Plan Climat Air Energie Territoire (PCAET) Communauté d'Agglomération du Puy-en-Velay 2018-2024
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Plan Climat Air Energie Territoire (PCAET) Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay 2018-2024 oct.-18
Sommaire 1 L’engagement de la CAPeV dans la démarche TEPOS-CV............................................................ 1 1.1 Un territoire de projet résolument engagé dans la transition énergétique et écologique ........ 1 1.2 La démarche PCAET ............................................................................................................... 1 2 Profil air-énergie-climat .................................................................................................................... 4 2.1 Un état des lieux air-énergie-climat ......................................................................................... 4 2.2 Identification des porteurs de projets actuels et possibles dans la TEE / potentiels humains .. ............................................................................................................................................... 27 2.3 Les enjeux qui se dégagent du profil air-énergie-climat ........................................................ 29 3 La stratégie ..................................................................................................................................... 32 3.1 Les cadres de références ...................................................................................................... 32 3.2 Une ébauche de cadre stratégique et d’objectif .................................................................... 33 3.3 Le scénario sur le territoire de l’agglomération du Puy-en-Velay.......................................... 34 4 Le programme d’actions ................................................................................................................. 43 4.1 Définition d’un programme d’actions immédiates dites « sans regret » ................................ 43 4.2 Définition d’un programme d’actions pluriannuel : élaboration d’une stratégie énergétique partagée et d’un programme d’actions .............................................................................................. 43 Axe 1 : Patrimoine public Fiche-action n°1 : Réalisation de diagnostics et de travaux sur patrimoine public Axe 2 : Energies renouvelables et de récupération Fiche-action n°2 : Mise en service de centrales de production électrique renouvelable Fiche-action n°3 : Développement de la filière bois-énergie Fiche-action n°4 : Promotion de l’énergie solaire (thermique, photovoltaïque, combiné) Fiche-action n°5 : Développement de la filière géothermie Axe 3 : Habitat / Logement Fiche-action n°6 : Rénovation énergétique des logements et accompagnement des propriétaires Axe 4 : Economie circulaire et territoriale Fiche-action n°7 : Synergies d’actions pour la réduction des impacts environnementaux réalisées par les Chambres consulaires sur l’agglomération Fiche-action n° 8 : Favoriser les produits locaux et bio-locaux dans la restauration collective Fiche-action n° 9 : Prévention de la production des déchets Fiche-action n°10 : Valorisation énergétique des déchets Axe 5: Transports / déplacements / mobilité urbaine Fiche-action n°11 : Promotion, harmonisation de la tarification et des conditions d’accès aux transports en commun Fiche-action n°12 : Recours aux modes doux de déplacements Fiche-action n°13 : Promotion des motorisations alternatives (électrique, GNV) Fiche-action n°14 : Rationalisation de l'utilisation de la voiture particulière Axe 6 : Adaptation aux changements climatiques Fiche-action n°15 : Communication / formation aux enjeux des changements climatiques Axe 7: Transversal Fiche-action n°16 : Promotion et mise en œuvre d’un urbanisme durable Fiche-action n°17 : Mise en place d’une transversalité des services pour une meilleure synergie PCAET/TEPOS 5 Le dispostif de suivi / évaluation du programme d’actions............................................................. 73 5.1 La capitalisation des indicateurs dans un outil de suivi et d’évaluation ................................ 73 5.2 La conduite de l’évaluation .................................................................................................... 74 6 Annexes ......................................................................................................................................... 75 oct.-18
1 L’ENGAGEMENT DE LA CAPEV DANS LA DEMARCHE TEPOS-CV 1.1 UN TERRITOIRE DE PROJET RESOLUMENT ENGAGE DANS LA TRANSITION ENERGETIQUE ET ECOLOGIQUE Créé en 2000, la CAPeV est porteuse depuis plus de 8 ans d’une ambition pour le développement durable de son territoire. Cette ambition s’est traduite par plusieurs actions dans le domaine de l’énergie depuis une quinzaine d’années, parmi lesquelles : L’Agenda 21 en 2009 En 2012, la CAPeV est lauréate du prix « Energies Citoyennes » En 2013, la mise en service d’un réseau de chaleur bois-énergie (54 bâtiments des quartiers de Guitard, Roche Arnaud et du Val-Vert, dont 1000 logements sociaux) er En 2013 toujours, la mise en service de la « vague », 1 centre aqualudique certifié Haute Qualité Environnementale (HQE) en France Le 24 décembre 2015, la signature d’une Convention avec l’Etat sur le dispositif TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) ère La même année, l’installation de la 1 ombrière photovoltaïque de France pour recharger les véhicules électriques (place Michelet - Puy-en-Velay) En 2016, la participation au Challenge Mobilité, la signature d’un partenariat avec ENEDIS (précarité énergétique, Très Haut Débit - THD, Zones d’Activité, mise à disposition de données etc.) En 2017, l’engagement dans l’élaboration d’un PCAET d’ambition TEPOS-CV Source : CAPeV 1.2 LA DEMARCHE PCAET La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) contraint les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) de plus de 20 000 habitants, à réaliser un PCAET avant fin 2018. Avec 82 412 habitants, la CAPeV est soumise à cette obligation. L’objectif de la démarche PCAET est triple : Atténuer / réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour limiter l’impact du territoire sur le changement climatique Adapter le territoire au changement climatique pour réduire sa vulnérabilité Améliorer la gestion de la qualité de l'air et de ses effets sanitaires. 