Maladies mentales : les défis du tarificateur - Marie-Hélène Turgeon Psychiatre 28 mars 2019 - Association Québécoise des ...
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Objectifs • Après la présentation le tarificateur sera mieux informé sur les maladies mentales les plus fréquentes (diagnostic ,traitement ,facteurs pronostics et évolution) • Il comprendra mieux pourquoi le pronostic de ces maladies est si difficile à établir
Plan • Introduction • Maladies mentales les plus fréquentes - troubles bipolaires - troubles dépressifs - troubles anxieux - troubles obsessionnels-compulsifs - troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress - trouble de personnalité limite - TDAH - à la demande générale : le cannabis ! • Conclusion
Introduction • Taux de décès par suicide au Québec (INSPQ): augmentation constante dans les années 1990 , en diminution dans les années 2000 et stable actuellement 2009 1088 13.5\100 000 2015 1128 13,2\100 000 Ratio : 2,8H/1F Groupe le plus à risque : H 45 à 64 ans • Plus de 90% ont un diagnostic psychiatrique
Introduction(suite) • Invalidité liée à la maladie mentale: - Stable x 2000 - Invalidité longue durée : 30 à 50 % liée à la maladie mentale - La dépression est l’une des principales causes d’invalidité - Plus l’invalidité est longue moins les chances de retour au travail sont élevées
Les maladies mentales et la médecine • L’exemple de la cardiologie • Maladies mentales : causes inconnues • Aucun élément objectif précis, plusieurs voies de recherches • Diagnostic établi par entrevue et examen mental selon des critères qui se sont élargies avec le DSM 5 (2013)
Modèle vulnérabilité - stress Facteurs biologiques(génétiques Stress environnementaux et épigénétiques) précoces(épigénétiques) et tardifs Point de rupture = maladie
Dangers du diagnostic par critères • Grande place à la subjectivité • Hétérogénéité du diagnostic • A tout de même permis de mieux se comprendre, de faire avancer la recherche • Les objectifs non atteints du DSM-5 • La validité du diagnostic est donc très variable • Donc pronostic non uniforme et difficile à établir …casse-tête pour le tarificateur
Les principales maladies mentales pour le tarificateur • Le trouble bipolaire • La dépression caractérisée • La dépression persistante • Les troubles anxieux • Le trouble d’adaptation et le TSPT • Le trouble de personnalité limite • TDAH
Les troubles bipolaires • Classiquement il s’agit d’une maladie affective où l’humeur pourra osciller vers 2 pôles : - humeur vers le bas (dépression majeur ) - humeur vers le haut (manie ou hypomanie) • Le concept de maladie bipolaire s’est beaucoup élargi au cours des dernières années et inclus maintenant les patients avec un spectre bipolaire • La prévalence à vie de cette maladie a donc beaucoup augmenté: - BP1 1 à 1,5% - BP2 1,1% - Spectre Bipolaire 2,4% - Total : 4,5 à 5% • H=F • Age moyen au 1er épisode :18 ans • Plus de 50% débute avant 25 ans
Les troubles bipolaires • Type 1: dépression majeure et manie • Type 2: dépression majeure et hypomanie • Le spectre bipolaire …débattu - ATCD familiaux , virage sous AD , dépression post partum , caractéristiques mixtes , cyclothymie , TPL …
Les troubles bipolaires • Certaines études tendent à démontrer que jusqu’à 30 % des patients déprimés suivi par des md familles seraient bipolaires • Maladie chronique qui demande un traitement pharmacologique d’entretien • Le traitement est essentiellement pharmacologique mais comprend aussi des interventions de thérapies
Traitement • S’adapte à la phase de la maladie et se divise en 3 : - Manie - Dépression bipolaire - Tx d’entretien – prévention des rechutes
Tx Manie • Stabilisateurs de l’humeur: lithium ,acide valproïque (épival) et/ou • Neuroleptiques atypiques : Olanzapine (zyprexa) , Rispéridone (risperdal), Quétiapine (seroquel), Aripiprazole (abilify), Ziprasidone (zeldox),lurasidone (latuda),Asénapine (saphris),Brexipiprazole (rexulti) • Nécessite souvent une hospitalisation mais répond bien au traitement
