REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mardi 4 septembre 2018 Outre-mer - Mayotte.gouv

 
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
     ˂˂ Outre-mer ˃˃
 Mardi 4 septembre 2018

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A LA UNE
 VISITE MINISTERIELLE;
Pages, 6 à 7, 24 à 30.
Guyane, troisième jour de visite pour Annick Girardin
et Nicole Belloubet. Rentrée des classes à Saint-Laurent-
du-Maroni pour deux ministres.

 REFERNDUM;
Pages, 8 à 9, 52 à 54.
Nouvelle-Calédonie, campagne au ton feutré à deux mois
du scrutin. L’île n'a jamais été aussi prête à voter sur son
indépendance.

 CATASTROPHE NATURELLE;
Pages, 10 à 11, 73 à 75.
Saint-Martin et Saint-Barthélemy, près de 1,3 milliard de
dégâts indemnisés par les assureurs et des familles encore
dans la précarité un an après Irma.

 LOI LITTORAL PAILLOTE;
Pages, 63 à 66.
La Réunion, Hermitage, le restaurant répare les dégâts causés
par la houle, le collectif en colère.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Guyane: rentrée des classes à Saint-Laurent-du-Maroni pour deux ministres

Saint-Laurent du Maroni, France | AFP | mardi 04/09/2018 - 09:00 UTC+3 | 298 mots

La ministre des Outre-mer Annick Girardin et la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, en visite en Guyane, ont
fait lundi la rentrée des classes à Saint-Laurent-du-Maroni, "en passe de devenir la plus grande commune du
département et des Outre-mer".

Dans un groupe scolaire de la ville, elles ont échangé avec les acteurs de l’éducation en Guyane: professeurs,
inspecteurs, mais aussi parents d’élèves, en présence du recteur de l’académie, du maire de Saint-Laurent-du-
Maron, du président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), et de parlementaires.

Deuxième plus grande ville de Guyane avec 43.929 habitants au dernier recensement de l’Insee, Saint-Laurent-
du-Maroni est "en passe de devenir la plus grande commune du département et des Outre-mer", a souligné
Annick Girardin.

Elle a également salué "la dynamique de construction scolaire", tout en rappelant que "le grand défi de la
Guyane c'est le développement économique".

81.973 élèves étaient attendus pour cette rentrée des classes en Guyane, dont 44.639 dans le premier degré,
selon les estimations du rectorat.

Face à une croissance démographique en hausse et une forte immigration non francophone dans la capitale de
l'ouest guyanais, l’Éducation nationale doit faire face à deux défis sur ce territoire: la capacité d’accueil et
l’enseignement en langues maternelles (le bushinenge tongo, langue parlée au Suriname voisin en particulier).

Sur ce point, le recteur de l’académie, Alain Ayong Le Kama, a affirmé avoir "doublé le nombre d’Intervenants
en langue maternelle (ILM)" et "mis en place une certification en langue pour les locuteurs natifs".

Au total, ce sont "73 postes d’ILM dans l’Académie" pour "offrir aux élèves un maximum de réussite", a
précisé à l'AFP Romuald Janin, inspecteur de la circonscription. Un dispositif apprécié par les parents d'élèves
pour leur "rôle d'accompagnement", a témoigné une maman.

Le maire Léon Bertrand a également rappelé la "construction prochaine du collège VI", sixième
collège d'enseignement public de la commune.

mac/ggy/shu

© Agence France-Presse

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4/09/2018

Le Fulmar a été testé dans un cadre opérationnel pendant une semaine depuis la terre. (Photo : direction de la mer de
Guyane)

Guyane : un drone pour lutter contre la pêche illégale
Publié le 04/09/2018 09:51

La direction des Affaires maritimes procède actuellement à une campagne nationale d’expérimentation de
plusieurs drones pour la surveillance des pêches. Particulièrement touchée par le phénomène de la pêche
illégale, la Guyane a été choisie pour tester le Fulmar.

Cet engin, développé par Thales, dispose d’une autonomie de 8 heures de vol pour une portée de 70 km. Il peut
atteindre une altitude 3 000 mètres et une vitesse de 100 km/h. « Avec sa caméra, il est capable de détecter
une cible à 10 km et d’identifier des humains à une distance de 2 km », indique Yohan Chiron, chef du
projet drone Guyane chez Thales. Déjà en service dans la marine malaisienne, le Fulmar peut être catapulté et
récupéré depuis un navire.

En Guyane, le Fulmar a été testé dans un cadre opérationnel pendant une semaine depuis la terre. « L’objectif
est de démontrer la réelle valeur ajoutée que peut apporter ce type d’engin dans le cadre de la lutte
contre la pêche illégale », indique Bruno Morin, adjoint au directeur de la mer.

Un vol de démonstration a eu lieu le 2 septembre à Cayenne à l’occasion de la venue de la ministre des Outre-
mer. « La décision définitive de savoir si nous allons investir sur ce type d’outils sera prise en novembre
lors de la tenue du prochain Cimer », annonce Annick Girardin. Depuis le début de l’année, dix-huit navires
de pêches étrangers ont été déroutés et saisis pour des faits de pêche illégale dans les eaux guyanaises.

