LE NOUVEL ARRIVANT - SENAF
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LE NOUVEL ARRIVANT FRANCOPHONE Bulletin d’information du Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta Information bulletin published by Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta ISSN 1920-4434 - VOL 06, N O 05 - AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - Tél. /Tel: 780 669-6004 www.lecae.ca Le ministre Alexander rencontre le CAÉ! Minister Alexander meets with CAÉ! (Autres photos en page 12) (Pictures on Page 12) TA B L E D E S M AT I È R E S / TA B L E O F C O N T E N T S Roméo Fandio : saisir sa chance! / Seizing Opportunities! 2-3 Ce bulletin a été réalisé grâce au financement du ministère de Centre collégial de l’Alberta : une option intéressante! / An Interesting Option! 4-5 Citoyenneté et Immigration Canada. Nouvel appui pour les francophones / Further Support for French-speaking Albertans 6-7 This bulletin has been funded by Une soirée olympienne / An Evening with an Olympian 8-9 Citizenship and Immigration Canada. La RDC en met plein la vue / The Fabulous Democratic Republic of Congo 10-11 Le ministre Alexander au CAÉ / Minister Alexander meets with CAÉ 12
Intégration réussie Roméo Fandio : saisir sa chance! L’Alberta a accueilli des milliers de personnes issues de la migration et de l’immigration ces dernières années et pour les francophones, un séjour au Québec avant de s’établir en sol albertain n’est pas quelque chose d’atypique. Le cheminement du Camerounais Roméo Fandio, M.Sc., P.Eng., PMP, CRSP ne fait pas exception à la règle. Le jeune homme s’est établi à Edmonton en 2008, après potentiels pendant la conception des projets quatre années à Montréal, précédées par une jeunesse en d’ingénierie, l’opération et le démantèlement. Nous Europe, notamment en Belgique. « Comme la grande majorité proposons ensuite des solutions qui permettent des migrants et immigrants, je suis venu ici avant tout pour le aux compagnies du secteur gazier et pétrolier de travail. J’étais ingénieur de projets à SNC-Lavallin et on a eu un se conformer aux normes et règlements en vigueur contrat en Alberta. Ce court séjour en sol albertain m’a permis de et d’optimiser la production tout en protégeant le comprendre la demande qu’il y avait et les opportunités d’emploi personnel et l’environnement. qui s’offraient. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à planifier un déménagement », explique Roméo Fandio. Tout comme à son arrivée en 2008, l’incertitude financière liée à l’économie de la province vient Ce déménagement, avec sa conjointe Audrey Njomgué qu’il a contrecarrer les plans de l’entreprise. « C’est rencontrée au Québec, se concrétise au début de l’année 2008. certain que la chute du prix du baril de pétrole au « Je me souviendrai toujours de ma première journée à cours des derniers mois affecte quelque peu nos Edmonton en février. Au Québec, cette année-là, il n’arrêtait pas activités, car plusieurs projets de développements de neiger et un toit d’un gymnase s’était même effondré sous le ont été mis sur la glace par les compagnies, poids de la neige. Ici, le jour de mon arrivée, il faisait 12 degrés mais nous avons toujours les activités en cours, Celsius. Je me suis dit wow! », se rappelle-t-il, avant d’ajouter, des sites présentement en opérations, qui nous avec humour, qu’évidemment, « les hivers se suivent, mais ne tiennent occupées », indique-t-il. se ressemblent pas tous! » Cette situation permet à Roméo Fandio et ses Si la température lui semblait clémente, le climat de l’économie partenaires de viser de nouveaux marchés : albertaine n’était pas au beau fixe à cette époque, car l’Alberta vivait une crise « Cela nous permet d’élargir nos horizons, car nous ne voulons pas nous limiter économique. « Mais je n’étais pas découragé, loin de là, j’avais confiance en à l’Alberta. Il y a un potentiel en Saskatchewan, dans l’Est du Canada comme à mes qualifications et l’expertise que je pouvais apporter sur le terrain. De plus, Terre-Neuve et Labrador, et pourquoi ne pas viser l’international.» je ne suis pas établi en Alberta les mains vides, j’avais un contrat en poche avec la compagnie Transalta », mentionne M. Fandio. Implication communautaire Si les immigrants d’origine camerounaise étaient peu nombreux il y a Celui-ci avait aussi un autre avantage. « En Alberta, la langue de travail, c’est une dizaine d’années, la donne a changé, ce qui a mené à la création de l’anglais et cela constitue un grand défi pour plusieurs, mais contrairement à l’Association camerounaise d’Edmonton. « Je suis membre fondateur de d’autres immigrants qui s’établissent ici, la langue n’a pas été une barrière pour l’association et j’ai même été président en 2010. La nécessité de créer cette moi. Oui, j’ai dû peaufiner mon anglais, mais cela n’a pas été un obstacle qui a association est venue par l’augmentation rapide et soutenue de personnes nui à mon établissement », évoque-t-il. d’origine camerounaise à Edmonton. Nous croyons qu’il était important d’avoir un organisme pour nous permettre de se rencontrer et d’échanger entre Roméo Fandio aura travaillé pendant huit mois comme ingénieur pour cette membres », estime M. Fandio. « Bien que mes occupations professionnelles entreprise dans une centrale électrique au charbon à une centaine de kilomètres à l’extérieur d’Edmonton ne m’ont pas permis de participer aux activités de à l’ouest d’Edmonton. Il a également passé quelques années à Fort McMurray, l’association ces dernières années, je compte bien recommencer à le faire à travailler pour CNRL, puis deux années à Calgary. « J’ai vécu quatre années à prochainement », enchaine-t-il. Fort McMurray. La compagnie CNRL me transportait d’Edmonton par avion pour huit jours de travail (journée de 10 heures) suivi de six jours de congé. Je vivais Lorsqu’il regarde ces dernières années, Roméo Fandio ne regrette pas son sur le site, dans des camps. Au niveau financier, cela était très avantageux, car choix d’avoir délaissé le Québec, en 2008. « Je crois avec le recul que c’était le dès que je mettais les pieds dans l’avion, toutes mes dépenses étaient prises meilleur choix que nous pouvions faire. Nous avons été chanceux aussi à notre en charge par la compagnie. Toutefois, la vie de camp, je ne pense pas que cela arrivée ici de pouvoir nous tourner vers le Centre d’accueil et d’établissement, soit quelque chose qu’il est possible de faire sur du long terme », se remémore- notamment pour nous