Note nationale Les maLadies du bois

 
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Note nationale Les maLadies du bois
Note nationale
                  Les maladies du bois
Cette note a été rédigée par un groupe de travail réunissant des représentants de l’Institut
Français de la Vigne et du Vin (ENTAV-ITV France) de l’Institut National de la Recherche
Agronomique (INRA), de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs des Travaux Agricoles de Bordeaux
(ENITAB), du ministère de l’Agriculture et de la Pêche et de Viniflhor.
Ce groupe national est animé et coordonné par Philippe Larignon, Institut Français de la Vigne
et du Vin.

  Les maladies du bois préoccupent les viticulteurs car elles provoquent la destruction de la souche. Elles met-
 tent ainsi en péril leur outil de production et sa longévité. Un groupe national maladies du bois, impliquant les
 principaux organismes techniques et de recherche (chambres d’agriculture, ENITAB, ENTAV-ITV France,
 INRA, interprofessions, Service Régional de la Protection des Végétaux, universités, et vignoble Moët et
 Chandon) et représentant les différentes régions viticoles françaises a été constitué sous l’égide de
 l’Onivins (Viniflhor) suite au retrait de l’arsénite de sodium en novembre 2001. Ce groupe, coordonné par
 l’Institut Français de la Vigne et du Vin (ENTAV-ITV France), a pour objectif d’aider la viticulture à
 sortir de cette impasse technique. De plus, il travaille en étroite relation avec un groupe international créé
 en 1998 : l’International Council on Grapevine Trunk Disease. Les actions de recherche comprennent
 des aspects de compréhension du fonctionnement de la maladie (causes, facteurs de développement,
 interaction hôte-parasite…) et des aspects plus pratiques comme le test de moyens de protection. Cette
 note nationale a pour but d’inventorier les préconisations pour prévenir et contenir le développement des
 maladies du bois en tenant compte des avancées actuelles de la recherche.

                                                               Rappel sur les trois principales
                                                               maladies du bois
                                                               En France, trois principales maladies du bois affec-
                                                               tent aujourd’hui la vigne : l’eutypiose, l’esca et le
                                                               black dead arm (BDA).
                                                               L’eutypiose est un dépérissement bien identifié ca-
                                                               ractérisé par une végétation rabougrie (entre-noeuds
                                                               courts), des nécroses marginales de feuilles ou des
                                                               jaunissements (chloroses). Ces manifestations, ob-
                                                               servables au stade 8 – 12 feuilles, sont associées
                                                               au développement dans le bois d’un champignon
                                                               lignivore, Eutypa lata, formant des nécroses sec-
                                                               torielles.
                                                               L’esca et le BDA sont deux syndromes qui présen-
                                                               tent une grande similitude de symptômes foliaires
                                                               observables à partir de juin pour le BDA et plutôt en
                                                               juillet pour l’esca. Ils sont caractérisés par des co-
                                                               lorations du feuillage et des dessèchements (formes
                                                               lentes). Les symptômes les plus graves conduisent
                                                               à d’importants flétrissements (formes foudroyan-
                                                               tes). Ces maladies sont également associées au dé-
                                                               veloppement souvent discret et insidieux de diffé-
                                                               rents champignons dans le bois de la vigne. L’esca
Apoplexie
Photo ENTAV-ITV France - P. Larignon                           est depuis longtemps associée à la présence d’un

