LE PARVIS aroisses - Saint-Augustin SA
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LE PARVIS aroisses ivantes « Ainsi Je vous sauverai et vous serez une bénédiction. Ne craignez pas, et que vos mains se fortifient ! » Zacharie, 8 :13 Souffrir pour être sauvé ? pp. 4-5 Sourires du secteur p. 10 La Semaine sainte dans notre secteur p. 11 No 3 > Mars 2021 Arbaz | Ayent | Grimisuat | Savièse
SOMMAIRE ÉDITO 02 Edito 03 En famille Transformer 04-05 Eclairage les « moins » en « plus » 06-11 Secteur Nous voici dans le temps du Carême. Ce mot évoque à Photo : DR 12 Vu sur le net l’esprit de beaucoup des privations : « moins » de ceci ou « moins » de cela. Pour certains, le Carême consistera en 13 Vu dans la presse « moins » de chocolat et de sucreries. Pour d’autres, ce sera « moins » de télévision… Et c’est bien, si en fonction de votre 14-16 Vie des paroisses vie, vous avez déjà réfléchi à des « moins ». Ces « moins » sont l’occasion de découvrir nos attachements, et parfois nos 17-18 Agendas attachements excessifs à certaines choses. Ils permettent de mieux nous connaître. Grâce à eux, nous pouvons mener Au livre de vie une opération vérité sur nous-mêmes. 19 Vos offrandes Cependant, si le Carême ne consiste qu’en des « moins », il ne sera pas très encou- rageant ou stimulant. C’est pourquoi, je vous invite à dépasser tous ces « moins » 20 Méditation et à les transformer en des « plus ». ( Je précise pour les enfants et les jeunes, Horaires des messes que transformer les « moins » en « plus » ça vaut pour la vie spirituelle et non pas Adresses pour le prochain examen de mathématiques). En effet, si je me prive de quelque chose, je ne me prive pas pour me priver. Mais, je me prive pour que quelque chose de beau et de bon puisse apparaître. Ces ainsi que les « moins » engendrent des « plus ». Par exemple, si je me prive de nourriture et de chocolat, cette privation doit IMPRESSUM déboucher sur un « plus » : « plus » de partage avec ceux qui n’ont pas grand- Editeur : chose. Si je me prive un peu de télévision, ça doit déboucher sur « plus » : « plus » Secteur La Sionne de temps partagé avec ma famille, « plus » de temps avec ceux qui sont seuls ou Imprimeur : Imprimex SA – 1966 Ayent « plus » de temps avec le Seigneur dans la prière. Si je passe « moins » de temps sur les réseaux sociaux, ça doit déboucher sur plus d’amitié concrète. Si j’essaye de Mise en page, Eclairage et maquette : Saint-Augustin SA, CP 51, 1890 Saint-Maurice me priver de paroles critiques envers les autres, ça doit déboucher sur un « plus » Photo de couverture : de paroles bienveillantes et constructives. Si j’essaye de me défaire de mes craintes, Les mains des premiers communiants lors de la messe cela doit me mener à avoir « plus » confiance dans le Seigneur. à Savièse. Photo : Virginie Héritier Je vous ai donné quelques exemples, mais je vous invite à trouver dans vos vies Rédaction locale : Responsable : Chanoine Bernard Broccard, des « moins » que vous allez transformer en des « plus ». tél. 079 628 62 44 – E-mail : b.broccard@netplus.ch Coordinatrice : Delphine Luyet, Au niveau des paroisses de l’Adret, nous proposerons cette année une action de tél. 077 456 98 00 – E-mail : delphineluyet@gmail.com Carême en faveur des habitants les plus démunis de notre commune. Vous trou- Equipe de rédaction : verez les informations dans ce numéro du ParVis. Ce sera l’une de nos manières Denise Constantin – Fabienne Luyet – Delphine Luyet Simon Moerschell – Catherine Dubuis Morand pour rendre notre monde « plus » fraternel et solidaire. Virginie Héritier – Bernard Broccard Le curé Sylvain Comptes : Photo : Virginie Héritier Dève Roux Pour s’abonner au Parvis : 10 numéros par année : Fr. 30.– Abonnement de soutien : Fr. 50.– Contact : Grimisuat, Savièse (secrétariat), Ayent (cure), Arbaz (Denise Constantin, tél. 027 398 20 02 / 078 680 54 22) Textes et photos : tous droits réservés. Toute utilisation soumise à autorisation Les premiers communiants lors de la messe à Savièse. 2 PA RO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
EN FAMILLE Misez sur les anges gardiens La Bible nous parle régulièrement du monde invisible qui nous accompagne. Redonnons leur place aux anges chargés de nous protéger. Entre les chrétiens qui doutent de leur existence et ceux Photo : DR qui les oublient, les anges sont souvent négligés, particulière- ment les anges gardiens. Combien de fois vous faites-vous du souci pour vos enfants ou petits-enfants ? Et combien de fois vous tournez-vous vers leurs anges gardiens ? Si pour cette dernière question votre score est proche de zéro, changez ! Vous avez gros à gagner ! Dans notre schéma mental, nous avons du mal à intégrer l’existence du monde invisible ; et pourtant invisible ne veut pas dire irréel. C’est le livre de l’Exode dans la Bible qui nous révèle l’existence des anges gardiens. «Voici que je vais envoyer devant toi un ange pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé. Respecte sa pré- sence, écoute sa voix. » (Exode 23, 20-21) La mission de cette créature céleste est claire : nous protéger sur terre et nous conduire sur le chemin de la vie éternelle. Elle est à la fois un ami, un guide et un conseiller… et ce d’autant plus que nous nous mettons à son écoute, que nous essayons de discerner. Les saints les mentionnent régulièrement. Catherine Labou- ré, dans son couvent de la rue du Bac, fut guidée par son ange gardien au pied de la Vierge qui lui confia la médaille miraculeuse, Padre Pio appelait le sien « le petit compa- gnon de son enfance ». Quant à sainte Françoise romaine, mystique italienne du XVe siècle, elle éprouvait pour lui une grande affection. Nous avons tout intérêt à prier le nôtre et celui de nos proches, en particulier quand ils traversent des difficultés. Et quand les relations se tendent avec l’un ou l’autre, pourquoi ne pas demander à notre ange gardien de faciliter les rela- tions ? Une belle habitude consiste à confier les tout-petits avant leur naissance à leur ange gardien dans la prière familiale. L’invocation « nos saints anges gardiens, veillez sur nous » peut la conclure judicieusement. Le petit enfant au cœur plus simple que l’adulte accueille facilement les réalités célestes, il a une affinité quasi naturelle avec son ange gardien ; celui-ci deviendra vite son compagnon et protecteur, d’autant plus L’ange gardien, vu par Pietro da Cortona. que nous lui rendons sa place. Par Bénédicte Drouin-Jollès PA R O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 3
