LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011

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LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
Juin-juillet 2011

                    LES DOSSIERS DOCS
                       Le Land art
LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
A
                    partir de la mi juin 2011, la Médiathèque

                  propose aux curieux de découvrir ou de

                  redécouvrir le Land Art par l'exploration du

travail de Dimitri Vazemsky, artiste lillois, accueilli en

résidence par l'association Le Golem (Montpezat) et qui

expose dans nos locaux.

C ' e s t l ' o c c a s i o n d e v o u s f a i re p a rt a g e r à t ra v e rs

ce       do s s i e r      d o c u m e n t a i re ,       le s      co lle ct i o n s

di s p o n i b l e s à l a M é di a t h è q u e , m a i s é g a l e m e n t de

r e l a ye r l e s i n i t i a t i v e s l o c a l e s m e t t a n t à l ' h o n n e u r

c e t a rt .
LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
Sommaire

Land Art
Quelques artistes de Land Art
                 6

Dimitri Vazemsky
                                         10

Andy Goldsworthy
                           11

Nils­Udo
                           16

Bob Verschueren
                 19

Et d'autres...
                           22

Vous trouverez aussi...
                      23

Les rendez­vous Land Art à la Médiathèque...
                                24

...et ailleurs
                                               28
                      30

                                     5
LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
Land Art
L   e Land Art est une tendance de l'art contemporain,
    utilisant le cadre et les matériaux de la nature
(bois, terre, pierres, sable, rocher, etc.). Le plus
                                                                  forment le cœur du mouvement, il convient de citer la
                                                                  peinture des montagnes du Tibesti par Jean Verame.
                                                                  Les artistes utilisent les matériaux de la nature (bois,
souvent, les œuvres sont à l'extérieur, exposées aux              terre, pierres, sable, rocher, etc.) et creusent,
éléments, et soumises à l'érosion naturelle ; ainsi,              déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent,
certaines ont disparu et il ne reste que leur souvenir            plantent… Ils introduisent aussi des produits
photographique et des vidéos.                                     manufacturés : foudre dans le désert du Nouveau­
                                                                  Mexique (Walter De Maria, Lightning Field), 2700
Les premières œuvres ont été réalisées dans les                   parasols jaunes ou bleus simultanément sur la côte
paysages désertiques de l'Ouest américain à la fin des            californienne et au Japon (Christo et Jeanne­Claude,
années 1960. Les œuvres les plus imposantes, réalisées            The Umbrellas), ou de gigantesques nénuphars de
avec des équipements de construction, portent le nom
d'Earthworks (littéralement terrassements).

Caractéristiques
Avec les artistes du Land Art, la nature n'est plus
simplement représentée mais c'est au cœur d'elle­
même (in situ) que les créateurs travaillent. Ils veulent
quitter les musées et les galeries avec leurs tickets
d'entrée et heures d'ouverture afin de véritablement
«sortir des sentiers battus». L'œuvre doit être non plus
une valeur marchande vouée à une élite mais une
véritable expérience liée au monde réel. Les œuvres
sont souvent gigantesques, comme Double Negative de
Michael Heizer, où 240000 tonnes de roches sont
déplacées dans le désert du Nevada. Spiral Jetty de
                                                                                                 The Umbrellas de Christo et Jeanne­Claude
Robert Smithson (1970) était une longue jetée de 457
mètres de long et de 5 mètres de large environ au bord            tissu rose autour des îles de Floride (Christo et Jeanne­
du Grand Lac Salé. Elle fut engloutie par une brusque             Claude, Surrounded Islands).
montée des eaux en 1972.
                                                                  Les artistes travaillent souvent dans des lieux éloignés
                                                                  et c'est alors que la photo retrouve un rôle essentiel
                                                                  pour montrer, illustrer, remémorer et financer ces
                                                                  projets. Des croquis, reportages et vidéos sont
                                                                  présentés au public et permettent à l'artiste de vivre et
                                                                  de réaliser d'autres œuvres. C'est ainsi que dans les
                                                                  années 1970, certaines œuvres réintègrent les musées
                                                                  et expositions, d'abord par l'image puis par des
                                                                  installations dans les espaces intérieurs, comme Ligne
                                                                  d'ardoises de Richard Long au Centre d'arts plastiques
                                                                  contemporains de Bordeaux (CAPC). Ainsi cette
                                                                  aventure renouvelle­t­elle la longue tradition du
                                                                  paysage.

                                                                  Si les Earthworks sont des altérations durables du
                            Spiral Jetty de Robert Smithson       paysage, la plupart des œuvres du Land Art relèvent
                                                                  plutôt de l'art éphémère, vouées à plus ou moins
                                                                  longue échéance à la disparition sous l'effet des
Outre les productions des artistes américains, qui                éléments naturels.

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LES DOSSIERS DOCS Le Land art - Juin-juillet 2011
Histoire                                                   Les motivations premières du Land Art étaient de se
                                                           débarrasser de l'art de chevalet et des grands principes
                                                           du Modernisme prônés par le critique d'art Clement
L'histoire du Land Art débute en octobre 1968 avec         Greenberg. Comme la plupart des mouvements nés
l'exposition intitulée Earthworks, à la Dwan Gallery à     dans les années 1960, le Land Art cherchait à lier l'art
New York. Avec la publication de son essai The             et la vie, à arrêter de produire des œuvres destinées à
Sedimentation of the Mind : Earth Projects en 1968,        être seulement admirées dans des musées.
Robert Smithson s'impose comme le théoricien du
Land Art et devient la figure emblématique de cette        Cette tradition s'est perpétuée chez plusieurs artistes
tendance artistique, aux côtés de Robert Morris, Nancy     contemporains qui travaillent directement dans la
Holt, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo et        nature. Les œuvres sont souvent éphémères et ne
Michael Heizer. En février 1969, une autre exposition,     deviennent durables que via la photographie : feuilles,
Earth Art, organisée par Willoughby Sharp au Andrew        fleurs, neige, glace par Andy Goldsworthy ou Nils Udo
Dickson White Museum of Art (Ithaca, New York),            ainsi que la plupart des œuvres de Richard Long.
confirme l'importance du Land Art sur la scène de l'art.
Deux mois plus tard, le 15 avril 1969, le vidéaste Gerry
Schum organise sur la chaîne Westdeutscher                 Source : Wikipedia pour le texte.
Rundfunk (WDR) de la télévision allemande une
exposition télévisuelle intitulée Land Art, réunissant     Pour aller plus loin lire l’article écrit par Gilles A.
cette fois Richard Long, Barry Flanagan, Dennis            TIBERGHIEN dans l’Encyclopædia Universalis 2011
Oppenheim, Robert Smithson, Marinus Boezem, Jan            ou voir le CD Rom Encyclopædia Universalis
Dibbets, Walter De Maria et Michael Heizer (ce             disponible à la Médiathèque (poste informatique en
dernier, en désaccord avec Schum, se désistera             salle de travail).
finalement).

