Mémoire sur le projet de loi nº 64 - Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur !
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CI-140 2021-02-02 S. Mekki Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur ! Mémoire sur le projet de loi nº 64 Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels Par le Collectif opposé à la culture du viol – Section UQAM Sarah Bérubé Thibault Alexandra Dupuy Mathilde LaRoche Stéphanie Thibodeau 26 octobre 2020
Présentation des autrices Alexandra Dupuy (dupuy.alexandra@courrier.uqam.ca) est candidate à la maitrise en linguistique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), représentante étudiante au Comité permanent de la Politique visant à prévenir et à combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel de l’UQAM et l’une des instigatrices de la pétition « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur ». Sarah Bérubé Thibault (sarah.b.thibault@gmail.com) est candidate à la maitrise en science politique, avec une concentration en études féministes, de même que représentante étudiante au Comité permanent de la Politique visant à prévenir et à combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel de l’UQAM. Elle est l’une des instigatrices de la pétition « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur ». Elle siège également au conseil de l’Institut de recherche et d’études féministes (IREF). Mathilde LaRoche est étudiante de premier cycle en Géographie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), puis membre du conseil exécutif de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) au poste aux affaires féministes. Stéphanie Thibodeau est candidate à la maitrise en éducation à l’UQAM. Elle siège au Conseil d’administration de l’UQAM depuis décembre 2018. Elle est également l’une des instigatrices de la pétition « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur ».
Résumé Les violences à caractère sexuel (VACS) dans le milieu de l’enseignement supérieur sont un fléau d’une telle ampleur qu’en 2017, l’Assemblée nationale adopte la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur (RLRQ c P-22.1). Cette initiative louable comporte notamment une faille importante : les informations sur les sanctions des agresseurs dont la plainte les visant a été jugée fondée demeurent confidentielles. Ainsi, les victimes ne peuvent jamais être informées des sanctions prises contre leur agresseur, ni même savoir si des sanctions ont été prises contre l’agresseur par l’établissement d’enseignement. Cette importante faille juridique contribue au sentiment de méfiance qu’ont les victimes quant aux processus institutionnels de gestion des plaintes pour VACS, en plus de nuire à leur sentiment de sécurité sur le campus et à leur processus de guérison. Ce mémoire sera composé en trois parties : une mise en situation du processus de gestion d’une plainte, un portrait des ratés en matière de prévention et d’intervention en matière de VACS au cours des 10 dernières années à l’UQAM ainsi qu’une revue de presse documentant le phénomène à l’échelle Québécoise entre 2014 et 2020. Le texte de la pétition « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur » ainsi que la liste des signataires sont également joints en annexe.
I. Mise en situation En 2011, Véronique Pronovost étudie dans un programme de maitrise dans une université québécoise. Tout se passe pour le mieux : elle obtient une bourse-stage dans une chaire où elle coordonne un observatoire de recherche. Elle est pleine d’enthousiasme, heureuse d’apprendre et de cheminer dans son parcours académique. Un professeur manifeste de l’intérêt envers elle et lui fait des compliments sur ses compétences académiques. Les choses se gâtent un an après son arrivée à la chaire : pendant des mois, elle « subit des commentaires importuns de la part d’un de ses professeurs, qui faisait des blagues déplacées, questionnait ses amis sur sa vie sexuelle » (Nadeau, 2017). Puis un soir, lors d’une fête, le professeur fait des avances de manière insistante et harcelante à l’étudiante. Trois ans plus tard, à la suite du « stickergate » (voir « Le stickergate » dans la section subséquente), Véronique dépose une plainte à l’Université du Québec à Montréal. Après tout, les processus mis en place par l’Université sont là pour la protéger... Une enquête a lieu et l’Université