LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
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A partir de la mi juin 2011, la Médiathèque propose aux curieux de découvrir ou de redécouvrir le Land Art par l'exploration du travail de Dimitri Vazemsky, artiste lillois, accueilli en résidence par l'association Le Golem (Montpezat) et qui expose dans nos locaux. C ' e s t l ' o c c a s i o n d e v o u s f a i re p a rt a g e r à t ra v e rs ce do s s i e r d o c u m e n t a i re , le s co lle ct i o n s di s p o n i b l e s à l a M é di a t h è q u e , m a i s é g a l e m e n t de r e l a ye r l e s i n i t i a t i v e s l o c a l e s m e t t a n t à l ' h o n n e u r c e t a rt .
Sommaire Land Art Quelques artistes de Land Art 6 Dimitri Vazemsky 10 Andy Goldsworthy 11 NilsUdo 16 Bob Verschueren 19 Et d'autres... 22 Vous trouverez aussi... 23 Les rendezvous Land Art à la Médiathèque... 24 ...et ailleurs 28 30 5
Land Art L e Land Art est une tendance de l'art contemporain, utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus forment le cœur du mouvement, il convient de citer la peinture des montagnes du Tibesti par Jean Verame. Les artistes utilisent les matériaux de la nature (bois, souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux terre, pierres, sable, rocher, etc.) et creusent, éléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi, déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent, certaines ont disparu et il ne reste que leur souvenir plantent… Ils introduisent aussi des produits photographique et des vidéos. manufacturés : foudre dans le désert du Nouveau Mexique (Walter De Maria, Lightning Field), 2700 Les premières œuvres ont été réalisées dans les parasols jaunes ou bleus simultanément sur la côte paysages désertiques de l'Ouest américain à la fin des californienne et au Japon (Christo et JeanneClaude, années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées The Umbrellas), ou de gigantesques nénuphars de avec des équipements de construction, portent le nom d'Earthworks (littéralement terrassements). Caractéristiques Avec les artistes du Land Art, la nature n'est plus simplement représentée mais c'est au cœur d'elle même (in situ) que les créateurs travaillent. Ils veulent quitter les musées et les galeries avec leurs tickets d'entrée et heures d'ouverture afin de véritablement «sortir des sentiers battus». L'œuvre doit être non plus une valeur marchande vouée à une élite mais une véritable expérience liée au monde réel. Les œuvres sont souvent gigantesques, comme Double Negative de Michael Heizer, où 240000 tonnes de roches sont déplacées dans le désert du Nevada. Spiral Jetty de The Umbrellas de Christo et JeanneClaude Robert Smithson (1970) était une longue jetée de 457 mètres de long et de 5 mètres de large environ au bord tissu rose autour des îles de Floride (Christo et Jeanne du Grand Lac Salé. Elle fut engloutie par une brusque Claude, Surrounded Islands). montée des eaux en 1972. Les artistes travaillent souvent dans des lieux éloignés et c'est alors que la photo retrouve un rôle essentiel pour montrer, illustrer, remémorer et financer ces projets. Des croquis, reportages et vidéos sont présentés au public et permettent à l'artiste de vivre et de réaliser d'autres œuvres. C'est ainsi que dans les années 1970, certaines œuvres réintègrent les musées et expositions, d'abord par l'image puis par des installations dans les espaces intérieurs, comme Ligne d'ardoises de Richard Long au Centre d'arts plastiques contemporains de Bordeaux (CAPC). Ainsi cette aventure renouvelletelle la longue tradition du paysage. Si les Earthworks sont des altérations durables du Spiral Jetty de Robert Smithson paysage, la plupart des œuvres du Land Art relèvent plutôt de l'art éphémère, vouées à plus ou moins longue échéance à la disparition sous l'effet des Outre les productions des artistes américains, qui éléments naturels. 6
Histoire Les motivations premières du Land Art étaient de se débarrasser de l'art de chevalet et des grands principes du Modernisme prônés par le critique d'art Clement L'histoire du Land Art débute en octobre 1968 avec Greenberg. Comme la plupart des mouvements nés l'exposition intitulée Earthworks, à la Dwan Gallery à dans les années 1960, le Land Art cherchait à lier l'art New York. Avec la publication de son essai The et la vie, à arrêter de produire des œuvres destinées à Sedimentation of the Mind : Earth Projects en 1968, être seulement admirées dans des musées. Robert Smithson s'impose comme le théoricien du Land Art et devient la figure emblématique de cette Cette tradition s'est perpétuée chez plusieurs artistes tendance artistique, aux côtés de Robert Morris, Nancy contemporains qui travaillent directement dans la Holt, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo et nature. Les œuvres sont souvent éphémères et ne Michael Heizer. En février 1969, une autre exposition, deviennent durables que via la photographie : feuilles, Earth Art, organisée par Willoughby Sharp au Andrew fleurs, neige, glace par Andy Goldsworthy ou Nils Udo Dickson White Museum of Art (Ithaca, New York), ainsi que la plupart des œuvres de Richard Long. confirme l'importance du Land Art sur la scène de l'art. Deux mois plus tard, le 15 avril 1969, le vidéaste Gerry Schum organise sur la chaîne Westdeutscher Source : Wikipedia pour le texte. Rundfunk (WDR) de la télévision allemande une exposition télévisuelle intitulée Land Art, réunissant Pour aller plus loin lire l’article écrit par Gilles A. cette fois Richard Long, Barry Flanagan, Dennis TIBERGHIEN dans l’Encyclopædia Universalis 2011 Oppenheim, Robert Smithson, Marinus Boezem, Jan ou voir le CD Rom Encyclopædia Universalis Dibbets, Walter De Maria et Michael Heizer (ce disponible à la Médiathèque (poste informatique en dernier, en désaccord avec Schum, se désistera salle de travail). finalement). Surrounded Islands de Christo et JeanneClaude
