www.ensembleparamirabo.com - Jeffrey Stonehouse | directeur artistique - Ensemble Paramirabo
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Composé de membres audacieux et engagés, Ensemble Paramirabo se présente comme une voix pour la diffusion de la musique d’aujourd’hui et pour la promotion des compositeurs émergents tout en repoussant les limites de l’expérience du concert traditionnel. En tant qu’instigateur d’événements novateurs, il permet à de jeunes compositeurs de parfaire leur marque dans le milieu de la musique nouvelle montréalaise et leur offre un tremplin pour les présenter à l’étranger. Passant du solo à la formation de quintette, l’ensemble Paramirabo fait souvent appel à des musiciens supplémentaires pour élargir son répertoire et subvenir aux besoins des créations qui lui sont proposées. Tenant comme origine la pièce Paramirabo du compositeur montréalais Claude Vivier, Ensemble Paramirabo a pris ses racines en 2008 au Conservatoire de musique de Montréal. Depuis sa fondation, l’ensemble a participé en tant qu’artiste invité au Festival Mise-En à New York, au Cluster New music Festival à Winnipeg ainsi qu’au Montreal Contemporary Music Lab. Fier de présenter la musique actuelle d’ici, l’ensemble compte plus d’une trentaine de créations et de commandes à son actif et ses enregistrements sonores, LIVE ou de studio ont permis à des compositeurs d’être lauréat de prix, tel que Flash point de Julien Robert (1er prix : Sond’Ar-te electric ensemble competition 2014 et 3ème prix : catégorie Serge Garant de la Fondation SOCAN 2014), the Torn Cubist de Scott Rubin (2ème prix : OSSIA New Music 2013-2014 Composition Prize) et Graffiti’s Song de Matthew Ricketts (1er prix : catégorie Serge Garant de la Fondation SOCAN 2011). L’ensemble a été présenté par plusieurs organismes dont l’ECM+, la Music Gallery : Emergents Series, la SMCQ, Erreur de type 27, Innovation en concert et Code d’accès. Au fil de leur cheminement, les efforts du groupe ont été remarqués par plusieurs journalistes et critiques musicales. La journaliste Crystal Chan les a cités dans un article de la Scena Musicale du mois de mars 2012 : « Yin / Yang, les entrepreneurs en musique à Montréal ». D’après le site internet Bachtrack, l’ensemble est décrit comme étant « une perle rare » et démontrant un « courage sans limites – né exclusivement de l’inspiration créatrice, leur avenir prometteur est à ne pas manquer ». L’ensemble Paramirabo désire remercier ses fidèles collaborateurs ainsi que le Conseil des arts et lettres du Québec, la Fondation SOCAN, le Conseil des arts de Montréal et le Conseil des arts du Canada pour leur généreux appui. MEMBRES Jeffrey Stonehouse, flûte et direction artistique Ce jeune entrepreneur est directeur artistique et membre fondateur de l'ensemble Paramirabo. Lauréat de plusieurs concours nationaux, dont le TD-Canada Trust Young Artist Competition, et le Concours Ken-Murray, Jeffrey est diplômé des Universités McGill et Wilfrid-Laurier ainsi que du Conservatoire de musique de Montréal. Outre l'ensemble Paramirabo, Jeff travaille à la pige avec, entres autres, l'Orchestre Métropolitain, la Sinfonia de la Lanaudière et l’Orchestre Symphonique de Sherbrooke. Document de presse – page 1
(Membres – suite) Victor Alibert, clarinette Victor Alibert est originaire de Dordogne (France) et débute l'étude de la clarinette à l'âge de 7 ans. Initié très tôt au monde de la scène par l'apprentissage du cirque et la participation à des spectacles de musique et danse, il se passionne très vite pour ce milieu artistique multidisciplinaire et se joint à de nombreux projets originaux et atypiques.Titulaire d'un baccalauréat en enseignement, d'un baccalauréat en musicologie, et d'une maîtrise en interprétation, Victor est présentement pigiste et professeur de clarinette. Il participe à des projets très variés, comme des spectacles de musique et de danse ; des concerts en soliste (Orchestre de l'Université de Montréal, Orchanik, et Ariadne); des cabarets de cirque au sein de la Fanfare Carmagnole et des enregistrements d'albums Folk/Indie (Plants and Animals, Guillaume Arsenault). Geneviève Liboiron, violon La violoniste Geneviève Liboiron est très active sur la scène contemporaine de Montréal. En plus de l'ensemble Paramirabo, elle a partagé la scène avec les jeunes ensembles La Machine, Punctum, Allogène et Wapiti, tous dévoué à la musique nouvelle. Elle s'est produite en concert en Suisse, en Colombie et partout au Canada. Geneviève est boursière de l'académie Kayaleh de Genève, du centre d'arts d'Orford, de l'Orchestre de la Francophonie ainsi que du Domaine Forget. Viviana Gosselin, violoncelle Stagiaire 2010-2011 à l’Institut Orchestral du Centre national des arts d'Ottawa, sélectionnée à l’Orchestre de la Francophonie, l'Orchestre des jeunes du Canada ainsi qu'au célèbre « Toronto Summer Music Academy and Festival », Viviana est une musicienne d'orchestre hors pair, en plus d'être une chambriste à la musicalité dynamique et unanime. Elle est diplômée du Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de Carole Sirois. Sa carrière musicale inclus plusieurs concerts en tant que soliste. Viviana a été lauréate du Concours de musique de la Montérégie ainsi que boursière de la Montée des arts. Daniel Áñez, piano Daniel Áñez se spécialise dans le répertoire contemporain. Il fait partie de l'Ensemble CG à Bogotá, et des ensembles Allogène, Wapiti, Ciao Rhino et Ensemble Paramirabo à Montréal. Il a participé aux créations d’œuvres des compositeurs colombiens Rodolfo Acosta R., Daniel Leguizamón, Camilo A. Méndez et Ana María Romano et des compositeurs canadiens André Hamel, Adam Basanta, Cassandra Miller et Michael Larocque, entre autres. Il se spécialise en répertoire latino-américain. David Terrien Brongo, percussions Percussionniste classique de formation et batteur dans l'âme, David Therrien- Brongo joue dans plusieurs ensembles de styles différents. Pigiste avec différents ensemble montréalais – Paramirabo, le NEM, Sixtrum, l'Orchestre de l'Agora, etc. – il est également membre de l'ensemble à percussion SCRAP – avec Sylvain Grenier, Alain Quirion, Marc Bonneau et Bertil Schulrabe – et batteur dans le groupe de métal Archetype. À l'été 2015, il s'est produit au Congrès Mondial de Saxophone à Strasbourg avec le saxophoniste Louis-Philippe Bonin, avec qui il forme le duoAIRS. À l’été 2016, il a participé au masterclass d’ensemble à percussion au Manifeste 2016 à l’IRCAM à Paris, sous la direction de Steven Schick. En plus de ses activités d'interprète, David enseigne la batterie et la percussion en privé et en groupe dans différentes écoles de Montréal et les régions avoisinantes. Il est organisateur, chef d’orchestre et professeur de percussion pour le projet NDL – Jeunes Artistes, un camp d'arts mis sur pied pour un foyer de jeunes en banlieue de Port-au-Prince à Haïti. Document de presse – page 2
Saison 2016-2017 (Mise à jour du 15 septembre 2016) BLURRED BOUNDARIES 23 Septembre 2016 Créations de Benjamin Oliver, Karine Bétournay, Philippe Côté Œuvres de Nico Muhly, Missy Mazzoli, Wendell Logan PARAMIRABO : RENCONTRES INTERNATIONALES Novembre 2016, 6 au 12 novembre 2016 : Angleterre 26 au 30 novembre 2016 : Mexique, Edouardo Mata Festival Œuvres et créations de compositeurs canadiens, mexicains et britanniques MANIFESTE ASSI 17 Mai 2017 Œuvre de Thierry Tidrow sur des poèmes de Natasha Kanapé Fontaine Création de James Bunch ______________________________________ HORS SAISON The Harvester Project – par Stacie Dunlop 10 au 14 janvier 2017 - Toronto Tournée canadienne 2017: RAGING AGAINST THE MACHINE II : CHAMBERKILL Février – Mars 2017, Coproduction avec Thin Edge New Music Collective Créations de Nicole Lizée, James O’Callaghan, Anna Pidgorna, Colin Labadie Œuvre de Fredrich Rzewski CAM EN TOURNÉE : LES AMÉRIQUES Avril 2017, Suivez-nous sur le calendrier du Conseil des arts de Montréal : www.artsmontreal.org/fr/tournee Document de presse – page 3
RÉALISATIONS ANTÉRIEURES Saison 2015-2016 Date Nom du concert Endroit Description 10 mai 2016 THE CRAZIES! 2 : Atelier d’opéra 2016 : Mettant en vedette Vincent Ranallo et Sarah Albu. Mise en scène Cabaret le Lion d’Or Andréanne Joubert, direction Kevin Mallon. La dernière nuit du roi fou 1676 rue Ontario Est, QC Création de Stacey Brown Œuvres de George Aperghis et de Peter Maxwell Davies 12 mars 2016 Claude et le courant gelé Salle multimédia Concert créations 2016 CMM-4750 Henri-Julien, QC Créations de Matthew Ricketts, Guillaume Primard, William Kuo et Stephanie Moore Œuvre de Claude Vivier 6 février 2016 Raging Against the Machine Salle de Concert En partenariat avec le collectif Torontois Thin Edge New Music Collective. CMM-4750 Henri-Julien, QC Œuvres de Anna Höstman, Brian Harman, Patrick Giguère, Steve Reich et Louis Andriessen 30 janvier 2016 Laurier New Music Festival Maureen Recital Hall, Ensemble-en-résidence avec Thin Edge New Music Collective. Wilfrid Laurier University, ON Oeuvres de Frederic Rzewski et Ana Sokolovic. Lectures des étudiants du WLU 13 novembre 2015 (North) American Woman Salle multimédia Œuvres de Ana Sokolović, Analía Lludgar, Lori Freedman, Missy Mazzoli, Joan Tower et Jennifer CMM-4750 Henri-Julien, QC Higdon. Saison 2014-2015 Date Nom du concert Endroit Description 4 juin 2015 Perturbations Chapelle historique du Concert Créations 2015 : Création de James O’Callaghan, Guillaume Primard, Edo Frenkel, Annie Hui-Hsin Hsieh, Colin Labadie, Andrzej Tereszkowski. Œuvre de Scott Rubin. Bon-Pasteur 100 Sherbrooke E, QC Tournée Canadienne 2015 : Raging Against the Machine 30 avril 2015 RATM Fox Cabaret Vancouver BC 29 avril 2015 RATM Wood Hall Victoria Conservatory, BC 28 avril 2015 RATM Eckhardt-Grammaté Hall University of Calgary, AB 25 avril 2015 RATM Holy Trinity Anglican Projet en partenariat avec le collectif Torontois Thin Edge New Music Collective. Créations de Anna Höstman, Brian Harman et Patrick Giguère Church Edmonton AB Œuvres de Steve Reich et Louis Andriessen 19 février 2015 RATM Music Gallery Toronto ON 13 février 2015 RATM Cluster New Music Festival Winnipeg MB 12 février 2015 RATM University of Laurier Waterloo ON 26 nov.2014 Hommage au Conservatoire Salle de Concert Créations par Carmen Vanderveken et Charles-Philippe Tremblay-Bégin. Œuvre de Michel Coproduction avec le Conservatoire et CMM-4750 Henri-Julien, QC Gonneville, Serge Provost et Tristan Murail Codes d’accès 31 oct.2014 Lost & Found in Translation Centre Culturel Georges- Créations par Nick Hyatt, Daniel Larrain et Nicholas Omiccioli Coproduction avec Innovation en concert Vanier Œuvres de Jessica Mays et Yannis Kyriakides. Paramirabo and friends ! 2450 rue Workman, QC 20 sept.2014 Nuit Blanche - Miss Donnithorne’ ODD BOX Arts Court Dans le cadre de la nuit blanche d’Ottawa. Mettant en vedette Stacie Dunlop. Dirigé par Kevin Mellon. Mise en scène par Amanda Smith. Maggot building Miss Donnithorne’s Maggot. Joué à 3 reprises : à 21h, 23h et 1h. 2 Daly Avenue, ON Saison 2013-2014 Date Nom du concert Endroit Description Americas Society Concert des artistes invités et marathon final. Œuvres de Michel Gonneville, Rodrigo Bussad, Frank Zappa, Philippe Leroux, Patrick Giguère, 20 et 22 août Paramirabo à New York 680 Park Ave. NY 10065, USD Maxime McKinley, Scott Rubin, Veronica Mayer, Tsen-Fang Lin et Timothy Ernest Johnson. 2014 Résidence au Festival Mise-En Tenri Cultural Institute 43 W 13th St. New York, NY 10011, USD 21 mai 2014 THE CRAZIES! Cabaret le Lion d’Or Atelier d’opéra – Mettant en vedette Sarah Albu et Vincent Ranallo. Mise en scène par Lilian Belknap. Œuvres de Peter Maxwell Davies, Gordon Fitzell, Aurelio Edler-Copes, Philippe Leroux 1676 rue Ontario Est, QC et Georges Aperghis. 4 avril 2014 Québec-Montréal Palais Montcalm Québec – Reprise du concert Québec-Montréal. 995, place D’Youville, QC Série Hommage à Denis Gougeon de la SMCQ. 28 mars 2014 Québec-Montréal Chapelle historique du Série Hommage à Denis Gougeon de la SMCQ. Création de Geneviève Dupuis. Œuvres de Denis Gougeon, François Morel, Patrick Giguère, Patrick Saint-Denis, Maxime McKinley. Bon-Pasteur 100 Sherbrooke E, QC Document de presse – page 4
