Chasseurdes Côtes d'Armor - Chasser en bretagne
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N° 40 ÉTÉ 2011 Trimestriel
Chasseur des Côtes d’Armor
Bulletin d’information de la Fédération Départementale des Chasseurs des Côtes d’Armor
saint-alban grand gibier chasse spécialisée
un piégeur la gestion le renard
d’exception du cerf aux courants
BIODIVERSITÉ
l’agriculture et la chasse
www.fdc22.fr
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sommaire ÉDITORIAL
N°40 été 2011 Trimestriel
3 Agenda Le principe
Validation du permis de chasser de solidarité
4-5 Fédération rurale
Compte-rendu
de l’assemblée générale
Yvon Méhauté
6 Fédération Président de la Fédération
Départementale des Chasseurs
Honneurs aux chasseurs
L
e 11 mai 2011, Olivier Allain, prési- mentant des cultures sur «sur-semis». « Un
7 Environnement dent de la Chambre d’Agriculture des
Côtes d’Armor, nous faisait part de
territoire qui est entretenu et qui est valorisé,
c’est un territoire vivant », a déclaré Arnould
Gare au frelon asiatique ses inquiétudes à l’occasion de la signature de Botmiliau, propriétaire du domaine de
du protocole de gestion de l’espèce cerf Montjoie lors de la porte ouverte organisée
dans les Côtes d’Armor. L’objet de son sur ce territoire modèle. Outre ces expéri-
8-9 Piégeage inquiétude n’était ni le cerf ni la chasse,
mais le devenir du monde agricole. D’une
mentations locales, les chasseurs participent
pleinement à l’équilibre de l’espace rural en
Claude Hingant à Saint-Alban part 60 000 hectares de terres agricoles assurant la fonction de sentinelles de la
disparaissent chaque année en France sous nature. Preuve en effet le suivi sanitaire des
le bitume des aménagements urbains. espèces sauvages par des chasseurs spéciale-
10-11 Biodiversité D’autre part, de plus en plus d’agriculteurs
cessent l’élevage pour se consacrer aux
ment formés à l’examen initial « hygiène et
venaison », ainsi que nos relations étroites
Un agriculteur modèle à Corseul céréales. En tant que chasseurs, nous parta- avec les deux organismes départementaux
geons cette inquiétude car notre pratique FGDS et Fecodec. Lors de l’assemblée
12-13 Chiens courants cynégétique est indissociable de la perma-
nence de prairies et par conséquent d’une
générale du GDS le 25 mai à Ploufragan,
j’ai pu expliquer la stratégie de la
Le renard animal de chasse activité agricole équilibrée. Agriculteurs et Fédération et montrer les actions concrètes
chasseurs font plus que cohabiter dans menées par les chasseurs dans le cadre de la
l’espace rural, ils participent à sa protection surveillance sanitaire de la faune. En nous
14-15 Grand Gibier et à son développement. Lors de notre
assemblée générale, Jean Quéré, représen-
sollicitant, nos partenaires reconnaissent
notre implication et par conséquent la
Signature du protocole cerf tant de la Chambre d’Agriculture, a répété réalité incontournable de la chasse comme
que les agriculteurs avaient besoin des chas- une « écologie de terrain ». Il nous incom-
seurs pour réguler les espèces. Nous autres be de communiquer sur nos objectifs et les
16-19 Formation chasseurs avons aussi besoin des agricul-
teurs pour conserver un espace qui ne soit
moyens mis en oeuvre avec l’ensemble des
partenaires, les agriculteurs bien entendu
Préparer le permis de chasser pas seulement un paysage mais qui soit un mais également les forestiers. C’est ce qui a
lieu de vie. C’est le sens que Jacques été fait à l’assemblée générale du syndicat
Chasseurdes Côtes Guguen donne à son travail à Corseul. Cet
agriculteur, qui n’est pas chasseur, a parfai-
des propriétaires forestiers le 11 juin der-
nier à Corlay. Communiquer c’est parta-
d’Armor www.fdc22.fr tement compris la nécessité de développer ger ! Christian Scwhartz, directeur de la
Bulletin de la Fédération des Chasseurs la biodiversité sur son exploitation. Il cons- Direction départementale des territoires et
des Côtes d’Armor. Directeur de la titue un bel exemple de développement de la mer, a mis en avant lors de notre
publication: Yvon Méhauté. économique et de protection environne- assemblée générale les notions « d’intérêt
mentale. De même, le travail réalisé sur le partagé, d’équilibre et de partenariat pour
Photogravure: Nouvelle Norme GIC du Sulon, illustre là aussi la réussite du que tout le monde trouve sa place sur le terri-
Cesson-Sévigné (35.). Impression: partenariat entre chasseurs et agriculteurs. toire ». Nous autres chasseurs sommes déjà
imprimerie Lemaire, Merdrignac Le 8 avril 2011 à Goudelin, ce sont quatre à l’œuvre depuis nombre d’années.