statue que Véronique a bel et bien subi du harcèlement sexuel de la part du professeur. Bien que la plainte soit jugée fondée et que le processus donne raison à l’étudiante, celle-ci est tenue dans le noir; on refuse de lui dire si le professeur a été sanctionné. Son sentiment de confiance et de sécurité est ainsi gravement atteint, ce qui aura des conséquences négatives à la fois dans sa vie personnelle ainsi que pour son parcours académique. N’est-ce pas un message contradictoire qu’on envoie aux victimes qui s’engagent dans un processus institutionnel de plainte pour se protéger et protéger d’autres étudiantes? Quoi qu’il en soit, la confidentialité des sanctions imposées aux agresseurs est présentement imposée par la loi. En effet, malgré l’adoption, en 2017, de la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur (RLRQ c P- 22.1), dans angles morts demeurent : une personne ayant déposé une plainte par le biais de son établissement scolaire et dont la plainte est jugée fondée ne saura jamais si des sanctions ont été imposées à son agresseur, et encore moins quelle peut être la nature de ces possibles sanctions. Le fait que les sanctions soient confidentielles permet aux établissements collégiaux et universitaires d’adresser les cas de VACS dans le plus grand des secrets et d’user d’un pouvoir arbitraire dans le traitement des plaintes. En 2018, soit quatre ans plus, Véronique a appris, grâce aux bruits de couloir, que le professeur a obtenu une sanction d’un mois de suspension sans solde, du 14 décembre 2015 au 14 janvier 2016, soit l’équivalent d’un long congé du temps des fêtes. La présentation de l’exemple de cette étudiante n’indique pas qu’il s’agit du seul cas problématique ayant été porté à notre attention. Nous nous en inspirons aujourd’hui parce que le cas de Véronique Pronovost a été fortement médiatisé. Il n’en demeure pas moins que cet épisode révèle un phénomène généralisé dans les institutions universitaires, au sein desquelles il est particulièrement difficile pour les victimes de prendre la parole publiquement au sujet des 1
VACS, et ce, malgré les vagues successives de dénonciation contribuant à libérer la parole. Le rapport de pouvoir asymétrique subsistant entre une université et une victime contribue à maintenir ce régime de silence. De manière à illustrer ce phénomène récurrent, nous tracerons, dans la partie subséquente, un portrait (incomplet) des ratés des mécanismes de gestion des plaintes à l’UQAM durant la dernière décennie. II. Portrait (incomplet) des ratés des mécanismes de gestion des plaintes à l’UQAM et au Québec durant la dernière décennie (2010 à 2020) Pour mieux comprendre l’impact de cette faille sur la lutte aux VACS, il est nécessaire de prendre en considération l’historique du traitement des plaintes qui en découlent, dans les établissements d’enseignement supérieur. Ainsi, nous vous présenterons un portrait des écueils des dix dernières années à l’UQAM en matière de traitement des plaintes pour VACS. 2012 : L’après-printemps érable À la suite du printemps érable, une vague de dénonciations déferlait dans le milieu militant. On soulèvera d’ailleurs que très peu de femmes osent porter plainte et que les dénonciations ont surtout lieu via des canaux alternatifs, tels que les réseaux sociaux ou auprès de regroupements féministes (Allard, 2014). 2014 : Le « stickergate » Le 27 octobre 2014, les portes des bureaux de trois professeurs de l’UQAM dénoncé-e-s pour des actes de VACS furent placardés d’autocollants sur lesquels on peut lire : « Harcèlement, attouchements, voyeurisme, agressions… TOLÉRANCE ZÉRO! Politique 16. Non à la culture du viol. Brisons le silence. L’UQAM DOIT AGIR. ». L’événement est fortement médiatisé (Allard, 2014, Blais, 2014, Bourgault-Côté, 2014, Loisel, 2014) et des photos des portes placardées font le tour des médias sociaux. Quelques jours plus tard, les membres du groupe responsable de l’action feront savoir que leurs motivations provenaient d’un ras-le-bol des services offerts par l’UQAM et du sentiment d’injustice profond vécu par des étudiantes qui sentent qu’elles n’ont aucun recours face à des professeurs agresseurs et harceleurs. L’administration de l’UQAM ainsi que le ministre de l’Éducation de l’époque, Yves Bolduc, affirment qu’il n’existe pas d’enjeux de VACS à l’UQAM et réitèrent le fait que les plaintes doivent cheminer par les voies officielles (Radio-Canada, 2014). 2016 : L’opacité du processus de plainte est décriée par le Montréal Campus, le journal étudiant de l’UQAM Dans un article paru le 21 novembre 2016, le journal étudiant identifie différentes failles du processus de plainte de l’Université du Québec à Montréal, et présente des témoignages d’étudiantes en ce sens. Parmi les aspects décriés, on retrouve la dépossession du vécu des survivantes causé par la confidentialité qui caractérise les mécanismes des milieux 2