                                       Groupe national maladies du bois - mai 2007                                
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cortège fongique (Phaeomoniella chlamydospora,                   SDQPV au niveau national et DRAF/SRPV au ni-
Phaeoacremonium aleophilum, Fomitiporia medi-                    veau régional). Il s’appuie pour les observations
                              terranea, Eutypa lata,             de terrain sur un partenariat regroupant l’ensemble
                              Botryosphaeria spp.)               des organisations techniques de la filière (cham-
                              se développant dans                bres, Institut Français de la Vigne et du Vin, INRA,
                              des nécroses internes              syndicats, comités interprofessionnels, FREDON).
                              (sectorielles, centrales           Un protocole unique a été proposé par le ministère
                              ou mixtes). Le BDA                 de l’Agriculture et de la Pêche. Ses principes direc-
                              est par contre associé,            teurs sont les suivants :
                              à la présence de cham-               - La constitution d’un réseau aléatoire de parcel-
                              pignons appartenant au             les comportant au minimum 15 parcelles par cé-
                              genre Botryosphaeria               page dans une région donnée. Le dispositif d’ob-
                              dans des nécroses ex-              servations reposait en 2006 sur 700 parcelles et 29
                              ternes plus ou moins               cépages dans les principales régions viticoles,
Forme lente d’esca sur cépage profondes et longitudi-              - La notation de la fréquence des parcelles at-
blanc
Photo ENTAV-ITV France -
                              nales affectant le jeune           teintes et, dans chaque parcelle, en deux passages
P. Larignon                   bois. Ces syndromes                successifs, de l’intensité des symptômes de l’euty-
                              sont souvent considé-              piose et de l’esca/BDA, ainsi que les ceps morts,
rés comme très complexes car la relation entre les               complantés ou recépés. Les notations sur chacune
différents types                                                 des parcelles sont réalisées sur 300 ceps préalable-
de nécroses et les                                               ment repérés et marqués. Une synthèse nationale
symptômes foliai-                                                (analyse descriptive) des observations des diffé-
res n’est pas enco-                                              rentes régions est réalisée tous les ans et évalue la
re bien établie. De                                              progression des maladies. Globalement, sur 4 ans,
plus, il existe une                                                                            elle montre une stabilité
grande variabi-                                                                                de l’eutypiose en nombre
lité d’expression                                                                              de ceps expressifs. En ce
des symptômes                                                                                  qui concerne l’esca et le
d’une parcelle à Aspect de la nécrose dans le tronc (esca)                                     BDA, après une augmen-
l’autre. Si l’âge Photo INRA Bordeaux - G. Louvet                                              tation de la proportion de
des parcelles et la                                                                            ceps atteints entre 2003 et
sensibilité des cépages sont des facteurs de variabi-                                          2004 (qui ne s’est pas tra-
lité importants et connus, ces dépérissements sont                                             duite par un accroissement
vraisemblablement favorisés par d’autres facteurs                                              de la mortalité des ceps),
culturaux et environnementaux qu’il conviendra de                                              la situation s’est stabilisée
préciser.                                                        Forme lente du black dead arm depuis. Par contre, le bilan
                                                                 sur cépage noir - Photo INRA fait ressortir une grande
                                                                 Bordeaux - G. Darrieutort
                                                                                               hétérogénéité entre parcel-
Observatoire national des maladies                               les et entre cépages et, pour un même cépage, entre
                                                                 régions. Il est difficile, à l’heure actuelle de donner
du bois                                                          une explication fiable de ces différences de niveau
Créé en 2002 pour une durée initiale de 3 ans sous               d’expression,
l’égide du groupe national de Viniflhor, l’observa-                - La collecte des informations caractéristiques
toire a pour objectifs :                                         des parcelles (cépage, porte-greffe, vigueur, broya-
  - d’établir un état des lieux de la répartition, de            ge/enlèvement des sarments, utilisation d’arsénite
la fréquence et de l’intensité de l’expression des               de soude, âge
symptômes foliaires des maladies du bois, pour ré-               de la vigne…).
pondre objectivement à la question de leur progres-              Le traitement de
sion éventuelle dans le vignoble français,                       ces informations
  - d’évaluer l’impact de l’arrêt de l’utilisation de            est réalisé à la
l’arsénite de soude,                                             DRAF-SRPV
  - d’évaluer la mise en œuvre de mesures prophy-                Alsace avec l’ap-
lactiques au vignoble.                                           pui de l’Univer- Aspect de la nécrose dans le tronc
Cet observatoire est piloté au niveau national par le            sité Louis Pasteur (eutypiose) - Photo ENTAV-ITV France
ministère de l’Agriculture et de la Pêche (DGAL/                 de Strasbourg et P. Larignon