(22). Dépôt légal à parution. étudiants de BTS « production et technolo- Enfin, je conclurai en vous annonçant le
gie végétales » du lycée agricole de départ de deux administrateurs, Michel Le
BP 214, 22192 Plérin Cedex.
Kernilien, Pierre Jegourel, Audrey Picon, Denmat et Didier Verger, pour convenan-
Tél. 0296747429 Raphaël Collet et Orane de Seze, qui ces personnelles. Ils seront remplacés au
Fax 0296747419 témoignent de la volonté des chasseurs de Conseil d’Administration selon les modali-
Courriel: FDC22@wanadoo.fr travailler avec les agriculteurs en expéri- tés statutaires.
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agenda
Validation du permis de chasser
P our valider son permis de chasser, il suffit de remplir le
bon de commande expédié courant juin et de le retour-
ner, accompagné de son règlement, à l’aide de l’enveloppe
téléphonique pour la validation du permis de chasser est
ouvert : du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et
de 13 h 30 à 17 heures. À partir du lundi 26 septembre
jointe à affranchir à l’adresse suivante : Crédit Agricole des 2011, la validation du permis de chasser se fera exclusive-
Côtes d’Armor, Régie Recette FDC22 22 098 Saint- ment au siège de la Fédération des Chasseurs, La Prunelle,
Brieuc cedex 9. Le chèque doit obligatoirement être libel- 22 192 Plérin cedex du lundi au vendredi, de 9 heures à
lé à l’ordre de Régie FDC22. Si le bon de commande n’a 12 heures et de 14 heures à 16 heures. Au cours de l’été, le
pas été expédié à la bonne adresse ou s’il a été égaré, une permis de chasser est retourné au demandeur dans un délai
ligne téléphonique est spécialement ouverte pour répondre de 30 jours. Attention donc aux retardataires qui attendent
aux questions des chasseurs : Tél. 02 96 01 30 50. Ce service le dernier moment pour expédier leur commande.
Nationale du Fauve de Bretagne
L a 30e exposition nationale d’élevage du Fauve de
Bretagne aura lieu dans les Côtes d’Armor les 30 et 31
juillet 2 011 à Meslin-Trégenestre. Ces journées sont
organisées par le club du Fauve de Bretagne.
La clôture des engagements est fixée au 8 juillet 2011.
Délégué départemental du Club du Fauve de Bretagne :
Serge Haméon, 16 route de Broons 22250 Plumaugat,
Tél. 02 96 83 11 21.
Inscriptions des meutes : Club du Fauve de Bretagne,
A. Rousseau, 23, Cité des Roses 57 270 Uckange,
Tél. 09 79 00 90 05, site internet : http://fauvedebreta-
gne.free.fr
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fédération
Assemblée générale : Fédération
Une partie de la salle pendant l’assemblée générale
L a Fédération Départementale
des Chasseurs des Côtes
d’Armor a tenu son assemblée
viennent vers nous, nous devons
prendre l’initiative. L’attentisme
est un immobilisme. La chasse n’a
Départementale des Territoires
et de la Mer, le Conseil Général,
la Chambre d’Agriculture,
générale le samedi 16 avril à pas les moyens et n’a plus le droit l’Office National de la Chasse et
l’espace Brezillet de Saint- de rester en retrait. Nous avons vu de la Faune Sauvage, le Centre
Brieuc. ce que cela a pu donner dans le Régional de la Propriété
L’assemblée générale a approuvé passé lorsque les anti-chasse ont Forestière, le Syndicat des
le bilan d’activités 2 010 présen- réalisé un véritable hold-up sur Propriétaires Forestiers des Côtes
té par le président Yvon l’écologie et l’environnement. Les d’Armor, l’Agence Régionale de
Méhauté. Le président a mis chasseurs sont des gens de terrain. l’Office National des Forêts et
l’accent sur le développement Nous agissons localement et collec- l’Association des Chasseurs de
des partenariats entre d’une part tivement, mais les chasseurs n’ont Grand Gibier des Côtes
le monde de la chasse, et d’autre pas encore le réflexe de communi- d’Armor.