universitaires, ainsi qu’une culture du silence omniprésente sur le campus. On reproche également à l’UQAM de faire pression sur les victimes pour que les dénonciations soient faites par le biais du BIPH malgré les failles qui persistent dans le processus de traitement de celles- ci (Groguhe, 2016). 2016 – Dévoilement des résultats de l’enquête ESSIMU En janvier 2016, la publication du rapport de recherche de l’enquête Sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire (ESSIMU) révèle que seulement 9,6 % des personnes ayant vécu des événements de VACS lors de leur parcours universitaire ont dénoncé ces gestes à l’instance ou aux ressources de leur université. Parmi celles-ci, pas moins d’une sur cinq a mentionné ne pas avoir dénoncé par crainte de ne pas être prise au sérieux par son université, 16,2 % rapportent ne pas avoir dénoncé parce qu’elles « ignoraient à qui s’adresser » et 16 % d’entre elles craignaient les représailles (Bergeron et al., 2016, p. 46). Tous ces facteurs sont à notre avis attribuables au fait que les institutions d’enseignement universitaire ne prennent toujours pas assez au sérieux les enjeux de VACS et ne remplissent pas leur responsabilité d’assurer un environnement de travail et d’étude sécuritaire. 2018 : La fausse campagne de publicité « 100 millions d’idées » Des affiches reprenant le visuel d’une campagne publicitaire de l’UQAM critiquent la gestion des plaintes par le bureau de prévention du harcèlement (maintenant BIPH — bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement). Aperçues dans différents quartiers de la ville de Montréal, ces fausses publicités présentent différents slogans : « Les violences sexuelles font des dégâts. Le bureau de prévention du harcèlement aussi », « Sortir en pleurs du bureau de prévention du harcèlement. C’est aussi ça l’effet UQAM » et « Le bureau de prévention du harcèlement. Là où on vous dira qu’on ne peut rien pour vous ». L’action dénonce les multiples raisons qui peuvent pousser les victimes de VACS à éviter de passer par le BIPH pour obtenir justice (Caillou, 2018). Été 2020 : Une deuxième vague de dénonciations sur les réseaux sociaux Plutôt épargnés lors des premières vagues de dénonciation, les milieux universitaires et cégépiens font partie des sphères sociales et institutionnelles pointées du doigt lors de la vague de dénonciation de l’été 2020 au Québec (Ocampo, 2020). Certaines plateformes numériques seront créées explicitement pour permettre à des victimes de dénoncer des cas d’agressions en milieu d’enseignement supérieur. L’ampleur de cette mobilisation en ligne souligne l’omniprésence du phénomène des VACS en milieu collégial et universitaire et l’incapacité des processus de plainte de ces institutions à se montrer accessibles et dignes de confiance. Cette déferlante représente pour nous une preuve de plus de l’échec des institutions à offrir un sentiment de sécurité et de confiance à leur communauté. 3
Octobre 2020 : Lancement de la pétition « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur » Initiée par Alexandra Dupuy, Sarah Bérubé Thibault, Laurianne Ladouceur et Stéphanie Thibodeau, la pétition demandant un amendement à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels récolte plus de 1500 signatures en date du 26 octobre 2020 (liste des signataires en annexe). La nouvelle sera relayée dans plusieurs médias (Boutros, 2020; Pettersen, 2020; The Canadian, 2020). Octobre 2020 : Dévoilement des résultats du rapport PIECES Le rapport Projet intercollégial d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité (PIECES) relève qu’une personne répondante sur trois (sur un total de plus de 6000 personnes) a indiqué avoir été victime, au cégep, de harcèlement sexuel, de coercition ou de comportements sexuels non désirés (Bergeron et coll, 2020). L’enquête effectuée soulève également un point important : les victimes ne portent pas plainte. Ainsi, seulement 1 victime sur 10 a dénoncé l’agression vécue aux instances du cégep ou en a parlé à une ressource d’aide offerte par l’école (Bergeron et coll, 2020). 4
