GRINCH LE PLUS TERRIBLE DES NOËLS - CGR ADORE - CGR Cinémas
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DÉC. 2018 / JANV. 2019
Le
GRINCH
LE PLUS TERRIBLE DES NOËLS
CGR ADORE…
Le film événement L’Empereur de Paris
LES RENCONTRES DU MOIS
Vincent Cassel
Audrey Lamy
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR VOTRE CINÉMA 1
“Hosoda se révèle l’un des plus grands réalisateurs d’animation
au monde, talonnant le maître Miyazaki.”
TÉLÉR AMA
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L E NOU V E AU F I L M DE M A MORU HOSODA
© 2 018 ST UDIO CHIZU
UN HYMNE À L’IMAGINAIRE ET À LA FAMILLE
AU CINÉMA LE 26 DÉCEMBRE
2
Sommaire
19
9
28
23 6
C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS 4
Les animations dans vos cinémas CGR
EN COUVERTURE 6
Édito Le Grinch
CGR ADORE 8
Chers spectateurs, Suivez CGR Cinémas sur :
La période des fêtes s’ouvre et c’est l’occasion idéale L’Empereur de Paris www.CGRCinemas.fr
de vivre des moments inoubliables au cinéma
et en famille avec une sélection de films adaptés
à toutes les générations. En Une de ce nouveau « INTERVIEW CGR ADORE 9
Avant-Séance », le magazine des cinémas CGR, le
personnage le plus aigri que l’on adore détester, je Vincent Cassel pour L’Empereur de Paris facebook.com/cgrcinemas
veux bien évidemment parler du Grinch, un film
d’animation irrésistiblement drôle, avec en voix
française le talentueux Laurent Lafitte. LES SORTIES DU MOIS 11
Notre « CGR Adore » du mois met à l’honneur @cgrcinemas
Tous les films dans vos salles CGR
L’Empereur de Paris, inspiré du personnage
tourmenté et hors-normes de Vidocq, ancien
truand devenu premier flic de France, porté à
l’écran par un flamboyant Vincent Cassel, qui INTERVIEW LES SORTIES DU MOIS 19 @cgr_cinemas
nous accorde une interview exclusive ce mois-ci.
Un film au budget phénoménal, qui vous emporte
Audrey Lamy pour Les Invisibles
dès la première seconde, et qui a conquis notre
équipe de programmation qui vous le recommande LA BARBE À PAPA 23
chaudement. @cgrcinemas
Autre talent, l’actrice Audrey Lamy, se confie dans Programmation jeunesse
Editeur : Webedia Movies Pro / 2, rue Paul Vaillant Couturier
les pages de votre magazine, sur son rôle fort, drôle - CS 60102 - 92532 Levallois-Perret Cedex
et émouvant dans Les Invisibles. Un film qui a fait Directeur de la publication : Julien Marcel & Patrick Farcy
vaciller nos cœurs, où l’on passe des rires aux larmes, LES PLANS CULTES 28 Rédaction :
Webedia Movies Pro - Aysegül Algan (aalgan@wmp.fr)
porté par une pléiade d’actrices au sommet de leur Cécile Vargoz (cvargoz@wmp.fr)
art, mais également d’actrices non professionnelles Les classiques à revoir Contributeurs rédactionnels :
dont l’authenticité et la générosité à l’écran font David Baudry (CGR), Patrice Martin (CGR)
Antoine Gouiffes-Yan (CGR), Katrin Mathe (CGR Events),
mouche. Charline Baudry-Biancarelli (CGR),
Oleksandra Khrypko (CGR) / marketing@cgrcinemas.fr
La salle premium ICE a une nouvelle fois attiré CGR EVENTS 30 Coordinatrice du magazine « AVANT-SEANCE » :
l’attention des médias (journaux télévisés de TF1 Oleksandra Khrypko (CGR)
et M6, magazine Capital, le quotidien national Le Spectacles et événements au cinéma Publicité : TALENT GROUP / Mediavision
Bat F
Figaro, …). Pour les fêtes, ICE vous propose deux 2-10 rue Marceau
92 130 Issy les Moulineaux
blockbusters exceptionnels en immersion sensorielle Directrice générale adjointe :
LightVibes® en exclusivité mondiale : l’époustouflant CINEMA PARADISO 32 Faustine Nataf faustinenataf@talentgroup.fr
film d’animation Spider Man - New Generation (le Impression : M. arts graphiques ©2018 Avant-Séance
12 décembre) et Bumblebee, le nouveau-né de la Les souvenirs d’Audrey Lamy • Dépôt légal : à parution
• Toute reproduction même partielle, de textes, photos et
saga Transformers (le 26 décembre). Vivez l’action illustrations publiés par Avant-Séance est interdite sans
comme jamais en plongeant au cœur de l’image ! et de Coralie Charriau l’accord de l’auteur et de l’éditeur.
Magazine gratuit / Ne pas jeter sur la voie publique
• À l’heure où nous imprimons, certains films n’ayant pas
Merci pour votre fidélité renouvelée. Bienvenue reçu l’avis de la commission de censure, nous invitons les
dans votre cinéma CGR et bonnes fêtes à tous ! 34
spectateurs à se renseigner auprès de leur cinéma sur les
ME, MYSELF & CGR interdictions éventuelles
• Des changements de date sont susceptibles d’intervenir
Jocelyn Bouyssy indépendamment de notre volonté.
Directeur Général du groupe CGR CINEMAS Des spectateurs CGR ont la parole
CRÉDITS PHOTOS : p.3 Roger Arpajou © Mandarin Production/Gaumont/France 2 Cinéma/France 3 Cinéma / © JC Lother / © 2018 Disney Enterprises Inc. / © Universal Pictures / © Tamasa - p.4 © CGR Cinémas - p.6-7 © Universal Pictures - p.8-9 Roger Arpajou © Mandarin
Production/Gaumont/France 2 Cinéma/France 3 Cinéma - p.11 © 2018 Trésor Films - Chi-Fou-Mi Productions - Studiocanal - France 3 Cinéma - Artemis Productions / © Neon-Apollo Films / © Urban Distribution - p.12 © Kinovista/Bac Films / © Nour Films / © Universal
Pictures / © Alexandre Films - p.13 © Universal Pictures / © Metropolitan Filmexport / © New STory - p.14 ® Fuji Television Networkgaga Corporationaoi Pro. Inc. / ScottGarfield © 2018 Wildlife L.L.C / © Julien Panié / © BH TILT - p.15 © 2018 Warner Bros. Entertainment Inc.