Tx dépression bipolaire • Stabilisateurs de l’humeur : Lithium, lamotrigine (lamictal), acide valproïque (épival) • Quétiapine (seroquel) , lurasidone (latuda) • En combinaison : antidépresseur et stabilisateurs et/ou neuroleptique atypique • Beaucoup plus difficile à traiter, contribue beaucoup à la morbidité associée à cette maladie
Tx d’entretien • Stabilisateurs de l’humeur • Neuroleptiques atypiques • Souvent utilisés en combinaison
Les troubles bipolaires • 90% des patients qui font une manie auront une récidive (d’où la nécessité du TX d’entretien) • Si ATCD familiaux au 1er degré : 10 x le risque de développer la maladie • Génétique partagée avec la schizophrénie et la maladie schizo-affective • Plus la maladie progresse moins il y a de temps entre les épisodes
Trouble bipolaire type 1 : pronostic • Risque suicidaire 15 x supérieur à la population générale(dépression persistante) • 25% récupère un bon fonctionnement entre les épisodes • 30 % présente une altération grave dans le domaine professionnel ( troubles cognitifs) • Facteurs de mauvais pronostic : état mixte , cycle rapide , comorbidité (trouble lié à l’utilisation d’une substance, symptômes dépressifs persistants ) • Taux de mortalité 2 à 3 x supérieur à la population générale
Pronostic (suite) • Moins bon que celui de la dépression majeur • Le traitement d’entretien avec le lithium a amélioré l’évolution : 50 à 60 % des patients ont un contrôle significatif de leurs symptômes sous lithium • Facteurs de bon pronostic : début tardif ,manie de durée brève, peu de comorbidité
Trouble bipolaire type 2 • Pas une forme légère • Souvent plus chronique et sont plus souvent déprimés • Peut être plus grave et plus invalidant • 5 à 15 % seront à cycle rapide • 15 % garde un dysfonctionnement chronique (troubles cognitifs)
Troubles bipolaires • Les patients qui présentent des dépressions majeures et un spectre bipolaire ne répondent pas bien aux antidépresseurs et répondent mieux aux stabilisateurs de l’humeur • Plus le patient présente d’épisodes ,moins il récupère entre les épisodes moins bon est son pronostic (toxicité cérébrale et troubles cognitifs)
Dépression caractérisée(majeure) • Présence de symptômes dépressifs soutenus tous les jours pendant 2 semaines: - humeur triste et/ou perte d’intérêt(obli.) - perte ou prise de poids, troubles du sommeil, manque d’énergie et fatigue, culpabilité et dévalorisation, trouble d’attention et de concentration, idées suicidaires et désespoir, agitation ou ralentissement psychomoteur • Au moins 5/9 • Avec caractéristiques : anxieuse, mixte, mélancolique, atypique …
Dépression caractérisée : épidémiologie • Risque à vie : 15% • Au Canada prévalence sur 1 an : 4 à 5% • Maladie mentale la plus liée au suicide • 1,5 a 3 F /1 H • Age moyen au premier épisode : 27 ans • 40% ont leur premier épisode avant 21 ans • Parent 1 degré atteint : 2 à 4 x plus de risque • Facteurs de risque liés à l’environnement : - perte d’un parent avant l’âge de 11 ans - Facteurs de stress surtout au premier épisode
Dépression caractérisée • Cause inconnue • Interactions entre une vulnérabilité biologique génétique, les divers stress inhérents à l’existence et la personnalité(névrotisme) • Aucun test de laboratoire n’est assez sensible et assez spécifique pour être utilisé comme test Dx
Dépression caractérisée • Facteurs biologiques : - multigénique - Anomalies des neurotransmetteurs : sérotonine ,noradrénaline ,dopamine , BDNF … - Imagerie :atrophie de certaines structures cérébrales chez les patients chroniquement déprimés - Processus inflammatoire : cause ou conséquence ? (obésité , diabète)
La dépression caractérisée : la synapse
Dépression caractérisée • Facteurs de mauvais pronostic: - maladie à début précoce - épisodes récurrents - absence de rémission entre les épisodes - sévérité et durée des épisodes - présence d’éléments psychotiques - mauvais fonctionnement social prémorbide - absence de traitement d’entretient après le 2ième épisode - hospitalisation - comorbidité physique(obésité, diabète) et psychique