part les institutions publiques, quer et de s’associer avec autrui. - convention passée avec le
les acteurs du monde rural, le Désormais, nous devons faire Conseil Général dans les forêts
monde de l’enseignement. « En preuve d’imagination pour sortir départementales d’Avaugour et
valorisant notre passion et notre de notre pré-carré, reconstruire la Bois-Meur pour la formation de
travail, nous pouvons changer le chasse en reprenant pied dans la sécurité à la chasse
regard que les non-chasseurs por- société civile en formant des - convention avec la Chambre
tent sur les chasseurs, nous pouvons alliances avec toutes les bonnes d’Agriculture pour favoriser des
nouer de nouvelles relations avec volontés,» a expliqué le président aménagements et des pratiques
les institutions administratives, les Yvon Méhauté. «Dans les Côtes favorables à la faune sauvage
collectivités, les associations et les d’Armor, les chasseurs savent servir (création de trois fermes pilotes).
individus avec lesquels nous parta- l’intérêt général. Ils sont devenus - convention avec le Syndicat
geons l’environnement. Changer le des vecteurs de médiation et d’har- Mixte Intercommunal de
regard que les non-chasseurs, et monisation entre les partenaires Traitement des Ordures
notamment les décisionnaires poli- institutionnels, publics et privés» a Ménagères de Launay-Lantic
tiques, économiques, administra- conclu le président de la pour l’aménagement d’un site.
tifs et même culturels portent sur Fédération après avoir multiplié - convention avec la SAUR et la
notre activité, exige que nous les exemples de partenariats Communauté de Communes du
allions vers eux. C’est à nous d’u- costarmoricains : Kreiz-Breiz pour l’étude, le
tiliser notre potentiel d’action et de - protocole d’accord pour la ges- conseil et le suivi biodiversité sur
réflexion pour proposer des parte- tion du cerf dans les Côtes les périmètres de captage d’eau à
nariats tous azimuts. Nous ne d’Armor avec la Préfecture des Lanrivain.
devons pas attendre que les autres Côtes d’Armor, la Direction - collaboration avec le Groupe-
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fédération
on Départementale des Chasseurs
ment de Défense Sanitaire et la
société Sifdda pour un protocole
de collecte des cadavres d’ani-
maux nuisibles.
- convention avec le Conser-
vatoire du Littoral et les sociétés
de chasse de Kerfot, Paimpol et
Plouézec pour la gestion cynégé-
tique du site de Beauport.
- formation et animation dans
les lycées agricoles de La Ville-
Davy à Quessoy, de Saint-Ilan à
Langueux, de Kernilien à
Guingamp et au CFA de
Pommerit-Jaudy. Le président Yvon Méhauté encadré par Monique Le Clezio, vice-présidente du
- participation au groupe de tra-
vail de la Fédération Nationale Conseil Général et Christian Schwartz, directeur DDTM
des Chasseurs pour la création
d’un kit pédagogique utilisé par et moyenne pour la bécasse avec- mieux que les 554 cartes T de
l’éducation nationale, animation des disparités entre territoires de l’année précédente. Il a été rap-
avec les écoles primaires de chasse. En ce qui concerne le pelé aux chasseurs l’intérêt de
Saint-Julien, Plourhan, Laniscat grand gibier, les populations de renvoyer toutes les cartes T sous
et Plérin, le collège Louis- chevreuils et cerfs se portent tou- 72 heures sous peine de contra-
Guillou à Plémet. jours aussi bien. Quant au san- vention au plan de gestion
Concernant le gibier, la saison glier, on enregistre un retour de départemental sanglier et de
2010-2011 présente un bilan 672 cartes T en 2010/2011 pour manquement à leur devoir de
contrasté : décevant pour le lapin 255 territoires ce qui est bien gestionnaires.