Pédagogique mais un peu formel Depuis les années 1960, nombreux sont les artistes qui utilisent le paysage comme toile, sculptent la terre, l'altèrent de manière imperceptible ou au contraire de façon spectaculaire. C haque consacrée page à est une oeuvre accompagnée d'un introduction est suivie des portraits des principaux artistes du genre. Un livre pédagogique mais un peu formel. commentaire, d'un portrait de l'artiste et MarieLaure AlliotLugaz, directrice d'une biographie. Land art de Michael Lailach, éd. Taschen, 2007, Cet élégant ouvrage 94p. permet d'approcher Cote : J 709.04 LAI l'histoire et les différentes formes que peut prendre le Land Art. Cette Abondamment illustré, cet Nature, Art, Paysage de ouvrage comporte une Gilles Tiberghien, éd. Actes analyse de B. Wallis sur la sud, 2001, 228 p. façon dont l'idée de Cote : 709.040 7 TIB paysage a été radicalement transformée dans les années 60, quand les artistes Michael Heizer, Nancy Holt, Robert Smithson, Walter de Maria et Richard Long ont un jour cessé de représenter le paysage, pour inscrire l'oeuvre dans le paysage luimême, le modifier et ainsi changer sa perception par l'homme. Land art et art environnemental sous la responsabilité de Jeffrey Kastner, éd. Phaidon, 2004, 203 p. Cote : 709.040 7 KAS 8
Dimitri Vazemsky s’éloigne. Il est plus facile pour moi, par contre de vous parler de ce mouvement. Dissocié. Ce n’est pas moi. Je suis dedans. Je vais vous le raconter. Je suis venu de Lille, le coffre plein de lettres rouges. En bois. J’ai la liste dans mon portecarte, inscrite sur un vieux ticket de parking londonien griffonné à la va vite, au fur et à mesure du chargement dans le coffre : aptoeneodecusoenssiirrrllaghlrfvpé L Ca ne veut rien dire. C’est de l’art recombinatoire. ’exercice est complexe. Parler de moi. «Tu as deux Comme moi. Je me recombine. Selon la rencontre. pages». Qui suisje en deux pages ? L’ordre importe peu. Ce qui compte c’est le corpus de Ne sachant vraiment pas si je suis le mieux placé pour lettres. Comme une matière primordiale. Une hélice en parler. Dehors il pleut. Bugge Wesseltoft égraine a.d.n. Le corpus de l’être. dans l’air quelques notes d’un morceau nommé deIMAGER. A l’étage du dessus on entend les pas d’un Un tronc commun à toutes les recombinaisons futures. homme ou d’une femme, marchant, le bruit du frigo Des fois cela fait sens. Sans presque le vouloir. ( ça ressemble à celui d’un sèchecheveux lointain. Non j’adore, ce «sans presque le vouloir»). Je regarde la c’est réellement un sèchecheveux, que je relie à la chaîne de lettres. forte pluie qui vient de tomber. La personne, l’homme J’y lis presque «apnée», «néo», «ustensile». Je sais ou la femme, a dû se faire surprendre par l’averse, sur que j’y ai mis «poésie», «calade» également, «sens» le chemin du retour. Voilà… je ne suis pas grandchose «essence» «ane». J’ai pris en partant aussi un vieux d’autre, ce soir. Stevenson, en anglais Voyage avec un âne dans les Si ce n’est par cette action, invitation à m’écrire le Cévennes suivi de Inland Voyage. Et puisque vous me portrait. En mots. le demandez, je vous dirais que j’aime assez ce titre On me l’a demandé, cela va m’aider. Vous Inland Voyage, traduit souvent par Sur les canaux, comprendrez aisément que faire mon portrait, pour mais préférant personnellement Voyage en terres moi, n’est pas réellement vital. Je suis. Et sur la page, intérieures. Ces quatre mots sont une source. De là, je abandonnée, ce n’est déjà plus vraiment moi. Un pourrais m’écouler, parlant de paysages intérieurs, de autoportrait en lignes droites, allant de gauche à frontières, de zones cartographiées, de zones droite, petits chemins rectilignes empruntés par votre inconnues encore… en moi. En nous. regard, glissant, sur cette piste tracée, par moi, empreintée. Une sorte de personnage, un tas d’éléments lettrés, monticule d’argile qu’un regard anime dans cet espèce d’espace. Entre deux. Entre le regard de l’autre et ce que je veux lui montrer, qu’il articule à souhait. Une sorte de personnage me correspondant plus ou moins. Facilement assimilable à l’être. Si tout était aussi simple que dans un roman. Des extraits tentant de dire le tout. Bien obligé de passer par là, un œil sur le révolu. Le constat d’une mue. La mue tombe. Juste à la sortie de l’instant. Chose faite n’est plus à faire. Et il est complexe pour moi de continuer à vivre en vendant des peaux mortes. Ma propre commémoration. Crémation. Je suis. Je suis mon mouvement. Et file dans le vent… Le ciel vient de se découvrir. Les nuages, l’orage pesant 11
Je suis venu écrire sur le paysage. Le votre. "le jubilant Dimitri vazemsky" (Haydée Saberan, Sur la Calade de Montpezat Sous le Bauzon. Libération), "possède surtout le talent rare de savoir Ne sais encore ce que je vais écrire. Tout le travail marier la rigueur du récit à la magie d'images consiste à cheminer, vivrelà, un temps. Et laisser poétiques" (Escales des Lettres), "pour Vazemsky remonter, comme d’ellesmêmes, les propositions. l'écriture et l'édition sont devenues une seule et même M’accorder. aventure, placée sous le signe de la rencontre et des Il y a de ça. Musical. voyages (le comptoir du livre, liège) "inclassable Trouver un lieu commun. Vazemsky... Ecrivain ? Editeur ? Plasticien ? Où l’on peut jouer ensemble. Dilettante professionnel ou guetteur de sens ? Tout «And all the hills echoèd», William Blake. cela à la fois ? On cherche ses livres côté librairie, on Songs of Innocence. les retrouve côté galerie ou musée. on pense qu'il joue avec les mots, et le voilà Je suis William Blake. occupé à jongler avec les Chantant le mouvement images, des photos, à héliotrope. Je suis ce composer de savoureux morceau de musique livresobjets. Bref il éthiopienne qui cultive l'ecclectisme" m’accompagne, glossolalie (Pays du nord) "Mille rythmé. Je suis Rimbaud projets sont déjà en vendant des armes. Je suis route. "(Le vrai Journal) Ginsberg chantant Blake à "L'homme qui veut écrire l’harmonium un soir de une phrase de deux nonantetrois à Galway, kilomètres de long sur fair city. Je suis Shane Mac une plage du nord Gowan chantant The (Stéphane Paoli, France Snake with Eyes of Inter), "n'en est pas à son Garnet. Je suis ce que je coup d'essai" (Marie traverse. Les paysages, les claire)" Il est une sorte de chants, les nuages, la Sophie Calle au brume, les vivants. Je suis masculin" (Geoffroy Deffrennes, La voix du Nord) "un tout cela et ne veut me réduire à rien d’autre. Je suis drôle de passionnant jeune homme" (François tout ceux que je porte en moi, et que je voudrais, Reynaert, le Nouvel Obs), «le bûcheron de la poésie» transpirant ici, suintant, débordant, à travers ce texte. (France Bleu Béarn), "une sorte de Ben Laden local" Tous ceux que j’aime, ai aimé, aime encore, tout ceux (Nord Eclair)... "l'étonnant Dimitri sait faire parler de qui font que je suis là, aujourd’hui. Tel que je suis. lui" (Le point). Voilà, précisément, ce que je suis. Dimitri Vazemsky / Dimitri Vazemsky A moins que, finalement, je ne sois que ça… ce cadavre exquis, composite d’éclats: Y revenir toujours, comme par addiction... La pièce est calme. Une petite lampe éclaire un coin de la chambre près d'un vase bleu d'où sortent trois tiges de lysandère. Ne sais même pas si la fleur porte vraiment ce nom, la fleuriste aux yeux bleus me l'a dit, mais j'ai à peine entendu. "Lysandère" c'est joli, ça m'ira. I l a répondu à cette invitation par une opération de restauration reléguées aux autres, véhiculant une image d'écrivain comme on porte un costume de père Noël, sauf que là les grands y croient..." et de reconstruction d'un Dimitri Vazemsky est effectivement un "dealer de ensemble d'enclos à rêve" et un véritable écrivain. Et oui, "les grands y moutons en y incluant croient" et ont envie, avec ces nouvelles poétiques et une oeuvre d'art, tout en empreintes d'une extrême sensualité, d'y croire maintenant un usage encore, d'y revenir toujours, comme par addiction... pastoral. Une collection d'oeuvres éphémères est MarieLaure AlliotLugaz, directrice également présentée. Temps pris de Dimitri Vazemsky, éd. Nuit On trouve dans ce recueil la phrase suivante tirée de Myrtide, 2004 la nouvelle, Noël : "L'impression d'être un dealer de Cote : R VAZE T rêve, aspirateur à aspirations jamais entreprises,
Ce petit livre qu'on a envie de garder dans sa poche L'histoire d'un type qui passe son temps à numéroter tous ses projets et passant sûrement plus de temps à les numéroter qu'à les réaliser... R éflexions poétiques et drôles sur la difficulté de créer qui abouti pourtant à ce petit livre qu'on a envie de garder dans sa poche, pour qu'il nous accompagne dans nos propres errances... MarieLaure AlliotLugaz, directrice Projet 261170 de Dimitri Vazemsky, éd. Nuit myrtide, 2004 Cote : R VAZE P Patamorphe de Dimitry Instantanés d'encre de Vazemsky, éd. Nuit Louis Jourdan et Dimitri Myrtide, 2000 Vazemsky, éd. Nuit R VAZE P Myrtide, 2002 Cote : POE VAZE I Havre des pas de Vols de flamands roses Dimitry Vazemsky, éd. de Dimitri Vazemsky, éd. Nuit Myrtide, 2002 Nuit Myrtide, 2001 R VAZE H Cote : R VAZE V
C airn #170611 Sac à dos, piolet, cordes, mousquetons, gourdes. Le positif. Un lecteur de Kuma Kuma, touché par le livre, ne peut être que quelqu'un de bien. Juste quelqu'un de bien. chemin peut être long. Le lieu pourrait se révéler ardu. (« hardu »). Complexe. Difficile d’accès. Vu de loin. En Je dédaigne tout le fonds documentaire, historique, fait il n’en est rien. Ai tout posé à l’entrée. Il me avec un préjugé grand comme ça. Aujourd’hui je ne suffisait de venir comme je suis. jure que par la fiction. Première vallée. « J » comme Jeunesse. ( Puisqu’il faut Je feuillette. Cueillette. Les différentes versions bien classer, trier, faciliter l’accès aux espaliers élevés d’Alice. Et m’arrête sur celle illustrée par Thomas où fleurissent les châtaigniers). « J » comme Jeunesse. Perino. Je le prends. Repars. Un Sasek inconnu Jeannette. Joie… m’emmène à San Francisco. Je l’embarque. Il Je connais un endroit que j’aime. Lien en ce lieu. Mon m’embarque. Ne connaissais ni le Diapason de Laetitia accroche au paysage.Peutêtre vaisje le trouver ici, je Deverney. Conquis. Joli poème graphique. n’en doute pas. Je cherche. Ne le trouverais pas au titre : "Tom peint des pommes". Mais à l’auteur : La marche reprend. De l’altitude. Une volée de « Louchard Antonin ». Je cherche, fouille, tente de marche. Cheminement. Attentif, avec naturel, au parvenir à cet endroit choyé, familier, connu, premier culturel qui m’appelle. Mes bras se chargeant, comme réflexe. Il n’y est pas. Je pourrais demander. Me de cailloux ramassées, pierres plates que l’on peut plaindre. « Comment ça vous n’avez pas "Tom peint ouvrir. Ricochets. Feuilleter. La pierre s’ouvre, comme des pommes" d’Antonin Louchard ! Je change de un silex étincelant sous mon regard, au milieu de la crémerie ! » Mes mains, elles, continuent pierre, un fossile laissé. D’une émotion déposée, machinalement à égrainer les bacs, de couverture en coincée là, dans la roche l’enfermant. L’empreinte couverture, tiens… celuilà je ne le connais pas. Un d’une vie. D’une fougère. Feuilletée. autre Antonin Louchard: « Tiens c’est pour toi ». Le titre me parle. « Merci ». Je l’extrais du bac, Je marche de plus en plus vivement, les bras déjà bien l’ouvre, j’aimerais tant retrouver ce sentiment niché chargés, n’attrapant que ce que je connais déjà ( il ne dans Tom peint des pommes. Et le lis. Et il me lie. Et pourrait pas se taire ce Jean Ferrat en boucle, m’emporte. Conquis. & j’ai envie que tout le monde le