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Campagne au ton feutré en Nouvelle-Calédonie, à deux mois du référendum
Papier d'angle Nouméa, France | AFP | mardi 04/09/2018 - 11:33 UTC+3 | 713 mots par Claudine WERY

L'enjeu pour l'avenir du territoire est crucial. Mais à deux mois du référendum sur l'indépendance, la campagne
se déroule sur un ton feutré en Nouvelle-Calédonie, où les partis politiques veulent à tout prix éviter les
dérapages. "C'est une sorte de faux plat. On a l'impression que tout est immobile mais que les choses peuvent
se déchaîner assez rapidement", confie le député Philippe Gomès, patron de Calédonie Ensemble (droite
modérée).
"Tout ce que l'on fait, c'est pour que la paix continue. Il faut qu'on aille vers la consultation la plus apaisée
possible", martèle-t-il, muni d'un fascicule sur la "charte des valeurs calédoniennes" et le "bilan partagé de
l'accord de Nouméa", que son parti a signé avec les indépendantistes du FLNKS. Après une quasi guerre civile
dans les années 1980, qui fit quelques 70 morts, "caldoches" pro-français et indépendantistes kanak ont enterré
la hache de guerre en signant les accords de Matignon (1988) puis celui de Nouméa (1998). Un processus de
décolonisation par étapes aboutira le 4 novembre à un référendum sur l'indépendance. Quelques 175.000
électeurs seront amenés à répondre à cette question: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine
souveraineté et devienne indépendante?". Selon les sondages, le non à l'indépendance est donné largement
gagnant.
Le référendum étant susceptible de réveiller potentiellement les démons d'antan, les états-majors politiques
semblent vouloir tenir leurs bases pour éviter toute surchauffe. "Le NON à l'indépendance va l'emporter de
manière large et forte. Mais cette arithmétique électorale n'est pas en elle-même une solution. Il faut offrir une
solution politique nouvelle", explique M. Gomès, qui anime tous les soirs des réunions de campagne. "Il faut
éviter le grand bond en arrière", assène-t-il.
Incarnant l'aile droite des loyalistes, Philippe Blaise, secrétaire des Républicains Calédoniens, milite "pour une
victoire massive du Non" et son parti agite le spectre d'une Calédonie ruinée en cas d'indépendance. Pour
autant, il refuse de "diaboliser" les indépendantistes et promet "beaucoup d'humilité dans le camp du Non". "On
ne veut écraser personne", assure-t-il, saluant la modération des indépendantistes, "qui sont très impliqués dans
la vie des affaires publiques et ne sont plus des partis révolutionnaires". Partisan d'une "Kanaky Nouvelle-
Calédonie souveraine" sans rupture totale avec la France, le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak
Socialiste) s'emploie dans ses réunions publiques à "rassurer".

-A la pêche-
"Il ne faudrait pas croire que demain Kanaky Nouvelle-Calédonie, c'est l'anarchie. Tout le monde, quelle que
soit son origine, sera respecté et protégé", a déclaré la semaine dernière Emile Néchéro, élu indépendantiste,
lors d'un meeting en banlieue de Nouméa. Bien que l'ambiance ne soit pas survoltée et les salles loin d'être
combles, les dirigeants kanak n'affichent pas d'inquiétude. "La campagne part lentement et c'est tant mieux. On
y va petit à petit. La plupart des indépendantistes sont apaisés dans leur tête car nous sommes des héritiers des
accords de Matignon et de Nouméa", a déclaré dimanche à la chaîne NC la 1ère Gilbert Tyuienon, vice-
président de l'Union Calédonienne (FLNKS).
A la gauche du FLNKS, le parti Travailliste, opposé au corps électoral référendaire jugé trop ouvert aux non
Kanak, prône "une non participation massive", mais sans mot d'ordre va-t-en guerre. "Nos militants joueront
aux boules ou iront la pêche", selon son leader, Louis Kotra Uregei. Outre les "trente ans d'accord", qui ont
émoussé les antagonismes, cette pondération des discours s'explique aussi par la crainte qu'un incident vienne
mettre le feu aux poudres, dans un archipel où une partie de la jeunesse kanak, marginalisée, se réfugie dans
l'alcool et la délinquance.
"Attention à l'étincelle qui embrasera le territoire! Il existe une jeunesse incontrôlable, qui en veut aux
responsables politiques. C'est une bombe à retardement", confie, inquiet, un vieux militant indépendantiste. En
fin de semaine, la venue de Laurent Wauquiez, président des Républicains et d'Eric Ciotti, seules personnalités
politiques nationales pour le moment annoncées, pourraient pimenter le débat.

cw/caz/jk/shu

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4/09/2018

La Nouvelle-Calédonie n'a jamais été aussi prête à voter sur son indépendance

par Olivier Bénis@OlivierBenis

L'archipel, pour l'instant collectivité territoriale française, votera le 4 novembre dans le cadre d'un référendum
pour déterminer si elle est majoritairement pour ou contre son indépendance. Un processus qui se prépare
jusqu'ici en bonne intelligence avec la métropole.

                                                                         Michel Rocard (debout à droite), alors Premier
                                                                         ministre, lors de la signature de l'accord sur
                                                                         l'avenir de la Nouvelle Calédonie en 1988 ©
                                                                         AFP / Jean-Loup Gautreau

                                                                         C'était il y a plus de 20 ans, le 5 mai 1998 :
                                                                         la signature d'un accord avec Paris, à
                                                                         Nouméa, par le Premier ministre Lionel
                                                                         Jospin. suite directe des accords de
                                                                         Matignon dix ans auparavant, sous l'égide
                                                                         cette fois de Michel Rocard. Il prévoyait le
                                                                         transfert progressif de compétences de
                                                                         la France vers la Nouvelle-Calédonie,
                                                                         dans de nombreux domaines, et prévoit
                                                                         toujours un vote d'autodétermination. La
date paraissait alors lointaine, elle est désormais toute proche : le 4 novembre 2018.

Depuis l'adoption d'une loi organique en mars dernier, prévoyant l'organisation concrète de ce référendum, les
choses se sont mises en place progressivement. Ce 31 août, la liste électorale définitive a ainsi été publiée dans
les mairies : elle compte 175.000 électeurs habilités à voter pour ou contre l'indépendance (sur les plus de
210.000 électeurs habituels pour les élections traditionnelles).

Le corps électoral était un enjeu majeur, et a fait l'objet d'un compromis qui a satisfait presque tout le monde, à
l'exception des indépendantistes radicaux du parti Travailliste, qui appelle à boycotter le scrutin. On y trouve
l'ensemble des électeurs Kanak, et les non Kanak résidant dans l'archipel depuis le 31 décembre 1993
(sans interruption).

