VIENNE 1900 EMMANUEL PAHUD PAUL MEYER DAISHIN KASHIMOTO ZVI PLESSER ÉRIC LE SAGE IDAGIO
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VIENNE 1900 Emmanuel Pahud Paul Meyer Daishin Kashimoto Zvi Plesser Éric Le Sage L E S A L O N D E M U S I Q U E
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CD1 erich wolfgang korngold (1897-1957) piano trio, op.1 1 I. allegro non troppo, con espressione 10’11 2 II. scherzo. allegro 6’48 3 iii. larghetto 5’48 4 iv. finale. allegro molto e energico 7’46 alexander von zemlinsky (1871-1942) clarinet trio in d minor, op.3 5 I. allegro ma non troppo 13’30 6 II. andante 8’36 7 iii. allegro 5’03 TOTAL TIME: 58’14
CD2 gustav mahler (1860-1911) des knaben wunderhorn 1 rheinlegendchen 3’03 kindertotenlieder 2 oft denk’ ich, sie sind nur ausgegangen 2’58 alban berg (1885-1935) 3 piano sonata in b minor, op.1 10’37 vier stücke für klarinette und klavier, op.5 4 I. mäßig 1’15 5 II. sehr langsam 1’38 6 III. sehr rasch 1’06 7 IV. langsam 3’12 kammerkonzert transcribed for clarinet, violin and piano 8 adagio 12’23 arnold schönberg (1874-1951) 9 kammersymphonie No.1, op.9 transcribed by anton webern 20’00 TOTAL TIME: 56’52
daishin kashimoto violin emmanuel pahud flute paul meyer clarinet zvi plesser cello éric le sage piano › MENU
français une école de vienne élargie par nicolas southon Composées entre 1896 et 1923, les œuvres de ce programme illustrent différentes facettes de la modernité musicale viennoise. De la mort de Johannes Brahms à l’entre-deux-guerres, la musique connut des évolutions radicales, incarnées en particulier par Arnold Schoenberg : fusion des styles brahmsien et wagnérien, chromatisme exacerbé, atonalité et mise au point du système dodécaphonique. Des liens forts unissent les compositeurs enregistrés ici. Gustav Mahler, leur modèle et figure tutélaire, a soutenu les débuts de ses cadets. Alexander von Zemlinsky fut le professeur de Schoenberg (et bientôt son beau-frère) et d’Erich Wolfgang Korngold. Devenu l’un des grands pédagogues de son temps, Schoenberg eut à son tour Alban Berg et Anton Webern pour disciples. Tous forment, pourrait-on dire, une école de Vienne élargie. La 1ère Kammersymphonie de Schoenberg, composée en 1906, est l’une des œuvres les plus fascinantes de son époque. Fusionnant les quatre mouvements habituels d’une sonate en un seul, elle est fondée sur l’intervalle de quarte et pousse la tonalité dans ses retranchements. Cela provoqua un scandale à sa création, le 8 février 1907, par le Quatuor Rosé et l’Ensemble à vents de l’Opéra. Destinée à quinze instruments, la Kammersymphonie fut transcrite deux fois pour grand orchestre par Schoenberg, en 1914 et 1935. À l’inverse, Webern l’a réduite pour quintette en 1923 : l’œuvre devait en effet compléter Pierrot lunaire de Schoenberg (raison pour laquelle elle en reprend l’effectif) lors d’un concert dirigé par le compositeur, le 4 avril 1925 à Barcelone. Korngold n’avait que douze ans et suivait l’enseignement de Zemlinsky lorsqu’il composa son Trio. D’une stupéfiante maîtrise, cette partition de 1909 incarne pleinement un style qui ne variera qu’assez peu durant la carrière de Korngold, même lorsque celui-ci, contraint à l’exil, composera pour les studios d’Hollywood. Opulence mélodique et harmonique, élans tantôt lyriques ou brusques, l’écriture éblouit – Strauss, Mahler, Sibelius et Puccini inclus, toute