/ © Metropolitan Filmexport - p.16 © 2018 Warner Bros. Entertainment Inc. / © 2018 CTMG / © The Film-Le Pacte - p.18 © JC Lother / © Legende Films - Ezra – Gaumont - Photos Nicolas Velter - p. 19 © JC Lother - p.20 © Universal Pictures / © SND / © 2018 CTMG - p.21
© Metropolitan Filmexport / © Pyramide Films / © Pan-Européenne - p.22 © 2018 Warner Bros. Entertainment Inc. / © Arnaud Borrel - p. 23 © Snd films / © Mars Films - p.24 ® Light Chaser Animation Studios - p. 25 © 2018 CTMG - p. 26 © Folivari / 02B Films / Doghouse
Films / Kaïbou Production Pachamama Inc / Blue Spirit Studio / Haut et Court Distribution / © 2018 Disney Enterprises Inc. - p.27 © Paramount Pictures / © Studiocanal / © 2018 Studio Chizu / p.28 © Warner Bros. Entertainment Inc./ © Acacias / © Splendor Films - p.32
© CGR Cinémas / © Apollo films.
3
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CLAVIER ALANE MESGUICH LUTZ ASTIER SEMOUN
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DROITS D’ADAPTATION : LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ. © 2018 LES ÉDITIONS ALBERT RENÉ / GOSCINNY-UDERZO
ASTIER
UN FILM DE LOUIS CLICHY ET ALEXANDRE ASTIER
D’APRÈS L’ŒUVRE DE RENÉ GOSCINNY ET ALBERT UDERZO
AU CINEMA LE 5 DECEMBRE
5
EN COUVERTURE
Le Grinch
De Scott Mosier et Yarrow Cheney, USA, 1h26
Avec la voix VF de Laurent Lafitte, et la voix VO Benedict Cumberbatch
Aussi infâme que hideux, Le Grinch vit reclus dans une fille qui, elle, a d’autres plans…
cave, avec son chien et ses inventions de tout poil. Quand Le classique écrit par le Dr Seuss revient dans une forme
il sort c’est pour être méchant avec ses voisins de Chouville, animée revigorante. Sorti du studio Illumination, auquel
qu’il déteste particulièrement quand ils fêtent à Noël avec on doit notamment les trois Moi, moche et méchant, le
faste et vacarme. Alors cette année, pour rester en paix, film allie virtuosité visuelle, humour grincheux et féerie
le Grinch imagine un plan diabolique : « voler » Noël ! fédératrice. Un vrai conte de Noël sur le pardon, mais
C’est sans compter sur la bonté et la malice d’une petite moderne et rigolard !
Illumination
Le Grinch marque la huitième
collaboration entre le studio
d’animation Illumination En-
tertainment et Universal Pic-
tures, qui ont déjà produit en- Yellow is
semble Le Lorax, les trois Moi,
moche et méchant, Les Minions,
the new black
Comme des bêtes ou Tous en Et en cadeau de Noël, n’en
scène… dont les suites sont en déplaise au Grinch, le film
préparation. est précédé du nouveau court
métrage des Minions !
Dr Seuss & Mr Grinch
Le Grinch est adapté du livre Comment le Grinch a volé
Noël ! écrit en 1957 par Theodor Seuss Geisel, alias Dr.
Seuss. Il avait déjà été transposé en dessin animé en 1966
puis dans un film qui mêlait prise de vues réelles, en
2000, par Ron Howard avec Jim Carrey dans le rôle-titre.
Le Dr. Seuss est une icône aux Etats-Unis, où il a publié
plus de 60 livres pour enfants, souvent construits autour
de personnages décalés de méchants, dont Le Chat cha-
peauté et Le Lorax, qui ont aussi été adaptés au cinéma.
6
Les réalisateurs
Comme il le fait souvent, le directeur du studio Illumination, Chris Meledandri,
a choisi de faire confiance à deux de ses collaborateurs, qui font ici leurs débuts de
réalisateurs. Yarrow Cheney a commencé à la direction des décors sur Moi, moche
et méchant, puis co-réalisé Comme des bêtes. Ses dessins et conceptions graphiques
traduisent merveilleusement l’esprit du Docteur Seuss, tout en le modernisant.
Quant à Scott Mosier, il ne vient pas de l’animation mais a travaillé auparavant sur
les films de son ami Kevin Smith, notamment Clerks (1994) et Méprise multiple
(1997), où il était à la fois producteur, acteur et monteur.
Sortie le 28 novembre
Les voix du Grinch
Après avoir incarné Louis XVI dans Un
Peuple et son roi, Laurent Lafitte, de la
Comédie Française, est la voix française du
Grinch. Dans la VO, c’est le British Benedict
Cumberbatch (le Sherlock de la série télé et
le Professor Strange de Marvel) qui double
l’horrible poilu. La classe !
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L’étrange Noël de Mr. Grinch ENTERT CCASION DE LA RT SON NOUVEA
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SORTIE
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Pour la bande originale du film, Illumination Entertainment PICTURE PTATION PAR IL A MEAN ONE’’
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a fait appel à deux musiciens illuminés : Danny Elfman, le R SEUSS
: LE GRIN
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compositeur attitré de Tim Burton (mais aussi des génériques
des Simpson ou de Desperate Housewives), ), signe la partition,
et le rappeur Tyler The Creator a écrit deux chansons. Le
morceau « You’re a mean One Mr Grinch »,, qui est un tube
aux Etats Unis depuis l’adaptation télé de 1966, a été
modernisé et mêle admirablement des chœurs enfantins
Elfman-féériques à la voix grincheuse du « méchant » Tyler.
On entendra aussi dans le film des classiques de Noël
repris par les rappeurs de Run-DMC, The Supremes ou
encore le pianiste Nat King Cole… qui figurent sur la
BO de 13 titres, sortie chez Columbia Records.
