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Décembre 2011 Le magazine financier de la Deutsche Bank DB Personal Trouvez le bon équilibre pour votre portefeuille U Quelles formules privilégier pour votre épargne à long terme ? U Placements : quels sont les avantages d’une gestion flexible ?
DANS CE NUMÉRO ACTUALITÉ solutions 04 - Quoi de neuf à la Deutsche Bank ? 20 - Les marchés émergents en toute flexibilité 06 - La Deutsche Bank fusionne ses entités 22 - Faites confiance à un gestionnaire belges professionnel 08 - Marchés : contenir 24 - Deutsche Bank AG Step-Up 2021 III l’incendie de la zone euro FOCUS 12 - Petites causes, grands 28 - Noukie’s : une histoire de douceur effets 14 - Prédire ou prévenir ? Tout est dans la nuance ! expertise 16 - Tendances : passer le 30 - CDS : trois lettres qui font douter la planète cap de la crise 32 - L’épargne-pension et l'épargne à long terme DIALOGUE 34 - Questions réponses 34 - Info-produits EN DIAGONALE « Désormais, l’ensemble des vos dépôts est garanti par le double système de protection allemand. » VV La suite en page 6. « Nous, les hommes politiques, nous savons très bien ce qu’il faut faire [pour résoudre la crise]. Mais ce que nous ne savons pas, c’est comment être réélus si nous le faisons. » (Jean-Claude Juncker, premier Ministre luxembourgeois) VV La suite en page 8. « En optant pour la gestion discrétionnaire, vous déléguez la gestion d’une partie de vos placements à un gestionnaire professionnel. » VV La suite en page 22. « Les versements d’épargne-pension et d’épargne à long terme donnent droit à une réduction fiscale de 30 à 40% de la prime versée. De plus, les deux formules sont cumulables. » VV La suite en page 32. Money Expert est un périodique d’information financière publié par la Deutsche Bank Europe GmbH Succursale de Belgique, 13-15 avenue Marnix, 1000 Bruxelles, Belgique, RPM Bruxelles, TVA BE 0840.541.523, BE40826000800063, IHK D-C0B0-WV8MR-24. L’information contenue dans ce périodique est recueillie aux meilleures sources mais n’engage pas la responsabilité de la Deutsche Bank Europe GmbH Succursale de Belgique. La rédaction de ce magazine a été clôturée le 2 décembre 2011. Editeur responsable : Stéphan Salberter, avenue Marnix 13-15, 1000 Bruxelles.
EDITO 2011 : votre succès La solidité d’une banque se mesure parfois à la force de sa marque. Un positionnement clair, un combat quotidien, un dialogue permanent avec les clients, tels sont les éléments qui constituent une marque de référence. Depuis toujours, la Deutsche Bank a tenu le même discours : défendre les intérêts des épargnants et des investisseurs en proposant des rende- ments élevés sur l’épargne, des conseils impartiaux en matière d’inves- tissements et en supprimant les frais inutiles. Ces lignes de conduite nous ont permis de traverser les années, même les plus chahutées, en poursuivant notre croissance en Belgique. « La Deutsche Bank De plus en plus, la Deutsche Bank s’affirme comme une banque de est désormais référence. Vous êtes aujourd’hui plus de 320.000 à nous faire confiance. la banque en Nous gérons ainsi plus de 19 milliards d’euros d’actifs. Belgique qui jouit de la meilleure Cette pérennité de la marque se traduit également dans les enquêtes réputation. » des bureaux d’études spécialisés. Ainsi, une récente enquête menée par un bureau indépendant a révélé que la Deutsche Bank est désormais la banque en Belgique qui jouit de la meilleure réputation*. Pour nos clients les plus fidèles, cette consécration n’étonnera personne. Elle est le résul- tat de votre contribution à la transformation de la banque. Ce que les enquêtes ne mesurent pas, c’est que la Deutsche Bank compte depuis toujours parmi les clients les plus engagés, les plus attentifs et les plus critiques du marché. Vos remarques, vos interventions, vos suggestions participent largement à notre succès. J’en suis intimement persuadé. Nous allons évidemment poursuivre la transformation de la banque pour continuer à répondre à vos attentes. Des attentes en constante évolu- tion qui suivent un monde dont les bouleversements technologiques et culturels s’accélèrent. Pour y répondre, nous allons bien entendu pour- suivre l'amélioration de nos canaux digitaux en nous concentrant sur l'efficacité et la personnalisation. Car ce que vous souhaitez, ce n'est pas un conseiller qui prédit, mais un conseiller qui prévient. Les développe- ments et investissements dans nos Financial Centers iront dans ce sens : vous accompagner au plus près, anticiper et vous aider à trouver le bon équilibre dans votre portefeuille. 2011 confirme une nouvelle fois que notre priorité reste la satisfaction des clients. Un objectif que nous ne perdrons jamais de vue. Bonne lecture. Cordialement, Alain Moreau CEO et Country Manager * Source : TNS (octobre 2011) 3
Actualité En bref Retrouvez-nous sur YouTube La Deutsche Bank a désormais sa propre chaine sur YouTube. Vous voulez suivre l’actualité de la Deutsche Bank en images sur le web ? Retrouvez l’ensemble de nos vidéos sur le site www.youtube.com/deutschebankbelgium. Roman Ondák, artiste de l’année 2012 Après Yto Barrada en 2011, c’est l’artiste slovaque Roman Quoi de Ondák qui a été élu « 2012 Deutsche Bank Artist of the Year ». Son travail, principalement composé d’installations et de per- neuf à la Deutsche formances, questionne le spectateur dans la perception et la conscience qu'il peut avoir des codes et des comportements sociaux et individuels. Nous vous tiendrons informés des futurs événements autour de l’œuvre de Roman Ondák. Bank ? Plus d’infos : www.db.com Existe-t-il un nouveau projet de type « Taxe Tobin » ? Oui. La Commission européenne a présenté fin septembre une