m’empêchant de penser, de me concentrer…) lise, qu’on le distribue dans toutes les chaumières… avançant, attrapant les livres que je connais déjà et que Antonin se confirme, en moi. Proche. Il me touche. En je ne peux laisse en chemin… Comme un vol, une dedans. Tout un monde, tout un jardin. Ce livre est soustraction, au rayon. L'emportant pour moi, comme une boîte. Dans laquelle je me sens bien. Chez moi. Je s'il m'était propre, intime. Avec au fond, l'envie de m’y love. Naturellement. l'offrir. Et pourtant je ne le connais pas cet Antonin, on s’est Mais il n’est plus disponible, là, à cet endroit, sa place juste rencontré une fois, il avait bien aimé le « Café si quelqu’un veut le trouver, le 813KER. Perdu. Crème ». Mais je suis content qu’il soit là et qu’il fasse Non. Simplement déplacé. ce qu’il fait. Comme un ami croisé pour boire le café. Pareil pour Joe Sacco Gaza 1956, The Watchmen Son livre valant pour lui. Mais ne buvant pas de café. d'Allan Moore, Barthes et son Dégré Zéro de Le reste est affaire de réelle conversation. Une affaire l'Ecriture, Bachelard La poétique de l'espace, Cioran d'espace, commun, et de temps, présent. Oeuvres Complètes...Emportés. Ordre perturbé. Déplacés. Content aussi de tomber sur un de ses livres, inconnu, La réintégration, dans le classement, d’une once de découvert. Très proche de celui recherché. Le même hasard. Les bras chargés. Le chemin prend fin, je pose mais différent. les livres, les uns sur les autres, au milieu de l'exposition, paysage intérieur, extimé. C’est là au J’aurais bien relu La vie de Kuma Kuma de Kazue milieu de ces objets par moi rassemblés que les livres, Makahashi. Mais quelqu’un l’a emprunté jusqu’au 6 d'autres, aujourd’hui, seront posés. Mon cairn. Un juillet. Il a bien de la chance. A mes yeux… Et je me signe de passage, de chemins empruntés. demande à quoi ressemble un emprunteur de Kuma Pierres de touche. Kuma? Essayant de l'imaginer, habillé d'à priori Dimitri Vazemsky
Andy Goldsworthy A ndy Goldsworthy est un artiste britannique, né dans le Cheshire le 26 juillet 1956, qui produit des sculptures dédiées à des sites spécifiques urbains ou complet », mais que les facteurs en sont les occasions qui se présentent, le désir de travailler à ces endroits et des « raisons économiques ». naturels. Il est l'un des principaux artistes du Land Art et utilise des objets naturels ou trouvés pour créer des En 1993, il reçoit un doctorat honoris causa de sculptures éphémères ou permanentes qui font l'Université de Bradford. Il est actuellement professeur ressortir le caractère de leur environnement. itinérant à l'Université Cornell. Un documentaire intitulé Rivers and Tides lui est consacré par le réalisateur allemand Thomas Riedelsheimer en 2001, avec une musique composée pour l'occasion par le guitariste Fred Frith. Ce film présente le travail d'élaboration sur plusieurs mois d'une œuvre intitulée Rivers and Tides, constituée de serpentins de glace, de feuilles et de cercles de branches, de nids de bois et de cairns. Style artistique Andy Goldsworthy travaille généralement en plein air, avec des matériaux trouvés sur place, bien qu'il ait réalisé à l'occasion certaines œuvres à l'intérieur de bâtiments, musées ou galeries (par exemple, le mur d'argile à Digne). Il utilise quasiexclusivement des matériaux ou objets naturels (neige, glace, feuilles Biographie d'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.) pour ses œuvres (à quelques exceptions près, comme par exemple le cairn édifié à partir de morceaux d'acier sur le site d'une Andy Goldsworthy naît dans le Cheshire le 26 juillet ancienne mine). 1956 et grandit à Leeds dans le Yorkshire. À partir de 13 ans, il travaille dans des fermes et cette expérience l'influence profondément. Il découvre alors la beauté des matériaux naturels façonnés par l'homme, tels les Pine cone sillons dessinés par le tracteur dans le champ, ou le mélange des objets de la ferme avec les pierres. La brutalité très visuelle de la campagne marque également ses conceptions artistiques, par ses observations quotidiennes d'animaux morts, ou de chiens attaquant les moutons. Plus tard, il compare le caractère répétitif du travail paysan à la routine de la sculpture : « Une bonne partie de mon travail ressemble à la cueillette des patates ; il faut rentrer dans son rythme. » A Leeds, il entre au College of Art de Bradford en 1974, puis s'inscrit à la Preston Polytechnic de Lancaster afin d'étudier les beauxarts entre 1975 et 1978 ; il reçoit un diplôme de Bachelor of Arts de cette université. Après l'université, Goldsworthy habite dans le Yorkshire, le Lancashire et en Cumbrie. En 1985, il s'installe à Langholm dans le Dumfriesshire, en Écosse, puis une année plus tard dans le village voisin de Penpont où il installe son atelier dans un ancien grenier en pierre. À propos de sa dérive graduelle vers le nord du pays, Goldworthy déclare qu'elle est « due à un mode de vie sur lequel [il] n'avait pas un contrôle