Une indépendance à voter et à concrétiser

La commission de contrôle du référendum est en ce moment en mission sur place, pour veiller à la future
régularité du scrutin. Ce dernier sera surveillé par 250 délégués déployés dans les bureaux de vote, mais
aussi par une quinzaine d'observateurs de l'ONU.

Si le vote devait aboutir à une victoire du oui à l'indépendance, l'archipel serait confronté à un certain nombre
de questions à régler pour s'affranchir de la France dans de bonnes conditions. D'un point de vue économique
par exemple, l'autonomie est considérée en progression par le groupe de dialogue mis en place cette année par
Édouard Philippe. Les dotations de l'État français représentent par exemple encore 30% des dépenses
publiques, notamment dans le logement social et l'éducation (hors financement des compétences régaliennes).

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Ouragan Irma: près de 1,3 milliard de dégâts indemnisés par les assureurs en outre-mer (Fédération)

Paris, France | AFP | lundi 03/09/2018 - 18:12 UTC+3 | 226 mots

Le secteur français de l'assurance a indemnisé pour 1,26 milliard d'euros de dégâts dans les Antilles françaises
causés par l'ouragan Irma, catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire de l'assurance outre-mer, a
annoncé lundi la Fédération du secteur.

"Un an après le passage de l'ouragan, 95% des dommages ont été indemnisés en tout ou partie et 1.260 millions
d'euros ont été versés à ce jour par les assureurs, soit 67% du coût total estimé", a fait savoir la Fédération
française de l'assurance (FFA) dans un communiqué.

"L'indemnisation des dommages aux habitations est complexe. Certains copropriétaires ont abandonné leurs
biens, compliquant ainsi la tâche des syndics dans la coordination des travaux de reconstruction. Hors sinistres
de copropriétés, le niveau d'indemnisation de l'ensemble des dommages engendrés par Irma est de 73% du coût
total estimé", détaille la FFA.

Le taux d'indemnisation "est de 91% pour les hôtels, ce qui va soutenir le redémarrage touristique. L'ouverture
des marchés de la reconstruction à des artisans extérieurs aux îles a permis d'en accélérer le rythme. Les
dommages automobiles sont indemnisés à hauteur de 83% du coût total estimé", explique encore la fédération.

Le 6 septembre 2017, l’ouragan Irma avait dévasté les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, situées dans les
Antilles françaises, causant la mort de plusieurs personnes et occasionnant 25.600 sinistres pour un coût total
estimé à 1,9 milliard d'euros.

bt/soe/nm

© Agence France-Presse

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A Saint-Martin, des familles encore dans la précarité un an après Irma

Reportage Marigot, France | AFP | mardi 04/09/2018 - 11:47 UTC+3 | par Karim ROSAZ

Ni eau courante, ni électricité. Une simple bâche pour se protéger : Depuis le passage de l'ouragan Irma il y un
an, certaines familles de Quartier d'Orléans à Saint-Martin sont toujours dans la précarité, dans des maisons
sans toit ou sans mur, à la merci d'un nouveau cyclone. Anet vit encore au bord du lagon de Quartier d'Orléans,
à l'est de l'île, l'un des quartiers les plus pauvres, avec ses trois enfants. Lors du passage de l'ouragan, le plus
violent jamais connu dans le Pacifique, la mer est montée et a emporté tout ce que l'ancienne fleuriste
possédait.

Pendant plusieurs mois, la famille a logé chez des amis, mais depuis février, ils sont revenus dans leur maison.
Désormais, la "chambre" de ses fils a une vue sur le lagon bien dégagée : le mur est entièrement tombé. "Il y a
plein de moustiques, on n’a pas d'eau ni d'électricité. Je ne peux pas rester dans cette situation", explique la
mère de famille d'une quarantaine d'années. Elle s'éclaire avec de petites lampes à piles éparpillées dans la
maison et récupère l'eau chez des amis. "Si je suis forte, c’est que je me dis que ça ne durera pas", espère-t-elle.
"Aujourd'hui j’ai vraiment besoin d'aide, je n’ai plus aucun revenu, il me faut un logement et quand j'en aurai
un, je pourrai trouver des petits boulots", ajoute-t-elle.

Yvonne, la quarantaine, vit dans le sous-sol de sa maison. L'ouragan a endommagé le plafond de la cuisine, une
poche d'eau s’est formée sous le bois, imbibant à son tour le béton et menaçant le tout d’effondrement. La
sécurité civile, alertée par la Croix Rouge, est venue aider la famille. Aujourd’hui la pièce principale a été
repeinte, pour oublier les conditions dans lesquelles la famille vit. Les larmes roulant sur ses joues, Yvonne
explique n'avoir "pas assez d’argent pour réparer". Plus loin, Josette, 62 ans, vit au rez-de-chaussée d'une
maison. Au-dessus, il n'y a plus rien, quelques bâches volent au vent. Le toit et l'étage supérieur ont été
emportés par les vents qui soufflaient à plus de 350 km/h.

- Douche dehors -

Elle a perdu son logement, où elle gardait des enfants à domicile. Aujourd’hui, la pièce qu’elle occupe lui est
prêtée, mais ne dispose pas d'eau courante. Un voisin a accepté de la raccorder à l'électricité pour qu’elle
branche son réfrigérateur. Au milieu de la pièce, un récipient trône pour récupérer l'eau de pluie qui coule du
plafond. Dans le quartier, des tentes igloo sont parfois installées dans les jardins. "C'est la Croix-Rouge qui
nous l'a donnée quelques mois après Irma, mais désormais ma maison est réparée", se réjouit Ernestine Davis,
d'origine dominiquaise, en montrant son toit couvert d'une chape de béton. "Mais ma soeur vit encore dans la
tente.... Pour la douche, c'est dehors". Ernestine montre du doigt les vestiges d'un édifice, dont une seule pièce
est debout : la salle de bain.