                                                           Surrounded Islands de Christo et Jeanne­Claude
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Pédagogique mais un peu formel
Depuis les années 1960, nombreux sont les artistes qui utilisent le paysage
comme toile, sculptent la terre, l'altèrent de manière imperceptible ou au
contraire de façon spectaculaire.

                             C   haque
                                 consacrée
                                           page
                                               à
                                                    est
                                                   une
                             oeuvre accompagnée d'un
                                                                 introduction est suivie des portraits des principaux
                                                                 artistes du genre. Un livre pédagogique mais un peu
                                                                 formel.
                             commentaire,         d'un
                             portrait de l'artiste et                        Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice
                             d'une biographie.
                                                                 Land art de Michael Lailach, éd. Taschen, 2007,
                             Cet     élégant      ouvrage        94p.
                             permet          d'approcher         Cote : J 709.04 LAI
                             l'histoire et les différentes
                             formes que peut prendre
                             le    Land      Art.    Cette

                            Abondamment illustré, cet            Nature, Art, Paysage de
                            ouvrage comporte une                 Gilles Tiberghien, éd. Actes
                            analyse de B. Wallis sur la          sud, 2001, 228 p.
                            façon dont l'idée de                 Cote : 709.040 7 TIB
                            paysage a été radicalement
                            transformée      dans    les
                            années 60, quand les
                            artistes Michael Heizer,
                            Nancy      Holt,     Robert
                            Smithson, Walter de Maria
                            et Richard Long ont un
                            jour cessé de représenter le
                            paysage, pour inscrire
l'oeuvre dans le paysage lui­même, le modifier et ainsi
changer sa perception par l'homme.

Land art et art environnemental sous la
responsabilité de Jeffrey Kastner, éd. Phaidon,
2004, 203 p.
Cote : 709.040 7 KAS

                                                             8
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Q u e l qu e s
a r ti s te s d e
 L and A r t
Dimitri Vazemsky
                                                                 s’éloigne. Il est plus facile pour moi, par contre de vous
                                                                 parler de ce mouvement. Dissocié.
                                                                 Ce n’est pas moi.
                                                                 Je suis dedans.
                                                                 Je vais vous le raconter.

                                                                 Je suis venu de Lille, le coffre plein de lettres rouges.
                                                                 En bois. J’ai la liste dans mon porte­carte, inscrite sur
                                                                 un vieux ticket de parking londonien griffonné à la va­
                                                                 vite, au fur et à mesure du chargement dans le coffre :

                                                                      aptoeneodecusoenssiirrrllaghlrfvpé

L
                                                                 Ca ne veut rien dire. C’est de l’art recombinatoire.
     ’exercice est complexe. Parler de moi. «Tu as deux          Comme moi. Je me recombine. Selon la rencontre.
     pages». Qui suis­je en deux pages ?                         L’ordre importe peu. Ce qui compte c’est le corpus de
Ne sachant vraiment pas si je suis le mieux placé pour           lettres. Comme une matière primordiale. Une hélice
en parler. Dehors il pleut. Bugge Wesseltoft égraine             a.d.n. Le corpus de l’être.
dans l’air quelques notes d’un morceau nommé
deIMAGER. A l’étage du dessus on entend les pas d’un             Un tronc commun à toutes les recombinaisons futures.
homme ou d’une femme, marchant, le bruit du frigo                Des fois cela fait sens. Sans presque le vouloir. ( ça
ressemble à celui d’un sèche­cheveux lointain. Non               j’adore, ce «sans presque le vouloir»). Je regarde la
c’est réellement un sèche­cheveux, que je relie à la             chaîne de lettres.
forte pluie qui vient de tomber. La personne, l’homme            J’y lis presque «apnée», «néo», «ustensile». Je sais
ou la femme, a dû se faire surprendre par l’averse, sur          que j’y ai mis «poésie», «calade» également, «sens»
le chemin du retour. Voilà… je ne suis pas grand­chose           «essence» «ane». J’ai pris en partant aussi un vieux
d’autre, ce soir.                                                Stevenson, en anglais Voyage avec un âne dans les
Si ce n’est par cette action, invitation à m’écrire le           Cévennes suivi de Inland Voyage. Et puisque vous me
portrait. En mots.                                               le demandez, je vous dirais que j’aime assez ce titre
On me l’a demandé, cela va m’aider. Vous                         Inland Voyage, traduit souvent par Sur les canaux,
comprendrez aisément que faire mon portrait, pour                mais préférant personnellement Voyage en terres
moi, n’est pas réellement vital. Je suis. Et sur la page,        intérieures. Ces quatre mots sont une source. De là, je
abandonnée, ce n’est déjà plus vraiment moi. Un                  pourrais m’écouler, parlant de paysages intérieurs, de
autoportrait en lignes droites, allant de gauche à               frontières, de zones cartographiées, de zones
droite, petits chemins rectilignes empruntés par votre           inconnues encore… en moi. En nous.
regard, glissant, sur cette piste tracée, par moi,
empreintée.
Une sorte de personnage, un tas d’éléments lettrés,
monticule d’argile qu’un regard anime dans cet espèce
d’espace. Entre deux. Entre le regard de l’autre et ce
que je veux lui montrer, qu’il articule à souhait. Une
sorte de personnage me correspondant plus ou moins.
Facilement assimilable à l’être. Si tout était aussi
simple que dans un roman. Des extraits tentant de dire
le tout. Bien obligé de passer par là, un œil sur le
révolu. Le constat d’une mue.

La mue tombe. Juste à la sortie de l’instant. Chose faite
n’est plus à faire. Et il est complexe pour moi de
continuer à vivre en vendant des peaux mortes. Ma
propre commémoration. Crémation. Je suis. Je suis
mon mouvement. Et file dans le vent…