appuyer pour le logement, car ce n’était pas évident de t-il. se trouver un endroit pour habiter », soutient-il. Ces années lui ont néanmoins permis de bâtir un capital financier. « On arrive Roméo Fandio et sa conjointe Audrey Njomgué ont une fille de 6 ans, Nancy, à un moment dans la vie où il faut se positionner et déterminer ce que nous qui est inscrite dans une école anglophone « Pas que nous ne voulions pas voulons faire à long terme. Moi, c’était de créer ma propre entreprise. Avec qu’elle fréquente une école francophone, mais je crois beaucoup, de par ma deux partenaires, nous avons créé il y a trois ans maintenant Cal Source jeunesse passée en Europe, dans le programme d’enseignement Cogito, qui Safety, qui est connue pour l’offre des différents cours liés à la santé, sécurité est un programme intensif où l’enfant a notamment beaucoup de devoirs. Ce et bien-être au travail. Je développe présentement une nouvelle division, qui programme n’était pas offert comme option dans les écoles francophones offre des services de formation et de consulting dans le domaine de la sécurité proches de notre domicile», indique M. Fandio. opérationnelle des procédés industriels », fait remarquer le Camerounais. Comment se voit-il dans cinq ans? « Voilà une question qui est difficile à Cette nouvelle division a permis d’amener la compagnie à un autre niveau, qui répondre, mais j’espère être à la tête d’une équipe dont l’entreprise sera compte aujourd’hui une trentaine d’employés, dont une dizaine à temps plein. remplie de succès. Je souhaite pouvoir également contribuer au développement Cette division couvre toute la question de la sécurité des procédés des produits communautaire ici à Edmonton, que ce soit au niveau francophone ou encore dangereux. Nous sommes responsables de faire une analyse des risques anglophone », conclut-il. 2 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Successful Integration Roméo Fandio: Seizing Opportunities! In recent years, Alberta has welcomed thousands migrants and immigrants, and for French-speaking newcomers, it is not unusual to spend some time in Québec before moving to Alberta. The journey of Cameroonian Roméo Fandio, M.Sc., P.Eng., PMP, CRSP, is no exception at all. The young man settled in Edmonton in 2008 after living four years in Montréal and spending his youth in Europe, more specifically in Belgium. “Like the vast majority of migrants and immigrants, I came here for work-related reasons. I was a project engineer at SNC-Lavalin and we had a contract in Alberta. During this short stay in Alberta, I learned about the demand and job opportunities that were available. At that moment, I started planning a change of address,” explained Roméo Fandio Roméo and his wife Audrey Njomgué – he met her in Québec – finally moved at the beginning of 2008. “I will always remember my first day in Edmonton in February 2008. In Québec, that year, it was snowing non-stop, and the rooftop of a gymnasium even collapsed under the weight of snow. Here, the day I arrived, it was 12 degrees Celsius. I said to myself: wow!”adding with laughter that obviously “some winters are worse than others!” Although it seemed to him that the weather in Alberta was mild, the province’s economy at the moment was not at its most optimistic as Alberta was going through an economic crisis. “Yet, I was not discouraged. I was confident in my skills and the expertise I was bringing. Moreover, I didn’t move to Alberta empty-handed: I had a signed contract with TransAlta,” Mr. Fandio mentioned. He had another asset. “In Alberta, English is the language of work, and it is a key challenge for many. Unlike other newcomers who are settling in the province, I didn’t have to overcome any language barrier. Yes, I had to perfect my English, but this was not an obstacle, and it didn’t hinder my integration,” he said. level. There is some potential in Saskatchewan and in Eastern Canada, such For eight months, Roméo Fandio worked as an engineer in a coal power plant as in Newfoundland and Labrador. And why not, developing new markets at the located a hundred kilometers west of Edmonton. He also spent several years international level,” he added. in Fort McMurray working for NHRC, then two years in Calgary. “I lived four years in Fort McMurray. CNRL flew me from Edmonton for eight days of work Community Involvement (10 hours a day) followed by six days off. I lived in camps belonging to the If there were few Cameroonians immigrating to Canada ten years ago, this company. It was monetarily very advantageous because as soon as I set foot situation has changed since then. This led to the creation of the Cameroonian on the plane, all my expenses were assumed by my employer. However, I don’t Association of Edmonton. “I am a founding member of the association think living in a camp is a long term option,” he added. and I was the president in 2010. With the quick and constant increase of people moving from Cameroon to Edmonton came the need to create an Nonetheless, these years of work allowed him to build financial capital. “There association. We believe in the importance of having an organization that gives comes a time in your life when you must decide what you want to do in the long us opportunities to meet and exchange with other Cameroonians,” Mr. Fandio term. I wanted to start my own company. Three years ago, two partners and explained. “Over the past few years, I didn’t participate in the association I started Cal Safety Source, which provided various occupational and health activities due to my professional occupations outside of Edmonton, but I intend courses. I am currently developing a new division, which provides training and to do so again soon.” consulting services on safety and operational risk management for the process industries,” the Cameroonian mentioned. When he looks back over the past years, Roméo Fandio does not regret his decision to leave Québec in 2008. “With hindsight, I think we made the best This new division brought the company to another level. It now has thirty decision possible. Upon our arrival, we were fortunate to have the Centre employees, including a dozen full-time. “We conduct an analysis of potential d’accueil et d’établissement to assist us in our integration, including helping us to risks during the design, implementation and dismantling of engineering find housing, because it was not easy to find a place to live at that time,” he said. projects. Then, we