LES FORCES DU TERRITOIRE - 2022 EN LOIR-ET-CHER - La Nouvelle République
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2022 EN LOIR-ET-CHER LES FORCES DU TERRITOIRE AGROALIMENTAIRE ARTISANAT BTP COMMERCE INDUSTRIE SERVICES avec la collaboration de avec le soutien de CAHIER DE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE - Jeudi 8 décembre 2022 - N° 23.794 - Ne peut être vendu séparément - 41
édito sommaire 5 – L’invité DOUCHE FROIDE Jean-Paul Combémorel, directeur régional EDF. par Christophe Hérigault, directeur de la rédaction 6 – Dossier La consommation énergétique. A ucun triomphalisme. Pourtant le monde économique des cinq départements de notre zone de diffusion aura su, depuis l’avènement de la pandémie covidienne, faire preuve de résilience. Et de résistance. En s’adaptant aux contraintes imposées par les confine- 8 – La conjoncture ments et les différentes mesures sanitaires, en innovant autant que possible, en profitant du Des nuages s’amoncellent. « quoi qu’il en coûte » et des différentes mesures d’aide gouvernementales, jugées aujourd’hui par une très large majorité d’entrepreneurs comme salvatrices. Voici tout juste un an, pour nombre d’observateurs, la combativité de l’industrie, comme de biens d’autres secteurs, laissait 9 – Emploi entrevoir des perspectives encourageantes. Des compétences au service C’était bien évidemment sans compter sur une guerre en Ukraine et ses conséquences dévasta- des technologies de demain. trices. Un conflit qui s’enlise depuis maintenant des mois, avec de considérables effets directs et induits. Sur une pénurie de matières premières ; sur une hausse vertigineuse des prix de l’énergie, des produits agroalimentaires, sur les inquiétudes eu égard à la consommation et 13 – Industrie aux coûts de production qui ne cessent de grimper... Sans oublier que se profile, début 2023, Un secteur malmené l’obligation de commencer à rembourser les fameux Prêts garantis par l’État (PGE). Et que, par le contexte économique. dans le bâtiment, la restauration, les services à la personne, par exemple, de fortes tensions se confirment eu égard à la main-d’œuvre disponible. Se projeter au-delà d’un trimestre devient un exercice impossible, voire périlleux. 18 – Commerce D’autant que quelques secteurs peinent encore à retrouver un second souffle, celui d’après- Une activité mitigée. Covid. Habillement, culture, construction, communication, hôtellerie et, plus globalement, les activités touristiques font face à de nouvelles habitudes, de nouvelles priorités des consom- 22 – Artisanat mateurs. Pas le choix : prière de s’adapter en urgence. Une bonne dynamique de l’apprentissage. La rédaction de La Nouvelle République s’est mobilisée, cette année encore, pour vous proposer un état des lieux aussi précis que possible sur l’ensemble de nos cinq départements. En mul- tipliant les rencontres avec les chefs d’entreprise, décideurs, institutions qui suivent au plus 25 – Les lauréats près l’économie de nos territoires, il s’agissait aussi de prendre le pouls, secteur par secteur, entre méfiance et prudence. du Top 2022 Notre partenaire Altares, via son directeur des études, Thierry Millon, confirme que « les Le portrait des huit entreprises distinguées. résultats de 2021 » étaient « de bonne facture ». Que « 2022 démarrait de façon confiante », mais que « la guerre en Ukraine est venue brutalement faucher cet élan ». Difficile pourtant d’être péremptoire pour la suite. Mais à défaut d’être une année « noire », 2023, sera probablement 44 – Agroalimentaire celle de toutes les incertitudes. l Des idées à la pelle. 46 – BTP Acteur de la transition énergétique. mode 50 – Export d’emploi Se poser les bonnes questions avant d’agir. 51 – L’interview Les tableaux publiés dans notre Top des entreprises Il est à noter que la législation donne aujourd’hui la François Bonneau, 2022 offrent une véritable photographie de l’année possibilité à de nombreuses entreprises de conserver 2021, secteur par secteur. Comment sont-ils consti- leurs chiffres confidentiels, même s’ils sont déposés président de la région Centre-Val de Loire. tués ? Les sociétés qui apparaissent dans ces classe- au tribunal de commerce. Ce qui explique l’absence ments sont celles qui ont publié leurs comptes au registre du commerce au titre de l’exercice 2020-2021 de certains acteurs dans les tableaux. Votre entreprise n’est pas citée dans les classements 52- Le rôle (avec une clôture au 30 juin ou postérieure), 2021 ou 2021-2022, et dont le siège social est situé dans le publiés dans ce supplément ? Vous la retrouverez certainement dans les tableaux intégraux édités sur d’Agglopolys département (hors classement emploi). le web. Le site dédié topentreprises41.lanr.fr met à Avec son président, Christophe Degruelle. Altares, l’un des premiers acteurs en France de l’in- la disposition de nos lecteurs la liste des entreprises formation sur les entreprises, a recueilli l’essentiel départementales et leurs résultats économiques. des données. Afin de présenter des classements au Vous y trouverez également les analyses par sec- 54 – L’analyse plus près de la réalité, La Nouvelle République a inter- teurs d’activité (BTP, commerce, industrie, services, rogé les entreprises qui, pour des raisons diverses, n’avaient pas publié leurs comptes au tribunal de export et banques, hôtellerie-restauration), ainsi que les portraits des lauréats ayant reçu un trophée lors nationale commerce. Certaines d’entre elles n’ont pas souhaité de la soirée du Top des entreprises. Interview de Thierry Millon, communiquer leurs résultats. directeur des études chez Altares. 56 – L’analyse régionale Textes : Claire Neilz, Jean-Luc Vezon, Agnès Directeur de la publication, président du Directoire Aurousseau, Christine Berkovicius, Christophe Olivier Saint-Cricq Gendry, Oriane Cuenoud. Avec la précieuse Directeur de la rédaction Christophe Hérigault collaboration de Laurence Godeau et Claudine 58 – Services Naudin pour la collecte des données. Rédactrice en chef Chantal Pétillat Photo de une : Adobe Stock Responsables Thématiques Agnès Aurousseau et Johan Guillermin Photos : NR, Archives NR, Jean-Luc Vezon, Jérôme Régie publicitaire Le projet contesté des Pommereaux. Dutac, Sébastien Gaudard, sauf mention contraire. NR Communication 63 – Banques Réalisation : service des Thématiques NR Blois : 02.54.57.20.10 Secrétariat de rédaction : CPPAP 0525 C 87037 - ISSN 2260-6858 Agnès Aurousseau, Charlotte Gide. et assurances Imprimerie La Nouvelle République Tours Origine principale du papier : France La Nouvelle République du Centre-Ouest Taux de fibres recyclées : supérieur ou égal La prudence règne. à 50 % / Eutrophisation (pâte et papier) : 1 place Jean-Jaurès Ptot inférieur ou égal à 0.014 kg/tonne. BP 20119 - 41004 Blois Cedex Tél. 02.54.57.29.29 Fax 02.54.57.29.00+ 10-31-3409 66 - Et demain ? Interview des élus professionnels. DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES I 3