Le ciel vient de se découvrir. Les nuages, l’orage pesant

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Je suis venu écrire sur le paysage. Le votre.               "le jubilant Dimitri vazemsky" (Haydée Saberan,
Sur la Calade de Montpezat Sous le Bauzon.                  Libération), "possède surtout le talent rare de savoir
Ne sais encore ce que je vais écrire. Tout le travail       marier la rigueur du récit à la magie d'images
consiste à cheminer, vivre­là, un temps. Et laisser         poétiques" (Escales des Lettres), "pour Vazemsky
remonter, comme d’elles­mêmes, les propositions.            l'écriture et l'édition sont devenues une seule et même
M’accorder.                                                 aventure, placée sous le signe de la rencontre et des
Il y a de ça. Musical.                                      voyages (le comptoir du livre, liège) "inclassable
Trouver un lieu commun.                                     Vazemsky... Ecrivain ? Editeur ? Plasticien ?
Où l’on peut jouer ensemble.                                Dilettante professionnel ou guetteur de sens ? Tout
«And all the hills echoèd», William Blake.                  cela à la fois ? On cherche ses livres côté librairie, on
Songs of Innocence.                                         les retrouve côté galerie ou musée. on pense qu'il joue
                                                                                            avec les mots, et le voilà
Je suis William Blake.                                                                      occupé à jongler avec les
Chantant le mouvement                                                                       images, des photos, à
héliotrope. Je suis ce                                                                      composer de savoureux
morceau        de    musique                                                                livres­objets.     Bref    il
éthiopienne                qui                                                              cultive       l'ecclectisme"
m’accompagne, glossolalie                                                                   (Pays du nord) "Mille
rythmé. Je suis Rimbaud                                                                     projets sont déjà en
vendant des armes. Je suis                                                                  route. "(Le vrai Journal)
Ginsberg chantant Blake à                                                                   "L'homme qui veut écrire
l’harmonium un soir de                                                                      une phrase de deux
nonante­trois à Galway,                                                                     kilomètres de long sur
fair city. Je suis Shane Mac                                                                une plage du nord
Gowan        chantant     The                                                               (Stéphane Paoli, France
Snake with Eyes of                                                                          Inter), "n'en est pas à son
Garnet. Je suis ce que je                                                                   coup d'essai" (Marie
traverse. Les paysages, les                                                                 claire)" Il est une sorte de
chants, les nuages, la                                                                      Sophie        Calle       au
brume, les vivants. Je suis                                 masculin" (Geoffroy Deffrennes, La voix du Nord) "un
tout cela et ne veut me réduire à rien d’autre. Je suis     drôle de passionnant jeune homme" (François
tout ceux que je porte en moi, et que je voudrais,          Reynaert, le Nouvel Obs), «le bûcheron de la poésie»
transpirant ici, suintant, débordant, à travers ce texte.   (France Bleu Béarn), "une sorte de Ben Laden local"
Tous ceux que j’aime, ai aimé, aime encore, tout ceux       (Nord Eclair)... "l'étonnant Dimitri sait faire parler de
qui font que je suis là, aujourd’hui. Tel que je suis.      lui" (Le point).
Voilà, précisément, ce que je suis.
                                                                       Dimitri Vazemsky / Dimitri Vazemsky
A moins que, finalement, je ne sois que ça… ce cadavre
exquis, composite d’éclats:

Y revenir toujours, comme par addiction...
La pièce est calme. Une petite lampe éclaire un coin de la chambre près d'un vase
bleu d'où sortent trois tiges de lysandère. Ne sais même pas si la fleur porte
vraiment ce nom, la fleuriste aux yeux bleus me l'a dit, mais j'ai à peine entendu.
"Lysandère" c'est joli, ça m'ira.

                              I  l a répondu à cette
                                 invitation par une
                              opération de restauration
                                                            reléguées aux autres, véhiculant une image d'écrivain
                                                            comme on porte un costume de père Noël, sauf que là
                                                            les grands y croient..."
                              et de reconstruction d'un     Dimitri Vazemsky est effectivement un "dealer de
                              ensemble     d'enclos   à     rêve" et un véritable écrivain. Et oui, "les grands y
                              moutons en y incluant         croient" et ont envie, avec ces nouvelles poétiques et
                              une oeuvre d'art, tout en     empreintes d'une extrême sensualité, d'y croire
                              maintenant un usage           encore, d'y revenir toujours, comme par addiction...
                              pastoral. Une collection
                              d'oeuvres éphémères est                     Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice
                              également présentée.
                                                            Temps pris de Dimitri Vazemsky, éd. Nuit
On trouve dans ce recueil la phrase suivante tirée de       Myrtide, 2004
la nouvelle, Noël : "L'impression d'être un dealer de       Cote : R VAZE T
rêve, aspirateur à aspirations jamais entreprises,
Ce petit livre qu'on a
envie de garder dans sa
poche
L'histoire d'un type qui passe son
temps à numéroter tous ses projets et
passant sûrement plus de temps à les
numéroter qu'à les réaliser...

                           R    éflexions poétiques
                                et drôles sur la
                          difficulté de créer qui
                          abouti pourtant à ce
                          petit livre qu'on a envie
                          de garder dans sa poche,
                          pour        qu'il    nous
accompagne dans nos propres errances...

           Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

Projet 261170 de Dimitri Vazemsky, éd. Nuit
myrtide, 2004
Cote : R VAZE P

                          Patamorphe de Dimitry       Instantanés d'encre de
                          Vazemsky,     éd. Nuit      Louis Jourdan et Dimitri
                          Myrtide, 2000               Vazemsky,     éd.   Nuit
                          R VAZE P                    Myrtide, 2002
                                                      Cote : POE VAZE I

                          Havre des pas de            Vols de flamands roses
                          Dimitry Vazemsky, éd.       de Dimitri Vazemsky, éd.
                          Nuit Myrtide, 2002          Nuit Myrtide, 2001
                          R VAZE H                    Cote : R VAZE V
C   airn #170611

Sac à dos, piolet, cordes, mousquetons, gourdes. Le
                                                              positif. Un lecteur de Kuma Kuma, touché par le livre,
                                                              ne peut être que quelqu'un de bien. Juste quelqu'un de
                                                              bien.
chemin peut être long. Le lieu pourrait se révéler ardu.
(« hardu »). Complexe. Difficile d’accès. Vu de loin. En      Je dédaigne tout le fonds documentaire, historique,
fait il n’en est rien. Ai tout posé à l’entrée. Il me         avec un préjugé grand comme ça. Aujourd’hui je ne
suffisait de venir comme je suis.                             jure que par la fiction.