Pour ses œuvres éphémères, Goldsworthy n'utilise généralement pas d'autres outils que ses propres mains et dents, des outils improvisés et éventuellement un opinel. Il lui est arrivé de faire appel à de la machinerie lourde ou légère pour réaliser des œuvres d'envergure et permanentes (notamment les cairns les plus grands ou des sculptures comme Roof, Stone River et Three Cairns, Moonlit Path et Chalk Stones). Pour la création de Roof, Goldsworthy a travaillé avec son assistant et cinq maçons qui se sont assurés que la structure pouvait survivre au temps et à la nature. À l'instar de nombreux artistes du Land Art, Andy Roof Goldsworthy considère ses œuvres comme de l'« art altération sont l'âme de la nature, les énergies que éphémère », le temps de dégradation pouvant varier de j'essaie de faire passer à travers mon travail ». quelques secondes à plusieurs années : sculptures de glace qui ne durent qu'une saison, sculptures de sable Andy Goldsworthy voyage beaucoup mais se concentre sur une plage disparaissant à la première marée, sur un seul endroit. C'est ainsi qu'il a rendu visite, à constructions de pierre ou de métal qui ne subissent plusieurs reprises, à un rocher bien précis près de qu'une entropie naturelle. SaintLouis dans le Missouri. Il a également travaillé dans le désert d'Australie, à Grise Fiord au nord du La photographie joue un rôle crucial dans son art. Canada, et au Pôle Nord pendant deux jours. Goldsworthy conserve les traces de ses œuvres au moyen d'épreuves photographiques en couleur dont Il a exposé seul à plusieurs reprises en Angleterre, en beaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme de France, aux PaysBas et au Japon. Il a participé à la légende expliquant la genèse de l'œuvre. Selon ses Biennale de Venise et exécuté plusieurs commandes propres termes, « chaque œuvre pousse, subsiste, se importantes, comme celle du Jardin de pierres, dégrade — composantes intégrales d'un cycle que le commanditée par le Musée de l'héritage juif de New photographe montre à leur point culminant, balisant le York, ou celle commanditée pour la cour d'entrée du moment où l'œuvre est la plus vivante. Il y a une musée De Young de San Francisco, intitulée Drawn intensité dans une œuvre à son sommet qui j'espère Stone, qui fait écho au fréquents tremblements de terre s'exprime dans l'image. L'évolution et le délabrement de la ville. Cette installation comporte, dans la sont implicites. » chaussée, une gigantesque crevasse qui se subdivise en plusieurs craquelures plus petites, et des blocs de Son intention n'est pas « d'apposer sa marque » sur le calcaire pouvant servir de bancs. Les petites paysage mais de travailler instinctivement avec lui, afin craquelures ont été faites au marteau, ajoutant un que ses créations manifestent, même brièvement, un caractère imprévisible à l'œuvre lors de sa création. contact en harmonie avec le monde naturel. Il s'intéresse particulièrement au temps tel qu'il est rendu manifeste par l'évolution de la nature. « Source : Wikipédia pour le texte. Mouvement, changement, lumière, croissance et Hanging Tree
Un monde poétique et féerique Au début des années 1990, A. Goldsworthy a été invité à proposer un projet pour la Cumbria, région anglaise à la beauté sauvage. I l a répondu à cette invitation par une opération de restauration dans ce livre des œuvres très éphémères à partir de laine qui forme un chemin à travers le paysage, souligne un mur, dessine des cercles dans les rivières. et de reconstruction d'un Un monde poétique et féerique au cœur d’un art ensemble d'enclos à accessible au public et qui change notre regard sur le moutons en y incluant réel. Magnifique ! une oeuvre d'art, tout en maintenant un usage MarieLaure AlliotLugaz, directrice pastoral. Une collection d'oeuvres éphémères est Murs et enclos de Andy Goldsworthy, éd. également présentée. Anthèse, 2008, 189 p. Cote : 709.040 76 GOL Cet ouvrage montre tout le génie créatif de Goldsworthy. Ses œuvres s’installent dans le paysage comme si elles avaient toujours existées, s’inscrivant dans un patrimoine et une histoire millénaires. Ces murs et enclos côtoient La démarche d'un créateur exceptionnel Portrait de l'artiste britannique Andy Goldsworthy. Maître du "Land Art", ce sculpteur écossais crée à partir d'éléments naturels recueillis sur les lieux où il expose ses oeuvres. Une approche de son quotidien et de ses interrogations. A la fois documentaire sur le Land Art également sur la démarche mais Rivers and tides : Andy Goldsworthy et l’œuvre du temps réalisé par Thomas Riedelsheimer, 2006, éd. Compagnie des phares et d’un créateur exceptionnel, balises, Couleur, 91mn. Andy Goldsworthy, ce film Cote : 709.040 76 GOL ravira les amoureux de la nature et de l’art. Les œuvres de l’artiste subliment les éléments naturels avec un brio, une sincérité et un respect qui en font l’un des meilleurs du Land Art. Le documentaire sait rendre avec justesse le cheminement du créateur et nous montre à voir l’effet du temps sur de nombreuses de ses réalisations. MarieLaure AlliotLugaz, directrice Andy Goldsworthy, Ice and snow drawings de sculpteur, présente ici ses Andy Goldsworthy, éd. The travaux centrés autour FruitMarket Gallery, 1992, 62 d'une nouvelle source p. d'inspiration que sont le Cote : 709.040 76 GOL bois et les éléments naturels s'y rattachant. Bois de Andy Goldsworthy, éd. Anthèse, 2009, 115 p. Cote : 709.040 76 GOL 17
NilsUdo construite avec des troncs d'épicéa des brindilles de bouleaux... Sous l'impulsion de l'Association des producteurs de maïs (AGPM), NilsUdo a créé en 1994 une vaste spirale composée de différentes variétés de maïs, à Laàs (PyrénéesAtlantiques), sur deux hectares. L'œuvre fut réalisée sous les conditions et avec les méthodes de l'agriculture actuelle. Durant les étés 1994 et 1995, NilsUdo a réalisé en Forêt de Marchiennes et de Raismes (Nord), une installation sur le thème de la nature et du corps, dans le cadre d'une invitation du Fonds Régionale d'Art Contemporain NordPas de Calais, en collaboration avec l'Université de Valenciennes. En 1996, NilsUdo a participé au projet N multimédia du chanteur Peter Gabriel, EVE, en NilsUdo, Habitat, 2000, Jardin des champsElysées, Paris réalisant des œuvres qu'on retrouve dans une ilsUdo est né à Lauf, Bavière (Allemagne), en partie du CD interactif. Les photographies interactives 1937. Il fait ses premières armes comme peintre. à 360°, dont certaines sont mouvantes sur l'écran, permettent au joueur de résoudre des énigmes simples En 1955, il entreprend des études d'arts graphiques à tout en découvrant ses réalisations. Nuremberg, puis devient peintre. En 2001, il participe au lancement du parfum Mahora En 1972, il abandonne la peinture, estimant qu'elle de Guerlain en travaillant sur des installations et en traite de la nature de façon artificielle et commence à collaborant avec le réalisateur et artiste multimédia travailler, selon ses mots, à la source même. Il s'initie à Bruno Aveillan. la sylviculture dans une petite plantation de Bavière et apprend la photographie. Il a reçu le premier prix de la triennale internationale de la photographie à Fribourg et le premier prix du C'est à la nature qu'il emprunte son matériau de base concours international du Parc d'Éole à Brest. pour l'arranger de manière totalement inédite : un nid fait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres ; une Source : Wikipedia pour le texte. maison d'eau monumentale en mer du Nord, NilsUdo, The nest, 1978