français l’Europe musicale s’exclama au prodige. Dédié au père du musicien, le critique musical Julius Korngold, ce Trio, créé le 4 novembre 1910 à Munich, reçut le numéro d’opus 1. Compositeur n’ayant presque pas écrit de musique de chambre, Mahler est présent dans ce programme à travers deux Lieder, transcrits pour flûte et piano par Ronald Kornfeil (né en 1979) avec le concours d’Emmanuel Pahud. Rheinlegendchen (Petite légende du Rhin), rêverie amoureuse d’un paysan, est issue du recueil des Knaben Wunderhorn (Le Cor merveilleux de l’enfant). Composée en 1893, la pièce est un Ländler d’esprit très viennois. Oft denk’ ich, sie sind nur ausgegangen (Souvent je pense qu’ils sont juste sortis), composée durant l’été 1904, est la seule pièce un tant soit peu sereine Des Kindertotenlieder (Chants des enfants morts). Un père imagine que ses enfants disparus se sont simplement absentés un moment. Quelques tensions et syncopes révèlent cependant la tragique réalité que le narrateur tente de se dissimuler à lui-même. Partition de jeunesse, certes moins précoce que celle de Korngold, le Trio pour clarinette de Zemlinsky fut composé en 1896 – le musicien était déjà l’auteur d’importantes partitions. Brahms, avec qui Zemlinsky était en contact depuis mars 1895, salua l’œuvre et la recommanda à l’éditeur Simrock. Il mit cependant en garde son cadet contre ses tendances modernistes, n’imaginant pas que Zemlinsky allait bientôt opérer la fusion de son héritage avec celui de Wagner et ainsi élaborer un style plus audacieux. Chaque page de ce Trio témoigne de la dette de Zemlinsky envers Brahms. Parfaitement unitaire, la partition découle du motif mélodique initial, selon le principe de la « variation développante » chère au vieux maître. Il n’empêche, on remarque une atmosphère et une saveur harmoniques déjà propres à Zemlinsky, et même quelques motifs qu’il réutilisera dans d’autres partitions. L’œuvre fut créée à Vienne le 11 décembre 1896, à l’occasion d’un concours de composition organisé par le Wiener Tonkünstlerverein, société de musique de chambre dont Brahms était le président d’honneur. Présentée avec humour sous la signature de « Beethoven », elle remporta le 3e prix. Si Alban Berg ne laissa qu’une petite vingtaine de partitions, chacune est un chef-d’œuvre, parfois même un jalon du répertoire. Sa Sonate pour piano (un premier mouvement isolé en
français réalité) fut composée en 1907-1908, dans le cadre de l’enseignement de Schoenberg. Le langage postromantique de l’œuvre ne manque pas d’audace, sombre et effusif à souhait. Créée le 24 avril 1911 par Etta Werndorff, l’œuvre devint l’opus 1 de Berg, signe que sa période d’essais de jeunesse se refermait. Datant du printemps 1913, ses Quatre pièces pour clarinette et piano adoptent un langage désormais atonal. Fait rare chez le compositeur, le discours repose sur la manipulation de courtes cellules plutôt que sur le développement de thèmes. Berg semble ici compresser de puissants gestes dramatiques en de courtes formes, l’ensemble pouvant d’ailleurs évoquer une sonate en quatre mouvements. L’œuvre est dédiée « à Arnold Schoenberg et à sa société de concerts », où elle fut créée le 17 octobre 1919. Le Kammerkonzert marque encore un autre stade de l’évolution de Berg. Écrit entre 1923 et 1925, il se déploie dans une atonalité libre non dénuée d’un sentiment tonal, mais sa thématique fait usage de la technique dodécaphonique mise au point par Schoenberg. Dédiée à ce dernier à l’occasion de ses cinquante ans, l’œuvre est confiée à un piano, un violon et treize instruments à vents. Dans l’Adagio, lyrique et mystérieux, le violon est soliste tandis que le piano est quasi-muet. On remarque la forme particulière du mouvement, un palindrome exact, sa seconde moitié répétant la première en sens inverse. Certains ont interprété cette page comme une lettre à Schoenberg : via des citations musicales, Berg y ferait allusion à la maladie et à la mort de Mathilde, l’épouse de son maître (et la sœur de Zemlinsky), ainsi qu’à la crise qu’avait traversée leur couple. En 1935, Berg transcrivit l’Adagio pour violon, piano et clarinette. Le piano y devient central, la clarinette reprend certaines parties des vents et le violon conserve son rôle de soliste – cette même année, Berg confiera un Concerto entier à l’instrument, avant de disparaître. › MENU