propose solutions to help oil and gas companies comply with applicable regulations and requirements, to improve productivity and to protect Roméo Fandio and his wife Audrey Njomgué have a 6 year-old daughter, Nancy, the public and the environment.” who is enrolled in an English school. “It isn’t because we didn’t want her to attend a francophone school, but I truly believe in the Cogito programming As was the case when he arrived in Alberta in 2008, the uncertainty in the which is an intensive program in which children have, for example, a lot of Alberta economy thwarts their business plans. “Of course, the recent plunge in homework. This program was not offered in any francophone schools close to oil prices somewhat affects our business because several companies halted our house,” Mr. Fandio mentioned. development projects, but we still have ongoing activities, sites that are still in operation and this keeps us busy,” he mentioned. Where does he picture himself in five years? “This is a tough question, but I hope to be heading a team whose company will be very successful. I also wish This enables Roméo Fandio and his partners to develop new markets. “We must to contribute to the development of Edmonton whether the francophone or look further afield because we want to take our company beyond the provincial anglophone community.” AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 3
Centre collégial de l’Alberta : une option intéressante En septembre 2014, une composante collégiale francophone voyait le jour à Edmonton. Au terme d’une première année d’activités, au cours de laquelle 17 étudiants ont suivi la première année d’un programme de deux ans en Technique d’administration des affaires, le Centre collégial de l’Alberta est plus que jamais une option sérieuse pour les nouveaux arrivants francophones. En septembre 2014, une composante collégiale francophone voyait le jour à Edmonton. Au terme d’une première année d’activités, au cours de laquelle 17 étudiants ont suivi la première année d’un programme de deux ans en Technique d’administration des affaires, le Centre collégial de l’Alberta (CCA) est plus que jamais une option sérieuse pour les nouveaux arrivants francophones. Le lancement du CCA était fort attendu, car depuis près de 25 ans, la communauté franco-albertaine a travaillé à l’établissement d’un enseignement de niveau collégial en français. Le CCA a initialement vu le jour en 2009, sous l’égide du Campus Saint-Jean (CSJ), lorsqu’une Le programme est offert en collaboration avec la JR School of Business recommandation pour changer le mandat de l’Université de l’Alberta a été du Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). La première année du approuvée par le Conseil des Gouverneurs de l’Université, permettant l’offre programme, présentée au Campus Saint-Jean, propose des cours généraux de programme menant à des certificats et diplômes en français de niveau sur l’administration des affaires en français. La deuxième année, qui se collégial. déroule en anglais à NAIT, les étudiants suivent des cours de spécialisation soit la comptabilité, les finances, le marketing, le management ou les Toutefois, pour diverses raisons, ce n’est qu’en septembre dernier que le tout ressources humaines. s’est officiellement matérialisé. « Le Centre collégial est devenu une réalité en septembre 2014 lorsque le programme de Techniques d’administration « Le fait que la deuxième année du programme soit en anglais est quelque des affaires a été lancé. Ce programme a donné le coup d’envoi à la chose qui m’excite. Le choix d’Edmonton a été pris afin que je puisse composante collégiale qui est maintenant devenue une dimension intégrante améliorer mon anglais et devenir bilingue. Avoir cette deuxième année en du Campus Saint-Jean. Aujourd’hui, le Campus Saint-Jean comporte donc anglais m’amène à me pousser afin que je m’améliore de ce côté », soutient deux branches distinctes, la Faculté Saint-Jean avec ses programmes Victorine Abe Mimbe. universitaires de 1er et de 2e cycle, et le Centre collégial de l’Alberta », énonce le doyen du CSJ, Pierre-Yves Mocquais. Pour celle-ci, un troisième facteur, celui financier, a également fait pencher la balance en faveur de la capitale albertaine. « À l’UQUAM, le certificat « C’est par pur hasard que je suis tombé sur le Centre collégial de l’Alberta m’aurait coûté environ 24 000 $, ici, cela me reviendra à environ et j’ai rapidement constaté le programme de TAA répondait très bien à mes 13 000 $ », avance Victorine Abe Mimbe, qui est considérée comme aspirations. En effet, sans la formation que l’on suit ici, il est très difficile étudiante internationale. pour un nouvel arrivant de se trouver un travail. Le programme de TAA me permettra de me spécialiser en comptabilité et, ensuite, d’accéder plus En ayant le statut de résidente permanente, Ndeye Fatou Ngom paye le facilement, j’en suis convaincue, au marché du travail », soutient Ndeye même montant qu’un étudiant canadien. Donc, les frais n’étaient pas aussi Fatou Ngom. élevés. « Nous avons été très choyé de l’appui que nous avons reçu. Tous les étudiants ont eu des bourses d’entrée du Centre collégial et des bourses du La jeune mère de deux enfants – elle attendait l’arrivée de son 3e enfant Conseil de développement économique de l’Alberta », mentionne-t-elle. au moment de l’entrevue – ne regrette pas son choix après cette première année. « Le Centre collégial permet, en quelque sorte, d’atténuer le choc Pour cette dernière, la flexibilité du programme est un avantage indéniable. culturel que tout nouvel arrivant vit en arrivant au Canada. Il permet, avec « Il y a certains cours offerts au printemps et l’été, permettant à des une formation plus courte (deux ans pour un diplôme comparativement étudiants de faire du rattrapage scolaire pour entamer leur 2e année à NAIT, à quatre ans pour un Baccalauréat), de faciliter ton intégration sinon, il y a toujours la possibilité d’étaler la formation sur trois ans ou même professionnelle », souligne celle qui est originaire du Sénégal et qui est d’étudier à temps partiel. Pour résumer, tu peux faire la formation à ton arrivée à Edmonton il y a 15 mois. rythme, et même en ligne si tu le souhaites », affirme Ndeye Fatou Ngom. Une autre étudiante, Victorine Abe Mimbe, partage cet avis. Après huit mois Fait à noter, si tout se déroule comme prévu, le CCA lancera un second à Montréal, qui suivaient un séjour en Tunisie, la jeune camerounaise a programme à l’automne 2015, celui-là en Gestion touristique. « Au cours des trouvé exactement ce qu’elle cherchait. « J’avais la possibilité de suivre une années à venir, mon espoir est que nous serons en mesure de développer de formation similaire à l’UQAM (Université du Québec à Montréal). Toutefois, nouveaux programmes pour mieux servir la francophonie et la francophilie ici, il y avait des aspects qui m’arrangeaient, comme l’encadrement des de l’Alberta, la province et l’ouest du Canada au niveau collégial en français professeurs. Les classes sont plus petites et les étudiants sont suivis de dans divers domaines et en particulier celui de la santé », conclut Pierre- façon individuelle », présente-t-elle. Yves Mocquais. 