pro- position de taxe sur les transactions financières qui s'appliquerait à l'Union européenne à partir de 2014 et pourrait rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an. Les taux retenus seraient de 0,1% sur les instruments financiers et de 0,01% sur les produits financiers dérivés. Ce projet a-t-il déjà été voté ? Non. Une telle proposition doit être votée à l’unanimité des Etats membres. Si des pays tels que l’Allemagne, la France ou la Bel- gique y sont favorables, la Grande-Bretagne et la Suède ont déjà fait part de leurs réticences. Quelle est la taxation en vigueur en Belgique sur les opéra- tions de Bourse ? La taxe sur les opérations de Bourse (TOB) est due sur un certain nombre d'opérations d'achat et de vente de titres: les actions (sauf souscription à de nouvelles actions), l’achat ou la vente d’obliga- tions sur le marché secondaire, le rachat d'actions de sicav de capitalisation, etc. Consultez nos conseillers pour connaître les différents taux en vigueur. Des questions ? Prenez contact avec nos spécialistes au numéro 078 156 157 ou visitez notre site internet www.deutschebank.be 4
Encore une bonne raison de profiter de notre action titres ! Au moment où nous bouclions la rédaction de ce numéro de Money Expert, la presse relayait une information selon laquelle le futur gouvernement projetterait de taxer, en 2012, la dématé- rialisation des titres au porteur. Voici encore une raison supplé- mentaire pour ne plus tarder à ramener vos titres physiques à la Briques (Bricks), 2003/2011 C-Print 150x150cm Deutsche Bank ! Avec l'autorisation de l'artiste et de la galerie Sfeir-Semler, Hambourg - Beyrouth Plus d’informations sur l’action titres sur notre site internet Jusqu’au 31 décembre 2011, vous pouvez toujours www.deutschebank.be/titres, au numéro 0800 11 322 et en visiter gratuitement l’exposition RIFFS d’Yto Barrada fin de magazine. au centre WIELS. Il suffit de présenter votre carte de banque de la Deutsche Bank à l’entrée. Plus d’infos : www.wiels.org La Deutsche Bank ouvre de nouveaux Financial Centers Avant la fin de l’année, la Deutsche Bank comptera 4 nouveaux Financial Centers pour vous accueillir, en plus des 31 déjà exis- tants. Ceux-ci se trouvent à Oudenaerde, Mortsel, Lommel et Wemmel. Cinq autres ouvertures sont prévues pour 2012. Ces agences reprennent le modèle unique développé par la Deutsche Bank depuis 2009 : l’accessibilité, l’accueil, la qualité du conseil et la matérialisation de notre offre par grandes catégories de besoins. Plus d’informations sur notre site internet www.deutschebank.be 5
Actualité Quoi de neuf ? e La Deutsche Bank a décidé de fusionner ses entités juridiques en Belgique. La Deutsche e Au quotidien, rien ne change dans Bank votre relation avec la banque. e Vous êtes désormais couvert par le fusionne double mécanisme de protection ses entités des dépôts allemand. belges Le double mécanisme de protection des dépôts allemands Depuis le mois de décembre, votre épargne à la Deutsche Bank est couverte par le mécanisme de protection des dépôts allemand. Celui- ci se compose de deux volets : Afin de simplifier et harmoniser sa présence en Belgique et d’y 1. Le volet légal, qui a récemment été harmonisé au niveau de stimuler sa croissance, le groupe l’Union européenne, offre une protection des dépôts qui est pla- Deutsche Bank a décidé de fonnée à un montant maximum de 100.000 euros par personne fusionner la Deutsche Bank SA, et par banque. C’est exactement le même système que celui que banque de détail de droit belge, vous connaissez déjà en Belgique. avec la succursale belge de la Deutsche Bank AG, présente sur 2. Le volet volontaire est spécifique aux banques allemandes et le marché local depuis plus de offre une protection supplémentaire au-delà du volet légal, et ce 100 ans. Cette fusion souligne pour un montant maximum par client qui correspond à 30% des et renforce l’ancrage local que la capitaux propres de la banque concernée. Le volet volontaire Deutsche Bank souhaite asseoir s’applique à l’ensemble des avoirs de tous les clients des banques dans tous les pays où elle est qui y adhèrent, parmi lesquels tous les clients de Deutsche Bank présente. AG et de ses succursales, donc également ceux de la succursale belge. Autrement dit, cela signifie que la partie de vos dépôts qui En tant que client de la Deutsche dépasserait le montant prévu par le volet légal, est couverte par le Bank, vous êtes donc désormais mécanisme de protection volontaire. client d’une banque de droit allemand. En résumé : l’ensemble des vos dépôts est garanti par le double système de protection. Continuité Concrètement, rien ne change au quotidien pour vous, car la fusion n’a aucun impact sur la relation entre la banque et ses clients. Le seul changement notable concerne le mécanisme de garantie des dépôts. Suite à cette fusion, c’est désormais le mécanisme de garantie des dépôts allemand qui s’applique à votre épargne. Le mécanisme de garantie des dépôts allemand se compose en effet d’un volet légal et d’un volet volontaire, par lesquels les dépôts sont protégés (lire l’encadré). 6