Selon Philippe Gustin, le délégué interministériel à la reconstruction, Quartier d'Orléans et Sandy Ground, les
plus pauvres de l'île, "ont été les premiers à se reconstruire, parce que les habitants ont l'habitude de
l'autoconstruction". Mais peu de chance que les habitations étaient toutes été réparées dans les normes de
sécurités requises. "Une bonne partie de la population n'était pas assurée", souligne Daniel Gibbs, le président
de la collectivité de Saint-Martin, qui a initié une opération "500 toitures", d'un coût de cinq millions d’euros, à
l'attention des populations les plus en difficultés (personnes âgées, handicapées, foyers avec enfants de moins
de 3 ans). Quelque 440 foyers ont été identifiés éligibles à ce dispositif.

Fin juillet, le premier chantier a débuté chez Elise, 91 ans, dans sa maison située juste derrière l'église
catholique, dont la toiture et les ouvertures ont été soufflées par l'ouragan. Depuis, Elise est hébergée chez sa
fille... prénommée Irma.

krz-caz/ib/jk/mm

© Agence France-Presse

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3/09/2018

À Saint-Martin, le rapport qui dénonce la gestion du territoire

                                                                                             Par Angélique Négroni

                                                                                             Un rapport de la chambre
                                                                                             territoriale des comptes pointe
                                                                                             le fait que, en plus de devoir
                                                                                             gérer        l'après-Irma,     la
                                                                                             collectivité doit procéder à une
                                                                                             série          de        réformes
                                                                                             incontournables.

                                                                                           En une centaine de pages, le
                                                                                           rapport de la chambre territoriale
des comptes, qui vient d'être rendu public, étrille la collectivité de Saint-Martin, qui gère l'île. Il pointe le fait que, en plus
de devoir gérer l'après-Irma, elle doit procéder à une série de réformes incontournables.

Passant en revue l'organisation de ses services et les résultats de sa politique dans de nombreux domaines qui lui
incombent, les juges ont balayé la période de 2007 à 2016, juste avant la prise de fonction de Daniel Gibbs (LR). Élu
président du conseil territorial en mars 2017, ce dernier est le nouvel homme fort de cette collectivité qui, en 2007, a
récupéré nombre de compétences jusqu'alors dévolues à l'État mais aussi à d'autres collectivités. Ils relèvent que la
collectivité ne s'est pas donné les moyens d'assumer son rôle.

Sur fond «d'irrégularités» en matière statutaire et de rémunération, la cour parle de retard, de défaillance ou de
recrutement d'agents peu qualifiés. Alors que le tourisme est le secteur sur lequel repose l'économie de l'île, les juges
reprochent à la collectivité de ne pas avoir pris la mesure de sa compétence dans ce domaine et plus généralement de ne
pas s'être emparée de la question du développement économique.

Le rapport signale encore que la collectivité méconnaît sa situation patrimoniale en l'absence «d'inventaire
convenablement suivi». Faute d'outils efficaces, la collectivité se prive de rentrées d'argent. Évoquant sa situation
financière fragile mais qui s'est néanmoins améliorée au fil des ans, le rapport note que les recettes reposent à plus de
80 % sur la fiscalité. Or ajoutent-ils, «la fiscalité directe est incertaine car mal contrôlée et mal recouvrée».

Le rapport s'attarde aussi sur cet urbanisme galopant et non contrôlé que l'ouragan a mis à terre.

La chambre s'attarde sur l'un des fléaux qui sévit sur ce territoire: la fraude aux prestations sociales. Sans mesure efficace
prise par la collectivité, elle a pris une telle ampleur qu'elle s'est «institutionnalisée». Le RSA fait notamment l'objet
d'abus à Saint-Martin, mais aussi sur la partie néerlandaise de l'île. En bénéficiant du statut de ressortissants de l'Union
européenne ou d'une double nationalité, certains de ses habitants «s'installent sans formalité dans la partie française pour y
percevoir les prestations sociales, notamment le RSA». Travaillant dans la partie néerlandaise, ils se déclarent sans
revenus côté français. Le rapport s'attarde aussi sur cet urbanisme galopant et non contrôlé que l'ouragan a mis à terre. En
2015, le plan local d'urbanisme (PLU) n'avait pas été voté, rappellent les magistrats, «laissant, de fait, perdurer, les
errements antérieurs dominés par la loi du plus fort». Interrogé sur ce rapport, Daniel Gibbs indique que des réformes,
retardées par l'ouragan, sont prévues afin de redresser la situation. «J'entame notamment une réforme fiscale», dit-il en
faisant valoir diverses avancées.

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3/09/2018

La création d’un nouveau port doit permettre le développement économique de l’ouest guyanais. (Photo : Éric
Stimpfling)

Guyane : le projet de second port avance
Le projet d’un second port commercial et industriel en Guyane se précise. Les études de pré-faisabilité réalisées
par le grand port maritime ont permis d’identifier le site de la crique Margot à 5 km au nord de Saint-Laurent-
du-Maroni.

D’une superficie de 100 hectares, le futur port serait accolé à la zone d’intérêt national, géré par l’établissement
public foncier et d’aménagement de la Guyane (EFPAG). Le coût du projet est estimé à environ 100 millions
d’euros.

Cette nouvelle infrastructure portuaire doit permettre d’accompagner le développement attendu de la capitale de
l’ouest guyanais. Estimée à 43 600 habitants en 2015, sa population devrait tripler d’ici à 2034, ce qui en ferait
la première ville de l’outre-mer.

« La création du nouveau port est d’autant plus nécessaire que les ouvrages d’art, sur la route reliant
Cayenne à Saint-Laurent, sont sous-dimensionnés », indique Léon Bertrand, président de la communauté des
communes de l’ouest guyanais.

« Les activités de l’actuel port de l’ouest seraient transférées vers le nouveau site », ajoute Philippe
Lemoine, président du directoire du GPM-Guyane.