l’invité Jean-Paul Combémorel « Le nucléaire est incontournable » En plein « grand carénage », qui concerne, en Loir-et-Cher, la centrale de Saint-Laurent-Nouan, le délégué régional d’EDF insiste sur l’importance de l’atome dans le « mix énergétique » français. Propos recueillis par Christophe Gendry Q uel accès à l’énergie et sur- Covid-19, avec une reprise très soutenue tout à quel prix ? La question en Asie et une forte demande de gaz. En taraude les chefs d’entreprise 2021, le prix du gaz avait été déjà multiplié qui, à la différence des parti- par dix. À cela s’est ajoutée la guerre en culiers, n’ont pas tous accès aux tarifs Ukraine. Les tensions sont d’autant plus réglementés modérant la prochaine fortes que le méthane est aussi utilisé à hausse de l’électricité (+ 15 % au 1er février d’autres fins que la production d’électrici- 2023). té, pour le chauffage, bien sûr, mais aussi Ce sujet, c’est aussi la préoccupation des process industriels, notamment dans quotidienne de Jean-Paul Combémorel, la sidérurgie. » grand témoin de l’édition 2022 du Top Dans ce contexte, sans renier l’apport des entreprises de Loir-et-Cher. Le délé- des énergies renouvelables qui devient gué régional d’EDF dans le Centre-Val « de plus en plus significatif », à l’image de Loire est à la tête d’un parc hydrau- de l’éolien – une puissance installée de lique, solaire, éolien et surtout nucléaire plus de 1.400 MW (mégawatt) dans le qui produit près de 16 % de l’électricité Centre-Val de Loire – Jean-Paul Combé- française. Soit 45 % des besoins de l’Île- morel juge le nucléaire incontournable de-France ou du Grand Ouest. pour l’indépendance énergétique du pays. Même si les centrales françaises C’est du gaz que dépend ont connu quelques aléas ces derniers le prix de l’électricité temps, liés à des opérations de main- tenance. « Le prix kWh du nucléaire est On l’aura noté, aucune centrale au gaz quasi imbattable, nous en maîtrisons la ne figure dans son périmètre d’action technologie et c’est une énergie très effi- régional. C’est pourtant le cours de cette cace contre le réchauffement climatique », énergie fossile qui détermine le prix de assène-t-il pour étayer son propos. marché de l’électricité en France, comme Il souligne « l’investissement considé- dans une bonne partie de l’Europe. « Ce rable » – 45 Mds€ à l’échelle de la France – prix est calculé en fonction du coût mar- du « grand carénage », cette vaste opé- ginal de production, c’est-à-dire celui de ration de prolongation des réacteurs l’énergie utilisée en dernier pour fabri- existants qui concerne le site de Saint- quer de l’électricité », explique Jean-Paul Laurent-Nouan. Et il « veut croire » que Combémorel. Il faut, en effet, s’adapter la région accueillera un jour des réac- à la demande quasiment dans l’instant. teurs de nouvelle génération, alors que Car l’électricité ne se stocke pas, alors l’opinion publique est, selon des son- que sous nos latitudes les besoins varient dages réalisés cet automne, beaucoup du simple au double entre l’hiver et l’été, plus favorable au nucléaire. « Se sentir jusqu’à 30 % entre le jour et la nuit. soutenus et appréciés, cela fait beaucoup En premier lieu, c’est l’électricité dite de bien à tous les salariés, au savoir-faire « fatale » qui est utilisée. Elle pro- et aux compétences de très haut niveau », vient de barrages sur les fleuves et conclut le délégué régional d’EDF, qui les rivières, ainsi que du solaire et de rappelle que les décisions stratégiques l’éolien. Viennent ensuite les moyens sont du ressort de l’État et donc du pou- « pilotables » : le nucléaire – soit 70 % voir politique. l de l’électricité produite dans l’Hexa- gone lorsque tous les réacteurs sont en fonctionnement – puis les barrages « de haute chute », en montagne, et, in fine, bio express les énergies les plus chères et les plus > Âgé de 61 ans, Jean-Paul « carbonées » – le charbon et le gaz. Combémorel est ingénieur, En l’occurrence, le dernier devient le diplômé de l’Institut national des premier lorsqu’il s’agit de définir le prix sciences et techniques nucléaires du kilowattheure appliqué aux consom- de Saclay. Il a débuté sa carrière chez EDF en 1987 et exercé mateurs qui ne bénéficient pas du tarif diverses fonctions, notamment « régulé », essentiellement les entre- dans les centrales de Chinon et (Photo NR) prises (en dehors des TPE et des petits de Dampierre, dont il a été le artisans). Avec, à la clef, des augmenta- directeur. > De 2011 à 2016, il intègre tions parfois faramineuses ces derniers l’Inspection générale de la sûreté mois, surtout de la part de fournisseurs nucléaire, rattaché à la présidence « alternatifs » qui rachètent l’électricité « La crise du gaz est du groupe. sur le marché de gros, y compris à EDF. > Depuis 2016, il est délégué devenue structurelle, avec « La crise du gaz, tout d’abord conjonc- régional d’EDF en Centre-Val de Loire (8.500 collaborateurs, turelle, est devenue structurelle, avec un déséquilibre durable entre l’offre et un déséquilibre durable entre 1,8 million de clients, 20 % de la production d’électricité en la demande, estime Jean-Paul Combé- morel. Cela a débuté après l’épisode du l’offre et la demande. » France). DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES I 5