an expanded viennese school by nicolas southon The works in this programme, all composed between 1896 and 1923, illustrate different facets english of Viennese musical modernism. From the death of Johannes Brahms to the interwar period, music underwent a radical evolution, particularly embodied in the work of Arnold Schoenberg: a fusion of Brahmsian and Wagnerian styles, with extreme chromaticism, atonality, and the development of the twelve-note system. The composers recorded here are strongly linked together. Gustav Mahler, their model and father figure, supported his younger colleagues at the start of their careers. Alexander von Zemlinsky taught both Schoenberg (soon to become his brother-in-law) and Erich Wolfgang Korngold. Once Schoenberg himself had become one of the great teachers of his time, he in turn had Alban Berg and Anton Webern as disciples. Together, they all form what we might call an expanded Viennese School. Schoenberg’s First Chamber Symphony, composed in 1906, is one of the most fascinating works of its time. Joining the usual four sonata movements together in a seamless whole, it is based on the interval of a fourth, pushing tonality to its limits – which provoked a scandal at its first performance on 8 February 1907, given by the Rosé Quartet and the woodwind ensemble of the Vienna State Opera. The Kammersymphonie’s original version is for fifteen instruments; it was twice arranged by Schoenberg for large orchestra, in 1914 and 1935. In 1923 a reduced version was made by Webern for quintet – sharing the same line-up as Schoenberg’s Pierrot lunaire, which it was intended to complement at a concert in Barcelona conducted by the composer on 4 April 1925. Korngold was only twelve years old and taking lessons from Zemlinsky when he composed his Trio in 1909. It shows astounding mastery, already fully adopting the style that was to remain consistent throughout Korngold’s career, even during his years of enforced exile composing for the Hollywood studios. The writing dazzles with melodic and harmonic profusion, a sweeping lyricism alternating with energetic accents – causing the whole of musical Europe – including
Strauss, Mahler, Sibelius and Puccini – to acclaim him as a prodigy. Korngold dedicated this Trio, his Op.1, to his father, the music critic Julius Korngold; it was first performed on 4 November 1910. Though he wrote very little chamber music, Mahler too has a part in this programme, with two of his Lieder transcribed for flute and piano by Ronald Kornfeil (b. 1979) in collaboration with english Emmanuel Pahud. Rheinlegendchen (A Little Tale of the Rhine), the lovelorn reverie of a farmer’s boy, was one of Mahler’s settings of the folk poems collected in Des Knaben Wunderhorn (The Youth’s Magic Horn). Composed in 1893, the piece is a Ländler in a distinctively Viennese style, while Oft denk’ ich, sie sind nur ausgegangen (I often think: They’ve just gone outside), written in the summer of 1904, is the only faintly serene song of the Kindertotenlieder (Songs of Children who Passed Away) – here a father has the illusion that his dead children have only left the house for a moment, while tensions and syncopations reveal the tragic reality that the narrator is trying to hide from himself. Another youthful score, if less precocious than Korngold’s, is the Clarinet Trio Zemlinsky composed in 1896. The composer already had several works to his credit, and Brahms, in contact with Zemlinsky since March 1895, now hailed the work, commending it to Simrock, the publisher, while