Conclusion Les responsables des violences à caractère sexuel sévissent dans le milieu de l’enseignement supérieur en toute impunité depuis trop longtemps. Ce mémoire adresse plus spécifiquement la situation telle qu’elle se manifeste à l’UQAM parce qu’il s’agit de l’Université que nous connaissons le mieux pour y naviguer depuis plusieurs années. Ceci étant dit, c’est l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur qui sont aux prises avec de tels enjeux et nous avons le devoir de nous y attaquer à l’échelle de la province entière. Malgré l’adoption de la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur (RLRQ c P-22.1), les agresseurs des milieux collégiaux et universitaires sont mieux protégés que les victimes par notre système légal. Les victimes ne font pas confiance aux canaux institutionnels pour porter plainte et préfèrent se tourner vers les réseaux sociaux. Nous demandons donc à ce que la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels soit modifiée de sorte que les établissements scolaires divulguent à la victime les sanctions prises contre son agresseur. Rendre de tels renseignements accessibles à la personne plaignante s’inscrirait en toute cohérence avec les principes défendus par la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur (RLRQ c P-22.1). Il s’agit d’une occasion tout indiquée pour assurer la bonne mise en application de cette loi envers l’ensemble des communautés collégiales et universitaires (corps étudiant, corps professoral, personnes employées et cadres). Il est grand temps que les VACS ne demeurent pas impunies et de mettre fin à la complicité entre les établissements d’enseignement supérieur et les agresseurs. Vous avez l’occasion de mettre un terme à la culture du silence, saisissez-là! 5
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ANNEXE 1 : TEXTE DE LA PÉTITION « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur » Cette pétition s’adresse à l’Assemblée nationale du Québec et a été envoyée à af.juridiques@assnat.qc.ca. Elle a été signée par plus de 1500 personnes et groupes en date du 26 octobre 2020. Pour la consulter ou pour la signer, vous pouver la retrouver en ligne à www.tinyurl.com/changerloi. (English below) Loi du silence dans l’enseignement supérieur : défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur En 2017, afin de lutter contre les violences sexuelles, l’Assemblée nationale adopte la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur (RLRQ c P-22.1). Cette loi prévoit des mesures pour prévenir et traiter les violences à caractère sexuel en milieu collégial et universitaire. Elle oblige notamment les établissements d’enseignement supérieur à avoir une politique interne de lutte aux violences à caractère sexuel. Il y a lieu de saluer cette initiative gouvernementale, qui force une responsabilisation des établissements d’enseignement supérieur face aux enjeux des violences sexuelles. Cependant, une grave injustice demeure. La Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ c A-2.1) interdit aux administrations des cégeps et des universités de divulguer les sanctions imposées à un agresseur visé par une plainte. Ainsi, une victime ayant déposé une plainte par le biais de son établissement scolaire et dont la plainte est jugée fondée ne saura jamais si des sanctions ont été imposées à son agresseur et encore moins la nature de ces possibles sanctions. Cette situation pose problème. La loi du silence décourage les victimes à passer par les voies institutionnelles pour porter plainte, ce qui protège les agresseurs. Tout porte à croire que cet enjeu participe au manque de confiance des victimes envers les mécanismes institutionnels, puisque ceux-ci refusent aux premières concernées des informations primordiales à leur processus de guérison et à leur sentiment de sécurité dans leur lieu d’étude et/ou de travail. Plusieurs personnes choisissent donc de ne pas passer par les réseaux institutionnels pour obtenir justice et protection, car elles ont l’impression que ces démarches ne mènent à rien. Elles s’abstiendront parfois de dénoncer les violences qu’elles ont subies ou choisiront de se tourner vers des canaux de dénonciation alternatifs. Une solution à portée de main 11