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7
CGR ADORE
L’Empereur de Paris
De Jean-François Richet, France, 2h00
Avec Vincent Cassel, Patrick Chesnais, August Diehl, Olga Kurylenko, Denis Lavant…
LE MOT DU PROGRAMMATEUR du père de la police judiciaire, aux méthodes contestables
mais si efficaces qu’elles en ont fait « le flic le plus célèbre
L’Empereur de Paris, réalisé par Jean-
de France ». Le réalisateur parvient à parsemer son œuvre
François Richet, est un film histori-
de scènes d’actions palpitantes, avec un effort appuyé sur
co-policier captivant et haletant,
les décors et les costumes qui plongent immédiatement
inspiré de la vie de l’une des figures
le spectateur dans l’ambiance trouble de cette période
les plus fascinantes du 19ème siècle :
pleine d’ébullition, faite de bouleversements sociaux dans
Eugène-François Vidocq. Pour incarner le destin hors-
le Paris post-révolutionnaire.
normes de ce truand devenu chef de la police parisienne,
L’identité trouble de Vidocq est minutieusement travaillée
le réalisateur retrouve son acteur fétiche, Vincent Cassel,
par Vincent Cassel. L’acteur tisse les traits d’un personnage,
après le très réussi Mesrine.
ciselé et rude, solitaire et émouvant. Pour ce film Vincent
Pendant la période du Premier Empire et le règne de
Cassel est entouré d'un casting de haute voltige, composé
Napoléon, François Vidocq est le seul homme qui réus-
de Patrick Chesnais, Olga Kurylenko (Dans la brume),
sit à s'évader des plus grands bagnes du pays, devenant
Denis Ménochet (Jusqu'à la garde), Denis Lavant (Un
vite une vraie légende des bas-fonds de la ville de Paris.
peuple et son roi), August Diehl, Freya Mavor ou encore
Cependant, de manière très spectaculaire et grâce à
Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché, ministre de la
ses connaissances approfondies dans le domaine de la
Police sous l'Empire.
criminalité, l’ex-bagnard devient le chef de la « brigade
Avec un budget de production ambitieux, L’Empereur
de sûreté » de la police parisienne et se retrouve même à
de Paris est clairement l’un des films français les plus
la tête du service de sécurité. Le réalisateur joue la carte de
ambitieux de cette année. Et un pari particulièrement
l’authenticité historique et dresse le portrait d’un homme
réussi ! Rendez-vous dans vos salles CGR pour découvrir
complexe, en mettant l’accent sur le parcours hors normes
L’Empereur de Paris, notre CGR ADORE du mois !
SORTIE DANS LES SALLES LE 19 DÉCEMBRE
8
vc
ENTRETIEN
VINCENT
CASSEL
Depuis son immense prestation de petite frappe
dans La Haine de Kassovitz, qui l’a révélé en
1995, le fougueux Vincent Cassel a joué, parmi
Photos : Roger Arpajou
sa cinquantaine de rôles au cinéma, tous types de
bandits : du Dobermann de Jan Kounen (1997)
au gangster russe des Promesses de l'ombre de
Cronenberg (2007), du voyou de Sur mes lèvres
de Jacques Audiard (2001) au « Renard de la
nuit » des Ocean's 12 et 13, en passant bien sûr : Votre interprétation, flamboyante et
par Mesrine dans le dyptique de Jean-François inspirée, met l'accent sur l'esprit de liberté du personnage.
Richet. C’est sous sa caméra, dix ans après, que Était-ce une volonté ?
Cassel incarne impérialement Vidocq, le bagnard Vincent Cassel : Oui mais c’est quelque chose de récurrent sur ma
devenu flic. Rencontre. filmographie. J’aime les personnages qui se battent pour être libre,
un peu envers et contre tout et définitivement Vidocq, au même
titre que Mesrine à l’époque, va dans le sens de cela. C’est un film
: Comment appréhende-t-on de s'at- qui, de manière encore plus clairement avouée, trace le parcours
taquer à Vidocq, l'enfant terrible d'Arras ? d’un homme qui se bat littéralement pendant tout le film pour
Vincent Cassel : Un peu comme tous les autres rôles, on est at- obtenir sa liberté. Effectivement il est dans cette lignée-là.
tiré par une aventure parce que tout d’un coup il y a un metteur
en scène, un type de film et un personnage qui nous portent. En : Un homme venant d'un milieu pop-
général, pour un rôle de cette amplitude, je me documente, je ulaire, qui obtient le pouvoir, au final condamné par des
m’intéresse à tout ce qui a été fait par le passé autour de lui. Il y a mieux-nés que lui. Connaissant votre fibre humaniste, cet
déjà eu de nombreux projets sur le personnage dont 3 livres au- aspect de l'histoire a dû vous toucher personnellement ?
tobiographiques. On a donc un matériel assez précis concernant Vincent Cassel : C’est un peu un drame moderne encore ap-
sa manière de faire et de penser. Ensuite on essaye d’incarner le plicable aujourd’hui, ce n’est pas la lutte des classes mais on s’en
personnage. C’est un type costaud, balèze et imposant. Je me suis approche. C’est le petit qui se bat contre le système tout entier.
donc dit qu’il fallait que j’intègre ce postulat physique. Puis on C’est, de toute façon, très intéressant à raconter et à porter à
travaille la psychologie du personnage : un solitaire, rejeté de la l’écran. Même si à la fin il ne gagne pas vraiment, c’est quand
pègre, de la bourgeoisie et des classes « bien nées ». Il était con- même quelqu’un qui passe de bagnard - et cela je l’ai encore
sidéré comme un bagnard pour les uns et comme une balance plus ressenti quand j’étais à Arras et que nous avons inauguré
pour les autres. J’ai fait un petit collier de perles en agrégeant sa rue - à la tête de la police de Paris. C’est un homme qui est
tous ces aspects. parti de chez lui car il avait commis quelques larcins et qui sur
le chemin des Etats-Unis s’arrête à Paris et devient le boss d’un
: Vous êtes un habitué des rôles de per- des haut-lieux régaliens ! Même si ce n’est pas ce qu’il voulait à la
sonnages forts et ambigus, comme Mesrine. Etes-vous attirés base, non seulement il devient policier mais il invente la police
par ces rôles complexes ? d’aujourd’hui finalement, et in fine sans lui, la police « infiltrée »
Vincent Cassel : Oui, bien que tous les rôles soient complexes ! n’existerait pas !