Dépression caractérisée • 2/5 se rétablissent en 3 mois • 4/5 en 1 an • Une réponse rapide au traitement antidépresseur prédirait une évolution favorable
Traitement • Combinaison pharmacologique et psychothérapeutique • Durée d’un épisode non traité : 6 à 13 mois • Durée d’un épisode traité: 3 mois • La détection rapide et le traitement rapide peut prévenir la détérioration • Un traitement antidépresseur d’entretien améliore le pronostic en diminuant les rechutes surtout s’il est débuté après un ou deux épisodes • Objectif : rémission fonctionnelle
Traitement • Psychothérapie : -cognitivo comportementale -interpersonnelle • Pharmacothérapie: - antidépresseurs - combinaisons - potentialisation • Neurostimulation et sismothérapie
Traitement pharmacologique • Tx central : antidépresseurs • Plusieurs classes d’antidépresseurs peuvent être prescrit en 1er ligne : - ISRS : Fluoxétine(prozac), Fluvoxamine (luvox), Sertraline (zoloft), Paroxétine(paxil), citalopram(celexa), escitalopram (cipralex) - Multimodale : vortioxétine (trintellix , vilazodone (Vybrid), - SNRI : Venlafaxine(effexor), Desvenlafaxine(pristiq), Duloxétine(cymbalta) , Lévomilnacipran (Fetzima) - NDRI : Bupropion(Wellbutrin) - Alpha 2 agoniste adrénergique : Mirtazapine (rémeron) - IMAO réversible : moclobémide(manérix)
Traitement pharmacologique • 2ième ligne: - Les antidépresseurs tricycliques: nortryptiline(aventyl), désipramine (norpramin),clomipramine(anafranil),amitriptyline(élav il)… - Neuroleptique atypique: quétiapine(seroquel),lurasidone (latuda) • 3ième ligne: - IMAO, phenelzine(nardil), tranylcypromine(parnate) • Et bientôt la Kétamine ???
Traitement pharmacologique • Cas réfractaire: - combinaisons d’antidépresseurs - ajout d’un agent potentialisateur: - neuroleptique atypique: Aripiprazole(abilify), Brexpiprazole(rexulti) Quétiapine(seroquel), Olanzapine(zyprexa), Rispéridone(risperdal),Ziprasidone(zeldox) - stabilisateur de l’humeur : Lithium , lamotrigine(lamictal) - autres: hormones thyroidiennes, psychostimulants
Traitement • Sismothérapie(électrochoc): très efficace • Neurostimulation : - stimulation magnétique transcrânienne répétitive(pas nécessairement juste dans les cas sévères ) - stimulation du nerf vague - stimulation cérébrale profonde (expérimentale)
Évolution - 1 épisode : 50% de rechute - 2 épisodes : 70% de rechute - 3 épisodes : 90% de rechute
Évolution • Tend à être chronique et à rechuter : - 1er tx AD : taux de réponse de 30-40% - 2ième essai ou combinaison : taux de réponse de 30-40% - 3ième essai avec Rx de 3ième ligne : taux de réponse d’environ 10% • 10 à 20% demeurent réfractaires au traitement • 10 à 15 % se suicident • Une réponse rapide au traitement est un facteur de bon pronostic
Évolution • Risque de rechute double s’il n’y a pas de traitement d’entretien • Une réduction de la dose durant la phase d’entretien augmente le risque de rechute de 15 à 25 % • AD serait aussi neuroprotecteur • Durée du traitement d’entretien: -1er épisode: 6 à 12 mois -2ième épisode: 2 à 5 ans -3 ou plus épisodes : à vie • La psychothérapie cognitive peut favoriser le maintien de la rémission
Évolution • Facteurs de risque qui supportent le traitement d’entretien à long terme : - épisodes récurrents > 3 - épisodes chroniques - épisodes psychotiques - épisodes difficiles à traiter - comorbidité significative(physique ou psychiatrique) - symptômes résiduels (rémission incomplète) - rechute lors du sevrage des antidépresseurs
Dépression persistante • Symptômes dépressifs présents plus de 1 jour sur 2 pour au moins 2 ans • Regroupe la dysthymie et la dépression majeur chronicisée • Prévalence à un an d’environ 2 % • Souvent début précoce et insidieux • Aurait un impact fonctionnelle , social et professionnel aussi grand que celui de la dépression caractérisée • Plus à bas bruit (présentéisme)
Dépression persistante • Traitement : psychothérapie et antidépresseurs • Après 1 an de traitement seulement 10 à 15 % seront en rémission • Vue l’hétérogénéité il est difficile d’établir un pronostic
Troubles anxieux • Anxiété sociale (phobie sociale) • Trouble panique • Agoraphobie • Anxiété généralisée (TAG)