La solution à ce problème passe par la modification de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ c A-2.1). La loi prévoit plusieurs situations où un renseignement personnel peut être divulgué. Nous demandons que la loi soit modifiée pour permettre aux établissements scolaires de divulguer à la victime les sanctions reçues par son harceleur ou agresseur. C’est le moment d’agir. La Commission des institutions de l’Assemblée nationale du Québec étudie en ce moment-même le projet de loi n° 64 : Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels. Il est grand temps que les administrations soient redevables envers la communauté en ce qui a trait aux violences à caractère sexuel, particulièrement quant à la protection du corps étudiant et des personnes employées sur leur lieu d’étude et de travail. En tant que société, nous devons faire front commun pour faire amender le projet de loi n° 64 de sorte à forcer les institutions d’enseignement supérieur à divulguer les sanctions prises contre les agresseurs. Cet amendement forcerait les collèges, les CÉGEP et les universités à faire preuve de transparence quant au processus de gestion d’une plainte pour violence à caractère sexuel. C’en est assez de la protection institutionnelle des agresseurs. Nous invitons donc toute personne qui souhaite appuyer cette campagne à indiquer son nom et son affiliation (institution scolaire ou professionnelle, affiliation militante, etc.) ci-bas. Nous invitons également les groupes (associations étudiantes, syndicats, groupes et comités de défense des droits, etc.) à signer cette pétition et à inscrire le nom de leur groupe en commentaire. Demandons à l’Assemblée nationale d’autoriser la divulgation des sanctions prises contre les agresseurs. Solidairement, Alexandra Dupuy Représentante étudiante au Comité permanent de la Politique visant à prévenir et à combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel de l’Université du Québec à Montréal (Politique 16) de l’UQAM Sarah Bérubé Thibault Représentante étudiante au Comité permanent de la Politique 16 de l’UQAM Laurianne Ladouceur 12
Représentante du SÉTUE (Syndicat des étudiant·e·s employé·e·s de l’UQAM) au Comité permanent de la Politique 16 et observatrice au Conseil d’administration de l’UQAM Stéphanie Thibodeau Administratrice de l’Université du Québec à Montréal ---------- Code of Silence in Post-Secondary Education: Inform Victims of the Disciplinary Measures Taken Against Their Aggressors In 2017, the National Assembly took action in the fight against sexual violence by passing the Act to prevent and fight sexual violence in higher education institutions (CQLR c. P-22.1). The Act includes measures to prevent and respond to sexual violence in colleges and universities, requiring them to adopt institutional policies against sexual violence. This important government initiative has forced higher education institutions to be accountable for issues of sexual violence. However, a grave injustice remains unaddressed by this law. Due to the Act respecting Access to documents held by public bodies and the Protection of personal information (CQLR c. A- 2.1), CEGEP and university administrations are forbidden from sharing information about any disciplinary measures applied to the subject of a complaint. Victims of sexual violence who file a complaint with their academic institution will never be informed of the sanctions applied to their aggressors, even after the institution has considered their complaint and found it to be well founded. This situation is deeply problematic. This code of silence discourages victims from filing complaints with their institutions, protecting aggressors in our schools. All evidence shows that it contributes to victims’ lack of trust in institutional channels, since it keeps the person most affected by the complaint from accessing crucial information for their healing process and to their sense of safety at school and/or work. Many survivors choose not to go through official channels to obtain justice and seek protection, because they believe that those efforts will come to nothing. Some will choose not to speak out about the violence they have experienced or find alternative channels for denunciation. A Solution at Our Fingertips This problem could be solved by a simple amendment to the Act respecting Access to documents held by public bodies and the Protection of personal information (CQLR c. A-2.1). The Act already provides for multiple situations in which personal information can be divulged. 13