Doté d’un statut de port fluvial, le port de l’ouest a traité 15 447 tonnes de marchandises en 2017.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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31/08/2018

Guadeloupe. Le collectif anti-sargasse inquiet ! Démission de Nicolas Hulot quelle
conséquence pour notre pays ?

                                 Capesterre. Vendredi 31 aout 2018. CCN. Après, la surprenante démission du
                                 Ministre Monsieur Nicolas Hulot, face aux mensonges d’Etat, et devant la
                                 poursuite de l’arrivée massive de nouvelles vagues de sargasses sur nos côtes.
                                 Nous rappelons aux membres de la coordination notre prochaine réunion de la
                                 Coordination le mardi 04 septembre 2018 au restaurant A kaz à 17 h 30.

                                 Ordre du jour :
                                 1) Analyse des raisons de la démission de Monsieur Nicolas Hulot.
                                 2) Calendrier des rencontres de la Coordination
3) Mise à jour de notre motion (ci-joint en copie avec les premiers amendements)
4) Préparation de l’arrivée du Président de la République Monsieur Emmanuel Macron.
5) Questions divers

SUITE A L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE DE LA COORDINATION DES COLLECTIFS
ANTI-SARGASSES DES ILES DE GUADELOUPE

MOTION Au Président

- Considérant le contexte actuel d’échouage et d’envahissement massif d’algues sargasses sur les littoraux des
îles de la Guadeloupe, dont notamment les plages les plus touristiques où l’emploi est le plus dense,

- Considérant le fort impact de la décomposition de ces algues et leurs conséquences démultipliées depuis 2014
sur la santé des populations guadeloupéennes impactées,

-Considérant les conséquences inédites aux plans économique et social,

- Considérant la perte continue pour la population en termes d’appareils électroniques et électroménagers,
tuyauteries et peintures des bâtiments de l’ensemble des communes touchées qui représentent un coût
avoisinant le million d’euros,

- Considérant les pertes d’exploitation et les dommages matériels enregistrés par les entreprises, estimées à près
de 3 millions d’euros sur l’ensemble de l’archipel, dont celles déjà comptabilisées sur la période du 19 mars au
30 juin 2018 qui s’élèvent à la somme de 1.188.150.10 euros pour les acteurs économiques réunis en
association dans la seule commune de Capesterre de Marie-Galante (source AAECMG validée par les experts
comptables de chaque entreprise).

- Considérant la détérioration et l’érosion de nos plages dues à l’absence de ramassage ou aux équipements
inadaptés de ramassage,

-Considérant l’impact sur la faune marine et l’environnement en général du fait de la toxicité des gaz,

-Considérant l’impact sur la pêche et sur l’ensemble des équipements de pêche,

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31/08/2018

- Considérant le mutisme de nos dirigeants et du gouvernement face à ce fléau maintenant récurrent qui se
surajoute aux problèmes de l’eau, du chlordéchone, des brumes de sable…

- Considérant le manque de transparence et d’information à la population sur les taux d’hydrogène sulfuré et
d’ammoniaque, gaz toxiques, prélevés sur les zones concernées.

- Considérant l’absence de principe de précaution qui consiste en la prise en charge matérielle et psychologique
des personnes malades et vulnérables des zones impactées.

- Considérant l’absence de politique de santé, de mise en place d’une veille sanitaire visant à prendre en charge
les personnes présentant des symptômes en rapport avec l’émanation des gaz toxiques rejetés par les sargasses
en décomposition s’apparentant à la non-assistance à personne en danger.

- Considérant le non-respect des recommandations et mesures prises par le Ministre d’Etat de la transition
écologique et solidaire lors de son passage en Guadeloupe les 10 et 11 juin 2018 entrainant de manière
irréversible la mort inéluctable des communes, du tourisme et la désolation des populations.

Nous collectifs anti-sargasses des îles de Guadeloupe particulièrement inquiets pour notre santé et l’économie
de nos îles, exigeons :

- Que soit reconnu dans l’urgence par le gouvernement l’état de catastrophe naturelle pour la pollution et les
effets nocifs sur la santé provoqués par les algues sargasses.
- Le respect de l’engagement pris par l’Etat de ramasser les algues sargasses dans les 48 heures.
- La mise en place d’actions réelles relatives au respect des normes dans les zones d’épandage, ceci afin
d’éviter de nouvelles pollutions.
- La mise en place d’un plan de stockage et revalorisation des algues sargasses.
- La mise en place d’actions protectrices immédiates pour les populations exposées 24/24 h aux gaz H2S et
NH3 suite à l’actualisation des recommandations sanitaires de l’ARS en lien avec l’avis du Haut conseil de la
santé publique.
- L’instauration d’un dispositif efficace contre le chômage technique des 1530 salariés impactés et la précarité
des 123 entreprises menacées par les dépôts de bilan (source CCIG).
- L’annulation pendant 3 ans des charges sociales et fiscales pour les entreprises qui ont des pertes
d’exploitation successives validées par leurs experts comptables du fait des invasions des sargasses.
- L’arrêt de la profitasyon sur les petites communes n’ayant pas les moyens de payer le ramassage des
sargasses.
- La mise en place en urgence d’un plan social et de rééquipement pour la population impactée et
particulièrement les familles monoparentales, retraitées et/ou démunies.
- La transparence et l’obtention d’informations complètes sur la composition des sargasses, l’identification de
tous les gaz toxiques émanant de ces dernières et la liste complète des risques pour la santé des populations.
- Demande d’une enquête du parlement Européen, sur la gestion de la crise des sargasses.

L’heure est grave, vraiment, vraiment grave !!!
Notre santé en dépend !!!
Nous faisons appel à vous, à la veille de la rentrée scolaire et de la saison touristique 2018 et 2019, afin que
vous puissiez être notre avocat, non pas pour obtenir des privilèges, mais pour acquérir le droit à une évolution
économique au même titre que n’importe quelle région française, ou européenne, ainsi que le rappelle
notamment l’article 299-2 du Traité INSTITUANT LA COMMUNAUTE EUROPEENNE..