Disons que je trouve dans ces personnages quelque chose qui, à
mon goût, représente mieux ce que nous sommes au quotidien. : Vous êtes très apprécié des spectateurs
C’est à dire que même si on est tous bien élevés et que l’on es- CGR, avez-vous un message à leur transmettre ?
saye de jouer un rôle social, j’ai l’impression que dans nos forts Vincent Cassel : Ce que j’ai envie de leur dire c’est que depuis
intérieurs on est bien plus complexes, on a plus de craintes et de le début de ma carrière, je me borne à m’impliquer dans des
côtés sombres, que l’on essaye d’occulter. Un personnage comme films qui sont en accord avec ma vision de ce métier, et je pense
Vidocq permet de les laisser apparaitre et je trouve cela particu- que c’est le seul moyen de ne pas se perdre. De voir qu’on a la
lièrement intéressant au cinéma, à l’inverse de personnages de confiance du public quand on essaye de rester fidèle à soi-même,
héros un peu lisses. En ce moment je travaille avec Olivier Nak- c’est extrêmement encourageant. Donc je dis au public CGR :
ache et Eric Toledano sur un film où je joue quelqu’un de doux merci de me suivre car cela me donne confiance en moi et ça me
et gentil, et je me rends compte que ce n’est pas tous les jours laisse entendre que peut être je ne me suis pas trompé en voulant
facile pour moi (rires). rester comme cela !
Interview réalisée par Fanny Cuvellier
9
P A N - E U R O P É E N N E E T K O R O K O R O P R É S E N T E N T
OMAR SY LIONEL BASSE
J
2 3 ANV.
© Pan-Européenne – Photo Nouma Bordj
U N F I L M D E
PHILIPPE GODEAU
AVEC FATOUMATA DIAWARA SCÉNARIO AGNÈS DE SACY ET PHILIPPE GODEAU
M U S I Q U E O R I G I N A L E -M-
AVEC LA COLLABORATION DE KOSSI EFOUI DIALOGUES AGNÈS DE SACY PRODUIT PAR PHILIPPE GODEAU ET OMAR SY CO PRODUIT PAR NATHALIE GASTALDO GODEAU PRODUCTRICES ASSOCIÉES CAMILLE GENTET MARYVONNE LE MEUR UNE COPRODUCTION PAN-EUROPÉENNE KOROKORO FRANCE 2 CINÉMA AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDÉFILMS 6
RÉALISÉ AVEC LE SOUTIEN DU PROGRAMME EUROPE CREATIVE-MEDIA DE L’UNION EUROPÉENNE CODISTRIBUTION PATHÉ FILMS ET PAN-EUROPÉENNE VENTES INTERNATIONNALES WILD BUNCH IMAGE JEAN-MARC FABRE A.F.C. MONTAGE HERVÉ DE LUZE SON JEAN-LUC AUDY LOÏC PRIAN JEAN-PAUL HURIER CASTING CONSTANCE DEMONTOY NOUMA BORDJ
1ERS ASSISTANTS RÉALISATEUR TATUM DROUILHAT DEMBA DIEYE SCRIPTE ÉLODIE VAN BEUREN RÉGIE DRAMANE TRAORÉ SOULEYMANE KEBÉ PRODUCTEUR ÉXÉCUTIF JEAN-YVES ASSELIN SUPERVISION MUSICALE VALÉRIE LINDON ET PIERRE-MARIE DRU
10LES SORTIES DU MOIS
Pupille 5 déc.
De Jeanne Herry, France, 1h47
Avec Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez, Miou-Miou, Olivia Côte…
Le jour de sa naissance sous X, Théo est mère qui l’attend : autour et pour Théo, le film croise
remis à l'adoption. Si sa mère biologique attentivement les regards – l’autre « pupille » - et les
a deux mois pour changer d’avis, les mots indispensables, pour raconter, cette fois, comment
services sociaux doivent immédiate- un enfant va trouver des parents. Après Elle l’adore, la
ment s'occuper du bébé et lui trouver fille de Julien Clerc et de Miou-Miou (qui joue ici la «
des parents. C’est ainsi que Théo va rencontrer Alice… coordinatrice ») raconte ce parcours dans une fiction
Kiberlain en éducatrice qui lui explique, Lellouche en très documentée, à la fois rigoureuse et bouleversante.
assistant familial qui le pouponne, Élodie Bouchez en
5 déc.
Assassination Nation
De Sam Levinson, USA, 1h48
Avec Odessa Young, Suki Waterhouse, Hari Nef...
Selfies, emojis, snapchats, sextos... Lily et ses potes, lycéennes
américaines ordinaires, vivent dans un monde hyperconnecté,
soumis au règne des réseaux sociaux. Mais lorsque leur petite
ville de Salem devient la cible d’un piratage massif, révélant les
données personnelles et la vie la plus privée de la moitié des habi-
tants, la communauté sombre dans le chaos. Hystérie collective,
humiliation, trollage, dénonciations calomnieuses, boucs émis-
saires... rien ne manque à l’appel du scénariste-réalisateur Sam
Levinson (et fils de Barry) qui, entre humour et horreur, thriller
déjanté et satire impitoyable, nous tend le miroir ultra violent,
mais au final à peine déformant, de notre époque insensée.
5 déc.
Cassandro, El Exotico !
Marie Losier, France, 1h13
Avec Saúl Armendáriz
Corps de gladiateur, justaucorps à paillettes et maquillage de
queen flamboyante : Cassandro est le roi des Exoticos, ces
catcheurs gays mexicains qui dynamitent les préjugés et en-
flamment les foules. Après 26 ans sur le ring, drogues, bagar-
res et blessures extrêmes, Cassandro pulvérise son corps aux
limites du possible... mais se relève toujours ! En filmant sur
pellicule 16 mm, Marie Losier adopte les soubresauts de ce
super-héros de la lucha libre, créant avec lui une proximité à la
fois sensible et sensorielle.
11LES SORTIES DU MOIS
5 déc.