24 janvier 2014 Les Amériques Café Résonance Concert Les Amériques, hommage au 20e anniversaire de mort de Frank Zappa. Création de Symon Henry. 5175a av. du Parc, QC 15 au 18 jan. Tournée ontarienne 2014 Von Kuster Hall London ON Tournée les Amériques, hommage au 20e anniversaire de mort de Frank Zappa. Créations de Robert Hansler, Rodrigo Bussad et Christopher Willes Œuvres de Frank Zappa, Astor 2014 et Les Amériques Music Gallery Toronto ON Piazzolla, Claude Vivier, arrangé par Symon Henry. 30 mai 2014 Salle Freiman Ottawa ON 16 nov. 2013 Common House Café Résonance Atelier de composition 5175a av. du Parc, QC Créations par le collectif Common House 24 sept 2013 ECM+présente Paramirabo : Salle de Concert Véronique lacroix, directrice artistique Attaque à cinq! CMM-4750 Henri-Julien, QC Création de Julien-Robert et Riho Maimets Œuvres de Michel Gonneville et Patrick Saint-Denis. Saison 2012-2013 (du 23 novembre 2012 au 19 juin 2013) Tournée Canadienne 2013 : Folklore, Myth and Legend / Threshold – Le seuil (du 11 février au 25 mars 2013) Saison 2011-2012 (1er octobre 2011 au 5 mai 2012) Pré-Saison 2011 (18 septembre 2010 au 6 août 2011) Document de presse – page 5
CRÉATIONS - Répertoire BROWN Stacey Un(Done) SAILOR Malcolm Paramira-booya BUSSAD Rodrigo Loin SCALIA Giancarlo Yeux d’une fille dans un cimetière CHIASSON Frédéric Isthar STOREN David Heavyweight Ballerina CORREIA Igor Phases STRAVINSKI Igor Sacre du Printemps* (arr. Kevin Lau) DENBURG Elisha Rondo TAM Nancy envoi DUPUIS Geneviève D’ici et d’ailleurs TERESZKOWSKI Andrzej Pytanie Półretoryczne EDLER-COPES Aurelio Encore seul * THORNBORROW Chris This Changing View FREEDMAN Lori Quelles filles (de Ensuite)* TREMBLAY Charles Telos FRENKEL Edo Vécu comme un accompagnement à l’orgasme VANDERVEKEN Carmen Le ballet des plaisirs GIGUÈRE Patrick Ces choses que l’on croyait endormies VENNE-DESHAIES Elyze Tableaux pour une société en quête de délabrement GOSSELIN Olivier Yantra GOSSELIN Olivier Mécanique d’un après-midi carillon HANSLER Robert In Every Place, Incense HARMAN Brian Hum HENRY Symon Intranquillité III HÖSTMAN Anna Fog HSIEH Annie Hui-Hsin Contemplations HUTCHINGS Sebastian Did I escape, I wonder… HYATT Nick Check ça icite! JACQUES Véronique Himinn. JULIEN-ROBERT Flash Point KUO William Geht auf wie eine Blume LABADIE Colin Formations I LARRAIN Daniel La pollila de Madrid LAU Kevin Gates of Light LAVIGNE Nick Pressure Pointing LAVIGNE Nick Wake Up Mottyl MAIMETS Riho Lines Suspended MAYS Jessica Look Again MOORE Stephanie U-29 MORRISSON Claire Distillation No 5 NICKEL Luke Révolutions d’Orphée NOVOTNY Michal Piano Quartet NOVOTNY Michal Duet for flute and piano O’CALLAGHAN James AMONG AM A OMICCIOLI Nicholas Push/Pull* PEARCE Monica Connotations PIAZZOLLA Astor Coral * (Arr. Symon Henry) PON Nova Mosaic Dances PRIMARD Guillaume Glaciel RICKETTS Matthew Graffiti Songs RICKETTS Matthew CV RUBIN Scott the Torn Cubist RUBIN Scott the Bath Clown Duo RYAN Fiona Portals * Arrangements pour Ensemble Paramirabo Document de presse – page 6
RÉPERTOIRE ANDRIESSEN Louis Worker's Union STEVEN Donald Sapphire Song APERGHIS Georges Le rire physiologique TOWER Joan Petruschkates APERGHIS Georges Les 7 crimes de l'Amour VILLA-LOBOS Heitor Assobio a Jata BACH J-S Sonate en Mi min.- flûte et continuo VIVIER Claude Pièce pour clarinette et violon BACH J-S A Musical Offering VIVIER Claude Paramirabo BARTÓK Béla Contrastes Sz.111 VIVIER Claude Pulau Dewata CHAMPAGNE Éric Orphée déchiqueté par les bacchantes DHARMOO Gabriel Sur les rives de FELDMAN Morton Durations II FITZELL Gordon Violence FREEDMAN Lori Reimsix GONNEVILLE Michel Relais papillon GOUGEON Denis Suite privée HA Moon Young HIGDON Jennifer Zaka HISCOTT Jim The Sun and the Moon KODÁLY Zoltán Sonate pour violoncelle seul, op.8 KOENIG Mason In the Skin of a Lion KYRIAKIDES Yannis Zeimbekiko 1918 LEROUX Philippe Continuo(ns) LLUDGAR Analia Tricycle MARTINŮ Bohuslav Madrigal Sonata MAXWELL-DAVIES Peter Miss Donnithorne’s Maggot MAXWELL-DAVIES Peter Eight Songs for a Mad King MAZZOLI Missy Still Life with Avalanches MCKINLEY Maxime Wirkunst-Forum MOREL François Étude de sonorité #2 MURAIL Tristan Winter Fragments NICKEL Luke Kumiko NOVOTNY Michal Quartet OESTERLE Michael Urban Canticle PLAMONDON Yannick Autoportrait sur Times Square PROVOST Serge La pietra che canta REICH Steve Double Sextet ROUSSEL Albert Trio op. 40 (flute, alto, violoncelle) RZEWSKI Frederic Coming Together SAINT-DENIS Patrick Soul Vector Kammersymphonie No.1 (arr. Anton SCHOENBERG Arnold Webern) SCHOENBERG Arnold Pierrot Lunaire, op.21 SCIARRINO Salvatore Lo spazio inverso SMITH Linda Catlin Among Tarnished Stars SOKOLOVIC Ana Ciaconna Only the Words Themselves Mean SOPER Kate What they Say Document de presse – page 7
CIBL - Radio Citoyenne de Montréal Émission du 11 mai 2016, Chronique Musique Nouvelle (1 :01 :15) Dernière nuit du roi fou – Critique Anne-Marie Kirouac et Manuel St-Aubin Émission Catherine et Laurent Anne-Marie Kerouac : On débute chronique nouvelle avec Manuel Saint-Aubin. Bonjour Manuel! Manuel St-Aubin : Bonjour Anne-Marie! AMK : On aura des concerts, des invitations pour les auditeurs dans quelques minutes et concerts à venir au mois de mai. Mais d’abord un retour sur un récital qui a eu lieu hier soir à Montréal où tu étais Emmanuel et ça s’appelait : La dernière nuit du roi fou. MSA : Oui, et c’était le cas de le dire, c’était complètement fou, comme concert, c’était hier à 20h au Cabaret le Lion d’Or, c’était un concert d’opéra de l’ensemble Paramirabo avec une mise en scène d’Andréanne Joubert, donc c’était : la dernière nuit du roi fou, qui présentait, en autre comme plat , principal si j’ose dire, Eight Songs for a Mad King du compositeur anglais Peter Maxwell Davies, qui est