We demand that the Act be amended to allow educational institutions to share the sanctions it applies to aggressors with their victims. The time to act is now. The National Assembly’s Committee on Institutions is currently studying Bill 64, an Act to modernize legislative provisions as regards the protection of personal information. It is high time for our administrations to be held accountable to the community, regarding sexual violence, especially for the safety of students and staff at their place of study and work. As a society, we must take a stand to amend Bill 64 to force post-secondary institutions to divulge the sanctions applied to aggressors. This amendment would force colleges, CEGEPS and universities to be transparent about how they manage complaints about sexual violence. We’ve had enough of institutional protections for aggressors. It’s time for them to end. Please sign and share this petition if you want to support this campaign to amend Bill 64. Everyone is welcome to sign on a personal basis, or as a group, association or comity (and to write the name of the group, association, or comity in comments). Let us call on the National Assembly to authorize the disclosure of the sanctions taken against aggressors. In solidarity, Alexandra Dupuy Student representative on the permanent committee for the Politique visant à prévenir et à combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel at Université du Québec à Montréal Sarah Bérubé Thibault Student representative on the permanent committee for the Politique visant à prévenir et à combattre le sexisme et les violences à caractère sexuel at Université du Québec à Montréal Laurianne Ladouceur Student employee union of UQAM (Syndicat des étudiant·e·s employé·e·s de l’UQAM) representative on the permanent committee for the Politique visant à prévenir et à combattre le 14
sexisme et les violences à caractère sexuel and Board observer at Université du Québec à Montréal Stéphanie Thibodeau Administrator at Université du Québec à Montréal 15
ANNEXE 2 : LISTE DES SIGNATAIRES DE LA PÉTITION « Défendons le droit des plaignantes de connaitre les sanctions prises contre leur agresseur » 1. Alexandra Dupuy 22. Marianne Laplante 2. Michaël Lessard 23. Luc Chicoine 3. Suzanne Zaccour 24. Mihanta Randria 4. Marie-Pier Vezeau Pauze 25. Melanie Raymond 5. Mélianne Bricault-Quintal 26. Véronique Gagné-Greffard 6. Élizabeth Duboc 27. Sara-Anne Leblanc 7. Kiana Saint-Macary 28. Gaëlle Poirier-Morin 8. Marie alexe Chartrand peloquin 29. Delf Berg 9. Dominique Laberge 30. Guillaume Provost 10. Stéphanie Thibodeau 31. Camila Rodriguez-Cea 11. Sarah Thibault 32. Mikaël Deguffroy 12. Véronique Pronovost 33. Sophie-Anne Morency 13. Sarah-Maude Cossette 34. Thomas Faber 14. Ariane Brodeur 35. Benoit mignault 15. Hugo Samson 36. Valérie Paquet 16. Virginie Robert 37. martine delvaux 17. Janika Gilham-Leblanc 38. Caroline Boyer 18. Sarah-Jane Vincent 39. Anne-Julie Primeau 19. Sandrine Ricci 40. Alexandfa Chabot 20. Charlotte Bellehumeur 41. Sandrine Lizotte 21. Marie-Ève Simard 42. Charlotte Veilleux 16
43. Laura Huet 69. Daphnée Gagné-Jones 44. Karine Avard 70. Aboubacar Sylla 45. Justine Gendron 71. Laurence Bourguignon 46. Annabelle Boyer 72. Sarah-Jade Cyr 47. Marie-Claude Garneau 73. Gabrielle Ayotte Garneau 48. Mélissa Grégoire 74. Chloé Mireault 49. L. Caroline Bergeron 75. Guylaine Méthot 50. Juliette Marinelli-Côté 76. Stéphanie McConnell-Enright 51. Anne-Marie Gill 77. Audrey Noiseux 52. Patrick Côté 78. Mélisande Dorion-Laurendeau 53. Odile Boisclair 79. Andréanne Brazeau 54. Pierre-Olivier Cliche 80. Étienne Aumont 55. France Bourgault 81. Marily Comtois 56. Sylvi Boisclair 82. Inès Sahmou 57. Bernard Massé 83. Samuel Cossette 58. Vincent Desrosiers 84. Emilie Lajoie Gagnon 59. Lauréanne Cauchy-Richer 85. Schéhérazade Gatica-Chacón 60. Mathilde LaRoche 86. Myriam Moore 61. Amelie Lafontaine 87. Marie-Chantal Caissy 62. Thomas Desrosiers 88. Marie Dominique de Lambert 63. Léane Trudel 89. Madeleine Lacombe 64. Marie Jobin Gélinas 90. Marie Soleil Chrétien 65. Francine Gravel 91. Myriam Verreault-Fortin 66. Sylvie-Anne Lamer 92. ZANA N. 67. Laurence Vaugeois 93. Elodie Dominique 68. Jean-Philippe Saucier Côté 94. Youveline Gervil 2
