Réunions techniques 2018 Agriculture de conservation - Chambre d'agriculture Alsace
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1. TITRE Rapport rédigé par • Texte l’Inra et réalisé suite à • Texte la demande du Ministère de • Texte l’agriculture, de l’environnement, de la santé. Rapport réalisé grâce à la contribution des instituts techniques, chambres d’agricultures, organisations professionnelles etc… Titre chapitre
• En 2017, le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé dans le monde. C’est un herbicide systémique qui présente la propriété de circuler dans la plante et d’atteindre les parties souterraines. C’est aussi un herbicide décrit comme ‘total’ pour qualifier l’étendue de son spectre d’action touchant la quasi-totalité des espèces végétales. • En raison des doutes émis quand à l’impact réel de cette matière active tant sur la santé humaine que sur l’environnement, des alternatives à l’utilisation du glyphosate ont été recherchées. Ci après les résultats de l’étude et les alternatives éventuelles………………….
La diversité des usages s’étend du traitement des vignes et vergers, à l’interrang de certaines cultures sarclées, de la préparation des lits de semences à la gestion des intercultures, de la lutte contre les vivaces au nettoyage des abords de parcelles.
Globalement, l’utilisation de glyphosate concerne 14% des surfaces en france L’utilisation de glyphosate est sensiblement plus fréquente sur les parcelles recevant des successions avec colza et céréale à paille, ou tournesol et céréale à paille
• 57% des agriculteurs utilisent du glyphosate - 43 % des agriculteurs DEPHY en conventionnel n’en utilisaient jamais. • 95 % des traitements sont réalisés « en plein » sur l’ensemble de la parcelle. Les traitements très localisés, en bordure ou sur des tâches d’adventices sont donc très minoritaires ; • Les traitements de pré-récolte contre les vivaces sont très rares (0,1 % des traitements). • 4 % des traitements correspondaient à la destruction des prairies temporaires (qui ne sont détruites chimiquement que dans 30% des cas). • 26 % des traitements correspondaient à la destruction des couverts d’interculture et des adventices qui s’y développent. • La majorité des traitements (70%) étaient appliqués sur sol sans interculture mais reverdi pour détruire les adventices qui se développent pendant cette période en amont des semis
Utilisation du glyphosate selon le travail du sol : % de surface agricole qui reçoit un traitement glyphosate 70% 60% 60% 50% 40% 40% 30% 20% 10% 10% 0% Labour TCS SD l’enquête ne met pas en évidence de différence de dose en fonction du type de travail du sol
- Le glyphosate tend à être plus utilisé dans les très grandes exploitations, il peut être un levier pour augmenter les débits du chantier de préparation des semis, et permettre de semer de grandes surfaces dans un temps limité. - 100 % des agriculteurs en stratégie de semis direct utilisent le glyphosate, ce qui suggère qu’il n’est pas aujourd’hui possible de concilier ce type de stratégie, intéressante par ailleurs pour ses bénéfices environnementaux, avec le bannissement du glyphosate. - Les systèmes en semis direct sous couvert représentent seulement 2% des effectifs mais utilisent 10% du volume de glyphosate consommé dans le réseau DEPHY pour la filière. Environ 50% des systèmes avec labour et 25 % des systèmes avec travail du sol sans retournement n’utilisent jamais de glyphosate, ce qui suggère qu’il est possible, dans des conditions appropriées, de s’affranchir de l’utilisation de ce produit avec ce type de stratégie.
• Les alternatives au glyphosate seront présentées de manière structurée selon le service agronomique pour lequel le glyphosate est utilisé. Les quatre principaux services identifiés sont : – la lutte contre les adventices vivaces, – la destruction des prairies temporaires, – la destruction des couverts d’interculture – et le nettoyage avant semis de parcelles reverdies.