Leto
De Kirill Serebrennikov, France/Russie, 2h06
Avec Irina Starshenbaum, Teo Yoo, Roma Sver…
Qui connaît ici les noms de Mike Naumenko et Viktor Tsoï, et
au-delà, le rock soviétique qu'ils ont inventé ? Ils se rencontrent à
Leningrad dans les années 80, écoutent en douce Bowie ou Led
Zep, et vont à leur façon jouer « la musique de l'ennemi » dans
la Russie de Brejnev. Loin du biopic destroy, le réalisateur du
Disciple, assigné à résidence depuis plus d’un an, met en scène
un triangle amoureux lumineux, dans un film libre et « barock »,
qui, en noir et blanc mais sans noirceur, raconte l'extraordinaire
énergie de ces rockeurs de la perestroïka.
5 déc.
Marche ou crève
De Margaux Bonhomme, France, 1h25
Avec Diane Rouxel, Jeanne Cohendy, Cédric Kahn...
Elisa a la fougue et la beauté de ses 17 ans, et l'âge de tous les
possibles. Mais cet été-là, dans ses montagnes du Vercors, sa mère
quitte la maison et la laisse seule avec son père et sa grande sœur
handicapée, dont elle doit s'occuper. Avec rage et douceur, entre
haine et amour. Margaux Bonhomme raconte son histoire bou-
leversante dans un format 4/3 étouffant, mais dans l'immensité
de paysages ensoleillés, filmant chaque personne avec respect et
vérité. Sans pathos, elle saisit une vibrante et poignante humanité.
5 déc.
Back to School
De Malcolm D. Lee, USA, 1h51
Avec Kevin Hart, Tiffany Haddish, Mary Lynn Rajskub...
Teddy, le meilleur des vendeurs de barbecue, a le feu aux fesses. S’il
veut retrouver un job de rêve, il doit retourner au lycée pour décro-
cher, enfin, le diplôme qu’il n’a jamais eu. Mais entre ses camarades
de classe inadaptés et une tutrice aux méthodes musclées, les cours
du soir ressemblent plus à… une cour des miracles ! Le comique
Kevin Hart (Mise à l’épreuve, Agents presque secrets, et bientôt dans
le remake américain d’Intouchables) signe ici son premier scénario.
Ajoutez le réalisateur de Girls Trip et la force de la nature Tiffany
Haddish, et vous obtenez une comédie à débordements multiples,
qui n’en célèbre pas moins les valeurs de l’apprentissage.
5 déc.
Ma mère est folle
De Diane Kurys, France, 1h35
Avec Fanny Ardant, Vianney, Patrick Chesnais, Arielle Dombasle…
Baptiste, sage et rangé, a quitté Paris depuis des années pour fuir
sa mère, totalement fantasque. Quand il la voit débarquer à Rot-
terdam, où elle est venue chercher du cannabis avec un petit mi-
grant qu’elle a recueilli, il l’accompagne pourtant dans un périple
extravagant au cours duquel ils vont apprendre à se connaître…
C’est avec son fils que la réalisatrice de Sagan ou Pour une femme
a écrit ce feelgood-road-movie, pour mettre en scène une femme
libre des années 70 qui est passé à côté de son fils… et récipro-
quement. Face à Vianney qui fait ses débuts au cinéma, la grande
Ardant est flamboyante.
12Mortal Engines 12 déc.
De Christian Rivers, USA
Avec Hera Hilmar, Hugo Weaving, Robert Sheehan, Jihae...
Dans un futur post-apocalyptique, sur Ensemble, parviendront-ils à arrêter l’insatiable appétit
une Terre devenue dangereuse et inhos- de la "locomopole" prédatrice ?
pitalière, les humains vivent désormais Après l’univers de Tolkien, Peter Jackson, ici à la production,
dans des cités mobiles qui se pourchassent s’attaque à l’adaptation de la saga dystopique de Philip
et se livrent des batailles sans merci, Reeve, en confiant la réalisation à son collaborateur de
les plus grandes dévorant régulièrement les plus faibles longue date (story-boarder et spécialiste en effets spéciaux)
et petites. Une mystérieuse jeune femme, rescapée des Christian Rivers. De quoi jongler avec les "mécaniques
entrailles de Londres, va croiser la route d’un apprenti fatales" de l’impérialisme, avec une touche d’écologisme
historien et d’une hors-la-loi dont la tête a été mise à prix. et une sacrée dose de steampunk !
12 déc.
Hunter Killer
de Donovan Marsh, GB, 2h01
Avec Gary Oldman, Gerard Butler, Michael Trucco, Common,
Michael Nyqvist, Linda Cardellini, Toby Stephens, Caroline Goodall…
L’armée américaine au secours du président russe ? Oui c’est pos-
sible ! C’est la mission que se donne un commandant de sous-
marin US quand il découvre, dans les sombres profondeurs de
l'océan arctique, que des terroristes russes préparent un coup
d'État. Avec une équipe de Navy Seals, le sous-marinier va tout
faire pour éviter la Troisième Guerre mondiale… Gerard Butler
sous la mer et Gary Oldman au poste de contrôle : opération ac-
tion, tension et explosions, par les producteurs de Fast & Furious.
12 déc.
Nous les coyotes
De Hanna Ladoul et Marco La Via, USA, 1h27
avec Morgan Saylor, Mccaul Lombardi, Betsy Brandt...
Ils s'aiment, ils ont 20 ans, et partent à la conquête de Los
Angeles pour démarrer une nouvelle vie. Mais en 24 heures,
Amanda et Jake sont confrontés à la réalité brutale du rêve
américain.
S'inspirant de leur expérience à leur arrivée à Hollywood, les
deux réalisateurs français filment avec acuité la Cité des Anges
où se côtoient stars rutilantes et jeunes coyotes qui campent
sur les trottoirs. Ils réussissent à porter un regard neuf sur ce
territoire tant filmé, puisant à la fois dans l'imagerie de tout
un cinéma indé américain mais inventant, avec finesse et
fraîcheur, leur propre poésie.
13LES SORTIES DU MOIS
12 déc.
Une affaire de famille
De Hirokazu Kore-eda, Japon, 2h01
Avec Lily Franky, Sakura Andô, Mayu Matsuoka, Kirin Kiki, Kairi Jyo..