95. Souleymane Sissoko 121. Jeanne Morissette 96. Geneviève Champagne 122. Aboubacar DIABY 97. Lewis Washom 123. Dalia Bouabid 98. amanda masson 124. Yvon Rivard 99. Audrey Paquette 125. Diane Messier 100. martine Lefèvre 126. Valérie Babin 101. Solange Désilets 127. Gabrielle Page 102. Change Patricia 128. Sylvie Fradette 103. Myriam Chouinard 129. Malie Bourgoin 104. Carole Pelletier 130. Anne Bergeron 105. Rosalie Cossette 131. Chantal Locat 106. Mathilde Charest 132. ginette rousseau 107. Isabelle Boily 133. Anae Bilodeau 108. Louis Poitras 134. Loick Fournier 109. Alice Dionne 135. colette chevalier 110. Anne-Marie Bilodeau 136. bernard hamon 111. Ibrahim Maïga 137. Antoine Proulx 112. Sirine Kwon 138. Marie Bernier 113. Marie-Chantal Paquette 139. cajetan larochellle 114. Emilie Tremblay 140. Luce Rivard 115. Karol O’Brien 141. Sandra Miletich 116. Claudie Roy 142. Annie Dulong 117. chambert augusta 143. Catrina Grenier 118. Laurianne Ladouceur 144. Isabelle Larrivée 119. Vicky Tremblay 145. Véronique Forest 120. Khuram Awan 146. Sarah Bissonnette 3
147. Amélie Faubert 173. Martine Poulin 148. Sylvie Johnson 174. Chloé Thibault 149. Mélany Roy 175. Francoise Poulin 150. Émilie Marcotte 176. Caroline Pierret 151. Mazarine Lainé 177. François Gill 152. martin dufresne 178. Dominique Gill 153. Camille Pratt-Dumas 179. Mathilde Laforge 154. Katherine Neal 180. Noémie Simard-Weaner 155. Annie Dubé 181. Danielle Desjardins 156. Benoit Racette 182. guy thauvette 157. Robert-Paul Mc Laughlin 183. Michel Dulong 158. Martin Loyer 184. Marie José Vincent 159. Marie-France Bourret 185. Marie-Josée Ayotte 160. Emelie Hebert Poulin 186. Jean-François Dube 161. Sangitha Jeyaseelan 187. Gisèle Côté 162. William G 188. Hélène Legault 163. Elyse Dupras 189. Marie Savard 164. Marie Grisé 190. Latifah Lokhat 165. Hugo Lafleur 191. Mamadi Diallo 166. Félix St-Hilaire 192. Mathieu Poirier 167. Sandrine Bienvenu 193. laurence ingenito 168. Kasia Seta 194. Sylvie Genest 169. Kimberley Marin 195. CHAKA KONÉ Koné 170. Du Sablon Claire 196. serge papy 171. Meghan Houle 197. nora moudoud 172. Claudia Léger 198. MOUSSA OUOLOGUEM 4
199. Abdelaziz KACEM 225. Jean-D. Bélanger 200. Younoussa Koné 226. Ginette Gagnon Truchon 201. Dominuque Merdjani 227. kaba kai 202. Kadiatou Soumaoro 228. Adrien Plavsic 203. Michael Terris 229. Jinkyeong BAE 204. Sylvie Loizel 230. Lou GOEVELINGER 205. Ismaïèl Kipsi Djitteye 231. Alan Jim 206. Abdoulaye Ibrahim Traoré 232. MOHAMED SOUMAORO 207. Soumana ALou Dembele 233. Balla Daou 208. Claudette Bédard 234. Nioukhoussa Sissoko 209. Assah Said 235. Ariane Berthiaume 210. Ali Boufous 236. Fatiha MIMOUNE 211. Raphaël Guisse 237. Elia Merlot 212. Racky Djenepo Djenepo 238. Juliette Castéjon 213. Dramane Tangara 239. Robert delorq 214. Élie Miron 240. Maryse Bost 215. Eve Deshaies 241. Delphine Personne 216. Hugo B. Lefort 242. Isabel Fortin 217. Céline Lessard 243. Jade Paradis 218. josue luboya 244. Mamadou Ouane 219. aissata ba 245. Mathieu Rousseau 220. Sid ali Yousfi 246. Makan Coulibaly 221. Seydou Traoré 247. Catherine Perras 222. Tchedomir Kamaté 248. rabah ladj 223. Aïcha bombe Traoré 249. Charles-Émile Fecteau 224. Aldiouma GUINDO 250. Stéphane Richard 5
251. Lahcene Belkhier 277. Pénélope Sweeney 252. Lise Gagné 278. Ousmane Sisssoko 253. Ariane Gibeau 279. Elton SKENDERAJ 254. Souad Smati 280. Linda Mefferd 255. Mélisandre Bouchard 281. Mohamed Touré 256. Mélicia Dahmani 282. Joëlle vinaj 257. Marin Fortin-Bouthot 283. Hafsoit ben Ahmed 258. Mariama Dioum 284. Awa Sangaré 259. Eric Joly 285. martine Reynaud 260. Ismaila Tolo 286. elisa dreux 261. Frédérique Vigneault 287. Sekou Djire 262. Brema Sy 288. Am Barry 263. Agnieszka Maza 289. Amadou Niang 264. Patricia Zanzucchi 290. Gabrielle Fortier 265. Lucille Toulouse 291. Rowan :) 266. Gaoussou Wague 292. Bourama COULIBALY 267. Sandrine Toutant 293. LOUISA Chelagha 268. Isabelle Boyer 294. Paméla Laflamme 269. Audrey Levesque 295. Lunga Demedicci 270. Jf BUSSONE 296. Meriem Ait Mouhoub 271. Léa Delorme 297. Coralie Dussault 272. Ariane Spenard-Bourdua 298. Matthieu Schiffmann 273. Nouria Soulaimana 299. Dounia Saigh 274. Charlotte Bussieres 300. Diane Legros 275. Samuel Gilbert 301. Louis Chartrand 276. Cynthia Lewis 302. Catia Plante 6