Anxiété sociale • Peur ou anxiété d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est exposé a l’éventuelle observation attentive d’autrui • La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété et d’être jugée négativement • Prévalence à 1 an : 2 à 5 % • Débute le plus souvent entre 8 et 15 ans • Choisissent profession en conséquences
Trouble panique • Attaques de panique récurrentes et inattendues • Attaques de panique : montée soudaine d’anxiété avec palpitations ,sensation d’oppression , tremblements , impression d’étouffer… • Crainte persistante de faire des paniques ou des ses conséquences • Comportement d’évitement
Trouble panique • Prévalence à 1 an : 2 à 3 % • 2F:1H • Age médian : 20-24 ans • Souvent chronique mais fluctuant • Parfois sévère et continue • Souvent associé à absentéisme et handicap social
Agoraphobie • Peur ou anxiété marquée pour 2 ou plus des 5 situations suivantes : - utiliser les transports en commun - être dans des endroits ouverts - être dans des endroits clos - être dans une foule ou une file d’attente - être seul à l’extérieur du domicile • Ces situations sont évitées parce que la personne craint qu’il pourrait être difficile de s’en échapper ou de trouver du secours
Agoraphobie • 2 F : 1H • Prévalence à 1 an 1,7 % • 66% débute avant 35 ans • Associé au trouble panique dans 50% du temps • Évolution typiquement persistante et chronique • Dans les formes les plus sévères peut imposer un repli à domicile complet (30%) • La rémission complète est rare (10%) • Souvent le plus invalidant
Anxiété généralisée (TAG) • Anxiété et soucis excessifs survenant la plupart du temps pendant 6 mois concernant un certain nombre d’événements ou d’activités(travail , finances , enfants…) • Associés à 3 des symptômes suivants : agitation , fatigue , tension musculaire , diminution de concentration , irritabilité , insomnie
Anxiété généralisée • Prévalence à 1 an : environ 3% • Age médian de début : 30 ans • Souvent chronique , taux de rémission faible • Absentéisme fréquent • Rarement invalidant si seul Dx mais à risque de comorbidité
Troubles anxieux • Pas nécessairement invalidant totalement , mais souffrant • Souvent associé à une comorbidité (75%) : dépression, trouble lié a l’utilisation d’une substance ou autres troubles anxieux • Taux de suicide 10X supérieur à celui de population générale • Traitement : - thérapie cognitive comportementale - pharmacothérapie : antidépresseurs
Troubles obsessionnels-compulsifs • Présence d’obsessions et/ou compulsions • Doit être à l’origine d’une perte de temps considérable(> 1 heure /jour) • Thèmes les plus fréquents : contamination , doute , symétrie et pensées agressives • Prévalence à 1 an : 2,2 % • Age moyen de début : 19,5 ans • Évolution chronique si non Tx • Traitement : AD et TCC
Le trouble d’adaptation • Développement de symptômes émotionnels ou comportementaux en réaction à un ou plusieurs facteurs de stress identifiables au cours des 3 mois suivant la survenue du stresseur • Doit altérer le fonctionnement ou entraîner une souffrance significative • Une fois que le stresseur a disparu ne dure pas plus de 6 mois • Cause environnementale
Le trouble d’adaptation • Bon pronostic • La majorité des gens atteints redeviennent fonctionnels en moins de 3 mois • Si le stresseur ou ses conséquences perdurent dans le temps peut devenir chronique • Peut conduire à un trouble psychiatrique plus grave (dépression caractérisée) • Le niveau général de fonctionnement est habituellement supérieur à celui d’autres maladies mentales majeures • Associé à un risque accru de tentatives de suicides et de suicide complété (abus de substances et trouble de personnalité)
Le trouble d’adaptation Traitement : - surtout psychothérapie - Rx antidépresseur semble aussi très efficace (70%) – durée 6 mois
Trouble de stress post traumatique • Maintenant dans le même chapitre que le trouble d’adaptation • On connaît sa cause (exposition à un trauma ) • Symptômes de reviviscence • Évitement • Amnésie , dissociation , altérations négatives de l’humeur et des cognitions • Altération marquée de l’éveil et de la réactivité
