde l’entreprise Amoveo avec le compositeur Nicho-
français de la Culture.                                       las Britell. Amoveo se veut un collectif d’artistes dans les domaines
                                                              du multimédia, de la télévision et du cinéma.
Bon nombre de ses chorégraphies figurent au répertoire
des plus grandes compagnies de danse à travers le monde, En janvier 2013, l’Opéra de Paris annonce la nomination de Benja-
notamment le New York City Ballet, l’Opéra national de min Millepied comme nouveau directeur. Il quitte ses fonctions en
Paris, l’American Ballet Theatre, le Mariinsky Ballet, le février 2016 afin de se concentrer sur de nouveaux projets.
Pacific Northwest Ballet, le Pennsylvania Ballet, le Bal-
let de Genève, le Ballet de l’Opéra de Lyon, le Royal New
         FESTIVALDESARTS.CA                                                                                  14
L.A. DANCE PROJECT

Depuis que le chorégraphe et danseur Benjamin Millepied s’est ins-
tallé à Los Angeles, il y a trouvé l’inspiration pour sa dernière aven-
ture artistique, le L.A. Dance Project. Plus qu’une simple troupe
de danse, le L.A. Dance Project est un collectif de créateurs qui
cherche à présenter la danse dans toutes ses formes en multipliant
les collaborations avec des jeunes artistes en devenir et des figures
emblématiques du paysage artistique.
                                                                            « Avec L.A. Dance Project,
Benjamin Millepied rêve « d’un compagnonnage d’artistes et d’un col-
lectif de créateurs parce que la danse est disséminée partout. Un projet
                                                                            la compagnie est bel et bien
autour de la danse et de tout ce qu’elle peut représenter aujourd’hui  ».   le collectif de créateurs dont
Il s’entoure alors de Nico Muhly (compositeur), Charles Fabius              Benjamin Millepied rêvait.
(producteur), Matthieu Humery (conseiller d’Art) et Dimitri
Chamblas (producteur audiovisuel). Christopher Wool et Mark                 Sept danseurs qui épousent
Bradford sont les deux premiers artistes plasticiens invités à colla-
borer avec le groupe.
                                                                            des écritures et des énergies
L.A. Dance Project cherche à redéfinir la notion même de collabo-
                                                                            différentes avec une préci-
ration artistique, au théâtre ou hors les murs, et présente ses tout        sion sidérante, des créations
premiers projets à Los Angeles au Music Center Disney Hall et
au Museum of Contemporary Art (MOCA) en été et à l’automne                  musicales et chorégraphiques
2012. Depuis, le collectif s’est taillé la part du lion dans le paysage
artistique contemporain et vogue à travers le monde. La compa-
                                                                            variées et des plasticiens
gnie donne des masterclasses et présente des spectacles dans des            dans la danse ».
festivals et théâtres internationaux tels que le Holland Festival, le
Festival International d’Édimbourg, la Maison de la Danse, le Sai-            Le Figaro, Paris
tama Arts Centre au Japon, Sadler’s Wells, les Opéras de Shanghai
et de Bejing et le Théâtre du Châtelet à Paris. Aux États-Unis, L.A.
Dance Project s’est produit à Jacob’s Pillow, à la Brooklyn Academy
of Music et au New York City Center. Ses studios sont au Los An-
geles Theatre Center au centre-ville de Los Angeles.

                                                                                                             PHOTO : LAURENT PHILIPPE

         FESTIVALDESARTS.CA                                                                      15
PRÉSENTÉ
                                                                          présenté parPAR