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GUYANE

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3/09/2018

Deuxième journée de visite en Guyane pour Annick Girardin et Nicole Belloubet

Deuxième journée de visite en Guyane pour les ministres de la Justice et des Outre-mer. La matinée de ce
dimanche a été chargée : démonstration de drone et rencontre avec le comité régional des pêches. L'après-midi,
Annick Girardin et Nicole Belloubet se sont rendues à Saint-Georges.

                                                                         © O Damone de gauche à droite Georges Elfort,
                                                                         Annick Girardin, Nicole Belloubet et Gabriel
                                                                         Serville

                                                                                 Par Marie-Claude Thébia

                                                                         Annick Girardin et Nicole Belloubet poursuivent
                                                                         leur visite en Guyane. Un séjour bien chargé qui
                                                                         s'achèvera le 4 septembre.

Démonstration de drone

© JH

Ce dimanche, la ministre des Outre-mer a assisté à une démonstration de vol d'un drone. Un outil supplémentaire pour
lutter contre les pirates de la mer. Il s'agit d'une expérimentation. Cet appareil est régulièrement utilisé dans les zones
de conflit.
La lutte contre la pêche illégale est une priorité nationale. Ce drone si les tests sont concluants, devrait
considérablement aider la police maritime dans la détection de navires de pêches illégaux.

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3/09/2018

Un port du Larivot à la dérive
                                                         © JH

                                                         Ensuite, Annick Girardin a visité les infrastructures et
                                                         équipements du Port du Larivot. Puis elle a rencontré les
                                                         membres du comté régional des pêches. Georges
                                                         Karam président du comité a alerté la ministre sur les
                                                         différentes difficultés rencontrées par les armateurs. La flotte
                                                         artisanale est obsolète, les conditions de travail dégradées.

                                                           De son côté la garde des Sceaux a rencontré notamment
les autorités judiciaires. Ils ont pu faire le point sur le trafic de drogue, la recrudescence des mules, et d'autres
dossiers inhérents à la sécurité publique.

Un pont entre deux rives ?
Direction Saint-Georges l'après midi, pour les deux ministres qui ont pu échanger sur la coopération transfrontalière.
Saint-Georges est la ville frontière avec le géant brésilien. Un pont unit les deux rives. De nombreux obstacles sont
encore à surmonter. Les horaires d'ouverture de l'ouvrage notamment.

Le projet de la Cité scolaire de Saint-Georges a également été présenté. Une future cité scolaire pour un coût de 67
millions d'euros. Une construction financée par la collectivité Territoriale de Guyane.

                                                                       © CTG

                                                                       Enfin la maison de service du public a été
                                                                       inaugurée en grandes pompes. Un centre qui
                                                                       regroupera en un seul lieu les services publics
                                                                       proposés par l' Etat en Guyane.

Troisième journée
Ce lundi, départ vers l’ouest : Saint-Laurent du Maroni. Là aussi, il sera question de coopération transfrontalière.
Annick Girardin et Nicole Belloubet rencontreront également les acteurs locaux de la jeunesse, de l’éducation, de la
prévention, de la délinquance ainsi que les membres du régiment du service militaire adapté de Guyane.

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3/09/2018

Troisième jour de visite en Guyane pour Annick
Girardin et Nicole Belloubet : de Saint-Laurent au
Surinam
Les ministres de la Justice et des Outre-mer poursuivent leur périple en Guyane. Ce lundi, elles se sont rendues
dans l'ouest. Une journée marquée par la signature d'une convention avec le Surinam et l'annonce de la création
d'un tribunal de grande instance et d'une prison à Saint-Laurent du Maroni.

© JH

       Marie-Claude Thébia/Jocelyne Helgoualch

Point d'importance de cette visite ministérielle, la signature d'une convention avec le gouvernement surinamais. Ce
séjour en Guyane, pour Annick Girardin et Nicole Belloubet, est placé aussi, sous le signe des échanges de coopération
avec les pays limitrophes.

Un accord pour renforcer la coopération
Ce lundi après midi, la délégation française a rencontré à Albina, sur l’autre rive du Maroni au Surinam, les ministres de
la Justice, de la Police et de la Santé du gouvernement surinamais.
Annick Girardin a visité le nouvel hôpital d'Albina, ville frontière avec le voisin surinamais. Un centre qui propose 40 lits.
Il a pu être construit grâce à un prêt de 15 millions d’euros concédé par l’AFD l’agence française de développement.
Ce centre de santé a pour objectif de désengorger le CHOG, le centre hospitalier de l’ouest guyanais qui chaque année
enregistre 2500 naissances. Ces enfants pour la majorité sont nés de femmes surinamaises.

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3/09/2018

Un nouveau ferry

© JH

Deux accords de coopération ont été signés : l’un porte sur la santé et le second accord acte le ferry-boat, le futur bac
international entre les deux rives, qui doit être opérationnel dans 18 mois.
Un ferry, estimé à 5 millions d’euros, financés en grande partie par l’Europe, la Collectivité Territoriale de Guyane
apporte 600 000 euros, et le Surinam a obtenu un prêt pour sa part de financement.
Rodolphe Alexandre le président de la CTG précise le cadre du financement :

Démographie exponentielle dans l'ouest

© EL

Cette journée de travail a commencé tôt pour les deux ministres. Annick Girardin et Nicole Belloubet ont assisté à la
rentrée de l'école de Paul Isnard et pu mesurer sur place l'ampleur de la natalité dans cette région de Guyane.
En quatre ans seulement, l'établissement est passé de 5 classes à 22.