1.2.1 Les enjeux du PCAET de la CAPeV L’enjeu de la démarche PCAET de la CAPeV est double : Mettre en place un outil opérationnel de coordination de la transition énergétique et écologique (TEE) sur l’agglomération. Il comprend un diagnostic, une stratégie territoriale, un programme d'actions et un dispositif de suivi et d'évaluation. Mettre en cohérence les bonnes pratiques, actions et projets sur l’agglomération en lien avec la TEE pour la réalisation de cette trajectoire commune : oct.-18 1
Actions portées par l’Agglomération elle-même : PCAET, bus et recharges électriques, audit énergétique sur le patrimoine de la CAPeV etc. Actions engagées par les communes membres (de la CAPeV) : Agenda 21 de la Ville du Puy- en-Velay, accompagnement sur un Contrat en Energie Partagée (CEP) par le CAUE 43 des communes de Bellevue la Montagne, Craponne-sur-Arzon, Coubon, Saint Privat d’Allier, Saint 1 Victor sur Arlanc Vorey etc. Autres actions potentiellement portées par d’autres acteurs sur l’agglomération : guichet unique Espace Info>Energie porté par le CAUE 43, étude de potentiel méthanisation (Département de Haute-Loire et Solagro) etc. 1.2.2 Les étapes de la démarche PCAET Le PCAET de l’agglomération a été réalisé selon un processus d’élaboration en quatre étapes (voir schéma ci-dessous) : 1. Réaliser le profil climat-air-énergie 4. Mettre en œuvre le 2.Élaborer une stratégie programme d’actions et le territoriale et définir des suivre / l’évaluer objectifs 3. Co-construire le programme d’actions en impliquant tous les acteurs : collectivités, entreprises, agriculteurs… et les habitants Figure 1 : Les étapes d’élaboration du PCAET de la CAPeV – Artelia 1.2.3 L’ambition TEPOS-CV du PCAET Parallèlement à son obligation réglementaire PCAET, la CAPeV a fait le choix de s’engager dans une démarche TEPOS-CV. Pour cela, elle s’appuiera sur deux dispositifs complémentaires permettant de renforcer sa capacité d’actions : Figure 2 : La complémentarité entre les dispositifs TEPOS et TEPCV - Artelia 1.2.4 Le planning de concertation Pour aboutir à la validation et l’élaboration de son PCAET d’ambition TEPOS-CV, la CAPeV a mis en place le calendrier de concertation. Ce dernier développait une concertation en direction des partenaires pressentis du PCAET (institutions, milieu socio-économique, associations etc.) et une consultation citoyenne (► 2.2.2) 1 A noter que cette action s’est terminée en 2018 oct.-18 2
2 PROFIL CLIMAT-AIR-ENERGIE 2.1 UN ETAT DES LIEUX CLIMAT-AIR-ENERGIE Quelques repères pour commencer L’année de « reporting » (année de collecte des données) retenue est 2015 pour les consommations et productions énergétiques ainsi que pour les émissions de GES générées. Pour l’estimation de la séquestration nette de dioxyde de carbone sur l’agglomération, l’année de « reporting » (année de collecte des données) retenue est 2012. Ces années de reporting renvoient aux données disponibles et fournies par l’intermédiaire de l’OREGES (Observatoire Régional de l'Energie et des Gaz à Effet de Serre) Auvergne-Rhône-Alpes. 2.1.1 Bilan des consommations énergétiques TOTAL sur les 73 communes (périmètre au 1er janvier 2018) : 2 147 GWhef – soit 26,2 MWhef/ hab [Haute-Loire et AURA = 28,3 MWhef/ hab.] Analyse par secteur d’activités : Figure 4 : Répartition des consommations énergétiques de l’agglomération du Puy-en-Velay par secteur d’activités en 2015 – Artelia d’après OREGES AURA er Le 1 secteur consommateur d’énergie est le résidentiel (43%) devant les secteurs des transports (28%) et tertiaire (19%). oct.-18 4
Analyse par forme d’énergie Lexique : Organo-carburants : tous les carburants organiques (huiles végétales pures, éthanol...) Figure 5 : Répartition des consommations énergétiques de l’agglomération du Puy-en-Velay par type d’énergie – Artelia d’après OREGES AURA Les consommations d’énergie sont réalisées principalement à partir des produits pétroliers (41%) A noter qu’une part non négligeable des consommations est réalisée à partir des énergies renouvelables (EnR), le bois domestique majoritairement (16%). En projetant ces résultats sur d’autres échelles d’évaluation, on note : Une surreprésentation des consommations des secteurs résidentiel et tertiaire par rapport aux celles identifiées à l’échelle de la région AURA et du département de la Haute-Loire Au contraire, une sous-représentation des consommations industrielles (7% contre 19% sur échelle AURA et 13% en Haute-Loire) 2.1.2 Bilan des productions énergétiques TOTAL = 428 GWhef. Figure 6 : Répartition de la production énergétique sur l’agglomération du Puy-en-Velay en 2015 – Artelia d’après sources diverses oct.-18 5