dossier spécial énergie Des ombrières comme option Le coût énergétique est la préoccupation du moment pour les chefs d’entreprise. Des solutions existent pour réduire la facture. L ’électricité qu’on ne paie pas est Depuis quelques mois et le dérèglement déjà celle qu’on ne consomme pas. du marché de l’électricité, avec des coûts Certes, mais une fois qu’un plan de multipliés par deux dans le meilleur des sobriété a été établi, que l’éclairage a été cas et jusqu’à dix pour des entreprises, changé et que les appareils énergivores Developp’sun voit son activité bondir. ont été remplacés, quels sont les autres «Nous sommes en train de réfléchir à notre leviers à actionner pour réduire sa fac- organisation de 2023. Nous sommes partis ture ? pour faire trois fois le chiffre de 2022 en Filiale du groupe Le Triangle, basé à raison de la conjoncture, avec dix à quinze Morée, Developp’sun propose, depuis demandes de supermarchés par semaine», 2021, la réalisation clé en main d’om- annonce Denis Boitel. C’est à Morée que brières solaires pour parkings desti- les ossatures métalliques recevant les nées à l’autoconsommation électrique panneaux solaires sont fabriquées, l’en- des grandes surfaces alimentaires et treprise suivant le chantier de A à Z. « Il des industriels. « Ce genre d’installation va y avoir un goulot d’étranglement. Les couvre au moins un quart de la consomma- délais vont s’allonger. » tion d’une enseigne de grande distribution Conséquence : le service des ressources en moyenne, affirme Denis Boitel, direc- humaines du groupe Le Triangle est teur de Developp’sun. Mais cela reste en ébullition pour recruter, trouver en une énergie intermittente, elle ne couvrira interne ou des prestataires extérieurs donc jamais tous les besoins. » Pour le pour la pose de ses installations. Depuis professionnel, il est plus simple d’opter trois ans, le rythme est à une centaine pour une ombrière déportée, plutôt que d’embauches chaque année pour toutes de recouvrir un bâtiment industriel ou de les filiales. Dans le même temps, les grande surface déjà existant dont on ne structures de production et les bureaux Directeur de Developp’sun, Denis Boitel fait part d’une croissance sait pas si la charpente pourra accepter s’agrandissent pour suivre cette évolu- exponentielle pour l’installation d’ombrières solaires, dont les ossatures le poids de panneaux solaires et si l’étan- tion. métalliques sont fabriquées à Morée. (Photo NR) chéité du toit sera assurée. Claire Neilz En avance sur le renouvelable Bruno Boulay a cru dans les énergies renouvelables avant d’autres. Le directeur général de la Société Nouvelle Testard a équipé trois bâtiments de panneaux solaires. I l y a onze ans, on ne l’avait pas pris au sérieux Saint-Sulpice-de-Pommeray (152 kWc) et à quand il a eu l’idée de recouvrir de panneaux La Chaussée-Saint-Victor (206 kWc) qui photovoltaïques son bâtiment industriel hébergent différentes entreprises. Leur produc- de Villebarou, rue de la Gare. Aujourd’hui, la tion et leurs défauts sont visibles en temps réel. crise énergétique donne raison à Bruno Bou- Bruno Boulay dispose également de quelques lay, directeur général de la Société Nouvelle années de recul sur ses installations pour évo- Testard, spécialisée dans la métallerie-chau- quer leur évolution. « Onze ans après l’équipe- dronnerie. Il est même allé plus loin avec l’ins- ment du premier bâtiment, la perte de produc- tallation d’un tracker solaire – qui permet au tion des panneaux solaires est de 2,5 %. Notre site occupé par plusieurs entreprises, et où ennemi, ce sont les fortes températures et la travaillent quarante salariés, d’être en auto- salissure. Au-delà de 38°C, on perd 0,3 % de consommation – et d’une éolienne. rendement par degré supplémentaire. Quant au Pour sa première réalisation à Villebarou, il a toit sale, on récupère 1 % en le lavant. Ce sont d’emblée visé le haut niveau, en choisissant la les rayons photons qui nous intéressent. Il nous Rolls-Royce des panneaux solaires, soit une faut donc de longues journées, un ciel bleu et puissance de 153 kWc (1). « C’est simple, un pan- des températures fraîches. Un nuage qui passe neau coûtait 648 € sans la pose. C’était tellement peut faire chuter la production de 80 %. Comme cher que j’avais fait mes calculs en prévoyant l’énergie électrique ne se stocke pas, les à-coups aussi des avaries. L’investissement du premier de consommation doivent être absorbés grâce bâtiment a coûté 1,2 M€. » Lui a fait le choix à des sources complémentaires. » Mais dans le de revendre l’électricité qu’il produisait (plus domaine des énergies renouvelables, attention cher qu’il ne l’achetait) en passant un contrat aux escrocs, prévient Bruno Boulay. avec EDF pour vingt ans. Le prix de revente, C. N. indexé sur le PIB, est passé de 0,57 € le kWh à 0,68 € le kWh aujourd’hui. Pour Bruno Boulay, Bruno Boulay, directeur général de la Société Nouvelle Testard, (1) Kilowatt-crête, unité de mesure utilisée pour l’électricité est un outil politique : « On ne l’a évaluer la puissance atteinte par un panneau solaire montre le troisième bâtiment industriel qu’il a équipé de panneaux jamais vendue au prix où elle devrait être. » lorsqu’il est exposé à un rayonnement solaire maxi- photovoltaïques et d’une éolienne, à La Chaussée-Saint-Victor. Depuis, il a équipé deux autres bâtiments à mal. (Photo NR) 6 I DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES
dossier spécial énergie Des déchets sources d’énergie À Blois, la combustion des déchets prise en charge par le centre de traitement et de valorisation Valcante génère une production d’électricité et permet aussi d’alimenter le réseau de chaleur urbain. C haque année, 95.500 t de déchets qui emploie quarante collaborateurs à ultimes arrivent au centre de traite- Blois. « Nous produisons tout le temps la ment et de valorisation Valcante (1), même énergie, mais nous sommes capables avenue de Châteaudun, à Blois. L’exploita- de basculer vers davantage d’électricité ou de tion de ce site, appartenant à ValEco (syn- chauffage en fonction de la demande. Nous- dicat de collecte des déchets des agglomé- mêmes, nous sommes attentifs à nos besoins rations de Blois, Vendôme et d’Amboise), a énergétiques : plus on les diminuera, plus on été confiée à Suez sous la forme d’un contrat pourra réinjecter de l’électricité sur le réseau. de délégation de service public. Et plus l’usine est performante, plus on réduit Dans cette usine, les détritus sont recueillis le coût de traitement des déchets. » dans une fosse. Ils servent de combustibles Le président souligne que l’usine est arrivée pour alimenter deux lignes d’incinération. à ses limites de capacités de valorisation, Sur les 37.000 MWh d’électricité produits ne pouvant pas absorber