                                                                                                                                        PHOTO : DAMIAN SIQUEIROS
Une soirée de premières

SKEELS DANSE
ET TENTACLE TRIBE
                                                           « C’est furieusement
                  JEUDI 3 AOÛT, 20 H
                                                             abouti, libre, plein
Première Partie                                                       de santé. »
ROSE DE JÉRICHO – Skeels Danse                                        L’Humanité, Paris
Chorégraphie Andrew Skeels
Musique Sussan Deyhim, Richard Horowitz
Interprètes Alisia Pobega, Brett Andrew Taylor, Jossua
Collin Dufour, Odile-Amelie Peters, Lila-Mae Talbot, Jessie
Lhôte, Alexandre Carlos
Lumières Rasmus Sylvest                                                   Pour ce projet, j’ai décidé de collaborer avec deux autres
Costumes Wilber Tellez                                                    artistes migrants – la compositrice Sussan Deyhim et le
                                                                          styliste Wilber Tellez. Contrainte de fuir l’Iran en 1979 à
« Rose de Jéricho fait référence à la plante désertique du Moyen-         cause de la Révolution islamique, Sussan Deyhim est ve-
Orient et par analogie à son extrême robustesse, afin de porter un        nue s’établir en Amérique du nord. Sa musique est donc
regard sur la lutte, la persistance et l’importance de la collectivité    influencée à la fois par son héritage perse et ses années
pour contrer l’adversité.                                                 passées en occident. Son style musical unique allie le
La Rose de Jéricho est une plante incroyablement résistante, ca-          rythme et la tonalité traditionnels iraniens à l’instrumen-
pable de survivre pendant des années sans eau. On la trouve dans          tation occidentale.
plusieurs zones arides du globe, notamment au Moyen-Orient.          Wilber Tellez est né au Mexique. Lorsqu’il n’a encore que
Durant les périodes de sécheresse, la plante, également appelée      cinq ans, sa famille émigre illégalement vers les États Unis
« Plante de la résurrection », enroule ses branches en forme de      en payant les services d’un passeur. Il leur faudra endurer
boule serrée. Une fois asséchée puis déracinée, elle est capable de  quatre jours dans des conditions très pénibles, à traverser
voyager, transportée par le vent et ainsi aller s’établir dans un autre
                                                                     le désert de l’Arizona. La famille a survécu grâce à sa tante
environnement. Au contact de l’eau, la plante se déploie, s’ouvrant  qui avait emporté un petit couteau avec lequel elle fendil-
comme la paume de la main, laissant apparaitre des rameaux com-      lait les cactus pour en récupérer l’eau. Tellez a grandi aux
plexes en forme de spirale. Ces branches torsadées, rappelant la cal-États-Unis et s’est assimilé à la société américaine, jusqu’à
ligraphie, révèlent une magnifique fleur au centre.                  ce qu’il soit forcé de quitter le pays à l’âge de 18 ans. Il
La Rose de Jéricho me fascine, non seulement par sa capacité re- est établi depuis 2012 à Montréal. Son œuvre parle de son
marquable à résister dans des circonstances hostiles, mais aussi en passé et de sa lutte pour survivre.
raison des analogies possibles avec l’époque actuelle et ses enjeux Je travaille avec un groupe de huit danseurs d’horizons très
tels que l’immigration, les changements climatiques et la lutte pour différents mais désireux de travailler de manière collabo-
la survie.                                                           rative. Ce sont tous des artistes dévoués, motivés, compa-
À l’âge de 29 ans, j’ai décidé de quitter les États-Unis pour venir       tissants et charismatiques.
m’établir au Canada. En tant que citoyen américain vivant au Ca-          J’ai découvert la Rose de Jéricho à Wahiba Sands, dans le
nada, je suis profondément préoccupé par la montée du sentiment           désert de Oman, dont la beauté, le mystère et la sensualité
xénophobe et anti-immigrants. Ces manifestations de haine et              m’ont alors subjugué. C’était un espace sacré, extraordi-
d’intolérance me choquent profondément. Je suis encore plus irrité        naire. Lorsqu’ils pénètreront dans la salle, j’aimerais que
de voir certains politiciens occidentaux alimenter cette haine à des      les spectateurs puissent expérimenter la même sensation
fins politiques. Le sort de ces immigrants récemment arrivés en           que j’ai ressentie alors, au milieu du désert de Wahiba.
Occident me fait penser à ces « Roses de Jéricho », par leur esprit       Pour moi, la Rose de Jéricho est un symbole d’espoir. »
robuste, tenace, leur capacité à survive avec très peu et leur besoin
de se déraciner pour trouver une terre d’accueil qui leur permettra       — Andrew Skeels
de s’épanouir.                                                            andrewskeels.com
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