Le parcours de NilsUdo, NilsUdo, photographie retracé ici, illustre le de Nils Udo, éd. Gourcuff processus de dépassement Gradenigo, 2009, 59 p. dialectique hégelien, un Cote : J 709.040 76 NIL mouvement où l'on doit se perdre pour se retrouver. Parti de la peinture, l'artiste y renonce subitement en 1972. Il découvre la puissance de la nature qu'il célèbre par des installations in situ fixées par la photographie. Son retour à la peinture en 2005 est enrichi par ce travail. NilsUdo de Bernard Vaseur, éd. Cercle d'art, 2010, 62 p. Cote : 709.040 76 NIL Après avoir abandonné la peinture dans les années 70, NilsUdo choisit de travailler dans et avec la nature. Le thème des nids et les installations qui s'y rapportent est au centre d'un travail dans lequel l'artiste a recours à deux modes d'expression artistique : la sculpture dans le paysage qui associe l'art à la matière vivante et la photographie qui capte ses oeuvres éphémères. NilsUdo : nids de Elmar Zorn, éd. Cercle d'art, 2003, 127 p. Cote : J 709.040 76 NIL Summer in the park
Akio Suzuki A kio Suzuki est un pionnier de l’art du son, mais l’éventail de ses activités et la forme de ses travaux dépassent largement les limites normales de cet art. nouvelles expériences. Ce processus était fondamental à l’action d’ 'écouter' les travaux. C’est plus pour sa quête du son et de l’espace qu’il a le Ces dernières années, les idées qu’il a tirées de plus attiré l’attention d’artistes de différents domaines. l’installation Turbridge (19992000) à la galerie Daad de Berlin, ont ouvert de nouvelles voies de Le périple de Suzuki en tant qu’artiste a commencé en développement pour ses futurs travaux. En 1963 avec une performance à la gare de Nagoya, au enregistrant et en créant des sources sonores lui cours de laquelle il a jeté un seau rempli de déchet même, ainsi qu’en utilisant l’amplification électrique dans une cage d’escalier. L’inspiration à l’origine de avec des unités périphériques de sortie qu’il a conçues, cette performance – l’idée que si on jette un objet dans Suzuki a réussi à reformer des sons et à expérimenter une cage d’escalier bien équilibrée, il pourrait en l’écoute des « facteurs du lieu ». Ces expériences ont résulter un rythme agréable – prenait le désir été suivies par le dessinateur de sons Möwe (Mouette, d’ « écouter » comme sujet. Ce désir d’entendre, 2002) pour la station de radio berlinoise SFB et le d’écouter est resté la position constante de Suzuki en Nagekake & Tadori (Lancer et suivre, 2002) qui tant qu’artiste. Pendant les années 60, l’esprit incluait quelques suggestions pour la construction du d’espièglerie de Suzuki l’a conduit à entreprendre une lieu. Les visiteurs de cette dernière ont pu faire série d’évènements autodidactes (SelfStudy Events), l’expérience d’un lieu créé par l’artiste en au cours desquels il explora les processus de « lancer » tant qu’ « espace et axe temporel complétement et « suivre », prenant le monde naturel comme différents ». collaborateur. L’expérience qu’il a acquise lors de ces évènements l’a conduit à inventer un instrument à Afin de conduire simultanément ces expériences, échos dans les années 70, qu’il nomma Analapos [...]. Suzuki a commencé les séries Mogari [en 2003] à la Suzuki, luimême, explique que 'le son qui a été galerie Brunei de l’Ecole des études orientales et emprisonné conceptuellement dans divers espaces, est africaines à Londres. Ces séries se concentrent sur les libéré et peut parcourir le monde.' performances incroyablement puissantes des iwabue – d’anciennes flutes de pierre sculptées naturellement A partir de la fin des années 70 et pendant les années qui ont été transmises dans la famille de Suzuki. En 80, Suzuki a aussi développé une forme de utilisant ces instruments antiques, Suzuki sculpte le performance qu’il appelle Conceptual Soundwork. En temps et l’espace, et recherche sa propre conclusion à appliquant des règles simples, austères et qu’il s’est lui travers leur musique. » même imposées, il utilise des objets à portée de main dans un mode de 'jeu intellectuel'. Alors que ces Source : http://www.strasbourg.fr.emb évènements expriment, d’une part, une critique de la japan.go.jp/francais/culture/mani performance improvisée et dénuée de sens, dans le f/presentation_akio_suzuki.htm même temps, Suzuki est conscient de façon constante, du processus d’écoute du public et essaie de créer des liens contemporains avec le site de la performance. C’est à peu près à cette époque que Suzuki a commencé à aller régulièrement aux EtatsUnis et en Europe et ses performances lors de festivals de musique importants [...] ont été accueillies avec enthousiasme. Alors que l’art du son connaissait une période de prospérité dans les années 90, Suzuki a eu l’occasion de créer plusieurs installations, en particulier à Berlin. Les plus remarquables ont été ses installations sans sons telles que Oto date (Cérémonie du son en plein air, 1996) à Berlin, Paris et Strasbourg, Hana (Fleur, 1997) à la Stadtgalarie de Sarrebruck et Pyramid (1999) qui a nécessité que des gens déterrent des sons. Ces pièces sans sons n’avaient pas été conçues pour critiquer les anciennes théories perceptuelles de la musique, mais plutôt pour remettre en question la véritable situation de la musique. A travers leurs rencontres avec ces travaux, les expériences passées et souvenirs des spectateurs étaient reformés en de