de déchets sup- par Valcante par an, 27.000 sont revendus. plémentaires. Une nouvelle ligne de valo- « On génère aussi de la chaleur (76.000 MW risation énergétique en complément des en 2021) pour alimenter le réseau de chauf- deux actuelles existantes sur Valcante est fage urbain, qui dessert des logements col- à l’étude. Une démarche de concertation lectifs, des bâtiments administratifs, le Jeu publique s’est déroulée fin 2021. Désormais, de paume, des écoles, la piscine Tournesol, le dossier administratif est en cours d’ins- une bibliothèque, la maison d’arrêt, l’éco- truction par les services de l’État. La mise quartier, le centre hospitalier de Blois…, soit en service est prévue courant 2026. l’équivalent de 10.000 C. N. foyers », explique Anthony Ramo- (1) Du nom du nouveau contrat de délégation ni, président L’usine Valcante brûle des déchets ultimes pour produire de de service public passé en 2020 entre Suez et de la société ValEco, pour une durée de onze ans. Le précé- l’électricité et générer de la chaleur qui sert à alimenter le réseau Valcante, dent s’appelait Arcante. de chauffage urbain. (Photo NR, Sébastien Gaudard) Une contribution de l’agriculture Dans le département, la méthanisation issue de l’élevage permet l’alimentation de réseaux de biogaz. A u nord du Loir-et-Cher, à Savigny-sur-Braye, l’unité de méthanisation a été mise d’élevages et du parc fédéral équestre, 4 t des graisses de la laiterie de Saint- Denis-de-l’Hôtel, et des biodéchets. 9,1 C’est la quantité d’électricité, en térawatt-heure (TWh), en service en 2018 avec les effluents Le biogaz est ensuite réinjecté dans que le département de Loir-et-Cher a produit en 2021 selon provenant de dix-sept exploitations, le réseau de gaz naturel. Les investis- RTE (Réseau de transport d’électricité). Cette production représentant trente-quatre éleveurs seurs souhaiteraient obtenir la déro- provient du nucléaire avec 8,9 TWh, de l’éolien avec (principalement de vaches laitières) gation qui leur permettrait d’ajouter 0,1 TWh et du solaire avec 0,1 TWh. dans un rayon de 9 km autour du les boues de la station d’épuration de site. Le gaz naturel qui en ressort est ensuite véhiculé par camion sous forme liquide jusqu’à Naveil pour ali- la ville de Lamotte-Beuvron dans le méthaniseur. « C’est une boucle ver- tueuse de retraiter des produits en fin 2,2 C’est la quantité d’électricité, en térawatt-heure (TWh), menter le réseau de gaz de ville de de cycle et de produire de l’énergie verte l’agglomération de Vendôme. compte tenu du contexte », se réjouit qui a été consommée en Loir-et-Cher en 2021, selon RTE Au démarrage, les agriculteurs ont dû Florent Leprêtre, membre du bureau après correction faite des aléas météorologiques. Elle a été gérer quelques déboires. « Nous étions de Sologne Agri Méthanisation. utilisée à 57 % par des professionnels et particuliers, à 40 % à la limite des connaissances techno- « Jusqu’à présent, la rentabilité est par des PMI et PME et à 3 % par la grande industrie. logiques. Beaucoup de choses ont dû très limitée, reconnaît Delphine Des- être améliorées, explique Delphine camps. Nous ne sommes pas encore à Descamps, productrice de lait à Savi- la hauteur de nos objectifs de retour sur gny-sur-Braye et présidente de la SAS investissement calculé sur huit à dix Méthabraye. Ce procédé nous permet ans. Nous sommes en train de remettre de donner une image d’une agriculture en cause le portage du gaz par camion plus verte. On a ce sentiment de créer pour supprimer cette étape de liqué- de la valeur et de participer à notre faction. » L’alternative est d’étirer le autonomie énergétique. » réseau jusqu’à l’unité de méthanisa- À Lamotte-Beuvron, Sologne Agri tion à Savigny. Un an de travaux est Méthanisation fonctionne depuis encore nécessaire pour terminer cette novembre 2020. Le site traite par extension. jour entre 35 et 40 t de fumier et lisier C. N. DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES I 7
conjoncture Les nuages s’amoncellent Les crises se suivent et ne laissent guère de répit aux entreprises. Cependant, celles-ci sont restées dans une bonne dynamique cette année. La donne pourrait changer en 2023. L ’optimisme qui prévalait encore en ce début Loir-et-Cher a perdu 8.000 habitants depuis 2014. 6,1 % d’année s’est progressivement éteint face à Dans le Vendômois, plus de 1.000 postes à pour- une situation nouvelle, écrivait l’Observa- voir ont été recensés cet automne dans le secteur toire de l’économie et des territoires de Loir-et- marchand. Aujourd’hui, le rapport de force joue Cher dans sa note de conjoncture en septembre C’était le taux de chômage en Loir-et-Cher en faveur des salariés. Les entreprises ont dû faire dernier. Le contexte géopolitique, le choc gazier, au deuxième trimestre 2022. évoluer leurs pratiques en instaurant davantage la flambée inflationniste, le risque d’une réces- Il était de 6,5 % un an plus tôt. C’était le taux de télétravail par exemple et en revoyant leurs sion planétaire et l’accélération du réchauffement le plus bas de la région Centre-Val de Loire. salaires. « Cela passe aussi par l’attractivité du climatique ont perturbé tous les équilibres et les Le plus mauvais élève reste le Cher. territoire. Notre vivier de demandeurs d’emploi repères. ne sera pas suffisant pour répondre aux besoins », Pourtant, la lecture des indicateurs donne encore analyse Lionel Henry, directeur de l’Observatoire 7.200 une vision favorable de la conjoncture. Le Loir- de l’économie et des territoires. et-Cher a désormais dépassé son niveau d’emploi Concernant la trésorerie des entreprises, alors que d’avant la crise sanitaire. Les activités relevant planent les remboursements des prêts garantis par de l’Urssaf avaient été contraintes de supprimer C’était le nombre d’allocataires du RSA l’État souscrits pendant la pandémie, la situation 2.700 postes durant les premiers mois de la pandé- (Revenu de solidarité active) en Loir-et-Cher n’est, pour l’heure, pas catastrophique. « En termes mie avant d’en créer plus de 4.200 depuis. La zone fin avril 2022, soit un chiffre proche de celui de défaillances, nous étions à – 20 % fin août 2022, d’emploi du Blaisois apparaît particulièrement de 2019. en glissement annuel par rapport à 2019, mais leur dynamique (+ 3,1 %), enregistrant pour la deuxième nombre monte en