Trouble de stress post traumatique • Prévalence à 1 an : 1 % • La majorité des gens exposés à un trauma ne feront pas TSPT (20% F et 8% H ) • Prévalence plus élevée : - dans certains métiers : policiers ,ambulanciers ,pompiers ,militaires - dans certains type de trauma : viol ,combat militaire, captivité , génocide • Traitement : AD et TCC
Trouble de personnalité limite (TPL) • Instabilité de l’image personnelle ,des objectifs personnels , des relations interpersonnelles et des affects. • Impulsivité , prise de risque , hostilité , idées suicidaires , auto-mutilation , sentiment chronique de vide … • Est ce une maladie ??? • Prévalence à vie : 2,6% (Québec) • Dx différentiel difficile avec trouble bipolaire , TSPT , TDAH
TPL • Évolution extrêmement variable : grande instabilité à l’âge adulte et s’améliore en vieillissant vers 40 ans (après 10 ans du Dx 50% n’avaient plus les critères) • Risque suicidaire : 8 à 10 % surtout si comorbidité avec dépression ou troubles anxieux ou abus de substances • Tx : - principalement psychohérapie (DBT) - Rx en appoint
TPL • On essaie de ne pas les invalider de façon prolongée mais 50% ont un handicap fonctionnel sévère • AMPQ 2006 : - 22% travail temps plein - 20 % temps partiel - 36% sécurité du revenu - 16% invalidité totale
TDAH • Dx : inattention et /ou hyperactivité et impulsivité • Doit se manifester avant 12 ans • Souvent très utile d’obtenir information d’un tiers pour faire le Dx • Les symptômes peuvent varier dépendant du contexte( ex: parents hélicoptères ,exigences et responsabilités )
TDAH • Débat actuel : prévalence 5 % enfants et 2,5% chez adulte …mais on parle parfois de 25 % !!! • Plusieurs s’améliorent en vieillissant : - hyperactivité diminue mais l’agitation ,l’inattention et l’impulsivité persistent • Une proportion significative reste avec des altérations du fonctionnement à l’âge adulte
TDAH • Incidence familiale fréquente • Associé à un risque supérieur : - difficultés scolaires - faibles performances professionnelles - conflits interpersonnels - trouble des conduites et personnalité antisocial - trouble de l’usage de substance - blessures et accidents de la route - obésité ,toc ,tics ,autisme • Répond habituellement bien au traitement pharmacologique (psychostimulant)et psychothérapeutique , surtout chez l’enfant
Et le cannabis ??? • Beaucoup d’inconnus : plusieurs composantes de cette plante sont encore inconnues(cbd ,thc…) • % en THC de plus en plus considérable • Les risques semblent aussi grands que les bénéfices thérapeutiques • Très peu d’études confirmant ses bénéfices : qq évidences dans la douleur et dans l’épilepsie réfractaire • Pour le Tx de maladie mentale surtout pour anxiété ,TSPT et dépression : faible niveau d’évidence
Cannabis (suite) • Risque aigue : retard psycho-moteur ,psychose aigue(surtout chez les jeunes) ,troubles cognitifs • Chroniques : Trouble lié a utilisation, syndrome amotivationnel • Bronchite chronique • Augmentation du risque de psychose ,effets néfastes sur cognitions • Blessure et suicidalité (désinhibition)
Conclusion • Facteurs de mauvais pronostic : - stress chronique - précarité et adversité(expérience difficile dans l’enfance) - mauvaise hygiène de vie - certaines caractéristiques de la personnalité: tendance à la dramatisation , impulsivité , introversion , difficultés d’affirmation de soi, • Facteurs de bon pronostic : - tendance a l’optimisme - bonnes capacité de résilience - un bon support social
Conclusion • Il ya une grande hétérogénéité même au sein d’une même catégorie diagnostic il est donc difficile de dégager un pronostic précis • En général plus le fonctionnement antérieur est bon, plus la maladie débute à un âge avancé , moins il y a de comorbidité et plus la réponse au traitement est bonne, meilleure est l’évolution • La persistance des symptômes est neurotoxique à long terme • Le traitement d’entretien à long terme permet une meilleure évolution
MERCI DE VOTRE ATTENTION
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