Le portrait d'un artiste touchant et original La rencontre avec Akio Suzuki est de l’ordre du voyage initiatique et malicieux. C et artiste né au Japon il y a près de 60 ans, a été invité par l’association Avec beaucoup de justesse, la réalisatrice accompagne Akio dans sa découverte de l'Ardèche et le cheminement de son processus créatif. Nous nous "Sur le sentier des lauzes», faisons "petite souris" et le suivons dans ses réflexions, dans une vallée cévenole ses rencontres, sa sensibilité, son écoute. Un du Parc des Monts témoignage très réussi de l'initiative menée par le d'Ardèche. Là, il a bricolé Sentier des Lauzes, le portrait d'un artiste touchant et en orfèvre un ensemble de original aux pas duquel on a envie de s'attacher. lieux, à sa manière, au gré des sons et du temps, au MarieFrançoise Feuillet, section films gré des sentiers et des documentaires collines. Akio nous amène à la rencontre d’un rêve Akio the cat, réalisé par Joëlle Janssen, éd. Doc décalé qui échappe au Net films, 2010, Couleur, 50mn. déjàvu, aux pouvoirs, aux Cote : V 709.040 76 AKI entendus et attendus dominants. C’est un parcours, une initiation à une Vidéoprojection le 1er juillet 2011, 18h30, à la autre manière d’entendre le monde. Médiathèque. Or, sur le sentier des Lauzes dirigé par Ginette Mathieu, éd. Passage d'encres, 2009 98 p. Cote : V 709.040 76 OR Pour en savoir plus Les «oto date» au Sentier des Lauzes : http://www.surlesentierdeslauzes.fr/parcours/otodate.html Le site de l'artiste (en anglais et japonais) : http://www.akiosuzuki.com
Bob Verschueren B ob Verschueren est un artiste plasticien autodidacte, né à Etterbeek en 1945. Son parcours artistique démarre dès la fin des années soixante. A La rencontre avec les formes de la nature pousse l’artiste à se consacrer, dès les années quatrevingt, à l’usage exclusif de matériaux naturels, et en particulier l’époque, même s’il s’adonne à la peinture à l’huile, il les végétaux, pour réaliser ses œuvres. éprouve déjà un intérêt pour la nature (et les arbres notamment) dans les thèmes qu’il aborde. La nature, sa source inépuisable d’inspiration, lui permet de travailler selon une méthode adaptée à sa Vers la fin des années soixantedix, il délaisse quelque convenance : "Il me faut une part d’incertitude, une peu la pratique picturale traditionnelle pour s’orienter chance d’être surpris. Travailler avec les éléments de la vers le Land Art en réalisant des Wind paintings et des nature exclu le risque de tout maîtriser, de s’ennuyer." Light paintings. Les Wind paintings sont le résultat de pigments répandus sur une plage ou un site anodin, Source pour le texte : Centre d'Art contemporain emportés par le vent qui exerce alors son emprise sur LuwembourBelgique ; le paysage ; la texture et la couleur du sol s’en trouvent http://www.caclb.be/verschueren.asp modifiées. Cette "peinture" étant éphémère, on ne peut en garder la trace qu’en photographiant ces modifications. Il en va de même pour les Light paintings qui sont une réflexion sur la nature confrontée à la lumière. Le rapport à la nature et au temps Dominique Loreau filme trois installations végétales de l’artiste belge Bob Verschueren depuis leur processus de création « au gré du temps » jusqu’à leur disparition progressive. Elles sont réalisées dans trois lieux différents : l’entrepôt d’une usine désaffectée, une longue plage de la mer du Nord, le préau d’une école maternelle. C des oup de coeur ! Pas de commentaires, bruits juste d'ambiance temps. Un temps qui passe cruellement dans l'usine en démolition ou paraît comme suspendu sur la plage... Avec d'ironiques clins d'œil, le réalisateur s'amuse au (pluie qui tombe, passage du regard porté sur ses oeuvres. Au final, ce bruissement du vent dans film procure tout ce que l'on attend de l'art : beauté, les feuilles, paroles qui étonnement, humour, poésie, questionnements flottent dans l'air...) et les universels... Une belle parenthèse à s'octroyer, hors du images de ces œuvres temps et un film qui vous touchera même (et surtout) éphémères, de leur création si vous êtes néophyte en Land Art. à leur destruction... L'air de rien, ce film dégage un MarieFrançoise Feuillet, section films charme fou par l'ambiance documentaires sensuelle et quasi contemplative qu'il installe. Au gré du temps, réalisé par Dominique Loreau, Il met l'art en scène avec éd. BPI, 2007, Couleur, 47mn. une belle intelligence et Cote : 709.040 76 AUG réussit à nous rendre sensible ce qui est au cœur du travail de Verschueren : le rapport à la nature et au 22
Et d'autres... Une oeuvre pleine d'humanité Ancien pilote, James Turrell est la figure américaine majeure du Land Art et considère le ciel comme son atelier. Il présente les "Sky Space" et son grand oeuvre : le "Roden Crater", véritable observatoire de la lumière céleste. D ès les premières minutes, vous plongez de façon fort belle et un peu culture reliant l'homme au ciel. Il en ressort une oeuvre pleine d' humanité. La principale qualité de ce film est de vous faire partager une part de l'émotion déconcertante au coeur du qui s'en dégage. Bref, un film à voir ! travail artistique de James Turrell, "sculpteur de MarieFrançoise Feuillet, section films lumière". Il vous présente documentaires sa démarche luimême, avec beaucoup de simplicité Passageways : James Turrell, réalisé par Carine mais sans simplisme. Cet Asscher, éd. Centre Pompidou, 1995, Couleur, 26mn. artiste n'a pas seulement Cote : 709.040 76 TUR investi une nature à l'état brut mais a su s'inspirer de la culture des indiens Hoppi vivant dans le désert, une Présente l'oeuvre de ce plasticien, passionné par l'étude des relations hommenature. Commentaire de l'artiste et photographies de ses oeuvres. Silence art espace de Chris Drury, éd. Catleya, 1998, 120 p. Cote : 709.040 76 DRU