4 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Centre collégial de l’Alberta: An Interesting Option In September 2014, a francophone college opened its doors in Edmonton. After one year of operations, and 17 students attending the first year of the two-year Business Administration Techniques program,the Centre collégial de l’Alberta (CCA) is more than ever a serious option for French-speaking newcomers. The launch of the CCA was eagerly awaited as the Franco-Albertan community has been working on establishing French-language college programs for nearly twenty-five years. Under the auspices of Campus Saint-Jean (CSJ), the CCA was originally created in 2009 after the Board of Governors of the University of Alberta approved a recommendation to change the University’s mandate, allowing the provision of French-language college degrees and certificates. However, for various reasons, it was only last September that “the Centre collégial became a reality when the Business Administration Techniques program (BAT) began. It launched the college education component of Campus Saint-Jean. It is an integral part of Campus Saint-Jean, as the Campus now has two distinct branches: Faculté Saint-Jean, which is offering undergraduate and graduate programs, and Centre collégial de l’Alberta,” said Pierre-Yves Mocquais, CSJ Dean. “I found out about the Centre collégial de l’Alberta by pure luck. I quickly realized that the BAT program could help me meet my aspirations. Indeed, “I was thrilled when I learned that the courses in the second year were without such a training program, newcomers have a tough time finding a offered in English. I chose Edmonton because I wanted to improve my English job. Thanks to the BAT program, I will specialize in accounting and this will and become bilingual. Knowing that I will be studying in English next year certainly give me a quick access to the labour market,” mentioned Ndeye gives me the motivation to improve my language skills,” Victorine Abe Mimbe Fatou Ngom. mentioned. This young mother of two children – she was expecting her third child at the Another factor influenced her decision to choose the program offered in the time of the interview – does not regret her choice after her first year Alberta capital. “At the UQÀM, tuition fees for the certificate program were at the CAA. “In a way, the Centre collégial helps to cope with the culture approximately $24,000. Here, I only have to pay $13,000,” added Victorine shock any newcomer experiences after moving to Canada. It facilitates Abe Mimbe, who is considered an international student. job entry as it offers a shorter training period (it only takes two years to get a college diploma compared to four years to obtain a bachelor’s As for Ndeye Fatou Ngom, her tuition fees are equivalent to those of a degree),” said the Senegalese student who only moved to Edmonton Canadian student because she is a permanent resident. Thus, they are lower. fifteen months ago. “We are very fortunate to have received such support. All students received an entrance scholarship from the Centre collégial and scholarships from the Another student, Victorine Abe Mimbe, agrees with Ms. Ngom. After spending Conseil de développement économique de l’Alberta,” she mentioned. eight months in Montréal and travelling in Tunisia, the young Cameroonian finally found exactly what she was looking for. “I had the opportunity to According to Ms. Ngom, the flexibility offered by the program is a definite attend a similar program at the University du Québec à Montréal (UQÀM). competitive advantage. “Because some courses are offered during spring However, there were some aspects of the study environment at the and summer terms, it gives students the ability to accelerate their path to Centre collégial that I preferred, such as the availability of teaching staff. start the second year of the program at NAIT. You can also complete the Due to the small group size, students benefit from personalized support,” she program in three years instead of two, or even study part time. In short, you explained. can study at your own pace, and even take an online course if it is what you want,” she explained. The BAT program is offered through a partnership with the J.R. Shaw School of Business at the Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). Students If all goes according to the plan, the CCA will launch its second program, take all of their coursework (general courses in Business Administration) Tourism Management, in Fall 2015. “Over the coming years, I hope we will in Year 1 in French at Campus Saint-Jean. The courses in the second year be able to develop new French-language college programs in various fields, are offered by NAIT primarily in English. Students can then choose from and in particular in health, to better meet the needs of francophones and five specializations: accounting, finance, marketing, human resource francophiles living in Alberta and in Western Canada,” said Pierre-Yves management and management. Mocquais. AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 5