La production d’énergie se présente exclusivement sous forme d’énergie renouvelable Les énergies renouvelables thermiques totalisent l’essentiel de cette production (82%) notamment grâce au bois-énergie, tous types de combustibles confondus (bois bûche, plaquette, granulés etc.) La production d’énergie renouvelable électrique représenterait 18% de la production du fait notamment de l’aménagement hydroélectrique de Monistrol d’Allier. A noter l’absence d’autres grandes centrales de production d’électricité renouvelable (éoliens, centrales photovoltaïques au sol etc.) sur l’agglomération. La production EnR représente 20% de la consommation finale (ratio de 19% en région AURA). L’objectif français n’est pas atteint ici (pour mémoire, au moins : 23% en 2020 et 32% en 2030). Ni même celui projeté à l’échelle Auvergne dans le cadre du SRCAE (30% en 2020). 2.1.3 Facture énergétique La facture énergétique nette de l’agglomération est d’environ 134 millions d’euros. Cette facture résulte de la balance énergétique entre des dépenses liées aux consommations d’énergie (environ 166 millions d’euros) auxquelles il convient de déduire la valeur des énergies renouvelables produites sur l’agglomération (estimée à près de 32 millions d’euros). Figure 7 : Synthèse des dépenses par secteur et par usage (à gauche) et comparaison consommation / production par usage (à droite) – Artelia d’après outil de facture énergétique développé par les bureaux d’études Auxilia et Transitions – Mai 2018 Le secteur résidentiel est le premier poste de dépense énergétique (~70 M€ soit près de 42% de la facture totale) devant les transports (~31% de la facture) et le secteur tertiaire (~19% de la facture) Les dépenses par usage de l’énergie (carburant, chaleur et électricité) peuvent être considérées comme équilibrées (entre 31% et 36% des dépenses totales). A noter que l’agglomération présente un taux de couverture des besoins de chaleur par des énergies renouvelables proche d’un ratio d’un tiers. Ces mêmes taux sont de 5% pour les besoins électriques (hors hydroélectricité) et nuls pour les besoins liés aux carburants. oct.-18 6
2.1.4 Bilan des émissions de GES TOTAL = 583 kt(CO2e), soit 7,1 t(CO2e)/hab. [Haute-Loire = 8,1 et AURA = 6,5 t(CO2e)/hab.] Figure 8 : Répartition des émissions de GES sur l’agglomération du Puy-en-Velay en 2015 - Artelia d’après OREGES Il convient de distinguer : Les émissions d'origines énergétiques (63%) qui sont essentiellement dues aux énergies fossiles (produits pétroliers en tête) que l’on retrouve notamment dans le secteur « Transports », ce secteur contribuant à lui seul pour 25 % du montant total des émissions Les émissions non énergétiques (37%) issues principalement de l'élevage et des cultures dans le secteur agricole. 2.1.5 La séquestration nette de dioxyde de carbone sur l’agglomération 2.1.5.1 Estimation de la séquestration nette de dioxyde de carbone sur l’agglomération Actuellement, peu de données existent pour estimer la capacité d’absorption de CO2 sur l’agglomération. L’OREGES a cherché à estimer, en première approximation, la quantité de CO 2 absorbée par la forêt et par la prairie permanente. Cette estimation prend en compte les forêts et les prairies permanentes, d’après la nomenclature et l’occupation du sol de la base de données Corine Land Cover 2012. Trois résultats ont été estimés et mis en évidence ici : Les stocks de carbone par type de végétation : Figure 9 : Répartition des stocks de carbone par type de végétation l’agglomération (en 2012) – Artelia d’après Oreges Le stock de carbone sur l’agglomération a été estimé à près de 31,6 MtCO2e. Il se situe dans les couvertures forestières (40%), prairiales (36%) et culturales (24%). Les flux annuels d’absorption de carbone par type de végétation : Cet indicateur permet d’évaluer le CO2 que les prairies et les forêts stockent annuellement, essentiellement dû à la croissance des troncs, branches, racines et herbes. Figure 10 : Répartition des flux annuels d’absorption carbone par type de végétation sur l’agglomération (en 2012) – Artelia d’après Oreges Les flux annuels d’absorption de carbone sur l’agglomération ont été estimés à près de -570 ktCO2e. Ces flux se pratiquent à 88% grâce aux absorptions par les couvertures forestières. oct.-18 7
Les flux annuels d’absorption ou d’émission de carbone suite aux changements d’usage des sols Cet indicateur permet d’évaluer l’émission ou l’absorption de carbone issue d’un changement de d’usage des sols. De 2006 à 2012 Moyenne annuelle sur la période de à ha ha/an tCO2/an TOTAL 49 8,1 2319 Cultures Sols imperméables 2 0,3 58 Prairies Sols imperméables 47 7,8 2261 Tableau 1 : Flux annuels d’absorption ou d’émission de carbone suite aux changements d’usage des sols sur l’agglomération (en 2012) – Artelia d’après Oreges Sur la période observée (2006 à 2012), les flux annuels d’émissions de carbone suite aux changements d’usage des sols ont été estimés à près de 2,3 ktCO2e/an. Ces émissions sont essentiellement dues à l’artificialisation de 47 ha de sols prairiaux. Les flux totaux annuels d’absorption ou d’émission de carbone Sur la période observée (2006 à 2012), les flux annuels de carbone sur l’agglomération ont été estimés à près de -565 ktCO2e/an. Pour mémoire, les émissions anthropiques sur l’agglomération ont été estimées à environ 580 ktCO2e (point précédent). 