ÉC L A I R AG E Souffrir pour être sauvé ? « Il faut souffrir pour être sauvé » : des soignants et des aumôniers rapportent entendre en- core régulièrement cette phrase terrible dans la bouche des malades. Comme si plus on souffre, plus on serait proche de Dieu. Alors que le Christ est venu précisément pour nous guérir et nous libérer de tous maux. Comment faire la part des choses entre les fausses conceptions doloristes et la juste participation à la Passion du Christ ? PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTOS : CIRIC, JEAN-CLAUDE GADMER, PXHERE, DR Un texte fondateur A lire : C’est au Mont des Oliviers que le Christ nous livre la clé d’interprétation : « Fléchis- Témoignage du sant les genoux, Jésus priait en disant : "Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! vénérable François- Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse !" Alors lui appa- Xavier Nguyen Van rut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus Thuan, évêque insistante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. » vietnamien empri- (Luc 22, 41-44) Le Fils fait tout pour écarter la souffrance loin de lui. Ce n’est pas son sonné (Sur le chemin vœu. Il ne reste pas seul en ce moment de combat, mais il demeure en lien étroit avec de l’espérance, Paris, le Seigneur. Finalement, il comprend qu’il ne peut pas faire autrement. Il conserve sa Éd. du Jubilé, 1991) totale confiance envers le Père et s’abandonne à la volonté de ce dernier. Dieu ne laisse pas Jésus seul, mais lui envoie la force d’un soutien pour lui permettre de traverser l’ultime épreuve de la sueur de sang et de la mort. Même sur la croix, le Christ crie : ses disciples qui lui demandent, en pré- « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15, 34) Et finalement, sence de l’homme aveugle de naissance : « il remet entre ses mains son esprit ». (Luc 23, 46) « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » Le Maître leur réplique : « Ni lui ni ses parents n’ont péché, Des conceptions erronées : utile, c’est à déconstruire certaines fausses mais c’est afin que soient manifestées en lui la rétribution conceptions continuant de « polluer » l’es- les œuvres de Dieu. » (Jean 9, 2-3) « Nous savons faire de belles phrases sur la prit de bien des patients. souffrance. Mais dites aux prêtres de n’en Dans cette ligne, bien des gens continuent rien dire, nous ignorons ce qu’elle est. » Nous l’expérimentons régulièrement : les de penser – parce que l’enseignement de (Cardinal Veuillot, ancien archevêque de vieux clichés ont la vie dure ! Il faut toute l’Eglise l’a longuement inculqué et qu’un Paris, atteint d’un terrible cancer) la traversée des Ecritures pour briser la certain fatalisme superstitieux l’a véhi- fausse théorie de la rétribution, encore si culé – que c’est en punition à une faute, Dans un sens, il vaudrait mieux que je me présente dans le monde juif : Jésus s’op- visible ou cachée, qu’une tuile, une catas- taise. Ce à quoi cet éclairage peut s’avérer pose vigoureusement au point de vue de trophe ou une maladie leur tombe des- sus : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’une chose pareille m’arrive ? » S’y mêlent indistinctement les influences potentielles d’un « karma » défavorable, associées aux errances d’une « vie anté- rieure », selon la croyance illusoire en la réincarnation, ou d’un destin aveugle ins- piré de la « nécessité et de la fatalité des mythologies païennes anciennes » ou de vieux restes de notions d’équilibre cos- mique : « Au fond, tout se paie un jour : il n’a que la monnaie de sa pièce, il reçoit la punition des dérèglements qu’il a provo- qués par ses manigances. » Un faux dolorisme A cela s’est ajoutée une vision du sacrifice de la croix, selon laquelle le Christ aurait dû « satisfaire » à la colère du Père et com- penser la faute des humains, depuis le péché des origines, comme si c’est dans Bien des gens pensent que c’est en punition à une faute qu’une maladie leur tombe dessus. les douleurs horribles de son Fils que Dieu 4 PA RO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
ÉC L A I R AG E thieu 8, 17, accomplissant la prophétie du serviteur souffrant d’Isaïe 53, 4) C’est en dépit des souffrances et malgré le mal que nous sommes sauvés, pas en les recher- chant. Nous sommes autorisés, voire encouragés, à hurler contre le non-sens du malheur, ainsi que les cris des Psaumes nous y invitent. Il s’agit de passer du pour- quoi au pour-quoi, du passé des explica- tions à l’avenir d’une possible fécondité : comme le grain de blé ne porte pas de fruit s’il ne tombe en terre et ne meurt (cf. Jean 12, 24) ; comme la femme dans les douleurs de l’enfantement pressent déjà quelque chose de son allégresse future (Jean 16, 21) ; ainsi, dit Paul, « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui doit être révélée ». (Romains 8, 18) C’est aimer et donner sa vie qu’il faut pour être Le Christ n’a jamais exalté la douleur, mais n’a de cesse de soigner les blessures. Dans sa ligne, sauvé, en communion avec la Passion du un prêtre donne ici l’onction des malades. Christ : « Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean 15, 13) aurait trouvé une « substitution » suffi- aimant au cœur de sa souffrance. Ce qui Les souffrances ? Il convient de tout faire sante pour « apaiser son courroux » (voir rachète ne peut être que ce qui construit pour les écarter et, si elles deviennent iné- le cantique de Noël « Minuit chrétien ») ou la personne. Ma souffrance ne peut être vitables, de continuer à les traverser avec dans le sang versé par le Christ de quoi rédemptrice et contribuer à sauver le amour. réaliser sa vengeance. Ces images parfois monde que si je partage la même attitude abominables et théologiquement contes- que le Christ, dans l’amour et le don de tables ont habité l’imaginaire de la chré- moi, dans la compassion et la solidarité. tienté pendant des siècles et n’ont hélas pas Je ne puis « offrir mes souffrances » que complètement disparu. Elles ont nourri si cela signifie : donner ma vie malgré le un faux dolorisme et une recherche de la mal, quand bien même elle est défigurée souffrance, comme si celle-ci permettait par la douleur. Le plaisir de Dieu, c’est de de gagner le paradis à coup de douleurs. voir que sa présence manifestée en son Fils par l’action de l’Esprit est capable de per- Or, tout l’Evangile le dit, c’est par sa foi mettre à un homme accablé de retrouver radicale envers son Père, par son espé- le goût de la vie et de s’en remettre entre rance folle en la promesse de Dieu et les mains du Père. par amour passionné envers l’homme opprimé que le Christ nous rachète. Ce Car le Christ n’a jamais exalté la douleur, n’est pas la souffrance en elle-même de il ne cesse au long des quatre Evangiles de Jésus qui sauve, mais c’est son attitude soigner les blessures : « Il a pris nos infirmi- L’image de la souffrance a habité l’imaginaire d’homme pleinement croyant, espérant et tés et s’est chargé de nos maladies. » (Mat- de la chrétienté. Témoignage de Casimir Formaz, chanoine du Grand-Saint-Bernard (A l’école du Christ souffrant, Paris, Cerf, 1975) « Je n’ai vraiment plus envie de disserter sur la souffrance. Il n’y a plus qu’à se taire quand le mal est là. De- puis quelque temps déjà, il me tient compagnie : assis, debout, couché, c’est toujours la même chose. La fatigue, la paresse, ne me laissent plus beaucoup de réactions. C’est le moment de me ressaisir et de trou- ver moyen de joindre cette douleur à la douleur du Christ ! D’écrire cela, ce n’est pas difficile, mais de le vivre, à certains moments, quand la douleur ne laisse aucun répit et qu’on n’a même plus la force et l’idée de regarder un Crucifix ! Tout à l’heure je regardais le Christ en croix, je pen- sais que sa position était encore plus inconfortable que la mienne, je pensais qu’il n’y a rien de mieux pour nous réduire au silence, à l’adoration. Et je pensais aussi à l’éblouissante lumière qu’a apportée et qu’apporte au monde la Croix du Christ. "Par sa mort, le Christ a vaincu la mort. Alléluia !" Pensant à cela, je demande humblement au Christ de m’associer à sa souffrance et de faire ce qu’il a toujours fait, prendre ma souffrance sur lui, me donner force et courage pour la supporter. » PA R O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 5
SECTEUR Dieu veut sauver tout l’homme Nous avons besoin d’être libérés du mal pour entendre l’Evangile. C’est donc pour cela que, partout où il passe, Jésus annonce l’Evangile non seulement par des paroles, mais aussi en étant attentif aux personnes qui souffrent, en guérissant les gens de toutes maladies et en expulsant les démons. C’est pour cela qu’il pardonne les péchés. C’est pour cela qu’il s’offrira en sacrifice sur la croix et qu’il ressuscitera d’entre les morts. Jésus n’est pas seulement venu sauver nos âmes, mais notre être tout entier, corps et âme. L’hôpital, un lieu de souffrances et d’espérance Regard sur l’organisation de l’aumônerie dans les hôpitaux du Valais, grâce au témoignage de Christophe Pont, responsable. Des visites restreintes, voire supprimées sion que notre service est reconnu dans l’institution, même La limitation des visites voire l’impossibilité d’aller trou- s’il est modeste. Nous participons aussi à des séances en ver un proche crée beaucoup de souffrances, pour les ligne sur la situation covid avec la direction générale ainsi patients comme pour les familles. Les équipes soignantes qu’avec les psychologues. Nous essayons d’apporter hum- organisent des rendez-vous téléphoniques avec image sur blement un peu de sel, selon l’invitation de l’évangile, dans une tablette pour permettre une certaine communication, ces « terres hospitalières » où nous avons la chance de quand cela est possible. Du côté de l’équipe d’aumône- pouvoir exercer un ministère d’accompagnement spirituel. rie, nous passons auprès des patients, dans les différents Pour ce qui concerne le sacrement des malades, il a toute services. Nous prenons un contact avec les familles des sa place et se trouve encouragé par plusieurs personnes patients des soins intensifs pour échanger, les écouter, voir ayant des responsabilités dans l’hôpital dont la responsable comment elles se sentent, comment elles vivent la situa- de la psychiatrie de liaison qui reconnaît la complémenta- tion. Le plus souvent, les familles sont très éprouvées. Elles rité de nos engagements professionnels. Au plus fort de la sont parfois très heureuses que nous puissions passer un deuxième vague, nous avons dû recourir à l’aide de deux moment auprès de leur proche hospitalisé, transmettre un prêtres pour nous aider, le chanoine Gilles Roduit et l’abbé message ou dire une prière, que la personne soit éveillée Etienne Catzeflis, car les demandes se sont multipliées… ou non (si elle a dû être intubée). Concernant les direc- tives sanitaires, nous les appliquons comme l’ensemble du Tous sont visités personnel