Centre albertain d’information juridique Un nouvel appui pour les francophones On retrouve depuis peu à Edmonton un endroit où on soutiendra le principe que tous les Canadiens ont un droit d’accès à la justice dans la langue de leur choix, où on améliorera l’image des juristes dans la communauté (franco-albertaine et d’accueil) et où on renforcera la confiance des citoyens dans le système judiciaire. Ce lieu se retrouve à La Cité francophone, il s’agit du Centre albertain d’information juridique (CAIJ). Créé grâce au travail de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), il a été officiellement inauguré, le 30 avril dernier, devant quelque 50 personnes. « Ce Centre albertain d’information juridique vient couronner 10 ans de travail acharné pour répondre aux divers besoins juridiques des Albertains d’expression française », a lancé le président de l’AJEFA, Me Pierre Asselin lors de l’ouverture officielle, rappelant que Photos : courtoisie AJEFA depuis 2005, leur organisme reçoit quotidiennement de nombreux appels et courriels de la part de personnes désirant des services d’orientation et d’information juridique en français dans divers domaines du droit. Le CAIJ vient en quelque sorte remplacer la Clinique juridique francophone qui avait été lancée en octobre 2012 par l’AJEFA en collaboration au début n’offrons toutefois pas d’avis juridique. Nous sommes là pour informer et du projet avec le Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ). « La grande guider les justiciables selon le problème juridique rencontré », souligne M. nécessité d’accompagnement juridique en français, un peu comme fait Legal Rachid. Aid Alberta, a mené à la création de cette clinique en 2012. Au départ, nous espérions avoir quelque chose de similaire à ce que l’on retrouve au Centre Georges Bahaya se réjouit de la création du Centre, mais aimerait le voir francophone de Toronto, c’est-à-dire un endroit où un avocat vient aider rapidement répondre aux besoins de la communauté immigrante. « Offrir de les nouveaux arrivants au niveau juridique, notamment en matière l’information, c’est quelque chose d’excellent et d’indispensable, mais cela d’immigration, mais malheureusement, ce modèle n’a pu être mis en place ne représente qu’un tiers de ce qui pourrait être accompli. Ma préoccupation ici en Alberta », évoque le directeur général du CAÉ, Georges Bahaya. est d’avoir un endroit où un nouvel arrivant, qui a des besoins financiers très limités de par sa situation, peut obtenir un avis juridique et même N’étant pas spécialisé dans les dossiers juridiques, le CAÉ a préféré laisser l’appui d’un avocat pour l’accompagner dans ses démarches, si cela devient l’AJEFA poursuivre avec l’offre de la clinique juridique depuis l’année 2013. nécessaire », estime Georges Bahaya. De fil en aiguille, et à la suite de l’annonce de la Feuille de route pour les langues officielles du Canada 2013-2018, l’AJEFA a présenté un plan Fait à noter, les services sont offerts dans les deux langues officielles et il d’affaires de cinq ans. « Parmi les projets énoncés comme prioritaires pour n’y a aucun critère d’admissibilité. Tout résident de l’Alberta, qu’ils soient notre organisme, nous avions mentionné notre désir d’établir un centre de d’Edmonton ou de l’extérieur, peut avoir accès aux services du Centre, justice qui offrirait de l’information juridique aux personnes faisant face à quel que soit son revenu ou la nature du problème juridique. D’ailleurs, un problème de nature juridique lié au droit civil, au droit criminel et au droit les services sont gratuits, confidentiels et bilingues. « Lorsque cela sera administratif. Ce plan d’affaires de cinq ans a été accepté, par la suite, par nécessaire, nous référerons les individus vers des organismes spécialisés Justice Canada », mentionne Me Pierre Asselin. tant communautaires que juridiques ou para-juridiques qui peuvent mieux répondre à leurs besoins particuliers », indique Ali Rachid. Un centre pour tous « Il s’agit avant tout d’un lieu d’accueil, d’écoute, d’information et Outre les employés et contractuels, le CAIJ peut également compter sur d’orientation; d’un point d’entrée convivial pour l’accès à la justice dans de précieux juristes bénévoles, issus de la communauté immigrante. les deux langues officielles qui se veut une complémentarité avec les Ces personnes viendront appuyer les employés afin d’offrir un service organismes juridiques et communautaires d’information juridique de qualité. Il s’agit de Pierrette Folefack, Mamady de l’Alberta », a affirmé le directeur du Traore, Mohamed Traore, Nasim Saiyed et Freddy Cibangu. CAIJ, Ali Rachid. Le CAÉ invite les nouveaux arrivants qui rencontrent des défis au niveau Ce nouveau centre permettra, par juridique à s’adresser au CAIJ. « C’est un très bon point de départ. Si la exemple, d’outiller les nouveaux arrivants demande est forte pour des services plus poussés, j’imagine que le centre qui auraient besoin de renseignements pourrait ajuster certaines priorités ou services en conséquence », avance juridiques pour une situation donnée. « Le Georges Bahaya. Centre répond aux besoins d’information juridique dans tous les domaines de droit Pour obtenir plus d’information sur le Centre albertain d’information (fédéral et albertain) incluant les besoins juridique, il suffit de visiter le site Web à www.infojuri.ca ou de se rendre à d’information en matière criminelle. Nous La Cité francophone à Edmonton. 6 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Alberta Legal Information Centre Further Support for French-speaking Albertans Over the last few weeks, you can find in Edmonton a new place aiming at supporting the principle that all Canadians have the right of access to justice in the language of their choice, at improving the image of legal professionals in the community at large, and at increasing confidence in the judicial system. This place can be found at La Cité francophone, and it is called the Alberta Legal Information Centre (ALIC). An initiative of the Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), the Alberta Legal Information Centre was officially inaugurated last April 30 in the presence of some 50 people. “The Alberta Legal Information Centre is the result of ten years of hard work of the AJEFA trying to meet the various legal needs of French-speaking Albertans,” said Mr. Pierre Asselin, lawyer and President of the AJEFA, during the grand opening. He also mentioned that since 2005, the AJEFA regularly receives several phone calls and emails from people looking for legal advice and information in French in various areas of law. The ALIC replaces the Edmonton Francophone Legal Clinic opened in October 2012 by the AJEFA in collaboration with the Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ). “The great need for legal accompanying services criminal law. Unfortunately, we can’t provide legal advice. We are here to in French, much like Legal Aid Alberta, has led to the creation of this clinic inform and guide litigants depending on the legal problem,” Mr. Rachid in 2012. Initially, we were hoping that the Clinic