2.1.5.2 Potentiel de séquestration nette de dioxyde de carbone sur l’agglomération Le potentiel de développement en agriculture Les stocks de carbone des sols agricoles français ont diminué depuis les années 1960, à cause de l’intensification de l’agriculture et du retournement des prairies. Les expertises montrent qu’il est possible d’augmenter le stockage de carbone dans les sols agricoles par : La réduction de la perturbation des sols en diminuant le travail du sol qui favorise la dégradation de la matière organique et donc le dégagement de CO2 Le développement de cultures intermédiaires, intercalaires et bandes enherbées afin d’éviter les sols nus Le développement des haies en bordures de parcelles L’augmentation des apports de carbone dans le sol par l’incorporation de matières organiques exogènes (pailles, fumiers, composts) ce qui permet d’augmenter les stocks de matière organique du sol Le changement des usages des sols tels que l’implantation de prairies permanentes ou l’afforestation. Le potentiel de développement grâce à la gestion du bois Afin d’accroître le rôle régulateur de la forêt dans l’effet de serre, différentes solutions ont été étudiées : Augmenter le stock de bois en forêt, en poursuivant la reforestation des terres agricoles abandonnées ou en utilisant des essences à croissance rapide qui permettent d'atteindre très vite des niveaux élevés de stock de carbone Augmenter la quantité ou la durée de vie des produits en bois issus de la forêt (charpentes, meubles etc.) afin de reporter le dégagement du CO2 L’estimation du potentiel de séquestration du carbone associé aux pratiques agricoles Pour chaque pratique agricole favorable à la séquestration de carbone, le potentiel de stockage de carbone en tC/ha/an a été défini. Toutefois, ces préconisations doivent être étudiées au cas par cas. En effet, les techniques telles que le couvert végétal, la gestion des prairies et le sans labour doivent être analysées en fonction de certains facteurs (situation de l’élevage, types de terres agricoles etc.). oct.-18 8
Figure 11 : Estimation de l’impact des pratiques agricoles sur le stockage du carbone Publication ADEME – juin 2014 Les données de surface de l’agglomération permettent d’estimer l’impact de certaines pratiques agricoles sur le stockage du carbone : Potentiel unitaire Potentiel de Surface Type de pratique agricole de stockage sur stockage CO2 capté concernée 20 ans total en ha en tC.ha.an en tC.an en kt CO2/an Couverts permanents des vignes et des vergers 0 0,30 0 0 Augmentation de la durée de vie des prairies temporaires 38212 0,15 5731,80 21 Passage en semis direct 39884 0,15 5982,55 22 Passage en labour quinquennal 39884 0,10 3988,37 15 Haies sur prairies 38212 0,14 5349,68 20 Haies sur terres cultivées 39884 0,25 9970,92 37 Bandes enherbées sur terres cultivées 39884 0,30 11965,10 44 42 988 158 Figure 12 : Impact des certains pratiques agricoles sur le stockage de carbone sur l’agglomération – Artelia – Mars 2018 2.1.6 La qualité de l’air 2.1.6.1 L’exposition des populations en 2016 aux polluants atmosphériques réglementés En 2016, sur le département de la Haute-Loire, le seul dépassement concernant la réglementation européenne du dioxyde d’azote est relevé sur l’agglomération. Ce dépassement reste mineur puisque seulement une cinquantaine d’habitants de CAPeV est exposée à des concentrations supérieures à la valeur réglementaire. Il s’agit de dépassement en proximité routière. Environ 50 habitants sont également soumis à des concentrations en PM 2.5 supérieures à la valeur recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). En 2016, aucun habitant de la CAPeV n’est exposé à des dépassements de la réglementation européenne ou des seuils définis par l’OMS en ce qui concerne l’ozone (O3) et les particules fines PM10. Source : Atmo Auvergne Rhône-Alpes 2.1.6.2 L’inventaire des émissions de polluants en 2015 oct.-18 9
Figure 13 : Répartition des émissions de polluants atmosphériques sur l’agglomération - Oreges Lexique : COVNM : Composés Organiques Volatils Non Méthaniques NOx : Oxydes d’azote OMS : Organisation Mondiale de la Santé SO2 : Dioxyde de soufre NH3 : ammoniac PM 2,5 : Particules en suspension dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres PM 10 : Particules en suspension dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres Le secteur trafic est majoritaire dans les émissions de NOx - oxydes d’azote (57%) Il s’agit principalement des véhicules diesel qui sont émetteurs de ce polluant. Le secteur résidentiel est très émetteur de particules fines PM2.5 (75%) Il s’agit principalement des émissions liées aux chauffages au bois non performants. Les émissions d’ammoniac (NH3) dues au secteur agricole (à 99%) à priori liées aux rejets organiques de l'élevage Les émissions de Composés Organiques Volatils Non Méthaniques (COVNM) s’expliquent à 65% par le secteur résidentiel. Ces émissions peuvent être induites par la combustion des appareils de chauffage (chaudières, inserts, foyers fermés et ouverts, cuisinières, etc.) ou l’utilisation domestique de solvants. Dans une moindre mesure, le secteur industriel est responsable de 26% des émissions des COVNM. 2.1.6.3 Le potentiel de réduction des émissions de polluants Au vu du profil des émissions de l’agglomération, les principaux leviers potentiels de réduction de polluants sont : oct.-18 10
Le développement de solutions de mobilité / motorisations alternatives (ex : gaz mobilité, électrique, covoiturage, développement des modes doux) pour les besoins de déplacements des actifs notamment Objectif : respecter la réglementation européenne sur la totalité de l’agglomération et diminuer la part représentative des oxydes d’azote dans le bilan départemental (1/3 en 2016) La sensibilisation sur l’enjeu du chauffage au bois, et le remplacement des appareils non performants Objectif : Diminuer l’impact sanitaire en réduisant les particules fines dans l’atmosphère et réduire la part représentative du secteur résidentiel dans les émissions de particules fines PM2.5 (75% sur l’agglomération contre 63% au niveau régional) De manière continue : le suivi / reporting la collecte des données concernant les émissions de polluants atmosphériques sur l’agglomération Objectif : Disposer d’une vision dynamique de l’évolution des principaux polluants atmosphériques sur l’agglomération oct.-18 11