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Des animaux 100% nature ! Un mouton qui porte son costume de printemps, une vache qui paît l'herbe fraîche, une libellule survolant des étangs scintillants, une chenille qui se maquille de vert et se tortille... De bien curieux animaux vous attendent dans cet album. C 'est le printemps et tout se met à pousser et d'imagination, de la patience et peu de moyens (des éléments piochés dans la nature), on arrive à des créations belles, poétiques et rigolotes. On attend avec bourgeonner. Voici impatience les autres saisons ! donc que de drôles d'animaux sortent de Ariane Sallé, section jeunesse terre, des animaux «végétaux», faits de Les animaux des champs de AnneLaure pétales, de feuilles, de Witschger, éd. Belize, 2011, 24 p. graines... Cote : A WIT Cet ouvrage fait suite à l'album Les animaux de la neige et est tout aussi bien réussi. Anne Laure Witschger nous montre comment, avec beaucoup Réinventer les jeux de notre enfance Marelles, loterie, dominos, quilles, toupies, échecs, billes... Rappelezvous, nous y avons tous joué. Grâce à cet ouvrage, nous vous proposons de les fabriquer vous mêmes... avec des éléments de la nature ! Cette nature qui nous offre une telle variété de matières, de couleurs, et de formes, idéale pour s'amuser et créer ses propres jeux, naturels bien sûr ! V oici un beau livre qui répertorie presque tous les jeux de plein air mais pour un rendu artistique formidable et cet ouvrage ne déroge pas à la règle. Petit plus dans celuici : vous pourrez découvrir de nouveaux jeux dont les règles aussi de société de notre sont clairement expliquées. En refermant ce livre il ne enfance auxquels, pour reste plus qu'une seule chose à faire, attraper un certains, nous continuons de rayon de soleil et aller jouer dehors avec la nature ! jouer. Mais ici, Marc Pouyet Ariane Sallé, section jeunesse s'est luimême beaucoup amusé : il a transposé ces Joueurs de nature : 45 jeux traditionnels en jeux et leurs éléments dans la Land art de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte, nature. 2010, 195 p. Marc Pouyet est un grand Cote : J 709.04 POU spécialiste du Land Art et chacun de ses livres est une merveille. L'imagination est toujours au rendezvous Neige, glace, feuilles, fleurs, Radis, carottes, poireaux, laitues, baies, tiges, bois, branches, cerises, melons, pivoines, roses, boue, galet, sable... Des ciboulette, muguet, le jardin nous matériaux naturels qui offre ses trésors naturels pour créer peuvent servir de base, au fil et s'amuser ! Ce livre vous propose des saisons, pour des plus de 500 réalisations simples, non réalisations simples et figuratives, à faire au fil de vos permettre à chacun de moments de détente et de jardinage, devenir créateur en quelques minutes au cours d'une avec toutes les plantes que vous promenade. pouvez cultiver au jardin et au potager. Artistes de nature : pratiquer le land art au fil Artistes de jardin : pratiquer le land art au des saisons de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte, potager de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte, 2006, 137 p. 2008, 139 p. Cote : J 709.04 POU Cote : J 709.04 POU 25
La marmotte hiberne, l'ours se confond avec la neige, le phoque glisse sur la glace, le pingouin joue l'élégance du noir et blanc... De bien curieux animaux vous attendent dans cet album. De vraies créatures ? Non, mais des oeuvres composées de neige, de glace, de traces... Des images si expressives qu'on les sent vivre, si poétiques qu'elles éveillent l'imagination. Des créations composées par AnneLaure Witschger avec les éléments naturels de l'hiver. Les animaux de la neige de AnneLaure Witschger, éd. Belize, 2010, 24 p. Cote : A WIT Chasseur de sons ! Trois ambiances sonores, la Savane au Kenya entre 5h et 19h, la campagne écossaise entre septembre et décembre et un glacier dérivant sur la mer de Norvège... Un voyage extraordinaire. D u bruit au silence le plus spectral, tel pourrait être en résumé hauteprécision au bout d'une perche, il commence à arpenter le monde à la recherche d'ambiances naturelles d'où le silence n'est pas complètement exclu. le parcours de Chris Aujourd'hui, il a dû faire plusieurs fois le tour de la Watson. Terre… Après avoir participé au groupe culte Cabaret Anne Leynaud, section arts Voltaire, précurseur des musiques électro Weather report de Chris Watson, éd. Touch, 2003 industrielle, Chris Cote : 5.92 WATS Watson est devenu un chasseur de sons ! Avec son magnétophone en bandoulière et son micro Des «bestioles» qui Un disque absolument grognent, grattent, étrange. Eric La Casa a posé sifflent, chantent, ses micros et capteurs au grésillent, stridulent... à coeur d'une ruche, une perdre haleine. Jean approche sonore du monde Poinsignon les écoute, des abeilles. Au dos de la les capte, les mélange en pochette, le vocabulaire espérant trouver la technique : abeille chanson du monde, celle domestique, abeille qui unit tous les vivants. maçonne, aculée, aiguillon, Cet album, garantie sans antenne, cellule, dard, ajout d'instruments est flagelle, alvéole, ambroisie, essaim de misère, trou de vraiment étonnant. vol.... Une expérience que l'on vous invite à vivre, si possible, avec un casque pour une immersion complète Bestioles de Jean Poinsignon, éd. L'Oreille verte, dans le monde des abeilles. C'est inquiétant, fascinant, 2005 bizarre ! Cote : 5.91 POIN Zone sensible 2 / Dundee 2 de Eric la Casa, éd. Room40, 2008 Cote : 5.91 LACA 26
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