would provide services added. similar to those of the Centre francophone de Toronto, which is a place where newcomers can have access to a lawyer to help them with their Georges Bahaya applauds the creation of the Alberta Legal Information legal problems, especially related to immigration. Unfortunately, this model Centre, but he wishes that the Centre would quickly meet the needs of the couldn’t be implemented in Alberta,” mentioned Georges Bahaya, CAÉ immigrant community. “Providing information is no doubt essential, but it executive director. only represent a small fraction of what could be done. My preoccupation is to have a place where newcomers with very limited financial resources can Not being an expert on legal matters, the CAÉ chose, in 2013, to let the obtain legal advice and even have access to a lawyer who will guide them AJEFA operate the legal clinic alone. Then, after the announcement of the through the legal process, if it is needed,” Georges Bahaya explained. 2013-2018 Roadmap for Canada’s Official Languages, the AJEFA prepared and submitted a five-year business plan. “We identified as a priority project Interestingly enough, ALIC provides its services in both official languages the creation of a justice centre in order to provide legal information to people and there are no eligibility criteria. Any Albertans, whether they are living facing legal problems related to civil law, criminal law and administrative in Edmonton or elsewhere in the province, may have access to its services law. The five-year business plan was subsequently approved by Justice regardless of their income or the legal nature of their problem. Moreover, Canada,” Mr. Asselin mentioned. these services are provided free of charge, in confidentiality, in person A Centre for Everyone or remotely. “When needed, we will provide referrals to specialized legal, “The Centre is a welcoming place based on active listening and cooperation. paralegal and community resources that offer services adapted to clients’ We provide, in both official languages, legal information, support and referral specific needs,” Ali Rachid mentioned. services in addition to existing legal and community resources available in Alberta,” said Ali Rachid, the ALIC director. In addition to its staff and contract employees, the ALIC also relies on the valuable contributions of volunteer law agents from immigrant backgrounds. For example, this new Centre will empower newcomers who need legal Pierrette Folefack, Mamady Traoré, Mohamed Traoré, Nasim Saiyed and information for a specific situation. “The Centre meets the legal information Freddy Cibangu are helping the ALIC staff to provide quality legal information needs in all areas of law (federal and Alberta jurisdictions), including services to clients. The CAÉ encourages newcomers who are facing legal problem to contact the ALIC. “It is a very good starting point. If the demand for extended services is high enough, I imagine the Centre would accordingly adjust some of its priorities or services,” Georges Bahaya said. For further information on the Alberta Legal Information Centre, visit its website at www.infojuri.ca or the office located at La Cité francophone in Edmonton. AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 7
Antenne Branch Une soirée olympienne Fort McMurray Environ 150 personnes ont convergé vers le centre scolaire-communautaire Boréal de Fort McMurray, le 25 avril dernier, pour participer à une soirée particulière qui a notamment permis aux gens présents de découvrir l’athlète olympique canadien, Bruny Surin. « La soirée a été fort chargée, mais très enrichissante, car nous avons eu la chance à toucher à des thèmes variés, tout ceci, dans un objectif de favoriser le rapprochement communautaire entre les membres de la communauté francophone et francophile de Fort McMurray », a souligné le coordonnateur de l’Antenne de Fort McMurray du Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta (CAÉ), Kouamé Adié. A la suite des discours d’ouverture, la soirée animée par Dre Sonia Thibault, a vu Reinalie donner le ton à cet événement en présentant une danse hula hoop. Ceci a été suivi par une présence au sujet de l’impact de la violence familiale et des relations au sein d’un couple. Selon la coordonnatrice au Fort McMurray Family Crisis Society, Courtney Callahan, il s’agit d’un sujet qu’il ne faut pas prendre à la légère. D’ailleurs, l’Alberta affichait, en 2005, un des niveaux les plus élevés de violence familiale au pays. Bien que les récentes données démontrent une amélioration de ce côté, il ne faut pas oublier que la situation économique actuelle de la province, jumelée aux mises à pied massives effectuées par les compagnies œuvrant dans le développement des sables bitumineux, et la Romanche (0,5 %). Du côté économique, M. Rahul a indiqué que pourrait contribuer à augmenter le nombre de cas de violence. l’économie de la Suisse repose essentiellement sur le secteur des services, comme les banques et les assurances, ainsi que la mécanique de précision, Rappelons que la violence familiale se définit comme un comportement le pays produit surtout des biens à forte valeur ajoutée. abusif dans le but de contrôler ou de faire du tort à un membre de sa famille ou à une personne qu’il ou elle fréquente. Comme le souligne le ministère D’ailleurs, l’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus de la Justice, la violence familiale peut prendre différentes formes de développées du monde et le niveau de vie est l’un des plus élevés du maltraitance physique et psychologique, ainsi que de la négligence commise monde. par des membres de la famille ou un partenaire intime. Il peut s’agir d’un geste isolé de violence ou d’un certain nombre de gestes qui s’inscrivent Présence de Bruny Surin dans un cycle de maltraitance. La violence familiale peut avoir des La dernière présentation de la soirée a été celle de l’athlète Bruny Surin conséquences graves - et peut même parfois être fatale - pour les victimes qui a commencé par présenter une vidéo sur son parcours d’athlète et les et ceux et celles qui en sont témoins. médailles qu’il a remportées au cours de sa carrière. Courtney Callahan a par ailleurs rappelé tout l’impact positif qu’une Né en Haïti le 12 juillet 1967, Bruny Surin a quitté sa terre natale à l’âge de bonne relation entre parents peut avoir sur le développement des enfants. 