décédé, malheureusement, en mars dernier et dans ce concert, il y avait la création de deux autres pièces. La création de la pièce un(done) de Stacey Brown et d’une autre pièce, Les 7 crimes de l’amour de Georges Aperghis. Il y avait pour cette occasion la mise en valeur de la soprano Sarah Albu dans la création de ces deux pièces et donc dans la première partie du concert il avait vraiment deux créations étonnantes de musiques c’était complètement sauté, c’est le cas de le dire. Il avait une mise en scène extrêmement solide, extrêmement importante, les musiciens faisaient partie du spectacle à part entière. AMK : Donc, ça avait un côté théâtral un peu ? MSA : Théâtral à 100%. Et les musiciens en direct étaient des comédiens accomplis, je dirais. Chapeau à la metteure en scène! Parce que les musiciens, on est habitués de travailler dans l’ombre la plupart du temps et d’être dans l’ombre quand il est temps …. AMK : … de se concentrer à l’interprétation de la musique, sans émotion … MSA : Exactement, c’était assez étonnant. On voyait les musiciens bouger avec leur instrument jouer la pièce, et c’était une pièce très, très, très expressive en première partie du concert. Peu de musiciens, mais beaucoup de sons que l’on ne soupçonne pas de la part de certains instruments comme le tambour et la clarinette. Parfois on ne savait plus qui jouait quoi, qui produisait quel son. Il y avait des effets spéciaux de sons de la soprano. AMK : Les sons étaient traités ? MSA : Non … .traité d’une certaine façon. On dirait que les musiciens … Le son n’était pas traité électroniquement. Les musiciens allaient au-delà des possibilités de leur instrument. Et la soprano était en parfaite maîtrise de sa voix dans des effets qu’on ne peut pas soupçonner d’une voix. C’était assez incroyable. La scène se passait dans un côté de la salle, parfois dans le milieu de la salle. Il y avait des musiciens un peu partout et donc c’était spatialisé. Et le public riait, se déplaçait, justement les musiciens n’ont jamais décroché, c’est ce que je trouvais assez étonnant. Assez impressionnant. La musique continuait sans anicroche. Alors c’était la création en première partie de la pièce de Stacey Brown, un(done), et 7 crimes de l’amour de Georges Aperghis. Document de presse – page 8
La deuxième partie du concert, qui est la pièce principale, la pièce maîtresse, c’était Eight Songs for a Mad King de Peter Maxwell Davies. C’est un opéra théâtre, composé en 1969 qui était interprété par l’ensemble Paramirabo sur scène avec le baryton Vincent Ranallo. C’est un théâtre musical, Une mise en scène réglée au quart de tour et les musiciens étaient déguisés en habit de plume et le décor était très bien fait rappelant un peu une chambre de malade. Des accessoires d’hôpital, le tout qui rappelle la maladie mentale. Parce que la suite, Eight Songs for a Mad King nous amène dans la folie inspirer de celle de George III, roi d’Angleterre, vers la fin du 18e siècle, et atteint d’une aliénation mentale complètement totale vers la fin de sa vie. Donc cette aliénation mentale que l’on retrouve dans ce petit opéra de Peter Maxwell Davies. Je crois que nous avons un extrait. AMK : Écoutons cet extrait (Extrait de Eight Songs for a Mad King, enregistrement en direct du concert du 10 mai 2016) AMK : Ah oui, Manuel, on sent la folie, l’aliénation! MSA : La folie totale sur scène et dans la musique. Le chanteur Vincent Ranallo qui est assez incroyable. UN chanteur qui maîtrise sa vois PARFAITEMENT. AMK : Ça c’est assez rare des opéras en musique nouvelle, je ne pas s’il y en a beaucoup dans le répertoire … MSA : Il y en a plusieurs, dont je vais en annoncer un tout à l’heure. C’est assez étonnant. Une excellente pièce. Il y a une scène justement, dans un excès de folie, le chanteur détruit le violon d’une des musiciennes, j’ai trouvé ça un peu … AMK : Littéralement, on le voit exploser le violon MSA : Complétement, le violon n’est plus bon. Il n’y a plus rien. Le violon est totalement détruit. AMK : Une chance qu’il n’y a pas quatorze représentations MSA : Ça coûterait cher de violon. Donc c’était des musiciens exceptionnels. L’ensemble Paramirabo, la soprano Sarah Albu et le baryton Vincent Ranallo, hier avec le concert La dernière nuit du roi fou au Lion d’Or. Ça confirme ma théorie que les meilleurs musiciens sont dans la musique contemporaine! AMK : Ils maîtrisent leur instrument pour aller au-delà de ce qu’ils sont habitués de faire dans d’autre style. MSA : Alors voilà pour la fin de l’émission. Parlant de roi, un autre groupe … Source : c1f1.podcast.ustream.ca/a/118377.mp3 Document de presse – page 9
Concert de l’Ensemble Paramirabo : La création comme dialogue Critique sur Ccette ville étrange Par Marie-Pierre Brasset 8 décembre 2014 J’aime voir l’acte de création comme une forme de dialogue avec les musiques ou les pensées d’autres compositeurs, qu’ils soient collègues, maîtres ou prédécesseurs, un dialogue qui inspire même la construction du vocabulaire personnel. L’œuvre est ainsi comprise comme une réponse raisonnée et mûrie lors d’un acte de communication partagé, dans lequel personne n’a tort ou raison, et où tous participent à l’édification d’une pensée intelligente, ici musicale. Le concert de l’Ensemble Paramirabo du mercredi 26 novembre nommé Hommage au Conservatoire, dans lequel ont été réunis maîtres et élèves, en est un exemple éloquent. La soirée a débuté avec une pièce de Carmen Vanderveken, élève de Michel Gonneville. Le ballet des plaisirs est une construction musicale faite à partir de matériaux musicaux composés de façon à évoquer des traits stylistiques particuliers. Divisée en trois mouvements (vif-lent-vif) elle contient une abondance de mélodies et de textures denses bien ficelées, de grands mouvements lyriques hachurés par des à-coups dynamiques et de brusques arrêts. On y entend un souffle dramaturgique, un foisonnement des matériaux musicaux. À plusieurs reprises, on sent qu’on peut reconnaître ces « matériaux référentiels