303. Marie-Claire Lussier-Fournier 329. Amina Boutouaba 304. Céline Wu 330. temagoult nacéra 305. Catherine Perez 331. Ogomono DOUYON 306. fifo sine 332. Kryss P. 307. Amatallah Choukri 333. Claudine Ninaud 308. Mohamed Lasri 334. ROGER BRUSI 309. Didier Lallemand 335. Marc-Olivier Tremblay 310. Ali Mehdu 336. Mathilde Epifanie 311. Christine Rigaux 337. Joclelin Paul 312. Salimata Bengaly 338. Paloma Engbrightia 313. Tahar Ould baba ali 339. Margaux Halter 314. Bruno Dogbase 340. François de Besombes 315. delphine kerberenes 341. Ylona Tréjaut 316. Oumou Traore 342. Emran Mirshat 317. Thierry Polonie 343. Aishah Diallo 318. Adama Diallo 344. Toufiq Bahloul 319. Paul van Oye 345. Camille Nicol 320. OUMAR MAIGA 346. LANSANA Cissé 321. Henri Martel 347. Eve Desroches 322. Shqiponja Kameri 348. Abdou Dia 323. Sylvie Pellerin 349. Demba Dia 324. berthier berthier 350. Loic Ng fan 325. Souleymane Kouyaté 351. Stéphanie Lavoie 326. Sandrine DEGUFFROY 352. Nabil Hachani 327. natacha bazin 353. Sylvie Boulé Marois 328. Lyna Pellerin 354. Gian Luca Cassanelli 7
355. David Renaut 381. Audrey Laurence 356. Chloé Rivard-Bourassa 382. Marianne Pelletier 357. ROLANDE CHARDONNEAUX 383. Ginette Vézina 358. Guylaine Lavoie 384. Line Bleau 359. Zakia Kale 385. Clémence Guisse 360. Fatoumata TANDJIGORA 386. Abdou Aziz Gaye 361. arlette simon 387. Anne Devautour 362. Adda Belalia 388. Hubert Grenon 363. Gwénola Moynot 389. Dany Levesque 364. angelique paeschen 390. Isabelle Chapleau 365. Ibrahim Gassama 391. christiane lusignan 366. harrouchy said 392. Nathalie Moisan 367. Aida Elkandoussi 393. Zhuowen Xu 368. Fanta El Habib KEITA 394. Zhi Zheng 369. Yacouba Sinayoko 395. nicole boucher 370. Yvette Bourque Wright 396. Kenzy Avery 371. kouna Ndiaye 397. Michaël Céré 372. FATIHA OUBIDA 398. Morad El HADAD 373. Béatrice M-B 399. andréanne garant 374. Eloise Delforge 400. Shanshan Zhang 375. Elise Yim 401. Richard Tremblay 376. Justine Sara 402. remi fortier 377. Vanessa Ntaganda 403. Anne Latendresse 378. Nadia Lemieux 404. Aicha Hayef 379. rabie deraaoui 405. Séverine LOURS 380. Dominique LeMay 406. Hannah Tanguy 8
407. « Martine Durand 433. Mylene Theriault 408. Abou Gadio 434. Julie-Pier Nadeau 409. Yasmine Hajjali 435. Farah Elbakkali 410. Aminata Diallo 436. Mireille Allard 411. Alicia Dalmas 437. KANAMBAYE AMADOU 412. Hassana FATOUMA 438. Liz Govier 413. Jordan Paradis 439. Natasha Pearson 414. Rébecca FERET 440. Cade Hamdouna 415. Nihal Demircan 441. Lorraine Lachaine 416. Ababacar DIOP 442. Simon Laporte 417. Myrabelle Poulin 443. roland petrilli 418. Pauline Cormons 444. Louis Piette 419. Chanel Gignac 445. Pierre-Laurent Beauchamp 420. lisiane PARENT 446. Marie-Pierre Forest-Gaudet 421. Faiza Ammari 447. Andreanne Boily 422. Marie-Laure LESPOIX 448. Julia Nzinga 423. Morgane Perrier 449. Bob White 424. Ridha Brik 450. Valérie Lafond 425. Lyne C 451. Thomas Garant 426. Coldione Brazzaville 452. Fatoumata Maiga 427. Kalipha Sylla 453. Tagaty Diarra 428. MICKAEL HERGOUSSI 454. Mackenley Lamartiniere 429. Émilie Friolet 455. Yasmine Chibane 430. Annie Mathieu 456. Maude Arsenault 431. Solange Turbide 457. Brehima COULIBALY 432. Sylvie Roy 458. Thierry Lindor 9
459. Dinaïg Stall 485. Paola Huayta 460. Patrice Gury 486. Rihima osman 461. Gwendaline Bonnefoy 487. Mouhamadou Moustapha Ba 462. Nadjoua Mohamed 488. Jean-Philippe Collins-Houde 463. Jacynthe Lussier 489. Léna Trottein 464. Hessein Alwane 490. Ramaelle Duquette 465. christian nzeseni 491. Alexandra Monney 466. Rinette thibault 492. Badredine Chaia 467. Sophie Rioux 493. Jonathan Gibeault 468. Louise Arezki 494. Ginette Evarts 469. Drifa Tanouti 495. Lise Samson 470. Dilan Yildirim 496. OUMAR Amadou Ba 471. monique michaud 497. Amadou Sanogo 472. Olivier Calonne 498. Rachel Gagnon 473. Lovely Paul 499. pierre bissonnette 474. Marie-Laure Bray 500. HELENE RAPANAKIS 475. cassandra bydon 501. Thomas Savy 476. Moncef Koumenji 502. Marc Pariseau 477. Édouard Germain 503. Josée Duquette 478. Elisa Carbonnier 504. Christian Vallence 479. Vincent Pouliot 505. Mathieu Rouleau 480. Hella Ben Yedder 506. Denis Duguay 481. Issam Bakir 507. sebastien monnoyer 482. Perine Kaziteriko 508. Chantal Sanfacon 483. Sébastien Jean 509. Simon-Pierre Mercille 484. Tracy Alfaro 510. Mélissa Perreault 10
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