Palme d'Or, Festival de Cannes 2018
Alors qu'ils font leurs courses en volant à l’étalage, Osamu et son fils
recueillent une petite fille et la ramènent dans la minuscule bicoque
qu'ils partagent avec leur drôle de famille. Entassés dans la pauvreté
mais joyeux, ils décident de la garder avec eux… Nobody Knows, Tel
père, tel fils, Notre petite sœur... La famille et la filiation, c'est bien
l'affaire de Kore-eda, qui la filme, cette fois plus encore, à la marge
de la société japonaise. Aussi débordant d'humour et d'amour que
sa curieuse tribu d'exclus, puis révélant soudainement leurs terribles
secrets, il raconte, tout en douceur, l'envers du Soleil levant.
19 déc.
Wildlife - Une saison ardente
De Paul Dano, USA, 1h45
Avec Carey Mulligan, Jake Gyllenhaal, Ed Oxenbould, Bill Camp…
Dans les années 60, un adolescent de 14 ans observe ses parents se
déchirer. Leur séparation marquera pour lui la fin de l’enfance…
On l’a découvert en 2006 dans une histoire de famille, Little Miss Sun-
shine ; aujourd’hui, le comédien Paul Dano (There Will be Blood, Loop-
ers, Love and mercy, Prisoners…) passe à la réalisation en adaptant Une
saison ardente de Richard Ford, pour raconter l’histoire d’une famille
qui se décompose, et surtout l’émancipation d’une femme. Un film
subtil et délicat sur la désillusion, dont la sobriété fait toute la grandeur.
19 déc.
Le Gendre de ma vie
De François Desagnat, France, 1h40
Avec Kad Merad, Julie Gayet, Pauline Etienne, Zabou Breitman…
Stéphane et Suzanne ont eu trois filles merveilleuses, mais pas de fils. Frustré,
Stéphane se rattrape avec les copains de ses filles, qu’il adopte avec dévotion...
ou pas. Ainsi quand Alexia quitte un somptueux rugbyman pour un petit
toubib fluet, il va tout faire pour récupérer… le gendre de sa vie.
Le réalisateur de Adopte un veuf (mais aussi de La Beuze et Les Onze Com-
mandements, dans lesquels jouaient son frère Vincent Desagnat) se met cette
fois en quête d’un gendre pour Kad Merad, mâle égoïste perpétuellement
insatisfait et père intrusif, dont toutes les outrances ne le rendent que plus…
attachant. Avec un humour reposant essentiellement sur les dialogues, dans la
lignée des comédies américaines qui osent exagérer, tout en restant crédibles !
26 déc.
Unfriended Dark Web
De Stephen Susco, USA, 1h28
Avec Colin Woodell, Betty Gabriel, Rebecca Rittenhouse...
Ce soir, c’est soirée jeu sur Skype pour Matias et sa bande de potes
connectés. Le jeune homme vient d’ailleurs de mettre la main sur un
nouvel ordinateur portable parmi les objets trouvés d’un cyber-café.
De dossiers cachés en vidéos alarmantes, les jeunes curieux se re-
trouvent embarqués dans les tréfonds du dark web... et découvrent
qu’ils sont peut-être eux-mêmes les pions d’un grand jeu malade...
Après avoir inventé un nouveau genre d’horreur "online", Unfriended
imagine une suite efficace, ingénieuse et tordue, qui, loin de se con-
tenter de dupliquer l’original, va encore plus loin dans l’exploration
des déviances anonymes du web.
14Aquaman 19 déc.
En immersion sensorielle*
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S
*en attente de confirmation, vérifiez sur cgrcinemas.fr
De James Wan, USA, 2h23
Avec Jason Momoa, Amber Heard, Willem Dafoe, Nicole Kidman...
Fugacement aperçu en caméo dans et Fast & Furious 7 aux commandes de ce nouveau film
Batman v Superman : L'Aube de la DC Comics pour embarquer Arthur Curry, mi-homme,
justice, puis pleinement révélé parmi mi-créature de l'Atlantide, dans le périple de sa vie. Une
ses coéquipiers de la Justice League, aventure qui l'obligera non seulement à accepter sa
Aquaman dévoile enfin ses origines véritable identité, mais aussi à savoir s'il est digne de son
dans un spin-off qui lui est pleinement dédié. On peut destin : être né pour devenir roi. Le tout, bien entendu,
compter sur James Wan, le réalisateur des Saw, Conjuring avec le colosse Momoa !
26 déc.
Seconde chance
De Peter Segal, USA, 1h43
Avec Jennifer Lopez, Leah Remini,
Vanessa Hudgens, Freddie Tsrom...
Maya rêve d’un monde qui valoriserait plus les débrouillards
que les diplômés. Mais en attendant, c’est cette andouille
avec son MBA à la noix qui a décroché la promotion qu’elle
méritait. Dans la foulée, grâce à un CV et une page Facebook
trafiqués à son insu, elle se voit proposer un boulot de rêve
dans un grand groupe de cosmétiques, et s’en va donc con-
quérir Manhattan. Et si le plus dur, dans cet univers dont elle
ne maîtrise pas tous les codes, était de rester elle-même ?
La J.LO du Bronx, chantre de la "self-made attitude", revient
dans une de ces ravissantes comédies qu’elle sait si bien irradi-
er. Cette Seconde chance en dit long sur les formatages sociaux,
mais aussi, finalement, les barrières que l’on se met soi-même.
À tous les plafonds de verre qu’il nous reste à briser !
15LES SORTIES DU MOIS
Creed II 9 jan.
De Steven Caple Jr., USA, 2h10
Avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Dolph Lundgren...
Après la génération Rocky, la génération vendetta familiale. Heureusement, Adonis peut compter
Creed poursuit la saga, où les combats sur la présence de Balboa à ses côtés : un mentor qui va lui
ne se livrent pas que sur le ring. Sorti de faire comprendre ce qui vaut la peine de se battre... et ce
l’ombre pour enfiler les mêmes gants que qui vaut la peine de protéger par-dessus tout. Retour aux
son père, Adonis Creed est-il condamné fondamentaux du film de boxe le plus endurant de tous les
au même destin ? Viktor Drago, fils d’Ivan qui a causé la temps, où l’histoire se réinvente toujours avec le panache de
mort d’Apollo, le met au défi d’un match aux allures de ceux qui gagnent… tout comme de ceux qui savent perdre.
2 jan.
Undercover - Une histoire vraie
De Yann Demange, USA
Avec Richie Merritt, Matthew McConaughey,
Jennifer Jason Leigh, Bruce Dern, Piper Laurie…
L’histoire vraie, dans les années 80 à Detroit, de "l’ascension"
d’un ado devenant, à 14 ans, indic du FBI et baron de la drogue.