décontextualisés », mais l’impression finale reste que cette matière déborde de son cadre et devient autre, ici la voix personnelle de la compositrice. La seconde pièce au programme était celle de Charles Tremblay, élève de Serge Provost, et se nomme Telos. Ici encore, on poursuit un travail de recherche et de dialogue. Le compositeur nous dit qu’il s’agit d’une « réponse personnelle à l’idée de la musique apollinienne chez les Grecs », au concept du nombre d’or et à l’œuvre de Xenakis. Dans Telos, nous retrouvons un discours contrapuntique construit sur des jeux de registres, des profils mélodiques, des glissandos, tout ceci gravitant autour de certains pôles fréquentiels la plupart du temps émis par le piano. L’œuvre possède une énergie vitale personnelle et assumée, et lorsque la pièce se termine, on se dit qu’elle aurait pu être plus longue ou plus courte, car les éléments musicaux sont intégrés autant dans la grande forme que dans l’objet sonore. Le compositeur a donc bien réussi à rendre musicalement ce sentiment d’infinitude et ce « tout est dans tout » propre au nombre d’or et à la suite de Fibonacci. Suivait le magnifique La pietra che canta de Serge Provost. Il s’agit d’un trio particulier, un trio de solistes. La parole est laissée tour à tour au violoncelle, au violon puis au piano. Ce sont des lignes très lyriques aux cordes, mais l’émotion qui en émane est toujours calibrée et semble vraie et authentique. Le piano est quant à lui tout en gestes d’accords-couleurs et de lumière et présente une écriture très fine, à la fois légère et harmonique. Cette manière d’agencer la forme donne un sentiment d’espace et d’immensité. Le traitement électronique qui sert d’assise et encadre le discours rappelle les lieux, cette grande église au cœur de Venise dans laquelle le compositeur a trouvé la tombe de Claudio Monteverdi. Le travail électronique sur la réverbération crée une quatrième dimension magnifiant le discours musical et plonge l’auditeur dans un état onirique certain. D’ailleurs, l’un des moments les plus oniriques de la pièce se produit lors d’une citation bien réelle mais comme estompée, enfouie, du madrigal Hor che’l ciel de Monteverdi. Il s’agit d’une œuvre qui respire et qui est pourvue d’une grande poésie, que les trois musiciennes de l’ensemble ont superbement interprétée. L’œuvre de Michel Gonneville, autre figure emblématique du Conservatoire, s’avère complètement différente de celle de son collègue, mais tout aussi riche. Michel Gonneville est un grand bâtisseur de forme et cette pièce nomméeRelais Papillons est une merveille d’architecture. Inspirée du « méga- phénomène » de la migration des papillons monarques du Mexique au Canada, cette œuvre puise aussi ses matériaux dans l’Étude opus 25 # 9 de Frédéric Chopin, dite étude papillon. Nous nous retrouvons donc avec une musique où il y a joie et célébration de la vie : des lignes mélodiques foisonnantes et incessantes s’entrecroisant d’une manière organique et ludique, une orchestration du matériau lumineuse ainsi qu’une complexité rythmique naturelle et intelligente. L’Ensemble Paramirabo Document de presse – page 10
n’en était pas à la première exécution de cette œuvre et le rendu final fut d’une musicalité remarquable. Winter Fragments de Tristan Murail clôturait le concert. Pour cette pièce, le musicien Daniel Àñes s’est joint à l’ensemble afin d’interpréter la partie électronique. Encore une fois, le compositeur puise son matériau musical chez un collègue, en l’occurrence la cellule initiale de «Prologue» de Gérard Grisey. Winter Fragments est une œuvre de sensations et de couleurs. L’auditeur plonge dans la contemplation d’objets musicaux incessamment engendrés par des impulsions sonores qui ponctuent la trame de l’œuvre. Tout est généré par le geste : un travail nécessitant donc une grande écoute, et ce défi a été relevé par l’Ensemble Paramirabo. Toute forme de création s’inscrit dans un milieu particulier, et il est fort touchant que l’Ensemble Paramirabo ait pris l’initiative de rendre un hommage au Conservatoire, cette institution qui a tant fait pour la création artistique, et sur laquelle les chantres de l’austérité s’acharnent avec une logique de plus en plus destructrice. Faut-il rappeler que l’Ensemble Paramirabo s’est formé au Conservatoire de musique de Montréal après avoir interprété l’œuvre éponyme de Claude Vivier dans la classe d’interprétation de Véronique Lacroix ? Les Conservatoires du Québec sont l’un des rares lieux où l’on peut apprendre à maîtriser et à vivre les vertus du dialogue dont je parlais plus haut. Ces précieuses écoles ont mis des dizaines d’années à se développer et l’éventualité de leur disparition donne le même sentiment de désolation que le spectacle d’une forêt ancestrale coupée à blanc. Marie-Pierre Brasset 8 décembre 2014 http://www.cettevilleetrange.org/concert-de-lensemble-paramirabo-la-creation-comme-dialogue/ Document de presse – page 11
L’Amérique selon Paramirabo Critique sur Montréal en musique Par Emmanuelle Piedboeuf 26 janvier 2014 Jeune ensemble composé de cinq musiciens polyvalents, l’Ensemble Paramirabo s’est fait connaître pour repousser les limites de la création. C’est ce qu’il a fait vendredi dernier en conviant son public dans un café plutôt que dans une salle de concert. Si les cafés accueillent fréquemment des ensembles de jazz, l’Ensemble Paramirabo est un des rares ensembles de musique classique contemporaine à oser se risquer hors du confort de l’acoustique de la salle de concert conventionnelle. L'ensemble exploitera la thématique de l'Amérique pour la soirée, continent dont tous les compositeurs présentés sont issus. C’est au milieu des conversations, dans une ambiance festive, que débutera la première pièce, soit un arrangement duShiraz de Claude Vivier. Entraînée par les mouvements d'abord percussifs puis ondoyants de l’œuvre, je ne peux m’empêcher de remarquer que la vie du café poursuit son cours, ce qui donne une touche particulière