soignant. Nous nous habillons en pantalons et Nous visitons toutes les personnes, quelles que soient casaque ou blouse blanches et portons masque chirurgical, leurs croyances, pour autant qu’elles accueillent notre ve- gants, lunettes, charlotte et dessus de protection lorsque nue ou en font la demande. Pour les personnes d’autres cela s’impose. appartenances religieuses qui le souhaitent, nous prenons contact avec un référent de leur communauté. Au cours Une organisation qui roule de la première vague, j’ai demandé à Jean-Paul Gloor, du Nous nous organisons en équipe, sept femmes et quatre centre bouddhiste Gendun Drupa de Martigny, de nous hommes dont un prêtre, sur les différents sites de l’hôpi- préparer un message de paix et d’encouragement pour les tal du Valais (Sierre, Sion, Martigny, Saint-Amé et Malévoz), patients et le personnel. Ce texte a été diffusé sur l’intra- pour un peu moins de cinq postes à temps plein. Nous net de l’hôpital du Valais avec un texte de notre équipe et vivons une excellente collaboration, encore plus impor- des prières. J’ai eu également des contacts avec les imams tante en cette période de crise ! Deux membres de notre de Sion, une fois pour une situation de fin de vie et une équipe ont été atteints par le Covid dont une tout récem- fois pour organiser à la crypte de l’hôpital les rites funé- ment. La première personne s’est bien remise. raires spécifiques suite au décès d’une dame musulmane. Quelques femmes de la communauté sont venues effec- Collaboration avec la direction des hôpitaux tuer les soins du corps auxquels a participé la petite-fille et leur personnel de la défunte, âgée de 16 ans ! Ce fut très touchant de voir Les directions nous apportent un beau soutien ! La direc- cette jeune fille apaisée après avoir pu prendre part à ce trice des soins tout d’abord, Mme Hélène Hertzog, dont moment pour sa grand-maman à qui elle était particuliè- dépend notre service, a contribué à ce que nous demeu- rement attachée. rions en place dès le début de la pandémie, alors que plu- sieurs hôpitaux ont mis leurs équipes d’aumônerie à l’arrêt. Face à des situations douloureuses J’en ai été très heureux car nous avons pu rester en sou- Il y a eu et il y a encore des situations très douloureuses. tien aux patients, aux proches et aux équipes. J’ai l’impres- Quand deux personnes de la même famille sont hospi- 6 PARO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
SECTEUR Photo : DR Christophe Pont en visite auprès de Mme Fournier. talisées et que l’une décède, quand une famille n’a plus nous déposons ce qui nous dépasse, ce qui est difficile, revu un parent depuis le jour où l’un d’eux l’a amené ce que nous ne comprenons pas. Après un accident de la aux urgences et que cette personne décède… quand un circulation, j’ai invité les jeunes qui étaient passés aux soins proche seulement a pu être présent lors de la fin de vie intensifs auprès de leur copain pour un dernier adieu à se (d’autres étaient malades ou en quarantaine ou encore réunir à la chapelle. Les distances étaient difficiles à respec- faisaient partie des personnes à risque). Nous essayons ter, ils étaient nombreux. Une fille m’a demandé de pouvoir à chaque fois d’être une présence auprès des personnes lire un texte… C’était émouvant, avec tellement de cœur ! affectées. Durant la maladie, le poids de l’incertitude est J’ai lu de mon côté une parole de l’évangile. Nous avons parfois lourd à porter pour les familles car il y a des jours partagé une prière ensemble pour tenir bon, autour des où l’on ne sait pas de quel côté cela va basculer… et le parents, avec quelques mots, du silence et des larmes… combat, pour celles et ceux qui parviennent à ressortir de Une autre fois, c’est aussi à la chapelle que les membres ce tunnel, est très long ! de la famille d’une jeune fille sont venus s’agglutiner, ser- rés dans leur chagrin, jusqu’au bout, priant pendant qu’on Arriver à se ressourcer prélevait les organes qu’elle avait décidé de donner… Un Malgré la peine, il y a également de très belles choses, de mes collègues m’a dit dernièrement qu’il écrivait le pré- au cœur même des situations de souffrance : de beaux nom de chaque personne qu’il avait rencontrée et qu’il les partages, des témoignages, une grande solidarité… Sou- déposait ainsi à la chapelle dans la prière en fin de journée. vent, les familles sont reconnaissantes du travail effectué Une dame me disait, alors qu’on allait devoir laisser son par les soignants. Elles savent qu’ils font le maximum. Elles mari s’en aller : « Comme Dieu le veut, je ne veux pas le apprécient aussi l’accompagnement des psychologues et le retenir, malgré les 50 ans d’amour partagé. C’est incroyable nôtre, en particulier quand elles sont croyantes. Les remer- la force qu’on reçoit. Dieu ne nous laisse pas tomber, il ciements nous font du bien ! Un monsieur que je visitais nous donne, mais il faut lui demander chaque jour ! » C’est régulièrement, après deux mois aux soins intensifs, alors ce que nous essayons de vivre nous aussi et les personnes qu’il recommençait à parler me dit : « Et vous, comment ça que nous accompagnons nous donnent beaucoup… va ? » Je me suis senti très ému par cette attention… Les forces, nous les prenons essentiellement à la chapelle, Christophe Pont, auprès de Jésus et de la Vierge Marie. C’est là aussi que responsable du service de l’aumônerie de l’hôpital du Valais PA R O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 7