                                        Groupe national maladies du bois- mai 2007
l’INRA de Bordeaux. Les premiers résultats mon-                 ces deux facteurs écophysiologiques n’expliquent
trent que le facteur âge de la vigne a une influence            pas toujours son taux d’expression. D’autres fac-
sur le taux d’expression de l’esca-BDA avec une                 teurs tels que l’état sanitaire des plants, les métho-
augmentation jusqu’à 16-20 ans et une diminution                des culturales et la prophylaxie peuvent apporter
au-delà.                                                        des variables explicatives supplémentaires. Par
La poursuite des observations jusqu’en 2008                     exemple, l’état sanitaire des plants de vigne et leurs
devrait permettre de mieux apprécier ces évolutions             conditions d’implantation sont à prendre en comp-
et de disposer d’une base de données élargie pour               te. En effet, l’analyse sanitaire du matériel végé-
conforter d’autres hypothèses qui pourront ressortir            tal destiné à la pépinière et des plants montre une
de l’analyse statistique.                                       contamination possible des bois de porte-greffe ou
                                                                de greffons par certains champignons associés aux
Les connaissances actuelles                                     maladies du bois (Phaeomoniella chlamydospora,
                                                                Phaeoacremonium aleophilum, Botryosphaeria
Comparée à l’esca, l’eutypiose apparaît comme une               spp.) et des taux d’infection des plants très variables
maladie dont le développement dans un vignoble                  selon l’origine des lots de bois ou selon les proces-
semble plus simple à comprendre car souvent étroi-              sus d’élaboration. Par contre, Eutypa lata, agent de
tement corrélé avec l’importance de l’inoculum dis-             l’eutypiose et Fomitiporia mediterranea, agent de
ponible dans le voisinage immédiat des parcelles.               l’esca responsable de la pourriture blanche (ama-
Cette maladie est particulièrement grave dans les               dou), ne se propagent pas par le matériel végétal et
régions favorables à la formation des périthèces ou             aucune contamination n’est observée en pépinière
en l’absence de prophylaxie. La dissémination des               par ces deux champignons. Il reste à savoir quel
ascospores est importante en hiver. Ces spores pé-              est le poids des contaminations des plants dans le
nètrent par les blessures de taille et les mycéliums            développement de la maladie au vignoble sachant
                         progressent lentement dans             que les voies de pénétration de ces champignons
                         le bois (quelques cm/an)               peuvent être multiples, à commencer par les plaies
                         en libérant des toxines as-            de taille. Des études sont actuellement en cours sur
                         sociées aux symptômes fo-              l’identification des voies possibles de pénétration
                         liaires. Le cycle biologique           des champignons dans la plante et leur période de
                         peut être long : 8 à 10 ans.           contamination. Même si l’origine des symptômes
                         Une étude récente a montré             foliaires reste obscure, des travaux récents tendent
                         que les blessures de prin-             à prouver clairement un lien étroit entre la quantité
                         temps sont moins récepti-              de bois nécrosé et l’intensité des symptômes foliaires.
                         ves que celles d’hiver, ce             En France et à l’étranger, des travaux de recherche
                         qui doit nous encourager               sont menés pour expliquer les symptômes foliai-
                         à poursuivre nos efforts de            res de ces dépérissements. Outre les ruptures ca-
Aspect de la nécrose     prophylaxie en début d’hi-
sur le tronc                                                    pillaires des circulations de sève, la caractérisation
après écorçage (BDA)     ver et à privilégier la taille         de toxines de champignons, leur transfert vers les
Photo ENTAV-ITV France   tardive.                               feuilles restent une voie de recherche actuelle. Les
P. Larignon
                         La connaissance des cham-              altérations des feuilles dès les premières manifes-
pignons impliqués dans les syndromes de l’esca                  tations des symptômes sont étudiées, afin de mieux
et du BDA (et des syndromes associés aux jeu-                   comprendre les mécanismes lors du développement
nes vignes tels la maladie de Petri, appelée aussi              des maladies. Enfin, au vu des premiers résultats
black goo) progresse. En France, parmi les diffé-               de l’analyse statistique des données de l’observa-
rents champignons impliqués, il apparaît que deux               toire national des maladies du bois, montrant une
champignons (Phaeomoniella chlamydospora et                     augmentation du taux d’expression de la maladie
Botryosphaeria spp. ), de par leur fréquence et leur            en fonction de l’âge sur vigne jeune (jusqu’à 16-20
agressivité observée en conditions contrôlées, né-              ans), il s’avère essentiel de s’intéresser aux condi-
cessitent une attention particulière. Malgré tout, au           tions d’établissement de la maladie au vignoble.
vignoble, ces champignons peuvent être présents
dans le bois sans que la vigne n’exprime des symp-
tômes foliaires. Une étude épidémiologique révèle,              Comment prévenir ou limiter leur
en vignoble bordelais, une très grande variabilité
d’expression de la maladie entre parcelles d’un
                                                                extension ?
même cépage et d’un même âge. Même si des vi-                   La lutte contre les maladies du bois ne peut se
gnes vigoureuses, sur un sol à forte réserve utile,             concevoir aussi aisément que pour les maladies des
présentent le plus souvent un état sanitaire dégradé,           organes aériens. Détruire les parasites dans le tronc