au concert. C’est ainsi que si quelques auditeurs tentent de s’immerger dans le monde musical qui nous est présenté – notamment en fermant les yeux – plusieurs sont déstabilisés par ce nouveau contexte et semblent déconcentrés chaque fois que quelqu’un se déplace, parle ou fait du bruit. Les musiciens poursuivent tout de même avec brio, parvenant à rendre de très beaux contrastes de nuances et de timbre. Si l’usage de l’amplification pour cette première pièce ne rendait peut-être pas tout à fait justice à l’acoustique du lieu, elle se terminera tout de même dans un concert d’applaudissements. Les bavardages reprendront avant la pièce suivante, et il faudra un bon nombre de chut! dans l’auditoire pour que le concert puisse s’enchaîner. C’est une composition de Robert Hansler pour l’ensemble qui suivra, soit une œuvre à progression très lente basée sur des sons individuels contribuant à la construction d’un tout sonore, sur un arrière-plan indéterminé. Dans les nuances douces, l’œuvre parvient mal à se détacher des bruits de fond du café, qui pourraient par ailleurs très bien s’intégrer à celle-ci pour lui donner un éclairage nouveau. L’œuvre qui suit est un arrangement de Frank Zappa, et suscite un vif intérêt chez l’auditoire. Le rythme entraînant contraste effectivement avec ce qui a précédé, et le clarinettiste chante dans son instrument, avant d’être rejoint par les femmes de l’ensemble, qui chanteront avec lui tout en continuant à jouer. Très cool. Quatre œuvres se succéderont à un rythme soutenu après la pause, à commencer par une composition de Rodrigo Bussad. Créant une atmosphère angoissante par des soufflements et des glissements de cordes et quelques accords, les musiciens chuchotent quelques vers. Je vois mort. Silencieusement. Incroyablement. Refroidissement. L’œuvre se termine rapidement, mais le message est passé. A’ight, comme le fait remarquer un auditeur. Suivra un arrangement d’une œuvre de Piazzolla. Si l’on remarque le soudain changement d’atmosphère avec ce qui précède, cette œuvre est beaucoup plus douillette, et convient tout à fait à l’atmosphère de café qui nous entoure. Malgré un jeu parfois un peu sec, cette pièce reste une réussite. Écrite par Symon Henry pour l’ensemble, la pièce suivante est l’œuvre maîtresse du concert. Faite de 10 miniatures – correspondant à autant de partitions graphiques qui se trouvent affichées sur les murs du café – l’œuvre se veut un univers poétique non justifiable. On entendra d’abord beaucoup de glissandos, dans une atmosphère très tourmentée, avant de passer vers une miniature faisant penser à une boîte à musique se détraquant et la finale, où quelques musiciens commenceront à siffler avant que tous commencent à se crier dessus parce que personne ne s’est donné le Q. Mêlant théâtralité, techniques de jeu modernes et inventivité, tout en captant l’attention à chaque moment, cette œuvre est définitivement un hit. Le concert se conclura par un arrangement de Fifty-Fifty de Zappa. Avec plusieurs solos intéressants – dont un solo de flûte très salué faisant même recours à un peu de beat box – cette œuvre clôturera bien la soirée, qui se terminera sous une pluie d’applaudissements bien mérités. L’innovation et l’énergie de ce jeune ensemble ne peuvent en effet qu’être salué. http://montrealenmusiques.blogspot.ca/2014/01/lamerique-selon-paramirabo.html Document de presse – page 12
Créations au concert Les Amériques de l’Ensemble Paramirabo Critique sur Cette ville étrange , Par Marc Hyland 30 janvier 2014 D’abord saluer l’initiative de ce jeune ensemble d’investir ainsi un lieu public hors-circuit-musique-classique, à savoir ici le café Résonance, sis Avenue du Parc dans le Mile-End, qui affiche des concerts d’ensembles jazz/musique actuelle, et ce presque à tous les soirs! À l’instar des Poisson Rouge et autres SubCulture (New York), il y a ici une mouvance de démocratisation et un désir de proximité avec un public plus jeune, et le pari est réussi, car la moyenne d’âge de la salle comble ne dépassait sûrement pas 28 ans. Voilà qui nous change de la Maison Symphonique pour la clientèle (et le prix des places) mais aussi des petites salles plus traditionnellement associées à la musique de concert. Le lieu sympathique dépourvu de réverbération naturelle n’a de toute évidence pas été choisi pour ses propriétés acoustiques, carence à laquelle on pallie par une légère amplification, ce qui métallise et durcit un peu la sonorité des instruments acoustiques. Mais l’enjeu et la musique, ultimement, n’en souffrent presque pas, car les œuvres présentées ici sont assez animées (parfois même assez volontairement sales) pour nourrir le lieu et l’écoute, que ce soit par bruitismes, par débits du flot sonore, ou par tempi rapides. De longues œuvres méditatives en pianissimiconviendraient sans doute moins. Du reste, le tout prenait un côté quasi-Cagien, en mêlant sans distinction au jeu des instrumentistes les bruits produits derrière le bar, les déplacements pour le service, tous faits discrètement mais présents quand même, avec lesquels l’auditeur devait composer son écoute. Symon Henry, dans son arrangement de Shiraz de Claude Vivier, ajoute violon, violoncelle, flûtes et clarinettes au piano qui subsiste ici, dans une résultante globale hautement virtuose qui décuple habilement la perception du discours et des voix présentes dans l’original. Il y a bel et bien arrangement ici, comme dans les Zappa à suivre, et non simplement transcription. À la différence du timbre unique de l’original pour piano, les voix de l’harmonie sont scindées en timbres instrumentaux plus prégnants (notamment par la clarinette basse) qui gagnent une matérialité lyrique brute et puissante dans l’espace restreint (et brut!) de la salle. In Every Place, Incense de Robert Hansler propose une plage bruitiste, sans apparente intention mélodique soutenue mais plutôt en lien avec ce qui est, déjà, devenu une tradition : approche du son par la fragmentation du discours, techniques