SECTEUR La foi et la prière au cœur de la maladie, rencontre avec Salvatore Corvaglia Salvatore fait partie de ces personnes qui éclairent votre journée lorsque vous les croisez, rien qu’avec leur sourire et leur bienveillance. Pourtant, la vie n’est pas tendre avec ce père de famille. En 2008 déjà les pre- miers symptômes de la sclérose latérale amyotrophique (aussi connue sous le nom de maladie de Charcot) se font sentir. Lorsque cette maladie neurodégénérative est déclarée en 2009, les médecins lui donnent six mois à vivre. Aujourd’hui, toujours souriant, ce désormais grand-papa témoigne de sa foi et de sa proximité avec Notre Dame de Lourdes. Nous sommes allés lui demander conseil, lui qui côtoie la souffrance depuis bien longtemps et qui lui fait face avec courage et surtout, avec le sourire. Comment est-ce que tu vis cette an- Photo : DR née, sans possibilité d’aller à Lourdes ? A Lourdes, on recharge nos batteries pour toute l’année. J’y vais chaque an- née si je peux, depuis 2013. Puisqu’on ne peut pas y aller cette année, on peut prier et imaginer la Vierge devant nous, juste là. Quand tu vas à Lourdes tu attends le miracle ? Et lorsque tu reçois le sacre- ment des malades ? On attend toujours le miracle lorsqu’on va à Lourdes. En 2016, il y a eu un miracle reconnu, un père de famille anglais. Mais le miracle, c’est déjà d’y aller, de prier. Ça permet de recharger Photo : Delphine Luyet Salvatore tout à gauche dans cette procession à Lourdes en mai 2019. les batteries et on attend d’y retourner confesse à Dieu », le credo, une dizaine l’année suivante. Je reçois aussi le sacre- de « Je vous salue Marie », puis je de- ment des malades chaque année ici lors mande à Notre Dame de Lourdes, de la journée des malades au début du Notre Dame de Fatima, Notre Dame mois de mars. des Corbelins, de prier pour nous. Quel lien tu vois entre la maladie et la Quel est le secret de ton sourire prière dans ta vie ? malgré la maladie ? Quel serait ton Avant que la maladie ne se déclare, conseil ? j’étais déjà croyant. J’allais à l’église aux La foi et la prière, ça aide. La bienveil- grandes fêtes et aux enterrements. lance de l’entourage aussi bien sûr. Mon Ensuite, lorsque la maladie s’est décla- conseil serait de prier la Sainte Vierge, rée, je me suis mis à prier un peu tout et de s’imaginer la Vierge devant soi, sa le temps, à aller prier plus souvent à présence près de nous en tout temps. l’église. Maintenant je prie surtout la nuit, lorsque je me réveille. Mais aussi à Merci Salvatore pour ce précieux té- tout moment de la journée. moignage, en attendant de retourner à Lourdes ! Quelles prières tu fais en général ? Salvatore au home de Zambotte. Lorsque je prie la nuit, je fais le « Je Propos recueillis par Delphine Luyet 8 PARO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
SECTEUR Souffrir pour être sauvés ? Ayant vécu trois ans de souffrance physique, psychique et émotionnelle, à l’âge de quatre ans, je m’indigne devant une telle interrogation. Je comprends mais n’accepte pas que l’Eglise ait inculqué aux gens cette idée reçue au catéchisme ou ailleurs cette « quasi-certitude » qu’il fallait souffrir pour être sauvé. Ces croyances reflètent fort bien les incohérences que l’Eglise-institution a inculquées aux générations dont cer- taines vivent encore à ce jour. Cette réalité devient obsolète et j’en suis heureux. Aujourd’hui et, particulièrement en cette période pandémie, les médecins et les soignants déploient des efforts parfois surhumains pour soulager diverses formes de mal-être par- fois enfouies dans les tréfonds de l’Etre humain. Photo : DR Dans les homes, les hôpitaux et autres lieux de vie ou de soins, le soulagement des différentes sortes de souffrances Christian Lathion. est une préoccupation majeure des soignants. D’autre part, la maladie et le handicap sont de plus en plus éloignés du Comment rester humain et compatissant dans ce dédale lieu où ces Etres ont toujours vécu. N’est-ce pas les peurs et d’incompréhensions ? Cela aussi est une réelle souffrance et l’inconnu qui incitent les familles à les éloigner de chez eux ? une source de questionnement et de remise en cause d’un L’acceptation de la différence est encore un sujet tabou. système où les gens de ce temps ont tant de peine à trouver leur place. Le message de Jésus est et a toujours été un message d’Amour. Le paradoxe est frappant entre ce désir de soula- Reste l’espérance d’un monde plus à l’écoute des malades, ger et cette absence d’humanité. Il n’y a presque, voire plus de leurs besoins spirituels et affectifs. Laissons parler notre de temps pour réconforter, échanger sans parler, tenir la cœur et, ensemble, nous formerons un monde meilleur. main d’un Etre cher qui est sur le point de mourir. Ch. L. Le sacrement des malades Veillée de prière pour les malades, dimanche 7 mars, à 16h à l’église de Champlan En raison des mesures sanitaires en vigueur, la Veillée de prière pour les malades ne se fera plus en secteur, mais en demi-secteur, pour les paroisses de l’Adret. Elle aura lieu le dimanche 7 mars, « Dimanche des malades », à 16h à l’église de Champlan. Le nombre de fidèles étant limité (50), à la fin de ce temps de prière il sera possible, soit de prendre un moment d’adoration devant le Saint-Sacrement, soit de recevoir le sacrement des malades. « Ce sacrement est d’abord un geste fraternel, une démarche de la communauté chrétienne à l’égard d’un de ses membres souffrants. Elle l’entoure et lui propose l’onction des malades par le prêtre. […] Ce Sacrement est destiné à ceux que la maladie atteint sérieusement et pour qui elle devient un sérieux handicap. » (CNPL, Rencontrer le Seigneur Jésus, 3e édition mise à jour d’après le nouveau rituel des malades, Chalet, Paris 1971 et 1977, p. 25) L’onction des malades donne aussi le pardon des péchés. Dimanche 7 mars, à 16h à l’église de Saint-Germain Une liturgie sera proposée à 16h à l’église ce jour-là pour les personnes désireuses de recevoir l’onction des malades. Il y a possibilité d’appeler les brancardiers & hospitaliers de Lourdes si vous avez besoin d’aide pour venir à l’église (contact par Grégoire Luyet au 079 398 44 50). Les enfants des ateliers de Carême auront une petite surprise pour chaque malade présent. PAR O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 9