7 ans pour s’établir à Montréal et y commencer une nouvelle vie. À 17 ans, C’est la raison pour laquelle elle souhaite que les membres du couple, au il se fait remarquer par un entraîneur d’athlétisme qui le convainc d’essayer quotidien, posent des gestes concrets afin d’assurer le maintien d’une ce sport. Sans le savoir, c’était le début d’une grande histoire et d’une relation harmonieuse. Elle a invité les membres présents à la soirée à brillante carrière. L’athlète se démarque d’abord en saut en longueur et c’est tenter de trouver un bon équilibre dans leur couple, et ce, en faisant preuve dans cette discipline qu’il fait son baptême olympique aux Jeux de Séoul de d’honnêteté, de respect. 1988. L’année suivante, à la suite de nombreuses blessures aux chevilles, il s’intéresse aux sprints et décide de se concentrer sur l’épreuve du 100 m. Cette partie de la soirée a été suivie par une présentation de la Suisse. Paul Rahul était présent à cette soirée pour faire découvrir les attraits de la En 18 années de carrière, Bruny a remporté 7 titres canadiens, 2 titres Suisse, notamment en présentant une vidéo de la culture en Suisse. 3mondiaux consécutifs (60 m en salle), 2 médailles d’argent aux Championnats du monde (100 m) et une médaille d’or olympique La Suisse a l’air d’un îlot planté au centre de l’Europe. Elle est entourée (relais 4 x 100 mètres aux Jeux d’Atlanta en 1996. par l’Italie au sud, la France à l’ouest, l’Allemagne au nord, et l’Autriche et le Liechtenstein à l’est. La Suisse est géographiquement divisée entre les À ce jour, il détient toujours le record canadien au 100 m [9,84 secondes] et Alpes, le plateau suisse et le Jura. Tandis que les Alpes occupent la majeure au 60 m [6,45 secondes]. Pour couronner le tout, il a été intronisé en 2010 partie du territoire, la population suisse, estimée à huit millions d’habitants, au Temple de la renommée olympique du Canada. est principalement concentrée sur le plateau, là où se situent les plus grandes villes. Parmi elles, on retrouve Zurich et Genève, les deux grands Au cours de son allocution, Bruny Surin a expliqué en détail comment il a pu centres économiques. Toutefois, la capitale est Berne, 5e pays de la Suisse, réaliser ses rêves. Il a parlé de l’estime de soi, de toujours avoir confiance derrière également Bâle et Lausanne. et de l’importance de savoir s’entourer de bonnes personnes. « Les gens présents à la soirée ont vraiment apprécié cette présence. Les Le français constitue l’une des quatre langues nationales du pays. Il est commentaires ont été très positifs et son témoignage a vraiment été une parlé par 22,6 % de la population. L’Allemand (64,9 %), l’Italien (8,3 %) inspiration pour plusieurs », avance Kouamé Adié. 8 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Antenne Branch An Evening with an Olympian Fort McMurray Last April 25, approximately 150 people gathered at the Centre scolaire-communautaire Boréal in Fort McMurray to attend a special event that gave them an opportunity to better know Bruny Surin, a Canadian Olympian. “We had a very busy agenda for this event, but it was a very enriching experience as we discussed various topics with the purpose of promoting closer relations between the francophones and francophiles of Fort McMurray,” said Kouamé Adié, the CAÉ’s Wood Buffalo branch coordinator. Following the opening speeches, Dr. Sonia Thibault, the MC for the evening, presented Reinalie who set the tone for this event by performing a hula hoop dance. Then, Courtney Callahan, coordinator at the Fort McMurray Family Crisis Society, talked about the impact of family violence and relationships within a couple. According to Ms. Callahan, this is an issue that must be Switzerland looks like a small island stranded in the middle of Europe. It is taken seriously. bordered by Italy to the south, France to the west, Germany to the north, and Austria and Liechtenstein to the east. Switzerland is geographically divided For that matter, in 2005, Alberta had one of the highest recorded rates between the Alps, the Swiss Plateau and the Jura. While the Alps occupy the of family violence in the nation. Although recent data have shown some greater part of the territory, the Swiss population of approximately 8 million improvements, Alberta’s current economic situation, combined with massive people is concentrated mostly on the Plateau, where the largest cities are to layoffs of oil sands workers, could contribute to the increase of violent be found; among them are the two global and economic centres of Zürich and incidents. Geneva. However, the capital of Switzerland is Bern, the fifth largest city in the country, behind Lausanne and Basel. Family violence occurs when someone uses abusive behaviour to control and/or harm a member of their family, or someone with whom they have Switzerland has four official languages: French (22.6% of the population), an intimate relationship. As the Department of Justice Canada points out, German (64.9%), Italian (8.3%), and Romansh (0.5%). Mr. Rahul mentioned family violence includes many different forms of physical and emotional that Switzerland’s economy is based mainly on the service sector, such abuse, as well as neglect carried out by family members or intimate partners. as banks and insurance companies, as well as precision engineering. The It may include a single act of violence, or a number of acts that form a country produces mainly high value-added goods. Switzerland is ranked as the pattern of abuse. Family violence can have serious--and sometimes fatal-- wealthiest country in the world and has achieved very high living standards. consequences for victims and for those who see or hear the violence. Bruny Surin Courtney Callahan also reminded us that a good relationship between the Our last guest speaker was Bruny Surin who began his presentation with a parents will positively influence the course of their children’s development. video on his journey as an athlete and the medals he won during his career. Thus, she believes that each partner should take, on a daily basis, concrete Born on July 12, 1967 in Haiti, Bruny Surin was seven years old when he actions to maintain harmony within the couple. She invited participants moved to Canada to start a new life in Montreal. At just 17, he was convinced to find a good balance in their relationship by demonstrating honesty and by a local track coach to try this sport, and the rest, they say, is history. He respect. quickly emerged as a stand-out long jumper making his debut at the 