warning his younger colleague against modernist tendencies – unaware that Zemlinsky would soon be merging his current musical language with that of Wagner to forge a new and more daring style. The Trio throughout shows Zemlinsky’s indebtedness to Brahms. It is a perfectly unified work, evolving out of its opening melodic motive, in accord with the older master’s cherished principle of ‘developing variation’. Despite that, the harmony has a marked atmosphere and flavour already very much Zemlinsky’s own: he even reused some of its thematic ideas in later works. The piece was first heard in Vienna on 11 December 1896 at the concert of a composition prize organized by the Wiener Tonkünstlerverein, a chamber music society of which Brahms was the honorary president. The score – facetiously signed ‘Beethoven’ – took Third Prize. Though Alban Berg left behind only around twenty works, each one is a masterpiece, in some cases even milestones of the repertoire. His Sonate for piano (in reality, an isolated
first movement) was composed in 1907-8, during his tuition with Schoenberg. The work’s postromantic language certainly daring, wilfully combining the dark and the effusive. First performed on 24 April 1911 by Etta Werndorff, the work became Berg’s Op. 1, signalling the end of his youthful period of trial-and-error. Dating from the spring of 1913, his Four Pieces for clarinet and piano adopt the atonal language english of all his future work. Yet unusually for him, the formal discourse is based on brief cell rather than in thematic development. Here Berg seems to compress powerfully dramatic gestures into short forms, while the overall structure approaches that of a four-movement sonata. The work is dedicated ‘to Arnold Schoenberg and his Concert Society’, where it had its premiere on 17 October 1919. The Kammerkonzert, written between 1923 and 1925, marks a further stage in Berg’s development: it moves within a free atonality, though retaining a tonal feeling, and its themes use the twelve-note technique developed by Schoenberg, to whom the work was dedicated on his fiftieth birthday. The scoring is for piano, violin, and thirteen wind instruments. In the lyrical, mysterious Adagio, the violin is the soloist, while the piano is largely silent. This movement has the singular shape of a perfect palindrome, its second half a mirror image of the first. Some think the movement may be a letter to Schoenberg, with Berg referring in musical quotations to the illness and death of Schoenberg’s wife Mathilde (who was also Zemlinsky’s sister), as well as to the crisis that had disrupted their marriage. In 1935 Berg transcribed the Adagio for violin, piano and clarinet. Here the piano moves centre stage, the clarinet takes on some of the woodwind parts, and the solo role is retained by the violin – the instrument to which Berg would devote a whole Concerto that same year, before his premature death. › MENU
eine erweitere wiener schule von nicolas southon Die zwischen 1896 und 1923 entstandenen Werke auf der vorliegenden CD illustrieren verschiedene Facetten moderner Musik in Wien. Seit dem Tod von Johannes Brahms bis zur Zeit zwischen den beiden Weltkriegen durchlief die Musik radikale Veränderungsprozesse, für die insbesondere Arnold Schönberg steht: die Verschmelzung des Brahms- und des Wagner-Stils, die Verschärfung der Chromatik, die Atonalität und die Entwicklung des Zwölftonsystems. Zwischen den hier aufgenommenen Komponisten bestehen enge Verbindungen. Gustav Mahler unterstützte deutsch jüngere Zeitgenossen als Vorbild und Mentor bei ihren ersten Schritten. Alexander von Zemlinsky bildete Schönberg (der bald sein Schwager werden sollte) sowie Erich Wolfgang Korngold aus. Als einer der großen Pädagogen seiner