Hormis cette double garantie des dépôts, rien ne change pour vous. Vous conservez votre relation et vos 100 ans de présence en numéros de comptes existants. Néan- moins, si vous êtes observateur, vous Belgique constaterez peut-être un petit détail La Deutsche Bank a ouvert sa pre- « transparent » : le numéro d’identifica- mière agence en Belgique en 1910, tion de la banque (le n° BIC, que vous à Bruxelles. A l’époque, la banque trouverez notamment sur vos extraits de se concentrait en Belgique sur ses compte) a été adapté au nouveau statut activités de Corporate Banking. En de la Deutsche Bank. Cette modification 1999, la Deutsche Bank a consi- se transpose automatiquement dans dérablement renforcé sa présence les systèmes de toutes les banques en en Belgique en rachetant le Crédit relation avec la Deutsche Bank. De cette Lyonnais Belgique qui devenait ainsi la manière, tous les virements effectués Deutsche Bank SA, très active dans le depuis ou vers votre compte peuvent être marché de l’épargne et des investisse- exécutés correctement. Le code IBAN, ments pour les particuliers. lui, demeure inchangé. Ces dernières années, grâce à la confiance que vous nous avez accor- dée, la Deutsche Bank en Belgique a enregistré la croissance la plus impor- tante de son secteur. Et ce, tant en nombre de clients (vous êtes actuelle- ment 320.000) qu’en volume des actifs (19 milliards d’euros) que vous nous confiez. Défenseur de vos intérêts La gamme de produits et services que vous connaissez est maintenue et reste proposée selon les tarifs en vigueur. En outre, cette fusion n’a aucune incidence sur le statut des collaborateurs de la Deutsche Bank qui continueront à mener leur combat pour la défense de vos intérêts. La recette ne change pas : des rendements élevés pour votre épargne, des conseils impartiaux, le choix parmi les meilleures solutions du marché et la suppression des frais inutiles. Cette fusion constitue un geste fort de la part de la Deutsche Bank qui souhaite renforcer sa présence sur le marché belge. Nul doute que ce nouveau sta- tut nous permettra d’améliorer encore un peu plus votre satisfaction. Des questions ? Visitez notre site internet www.deutschebank.be. Vous y découvrirez les réponses aux questions les plus fréquemment posées par nos clients. N’hésitez pas à prendre rendez-vous dans votre Financial Center ou à appeler nos spécialistes au numéro 078 156 157. 7
Actualité Marchés L’incendie de la zone euro risque de s’étendre à l’économie mondiale e Le monde entier a les yeux tournés vers la zone euro. e Les dirigeants européens parviendront-ils à éteindre l’incendie avant qu’il ne s’étende à l’ensemble de la planète ? e L’économie mondiale va-t-elle basculer dans la récession ? Comme l’écrit Christine Lagarde, directrice générale du Fonds moné- taire international (FMI), « l'économie mondiale est entrée dans une nouvelle phase, des plus dangereuses. L’un des principaux problèmes actuels est l'excès de dette dans le système financier mondial – parmi les Etats, les banques et les ménages, notamment dans les pays avancés. Cela affecte la confiance et freine les dépenses, les investissements et la création d'emplois. Ces pays sont confrontés à un redémarrage faible et chaotique qui s'accompagne d'un niveau de chômage inacceptable. La dette de la zone euro s'est creusée et les tensions financières se font plus importantes. Et parfois l'indécision des dirigeants politiques aggrave encore la situation. Les tensions sociales qui couvent pourraient intensi- fier la crise de confiance. » Malgré cette mise en garde, pour 2012, le FMI maintient une prévision de croissance mondiale de 4% (au lieu des 4,3% anticipés en avril et 5% en 2010). Cette révision est due à une croissance anémique des pays industrialisés (1,9%). Sans récession dans les pays industrialisés, les pays émergents devraient afficher une croissance de 6,1%, avec des différences sensibles entre l’Amérique latine (+ 4%) et l’Asie (+ 8 %) tirée par l’Inde et la Chine. Le FMI base ses avis sur l’hypothèse d’un baril de pétrole à 100 dol- lars, sans tenir compte des incertitudes géopolitiques croissantes liées notamment à la poursuite du programme nucléaire iranien. L’AIEA anticipe un baril à 150 dollars en se basant sur la croissance continue des pays émergents. Pour les pays industrialisés, le FMI prévoit que les principales banques centrales maintiendront une politique monétaire accommodante, justifiée par le risque accru de récession. 8
Comment éviter la propagation de l’incendie ? U Les pays industrialisés doivent éviter U Les pays industrialisés qui ont la U Les pays émergents doivent com- des politiques budgétaires trop capacité d’emprunter à bon marché prendre que leur modèle écono- restrictives qui ralentiraient encore doivent saisir cette opportunité et mique n’est pas viable. Depuis plus une économie poussive, rédui- investir ces capitaux dans des 2008, le FMI insiste sur la nécessité raient l’impact des rentrées fiscales infrastructures et des politiques de réorienter les surplus de la escomptées, obligeraient les Etats à de formation, ce qui aiderait les balance des comptes courants emprunter encore plus, mettant ainsi pays industrialisés à redresser leurs vers leur économie locale, favo- en difficulté les institutions finan- déficits. risant la consommation et mettant cières détentrices de leurs dettes. en place des politiques sociales plus généreuses. La Chine et l’Inde sont les deux principaux pays visés par cette recommendation. Hélas, un certain nombre d’écono- mistes pensent que ce changement de stratégie n’est pas imminent et qu’il est donc irrationnel de croire que les économies émergentes sauveront les pays industrialisés de la récession. « Le FMI maintient une prévision de croissance mondiale de 4% (au lieu des 4,3% anticipés en avril et 5% en 2010). » Etats-Unis : blocage en vue des élections Pour 2012, le FMI anticipe une croissance de 1,8% Le président Barack Obama a mis sur la table un plan pour les Etats-Unis. Cette prévision est sensiblement de 480 milliards de dollars visant à promouvoir les moins élevée que celle de la Fed, la Réserve fédérale infrastructures et la formation et à réduire les coûts de américaine. Même si plusieurs statistiques ont pu la main d’œuvre. Ce plan est rejeté par le