                                        Groupe national maladies du bois - mai 2007                                 
est impossible et aucun exemple de traitement cu-                 - protéger les plaies de taille ou tailler en période
ratif n’existe dans la panoplie agropharmaceutique              tardive : la protection des plaies de taille doit com-
actuelle.                                                       mencer dès la plantation et être renouvelée tous les
Plusieurs stratégies doivent être conduites conjoin-            ans. Le seul produit autorisé sur l’eutypiose est
tement afin de contenir ces maladies et les ren-                l’Escudo. Les plaies doivent être protégées dès la
dre moins préjudiciables pour notre patrimoine                  taille pour empêcher toute contamination du cep
viticole.                                                       lorsque la vigne n’est pas en pleurs. Il peut être
Ces méthodes, qui doivent commencer dès la plan-                appliqué avec un sécateur traitant ou à l’aide d’un
tation, consistent à éviter la contamination de la              pinceau ou d’un tampon applicateur. Les produits
plante par les champignons. Pour cela, il est néces-            de protection à usages généraux sont également uti-
saire de :                                                      lisables (Lac Balsam, Phytopast +, …).
  - diminuer les sources d’inoculum (prophylaxie) :             Dans les exploitations dont la superficie et la dis-
cette mesure est une des plus importantes et sera               ponibilité en main d’œuvre le permettent, une taille
d’autant plus efficace qu’elle est pratiquée par tous           tardive en sève montante et en période sèche est
les vignerons.                                                  vivement conseillée. Elle limite la pénétration du
Les souches malades, mortes ou les parties mortes               champignon dans la plante. Cette mesure est ce-
de ceps vivants (bras morts, sarments morts), qui               pendant fortement déconseillée dans les zones de
portent les sources d’inoculum des champignons,                 présence de nécrose bactérienne (Xylophilus ampe-
doivent être impérativement éliminées, soit en les              linus), tout particulièrement sur les jeunes planta-
brûlant, soit en les stockant à l’abri de la pluie. Cet-        tions.
te opération doit se réaliser avant la taille. L’opéra-         Pour l’esca, la protection des plaies de taille par
tion sera facilitée par un repérage des ceps malades            l’Escudo (seul produit spécifique) est recomman-
au stade 8-12 feuilles pour l’eutypiose et en pré-              dée pour éviter la contamination des plaies pendant
vendange pour l’esca et le BDA.                                 la période hivernale.
Le compostage accompagné d’une élévation suf-                   Pour les ceps malades, il est préconisé de restaurer
fisante de la température est un moyen efficace                 les souches malades au moyen du recépage ou du
d’assainir les bois de taille avant le recyclage en             surgreffage. Ces opérations permettent de reconsti-
vignoble.                                                       tuer un cep en deux ou trois ans tout en préservant
  - limiter le nombre et la dimension des plaies                le potentiel qualitatif de la vendange (voir encadré
de taille : il vaut mieux ébourgeonner soigneuse-               recépage).