Surnommé White Boy Rick, il sera finalement arrêté pour trafic
de cocaïne et condamné à la prison à vie à l’âge de 17 ans.
Alors que le vrai White Boy Rick, Richard Wershe Jr., vient de
sortir de prison, le Franco-Londonien Yann Demange (réali-
sateur de l’impressionnant ’71) signe un biopic survolté dans
l’Amérique white trash, sorte de 8 Mile de la pègre, enflammé
par une relation père-fils et un duo d’acteurs détonants.
2 jan.
Premières vacances
De Patrick Cassir, France, 1h42
Avec Camille Chamoux, Jonathan Cohen,
Camille Cottin, Jérémie Elkaïm...
Marion et Ben font connaissance sur Tinder. Et tant qu’à
avoir pris l’option "rapide", ils décident dès leur première nuit
de partir en vacances ensemble ! Sauf que les deux Parisiens
trentenaires ont des conceptions très différentes du tourisme,
du confort, de la santé, ou encore du transit intestinal...
Pour son premier long métrage, Patrick Cassir – chéri à la
ville de Camille Chamoux, par ailleurs ici co-scénariste du
film – se lance dans une "rom-com" doublée d’une comédie
de mœurs. Avec la Bulgarie en toile de fond et autant de rup-
tures de tons que de concessions pour le couple… toute si-
militude avec votre propre vécu risque de ne pas être fortuite.
16UGC PRÉSENTE
CHRISTIAN CLAVIER CHANTAL LAUBY
UN FILM DE
PHILIPPE DE CHAUVERON
Isabelle & Rachid Laure & Charles Nicole Viviane Chao & Ségolène David & Odile
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RÉUNION DE FAMILLE LE 30 JANVIER
PRODUIT PAR ROMAIN ROJTMAN SCÉNARIO, ADAPTATION ET DIALOGUES PHILIPPE DE CHAUVERON ET GUY LAURENT
17LES SORTIES DU MOIS
Les Invisibles 9 jan.
De Louis-Julien Petit, France, 1h42
Avec Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky, Déborah Lukumuena, Pablo Pauly...
Qu’elles soient travailleuses sociales, connu la grande précarité ou la rue.
bénévoles et simples recueillies, l’équipe Autant de stars dans une comédie sociale lumineuse,
de l’Envol, centre d’accueil pour femmes entre émotion et éclats de rire.
SDF condamné à la fermeture, n’est
pas prête de se laisser abattre, et prête
à tout pour réinsérer les femmes dont elle veut s’occuper
jusqu’au bout ! Falsifications, pistons... Désormais tout
est permis, surtout l’interdit.
Après sDiscount en 2015 et Carole Mathieu avec Isabelle
Adjani en 2016, Louis-Julien Petit revient à ses premiers
amours, la comédie sociale. Le résultat est d’autant plus
poignant et "vrai" qu’il filme, aux côtés de son casting pro,
sans discrimination ni condescendance, une quinzaine
d’actrices non-professionnelles qui ont, pour la plupart,
9 jan.
Edmond
De Alexis Michalik, France, 1h49
Avec Thomas Soliveres, Olivier Gourmet,
Tom Leeb, Lucie Boujenah, Mathilde Seigner…
En 1897 à Paris, le poète Edmond Rostand n'a pas
trente ans mais déjà deux enfants à nourrir. Aussi pro-
pose-t-il au grand acteur Constant Coquelin une nou-
velle pièce pour les fêtes... bien qu’il n’en ait pas encore
écrit une ligne. Pour l'instant, il n'a que le titre : " Cyrano de Bergerac ".
Dès le départ, ça devait être un film. Mais ce n’est qu’après le succès
monumental et les 5 Molière 2017 de sa pièce qu’Alexis Michalik, alors
tout juste 30 ans, réussit cette fois à monter un film sur Edmond. Ce qui,
sur scène, était déjà un show virevoltant, devient ébouriffant au cinéma.
Sans chercher à gommer la théâtralité - texte mais aussi décors du Paris
« Belle époque » reconstitué en studio - Michalik montre au contraire
tout le mouvement qui circule au théâtre. Et en racontant Rostand, offre
une seconde vie à Cyrano.
18INTERVIEW
Audrey Lamy
POUR
Les Invisibles
Entre ses one-woman-shows sur scène, ses comédies au ciné (Tout ce qui brille, Coexister, Ma
Reum…), ses Scènes de ménage à la télé… et même si on l’a vue dans des rôles plus dramatiques
(Polisse, La Belle et la Bête…), on ne s’attendait pas à la retrouver en travailleuse sociale dans Les
Invisibles. Audrey Lamy revient avec nous sur cette belle expérience.
Les Invisibles nous a particulièrement émus chez On retrouve votre sens inimitable de la comédie mais
CGR. Entre émotion et rires, nos cœurs ont également une sincérité touchante que vous déployez
chaviré autour de ces trajectoires de femmes. tout au long du film. Etes-vous tentée par des rôles qui
Comment avez-vous appréhendé ce tournage ? font appel à une palette d’interprétation plus large ?
Audrey Lamy : Lorsque j’ai lu le scénario, j’étais étonnée Audrey Lamy : Je suis toujours tentée par des choses dif-
et très touchée que Louis-Julien Petit, le réalisateur, me férentes. J’en ai besoin pour ne pas m’ennuyer et pour ne
propose ce film et ce personnage qui est assez différent pas ennuyer les autres. Ce qui est très étonnant, c’est que
de ce que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui. Après avoir lu j’ai travaillé beaucoup de tragédies au Conservatoire alors
la dernière page, je l’ai appelé et lui ai fait part de mon qu’on ne me voit quasiment qu’en comédie. Peu importe,
immense coup de cœur. J’étais conquise par le sujet et sur- ce que j’aime c’est avant tout raconter des histoires qui me
tout par la manière dont il en parlait avec beaucoup de touchent , qu’elles soient drôles ou tristes.