Congrès qui y paraître quelque peu rassurantes, parmi lesquelles voit une manière pour les démocrates de séduire l’opi- une croissance de 2% au troisième trimestre (2,5% nion publique en vue des prochaines élections. lors de la première estimation), soutenue par une remontée de la consommation et les effets des Malgré l’échec de la « super-commission » des parle- investissements, les Etats-Unis affichent un taux de mentaires démocrates et républicains afin de réduire chômage important (9%) : quelques 6 millions d’em- le déficit de 1.200 milliards de dollars et un déficit qui plois ont été détruits depuis 2008, notamment dans le atteint les 15.000 milliards de dollars, les agences de secteur manufacturier, et certains pensent qu’ils ont notation viennent de confirmer le rating AA des Etats- été définitivement délocalisés dans les pays émer- Unis. gents. Le marché immobilier, qui souffre fortement depuis 2008, reste pénalisé, d’une part, par la déprime Il est vrai que la FED détient à elle seule 13% de la du marché de l’emploi et, d’autre part, par le stock de dette fédérale, sans compter les créances hypothé- biens en constante augmentation vu la hausse des caires de Fannie Mae et Freddie Mac. Cette situation saisies immobilières. De même, la construction de permet aux Etats-Unis de se financer à des taux qui ne logements neufs reste atone, ce qui pèse également correspondent pas à un tel déficit et aux perspectives sur l’emploi. de croissance économique modérées. 9
Actualité Marchés Zone euro : comme celle d’une éventuelle sortie de Pays émergents : les pompiers improvisent certains pays de la zone euro et d’une Europe à 2 vitesses. impliqués malgré eux Alors que le FMI prévoit une très légère Invités en octobre à participer au sau- croissance de 1,1% pour la zone euro en La France elle-même est menacée vetage de la zone euro, les pays émer- 2012, les marchés sont plus pessimistes de perdre sa notation « AAA », ce qui gents ne se pressent pas pour intervenir. et anticipent une récession. La crainte provoquerait un nouveau séisme car elle Certains pensent qu’ils commettent une est d’autant plus forte que les dernières est une des principales contributrices au erreur, car l’aggravation de la crise des statistiques relatives à la locomotive Fonds européen de stabilité financière pays industrialisés risque de peser forte- allemande font état, notamment, d’un (FESF) : celui-ci verrait alors sa notation ment sur leurs exportations sans que leur ralentissement de la production. De « AAA » remise en question alors qu’il a marché intérieur puisse prendre le relais surcroît, la tension sur les taux d’intérêts été imaginé comme le principal rempart et compenser les pertes de marchés de ne se relâche pas bien que l’Espagne et contre l’extension de la crise de la dette. leurs entreprises. l’Italie viennent de modifier leur paysage L’instrument érigé pour lutter contre politique. l’incendie pourrait donc au final contri- Le FMI anticipe une croissance de 9% buer à le renforcer. en Chine en 2012, mais certains obser- Beaucoup d’observateurs pensent que vateurs pensent que cette prévision est le problème de la zone euro est avant Dans ce contexte, alors que de multiples trop optimiste, en raison notamment tout de nature politique : les sommets voix s’élèvent pour permettre à la BCE de l’importance des exportations et des extraordinaires succèdent aux sommets de jouer le rôle de prêteur en dernier investissements publics qui contribuent extraordinaires sans qu’aucune solution ressort et de s’impliquer davantage dans à 50% de cette croissance. Quand les ne soit vraiment apportée. Les décideurs le rachat de la dette souveraine des Etats Chinois modifieront leur stratégie, leur avancent à reculons, et acceptent à demi- mis sous pression, l’Allemagne se refuse croissance, dans un premier temps, pour- mot d’envisager dans l’urgence, sous la obstinément à sortir du canevas du Traité rait chuter à 5%. pression des marchés, des hypothèses de Lisbonne. Quant à l’idée d’une zone qu’ils rejetaient encore avec la plus grande euro à deux vitesses, elle est aussi écar- Par ailleurs, la Chine reste confrontée à fermeté quelques mois auparavant, tée. Du moins, pour l’instant. des déséquilibres inquiétants. Le risque d’éclatement d’une bulle immobilière n’est pas écarté, en dépit des mesures prises par les autorités pour freiner l’accès à la propriété. Quant à la dette publique, elle serait environ 30% plus élevée que l’estimation officielle, celle-ci étant grevée par les informations tron- quées données par les entités locales au pouvoir central. En 2012, tous les dirigeants principaux du Comité central du parti communiste seront remplacés et tout retour des conservateurs risquerait de mettre à mal les efforts d’acclimatation, contrôlée , du régime avec l’économie de marché. S’agissant de l’Inde, dont le modèle est lui aussi basé sur la croissance des exportations, l’impact d’une éventuelle récession serait encore plus domma- geable étant donné la faiblesse de sa consommation intérieure et la difficulté des autorités d’équiper le pays en infras- tructures en raison de sa complexité institutionnelle et politique. Pour l’heure, le FMI y anticipe cependant, pour 2012, une croissance de 7,5%. « Les dernières statistiques relatives à la locomotive allemande font état d’un ralentissement de la production. » 10