Première vallée. « J » comme Jeunesse. ( Puisqu’il faut       Je feuillette. Cueillette. Les différentes versions
bien classer, trier, faciliter l’accès aux espaliers élevés   d’Alice. Et m’arrête sur celle illustrée par Thomas
où fleurissent les châtaigniers). « J » comme Jeunesse.       Perino. Je le prends. Repars. Un Sasek inconnu
Jeannette. Joie…                                              m’emmène à San Francisco. Je l’embarque. Il
Je connais un endroit que j’aime. Lien en ce lieu. Mon        m’embarque. Ne connaissais ni le Diapason de Laetitia
accroche au paysage.Peut­être vais­je le trouver ici, je      Deverney. Conquis. Joli poème graphique.
n’en doute pas. Je cherche. Ne le trouverais pas au
titre : "Tom peint des pommes". Mais à l’auteur :             La marche reprend. De l’altitude. Une volée de
« Louchard Antonin ». Je cherche, fouille, tente de           marche. Cheminement. Attentif, avec naturel, au
parvenir à cet endroit choyé, familier, connu, premier        culturel qui m’appelle. Mes bras se chargeant, comme
réflexe. Il n’y est pas. Je pourrais demander. Me             de cailloux ramassées, pierres plates que l’on peut
plaindre. « Comment ça vous n’avez pas "Tom peint             ouvrir. Ricochets. Feuilleter. La pierre s’ouvre, comme
des pommes" d’Antonin Louchard ! Je change de                 un silex étincelant sous mon regard, au milieu de la
crémerie ! » Mes mains, elles, continuent                     pierre, un fossile laissé. D’une émotion déposée,
machinalement à égrainer les bacs, de couverture en           coincée là, dans la roche l’enfermant. L’empreinte
couverture, tiens… celui­là je ne le connais pas. Un          d’une vie. D’une fougère. Feuilletée.
autre Antonin Louchard: « Tiens c’est pour toi ».
  Le titre me parle. « Merci ». Je l’extrais du bac,          Je marche de plus en plus vivement, les bras déjà bien
l’ouvre, j’aimerais tant retrouver ce sentiment niché         chargés, n’attrapant que ce que je connais déjà ( il ne
dans Tom peint des pommes. Et le lis. Et il me lie. Et        pourrait pas se taire ce Jean Ferrat en boucle,
m’emporte. Conquis. & j’ai envie que tout le monde le         m’empêchant de penser, de me concentrer…)
lise, qu’on le distribue dans toutes les chaumières…          avançant, attrapant les livres que je connais déjà et que
Antonin se confirme, en moi. Proche. Il me touche. En         je ne peux laisse en chemin… Comme un vol, une
dedans. Tout un monde, tout un jardin. Ce livre est           soustraction, au rayon. L'emportant pour moi, comme
une boîte. Dans laquelle je me sens bien. Chez moi. Je        s'il m'était propre, intime. Avec au fond, l'envie de
m’y love. Naturellement.                                      l'offrir.
Et pourtant je ne le connais pas cet Antonin, on s’est        Mais il n’est plus disponible, là, à cet endroit, sa place
juste rencontré une fois, il avait bien aimé le « Café        si quelqu’un veut le trouver, le 813KER. Perdu.
Crème ». Mais je suis content qu’il soit là et qu’il fasse    Non. Simplement déplacé.
ce qu’il fait. Comme un ami croisé pour boire le café.        Pareil pour Joe Sacco Gaza 1956, The Watchmen
Son livre valant pour lui. Mais ne buvant pas de café.        d'Allan Moore, Barthes et son Dégré Zéro de
Le reste est affaire de réelle conversation. Une affaire      l'Ecriture, Bachelard La poétique de l'espace, Cioran
d'espace, commun, et de temps, présent.                       Oeuvres Complètes...Emportés. Ordre perturbé.
                                                              Déplacés.
Content aussi de tomber sur un de ses livres, inconnu,        La réintégration, dans le classement, d’une once de
découvert. Très proche de celui recherché. Le même            hasard. Les bras chargés. Le chemin prend fin, je pose
mais différent.                                               les livres, les uns sur les autres, au milieu de
                                                              l'exposition, paysage intérieur, extimé. C’est là au
J’aurais bien relu La vie de Kuma Kuma de Kazue               milieu de ces objets par moi rassemblés que les livres,
Makahashi. Mais quelqu’un l’a emprunté jusqu’au 6             d'autres, aujourd’hui, seront posés. Mon cairn. Un
juillet. Il a bien de la chance. A mes yeux… Et je me         signe de passage, de chemins empruntés.
demande à quoi ressemble un emprunteur de Kuma                Pierres de touche.
Kuma? Essayant de l'imaginer, habillé d'à priori                                                  Dimitri Vazemsky
Andy Goldsworthy
A    ndy Goldsworthy est un artiste britannique, né
     dans le Cheshire le 26 juillet 1956, qui produit des
sculptures dédiées à des sites spécifiques urbains ou
                                                              complet », mais que les facteurs en sont les occasions
                                                              qui se présentent, le désir de travailler à ces endroits et
                                                              des « raisons économiques ».
naturels. Il est l'un des principaux artistes du Land Art
et utilise des objets naturels ou trouvés pour créer des      En 1993, il reçoit un doctorat honoris causa de
sculptures éphémères ou permanentes qui font                  l'Université de Bradford. Il est actuellement professeur
ressortir le caractère de leur environnement.                 itinérant à l'Université Cornell.

                                                              Un documentaire intitulé Rivers and Tides lui est
                                                              consacré par le réalisateur allemand Thomas
                                                              Riedelsheimer en 2001, avec une musique composée
                                                              pour l'occasion par le guitariste Fred Frith. Ce film
                                                              présente le travail d'élaboration sur plusieurs mois
                                                              d'une œuvre intitulée Rivers and Tides, constituée de
                                                              serpentins de glace, de feuilles et de cercles de
                                                              branches, de nids de bois et de cairns.

                                                              Style artistique
                                                              Andy Goldsworthy travaille généralement en plein air,
                                                              avec des matériaux trouvés sur place, bien qu'il ait
                                                              réalisé à l'occasion certaines œuvres à l'intérieur de
                                                              bâtiments, musées ou galeries (par exemple, le mur
                                                              d'argile à Digne). Il utilise quasi­exclusivement des
                                                              matériaux ou objets naturels (neige, glace, feuilles
Biographie                                                    d'arbres, tiges, galets, fleurs, etc.) pour ses œuvres (à
                                                              quelques exceptions près, comme par exemple le cairn
                                                              édifié à partir de morceaux d'acier sur le site d'une
Andy Goldsworthy naît dans le Cheshire le 26 juillet          ancienne mine).
1956 et grandit à Leeds dans le Yorkshire. À partir de
13 ans, il travaille dans des fermes et cette expérience
l'influence profondément. Il découvre alors la beauté
des matériaux naturels façonnés par l'homme, tels les        Pine cone
sillons dessinés par le tracteur dans le champ, ou le
mélange des objets de la ferme avec les pierres. La
brutalité très visuelle de la campagne marque
également ses conceptions artistiques, par ses
observations quotidiennes d'animaux morts, ou de
chiens attaquant les moutons. Plus tard, il compare le
caractère répétitif du travail paysan à la routine de la
sculpture : « Une bonne partie de mon travail
ressemble à la cueillette des patates ; il faut rentrer
dans son rythme. »
A Leeds, il entre au College of Art de Bradford en 1974,
puis s'inscrit à la Preston Polytechnic de Lancaster afin
d'étudier les beaux­arts entre 1975 et 1978 ; il reçoit un
diplôme de Bachelor of Arts de cette université.
Après l'université, Goldsworthy habite dans le
Yorkshire, le Lancashire et en Cumbrie. En 1985, il
s'installe à Langholm dans le Dumfriesshire, en Écosse,
puis une année plus tard dans le village voisin de
Penpont où il installe son atelier dans un ancien
grenier en pierre. À propos de sa dérive graduelle vers
le nord du pays, Goldworthy déclare qu'elle est « due à
un mode de vie sur lequel [il] n'avait pas un contrôle
Pour ses œuvres éphémères, Goldsworthy n'utilise
généralement pas d'autres outils que ses propres
mains et dents, des outils improvisés et
éventuellement un opinel. Il lui est arrivé de faire
appel à de la machinerie lourde ou légère pour
réaliser des œuvres d'envergure et permanentes
(notamment les cairns les plus grands ou des
sculptures comme Roof, Stone River et Three Cairns,
Moonlit Path et Chalk Stones). Pour la création de
Roof, Goldsworthy a travaillé avec son assistant et
cinq maçons qui se sont assurés que la structure
pouvait survivre au temps et à la nature.