1. Lutte contre les vivaces • Implantation de prairies temporaires pluri-annuelles ou de luzerne. Les fauches répétées de luzerne épuisent les réserves souterraines des vivaces (chardons) • Travail du sol pendant les périodes d’interculture avec des outils à dents recourbées assez efficaces sur rumex pas efficaces sur chardon ou liseron. • Désherbage chimique en culture : c’est l’alternative la plus généralisable. Les plantes adventices vivaces sont assez généralement localisées en tâches très marquées dans des portions de parcelle. Les traitements localisés sur les tâches permettent de limiter de façon importante le volume d’herbicide appliqué/ha. Toutefois, ces herbicides présentent souvent une bonne efficacité pour la destruction des organes végétatifs aériens mais peuvent s’avérer assez fréquemment partiellement défaillant sur la destruction des organes de reproduction souterrains. – De plus, ces alternatives chimiques pourraient être compromises en cas d’évolution restrictive de la réglementation sur l’usage des herbicides en culture :
Adventices Matière active Ex. nom commercial Chardons des champs Clopyralid, metsulfuron- Lontrel 600, Allié, méthyl, hormones Chardol 600 auxiniques Chiendent Sulfosulfuron, Monitor, Attribut propoxycarbazone Rumex Fluroxypyr, metsulfuron, Starane HD, Allié, thifensulfuron Harmony extra sx Sorgho d’Alep Sulfonylurées Milagro, Callisto…. Liserons Fluroxypyr, Dicamba Starane HD, Banvel 4S
2. Destruction des prairies • « Labours » ou travail du sol répétitif
3. Les intercultures • Espèces gélives et rapidement couvrantes sinon risque de salissement • Des interventions mécaniques avec des outils de type rouleau « hacheur » (Rolo faca par exemple) constitué de barres qui cassent les tiges et arrête effectivement la croissance et le développement. • Le travail du sol est le mode le plus sûr de destruction des couverts végétaux, et ce d’autant plus que des plantes adventices annuelles s’y sont développées. Il peut prendre la forme du labour avec retournement ou de travail sans retournement avec des outils adaptés (par exemple outils à « pattes d’oie »).
4.Nettoyage des parcelles reverdies avant le semis de la culture suivante : • Avec le retrait du glufosinate (Basta), il n’y aura quasiment pas de solution de désherbage chimique alternatif au glyphosate pendant la période d’interculture (à l’exception du dicamba avant maïs). – Piste : les herbicides à base d’acide pélargonique (C9 :0) sont des défoliants de contact qui bénéficient d’une AMM pour d’autres usages, notamment en viticulture, avec le classement en produit de biocontrôle. Ils pourraient à terme être des candidats, avec une efficacité moindre que le glyphosate sur les vivaces, et surtout un prix qui risque de limiter drastiquement son utilisation à grande échelle. • Réalisation de faux semis – Mais attentions aux sols caillouteux, argileux, à excès d’eau ou dans les secteurs à risque érosion etc…. • Réalisation de semis sous couverts
Situation orpheline – sans solutions • Les semis direct sous couverts …. Très peu nombreux mais remise en cause de systèmes très innovants favorable au sol et à la biodiversité • La destruction des plantes invasives (ambroisies, renouées du japons etc….) • La limitation du développement de l’orobanche dans le tabacs par la destruction des repousses de cultures
Autres alternatives • 1. Réduire le stock semencier de mauvaises herbes à la parcelle :
Autres alternatives • 1. Réduire le stock semencier de mauvaises herbes à la parcelle : – Pureté des semences – nettoyage des semences de fermes – gestion des menus pailles – transport d’adventices par les machines….. – Augmentation des rotations : • Alternances cultures d’hiver et de printemps – Cultures associés - intercultures – Faux semis et travails du sol répété – Agriculture de précision
Solutions économiques et politiques • CUMA - Travaux d’entreprise – triages semence – menues paille • MAEC systèmes de cultures • Formation, conseil, animation • L’homologation de nouveaux produits ou utilisations élargies • Aides à l’investissement (matériel)
Aides à l’investissement : (ancien PVE) Investissements productifs ou non enjeux environnementaux (Type d’Opération 0401D- 0404I) MONTANTS ET TAUX D’AIDE pour le TO 0401D : Investissements productifs enjeux environnementaux Montant des dépenses éligibles (TO 0401D) : • Le montant minimum des investissements éligibles est de 4 000 € HT. • Le montant maximum des investissements éligibles est de 40 000 € HT. Pour les projets portés par un groupement d’agriculteurs, ce montant maximum passe : - à 270 000 € HT pour les investissements dans les aires de lavage et de remplissage des pulvérisateurs avec traitement des eaux chargées et pour les aires collectives de compostage, - à 100 000 € HT pour les autres types d’investissements. • Taux d’aide : 40 % majoration de 10 % si JA ou 20 % si projet collectif ou AB ou MAEC ou ecophyto
Exemple de matériel éligible Stripp Till
• Il n’y aura pas une solutions unique mais des solutions à adapter à chaque exploitation
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