Zeit unterrichtete Schönberg wiederum Alban Berg und Anton Webern aus. Gemeinsam bildeten sie sozusagen eine erweiterte Wiener Schule. Schönbergs 1906 komponierte 1. Kammersymphonie ist eines der faszinierendsten Werke seiner Zeit. Die Zusammenführung der üblichen vier Sätze einer Sonate zu einem einzigen Satz basiert auf dem Intervall der Quarte und treibt die Tonalität an ihre Grenzen. Dies verursachte einen Skandal bei der Uraufführung am 8. Februar 1907 durch das Rosé-Quartett und die Bläservereinigung der Wiener Hofoper. Schönberg transkribierte seine Kammersymphonie für fünfzehn Instrumente zwei Mal für großes Orchester, und zwar in den Jahren 1914 und 1935. Webern hingegen reduzierte sie 1923 auf ein Quintett: Das Werk sollte nämlich Schönbergs Pierrot lunaire während eines vom Komponisten dirigierten Konzerts am 4. April 1925 in Barcelona ergänzen und wurde aus diesem Grund überarbeitet. Der erst zwölfjährige Korngold nahm Unterricht bei Zemlinsky, als er sein Trio komponierte. Diese erstaunlich meisterhafte Partitur aus dem Jahr 1909 entspricht bereits voll und ganz einem Stil, der sich während Korngolds gesamter Laufbahn kaum ändern sollte, selbst als er gezwungen war, in die USA ins Exil zu gehen und für Hollywood-Studios Filmmusik zu schreiben. Seine hinreißende Kompositionsweise zeichnet sich durch melodische und
harmonische Opulenz aus und ist manchmal lyrisch und manchmal schroff – das gesamte musikalische Europa, einschließlich Strauss, Mahler, Sibelius und Puccini, erklärte Korngold zum Wunderkind. Dieses Trio, das dem Vater des Musikers, dem Musikkritiker Julius Korngold, gewidmet ist, wurde am 4. November 1910 in München als Opus 1 uraufgeführt. Als Komponist, der kaum Kammermusik geschrieben hat, ist Mahler in diesem Programm mit zwei Liedern vertreten, die von Ronald Kornfeil (geb. 1979) mit Unterstützung von Emmanuel Pahud für Flöte und Klavier transkribiert wurden. Rheinlegendchen, der Liebestraum eines Bauern, stammt aus der Sammlung Des Knaben Wunderhorn. Das 1893 komponierte Stück ist ein Ländler mit typisch wienerischem Flair. Oft denk’ ich, sie sind nur ausgegangen, komponiert im Sommer 1904, ist das einzige Stück der Kindertotenlieder, das wenigstens etwas heiter ist. deutsch Ein Vater stellt sich vor, dass seine verstorbenen Kinder lediglich eine Weile lang abwesend sind. Allerdings offenbaren einige Spannungen und Synkopen die tragische Realität, die der Erzähler vor sich selbst zu verbergen sucht. Zemlinskys 1896 komponiertes Klarinettentrio ist ebenfalls ein frühes Werk, aber er hatte anders als Korngold bereits einige bedeutende Werke geschrieben. Brahms, mit dem Zemlinsky seit März 1895 in Kontakt stand, lobte das Werk und empfahl es seinem Verleger Simrock. Er warnte seinen jüngeren Kollegen jedoch vor seinen modernistischen Tendenzen und konnte nicht ahnen, dass Zemlinsky das Brahms’sche Erbe bald mit dem Wagner’schen verschmelzen und so einen kühneren Stil entwickeln sollte. Jede Seite dieses Trios zeugt davon, wie viel Zemlinsky Brahms zu verdanken hat. Die Partitur ist vollkommen einheitlich und leitet sich aus einem melodischen Motiv ab, das allem zugrunde liegt, nach dem Prinzip der „entwickelnden Variation“, das für Brahms sehr wichtig war. Dennoch erkennt man bereits eine spezifische Atmosphäre und einen besonderen Geschmack im Bereich der Harmonik, die typisch für Zemlinsky sind, und es finden sich sogar einige Motive, die er in anderen Werken wiederverwenden sollte. Das Werk wurde am 11. Dezember 1896 in Wien uraufgeführt, und zwar anlässlich eines Kompositionswettbewerbs des Wiener Tonkünstlervereins, einer Kammermusikgesellschaft, deren Ehrenvorsitzender Brahms war. Es wurde voller Witz als Werk von „Beethoven“ präsentiert und gewann den dritten Preis.