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4/09/2018

IAMGOLD va effectuer de nouvelles recherches minières en Guyane

En 2008, une mobilisation d’opposants locaux avait mis un terme au précédent projet minier qui concernait la
Montagne de Kaw. La compagnie aurifère canadienne avait perdu plus de 100 Millions de dollars, visiblement
elle n’entend pas renoncer à ses ambitions en Guyane.

Par Alain Jeannin

La Guyane française, grande comme l’Autriche, recouverte à 98 % de forêt dispose de ressources en or et en matières
premières considérables. Une dizaine de gisements comparables à celui du projet controversé de Montagne d’or
seraient encore à découvrir. La Guyane a besoin d’emplois, le taux de chômage dépasse 40 % chez les jeunes.

Décollage guyanais
Les projets aurifères s’inscrivent dans un contexte de développement économique plus global avec le terminal portuaire
industriel et commercial qui devrait voir le jour à Saint-Laurent-du-Maroni ou encore la future grande centrale solaire
couplée à une unité de centrale a l’hydrogène à Mana. Autant de projets qui viendraient épauler le Centre spatial
guyanais, site stratégique européen et moteur du développement de la Guyane avec près de 5 000 emplois directs.
IAMGOLD se présente comme une société minière de rang intermédiaire possédant quatre mines d'or en exploitation
situées sur trois continents. À sa base d'actifs stratégiques en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique
de l'Ouest, s'ajoutent des projets de mise en valeur et d'exploration. IAMGOLD évalue continuellement des occasions
d'acquisition pour assurer sa croissance. Le siège de la société est à Toronto, capitale financière de l'industrie minière
du Canada. S'y trouvent également les sièges des filiales nickel des multinationales Glencore et Xstrata présentes
dans deux grands projets en Nouvelle-Calédonie.

Autorisation limitée
Par arrêté ministériel en date du 8 août 2018, publié au Journal Officiel le 29 août 2018, le ministre de l'Économie et des
finances a accordé le permis exclusif de recherches de mines d’or et de substances connexes (argent, cuivre et zinc) dit «
Permis Maripa Sud-Est » à la société IAMGOLD France. Ce permis, d’une surface de 19,81 km², porte sur une partie des
communes de Régina et de Roura, en Guyane. La société IAMGOLD France s'est engagée à investir un minimum de 480
000 euros sur une durée de cinq ans afin de réaliser des travaux de prospection. Avant de pouvoir réaliser concrètement
des travaux de recherche, la société IAMGOLD France devra, en fonction de leur nature, de leur importance et de leur
impact potentiel, déposer une déclaration ou une demande d’autorisation auprès du préfet de la Guyane. La demande
d'autorisation d’ouverture de travaux sera accompagnée d’une étude d'impact et donnera lieu à enquête publique. La
décision préfectorale prendra la forme d’un arrêté fixant les prescriptions de protection des enjeux environnementaux.

Prospection minière
IAMGOLD avance à pas mesurés en Guyane. D'autant que le contexte international n’est plus aussi favorable à
l’industrie aurifère, ce que rappelle l’universitaire et économiste Philippe Chalmin qui coordonne le rapport annuel
Cyclope sur les matières premières. L’or ne profite pas des tensions géopolitiques qui opposent les Etats-Unis, la Chine
et l’Union européenne. Son statut de valeur refuge est actuellement remis en cause par la hausse du dollar. L’once d’or
a perdu 9,89 % de sa valeur depuis le début de l’année. Cependant, l’or pourrait profiter des efforts de la Banque
centrale de Chine pour endiguer la baisse du yuan qui profiteraient au métal précieux, tandis que le faible cours de l’or
constituerait un point d’entrée précieux pour les investisseurs. Le pari de IAMGOLD en Guyane ?

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MARTINIQUE

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3/09/2018

Politique en Martinique: Alfred Marie-Jeanne réélu président du MIM

(© Créoleways

Seul candidat à la présidence, Alfred Marie-Jeanne a été réélu président du Mouvement Indépendantiste
Martiniquais le 31 août dernier.

La mise sous administration provisoire du MIM n’a aucunement entaché la confiance des partisans et
sympathisants envers Alfred Marie-Jeanne. Lors d’une assemblée générale populaire organisée par le comité
national du parti, près de 700 personnes étaient ressemblées au Hall des sports du Gros Morne pour apporter
leur soutien au leader du parti indépendantiste martiniquais. Ils ont lors d’un vote réélu Alfred Marie-Jeanne à
la tête du parti.
Interrogé par Martinique la 1ere, Alfred Marie-Jeanne s’est dit surpris du plébiscite que ses militants lui ont
témoigné. » Je ne m’attendais pas à ce succès car les Martiniquais sont un peuple changeant. Néanmoins, je
savais que la cause que nous défendions est une cause juste ». a-t-il souligné.

Le 7 septembre prochain, la nouvelle gouvernance du parti sera cette fois-ci discutée au Tribunal de Grande
Instance de Martinique lors d’un procès. En effet, dans une ordonnance en date du 1er juin, le TGI a désigné un
administrateur provisoire pour « assurer la gestion du parti Mouvement Indépendantiste Martiniquais dans
l’attente de l’élection d’un nouveau bureau ». Cette mise sous administration provisoire avait été demandée par
un groupe de sympathisants du parti, dit « le groupe de réflexion du MIM ». Ils dénoncent entre autre la gestion
autocratique du MIM par Alfred-Marie Jeanne.

Alfred Marie-Jeanne se dit confiant dans l’issue de cette affaire. « Ceux qui ont décidé de m’attaquer en justice,
ils savent très bien que c’est une cause perdue d’avance ». Nous serons présents au rendez-vous et nous n’allons
pas changer notre fusil d’épaule », a-t-il conclu.