     Etapes du recépage
      Recépage
      du cep malade

     Protéger les gourmands         En hiver ou au printemps,               Protéger la plaie           Tuteurer
     en cas d’épamprage             couper le tronc dans la partie          de taille                   et reformer
     ou de désherbage.              saine.                                  par un badigeonnage         le cep.
                                                                            avec un produit autorisé.
        Source SRPV

ment au printemps les rameaux improductifs que                  Quelles perspectives en matière
les tailler en hiver (générateurs de grosses plaies             de lutte ?
de taille). En cas de vigueur importante, diminuer              En l’absence de variétés résistantes et de produit
la fertilisation et enherber. Par ailleurs, dans le cas         curatif, la recherche sur les méthodes de lutte est
de nouvelles vignes, il faut raisonner au mieux le              orientée aujourd’hui vers deux objectifs :
choix du porte-greffe et soigner la plantation pour             	1) en amont de la plantation, l’objectif est de pro-
anticiper les excès de vigueur.                                 duire des plants les plus sains possibles et de bonne

                                       Groupe national maladies du bois- mai 2007
qualité à la sortie de la pépinière. Les récents tra-                     tes seront poursuivis, d’abord au laboratoire afin
vaux ont montré que la contamination des plants                           de sélectionner les meilleurs candidats pour les
par certains champignons associés aux maladies                            expérimentations au champ ou en pépinières. Des
du bois était possible lors des différentes étapes                        méthodes de diagnostic précoces des maladies sont
de production et qu’au cours de l’élaboration des                         actuellement à l’étude pour améliorer la prophy-
plants, leur développement peut être favorisé par                         laxie ou la production de matériel sain. Des travaux
certaines conditions qui restent encore à préciser.                       portent également sur la connaissance des prati-
Une démarche exigeante de qualité est donc en pre-                        ques culturales qui peuvent limiter l’incidence de
mier lieu nécessaire : du choix des sarments à utili-                     ces maladies (ex : enherbement, broyage des sar-
ser jusqu’à la livraison des plants. Des traitements                      ments, système de conduite…), en diminuant la
complémentaires (à l’étude en France) comme le                            propagation des champignons ou l’expression des
traitement à l’eau chaude, des trempages ou des                           symptômes sur la végétation.
apports de champignons antagonistes ou des traite-                        Des produits sans autorisation de mise sur le mar-
ments fongicides, pourront également contribuer à                         ché peuvent être proposés aux viticulteurs. Certains
un bon état général des plants,                                           de ces produits prétendument efficaces contre les
  2) à la parcelle, l’objectif est de protéger les plants                 maladies du bois sont en cours d’expérimentation.
le mieux possible. Les conditions d’implantation                          En attente des résultats de ces expérimentations
doivent être optimales : s’assurer d’une bonne pré-                       visant à l’évaluation de leur efficacité et de leur
paration de la parcelle, éviter les sols hydromor-                        innocuité, leur utilisation est strictement interdite.
phes, les plantations trop tardives, les expositions à                    Ils sont susceptibles d’entraîner, non seulement une
des périodes de sécheresse prolongées, etc.                               dépense inutile, mais aussi des risques pour la santé
  3) les travaux de criblage de formulation chimi-                        publique, les applicateurs et l’environnement.
que, biologique ou stimulant les défenses de plan-

                 L’autorisation de mise sur le marché
                 des produits phytosanitaires
                 Une préparation phytopharmaceutique, ne peut être mise sur le marché que si elle
                 a obtenu une autorisation préalable du Ministre de l’Agriculture. L’autorisation de
                 mise sur le marché est délivrée pour un usage précis, par exemple : vigne/traite-
                 ment des parties aériennes/eutypiose.
                 Cette autorisation est délivrée après évaluation des risques sur l’applicateur, le
                 consommateur et l’environnement et des bénéfices (efficacité). Cette évaluation
                 se base sur des méthodes officiellement reconnues pour l’étude de l’efficacité, des
                 effets secondaires sur les végétaux ou les produits végétaux, des effets nocifs sur la
                 santé humaine ou animale, des effets sur l’environnement, des résidus et des pro-
                 priétés physico-chimiques. Depuis le 1er juillet 2006, l’AFSSA (Agence Française
                 de Sécurité Sanitaire des Aliments) est chargée de cette évaluation.

                 Toute utilisation d’un produit sans Autorisation de Mise sur le Marché
                 ou d’un produit autorisé, mais pour un usage différent de celui visé,
                 est interdite.

Maquette : A.M. Denizot, Institut Français de la Vigne et du Vin

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