Ils l'ont dit... « Nous les hommes politiques, nous savons très bien ce qu’ il faut faire [pour résoudre la crise]. Mais ce que nous ne savons pas, c’est comment être réélus si nous le faisons. » - (Jean-Claude Juncker, premier Ministre luxembourgeois) « Ce qui s’est passé, c’est qu’en adoptant l’euro, l’Espagne et l’Italie ont été réduites au statut de pays du tiers-monde obligés d’emprunter dans une devise qui n’est pas la leur, avec toute la perte de flexibilité que cela implique. » - (Paul Krugman, prix Nobel d’économie) « Quand les Chinois « Pékin ne peut envisager d'augmenter son investissement modifieront leur stratégie, dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) compte tenu du manque de précision des propositions visant à aug- leur croissance, dans un menter sa force de frappe. » premier temps, pourrait - (Zhu Guangyao, le secrétaire d'Etat aux Finances chinois, chuter à 5%. » le 2 novembre dernier) Les marchés en bref En novembre 2011, l’inflation en Bel- Le 1er novembre, l’Italien Mario Draghi Le 10 novembre, Lucas Papademos est gique s’est établie à 3,85% sur douze succède au Français Jean-Claude Trichet nommé premier Ministre grec, à la tête mois, en hausse par rapport au mois à la tête de la Banque centrale euro- d’un gouvernement d’Union nationale. d'octobre (3,57%). L’augmentation des péenne. Deux jours plus tard, il abaisse L’ancien vice-président de la BCE suc- prix est restée stable au niveau de la zone le principal taux directeur de la BCE à cède à Giorgios Papandreou, emporté par euro à 3%. L’objectif de la Banque cen- 1,25% contre 1,50% précédemment. Il la crise de la dette grecque. trale européenne est toujours de mainte- espère ainsi stimuler le crédit et relancer nir l’inflation sous la barre de 2%. la machine économique dans la zone Le 16 novembre, le nouveau président euro. du Conseil italien Mario Monti annonce Le 27 octobre, les dirigeants des 17 la formation d’un « gouvernement de Etats membres de la zone euro décident Le 10 novembre, l’agence de notation technocrates » pour ramener l’Italie sur de porter la capacité d’intervention du Standard & Poor’s annonce « par acci- la voie de la rigueur budgétaire. Mario Fonds européen de soutien financier dent » avoir dégradé la note AAA de Monti dirige également le ministère de (FESF) à 1.000 milliards d’euros, contre la France. L’agence explique sa bévue l’Economie. 440 milliards précédemment. Plusieurs par une erreur technique. De nombreux options sont étudiées pour doter le FESF analystes estiment toutefois que le AAA Le 25 novembre, l’agence de rating des moyens pour atteindre ses objectifs, français n’est plus que théorique. Sur sa Standard & Poor’s abaisse la notation de parmi lesquelles la transformation du dette à 10 ans, la France payait à la mi- la Belgique de AA+ à AA, avec perspec- fonds en un mécanisme d’assurances et novembre un rendement deux fois plus tive négative. l’intervention de pays tiers comme par élevé que celui du Bund allemand. exemple la Chine ou le Brésil. 11
Actualité Marchés Petites causes grands effets Ces décisions pèsent aujourd’hui sur la résolution de la crise de la dette souveraine dans la zone euro et sont à la base de décisions alambiquées qui ne convainquent pas les investis- seurs. Sans révision fondamentale du Traité Au cours de la dernière décennie, un ensemble de signaux de Lisbonne intégrant une meilleure ont été ignorés provoquant des perturbations qui conti- gouvernance, une réforme struc- nuent à mettre en péril la croissance mondiale : turelle, une union politique et une plus grande implication de la BCE dans l’achat de dettes souveraines aussi bien sur le marché primaire que secondaire, la survie de l’euro sera en 1) En 2001, après l’éclatement de la bulle immobilière continue de peser péril. bulle internet, la FED descendait ses sur le prix des biens immobiliers. Le taux directeurs à 1% afin de relancer consommateur cherche à se désen- 3) En 2003, la France et l’Allemagne l’économie américaine. Ce faisant, detter, consomme moins et reste en ne respectent pas le ratio déficit elle favorisait la montée spectacu- retrait du marché immobilier. public/PIB fixé à 3% par le Traité de laire des prix de l’immobilier sans Maastricht. Non seulement elles que personne n’écoute les mises en Entretemps, la moitié de la dette du refusent de payer les amendes pré- garde faites dès 2005 sur l’éclatement pays est entre les mains d’investis- vues mais parviennent à obtenir une imminent d’une bulle immobilière. seurs étrangers. Une véritable épée dérogation à ce seuil en cas de graves de Damoclès pour le pays en cas de problèmes intérieurs (croissance, Jusqu’à l’éclatement de la bulle perte de confiance ! catastrophe naturelle). immobilière, la consommation interne américaine contribuait à 2) En 1999, lorsque l’euro fut intro- Ces deux pays refusent également 70% de la croissance annuelle du duit comme monnaie scripturale, que des commissaires européens PIB. La hausse continue du prix de les pays promoteurs n’ont pas sou- puissent vérifier leurs comptes l’immobilier a poussé les consomma- haité créer simultanément une union publics. teurs à matérialiser sous forme d’em- politique, une plus grande intégration prunt une plus-value non réalisée et la fiscale et un mécanisme de sortie de Quand la Grèce a rejoint l’euro en dépenser en biens de consommation l’euro. A la demande de l’Allemagne, 2001, des doutes subsistaient déjà contribuant à la bonne marche de la aucun mécanisme d’aide à un pays quant à la qualité des chiffres remis. machine économique et à l’explosion en difficulté ne pouvait être prévu et C’est la France qui a imposé d’accep- du déficit de la balance des comptes la BCE ne pouvait jouer un rôle de ter sa candidature. En 2006, quand courants du pays. Aujourd’hui, la prêteur en dernier ressort. la Grèce a remis ses comptes, 12