Obwohl Alban Berg nur etwa zwanzig Kompositionen hinterlassen hat, ist jede einzelne ein Meisterwerk, manchmal sogar ein Meilenstein im Repertoire. Seine Klaviersonate (eigentlich ein isolierter erster Satz) entstand zwischen 1907 und 1908 im Rahmen seines Unterrichts bei Schönberg. Die postromantische Sprache des Werkes ist nicht ohne Kühnheit, dunkel und gelegentlich exaltiert. Am 24. April 1911 von Etta Werndorff uraufgeführt wurde das Werk zu Bergs Opus 1, ein Zeichen dafür, dass sich die Phase seiner jugendlichen Experimente dem Ende zuneigte. Seine Vier Stücke für Klarinette und Klavier aus dem Frühjahr 1913 weisen bereits eine atonale Sprache auf. Der Diskurs basiert eher auf der Manipulation kurzer Zellen als auf der Entwicklung von Themen, was bei diesem Komponisten selten vorkommt. Hier scheint Berg deutsch mächtige dramatische Gesten in kurze Formen zu komprimieren, und das Ganze könnte an eine viersätzige Sonate erinnern. Das Werk ist Arnold Schönberg und seinem Verein für musikalische Privataufführungen gewidmet, wo es am 17. Oktober 1919 uraufgeführt wurde. Das Kammerkonzert stellt eine weitere Etappe in der Entwicklung Bergs dar. Es wurde zwischen 1923 und 1925 geschrieben und entfaltet sich frei atonal, kommt aber nicht ganz ohne ein Tonalitätsgefühl aus. Die Thematik bedient sich der von Schönberg entwickelten Zwölftontechnik. Das Schönberg anlässlich seines fünfzigsten Geburtstags gewidmete Werk ist mit einem Klavier, einer Geige und dreizehn Blasinstrumenten besetzt. Im lyrischen und geheimnisvollen Adagio wird die Violine solistisch eingesetzt, während das Klavier fast stumm ist. Bemerkenswert ist die besondere Form des Satzes, ein exaktes Palindrom, dessen zweite Hälfte die erste in umgekehrter Reihenfolge wiederholt. Einige haben diesen Satz als Brief an Schönberg interpretiert: Mit musikalischen Zitaten spielte Berg auf die Krankheit und den Tod Mathildes an, der Frau seines Lehrers (und Schwester Zemlinskys), ebenso wie auf die Krise, die das Paar durchlebt hatte. 1935 transkribierte Berg das Adagio für Violine, Klavier und Klarinette. Das Klavier übernimmt eine zentrale Rolle, die Klarinette spielt einen Teil der Bläserstimmen, und die Violine behält ihre Solistenrolle – noch im selben Jahr sollte Berg ein ganzes Konzert für dieses Instrument komponieren, kurz bevor er starb. › MENU
RECORDED from 23 to 28 july 2018 AT the auditorium campra, conservatoire darius milhaud d’aix-en-provence, conservatoire à rayonnement régional de la ville d’aix-en-provence (france) jean-marc laisné recording pRODUCEr, sound engineer, editing & mastering kazuto osato piano tuning piano steinway D No. 594 393 john thornley english TRANSLATION susanne lowien german TRANSLATION Valérie Lagarde DESIGN & Aline Lugand-Gris Souris ARTWORK SANTIAGO CORNEJO cover PHOTO aurélien gaillard inside photo ASSOCIATION INTERNATIONALE DE MUSIQUE DE CHAMBRE (AIM’) PRODUCTION FLORENT PIRAUD ADMINISTRATION LAURENT COOLS COMMUNICATION ALPHA CLASSICS DIDIER MARTIN DIRECTOR LOUISE BUREL PRODUCTION AMÉLIE BOCCON-GIBOD EDITORIAL COORDINATOR ALPHA 588 P association internationale de musique de chambre (aim’) 2020 © Alpha Classics / Outhere Music France 2020 › MENU
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