de jeu inhabituelles, théâtralité de certains gestes, etc. C’est ici que le concert prend une couleur amériCa(gie)ne, avec ses ictus de bar, ses chuchotements du public et autres tintements éthyliques, avant de se terminer en soupirs sur scène et par de bruyants applaudissements dans la salle. On se demande d’ailleurs si de tels lieux non-orthodoxes ne facilitent pas des réactions plus spontanées et sonores du public, qui ajoutent sifflets et cris aux applaudissements standards. (Chassez le décorum et le naturel revient au galop). I’m the Slime, de Frank Zappa, également brillamment arrangé par Symon Henry, nous plonge dans une autre Amérique, où… I’m the slime oozin’ out from your TV set…Your mind is totally controlled, it has been stuffed into my mold, and you will do as you are told until the rights to you are sold… Avec son riff mémorable, ses passages où le musicien flûtiste devient vocaliste, ses masses avec arco-grains à la Lachenmann, ses glissandi, parlando et autres techniques non-traditionnelles de jeu, le groove Zappa devient plus concret mais conserve son énergie, comme s’il gagnait en textures ce qu’il a perdu dans sa transmutation et sa « désamplification ». Il faut souligner ici le talent des interprètes de Paramirabo, pleinement engagés et expressifs devant le texte musical soigneusement noté. Ajoutons que Zappa y est sans doute aussi pour quelque chose! (Question : la musique plus spéculative et orchestrale contemporaine de Zappa lui survivra-t-elle autant que sa musique « électrique » ?) Ce qui est certain, c’est que cette dernière, (tradition en devenir?) attire plusieurs jeunes ensembles, dont plusieurs membres sont nés après que Zappa ait composé ces pièces… Encore une fois, plaisir manifeste du public et des interprètes. Loin, du compositeur brésilien Rodrigo Bussad, prolongeait la lignée bruitiste de la soirée, en intégrant dans cette partition divers jeux à l’intérieur du piano, phonèmes et appels vocaux des musiciens et éclats granuleux de clarinette basse, pour constituer une pâte sonore séduisante, comme en a témoigné la réaction générale. Dans un effet de contraste complet, suivait Coral, du maître argentin Astor Piazzola. Cette musique au langage tonal tendre avec ses marches de quinte et une belle finesse s’accommodait bien de la translation instrumentale requise pour l’arrangement, somme toute moins radicale que les précédentes, par rapport à son instrumentation et dirions-nous, son intention originale. Il nous a toutefois semblé que le passage exprimé à la clarinette basse aurait mieux convenu à une clarinette en si bémol, pour en garder la ronde essence langoureuse. Présent au concert, Symon Henry-arrangeur a fait place au compositeur, en présentant brièvement sonIntranquilité III (C’est en liesse), une série de 10 partitions graphiques à partir desquelles l’ensemble doit composer sa version de l’œuvre, en appliquant un ensemble de contraintes fixées par le compositeur quant à divers paramètres (par exemple, voici quelques-unes des consignes inscrites dans la partition : tempo libre pour chaque miniature… des éléments graphiquement proches quant à leur apparence et leur disposition devront être interprétés par des sonorités, registres et Document de presse – page 13
durées entretenant certains liens de parenté… les moyens de transposition sonore des éléments graphiques doivent donc être choisis par les interprètes, etc. Les œuvres visuelles conçues par Henry sont abstraites, relativement minimalistes, en gestes épars de noir, de gris et de rouge, et pourront rappeler certaines œuvres de Cy Twombly ou de Betty Goodwin. Leurs compositions visuelles dramatiques et non-figuratives sont donc lues et transmutées par les musiciens qui les transforment en objets sonores, par glissandis, grognements, arco grains, multiphoniques, whistle tones, sifflements, pour se terminer en une sorte d’affrontement vocal intranquille. [On peut entendre la réalisation de l’œuvre par Paramirabo tout en visionnant les partitions graphiques au http://youtu.be/urf4DZZ0KIY Il existe une forte parenté entre les œuvres de Henry, Bussad et Hansler, les trois relevant d’approches non-mélodiques et non-périodiques, orientées sur la recherche de timbres. Nous sommes ici dans l’instant, si ce n’est dans l’humeur, en absence de réseaux traditionnels de « hauteurs », ce qui rend le discours difficile à cerner dans sa forme et son poids, parfum qui passe… Les Intranquilités III de Henry se distinguent toutefois par leur découpage en courtes pièces, ce qui induit un effet de contraste et les singularisent déjà entre elles. Retour de Zappa, l’arrangement de Henry délaisse la voix pour faire de Fifty-Fifty un instrumental tout aussi échevelé que l’original, avec ses soli hystériques qui conservent ici leur énergie initiale par le jeu convainquant des interprètes, qui se font aussi orgue, voire guitare électrique, avec une efficacité remarquable et toute la virtuosité requise. En fait, l’arrangement est si juste qu’il donne le sentiment d’une véritable musique de chambre originale. Amériques, thème fécond, notamment par l’éclectisme et l’hétérogénéité incarnés par ces figures musicales déjà hybrides que furent Vivier et Zappa. Un ensemble comme Paramirabo et des concerts comme celui-ci confirment qu’un habile mélange de répertoires peut être un fertile révélateur d’influences et d’horizons. Amériques, colossal continent de musiques, où Vivier fut le contemporain de Zappa et Piazzola, et où Henry, Hansler et Bussad se retrouvent dans la forêt des timbres, au-delà de la géographie. Marc Hyland (www.marchyland.com) http://www.cettevilleetrange.org/creations-au-concert-les-ameriques-de-lensemble-paramirabo/ Document de presse – page 14