2.1.7 Diagnostic des réseaux de distribution d’électricité, de gaz, de chaleur/ froid, sur l’agglomération 2.1.7.1 Quelques généralités Les réseaux de distribution de l’énergie sont les réseaux locaux qui permettent d’acheminer l’énergie directement vers les consommateurs ; en amont des réseaux de distribution se trouvent (pour le gaz et l’électricité) les réseaux de transport ou de collecte. Les réseaux de distribution sont les plus capillaires, ceux qui sont le plus intimement liés aux villes, suivant généralement le tracé des voiries, allant desservir l’ensemble des points de consommation du territoire. Ils sont comparables à la boucle locale téléphonique. Pour l’électricité et le gaz, les réseaux de distribution sont généralement raccordés aux réseaux de transport nationaux/régionaux, desquels provient la majeure partie de l’énergie dans le système actuel, fortement centralisé. Pour les réseaux de chaleur, l’interconnexion à des échelles largement supérieures à celles des agglomérations n’est pas pertinente, car contrairement au gaz et à l’électricité, la chaleur ne peut pas être transportée sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres. L’intégralité d’un réseau de chaleur et de ses points de production se situe donc à l’échelle des villes. Source : CEREMA Les réseaux d’énergie ont un rôle très important à jouer dans la Transition énergétique, en lien avec l’intégration amont de nouvelles productions (notamment en énergies renouvelables, décentralisées par nature), l’optimisation aval des consommations énergétiques, tout en assurant de faibles pertes de distribution et un équilibre offre demande (flexibilité production et consommation, stockage, etc.). Si la production et la fourniture d’énergie sont ouvertes à la concurrence depuis plusieurs années (cf. directives européennes), le transport et la distribution d’énergie restent sous monopole. En matière d’acteurs, il faut distinguer les réseaux de transport des réseaux de distribution : Type de Propriété Gestion réseau Electricité : RTE, EDF Transport, filiale d’EDF Transport Gaz : GrDF, filiale d’Engie Electricité : ENEDIS, filiale d’EDF, sous la direction des Compétence d’autorité communes ou d’un syndicat d’énergie (SDE43) ; ou une Distribution concédante / organisatrice Entreprise Locale de Distribution (ELD) transférée au SDE 43 Gaz : GrDF, filiale d’Engie ou (ELD) Sur l’agglomération, il n’existe pas d’ELD. 2.1.7.2 Le réseau d’électricité Le territoire de la CAPeV bénéficie de 6 postes électriques RTE (voir tableau ci-dessous) Communes Nom du poste Tension (kV) Saint-Germain-Laprade BLAVOZY 63 Bellevue-la-Montagne BELLEVUE 63 Loudes LOUDES 63 Brives-Charensac LE PUY 63 Le Puy-en-Velay TAULHAC 63 Sanssac-l’Eglise SANSSAC (L'EGLISE) 225 oct.-18 12
La carte ci-dessous figure les lignes de transport de de distribution électrique sur l’agglomération. Figure 14 : Carte du réseau de transport et de distribution électrique sur l’agglomération - CAPeV 2.1.7.2.1 Les consommateurs et les producteurs du réseau de distribution électrique sur le territoire de la CAPeV En 2016, la consommation électrique pour un usage résidentiel représentait 42% de la consommation totale (et 83% des clients consommateurs). Cette analyse étant réalisée hors consommation liée à l’éclairage public. La consommation électrique des clients « grandes entreprises » représentait 29% de la consommation totale (pour seulement 149 clients soit 0,3% des clients consommateurs). Deux importantes industries (fabrication de caoutchouc et en plastique à Blavozy ; pharmaceutique à Saint Germain Laprade) représentent à elles seules près du quart des consommations clients « grandes entreprises ». De 2011 à 2016, on constate une augmentation de 5% de la consommation électrique sur l’agglomération (alors que le nombre de clients a augmenté de 3% sur la même période). oct.-18 13
Consommation (kWh) 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Clients résidentiels 179 713 468 192 719 180 200 048 403 183 836 108 188 807 610 195 897 674 Clients Pro 73 049 996 75 419 801 75 931 386 71 508 629 72 084 109 72 415 203 Clients PME-PMI 57 267 227 60 009 059 62 130 130 58 490 507 60 655 624 60 161 004 Clients grandes 130 578 089 139 402 561 135 896 852 131 275 764 132 382 390 134 645 484 entreprises Tableau 2 : Répartition des consommations électriques entre 2011 et 2016 sur l’agglomération du Puy-en-Velay –ENEDIS Nombre de clients 2011 2012 2013 2014 2015 2016 producteurs Dont filière PV ≤ 36 kVA 439 509 567 650 682 717 Dont filière PV > 36 kVA 54 66 72 74 76 76 Production (kWh) 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Dont filière PV ≤ 36 kVA 2 243 001 2 860 215 2 998 004 3 772 111 4 139 655 4 241 957 Dont filière PV > 36 kVA 13 140 884 18 512 461 23 447 448 28 158 815 24 127 149 25 145 851 Tableau 3 : Répartition des productions électriques entre 2011 et 2016 sur l’agglomération du Puy-en-Velay –ENEDIS En 2016, la production de solaire photovoltaïque était de l’ordre de 25,1 GWh/an. Elle représentait alors 6% de la consommation électrique sur cette même année. A noter 10% des clients d’ENEDIS (soit 73 clients) ayant mis en service une centrale d’une puissance supérieure à 36 kVA, étaient à l’origine de 53% de la production photovoltaïque du territoire de la CAPeV. Deux importantes centrales (Blavozy et Vals-près-le-Puy) représentent à elles seules près du quart des productions sur ce segment. De 2011 à 2016, la production photovoltaïque a augmenté de 91% (alors que le nombre de clients a augmenté de 61% sur la même période). 