bienveillance, d’émotion, d’espoir et surtout d’humour. Je
Une quinzaine d’actrices non-professionnelles
connaissais son travail mais pas encore sa manière de tra-
sont à l’affiche des Invisibles. On a l’impres-
vailler. Petite anecdote du premier jour de tournage : pour
sion que vous apprenez d’elles autant qu’elles
la première scène, j’avais beaucoup de texte que j’avais
apprennent de vous. Comment expliquez-vous
évidemment travaillé de mon côté et que je connaissais
cette incroyable alchimie tout au long du film ?
sur le bout des doigts. Louis-Julien m’a dit : « Au fait Au-
Audrey Lamy : C’est Louis-Julien qui, en vrai chef d’or-
drey, pour cette scène je veux que tu réinventes complète-
chestre, a su insuffler au tournage une belle énergie de
ment le texte, je ne veux pas un mot de ce qui est écrit.
groupe. Il n’y avait aucune hiérarchie, nous étions toutes
Maintenant que tu connaîs l’histoire et ton personnage,
au même niveau, en osmose avec l’histoire que l’on racon-
surprends-moi. » Je lui ai répondu : « Pas de problème »,
tait. La tragi-comédie du scénario était au rendez-vous sur
mais j’étais complètement paniquée. C’est à ce moment-là
le plateau.
que j’ai compris que c’était un moyen de me rapprocher
au maximum de mon personnage, d’être dans la vérité, Le Festival du Film francophone d'Angoulême
sans béquille de jeu, sans confort ; c’était justement ça le a réservé un accueil triomphal et mérité au
personnage d’Audrey. Je n’ai eu aucune appréhension, je film. Dans une période un peu morose, croyez-
me suis simplement laissée guider par mon réalisateur. vous que le parti pris volontairement posi-
tif, humain et fédérateur du film est un atout ?
Au-delà des répliques ciselées, il y a un réal- Audrey Lamy : Vu le sujet, pour éveiller les consciences il
isme et une authenticité qui parcourent le film. fallait que ce film soit solaire et porteur d’espoir. Comme
Le centre d’accueil « L’Envol » déploie une éner- je l'ai vu avec ces femmes, l'humour est un bouclier ex-
gie folle comme celle que l’on peut rencontrer térieur et aussi un moyen de créer un contact avec nous...
auprès des milliers de bénévoles à travers la France. J’espère que, comme moi, les spectateurs le ressentiront...
Pour préparer ce rôle, vous êtes-vous confrontée
à cet univers des associations d’aide aux SDF ? Vous êtes très appréciée des spectateurs CGR. Vous
Audrey Lamy : Il était évident pour moi de m’imprégn- allez régulièrement à leur rencontre lors d’avant-
er au maximum des centres d’accueil, de me confronter premières du film dans nos salles. Quel message avez-
aux femmes de la rue et aux travailleuses sociales pour les vous à leur transmettre ?
raconter le mieux possible. Pour ça nous sommes partis Audrey Lamy : Je suis toujours enchantée de venir
avec Louis-Julien dans un centre d’accueil à Grenoble. présenter mes films chez vous, j’ai récemment fait une
J’avais un trac fou, j’appréhendais la manière dont ces tournée dans vos salles avec Ma Reum. Nous étions telle-
femmes allaient nous accueillir, peut-être n’auraient-elles ment touchés de voir à quel point vos équipes travaillent
aucune envie de parler de ce qu’elles vivent au quotidien ? dur ! Soutenir, communiquer et organiser nos avant-
En une seconde, comme le spectateur avec le film, toutes premières c’était à chaque fois un vrai événement. Je n’ai
les barrières sont tombées puisqu’elles avaient l’humour qu’une seule chose à dire : “CGR je vous aime”.
comme passerelle...
J’ai été émue, j’ai ri, c’était une journée riche en émotions
qui m’a ouvert les yeux, pas en tant que comédienne mais
en tant que femme et citoyenne.
19LES SORTIES DU MOIS
Glass 16 jan.
De M. Night Shyamalan, USA
Avec James McAvoy, Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Anya Taylor-Joy, Sarah Paulson...
L'incassable David Dunn est de retour inventions de comics.
pour traquer celui qu'on appelle La Après Incassable, avec Bruce Willis et déjà Samuel L. Jackson
Bête, depuis qu’on le sait capable d’en- en Mr Glass, puis Split avec James McAvoy alias la Bête et
dosser 24 personnalités. De son côté, Anya Taylor-Joy, M. Night Shyamalan croise les univers
le machiavélique Elijah Price, atteint des deux films en réunissant tous ses personnages tordus
du syndrome des os de verre, entend bien prouver au ! Et continue de questionner la figure du héros américain
monde que ces deux hommes… ne sont pas juste des à travers un spectacle éblouissant, malin et frissonnant.
16 jan.
L'Incroyable histoire
du Facteur Cheval
De Nils Tavernier, Fance, 1h45
Avec Jacques Gamblin, Laetitia Casta, Bernard Le Coq, Florence Thomassin...
C’est une histoire incroyable mais vraie : celle de Joseph Ferdinand Che-
val, petit facteur dans la Drôme rurale du XIXe siècle, qui, par amour
pour sa fille, décide de lui bâtir un palais. Pendant 33 ans, il va constru-
ire son monument dans son jardin, seul, avec les pierres qu'il a ramassées
pendant sa tournée. Nils Tavernier raconte de façon romanesque la vie
de cet homme ordinaire, humble fils de paysan dont le « Palais idéal »,
première architecture de l'art naïf et classé monument historique, attire
aujourd’hui des millions de touristes. Bouleversant.
16 jan.
The Front Runner
De Jason Reitman, USA, 1h52
Avec Hugh Jackman, Vera Farmiga, J.K. Simmons...
Gary Hart, charismatique sénateur démocrate du Colorado
est destiné à un brillant avenir. La Présidentielle de 1988
lui tend les bras, et après, plus rien ne pourra l’arrêter. Sauf,
peut-être, ce scandale d’ordre privé durant les primaires d’in-
vestiture… Jason Reitman (Juno, In the Air, Tully) s’empare
de l’histoire vraie de Gary Hart pour en faire un laboratoire
incisif des pratiques politiques et journalistiques, en pleine
bascule vers la spirale de destruction et d’impudeur dont
elles ne sont toujours pas sorties. Bien au-delà de l’Amérique
de 1987, il observe les ruines désormais universelles de toute
campagne politique. Hugh Jackman, dans la peau du favori
déchu, remporte tous les suffrages.
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