et le lièvre. Ainsi, sur 287 com-
munes recensées, 48 % ont
encore un IK inférieur à 1 lièvre Chiffres 2010-2011
au kilomètre, 38 % ont un IK
entre 1 et 2 lièvres au kilomètre
et 14 % ont un IK supérieur à 2 - 720 territoires adhérents initial de la viande de gibier
lièvres au kilomètre. Même dans - 12 309 chasseurs - 78 nouveaux piégeurs agréés
l’est du département, propice au Permis de chasser - 32 nouveaux gardes-chasses particuliers
développement des populations - 132 candidats ont été reçus à l’examen - 14 nouveaux agréments de chasse à l’arc
de lièvre, figurent des commu- du permis de chasser. - 370 responsables de battue formés aux
nes inférieures à 1 lièvre au kilo- Chasse accompagnée règles de sécurité et d’organisation des bat-
mètre ce qui est anormal. «Nous - 19 nouveaux postulants en chasse accompa- tues dans la forêt départementale
comptons sur vos brigades de pié- gnée d’Avaugour/Bois-Meur
geurs agréés, déterreurs et gardes- Subventions 2010-2011
chasse particuliers pour répondre à - aides aux structures adhérentes 2 820 € Tarifs 2011-2012
cette carence de petit gibier et - gestion des territoires 4 052 € - Timbre fédéral 66 €
limiter la prédation des petits car- - élevage 1 590 € - Première validation du permis de chasser,
nivores et des corvidés. - régulation des prédateurs 9 930 € timbre fédéral à demi-tarif
C’est par ces modes de régulation - opérations de repeuplement : 35062 € - Adhésion territoire 80 €
que nous parviendrons à recon- - contrat fédéral lapin de garenne: 2183 € - Contrat de service : territoires de moins de
quérir du petit gibier naturel. - subventions exceptionnelles 13095 € 500 hectares baillés 50 € , territoires de
C’est d’ailleurs la raison pour Attributions 2010-2011 plus de 500 hectares baillés 60 €
laquelle nous vous avons adressés - 1254 bracelets lièvres (-228) - Formation des candidats au permis de
une enquête tableau de chasse à - 387 bracelets de « cerf » (+7) chasser 50 €
nous retourner le 30 septembre - 3824 bracelets « chevreuils » (+427) - Bracelet chevreuil 35 €
2011». Prélèvements - Bracelet cerf biche 168 €
S’agissant des migrateurs, la sai- - 672 sangliers prélevés. - Bouton sanglier 58 € (bouton non utilisé
son a été bonne voire excellente Formation remboursé à 56 € avant le 30 avril 2012)
pour le pigeon et le gibier d’eau - 9 nouveaux référents formés à l’examen
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fédération
Promotion 2011 des médaillés
Les médaillés de la promotion 2011 lors de l’assemblée générale de la Fédération départementale des Chasseurs
À l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération,
le président Yvon Méhauté a récompensé des chas-
seurs méritants et des personnalités cynégétiques. Il a
société de chasse de Plougonver.
Jean Riou, 75 ans de permis, membre actif de la socié-
té de chasse de Plougonver.
notamment mis à l’honneur Alice Bonicelli, qui s’in- Amédé Quéré, 50 ans de permis, membre actif de la
vestit depuis 1978 au bon fonctionnement administra- société de chasse de Saint-Mayeux.
tif de la société de chasse de Ploeuc-sur- Emile Pasco, 60 ans de permis, membre actif de la
Lié/L’Hermitage-Lorge et qui a reçu la médaille d’ar- société de chasse de Sainte-Tréphine.
gent de la Fédération. - Médailles d’argent :
- Médailles de bronze : André Cortes : médaille de bronze en 1994, ancien
Jean-Claude Fornasier, précurseur dans la gestion président et trésorier de l’association de chasse de La
patrimoniale du cerf en mettant en œuvre des comp- Presqu’Ile, fondateur de l’association des chasseurs de
tages au phare depuis 14 ans et en s’appliquant dans ce lapins ACLA22 en 2002.
groupe de travail départemental cerf.
Claude Riou, président de la société de chasse de Marie-Louise Le Gars
Cohiniac, 43 ans de permis.
Roger Le Guellec, 44 ans de permis de chasser,
Ploufragan.
Jean-Claude Haudecoeur, président de la société de
chasse de Plourhan.
Jean Valo, secrétaire-trésorier de la société de chasse de
Trédaniel.
Michel Moy, garde particulier à la société de chasse de
Hénon depuis 1976.
Jean Carrou, garde particulier à la société de chasse de
Camlez, 60 ans de permis.