À l'instar de nombreux artistes du Land Art, Andy
                                                            Roof
Goldsworthy considère ses œuvres comme de l'« art           altération sont l'âme de la nature, les énergies que
éphémère », le temps de dégradation pouvant varier de       j'essaie de faire passer à travers mon travail ».
quelques secondes à plusieurs années : sculptures de
glace qui ne durent qu'une saison, sculptures de sable      Andy Goldsworthy voyage beaucoup mais se concentre
sur une plage disparaissant à la première marée,            sur un seul endroit. C'est ainsi qu'il a rendu visite, à
constructions de pierre ou de métal qui ne subissent        plusieurs reprises, à un rocher bien précis près de
qu'une entropie naturelle.                                  Saint­Louis dans le Missouri. Il a également travaillé
                                                            dans le désert d'Australie, à Grise Fiord au nord du
La photographie joue un rôle crucial dans son art.          Canada, et au Pôle Nord pendant deux jours.
Goldsworthy conserve les traces de ses œuvres au
moyen d'épreuves photographiques en couleur dont            Il a exposé seul à plusieurs reprises en Angleterre, en
beaucoup sont accompagnées d'un titre sous forme de         France, aux Pays­Bas et au Japon. Il a participé à la
légende expliquant la genèse de l'œuvre. Selon ses          Biennale de Venise et exécuté plusieurs commandes
propres termes, « chaque œuvre pousse, subsiste, se         importantes, comme celle du Jardin de pierres,
dégrade — composantes intégrales d'un cycle que le          commanditée par le Musée de l'héritage juif de New
photographe montre à leur point culminant, balisant le      York, ou celle commanditée pour la cour d'entrée du
moment où l'œuvre est la plus vivante. Il y a une           musée De Young de San Francisco, intitulée Drawn
intensité dans une œuvre à son sommet qui j'espère          Stone, qui fait écho au fréquents tremblements de terre
s'exprime dans l'image. L'évolution et le délabrement       de la ville. Cette installation comporte, dans la
sont implicites. »                                          chaussée, une gigantesque crevasse qui se subdivise en
                                                            plusieurs craquelures plus petites, et des blocs de
Son intention n'est pas « d'apposer sa marque » sur le      calcaire pouvant servir de bancs. Les petites
paysage mais de travailler instinctivement avec lui, afin   craquelures ont été faites au marteau, ajoutant un
que ses créations manifestent, même brièvement, un          caractère imprévisible à l'œuvre lors de sa création.
contact en harmonie avec le monde naturel. Il
s'intéresse particulièrement au temps tel qu'il est
rendu manifeste par l'évolution de la nature. «             Source : Wikipédia pour le texte.
Mouvement, changement, lumière, croissance et
                                                                                  Hanging Tree
Un monde poétique et féerique
Au début des années 1990, A. Goldsworthy a été invité à proposer un projet pour
la Cumbria, région anglaise à la beauté sauvage.

                            I  l a répondu à cette
                               invitation par une
                            opération de restauration
                                                          dans ce livre des œuvres très éphémères à partir de
                                                          laine qui forme un chemin à travers le paysage,
                                                          souligne un mur, dessine des cercles dans les rivières.
                            et de reconstruction d'un     Un monde poétique et féerique au cœur d’un art
                            ensemble     d'enclos   à     accessible au public et qui change notre regard sur le
                            moutons en y incluant         réel. Magnifique !
                            une oeuvre d'art, tout en
                            maintenant un usage                        Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice
                            pastoral. Une collection
                            d'oeuvres éphémères est       Murs et enclos de Andy Goldsworthy, éd.
                            également présentée.          Anthèse, 2008, 189 p.
                                                          Cote : 709.040 76 GOL
                              Cet ouvrage montre tout
le génie créatif de Goldsworthy. Ses œuvres
s’installent dans le paysage comme si elles avaient
toujours existées, s’inscrivant dans un patrimoine et
une histoire millénaires. Ces murs et enclos côtoient

La démarche d'un créateur exceptionnel
Portrait de l'artiste britannique Andy Goldsworthy. Maître du "Land Art", ce
sculpteur écossais crée à partir d'éléments naturels recueillis sur les lieux où il
expose ses oeuvres. Une approche de son quotidien et de ses interrogations.

                      A    la fois documentaire sur
                          le    Land     Art
                     également sur la démarche
                                                 mais
                                                          Rivers and tides : Andy Goldsworthy et
                                                          l’œuvre      du     temps réalisé par Thomas
                                                          Riedelsheimer, 2006, éd. Compagnie des phares et
                     d’un créateur exceptionnel,          balises, Couleur, 91mn.
                     Andy Goldsworthy, ce film            Cote : 709.040 76 GOL
                     ravira les amoureux de la
                     nature et de l’art. Les œuvres
                     de l’artiste subliment les
                     éléments naturels avec un brio,
                     une sincérité et un respect qui
                     en font l’un des meilleurs du
                     Land Art. Le documentaire sait
                     rendre     avec    justesse   le
cheminement du créateur et nous montre à voir l’effet
du temps sur de nombreuses de ses réalisations.

Marie­Laure Alliot­Lugaz, directrice

                           Andy          Goldsworthy,     Ice and snow drawings de
                           sculpteur, présente ici ses    Andy Goldsworthy, éd. The
                           travaux centrés autour         FruitMarket Gallery, 1992, 62
                           d'une nouvelle source          p.
                           d'inspiration que sont le      Cote : 709.040 76 GOL
                           bois et les éléments
                           naturels s'y rattachant.

                           Bois       de      Andy
                           Goldsworthy,          éd.
                           Anthèse, 2009, 115 p.
                           Cote : 709.040 76
                           GOL

                                                         17
Nils­Udo
                                                                        construite avec des troncs d'épicéa des brindilles
                                                                        de bouleaux...

                                                                        Sous l'impulsion de l'Association des producteurs
                                                                        de maïs (AGPM), Nils­Udo a créé en 1994 une
                                                                        vaste spirale composée de différentes variétés de
                                                                        maïs, à Laàs (Pyrénées­Atlantiques), sur deux
                                                                        hectares. L'œuvre fut réalisée sous les conditions
                                                                        et avec les méthodes de l'agriculture actuelle.

                                                                        Durant les étés 1994 et 1995, Nils­Udo a réalisé en
                                                                        Forêt de Marchiennes et de Raismes (Nord), une
                                                                        installation sur le thème de la nature et du corps,
                                                                        dans le cadre d'une invitation du Fonds Régionale
                                                                        d'Art Contemporain Nord­Pas de Calais, en
                                                                        collaboration avec l'Université de Valenciennes.