cette fin d’année. On avait imaginé année consécutive l’un des deux meilleurs résul- un rattrapage plus tôt. » tats de la région. Les zones de Romorantin et Ven- dôme enregistrent une croissance plus modeste. La pénurie de main-d’œuvre reste un frein au - 0,6 % C’est la baisse des effectifs intérimaires en La hausse des prix sur l’énergie et les matières premières ainsi qu’une remontée des taux d’in- térêt posent des questions sur la pérennité des développement d’entreprises. Les besoins locaux entreprises et de leurs projets. « Les entrepreneurs restent considérables compte tenu de croissances Loir-et-Cher, entre les mois de juillet 2021 ont déjà démontré qu’ils avaient la foi, l’énergie et internes, de projets d’implantations ou d’exten- et 2022. Dans le département, la part des la capacité de se saisir des difficultés pour avancer. sions de sites de production et sachant qu’il faut Contrats à durée indéterminée intermittents Cette crise énergétique peut aussi être un accéléra- remplacer 2.600 à 2.800 salariés qui partent à la (CDII) est de 7,1 %, l’un des taux les plus élevés teur de bonnes pratiques environnementales. » retraite chaque année. Notons également que le de la région. Claire Neilz 8 I DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES
emploi Des compétences pour demain Le plan de relance a bénéficié à un certain nombre d’entreprises, pour se verdir, améliorer leur compétitivité et conserver leur savoir-faire. À l’image de l’équipementier automobile Duncha, basé à Blois. S ur les trois volets du plan de France 2030, nous aide financièrement relance, environ 243 M€ ont à hauteur de 400.000 € cette année, et d’ores et déjà été fléchés en autant en 2023. » Par ailleurs, l’entre- Loir-et-Cher. Concernant la prise a aussi décroché un soutien de partie écologie figure un point sur le 800.000 € via France Relance pour son verdissement de l’industrie automo- système d’usinage de précision qui lui a bile et aéronautique. À ce titre, douze coûté plus de 2 M€. « Cela nous permet entreprises du département sont de rajouter une branche à la société. » concernées pour un montant total de Avec cent trente-cinq employés et un 10,5 M€. chiffre d’affaires de 21 M€, Duncha Parmi elles, l’équipementier auto- France (Blois est la seule usine dans mobile Duncha, situé boulevard de le pays) a recruté dernièrement des l’Industrie, à Blois, et détenu par un chefs de projets et des salariés pour ses actionnaire coréen unique depuis 2019, services qualité et achats. « C’est main- en lieu et place de Senior Flexonics. tenant qu’il faut préparer demain. Nos L’entreprise fabrique des canalisa- clients attendent de nous des réponses tions haute pression pour les autos, rapides. L’hydrogène nous apparaît les camions et les engins de chantier comme une bonne alternative pour per- diesel et essence. mettre d’utiliser encore le moteur ther- Sans abandonner ses productions his- mique. L’électrique employée de façon toriques, Duncha prend le virage de massive n’est pas la solution. » L’arrivée l’hydrogène, tout comme son voisin de Duncha a apporté à l’entreprise un BorgWarner. « On voit bien qu’il faut fort soutien financier et technologique. se diversifier, confie Patrick Mallard, L’équipementier n’échappe pas aux vice-président de Duncha France. Pour coûts vertigineux de l’énergie, passant l’hydrogène, les normes d’étanchéité d’une facture de 300.000 € par an à plus sont plus drastiques. Nous avons donc d’un million d’euros. Une hausse qu’il investi dans une technique de rectifica- tente de ne pas répercuter à ses clients, tion qui nous permettra de répondre à ce Vice-président de Duncha France, Patrick Mallard présente un exemple dans la mesure du possible. l cahier des charges. L’État, via son plan de pièce fabriquée sur le site de Blois. (Photo NR, Sébastien Gaudard) C. N. Du 1er au 41e 2022 2021 RAISON SOCIALE VILLE ACTIVITÉ DIRIGEANT EFFECTIF 1 1 CENTRE HOSPITALIER DE BLOIS BLOIS Soins hospitaliers Olivier SERVAIRE-LORENZET – DIR 2.563 2 2 CONSEIL DÉPARTEMENTAL BLOIS Administration départementale Philippe GOUET – PRÉ 1.628 3 VILLE DE BLOIS BLOIS Administration municipale Marc GRICOURT - Maire 983 4 5 CENTRE HOSPITALIER VENDÔME Soins hospitaliers Valérie BOISMARTEL – DIR 916 5 3 BORGWARNER FRANCE SAS BLOIS Moteurs et turbines Oktay DENIZ – DIR 871 6 6 CENTRE DE PRODUCTION NUCLÉAIRE D’ÉLECTRICITÉ SAINT-LAURENT-NOUAN Énergie nucléaire Nicolas ANDRÉ – DIR 864 7 7 CENTRE HOSPITALIER ROMORANTIN-LANTHENAY Soins hospitaliers Pierre-Henri GUILLET - DG 850 8 8 FÉDÉRATION ADMR DU LOIR-ET-CHER BLOIS Aide à domicile Marie-José GOISIER – PRÉ 721 9 12 VILLE DE VENDÔME + CC PAYS DE VENDÔME + CCAS + CIAS VENDÔME Administration municipale Laurent BRILLARD - Maire 594 10 10 AGGLOPOLYS + CCAS DU BLAISOIS BLOIS Administration territoriale Christophe DEGRUELLE – PRÉ 585 11 15 ROBERT BOSCH AUTOMOTIVE VENDÔME Équipements automobiles Vincent HARTER – PRÉ 527 12 14 GENDARMERIE NATIONALE – GROUPEMENT LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR Sécurité publique Samuel JOGUET - Colonel 520 13 16 BASE AÉRIENNE 273 (MILITAIRES + CIVILS) PRUNIERS-EN-SOLOGNE Défense nationale Emmanuel SOMMIER - Colonel 473 14 13 VILLE DE ROMORANTIN + CCAS + COMMUNAUTÉ DE COMMUNES ROMORANTIN-LANTHENAY Administration municipale Jeanny LORGEOUX - Sénateur-maire 453 15 17 MONCEAU GÉNÉRALE ASSURANCES VENDÔME Assurances Gilles DUPIN - PRÉ 451 16 22 CENTRE HOSPITALIER SAINT-AIGNAN-SUR-CHER Soins hospitaliers Valérie BOTTE – DIR 400 17 18 DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES FINANCES PUBLIQUES BLOIS Administration fiscale Alain CHAPON – DIR DEP 388 18 20 ALPLA FRANCE FOSSE Emballages en matières plastiques Marc DE VOOGD – PRÉ 327 19 21 POLYCLINIQUE LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR Soins hospitaliers Nicolas CORNEAU - PDG 312 20 9 GROUPE GOYER LE CONTROIS-EN-SOLOGNE Menuiserie métallique et serrurerie David LABARDIN – DG 394 21 19 ASSOCIATION DES PAPILLONS BLANCS VINEUIL Action sociale Grégoire CHARLE – PRÉ 275 22 23 SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS BLOIS Sapeurs-pompiers professionnels Christophe MAGNY - Colonel, DIR DEP 265 23 VILLE DE MER – CC BEAUCE VAL DE LOIRE MER Administration municipale Vincent ROBIN - Maire 246 24 25 DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE BLOIS Sécurité publique Éric