e Il est toujours facile de donner des leçons lorsque les événements se sont déjà produits. e Ces 10 dernières années, plusieurs signes annonciateurs de la crise actuelle s’étaient déjà manifestés. e Personne n’a pourtant été capable d’en prendre la mesure. les fonctionnaires en charge du dos- De plus, selon les prescrits du Comité A l’intérieur de la zone euro, l’Alle- sier ne se sentaient pas confortables de Bâle, ces actifs ne requéraient magne continue à dégager un avec les chiffres du déficit mais ne aucuns fonds propres supplémen- excédent de sa balance des comptes parvinrent pas obtenir la permission taire à condition que le rating soit courants sans soutenir sa demande de les vérifier. L’avenir devait démon- au moins égal à AA-. Pour les actifs interne et veut imposer son modèle trer que ces chiffres étaient falsifiés. avec un rating compris entre A+ et économique à ses partenaires. A-, l’exigence en fonds propres était Aujourd’hui la zone euro frise égale à 20% des exigences réglemen- Les Etats-Unis ont mis sur pied des l’implosion à cause de la mauvaise taires. Cette disposition se basait sur plans de relance visant à relancer gouvernance de la Grèce et dans le fameux postulat qu’un Etat sou- la consommation et la construc- l’ensemble de la zone euro. L’Italie, la verain ne peut tomber en faillite. Un tion, en d’autres mots à rétablir un Grèce et l’Espagne sont les 3 écono- investissement en obligations d’Etat modèle économique qui a montré ses mies possédant la plus grande part était considéré comme un investisse- faiblesses. Non seulement ces plans d’économie souterraine. ment sans risque. n’ont pas atteint leurs objectifs mais ils ont en outre creusé le déficit de En 2009 quand les premiers signes Les événements des derniers mois l’Etat. Les emplois perdus tardent à de faiblesse de la Grèce sont apparus, ont largement fait vaciller ce principe, se recréer et les infrastructures sont l’accent fut mis sur la faible impor- obligeant les banques à constituer soit insuffisantes, soit indignes de la tance de l’économie grecque au sein des provisions sur leurs obligations première économie mondiale. de la zone euro. Les dirigeants ont d’Etat. Au stade actuel, les gouverne- dès lors refusé d’écouter les mises ments européens devront fournir 109 6) Les 10 dernières années coïn- en garde sur le risque de contagion milliards d’euros de capitaux frais aux cident avec l’accélération des à d’autres pays. Celles-ci se basaient banques afin de remplacer les fonds délocalisations et des réductions des sur la crise asiatique de 1998. Le propres érodés par ces provisions. inventaires à leur plus simple expres- manque de mesures drastiques sion car les nouvelles technologies dès 2009 a favorisé la contagion à 5) En 2008, après l’éclatement permettent de mieux appréhender d’autres économies autrement plus de la crise financière qui a engen- les commandes et d’optimiser les représentatives comme l’Italie et dré une contraction des volumes livraisons. Les événements clima- l’Espagne, respectivement 3e et 4e d’échange, le G20 de l’époque avait tiques de cette année, aussi bien au économie de la zone euro. déjà marqué sa volonté de réduire les Japon qu’en Thaïlande, ont perturbé déséquilibres mondiaux et de mettre les chaînes de production automo- 4) En 2008, après la faillite de la en œuvre des politiques visant à as- biles ainsi que celle des compo- banque Lehmann Brothers, les ré- surer une croissance mieux répartie. sants électroniques. A ces éléments gulateurs ont poussé les banques à climatiques, il faut ajouter la recru- investir dans des actifs liquides et Trois ans après cette réunion, ces descence du piratage augmentant moins risqués tels que les obliga- déséquilibres n’ont pas été corrigés. les primes d’assurance, ainsi que tions d’Etat. Les pays émergents tirent encore leur l’augmentation des salaires en Chine croissance de leurs exportations vers diminuant leur avantage compétitif. Pour les banques, ce genre d’investis- les pays industrialisés, ne soutiennent Tous ces éléments amènent certains sements était très fructueux. Elles pou- pas suffisamment leur demande acteurs économiques à rapatrier une vaient en effet se financer à des taux intérieure et continuent à mener des partie de leur production dans leur peu élevés auprès de la BCE et investir politiques évitant toute appréciation pays d’origine. ces fonds en obligations d’états. de leur devise. 13
Actualité Marchés « Nous vivons dans un monde d’incertitudes impossibles à anticiper avec exactitude. » e Anticiper avec précision l’évolution des marchés financiers tient de l’utopie. e Mieux vaut organiser son portefeuille pour avoir une vue globale des différents risques auxquels vous êtes exposé. Prédire ou e DB Personal vous propose prévenir ? une vision claire sur l’évolution de vos avoirs. Tout est dans la nuance ! Chaque année, à la fin du mois de novembre, le très l’Histoire. Le monde tel que nous l’imaginions il y sérieux magazine britannique The Economist publie a un an ne pouvait pas tenir compte d’événements un numéro spécial retraçant les grands enjeux de politiques, économiques, sociaux ou environnemen- l’année à venir. Par cet exercice périlleux, les jour- taux majeurs. Le tremblement de terre de Fukushi- nalistes tentent ainsi de prédire ce à quoi pourrait ma, les révolutions arabes, la question du maintien ressembler les douze prochains mois. A posteriori, de la Grèce dans la zone euro, des mouvements cette initiative se révèle pleine d’enseignements car de protestation citoyenne de Madrid à Wall Street, elle met en lumière une donnée constante d’année la rechute de certains établissements financiers, en année : nous vivons dans un monde d’incerti- l’appel à des fonds chinois pour alimenter le Fonds tudes impossibles à anticiper avec exactitude. européen de stabilité financière, etc. Autant d’événe- ments qui ont façonné l’année 2011 et que personne Ainsi, en parcourant « The World in 2011 » paru n’avait vu venir, en tout cas pas dans leur ensemble. en novembre 2010, on réalise à quel point certains Et pourtant, tous ces événements sont susceptibles événements imprévus influencent considérablement d’avoir un impact sur vos finances personnelles. 14