Robert Etienne, membre actif à la société de chasse de
Camlez, 60 ans de permis.
Jean Hamet, trésorier de la société de chasse de
Pléneuf-Val-André, 55 ans de permis.
Raymond Tanguy, membre actif à la société de chasse
À l’accueil de la Fédération des Chasseurs à Plérin,
Marie-Louise Le Gars est bien souvent la premiè-
re interlocutrice des chasseurs costarmoricains. Un
de Kergrist-Moëlou, 42 ans de permis. hommage spécial lui a été rendu par Elyane Philippe
Alain Moy, président et ancien trésorier de la société de lors de l’assemblée générale et un bouquet de fleurs lui
chasse de La Motte, 36 ans de permis. a été offert par le président. Arrivée à la Fédération le
André Le Couedic, 36 ans de permis, vice-président et 15 décembre 1975, Marie-Louise Le Gars s’occupe
piqueux de la société de chasse de La Motte. principalement des adhérents chasseurs et territoires,
Eugène Gaudin, 46 ans de permis, garde-particulier et de la gestion administrative du permis de chasser, des
trésorier de la société de chasse de La Motte. inscriptions Piégeage, du plan de chasse Lièvre, et de la
Jean Piolot, 56 ans de permis, membre actif de la socié- gestion administrative des Assemblées Générales et des
té de chasse de Plougonver. réunions de secteurs. Incontournable Marie-Louise
Joseph Bouillenec, 55 ans de permis, membre actif la qui a été unanimement applaudie par l’assemblée.
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environnement
Chasseurs et apiculteurs :
sus au frelon
L e frelon asiatique est une espèce dite invasive en
Bretagne. Le Frelon Asiatique ou Vespa Velutina
nigrithorax a été introduit accidentellement en France
au début des années 2000. Cette espèce, très présente
dans le Sud-Est asiatique, a colonisé progressivement
l’ensemble du Sud-Ouest de la France dans une vaste
région allant des départements du Gard aux Deux
Sèvres et désormais en Bretagne.
Frelon asiatique et frelon européen frelon asiatique frelon européen
L’identification du Frelon asiatique, d’une taille de 2 à
3 cm, est assez aisée sur les insectes, ceux-ci apparais-
sant de couleur sombre avec une bande large orangée C’est pourquoi, la FECODEC sollicite les chasseurs
sur le bout de l’abdomen. des Côtes d’Armor en tant que sentinelles de la nature
La situation en Côtes d’Armor pour l’informer lorsqu’ils constateront la présence d’un
Au cours de l’été 2010, des frelons asiatiques ont été nid de frelons asiatiques ou d’un individu suspect dans
trouvés dans un rucher de Plorec/Arguenon, près de la campagne costarmoricaine. L’espèce sera particuliè-
Plancoët, par un chasseur-apiculteur. Le nid a été rement observable en août et septembre, mais sera acti-
détruit début novembre, mais il est fort à craindre que ve jusqu’en hiver.
des femelles fondatrices aient déserté le nid et risquent Contacts : FECODEC, 13 rue du Sabot, 22440
de réapparaître au cours de l’été et de l’automne 2011. Ploufragan, Tél. 02 96 01 37 90, courriel : feco-
L’abeille bretonne menacée dec22@gds22.asso.fr
La présence du Frelon asiatique va engendrer des
dégâts économiques et écologiques importants car
l’espèce va exercer une prédation importante et nou-
velle sur les populations d’abeilles, ce qui aura pour
effet d’affaiblir les colonies et d’entraîner un dépérisse-
ment des ruchers.