2.1.7.2.2 Les enjeux et le développement des réseaux de distribution et de transport de l’électricité Les caractéristiques actuelles du réseau de distribution de Haute-Loire, aussi bien HTA (enfouis à plus de 53%) que BT (en souterrain ou torsadé à 97%), sont le reflet des investissements du Syndicat Départemental d’Energies de la Haute-Loire et du distributeur ENEDIS depuis des années. ENDIS est en veille et à l’écoute des projets des collectivités dans un souci permanent d’adaptation des réseaux aux besoins des utilisateurs, les différents textes de loi lui faisant l’obligation de réaliser les ouvrages électriques nécessaires et suffisants aux besoins exprimés par leurs clients que ce soit en soutirage ou en injection. Dans cette optique, ENEDIS a signé en juillet 2016, une convention avec la CAPeV pour un appui dans la mise en œuvre de sa démarche PCAET d’ambition TEPOSCV. Cette Convention s’applique pour une durée de 2 ans. Dans le cadre de cette convention, la CAPeV met à disposition d’ENEDIS des documents de contexte (SCoT, PLUI, PDU etc.) mais aussi un schéma directeur des zones d’activités. Sur cette base, ENEDIS peut proposer, des services d’accompagnement en matière d’urbanisme (étude exploratoire, pré-étude de raccordement), de mobilité électrique (convention de partenariat, étude d’optimisation d’implantation de bornes de recharge) ou encore de raccordement de sites de production d’EnR (analyse d’impact des projets, pré-étude de raccordement production). En Haute-Loire, la réalisation des travaux de réseaux se fait sous la double maîtrise d’ouvrage du Syndicat Départemental d’Energies et d’ENEDIS conformément au cahier des Charges de concession qui régit les relations entre l’Autorité Concédante et le Concessionnaire. Un Programme Coordonné de Développement et de Modernisation des Réseaux (PCDMR), document contractuel entre l’Autorité Concédante et le Concessionnaire, existait pour la période 2014-2017 à la maille de la concession de la Haute-Loire. Ce programme ne contenait pas de traitement spécifique au périmètre de l’agglomération et n’a pas été réactualisé depuis 2017. oct.-18 14
2.1.7.2.2.1 Les impacts des projets sur les consommations électriques Impact de la campagne de rénovation du patrimoine public L’action du CAUE de la Haute-Loire (CAUE 43) : Le CAUE porte différentes missions qui sont en interaction directe avec l’enjeu de réduction des consommations d’énergie (et notamment électrique) par le patrimoine public des communes. Peuvent être citées : Le Conseil en Energie Partagé (CEP) Jusqu’en février 2018, les communes pouvaient solliciter le CEP pour Avis / Conseil sur des projets, comme elles le font aujourd’hui avec le pôle Architecture / Urbanisme du CAUE 43. Les collectivités définissaient, dans le cadre du programme pluriannuel d’actions, les choix qu’elles souhaitaient mettre en œuvre. Ces collectivités pouvaient alors bénéficier d’un accompagnement approfondi sur ces sujets. Depuis 2017, 10 communes du département sont adhérentes au service payant de conseil en énergie partagé (CEP) mis en place par le CAUE 43, dont 6 sur le périmètre de l’agglomération Mission CEP Projets Pré- diagnostic Date Nombre de Suivi des Bâtiment Délai de et Descriptif d’adhésion bâtiments consommations concerné réalisation recommand ations Bellevue la 13/03/2017 13 13 7 X X montagne Maison du Temps rénovation partielle NC libre (MTL) Coubon 01/04/2017 33 28 8 amélioration thermique Salle Polyvalente (changement régulation, petites 2018 d'Orzilhac (SPO) amélioration,…) Ecole primaire rénovation thermique bâtiment En cours Craponne-sur - Gymnase rénovation isolation toiture 2018 01/02/2017 6 6 3 Arzon Bâtiment "la refonte du bâtiment + rénovation 2018-2019 Grennette" thermique Saint Privat d'Allier 01/02/2015 11 11 11 X X transformation en gîtes + Salle des fêtes rénovation thermique BBC 2018 Saint Victor-sur- 07/02/2017 2 2 1 (DETR) Arlanc renforcement isolation (avec Mairie 2017 récupération CEE) Crèche rénovation isolation phonique + Municipale "La 2018 Vorey-Sur-Arzon 01/07/2017 3 3 2 thermique et extension Farendole" Boulodrome rénovation isolation toiture / murs NC 68 63 32 Tableau 4 : Bilan du service CEP depuis 2017 - Artelia d’après CAUE 43 Le dispositif « Certificats d’Economies d’Energie (CEE) » Le dispositif des CEE constitue l'un des principaux instruments de la politique de maîtrise de la demande énergétique. Créé en 2006, il repose sur une obligation de réalisation d’économies d’énergie imposée par les pouvoirs publics aux vendeurs d’énergie. Ceux-ci doivent ainsi promouvoir activement l’efficacité énergétique auprès des consommateurs d’énergie : ménages, collectivités territoriales ou ème professionnels. Le dispositif est entré dans sa 4 période er d’obligation le 1 janvier 2018. Depuis 2013, le CAUE anime ce dispositif CEE à l’échelle de la Haute-Loire. Ont été déposés 141 GWhCumac générant une redistribution aux collectivités de près de 343 k€. Sur l’année 2016, les communes constitutives de la CAPeV ont valorisées quant à elle 40% des montants collectés sur le département (pour 3,0 GWhCumac et 13 k€). Cette économie représente 0,7% des consommations tertiaires identifiées dans le profil énergétique. oct.-18 15