                                                                        En 1996, Nils­Udo a participé au projet

N
                                                                        multimédia du chanteur Peter Gabriel, EVE, en
        Nils­Udo, Habitat, 2000, Jardin des champs­Elysées, Paris
                                                                        réalisant des œuvres qu'on retrouve dans une
     ils­Udo est né à Lauf, Bavière (Allemagne), en                 partie du CD interactif. Les photographies interactives
     1937. Il fait ses premières armes comme peintre.               à 360°, dont certaines sont mouvantes sur l'écran,
                                                                    permettent au joueur de résoudre des énigmes simples
En 1955, il entreprend des études d'arts graphiques à               tout en découvrant ses réalisations.
Nuremberg, puis devient peintre.
                                                                    En 2001, il participe au lancement du parfum Mahora
En 1972, il abandonne la peinture, estimant qu'elle                 de Guerlain en travaillant sur des installations et en
traite de la nature de façon artificielle et commence à             collaborant avec le réalisateur et artiste multimédia
travailler, selon ses mots, à la source même. Il s'initie à         Bruno Aveillan.
la sylviculture dans une petite plantation de Bavière et
apprend la photographie.                                            Il a reçu le premier prix de la triennale internationale
                                                                    de la photographie à Fribourg et le premier prix du
C'est à la nature qu'il emprunte son matériau de base               concours international du Parc d'Éole à Brest.
pour l'arranger de manière totalement inédite : un nid
fait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres ; une            Source : Wikipedia pour le texte.
maison d'eau monumentale en mer du Nord,

                                                                                               Nils­Udo, The nest, 1978
Le parcours de Nils­Udo,            Nils­Udo, photographie
                          retracé     ici,   illustre    le   de Nils Udo, éd. Gourcuff
                          processus de dépassement            Gradenigo, 2009, 59 p.
                          dialectique      hégelien,    un    Cote : J 709.040 76 NIL
                          mouvement où l'on doit se
                          perdre pour se retrouver.
                          Parti de la peinture, l'artiste y
                          renonce subitement en 1972.
                          Il découvre la puissance de la
                          nature qu'il célèbre par des
                          installations in situ fixées par
                          la photographie. Son retour à
                          la peinture en 2005 est
enrichi par ce travail.

Nils­Udo de Bernard Vaseur, éd. Cercle d'art,
2010, 62 p.
Cote : 709.040 76 NIL

                          Après avoir abandonné la
                          peinture dans les années 70,
                          Nils­Udo choisit de travailler
                          dans et avec la nature. Le
                          thème des nids et les
                          installations      qui      s'y
                          rapportent est au centre
                          d'un travail dans lequel
                          l'artiste a recours à deux
                          modes             d'expression
                          artistique : la sculpture dans
                          le paysage qui associe l'art à
                          la matière vivante et la
photographie qui capte ses oeuvres éphémères.

Nils­Udo : nids de Elmar Zorn, éd. Cercle d'art,
2003, 127 p.
Cote : J 709.040 76 NIL

                                                                                          Summer in the park
Akio Suzuki
A    kio Suzuki est un pionnier de l’art du son, mais
     l’éventail de ses activités et la forme de ses travaux
dépassent largement les limites normales de cet art.
                                                              nouvelles expériences. Ce processus était fondamental
                                                              à l’action d’ 'écouter' les travaux.

C’est plus pour sa quête du son et de l’espace qu’il a le     Ces dernières années, les idées qu’il a tirées de
plus attiré l’attention d’artistes de différents domaines.    l’installation Turbridge (1999­2000) à la galerie Daad
                                                              de Berlin, ont ouvert de nouvelles voies de
Le périple de Suzuki en tant qu’artiste a commencé en         développement pour ses futurs travaux. En
1963 avec une performance à la gare de Nagoya, au             enregistrant et en créant des sources sonores lui­
cours de laquelle il a jeté un seau rempli de déchet          même, ainsi qu’en utilisant l’amplification électrique
dans une cage d’escalier. L’inspiration à l’origine de        avec des unités périphériques de sortie qu’il a conçues,
cette performance – l’idée que si on jette un objet dans      Suzuki a réussi à reformer des sons et à expérimenter
une cage d’escalier bien équilibrée, il pourrait en           l’écoute des « facteurs du lieu ». Ces expériences ont
résulter un rythme agréable – prenait le désir                été suivies par le dessinateur de sons Möwe (Mouette,
d’ « écouter » comme sujet. Ce désir d’entendre,              2002) pour la station de radio berlinoise SFB et le
d’écouter est resté la position constante de Suzuki en        Nagekake & Tadori (Lancer et suivre, 2002) qui
tant qu’artiste. Pendant les années 60, l’esprit              incluait quelques suggestions pour la construction du
d’espièglerie de Suzuki l’a conduit à entreprendre une        lieu. Les visiteurs de cette dernière ont pu faire
série d’évènements autodidactes (Self­Study Events),          l’expérience d’un lieu créé par l’artiste en
au cours desquels il explora les processus de « lancer »      tant qu’ « espace et axe temporel complétement
et « suivre », prenant le monde naturel comme                 différents ».
collaborateur. L’expérience qu’il a acquise lors de ces
évènements l’a conduit à inventer un instrument à             Afin de conduire simultanément ces expériences,
échos dans les années 70, qu’il nomma Analapos [...].         Suzuki a commencé les séries Mogari [en 2003] à la
Suzuki, lui­même, explique que 'le son qui a été              galerie Brunei de l’Ecole des études orientales et
emprisonné conceptuellement dans divers espaces, est          africaines à Londres. Ces séries se concentrent sur les
libéré et peut parcourir le monde.'                           performances incroyablement puissantes des iwabue –
                                                              d’anciennes flutes de pierre sculptées naturellement
A partir de la fin des années 70 et pendant les années        qui ont été transmises dans la famille de Suzuki. En
80, Suzuki a aussi développé une forme de                     utilisant ces instruments antiques, Suzuki sculpte le
performance qu’il appelle Conceptual Soundwork. En            temps et l’espace, et recherche sa propre conclusion à
appliquant des règles simples, austères et qu’il s’est lui­   travers leur musique. »
même imposées, il utilise des objets à portée de main
dans un mode de 'jeu intellectuel'. Alors que ces             Source         :        http://www.strasbourg.fr.emb­
évènements expriment, d’une part, une critique de la          japan.go.jp/francais/culture/mani­
performance improvisée et dénuée de sens, dans le             f/presentation_akio_suzuki.htm
même temps, Suzuki est conscient de façon constante,
du processus d’écoute du public et essaie de créer des
liens contemporains avec le site de la performance.
C’est à peu près à cette époque que Suzuki a commencé
à aller régulièrement aux Etats­Unis et en Europe et
ses performances lors de festivals de musique
importants [...] ont été accueillies avec enthousiasme.

Alors que l’art du son connaissait une période de
prospérité dans les années 90, Suzuki a eu l’occasion
de créer plusieurs installations, en particulier à Berlin.
Les plus remarquables ont été ses installations sans
sons telles que Oto date (Cérémonie du son en plein
air, 1996) à Berlin, Paris et Strasbourg, Hana (Fleur,
1997) à la Stadtgalarie de Sarrebruck et Pyramid (1999)
qui a nécessité que des gens déterrent des sons. Ces
pièces sans sons n’avaient pas été conçues pour
critiquer les anciennes théories perceptuelles de la
musique, mais plutôt pour remettre en question la
véritable situation de la musique. A travers leurs
rencontres avec ces travaux, les expériences passées et
souvenirs des spectateurs étaient reformés en de
Le portrait d'un artiste touchant et original
La rencontre avec Akio Suzuki est de l’ordre du voyage initiatique et malicieux.