SECTEUR Sourires du secteur La préparation au pardon dans la paroisse de Grimisuat (photo : DR). La messe des familles à l’église de Champlan (photo : DR). Les groupes d’enfants de la paroisse de Savièse lors de la préparation à la première communion en février (photos : CDM). 10 PARO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
SECTEUR La Semaine sainte dans notre secteur Paroisse d’Ayent Photo : Sylvain Gex-Fabry Montée vers Pâques 2021 Pour les Rameaux : célébrations à l’église le samedi 27 mars à 18h, le di- manche 28 mars à 8h30, le dimanche 28 mars à 10h. (Notez que des Ra- meaux accompagnés d’un message seront préparés tout spécialement pour les personnes ne pouvant pas se rendre à l’église : vous pourrez en emporter Croix au sommet du Sé Rouge. et les leur transmettre.) Pour le Jeudi saint (1er avril) : célébration à l’église de la Cène à 19h, puis de 20h à vendredi 9h Adoration. Pour l’Adora- tion, il n’y aura pas d’inscription. Pour le Vendredi saint (2 avril) : chemins de croix à l’église à 15h (animé par les Brancardiers ND de Lourdes) et à 17h, et Célébration de la Passion du Seigneur (cette année, exceptionnellement, il n’y aura pas de chemin de croix itinérant entre Ayent et Arbaz, ni de soupe de Carême). Pour célébrer la Résurrection du Christ : veillée pascale le Samedi saint à 20h, messes le jour de Pâques à 8h45 et 10h. Notez que régulièrement les mesures sanitaires sont modifiées. C’est pourquoi, il n’est pas improbable que ce pro- gramme doive être adapté. Pour être sûr d’avoir les informations mises à jour et exactes, vous pouvez consulter les annonces sur le site internet de la paroisse (secteursionne.ch puis cliquer sur « Ayent » et « Annonces de la semaine », regarder les annonces devant les chapelles et l’église, ou appeler à la cure au 027 398 12 20). La Semaine sainte est un véritable temps fort pour notre vie de foi. Nous nous réjouissons de vous accueillir pour célébrer la Passion et la Résurrection du Christ. Pour respecter les mesures sanitaires, la participation aux célébra- tions de la Semaine sainte (dimanche des Rameaux, Jeudi saint,Vendredi saint, Samedi saint et dimanche de Pâques) se fera uniquement sur inscription. Inscription sur le site internet kelmesse.org (cliquer « sur diocèse de Sion », « paroisse Ayent », « choisir », « célébrations proposées ») ou sur les feuilles déposées au fond de l’église. En dehors de la Semaine sainte, il n’y aura pas d’inscription. Le curé Sylvain Paroisse de Grimisuat 15h, chemin de croix présidé par Myriam Broyon, à l’église de Champlan et d’Arbaz 17h, célébration de la Passion du Seigneur, à l’église de Champlan Montée vers Pâques 2021 Samedi 3 avril : Mercredi 24 mars : 20h, veillée pascale, à l’église de Champlan 19h30, célébration pénitentielle, à l’église d’Ayent Dimanche 4 avril : Jeudi 1er avril : 9h30, Pâques, la Résurrection du Seigneur, 20h, messe de la Cène du Seigneur, à l’église d’Arbaz à l’église de Champlan Vendredi 2 avril : 11h, Pâques, la Résurrection du Seigneur, à l’église d’Arbaz 15h, chemin de croix avec les enfants du premier pardon de Grimisuat et d’Arbaz, à l’église d’Arbaz, présidé Lundi 5 avril : par le curé procession et messe à Champlan supprimées Paroisse de Savièse Vendredi saint 2 avril : Action soupe de Carême Chemins de croix à Sainte-Marguerite et à l’église, Montée vers Pâques 2021 office à 20h avec les jeunes lecteurs Dimanche des Rameaux Les Rameaux seront disponibles à l’église dès samedi soir et Samedi saint 3 avril : dès dimanche soir dans les chapelles de Vuisse, Chandolin, messe à 20h (les professions de foi ont déjà eu lieu) Granois, Drône, Ormône, Zambotte. Dimanche de Pâques 4 avril : Messes à 18h30, 10h et 19h messes à 7h30, 10h, 11h15 et 19h Jeudi saint 1er avril : Samedi et dimanche : vente des petits pains de Pâques messe à 20h et veillée jusqu’à 23h au profit de «Tout et Rien » PA R O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 11
VU SUR LE NET Le tweet du Pape 1’666’796 abonnés – Pape François@Pontifex.fr La fraternité, si simple, si utile « La fraternité est le véritable remède à la pandémie et aux nombreux maux qui nous ont frappés. Fraternité et espérance sont des remèdes dont le monde a besoin aujourd’hui, autant que des vaccins. » 18h30 - 08.02.21 - 198 Retweets - 810 j’aime Drôles de paroissiens Photo : DR Prénom : Blandine Nom : Savioz Age : 77 ans Paroisse : Arbaz Profession : retraitée Hobbies : la lecture, le jardinage et la vigne 1. Votre fête préférée ? L’Assomption le 15 août qui évoque la montée au ciel de la Vierge Marie et c’est l’anniversaire de ma fille. 2. A la messe, plutôt au fond, au premier banc ou au bistrot du coin ? Au fond par habitude à côté du chauffage comme à l’école (rires). Puis après la cérémonie, faire une visite à ma sœur ainsi qu’à toutes les personnes qui reposent au cimetière. 3. Le plus beau lieu religieux visité ? Notre-Dame de Paris pour son architecture admirable et son histoire. Ce lieu dégage un grand sentiment de spiritualité. 4. Une mélodie, un chant religieux qui vous fait frissonner ? L’Ave Maria. 5. Si la paroisse était un menu ? Une paëlla car elle contient beaucoup d’ingrédients différents. Elle symbolise l’unité, la convivialité et le partage. 6. Le passage de la Bible qui vous a marquée ? La multiplication des pains : parabole qui me touche profondément car Jésus a nourri la foule sans distinction. 7. Votre rituel du dimanche ? Participer à la messe, balade et à l’occasion repas en famille. 8. Le saint que vous invoquez le plus souvent ? Saint François d’Assise qui m’a aidée et guidée lors de mon passage dans la communauté franciscaine durant ma jeunesse. 9. Quel endroit de rêve pour vous ressourcer ? La nature qui m’apaise et m’apporte une grande sérénité. 12 PARO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