kwh Cumac Euros Blanzac 94 860 412,64 St Julien d’Ance 270 000 900,45 Bonneval 12 600 54,81 Le Vernet 67 104 291,9 St Georges Lagricol 164 640 716,18 Roche en régnier 40 300 175,31 Bains 29 600 128,76 Chamalières sur Loire 500 844 2178,67 Connangles 111 400 484,59 Saint Vincent 14 072 61,21 Cussac sur Loire 179 852 782,36 Felines 1 281 855 5576,07 Malvières 196 800 856,08 TOTAL Agglomération 2 963 927 12 619 Tableau 5 : Dispositif CEE : bilan depuis 2013 sur l’agglomération en 2016 - Artelia d’après CAUE 43 Sur l’échelle communautaire, la CAPeV a fait appel à un prestataire (cabinet Gauthier) pour traiter et valoriser ses CEE. Le service de « visites-conseil » Enfin, le CAUE propose sur demande des communes, un service de « visites-conseil ». Ci-dessous, la liste des communes ayant bénéficié de ce service en 2016. Type de bâtiment ou de Commune Type d’intervention projet Réflexion sur rénovation énergétique et remplacement Paulhac Ecole élémentaire système de chauffage Brives Charensac Bâtiments d'entreprises Visite technique pour de la maîtrise de l'énergie Visite technique pour une rénovation globale, système de Puy-en-Velay Bibliothèque municipale chauffage et éclairage Visite technique et conseil sur remplacement système de Vorey –sur-Arzon Boulodrome chauffage Réseau de chaleur biomasse Visite technique pour orienter MO sur étude faisabilité solaire Chaspuzac existant pour compléter le réseau de chaleur biomasse St Victor-sur- Visite technique pour rénovation par ITE et dispositifs Mairie Arlanc financements Impact de la campagne de rénovation de l’éclairage public Figure 15 : Evolution des consommations électriques par point de livraison liées à l’éclairage public sur l’agglomération du Puy-en-Velay entre 2011 et 2016 –Artelia d’après données ENEDIS Les consommations étaient en 2016 environ de 8,6 GWh/an Depuis 2011, les consommations par point de livraison ont diminuées de 17%. oct.-18 16
Impact du développement des bornes de recharge pour véhicules électriques Les bornes de recharge pour véhicules électriques sur l’agglomération L’agglomération compterait 7 bornes de recharge électriques Stationnements (places réservées Nombre Nom Ville Accès Conditions Type prises aux véhicules prises électriques) Espaly-Saint- Prise EU Le Val du Riou ND 1 Marcel domestique Michelet - Le Le Puy-en- 2 Prise type 2 2 Puy-en-Velay Velay Parking gare Prise EU Le Puy-en- 4 SNCF 4 domestique Velay 4 (intermodal) Prise type 2 Ouvert à tous les Prise EU Le Puy-en- 1 Garage Foch utilisateurs ND domestique Velay Recharge Stationnement 1 Prise type 2 gratuite gratuit Prise type 3c Nissan - Brives- Brives- Prise type 3c 1 1 Charensac Charensac ((hors 1 service) Brives- Renault - Velay ND Prise type 3c 4 Charensac Réservé aux Prise Auchan - Brive Brives- 1 utilisateurs 1 CHAdeMO Charensac Charensac 1 identifiés Prise type 2 Tableau 6 : Installations de recharges pour voitures électriques sur l’agglomération du Puy-en-Velay - Artelia d’après http://fr.chargemap.com Projection sur le développement de bornes de recharge pour véhicules électriques sur l’agglomération Sur l’agglomération, il est projeté de mettre en service 9 bornes (et véhicules électriques) supplémentaires en « autopartage » à termes : 2 bornes à Craponne-sur-Arzon, 1 borne à st Paulien, 1 borne à la Chaise-Dieu, 1 borne à Lavoûte, 2 bornes au Puy, 1 borne à Allègre et 1 à Arsac. 2.1.7.2.3 Les capacités d’accueil pour le raccordement aux réseaux de transports et de distribution des installations de production d’électricité Ces capacités sont disponibles sur le site Capareau (http://capareseau.fr). Ce site est réalisé en collaboration par RTE et les gestionnaires de réseaux de distribution. Il affiche les possibilités de raccordement aux réseaux de transport et de distribution des installations de production d'électricité. oct.-18 17
Capacité d'accueil Puissance des Capacité réservée réservée au titre Puissance EnR déjà raccordée projets EnR en file aux EnR au titre Communes Nom du S3REnR qui (MW) d'attente du S3REnR reste à affecter (MW) (MW) (MW) Saint-Germain- BLAVOZY 6,4 0,1 0,9 1 Laprade Bellevue-la- BELLEVUE 4,4 0 1 1 Montagne Loudes LOUDES 3,5 0 15 15 Brives-Charensac LE PUY 1,1 0 0,4 0,5 Le Puy-en-Velay TAULHAC 5,4 1 0,9 1 TOTAL 20,8 1,1 18,2 18,5 Tableau 7 : Capacité d'accueil réservée au titre du S3REnR pour les postes-sources compris sur l’agglomération du Puy-en- Velay – Caparéseau Près de 18 MW reste à affecter au titre du S3EnR sur les postes-sources existants. D’autres-postes sources sont également à considérer : Le poste source « Saint-Eugénie de Villeneuve », à créer, dont le seuil n’est pas encore atteint (51 MW réservés aux EnR au titre du S3REnR Auvergne pour 35,2 MW de projets en file d’attente) Le poste source « Dore » (située sur la commune de Dore l’Eglise) qui n’est pas dans le périmètre de l’agglomération (au nord de Craponne). 2.1.7.2.4 Les SmartGrids Pour faire face aux mutations du paysage énergétique, il est nécessaire de moderniser le système électrique. Le contexte français et européen, dans lequel se sont développés les réseaux électriques, conduit à privilégier le déploiement des technologies de Smart Grids plutôt que le remplacement et le renforcement massif des réseaux. L’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication aux réseaux les rendra communicants et permettra de prendre en compte les actions des acteurs du système électrique, tout en assurant une livraison d’électricité plus efficace, économiquement viable et sûre. Le système électrique sera ainsi piloté de manière plus flexible pour gérer les contraintes telles que l’intermittence des EnR et le développement de nouveaux usages tels que le véhicule électrique. Ces contraintes auront également pour effet de faire évoluer le système oct.-18 18