Se prémunir contre les éventualités La bonne question à se poser n’est donc pas de savoir ce qui va se passer, mais quel serait l’impact de tel ou tel événement sur votre portefeuille. Dans ce contexte, DB Personal constitue à ce jour un modèle innovant qui vous permet non seulement de suivre l’évolution de vos place- ments par rapport aux objectifs que vous vous êtes fixés (liquidités, protection et croissance), mais également d’être averti des éventuels déséquilibres au sein de votre porte- feuille. En optant pour DB Personal, vous retrouverez dans votre rapport de portefeuille trimestriel et dans votre Online Portfolio Manager la répartition de vos placements selon vos objectifs initiaux, mais également votre exposition par classes d’actifs, par émetteurs, par zones géographiques, par devises, par échéances, etc. Une bonne manière d’effec- « Avec DB Personal, tuer d’ores et déjà une première analyse en profondeur de vous visualisez clairement votre exposition aux différents risques. certains risques auxquels Et ce n’est pas tout : tant votre rapport de portefeuille que vous êtes exposé. » votre Online Portfolio Manager attirent votre attention via des alertes et des notifications sur tous les déséquilibres éventuels constatés au sein de votre portefeuille : surex- position, écart par rapport à vos objectifs, non-respect des Hausse ou baisse des taux ? principes de précaution et de diversification, etc. De même, vous êtes régulièrement informé d’événements susceptibles Un exemple parmi beaucoup d’autres ? Fin 2010, de nom- d’avoir un impact sur vos placements : la dégradation d’un breux observateurs s’attendaient à une remontée générali- rating, par exemple. sée des taux d’intérêts en Europe dans le courant de l’année 2011. Pourtant, confrontée à la crise de la dette, c’est bien Même si nous vous invitons à suivre régulièrement les ana- à la baisse que la Banque centrale européenne (BCE) a revu lyses de nos spécialistes, notamment le Financial Bi-Weekly son principal taux directeur en novembre dernier. consultable sur notre site internet, DB Personal constitue un outil idéal pour vous prémunir contre les risques que Dès lors, la question de savoir ce qui se passera en 2012 personne n’avait prévus. Avec DB Personal, vous visualisez apparaît comme secondaire. L’éclatement d’une bulle en clairement certains risques auxquels vous êtes exposé. Vous Chine ? Une nouvelle flambée du prix des matières pre- êtes ainsi armé pour prendre les bonnes décisions avec mières ? Une plus grande intégration européenne ? L’effon- votre conseiller personnel. drement de la puissance industrielle des Etats-Unis ? Peut- être. Mais il se passera sans le moindre doute bien d’autres événements inattendus qui auront une influence majeure Intéressé(e) ? Découvrez les détails de DB Personal sur sur le cours de l’Histoire politique, sociale et économique. Et notre site www.deutschebank.be/dbpersonal ou en donc également sur vos finances. appelant nos spécialistes au numéro 02 551 99 88. 15
Actualité Tendances Investissements Passer le cap de la crise de l’euro e Quels thèmes privilégier alors que la crise bat son plein au sein de la zone euro ? e Les incertitudes continuent à peser sur les décisions des investisseurs. e Focus sur les obligations de sociétés, les pays émergents et les mines d’or. La zone euro continue de souffrir de la crise de la dette Les obligations de sociétés et les indicateurs économiques signalent un fort ralen- tissement de la croissance. Le scénario de base de la La Deutsche Bank privilégie les obligations de sociétés Deutsche Bank anticipe une récession au sein de la zone aux actions qui, en dépit de valorisations très faibles dans euro, pendant l’hiver, et une croissance faible de 0,4% en une perspective historique, continuent d’être pénalisées 2012. par un contexte de forte incertitude relative notamment à l’évolution de la crise de la dette souveraine. Aux Etats-Unis, où la croissance économique a accéléré à 2% en rythme annuel au 3e trimestre et où les derniers Les obligations de sociétés sont aussi préférées aux em- indicateurs économiques montrent une évolution plus prunts d’Etat, même si les turbulences boursières jouent positive, la Deutsche Bank anticipe une croissance du PIB en faveur de ceux bénéficiant d’un rating élevé. Les ren- de 2,3% en 2012 (contre 1,8% en 2011). dements offerts par ces emprunts d’Etat (comme le Bund allemand à 10 ans) sont en effet historiquement bas et ne Le Japon, qui a essuyé cette année les conséquences du couvrent pas l’inflation, ce qui les rend peu attractifs. tsunami et de l’accident nucléaire de Fukushima, devrait retrouver une croissance de 1,3% en 2012 même si la Les obligations de sociétés offrent au contraire des pers- cherté du yen reste un souci majeur pour les autorités. pectives intéressantes et constituent le thème favori de la Deutsche Bank au niveau obligataire. Quant aux pays émergents, leur croissance économique se maintient globalement bien malgré la faiblesse de la U Beaucoup d’entreprises ont mis à profit ces trois der- croissance dans les pays industrialisés. nières années pour se renforcer et affichent des bilans bien plus sains que ceux des Etats. 16