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piégeage
Saint-Alban : Claude et le renard
C laude Hingant est un expert « es vulpes vulpes ». Depuis
sa retraite voilà une douzaine d’années, il n’y a pas un
matin où il ne se lève à l’aube pour relever ses pièges dans
son périmètre de Saint-Alban, Saint-Aaron et Pléneuf-Val-
André. 124 renards figurent ainsi à son tableau 2010. C’est
aussi sans compter quelques autres qui ont le malheur de
passer à portée de fusil lorsque Claude Hingant est à la chas-
se. Chasseur par passion et piégeur par raison, Claude
Hingant reconnaît prendre plaisir à poser ses pièges mais ne
pas en éprouver à tuer les renards pris au piège. S’il piège,
c’est aussi par nécessité. « Les lâchers de gibier, explique-t-il
avec franc-parler, ça coûte cher aux chasseurs, c’est de l’argent
foutu en l’air pour nourrir les renards. Je serais partisan de les
interdire dans les communes où le piégeage n’existe pas ». Alors
pour préserver les lièvres et les dernières perdrix sauvages du
pays, le chasseur s’est fait piégeur. Il a suivi une formation à Claude Hingant avec Gilles Michel administrateur et
Kernilien et obtenu son agrément préfectoral. Après s’être Michel Toublanc, président de la société de Saint-Alban
fait la main au piégeage des pies et des corneilles, Claude
Hingant a concentré ses efforts sur le renard. De la mi-jan- agriculteurs ne manquent jamais de le prévenir lorsqu’un
vier jusqu’en été, il enterre ses pièges (attachés à une chaîne goupil maraude autour de leurs exploitations. « Je ne lui lais-
de 60 cm) en bord de champ et à l’entrée des tas de fumier se pas le temps de faire des dégâts » explique-t-il. La technique
qu’il façonne en fer à cheval. « En hiver, lorsque les agricul- est infaillible : il appâte trois ou quatre jours avec des mor-
teurs déposent le fumier dans les champs, ces tas sont systémati- ceaux de poulets « pas trop gros pour qu’il ait suffisamment
quement visités par les renards en quête de nourriture ». faim pour revenir ». Puis lorsque le renard confiant vient
Le piégeur connaît bien les habitudes de l’animal et ne se chercher sa pitance à la quatrième reprise, il tombe dans le
prive pas d’exploiter ses faiblesses. Outre ses vadrouilles piège.
quotidiennes dans la campagne, le piégeur a, au fil du « Le renard vient toujours là où on lui met à manger ». Il y a
temps, constitué un réseau d’informateurs, ainsi plusieurs néanmoins des endroits et des périodes plus propices au pié-
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piégeage
geage. « La pluie peut découvrir le piège, mais si le temps est « Je vois des lièvres tous les jours et de plus en plus de faisans,
trop sec, les odeurs restent. » Alors, Claude Hingant compose c’est signe qu’il n’y a pas trop de renard dans le coin.»
avec la météorologie, cultive la patience et recoupe ses obs-
ervations avec la satisfaction du devoir accompli lorsqu’il piégeur et inventeur .
voit du lièvre sur le terrain. « Malheureusement, dit-il, si je Perfectionniste, Claude Hingant a cessé d’utiliser les
piège toujours autant de renards, c’est que les sociétés des envi- pièges vendus dans le commerce pour concevoir ses pro-
rons n’ont pas de piégeurs et parfois refusent même le piégeage. pres outils. Le prototype Hingant a été homologué et,
Le territoire piégé fait comme un appel d’air. Les renards est, désormais, utilisé hors de Saint-Alban. Le fameux
savent que c’est inoccupé et ils arrivent. La pression du renard piégeur du Tarn, Claude Roques, ne jure d’ailleurs que
sur le petit gibier baissera réellement lorsque tout le monde par le piège à lacet de Claude Hingant. Celui-ci aime-
acceptera de réguler. » Michel Toublanc, le président de la rait bien trouver un artisan ou un industriel qui déve-
société de chasse de Saint-Alban, abonde aux propos de loppe la fabrication.
Claude Hingant. « Les chasseurs veulent à la fois du petit Claude Hingant, Les Loges, 22400 Saint-Alban, Tél.
gibier et du renard, mais il faut choisir. A Saint-Alban, nous 06 11 66 58 98.
avons fait le choix du lièvre. » Commune pionnière dans la
gestion de l’espèce, dont la chasse a été fermée pendant qua-
tre ans, Saint-Alban est parvenu à faire remonter l’indice
kilométrique d’abondance entre 2,5 et 3 selon les années.
La société de chasse dispose ainsi de 16 bracelets lièvre dont
un octroyé à la petite vénerie. « Le principe est de donner un
bracelet par équipe de cinq chasseurs afin que tout le monde
puisse chasser le lièvre ».