VU DANS LA PRESSE A vos agendas Famille chrétienne no 2247 – 6 février 2021 : « J’ai décidé de créer la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées […] le quatrième dimanche de juillet » a annoncé le pape François à la veille de la présentation, « quand Siméon et Anne, tous deux âgés, éclairés par le Saint-Esprit, ont reconnu Jésus comme le Messie ». Pour l’Eglise, un temps de transition Echo Magazine no 6 – 11 février 2021, Geneviève de Simone-Cornet : De confinements en semi-confinements, la Covid-19 a ébranlé l’Eglise et désorienté nombre de croyants. Elle a aussi permis l’émergence d’une créativité porteuse d’avenir. L’heure est à la réforme pour une Eglise plus proche des préoccupations de nos contemporains. […] Le christianisme culturel n’est plus : aujourd’hui on n’est plus chrétien par héritage, mais par conviction. L’Eglise est devenue minoritaire dans une société sécularisée et influencée par les médias et les réseaux sociaux, le tissu paroissial est en voie de disparition face à de nouveaux modes de vie et de pensée. […] Au lieu de de s’épuiser à gérer la décroissance, il faut inventer des formes de présence au monde qui rejoignent ses interrogations. Faire plaisir à Dieu et aux clients © Centre catholique des médias Cath-Info, 09.02.2021, (cath.ch/or/sdz/mp) : Servir Dieu en fabriquant de la bière ? C’est ce que fait depuis 45 ans Sœur Doris Engelhard du monastère franciscain de Mallersdorf, en Bavière. Dernière religieuse brasseuse en Europe, Sœur Doris est une véritable force de la nature qui dirige la production de 3’000 hectolitres de bière par an. […] Déjà au Moyen-âge, sainte Hildegarde de Bingen, déclarée docteur de l’Eglise par le pape Benoît XVI, a joué un rôle important pour le développement de la bière. Femme aux multiples talents, religieuse mais aussi botaniste, philosophe et poète, elle a découvert les propriétés du houblon, l’ingrédient qui a transformé la bière médiévale en la bière que nous buvons aujourd’hui. Photo : cath.ch Fabienne Luyet PA R O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 13
VIE DES PAROISSES Grimisuat Arbaz La Chandeleur à Photo : DR l’église de Grimisuat C’est avec une certaine émotion qu’une quarantaine de personnes ont pris part à la messe de la Présentation du Seigneur au Temple, le mardi 2 février 2021 à 8h30 à l’église de Grimisuat. En effet, cela faisait presque une année qu’il n’y avait plus eu de célébration dans cette église. En effet, les exigences sanitaires actuelles sont très difficiles à respecter dans cette église qui n’a pas d’allées latérales. Désormais, une messe est prévue à l’église de Grimisuat un mardi sur trois à 8h30 (sauf en cas d’ensevelissement le même jour à Champlan ou à Arbaz). Les deux autres mardis, le curé célèbre la messe au Home Les Crêtes à 15h, unique- ment pour les résidents. La Chandeleur à l’église de Grimisuat. Grimisuat Arbaz Ayent Savièse Photo : DR Ados en sortie Trente-quatre jeunes présents à la messe de janvier et autant nous l’espérons pour le chemin de croix de février. Les jeunes souffrent énormément de ne pas pouvoir sor- tir, fêter et voyager, alors merci aux animateurs qui main- tiennent l’esprit de ce groupe toujours en action. Une action financière est déjà ouverte si vous voulez investir pour leur prochain pélé des 10 ans à l’Ascension… Activité de Carême pour les enfants Avec les mêmes règles que pour l’école, les mercredis de Carême offrent des films comme au cinéma, des té- moignages (notre lien avec le Liban), des ateliers créatifs pour aider à la scolarisation des enfants dans ce pays. Les enfants actifs dans la paroisse (Colombes, servants, adorateurs…) ont été invités à proposer ces mercredis à d’autres copains, à leur groupe de confirmands, à leur classe… Bouche à oreille de Carême… Reprise des repas de l’amitié Des repas de l’amitié, par cinq, qui respectent les règles avec chaque fois une cuisinière qui fait des miracles de convivialité, de gastronomie et de sens pratique, ont repris en février. Ce sera dans nos différentes salles pa- roissiales. Ainsi, l’équipe des visiteuses offre de nouveaux maillons à la chaîne de solidarité du dernier mercredi du mois. Prochain repas, le 31 mars. Des mamans qui se sont mises à disposition ont aussi été invitées à se coordonner entre elles pour offrir d’excel- lentes soupes de Carême à des personnes davantage isolées. Renseignement au secrétariat. 14 PARO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
VIE DES PAROISSES Savièse Photo : Véronique Dubuis TOUT et RIEN, nouveau magasin Souvenez-vous. A Noël, les petites écoles de Savièse propo- saient de réceptionner des habits pour enfants tandis que les jeunes de Fun and God se lançaient dans la récolte de denrées non périssables. Leurs appels ont été entendus car c’est avec enthousiasme que les habitants de la commune ont soutenu ces généreuses initiatives. Vu le succès de ces opérations, une idée a germé à la cure. Et si on ouvrait un magasin ? On y trouverait presque Tout pour presque Rien. Alors que la pandémie ralentit les entreprises, ferme les ca- Anti-gaspillage : les enfants grandissent vite et usent rare- fés-restaurants, empêche les rassemblements, les paroissiens ment leurs habits. Au moment du changement de saison, font preuve d’une créativité extraordinaire pour que tous trier, choisir, apporter devraient être le leitmotiv pour que ces gestes de bonté effectués durant les fêtes, perdurent et des vêtements qu’on porterait encore volontiers puissent deviennent des actes de partage, de solidarité et d’antigaspil- faire le bonheur d’autres gamins. Même principe : à déposer lage toute l’année. Le principe est simple. Au