LORTET - Commissaire divisionnaire 244 25 24 CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE BLOIS Assurance sociale Pierre CUCHET – DIR 234 26 26 CRF/FAM L’HOSPITALET MONTOIRE-SUR-LE-LOIR Accueil adultes handicapés Angélique BRILLARD – DIR 190 27 28 ENEDIS LOIR-ET-CHER BLOIS Distribution d’énergie Mickaël DO NASCIMENTO - DEL territorial 185 28 29 PRÉFECTURE+SS-PRÉFECTURE+SECRÉTARIAT GÉNÉRAL COMMUN BLOIS Administration de l’État François PESNEAU - Préfet 166 29 31 CENTRE HOSPITALIER SELLES-SUR-CHER Soins hospitaliers Catherine VESPIER – DIR du site 148 30 30 CENTRE HOSPITALIER MONTRICHARD Soins hospitaliers Valérie BOTTE – DIR 146 31 CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES BLOIS Aide sociale Élodie HEMERY-BRICOUT – DIR 138 32 34 CENTRE ÉDUCATIF DE MINEURS BLOIS Centre éducatif Éric ELSENER – DG 146 33 32 GROUPE AIHDAC (CONTRES ET VENDÔME) CONTRES Action sociale Céline BESSONNIER – DIR 129 34 37 DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES TERRITOIRES BLOIS Administration de l’État Patrick SEAC’H – DIR DEP 110 35 36 MUTUALITÉ SOCIALE AGRICOLE BLOIS Mutuelle santé Étienne LE MAUR – DG 108 36 38 VILLE DE SALBRIS + SERVICES SOCIAUX SALBRIS Administration municipale Alexandre AVRIL - Maire 95 37 39 SERVICES DÉPARTEMENTAUX DE L’ÉDUCATION NATIONALE BLOIS Enseignement Solène BERRIVIN – DIR académique 82 38 DDETSPP (DIR. DÉP. DE L’EMPL., DU TRAV., DES SOLID. ET PROT. DES POP.) BLOIS Administration de l’État Christine GUERIN-STEPHANIDE - DIR DEP 80 39 ORANGE ORLÉANS Télécommunications Emmanuel ROCHAS – DIR 77 40 40 CHAMBRE D’AGRICULTURE DU LOIR-ET-CHER BLOIS Services aux agriculteurs Arnaud BESSE – PRÉ 75 41 41 URSSAF CENTRE BLOIS Administration fiscale Julien FLOC’H – DIR DEP 57 DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES I 9
emploi La propreté derrière les fourneaux L’hygiène en cuisine est le cœur de métier de Sanipousse. Une niche qui nécessite de repenser les produits pour les adapter aux pratiques des professionnels. L ’entreprise Sanipousse est née d’une mettant de vérifier la propreté d’un plan innovation en 1985. Quand la restau- de travail, la traçabilité et l’étiquetage en ration collective a été invitée à garder association avec l’entreprise voisine Coge- des échantillons témoins des plats servis. tiq. Encore une fois, pour simplifier la tâche Un cuisinier blésois, Patrick Meunier, a eu des professionnels, les étiquettes ont été l’idée de mettre un prélèvement dans un pensées selon un code couleur par jour de la gobelet, puis de le glisser dans une boîte semaine, et sont repositionnables, solubles faite pour en recevoir sept. ou wash off. Tests sur les huiles de friture, Partie de ce besoin, la société a revu et tapis de décontamination dans les zones corrigé le procédé, proposant depuis très de production, désinfection sans rinçage, peu de temps des sachets témoins home housses de protection réutilisables com- compostable ou en papier. La marque, plètent la gamme. « Sur une petite niche d’ac- axée sur l’hygiène en cuisine à destination tivité, on s’aperçoit qu’on trouve des millions des professionnels, conçoit et sous-traite de choses à développer. » la fabrication, puis assure l’expédition. Par an, Sanipousse approvisionne près de Aujourd’hui, entre deux cents et trois cents 4.000 clients. 8 % du chiffre d’affaires sont produits sont estampillés Sanipousse, soit réalisés à l’export dans des pays franco- 50 % du chiffre d’affaires (le restant faisant phones. 10 % de l’activité passent par le site place aux 1.500 références de négoce). À La internet de l’entreprise. Pour le dirigeant, le Chaussée-Saint-Victor, l’entreprise dispose site marchand reste un levier de croissance d’un entrepôt de stockage de 20.000 m². pour les années à venir. « Tous les maux de ces dernières années C. N. (Covid, scandale sanitaire) nous ont profi- té », reconnaît Fabrice Koch, dirigeant. La raison d’être de l’entreprise est de faciliter le respect des bonnes pratiques pour libérer SANIPOUSSE du temps à ceux qui travaillent en cuisine. 15 rue Copernic, 41260 La Chaussée-Saint- Victor, tél. 02.54.43.75.75. sanipousse.com Si l’entreprise réalise 25 % de son chiffre > CA 2021 : 4,2 M€. Fabrice Koch, dirigeant de Sanipousse, présente une partie des produits avec les plats témoins, elle est aussi spécia- > Effectif : 15 salariés. commercialisés par l’entreprise de La Chaussée-Saint-Victor. (Photo NR) lisée dans l’autocontrôle de surfaces per- > Dirigeant : Fabrice Koch, président. 10 I DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES
emploi Le plastique sous toutes ses formes La société d’injection plastique drouaise PA Marques se développe régulièrement grâce à un outil industriel moderne et un portefeuille de clients fidèles. L e plastique fait le bonheur de la cité per- taine sont montés et démontés mensuellement. cheronne qui accueille, depuis 1980, cette Pour cela, elle dispose d’un atelier mécanique PME de 44 salariés, créée en 1954 en région performant. Cette excellence se double en matière parisienne, par Pierre-Antoine Marques. Dirigée environnementale par le recyclage à 100 % de ses par Pierre Grenard, l’entreprise a été rachetée en déchets matières, par le broyage ou la revente. 2017 par le groupe Amiquar (plus de 40 sociétés, Alors que l’entreprise a dû renouveler son contrat 400 M€ de chiffre d’affaires). Spécialisée dans triennal d’électricité et subir une hausse de 120 % l’injection de pièces plastiques de toute matière du kWh, son dirigeant se veut prudent pour les et allant de faible volume (inférieur à 3 g) à fort mois à venir. S’il doit se résoudre à répercuter volume (jusqu’à 600 g), la sérigraphie, l’impres- cette hausse (1) et celles de matières (+ 30 %) sion offset six couleurs et la tampographie, PA dans ses prix de vente, il reste cependant positif : Marques s’appuie sur un parc machines de dix- « Nous sommes dans l’expectative pour 2023, mais neuf presses à injecter allant de 40 à 350 t. « La nos clients français et à l’exportation, représentant plupart de nos presses sont électriques. Ces trois 15 % du CA, ne nous ont jamais laissés tomber. » dernières années, grâce à un plan d’investissement « L’industrie plastique est irremplaçable. Si on ne de 1,4 M€, quatre nouvelles machines ont rejoint le fabrique plus en France, d’autres le feront avec, à notre atelier