                            C    et artiste né au Japon
                                 il y a près de 60 ans, a
                            été invité par l’association
                                                            Avec beaucoup de justesse, la réalisatrice accompagne
                                                            Akio dans sa découverte de l'Ardèche et le
                                                            cheminement de son processus créatif. Nous nous
                            "Sur le sentier des lauzes»,    faisons "petite souris" et le suivons dans ses réflexions,
                            dans une vallée cévenole        ses rencontres, sa sensibilité, son écoute. Un
                            du      Parc    des   Monts     témoignage très réussi de l'initiative menée par le
                            d'Ardèche. Là, il a bricolé     Sentier des Lauzes, le portrait d'un artiste touchant et
                            en orfèvre un ensemble de       original aux pas duquel on a envie de s'attacher.
                            lieux, à sa manière, au gré
                            des sons et du temps, au                   MarieFrançoise Feuillet, section films
                            gré des sentiers et des                                          documentaires
                            collines. Akio nous amène
                            à la rencontre d’un rêve        Akio the cat, réalisé par Joëlle Janssen, éd. Doc
                            décalé qui échappe au           Net films, 2010, Couleur, 50mn.
                            déjà­vu, aux pouvoirs, aux      Cote : V 709.040 76 AKI
                            entendus       et   attendus
dominants. C’est un parcours, une initiation à une          Vidéoprojection le 1er juillet 2011, 18h30, à la
autre manière d’entendre le monde.                          Médiathèque.

                             Or, sur le sentier des Lauzes dirigé par Ginette
                             Mathieu, éd. Passage d'encres, 2009 98 p.
                             Cote : V 709.040 76 OR

Pour en savoir plus
Les «oto date» au Sentier des Lauzes : http://www.surlesentierdeslauzes.fr/parcours/otodate.html

Le site de l'artiste (en anglais et japonais) : http://www.akiosuzuki.com
Bob Verschueren
B    ob Verschueren est un artiste plasticien
     autodidacte, né à Etterbeek en 1945. Son parcours
artistique démarre dès la fin des années soixante. A
                                                              La rencontre avec les formes de la nature pousse
                                                              l’artiste à se consacrer, dès les années quatre­vingt, à
                                                              l’usage exclusif de matériaux naturels, et en particulier
l’époque, même s’il s’adonne à la peinture à l’huile, il      les végétaux, pour réaliser ses œuvres.
éprouve déjà un intérêt pour la nature (et les arbres
notamment) dans les thèmes qu’il aborde.                      La nature, sa source inépuisable d’inspiration, lui
                                                              permet de travailler selon une méthode adaptée à sa
Vers la fin des années soixante­dix, il délaisse quelque      convenance : "Il me faut une part d’incertitude, une
peu la pratique picturale traditionnelle pour s’orienter      chance d’être surpris. Travailler avec les éléments de la
vers le Land Art en réalisant des Wind paintings et des       nature exclu le risque de tout maîtriser, de s’ennuyer."
Light paintings. Les Wind paintings sont le résultat de
pigments répandus sur une plage ou un site anodin,            Source pour le texte : Centre d'Art contemporain
emportés par le vent qui exerce alors son emprise sur         Luwembour­Belgique ;
le paysage ; la texture et la couleur du sol s’en trouvent    http://www.caclb.be/verschueren.asp
modifiées. Cette "peinture" étant éphémère, on ne peut
en garder la trace qu’en photographiant ces
modifications. Il en va de même pour les Light
paintings qui sont une réflexion sur la nature
confrontée à la lumière.

Le rapport à la nature et au temps
Dominique Loreau filme trois installations végétales de l’artiste belge Bob
Verschueren depuis leur processus de création « au gré du temps » jusqu’à leur
disparition progressive. Elles sont réalisées dans trois lieux différents : l’entrepôt
d’une usine désaffectée, une longue plage de la mer du Nord, le préau d’une école
maternelle.

                            C
                          des
                               oup de coeur ! Pas de
                               commentaires,
                                  bruits
                                                    juste
                                            d'ambiance
                                                              temps. Un temps qui passe cruellement dans l'usine en
                                                              démolition ou paraît comme suspendu sur la plage...
                                                              Avec d'ironiques clins d'œil, le réalisateur s'amuse au
                          (pluie       qui       tombe,       passage du regard porté sur ses oeuvres. Au final, ce
                          bruissement du vent dans            film procure tout ce que l'on attend de l'art : beauté,
                          les feuilles, paroles qui           étonnement, humour, poésie, questionnements
                          flottent dans l'air...) et les      universels... Une belle parenthèse à s'octroyer, hors du
                          images de ces œuvres                temps et un film qui vous touchera même (et surtout)
                          éphémères, de leur création         si vous êtes néophyte en Land Art.
                          à leur destruction... L'air de
                          rien, ce film dégage un                        MarieFrançoise Feuillet, section films
                          charme fou par l'ambiance                                            documentaires
                          sensuelle       et       quasi
                          contemplative qu'il installe.       Au gré du temps, réalisé par Dominique Loreau,
                          Il met l'art en scène avec          éd. BPI, 2007, Couleur, 47mn.
                          une belle intelligence et           Cote : 709.040 76 AUG
réussit à nous rendre sensible ce qui est au cœur du
travail de Verschueren : le rapport à la nature et au

                                                             22
Et d'autres...
Une oeuvre pleine d'humanité
Ancien pilote, James Turrell est la figure américaine majeure du Land Art et
considère le ciel comme son atelier. Il présente les "Sky Space" et son grand
oeuvre : le "Roden Crater", véritable observatoire de la lumière céleste.

                  D     ès    les    premières
                        minutes, vous plongez
                  de façon fort belle et un peu
                                                  culture reliant l'homme au ciel. Il en ressort une
                                                  oeuvre pleine d' humanité. La principale qualité de ce
                                                  film est de vous faire partager une part de l'émotion
                  déconcertante au coeur du       qui s'en dégage. Bref, un film à voir !
                  travail artistique de James
                  Turrell,     "sculpteur    de             MarieFrançoise Feuillet, section films
                  lumière". Il vous présente                                      documentaires
                  sa démarche lui­même,
                  avec beaucoup de simplicité     Passageways : James Turrell, réalisé par Carine
                  mais sans simplisme. Cet        Asscher, éd. Centre Pompidou, 1995, Couleur, 26mn.
                  artiste n'a pas seulement       Cote : 709.040 76 TUR
                  investi une nature à l'état
                  brut mais a su s'inspirer de
                  la culture des indiens Hoppi
                  vivant dans le désert, une

                  Présente l'oeuvre de ce
                  plasticien, passionné par
                  l'étude     des    relations
                  homme­nature.
                  Commentaire de l'artiste et
                  photographies     de     ses
                  oeuvres.