« Un niveau de capital élevé signifie davantage de marge de sécurité pour les créanciers en cas de problème ou d’insolvabilité. » U Les spreads de crédit (écart de rendement vis-à-vis des Les marchés émergents obligations de référence) se situent à des niveaux his- toriquement élevés. Ils compensent plus les risques de La croissance économique dans les pays émergents se défaut de paiement et rémunèrent donc correctement maintient malgré la faiblesse de la croissance dans les les risques encourus. pays industrialisés, en particulier en Asie. Dans les pays BRIC, l’importance de la part des exportations dans la U Dans le contexte actuel, la Deutsche Bank favorise les croissance diminue graduellement au profit de la consom- émetteurs de niveau (« Investment Grade1 », c’est-à-dire mation intérieure, ce qui diminue d’autant l’impact du dont le rating est égal ou supérieur à BBB). Une diver- ralentissement des pays industrialisés. sification appropriée entre émetteurs financiers et non financiers reste également indiquée. Beaucoup de pays émergents bénéficient en outre d’un taux d’endettement très bas, ce qui leur offre davantage U Dans le secteur financier, les émetteurs les mieux de flexibilité pour financer d’éventuelles mesures de capitalisés sont à privilégier : un niveau de capital élevé relance. signifie davantage de marge de sécurité pour les créan- ciers en cas de problème ou d’insolvabilité. Les obligations des pays émergents sont attractives pour les raisons évoquées ci-dessus (croissance struc- U Les obligations « Speculative Grade2 » (« High Yield », turellement élevée et endettement bas). Les spreads ont c'est-à-dire celles dont le rating est inférieur à BBB-) augmenté depuis le début d’année et sont proches de offent aussi beaucoup de valeur mais leurs fondamen- leur moyenne à long terme. Les rendements offerts sont taux sont bien plus vulnérables en cas de ralentisse- donc attractifs. De plus, les obligations en devises locales ment économique ou de récession : les spreads peuvent pourraient bénéficier d’un potentiel d’appréciation de ces encore augmenter très fortement en cas de dégradation mêmes devises. marquée du contexte économique ou d’aggravation de la crise souveraine. 17
Actualité Tendances Investissements Au niveau des actions, les marchés asiatiques de- vraient mieux performer en raison d’une croissance économique forte et des bons résultats de sociétés. La crainte d’un « hard landing » de la Chine en raison d’une politique monétaire restrictive a influencé négativement les marchés mais la modération de l’inflation devrait permettre de relâcher la pression à ce niveau (comme c’est déjà le cas dans d’autres pays). Les risques de baisse des cours restent pré- sents à court terme mais il existe des opportunités d’achats pour le moyen terme. « Beaucoup de pays émergents bénéficient L’or et les mines d’or en outre d’un taux L’or conserve son statut de valeur refuge qui lui d’endettement très bas. » avait déjà permis d’enregistrer précédemment de très fortes hausses. Ce statut est alimenté par les craintes d’une nouvelle récession économique et par la crise de la dette souveraine qui poussent les De telles actions valent pourtant le détour, pour investisseurs à se tourner vers des actifs moins plusieurs raisons. risqués. U Les mines d’or bénéficient du prix élevé du métal L’attractivité du métal jaune est aussi renforcée par jaune qui augmente leurs marges bénéficiaires : les politiques monétaires ultra souples des grandes même si des déviations sont possibles à court banques centrales qui rendent les taux d’intérêt réels terme, les bénéfices des mines d’or suivent tou- négatifs (taux nominaux inférieurs à l’inflation) et jours l’évolution du prix de l’or à long terme. par les craintes de retour d’une inflation plus élevée à long terme, liée aux mesures d’assouplissement U Les valorisations des mines d’or sont historique- quantitatif adoptées notamment par la Fed. ment attractives et pourraient être tirées vers le haut par la croissance attendue des dividendes. Entre son plancher de 1999 et son sommet de Les cours des actions pourraient aussi être soute- septembre 2011, l’or a vu son cours s’apprécier nus par un regain d’activité au niveau des fusions- de 640% et dépasser en termes réels (corrigés de acquisitions, précisément lié à la décote des mines l’inflation) ses précédents sommets des années 80. par rapport au cours de l’or. L’or n’est donc plus bon marché et son potentiel haussier est plus faible que par le passé. On peut Ceci étant, un tel investissement reste par nature dès lors encore y consacrer un pourcentage limité risqué puisqu’il s’agit d’actions de sociétés cotées en de son portefeuille, à titre de diversification, en profi- Bourse. Il est en outre lié aux risques du marché de tant par exemple d’une correction comme celle de l’or : d’une part, l’augmentation des taux d’intérêts septembre dernier (- 15%). réels, qui ferait augmenter le coût d’opportunité de détenir de l’or (mais ce risque est faible en raison Les actions des mines d’or n’ont quant à elles pas du maintien attendu de politiques des taux bas par suivi la hausse impressionnante du métal jaune, su- les principales banques centrales) et, d’autre part, la bissant la pression négative exercée sur les marchés pression à la baisse exercée sur le cours de l’or par boursiers par l’incertitude macroéconomique. une poursuite de la hausse du dollar. Ces informations ne constituent pas une recherche en investissements. Elles n’ont pas été élaborées conformément aux dispositions arrêtées pour promouvoir l’indépendance de la recherche en investissements, de même qu’elles ne sont soumises à aucune interdiction prohi- bant l’exécution de transactions avant la diffu- sion de la recherche en investissements. 18
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