de 5.500 m² », précise Pierre Grenard. la clef, un bilan carbone négatif. Mais, il faut déve- Sous-traitant pour 95 % de ses activités, PA lopper le recyclage, innover dans les formulations Marques travaille pour des clients historiques, et être vertueux dans les process », conclut Pierre comme un fabricant de batteries industrielles, Grenard. un acteur majeur de la parapharmacie pour Der- Jean-Luc Vezon mophil indien, ou, dans le Vendômois, avec une (1) Évaluée à 150.000 € par an. entreprise du secteur médical pour qui ses équipes produisent des connecteurs ou des systèmes de bridages étanches. Durant la crise sanitaire, cette PA MARQUES dernière a d’ailleurs largement alimenté le plan ZI de la Moussière, 41270 Droué, tél. 02.54.80.52.70, pa-marques.fr de charge de l’entreprise passée en 5 x 8. Pour se > CA 2021 : 6,7 M€. Pierre Grenard devant une presse Arburg 200 T, dotée d’un différencier, PA Marques fait valoir sa réactivité > Effectif : 44 salariés. robot qui produit des surmoulages d’inserts automobile. dans les changements de moules, dont une cen- > Dirigeant : Pierre Grenard, président. (Photo Jean-Luc Vezon) DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES I 11
industrie (Photo NR, Jérôme Dutac) « Un secteur où l’équation frise l’insoluble » Les industries en activité souffrent actuellement. Les coûts astronomiques de l’énergie plombent leur trésorerie. La réindustrialisation du pays est pourtant la volonté de l’État. E ntre le spectre d’une récession, la hausse des taux d’intérêt, l’infla- nos industries, en particulier l’automobile. Nous ne voyons pas d’accalmie tion galopante, les coûts vertigineux de l’énergie, les pénuries de sur ce front en 2023. » matières premières et de main-d’œuvre, la perspective d’un hiver Pour le président de l’UIMM Val de Loire, les tensions sur les recrute- avec des coupures de gaz et/ou d’électricité, la chute de l’euro ments sont propices à l’accélération des salaires et « vont finir par alimen- face au dollar, les prêts garantis par l’État, l’équation pour nous tous frise ter la spirale inflationniste déjà enclenchée ». Si la consommation devait l’insoluble, lance Frédéric du Laurens, président de être le moteur de la reprise post-Covid, la confiance l’Union des industries et des métiers de la métallur- gie (UIMM) Val de Loire. Ce dernier en appelle à la Préserver des ménages est en berne. « Après le tassement de la demande des ménages, les économies occidentales créativité de l’État pour préserver les entreprises, les emplois et le patrimoine industriel tout en limitant les les entreprises risquent d’être piégées dans une mécanique stagfla- tionniste, c’est-à-dire une stagnation de l’activité, de la dépenses publiques « déjà pharamineuses ». Dans ce contexte, quelles perspectives pour l’indus- et les emplois production et l’inflation des prix ; avec, en conséquence, une révision à la baisse des projets d’embauches et trie en 2023 ? « Sans sombrer dans le défaitisme, force d’investissements des entreprises. » est de constater que plusieurs facteurs ne sont pas favorables, fait remar- De son côté, l’UIMM a commencé à préparer ses entreprises à la nouvelle quer Frédéric du Laurens. La guerre en Ukraine amplifie des pressions convention collective nationale de la métallurgie, signée le 7 février inflationnistes sur l’énergie, déjà bien installées, et plusieurs observateurs dernier, qui se substitue aux soixante-seize conventions collectives sérieux commencent à envisager un embrasement du conflit plutôt qu’une territoriales. « Il y a des dispositions s’avérant tantôt plus, tantôt moins désescalade. La normalisation des tensions d’approvisionnement en favorables qu’actuellement, que l’on se place du côté patronal ou du côté semi-conducteurs s’avère plus lente que prévu et pénalise bon nombre de des salariés. » l Claire Neilz 7,6 % C’est la part d’entreprises présentes, 4 Le Centre-Val de Loire est la 4e région 53,9 % Sur les offres d’emploi dans l’industrie, dans le secteur de l’industrie, sur le de France en matière de taux d’emplois plus de la moitié d’entre elles sont territoire du Loir-et-Cher. industriels. (Source : Dev’up, étude l’économie durables, c’est-à-dire débouchent sur un (Source : Insee, SIRENE, et CCI, 2021) du Centre-Val de Loire en chiffres, 2022) CDI ou un CDD de plus de six mois. (Source Pôle emploi, cumul juillet 2020 à juin 2021) DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES I 13
industrie À plein régime moteur Portée par une demande d’appareils à l’export, Rosenberg, PME vendômoise, experte en solutions de ventilation, tourne à plein régime. Elle investit, innove et recrute. N ous allons réaliser une belle année sur des Ces dernières années, le pilotage électronique a marchés en croissance, ceux de la venti- ainsi été intégré dans les ventilateurs et systèmes lation domestique intelligente avec élec- de filtration. En partenariat, les techniciens de tronique intégrée, de la filtration sanitaire et de Rosenberg ont conçu une gamme EC offrant l’électronique de puissance pour les EnR (éner- économie et récupération d’énergie. Plébisci- gies renouvelables), se félicite Didier Deshayes, tées, ces innovations contribuent à donner plus directeur de Rosenberg Vendôme. Un CA prévi- de valeur aux produits. sionnel en progression de 25 % en 2022 illustre Parallèlement, l’entreprise s’automatise et inves- ce bond en avant. tit massivement pour sa compétitivité. Ces cinq Filiale du groupe germanique Rosenberg dernières années, ce sont ainsi 4 M€ qui ont été (1.400salariés, 240 M€ de chiffre d’affaires) depuis injectés dans les secteurs usinage, assemblage 1994, avec des usines notamment en Europe et (nouvelle ligne), mais aussi dans deux machines en Chine, Rosenberg Vendôme sert, avec ses d’injection plastique, activité désormais interna- marques Ecofit et Etri, des clients français (Atlan- lisée. Les mois qui viennent s’annoncent donc tic, Airbus hélicoptères, Alstom, Avions de trans- favorables pour Rosenberg Vendôme, qui devra port régional - ATR…) et internationaux. Grâce cependant compter sur la hausse de ses coûts à une forte culture de l’exportation et un circuit d’approvisionnement et de l’énergie, la seule fac- commercial groupe optimisé, elle exporte ainsi ture de l’électricité représentant un surcoût de 80 % de sa production, un record. 