                  Silence art espace de
                  Chris Drury, éd. Catleya,
                  1998, 120 p.
                  Cote : 709.040 76 DRU
Vous
trouverez
 aussi...
Des animaux 100% nature !
Un mouton qui porte son costume de printemps, une vache qui paît l'herbe
fraîche, une libellule survolant des étangs scintillants, une chenille qui se
maquille de vert et se tortille... De bien curieux animaux vous attendent dans cet
album.

                               C  'est le printemps et
                                  tout se met à
                             pousser                et
                                                           d'imagination, de la patience et peu de moyens (des
                                                           éléments piochés dans la nature), on arrive à des
                                                           créations belles, poétiques et rigolotes. On attend avec
                             bourgeonner.        Voici     impatience les autres saisons !
                             donc que de drôles
                             d'animaux sortent de                               Ariane Sallé, section jeunesse
                             terre, des animaux
                             «végétaux», faits de          Les animaux des champs de Anne­Laure
                             pétales, de feuilles, de      Witschger, éd. Belize, 2011, 24 p.
                             graines...                    Cote : A WIT
                             Cet ouvrage fait suite à
                             l'album Les animaux de
la neige et est tout aussi bien réussi. Anne Laure
Witschger nous montre comment, avec beaucoup

Réinventer les jeux de notre enfance
Marelles, loterie, dominos, quilles, toupies, échecs, billes... Rappelez­vous, nous y
avons tous joué. Grâce à cet ouvrage, nous vous proposons de les fabriquer vous­
mêmes... avec des éléments de la nature ! Cette nature qui nous offre une telle
variété de matières, de couleurs, et de formes, idéale pour s'amuser et créer ses
propres jeux, naturels bien sûr !

                         V    oici un beau livre qui
                              répertorie presque tous
                         les jeux de plein air mais
                                                           pour un rendu artistique formidable et cet ouvrage ne
                                                           déroge pas à la règle. Petit plus dans celui­ci : vous
                                                           pourrez découvrir de nouveaux jeux dont les règles
                         aussi de société de notre         sont clairement expliquées. En refermant ce livre il ne
                         enfance     auxquels,     pour    reste plus qu'une seule chose à faire, attraper un
                         certains, nous continuons de      rayon de soleil et aller jouer dehors avec la nature !
                         jouer. Mais ici, Marc Pouyet                            Ariane Sallé, section jeunesse
                         s'est lui­même beaucoup
                         amusé : il a transposé ces        Joueurs de nature : 45 jeux traditionnels en
                         jeux et leurs éléments dans la    Land art de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte,
                         nature.                           2010, 195 p.
                         Marc Pouyet est un grand          Cote : J 709.04 POU
spécialiste du Land Art et chacun de ses livres est une
merveille. L'imagination est toujours au rendez­vous

                        Neige, glace, feuilles, fleurs,    Radis, carottes, poireaux, laitues,
                        baies, tiges, bois, branches,      cerises, melons, pivoines, roses,
                        boue, galet, sable... Des          ciboulette, muguet, le jardin nous
                        matériaux     naturels     qui     offre ses trésors naturels pour créer
                        peuvent servir de base, au fil     et s'amuser ! Ce livre vous propose
                        des saisons, pour des              plus de 500 réalisations simples, non
                        réalisations    simples      et    figuratives, à faire au fil de vos
                        permettre à chacun de              moments de détente et de jardinage,
devenir créateur en quelques minutes au cours d'une        avec toutes les plantes que vous
promenade.                                                 pouvez cultiver au jardin et au potager.

Artistes de nature : pratiquer le land art au fil          Artistes de jardin : pratiquer le land art au
des saisons de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte,          potager de Marc Pouyet, éd. Plume de Carotte,
2006, 137 p.                                               2008, 139 p.
Cote : J 709.04 POU                                        Cote : J 709.04 POU

                                                          25
La marmotte hiberne, l'ours se
                                                                                   confond avec la neige, le
                                                                                   phoque glisse sur la glace, le
                                                                                   pingouin joue l'élégance du noir
                                                                                   et blanc... De bien curieux
                                                                                   animaux vous attendent dans
                                                                                   cet album. De vraies créatures ?
                                                                                   Non,      mais     des    oeuvres
                                                                                   composées de neige, de glace,
                                                           de traces... Des images si expressives qu'on les sent
                                                           vivre, si poétiques qu'elles éveillent l'imagination. Des
                                                           créations composées par Anne­Laure Witschger avec
                                                           les éléments naturels de l'hiver.

                                                           Les animaux de la neige de Anne­Laure
                                                           Witschger, éd. Belize, 2010, 24 p.
                                                           Cote : A WIT

Chasseur de sons !
Trois ambiances sonores, la Savane au Kenya entre 5h et 19h, la campagne
écossaise entre septembre et décembre et un glacier dérivant sur la mer de
Norvège... Un voyage extraordinaire.

                           D  u bruit au silence le
                              plus spectral, tel
                         pourrait être en résumé
                                                           haute­précision au bout d'une perche, il commence à
                                                           arpenter le monde à la recherche d'ambiances
                                                           naturelles d'où le silence n'est pas complètement exclu.
                         le parcours de Chris              Aujourd'hui, il a dû faire plusieurs fois le tour de la
                         Watson.                           Terre…
                         Après avoir participé au
                         groupe culte Cabaret                                      Anne Leynaud, section arts
                         Voltaire, précurseur des
                         musiques          électro­        Weather report de Chris Watson, éd. Touch, 2003
                         industrielle,        Chris        Cote : 5.92 WATS
                         Watson est devenu un
                         chasseur de sons !
Avec son magnétophone en bandoulière et son micro

                           Des     «bestioles»     qui     Un      disque      absolument
                           grognent,         grattent,     étrange. Eric La Casa a posé
                           sifflent,        chantent,      ses micros et capteurs au
                           grésillent, stridulent... à     coeur d'une ruche, une
                           perdre haleine. Jean            approche sonore du monde
                           Poinsignon les écoute,          des abeilles. Au dos de la
                           les capte, les mélange en       pochette,     le    vocabulaire
                           espérant     trouver      la    technique         :      abeille
                           chanson du monde, celle         domestique,              abeille
                           qui unit tous les vivants.      maçonne, aculée, aiguillon,
                           Cet album, garantie sans        antenne,      cellule,    dard,
                           ajout d'instruments est         flagelle, alvéole, ambroisie, essaim de misère, trou de
vraiment étonnant.                                         vol.... Une expérience que l'on vous invite à vivre, si
                                                           possible, avec un casque pour une immersion complète
Bestioles de Jean Poinsignon, éd. L'Oreille verte,         dans le monde des abeilles. C'est inquiétant, fascinant,
2005                                                       bizarre !
Cote : 5.91 POIN
                                                           Zone sensible 2 / Dundee 2 de Eric la Casa, éd.
                                                           Room40, 2008
                                                           Cote : 5.91 LACA

                                                          26
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