New Sounds for 2014 Critique sur New Music Toronto, Par Paolo Griffin 18 janvier 2014 Last night’s concert at the Music Gallery, featuring Montreal-based Ensemble Paramirabo, as well as quite a few others, was definitely one of the most interesting concerts I have been to in a long time. It started with Canadian sound artist and composer Christopher Willes, who has had exhibitions in Finland, New York City, and Toronto, to name a few. The only piece on the first half of the concert was Willes’ immersive Blow/Draw. The performers, and there were many of them, positions themselves around the hall and began to play long sustained tones. I’m told the direction of the piece resulted from following the harmonic series, but I wish I could’ve had a chance to talk to the composer about this piece. It seemed everyone had a different reaction to the piece, given that it was those long notes for almost 45 minutes. I’m not the first to admit that my mind wandered off for a while in the middle of the piece, but, then, maybe that was the point. Different colours, textures, and effect kept appearing, and the overall impression I got was that of the world’s most colourful slinky. After an intermission, Ensemble Paramirabo stepped up to performer Willes’ Receding Background. A work made of seven miniatures featuring the instruments and electronic sounds via speaker. Most were good, some were fantastic. There was a constant shift in mood between playful, serious, exciting, and back again. Canadian Scott Rubin’s interestingly titled work the Torn Cubist felt like a piece that progressed from abstraction into something more or less solid. In the later parts of the piece especially, when the music adopted a driving rock and jazz derived set of rhythms, did I feel like this was a piece that I would like to hear again. Composers Robert Hansler and Rodrigo Bussad had brand new offerings. In the former’s case, a work titled In Every Place, Incense and in the latter’s, Loin. In Every Place, Incense felt like a piece whose name really fit. It was a great combination of fragility and strength. The musicians seemed to really be in their depth during this piece, and it came out in the music. Loin was another interesting piece. Perhaps not my favourite sort of work, but it had its definite moments. Roaring at a rapid pace through sections, with dark textures and a fantastic use of the instruments and their less conventional techniques, I would very much like to hear this piece again, as I don’t feel ready to give a complete opinion on it with just one listening. There were also two Frank Zappa arrangements, I’m the Slime and Fifty-Fifty, on the program (arranged very well by Symon Henry). I’m not convinced that they were completely necessary for the concert, and they did stand out a little bit, but I enjoyed them nonetheless, and so did the audience and the performers. This was my first concert of 2014, and casting aside the fact that I’m pleased to finally get back into things, the concert was enjoyable and a success. A full house with an enthusiastic audience and great performers is great to see, and it’s always nice to see familiar faces. A final note. A word of advice to the man and woman who were lying spread eagle in the aisle during the concert: Don’t. It’s incredibly unbecoming, makes the audience look bad, and makes you look even worse. Have a good weekend. - Paolo Griffin http://newmusictoronto.wordpress.com/2014/01/18/new-sounds-for-2014/ Document de presse – page 15
Attaque à cinq : Le public se lève et salue la relève ! Critique sur ECM+, par Symon Henry 25 septembre 2013 Montréal, le 25 septembre 2013 – C’est une ovation bien méritée qui a couronné les quelque soixante minutes de musique nouvelle interprétées brillamment hier soir par l’Ensemble Paramirabo lors du concert Attaque à cinq ouvrant la saison 2013-2014 de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+). Le jeune quintette a livré, devant une salle pratiquement pleine, une performance très remarquée des cinq œuvres exigeantes du programme. Inscrit dans la tradition de l’ECM+ visant à introduire de jeunes interprètes talentueux au grand public par le biais de sa sérieECM+présente, ce concert a su convaincre l’auditoire des qualités de ce jeune ensemble qui séduit par son énergie particulièrement communicatrice sur scène. Le programme, concocté par Véronique Lacroix, directrice artistique de l’ECM+, et exclusivement constitué d’œuvres de compositeurs d’ici, débutait par la reprise de l’œuvreRelais Papillons (2008) de Michel Gonneville. D’une grande maturité poétique, elle exigeait des musiciens, dès les premières notes du concert, un raffinement, une précision et un contrôle particulièrement mis de l’avant par l’acoustique limpide de la Salle de concert du Conservatoire. Les défis étaient tout autres pour la première création au programme, soit Lines Suspendedde Riho Esko Maimets, jeune compositeur torontois d’origine estonienne. L’écriture du compositeur récipiendaire du prix du public du Concours Génération2012 de l’ECM+, dont la commande de Lines Suspended découlait, demandait plutôt un équilibre délicat entre fusion et différentiation des parties individuelles au fil d’une œuvre particulièrement méditative. Le programme s’est poursuivi par l’entrée en scène d’une autre dimension sonore, soit la musique mixte. La création de Julien-Robert, Flash point, ainsi que la pièce de Patrick Saint- Denis, Soul Vector (2009), faisaient toutes deux le pari d’une relation subtile entre alter ego instrumental et électronique, rehaussée, chez Saint-Denis, par les sonorités mystérieuses et envoutantes du piano Fender Rhodes. Après avoir relevé ce défi, les musiciens de l’Ensemble Paramirabo ont clos le concert avec énergie en interprétant le très rythmique et imaginatif the Torn Cubist de Scott Rubin. Le contrôle précis des sonorités,de la part du compositeur, conjugué avec la vitalité de l’ensemble qui faisaient ressortir les touches d’humour de la pièce, ont su mettre un point final inspirant à cette première prestation de l’Ensemble Paramirabo au sein de la programmation de l’ECM+. Crédit photo: Pierre Léveillé Document de presse – page 16
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