premier étage au magasin Tout et Rien lors des heures d’ouverture, dès que de la salle paroissiale, un local est aménagé. Dans un premier le local sera opérationnel (ouverture prévue : mi-mars… si la temps, des denrées non périssables, des articles de toilette situation sanitaire s’améliore). pour petits et grands, des habits d’enfants… sont réception- nés. Ensuite, une équipe de bénévoles s’organise pour réper- Sur le site de la diaconie (http://www.aide-saviese.ch/) vous torier, trier et placer sur les présentoirs et étagères ad hoc trouverez tous les renseignements utiles. Des flyers seront toute la marchandise et les vêtements reçus. Enfin, une fois distribués le moment venu, soyez attentifs à votre boîte par semaine (mercredi de 14h à 19h), elle ouvre le local à aux lettres et pour un contact direct, Florence Antonietti tous ceux qui, contre une modique somme, veulent éviter se fera un plaisir de répondre à vos questions à l’adresse le gaspillage et qui pourront s’approvisionner et trouver un floantonietti@gmail.com ou au 079 652 87 04 habit ou des chaussures qui feront la joie d’un enfant ou d’un adolescent. L’argent récolté servira à aider les habitants de Afin de lutter contre le gaspillage, la déprime, la pauvreté, Savièse en difficulté. l’anonymat TOUT doit être entrepris, RIEN ne doit être oublié. En fait, cette équipe de bénévoles, qui est-elle ? Fabienne Luyet Le Centre missionnaire ayant cessé son activité après de Photo : Fabienne Luyet nombreuses années de soutiens efficaces à travers le monde, le fonds de caisse a été transmis à Joseph Héritier, bien connu pour ses engagements caritatifs. Ce dernier en parle au curé Jean-François et aux deux Véronique qui en parlent à Muriel qui contacte Florence qui… Au final, c’est toute une chaîne de bonnes idées qui se met en mouvement pour aboutir très rapidement à ce fantastique projet : un magasin où on trouverait TOUT pour presque RIEN. Cette boutique pas comme les autres se veut être une plate-forme de ren- contres, de partage non seulement matériel mais également de services, l’objectif étant de créer une chaîne de solidarité. Comment ça fonctionne ? Partage : au moment des courses, chacune et chacun est invité à mettre dans son caddie des produits de première nécessité comme des denrées non périssables, des couches pour bébés, des articles d’hygiène et pourquoi pas des petites choses pas forcément indispensables mais qui font tellement plaisir quand on peut se les offrir. Il suffit de les déposer à la salle paroissiale lors des horaires d’ouverture les mercredis L’équipe de TOUT et RIEN : Véronique Luyet, Véronique Dubuis, de 14h à 19h au magasin Tout et Rien. Florence Antonietti, Joseph Héritier (manque Myriam Luyet). PA R O I S S E S V I VA N T ES | LE PARVIS | MAR S 2 0 2 1 15
VIE DES PAROISSES Savièse Des nouvelles surprenantes pour un Carême confiné En collaboration avec la bibliothèque de Savièse, la paroisse propose la lecture drôle et ins- tructive du livre de la journaliste Natalia Trouiller, paru aux éditions MAME. Cela se passe tous les vendredis de Carême par le biais des réseaux sociaux, afin de respecter les normes sanitaires. Quelles surprises nous réserve l’au-delà ? Comment imagi- Photo : Josiane Jollien ner la Vie après la vie ? Au fil de courts récits vivants et pleins d’humour, où vous retrouverez des visages familiers, vous serez invités aux premières loges du banquet céleste. Etant donné l’interdiction de se réunir à plus de cinq per- sonnes – pour le moment – le curé Jean-François et la biblio- thécaire Josiane se sont associés afin d’organiser six lectures pour les six vendredis de Carême. Les lecteurs de la paroisse ont répondu « présent » et ont été filmés par Jean-Baptiste Héritier, dans les chapelles et l’église de Savièse. Ces cap- sules se présentent à chaque fois de la manière suivante : une brève introduction, la nouvelle et une proposition de livres. Elles sont diffusées du 19 février au 26 mars, sur les sites web de la paroisse, de la bibliothèque et partagées sur leur page Facebook. Sites web : www.paroissesaviese.ch www.bibliovalais-sion.biz/savi-bcom A la veille du week-end, c’est l’occasion de s’accorder une pause sympathique et édifiante, à vivre seul, en couple ou en famille. Fabienne Luyet Merci abbé Roland Sacrement du pardon La petite communauté de Vuisse garde le rythme de la messe à 50. Disons Les enfants de 8H, hors cadre sco- qu’il y a plutôt 10 mais multiplié par l’âge sportif de notre chapelain divisé par laire, seront invités pour une veil- le nombre de bancs, cela donne un chiffre impressionnant : celui de la fidélité ! lée miséricorde adaptée à la fin mars, dans le cadre du parcours de confirmation. Un accompagnant La profession de foi adulte pourra également profiter de la soirée. Une autre fenêtre ca- Les professions de foi sont en cours, elles ont lieu au cœur de nos petites téchétique offrira une réflexion sur assemblées. Des jeunes commencent à assumer leur « je crois », et des « je le pardon avec possibilité du sacre- renonce » que l’on entend à chaque baptême et chaque année le Samedi ment aux jeunes en 7H. saint ! Bravo aux 40 confirmands et à leurs familles qui font preuve de sou- Pour les autres paroissiens, le plesse comme jamais. Ainsi l’Esprit Saint, il accompagne, il inspire, il féconde… prêtre est à disposition les jeudis Nous avons confiance en lui ! soir à 20h durant l’adoration, et surtout aux 40h du jeudi 4 mars entre 20h et 22h. Dimanche des Rameaux Les Rameaux seront disponibles à l’église de Saint-Germain dès samedi soir et dès dimanche soir dans les chapelles de Vuisse, Chandolin, Granois, Drône, Ormône, Zambotte. D’avance merci aux volontaires ! Le curé Jean-François 16 PARO I SSES VI VAN TES | LE PA RV IS | MARS 2021
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