actuel, où l’équilibre en temps réel est assuré en adaptant la production à la consommation, vers un système où l’ajustement se fera davantage par la demande, faisant ainsi du consommateur un véritable acteur. Source : Smart Grids-CRE 2.1.7.3 Le réseau gaz naturel 2.1.7.3.1 Le réseau de transport et de distribution du gaz L’inventaire du patrimoine sur l’agglomération fait état d’environ 288 kilomètres de canalisations. L’âge moyen de ce réseau est de 22 ans. Il compte 13 197 clients. Ce réseau compte environ 1 600 branchements collectifs (conduites d’immeubles & montantes). Sur ce réseau, il a été consommé en 2015, 428 GWh. Source : Compte-Rendu d’Activité de Concession (données 2016) - Agglomération du Puy-en- Velay - GrDF 2 La carte ci-dessous figure les 14 communes de l’agglomération desservies par le réseau gaz. Figure 16 : Communes altiligériennes desservies par le gaz- Source : GrDF – 2017 2 Aiguilhe, Blavozy, Brives-Charensac, Chadrac, Chaspinhac, Coubon, Espaly-Saint-Marcel, Le Monteil, Polignac, Le Puy-en- Velay (Guitard-Roche Arnaud ; Zone Verte Ours-Mons ; Taulhac ; Val Vert, Breuil-Carmes ; Carnot-Capucins ; Centre Historique ; Saint-Jean-Republique), Saint-Germain-Laprade, Saint-Hostien, Saint-Paulien et Vals-près-le-Puy oct.-18 19
2.1.7.3.2 Les enjeux et le développement des réseaux de distribution et de transport du gaz Le développement des réseaux gaz est lié aujourd’hui à des critères économiques et quantitatifs (consommations) qui garantissent leurs rentabilités afin de ne pas dégrader l’équilibre entre les recettes d’acheminement et les coûts d’exploitation. Cette règle est imposée par la CRE pour tous les investissements réalisés par GRDF sur les extensions de réseau. GrDF estime qu’il n’y aura pas de nouvelles communes desservies en Gaz Naturel sauf si un industriel, gros consommateur de gaz, venait à s’installer dans l’agglomération. Dans ce cas de figure, GrDF pourrait intégrer dans l’étude d’alimentation la desserte du chef-lieu de la commune. 2.1.7.3.2.1 Les impacts liés des projets sur les consommations de gaz Impact lié au développement de la filière biogaz En ce qui concerne les perspectives de développement du gaz « vert », aucun projet n’a été initié sur le périmètre de l’agglomération. A l’heure actuelle, il existe trois projets d’injection de biométhane sur le département de la Haute-Loire: Pour les études de méthanisation en cours, GrDf suit le projet de Brioude (projet porté par un GAEC) qui sera certainement mis en service en 2018 Pour Yssingeaux, l’étude est en cours avec GRT gaz Pour le projet de Monistrol, une étude a été réalisée en 2016 avec 3 scénarios possibles liés à la construction d’un nouveau casier au centre d’enfouissement des déchets. A ce jour le projet est toujours en cours de réflexion. Impact lié au développement du Gaz Naturel Véhicule (GNV) En 2011, une station publique de distribution de GNV a été mise en service au Puy-en-Velay (5, Rue Craponne). Cette station permet d’avitailler différentes flottes de véhicules des collectivités (syndicat des eaux, Conseil départemental etc.), des entreprises (GrDf par exemple etc.) mais aussi des particuliers. Le gestionnaire de cette station est GNVERT (filiale Engie). Source : http://www.zoomdici.fr/ GrDf travaille actuellement à la recherche de nouveaux utilisateurs (flotte d’entreprises, de collectivités type bennes à ordures ménagères, transporteurs etc.) dans le cadre de l'appel à projet régional « Volont'air » dont l’objectif est d’offrir davantage de débouchés et d’usages au bio méthane injecté dans le réseau gaz. Une réunion doit avoir lieu, début novembre 2018 à la CCI de la Haute-Loire avec le soutien de l'ADEME et la Région AURA, pour proposer aux transporteurs et aux gestionnaires de flottes de bénéficier des modalités de cet appel à projet (prise en charge du différentiel d’achat entre un véhicule gasoil et GNV etc.). 2.1.7.4 Le réseau de chaleur urbain / froid oct.-18 20
2.1.7.4.1 Généralités Un réseau de chaleur (RCU) est un système de distribution de chaleur produite de façon centralisée, permettant de desservir plusieurs usagers. Il comprend une ou plusieurs unités de production de chaleur, un réseau de distribution primaire dans lequel la chaleur est transportée par un fluide caloporteur, et un ensemble de sous-stations d’échange, à partir desquelles les bâtiments sont desservis par un réseau de distribution secondaire. Sur les mêmes principes, il existe des réseaux distribuant du froid, transporté sous forme d’eau glacée et destiné à la climatisation de locaux. Source : CEREMA 2.1.7.4.2 Les réseaux de chaleur/froid existants sur l’agglomération L’agglomération compte 4 réseaux de chaleur (RCU) alimentés tout en partie par la ressource énergie-bois. Le tableau ci-dessus donne le détail. Puissance Longueur Maîtrise Mise en Dénomination Ville Chaudière réseau Combustible d’ouvrage service (kW) (m) Réseau communal 2016 Commune (bâtiments administratifs et Allègre (réseau initial 1 400 4 096 NC d'Allègre de 1986) logements) Réseau communal chauffage et l’eau chaude plaquettes sanitaire du centre CAPeV Le Puy-en-Velay 2014 5 200 6 700 forestières à aqualudique La Vague et 95,21% (2017) d’une cinquantaine de bâtiments3 Commune de Saint Etienne plaquettes Réseau communal Saint Etienne 2008 110 NC Lardeyrol scieries Lardeyrol Réseau communal de Commune de Chaspuzac 2008 320 997 Divers Fontannes (29 logements) Chaspuzac L’agglomération ne compte pas de réseau de froid sur son périmètre. 2.1.7.4.3 Les perspectives de développement des réseaux de chaleur Jusqu’à 2017, le CAUE portait une mission d’animation « bois-énergie » auprès des collectivités altiligériennes. Cette dernière a permis de recenser trois projets sur le périmètre de l’agglomération, dont un pourrait aboutir à la création d’un réseau de chaleur alimenté au bois-énergie. 3 Dont 906 logements sociaux dans les quartiers de « Guitard », de « Roche–Arnaud » et du « Val-Vert oct.-18 21
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