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MAYOTTE

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Juin/juillet/2018

Lydia, prof à Mayotte : « Ici, la plupart des élèves sont sous-nourris »

                                                                           Depuis 2011, Lydia est prof d’anglais au collège
                                                                           Ouvoimoja (« Ensemble » en shimahorais) de
                                                                           Passamainty à Mayotte. Auparavant, elle était
                                                                           éducatrice auprès de jeunes adultes dans un
                                                                           centre de réinsertion. © Marion Joly pour NEON

                                                                           par Armelle Camelin 3 septembre 2018

Lydia Barneoud, prof d’anglais en collège à Mayotte, s’énerve contre les conditions dans lesquelles elle
exerce son métier dans le département le plus pauvre de France, près de Madagascar.

Ces derniers mois, Mayotte connaît un mouvement social sans précédent dont le principal mot d’ordre est la lutte contre
l’insécurité et l’immigration clandestine de masse en provenance de l’archipel voisin des Comores. L’immigration est
jugée responsable de l’insécurité alors que toutes les deux sont les conséquences de la misère qui sévit dans la région ! La
grève générale et les barrages routiers ont paralysé l’île pendant des semaines. Alors que nous assistons à la destruction
massive d’habitats clandestins, aucune décision n’a été prise pour lutter contre cette misère.

Comment étudier quand on a faim, qu’on crève de chaud et qu’on a peur de dormir dans la rue ?

Les collèges de Mayotte sont les plus grands de France et d’Europe. Celui dans lequel je bosse depuis sept ans accueille 1
800 élèves alors qu’il est prévu pour 900. La moitié d’entre eux sont issus de l’immigration clandestine. Dans les salles de
classe, il fait jusqu’à 33 °C. Il n’y a pas de cantine scolaire, la plupart des élèves sont sous-nourris. Devant le collège, des
terrains sont occupés clandestinement. Ceux qui y vivent n’ont souvent ni papiers ni baux, même si certains paient un
loyer. Ce matin, des tractopelles ont voulu raser les habitations –ou plutôt les tôles posées à même le sol– de 35 familles.
Cela concerne environ 60 mineurs scolarisés au collège. Nous avons repoussé les engins grâce à l’intervention de la
Croix-Rouge notamment. Mais pour combien de temps ? Pas facile d’enseigner en se demandant si au retour de l’école
nos élèves retrouveront leur foyer. Et surtout, comment étudier quand on a faim, qu’on crève de chaud et qu’on a peur de
dormir dans la rue ?

Les réalités locales de Mayotte sont ignorées par des technocrates enfermés dans leurs bureaux climatisés.

Etre prof à Mayotte, c’est génial et frustrant. On aurait de bien meilleurs résultats si la langue et la culture de l’île étaient
valorisées, si les profs étaient mieux formés et si on reconnaissait que tous les élèves sont allophones (le français n’est pas
leur langue maternelle). Malgré le turn-over et près de 60 % d’enseignants contractuels, les plus impliqués cherchent à
développer des réseaux de proximité avec di-fférents acteurs (éducation populaire, santé, police, justice…). Ensemble,
nous imaginons des solutions durables et les remontons à nos supérieurs, dans mon cas au vice-rectorat.
Malheureusement, rien n’arrive jamais jusqu’au ministère. Les réalités locales de Mayotte sont ignorées par des
technocrates enfermés dans leurs bureaux climatisés.

Les enseignants et les associations ne peuvent pas éternellement se substituer à l’Etat.

Il devient urgent de trouver des solutions humanitaires et solidaires. Sur le plan des droits de l’homme et de l’enfant, la
situation atteint ses limites. Les enseignants et les associations ne peuvent pas éternellement se substituer à l’Etat, qui doit
traiter son plus jeune département avec plus d’égards : 80 % de la population a moins de 20 ans. Il nous faut de vrais
moyens pour que l’école de la République remplisse sa mission inclusive et que nos élèves aient accès aux savoirs
fondamentaux. Cela leur permettra de se forger une pensée critique et ils pourront ainsi trouver en eux la volonté de
construire le monde meilleur dont ils rêvent.

Article publié dans le magazine NEON en juin-juillet 2018

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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3/09/2018

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Vers un
possible retour des Polynésiens installés sur le
Caillou ?

Un appareil d’Aircalin posé sur le tarmac de l’aéroport de Tahiti-Faa’a ©Outremers360

Telle est la question posée par les membres de la Commission des Institutions, des Affaires
internationales et européennes et des Relations avec les communes de l’Assemblée de la Polynésie
française, qui ont créé une mission d’information sur les conséquences économiques et sociales du
référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie.

La mise en place de cette mission d’information a pour objectif de s’interroger sur les répercussions du scrutin
d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie quant à l’avenir des 1 600 ressortissants polynésiens installés sur
le Caillou depuis moins de 20 ans, révèle le site Tahiti-infos. Ces 1 600 ressortissants ne remplissent pas les
conditions pour être inscrits sur la liste électorale spéciale (LESC) qui sera amenée à se prononcer le 4
novembre prochain. La commission souhaite notamment déterminer la proportion exacte de cette population
polynésienne installée en Nouvelle-Calédonie, et qui serait tentée par un retour prématuré. Néanmoins, un
dernier sondage donne le ‘non’ à l’indépendance vainqueur à 69%, ce qui laisse supposer que les retours des
ressortissants polynésiens ne devraient pas être une conséquence majeure du référendum calédonien.

Une fois les résultats de cette étude présentés, le mois prochain, la mission poursuivra ses travaux pour définir
les éventuelles mesures à mettre en place en vue de répondre aux attentes des compatriotes qui pourraient se
réinstaller en Polynésie française, indique encore Tahiti-infos. Selon Radio 1 Tahiti, il y aurait 12 000
Polynésiens installés en Nouvelle-Calédonie, dont 9 000 qui pourront participer au scrutin, en plus des 1 600 ne
remplissant pas les conditions de la LESC. « La population tahitienne est fortement impliquée dans l’économie
du territoire », indiquait en mars dernier Daniel Goa, président de l’UC et porte-parole du FLNKS, alors qu’il
était invité au Congrès du parti indépendantiste polynésien.

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