150.000 €. Dans un contexte mondial de pénurie Ligne directrice, l’innovation produit est au cœur de ventilateurs, elle devrait recruter une dizaine de l’ADN de Rosenberg Vendôme qui possède un de CDI, notamment des opérateurs de produc- bureau d’études et un laboratoire de test de haut tion polyvalents. niveau avec une douzaine de collaborateurs, J-L.V. dont plusieurs ingénieurs. « Notre approche est celle du codéveloppement avec nos clients pour ROSENBERG VENDÔME leur proposer des produits sur mesure innovants, 13 rue Marc-Seguin, ZI Sud, 41100 Vendôme. ecofit.com > CA 2022 : 32,5 M€ HT. légers, économes en énergie et faciles d’emploi. > CA 2021 : 26,1 M€. Didier Deshayes, directeur général du site Rosenberg de Vendôme La vente sur catalogue ne représente que 15 % », > Effectif : 150 salariés. devant une machine à injecter électrique Fanuck, l’un des derniers précise Didier Deshayes. > Dirigeant : Didier Deshayes, directeur général. investissements du groupe. (Photo Jean-Luc Vezon) Du 1er au 50e 2022 2021 RAISON SOCIALE VILLE ACTIVITÉ DIRIGEANT EFFECTIF CA 2021* RN 2021* 1 1 BORGWARNER FRANCE SAS BLOIS Moteurs et turbines Oktay DENIZ - DIR 871 294.079 15.575 2 4 GETINGE LIFE SCIENCE FRANCE VENDÔME Matériel de levage et de manutention Éric HONROTH - PRÉ 403 155.302 32.957 3 2 ALPLA FRANCE FOSSÉ Emballages en matières plastiques Marc DE VOOGD - PRÉ 327 141.284 7.586 4 3 ROBERT BOSCH AUTOMOTIVE VENDÔME Équipements automobiles Vincent HARTER - PRÉ 527 74.074 – 13.481 5 5 INNOTHERA CHOUZY VALLOIRE-SUR-CISSE Préparations pharmaceutiques Arnaud GOBET - Gérant 221 56.660 – 982 6 BARBAT RECYCLAGE BLOIS Récupération de déchets triés Vincent BARBAT - Gérant 42 42.219 1.929 7 6 COOPER CAPRI SAS NOUAN-LE-FUZELIER Décolletage Gaël GUINOT - PRÉ 166 33.887 – 2.996 8 8 ACIAL SAINT-AIGNAN Meubles de bureau et de magasin Jos DE VUYST - PDG 131 28.142 1.099 9 7 ROSENBERG VENDÔME VENDÔME Moteurs, génératr. et transf. électriques Karl ROSENBERG - PDG 136 26.100 491 10 AIRNOV FRANCE ROMORANTIN-LANTHENAY Emballages en matières plastiques Matthias BROMMER - PRÉ 269 26.217 3.510 11 10 TRIANGLE APPRO SAINT-HILAIRE-LA-GRAVELLE Activités des sièges sociaux Gilles DESHAYES - Gérant 50 25.762 888 12 9 SENIOR AEROSPACE ERMETO FOSSÉ Construction aéronautique et spatiale Laurent ABIVEN - DIR des opérations 198 25.306 145 13 AXE SYSTEMS ROMORANTIN-LANTHENAY Équipements médicaux et thérapeutiques Josh JAMES - PRÉ 123 25.041 1.301 14 DUNCHA FRANCE BLOIS Moteurs et turbines Andreas MINKENBERG - PRÉ 141 22.786 444 15 11 NEFAB SALBRIS Emballages en bois Benoît DETHARE - DG 87 21.258 1.110 16 15 CHAVIGNY BÉTON SAINT-OUEN Béton prêt à l’emploi Pascal CHAVIGNY - PRÉ 44 17.401 1.199 17 17 DUBUIS ET COMPAGNIE BLOIS Outillages Christophe JARRIN - PRÉ 84 16.553 2.099 18 20 CHAVIGNY INDUSTRIE SAINT-OUEN Éléments en béton pour la construction Pascal CHAVIGNY - PRÉ 69 15.930 – 160 19 19 ALTERPAINT FRANCE MER Appareils sanitaires en gros Vincent PLANEIX - PRÉ 18 15.484 88 20 21 BAUMER BOURDON HAENNI SAS VENDÔME Instrumentation scientifique et technique Philip IMHOF - PRÉ 100 14.410 243 21 25 ADIWATT FONTAINE-RAOUL Articles métalliques Stéphane DRIVON - Gérant 57 13.997 nc 22 22 EUROCOATINGS MER Peintures, vernis, encres et mastics Philippe PLANEIX - PRÉ 47 13.969 207 23 23 DARGAISSE VENDÔME Découpage, emboutissage Alexandre BARRIER - PRÉ 45 13.313 568 24 28 TRIANGLE MOBILIER MORÉE Meubles de bureau et de magasin Jean-Luc LHEUREUX - Gérant 49 13.191 1.456 25 16 SOCIÉTÉ LE TRIANGLE SAINT-HILAIRE-LA-GRAVELLE Structures métalliques Gilles DESHAYES - PRÉ 46 12.418 86 26 26 GROUPE VEGA SAINT-LAURENT-NOUAN Mortiers et bétons secs Hervé GRUMEAU - PRÉ 55 11.724 551 27 24 CONCEPTION AUTOMATISMES VENDÔME Machines spécialisées Lionel ASTIER - PDG 62 9.901 1.034 28 12 SILLINGER MER Construction de bateaux de plaisance Philippe BELIN - PRÉ 60 9.751 – 667 29 39 ETS DANIEL PIQUET BLOIS Décolletage Frédéric AGUENIER - PDG 45 9.700 nc 30 42 COMETIL MONTOIRE-SUR-LE-LOIR Structures métalliques Christophe CATROUX - PRÉ 22 9.652 758 31 ÉTABLISSEMENTS MINIER SA NAVEIL Gravières et sablières Bertrand MINIER - PRÉ 21 9.178 1.493 32 36 MINIER RECYCLAGE RÉGÉNÉRATION NAVEIL Activités des sièges sociaux Bertrand MINIER - PRÉ 15 8.984 392 33 30 COGETIQ LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR Articles en papier ou en carton Séverine DESGRANGES - PRÉ 58 8.749 532 34 31 ÉTABLISSEMENTS RENÉ TOY ET CIE MONTOIRE-SUR-LE-LOIR Matériel de levage et de manutention Nicolas FOUQUET - PRÉ 63 8.569 – 275 35 27 ELIZABETH EUROPE LA-CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR Mécanique industrielle Kenneth SPIEGEL - PRÉ 85 8.320 – 891 36 35 PRECICAST SA THORÉ-LA-ROCHETTE Fonderie d’acier Gilles RENARD - PRÉ 76 7.989 – 372 37 38 RASORI SAS SAINT-OUEN Éléments en béton pour la construction Pascal CHAVIGNY - PRÉ 19 7.960 192 38 LOIR-ET-CHER ENROBES FOSSÉ Produits minéraux non métalliques François HURET - Gérant nc 6.834 476 39 PA MARQUES DROUÉ Emballages en matières plastiques Pierre GRENARD - PRÉ 49 6.676 531 40 37 STÉ MÉCANIQUE & OUTILLAGE PRÉCISION LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR Mécanique industrielle Hugo BRUGIERE - PRÉ 95 6.475 – 1.060 41 33 BARBAS ET PLAILLY MONTOIRE-SUR-LE-LOIR Fonderie de métaux légers Thierry RENARD - PRÉ 54 6.228 253 42 40 KAAK COATING SERVICE LE CONTROIS-EN-SOLOGNE Produits en matières plastiques Lodewijk VAN DER BORG - PRÉ 36 6.069 – 109 43 44 IMPERATOR INDUSTRIES OUCQUES-LA-NOUVELLE Découpage, emboutissage – 38 6.050 nc 44 48 EMKA FRANCE MONTRICHARD-VAL-DE-CHER Fournitures pour la plomberie en gros Ludovic OHOUNDEGNON - DG 18 5.653 329 45 49 ACTIF MER Traitement et revêtement des métaux Philippe SANFILIPPO - Gérant 45 5.196 91 46 72 CAP RECYCLAGE 28 SAINT-OUEN Récupération de déchets triés Pascal CHAVIGNY - Gérant 10 5.117 384 47 45 SACCAP BLOIS Articles de robinetterie Erik DEKKERS - DG 36 5.050 – 695 48 50 COGEPRINT BLOIS Imprimerie Sébastien LEMAIRE - PRÉ 37 4.807 546 49 41 COSBIONAT VENDÔME Huiles essentielles Marie-Thérèse TIPHAIGNE - Gérante 21 4.483 136 50 54 INDUSTRIE DU BOIS DE NEUVY NEUVY Sciage et rabotage du bois Jean-François GAUDELAS - PRÉ 13 1.486** 39** * en K€. ** CA et RN publiés sur 3 mois ; rang calculé sur 12 mois. 14 I DÉCEMBRE 2022 I 41 I TOP DES ENTREPRISES
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