1988 Olympic Games. After suffering several ankle injuries, he channelled his focus This conference was followed by a presentation on Switzerland. Paul Rahul towards the 100m sprint. introduced participants to the main attractions of this country and also showed a video on the culture in Switzerland. His eighteen- year career is highlighted with 7 Canadian titles, 2 consecutive World 60m Indoor titles, 2 Silver World 100m Championship Medals, and an Olympic Gold Medal (4x100m relay at the 1996 Olympic Games in Atlanta). Currently, Bruny Surin holds both the Canadian 100m record at 9.84 seconds and the 60m record at 6.45 seconds. Most recently he was inducted into the Canadian Olympic Hall of Fame. In his conference, Bruny Surin explained in detail how he has been able to fulfill his dreams. He talked about self-esteem, confidence and the importance of finding the best people to work with. “Participants really enjoyed Bruny Surin’s conference. Feedback was very positive, and his testimony has been a true inspiration to many,” Kouamé Adié mentioned. AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 9
N GE REL C HA LTU D ’É CU É E TER U RN IN JO 28 MARS 2015 La RDC en met plein la vue! La communauté congolaise d’Edmonton a répondu en très grand nombre à l’invitation du Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ) du Nord de l’Alberta alors que plus d’une centaine de personnes se sont présentées à La Cité francophone, le 28 mars dernier, pour participer à une Journée d’échange interculturel mettant en vedette la RD du Congo (Kinshasa). « C’est une tradition bien enracinée qui existe depuis de nombreuses années plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. et qui nous permet de connaître les visages de la communauté francophone d’Edmonton. La communauté congolaise a déjà eu l’occasion de participer à Sa capitale est, depuis 1960, Kinshasa, qui est sa plus grande ville avec une JEI, mais cela ne suffit pas, car il y a tellement de facettes et de richesses quelque 10 millions d’habitants. La langue officielle du pays est le français. de cette communauté à découvrir. Le Congo est un pays qui se construit, «Nous avons aussi quatre langues nationales qui sont le lingala, le kikongo, le se développe et qui évolue », a lancé Jean-Marie Yamba Yamba qui agissait swahili et le tshiluba », présente M. Kalume. Divisé bientôt en 26 provinces, comme maître de cérémonie de cette soirée. le Congo a une économie qui repose principalement sur le secteur primaire (agriculture et exploitation minière). C’est le Coordonnateur des services d’intégration au CAÉ, Béda Kaji-Ngulu qui a souhaité la bienvenue aux participants. « Au nom du CAÉ, je vous En 1960, la RDC accède à l’indépendance. Joseph Kasavubu sera son premier remercie d’avoir accepté cette invitation à cette journée qui permet à la RDC président et Patrice Emery Lumumba son premier premier ministre. Assassiné de présenter à la communauté francophone d’Edmonton ce qu’elle a comme le 17 janvier 1961 dans des circonstances qui n’ont toujours pas été élucidées, valeurs et richesses. C’est une occasion, entre francophones, de nous connaître celui-ci est considéré au pays comme le premier héros national. afin de se rapprocher les uns des autres », indique M. Kaji-Ngulu. Entre 1965 et 1967, la RDC sera dirigée des mains de fer par Joseph- Le président de la communauté congolaise, Didier Kabongo, était heureux que Désiré Mobutu, lequel a marqué les esprits par sa politique de « recours sa communauté soit à l’honneur pendant cette soirée. « Nous sommes heureux à l’authenticité », africanisation des noms pour les citoyens, les villes, les d’avoir été invités après cinq années d’absence », a-t-il lancé. rivières, et le pays lui-même qui devient le « Zaïre ». Dès lors il n’y aura plus de confusion avec la « République congolaise » voisine dont le nom va aussi être Ce dernier souligne que sa communauté participe activement au modifié en « République du Congo. » développement de la communauté franco-albertaine. « Nous apportons notre petite pierre à l’édification de la communauté. Nous avons à cœur de voir les En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et du génocide au Rwanda membres actuels et les nouveaux arrivants tisser des liens avec les membres se propagent au Congo-Zaïre. Par la suite, une coalition des armées rwandaise de la communauté d’accueil, car la francophonie albertaine se veut inclusive et et ougandaise, sous le couvert d’une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre ouverte », déclare M. Kabongo. afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de Mobutu et finalement, de prendre le contrôle des ressources minières congolaises. Le président fait remarquer qu’un nombre grandissant de Congolais choisissait le Canada et Edmonton comme terre d’accueil afin d’amorcer une nouvelle Après plusieurs années marquées par cette guerre d’invasion qui a vie. « Nous sommes convaincus que notre communauté entreprendra des fait plusieurs milliers de morts et détruit la quasi-totalité de la vétuste projets avec lesquels nous travaillerons avec les autres communautés que l’on infrastructure héritée de l’époque coloniale, une guerre qui lui a été imposée par retrouve sous la grande famille de la francophonie albertaine », ajoute-t-il. ses voisins prétextant vouloir se débarrasser des des éléments négatifs dont ils disaient qu’ils se cachaient au Congo, le pays est en train de renaître même si À la suite des discours d’ouverture, le RDC a été mis en valeur grâce à une son territoire n’est pas encore complètement pacifié. présentation de Serge Kalume (voir le résumé ci-dessous). Des efforts sont déployés timidement afin d’engager la RD Congo sur le chemin La République démocratique du Congo de la modernité. Alors que certaines infrastructures réhabilitées retrouvent La République démocratique du Congo est un pays d’Afrique centrale. Par sa une nouvelle jeunesse, de nouveaux immeubles sortent du sous-sol. Ce qui a superficie, le Congo est le deuxième plus vaste pays d’Afrique après l’Algérie. fait dire à certains analystes que la R.D Congo serait en train de connaître un Avec ses 70 millions d’habitants, il le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique véritable boom immobilier. et le pays francophone le plus peuplé. Il s’étend de l’océan Atlantique au (Suite à la page 12...) 10 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
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