Bien que le renard soit activement piégé par Claude
Hingant, il en reste encore pour les déterreurs et les chas-
seurs en battue. À chacun sa spécialité ! D’autre part, la
société de chasse investit sur le faisan. Huit lâchers annuels
de 60 oiseaux ont lieu exclusivement les lundis et mardis, Le renard, dont la patte est prisonnière du piège, va, en
tandis qu’un neuvième lâcher est effectué après la fermetu- essayant de se libérer, ouvrir les mâchoires du piège et res-
re générale. En piégeant le renard, Claude Hingant a la
satisfaction de contribuer au retour du petit gibier naturel. serre l’étreinte du lacet autour de sa patte
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Jacques Guguen agriculteur pilote
A ménager l’espace pour améliorer la biodiversité tout
en maintenant une activité agricole compétitive, tel
est l’objectif affiché par la Fédération des Chasseurs des
Côtes d’Armor lorsqu’elle a ratifié une convention avec la
Chambre d’Agriculture en juillet 2010 (voir bulletin
n° 37, septembre 2010).
Les chasseurs entendent en effet relever le défi de l’écolo-
gie, non en se confrontant aux agriculteurs, mais en
démontrant que biodiversité et agriculture sont compati-
bles. Un réseau de fermes pilotes a ainsi été mis en place
par la Fédération départementale des Chasseurs et la
Chambre d’Agriculture après l’étude réalisée par Charles
Bourges et la Fédération Régionale des Chasseurs de
Bretagne en 2010. Trois premières exploitations, à
Corseul, Sainte-Tréphine et Quintenic, ont intégré ce
réseau expérimental.
A Corseul, Jacques Guguen est ravi de tenter cette expé-
rience sur son exploitation à La Grande Boixière. Installé
depuis 1982, ce producteur de porcs (naisseur-engrais-
seur) cultive également 56 hectares en céréales. Au cours Jacques Guguen expliquant aux lycéesn de la MFR de
de l’automne 2010, il s’est porté volontaire pour un dia- Loudéac les principes de son exploitation agricole
gnostic portant sur la capacité d’accueil de la biodiversité
sur l’exploitation. Les pratiques culturales tels que l’asso- long des haies et autour des parcelles cultivées est une pra-
lement, la rotation des cultures, les traitements phytosa- tique testée et répétée avec succès à La Grande Boixière !
nitaires ont été passés au crible, de même que les éléments Enfin, il est souhaité que les entrepreneurs de travaux
caractéristiques du paysage (haies, chemins, prairies, agricoles équipent leurs engins d’une barre d’effarouche-
mares, bosquets). Une fois l’état des lieux effectué, la ment pour améliorer la fuite des animaux.
Fédération des Chasseurs a proposé une démarche quali- Dans le volet aménagements, l’expertise réalisée par la
tative à l’agriculteur tant dans ses pratiques culturales que Fédération des Chasseurs et la Chambre d’Agriculture
dans ses aménagements du milieu. propose de nouvelles pistes de travail à cet agriculteur
Première proposition : intégrer une nouvelle culture dans déjà sensibilisé à améliorer son environnement. Par exem-
l’assolement en plus des quatre espèces déjà cultivées (blé, ple, la remise en culture du centre d’une parcelle de 2,30
maïs, orge, colza). « Cela permettrait tout d’abord d’allon- hectares en jachère faune sauvage « tout en laissant les bor-
ger les rotations culturales. De plus, si l’on introduit une cul- dures en gel », et de « reporter une partie de la surface en gel
ture de printemps, cela équilibrerait le ratio cultures d’hi- environnemental en différentes bandes enherbées de l’exploi-
ver/cultures de printemps. Allonger les rotations et alterner les tation. Cela réduirait la surface de gel à 1,20 ha, soit un
cultures de saisons différentes permet de casser le cycle des regain de 1,10 ha de terres exploitables, tout en gagnant un
ravageurs, pathogènes et adventices, réduisant ainsi la pres- meilleur accueil de la faune ». Cette suggestion illustre l’é-
sion phytosanitaire ». C’est une légumineuse que préconi- tat d’esprit qui préside à cette expérimentation. Il s’agit
se le diagnostic, féverole ou pois. Une autre alternative bel et bien d’associer l’écologie et l’économie sans pénali-
serait le sarrazin. Jacques Guguen ayant déjà testé la féve- ser les revenus de l’agriculteur tout en améliorant la bio-
role, envisage donc d’en recultiver. diversité.
La deuxième proposition a conforté le choix récent de Autres préconisations qui ont obtenu l’agrément de
Jacques Guguen de s’équiper avec une herse-étrille. Jacques Guguen : l’aménagement d’un îlot de trois chênes
L’utilisation de celle-ci va permettre une nette diminution en bosquet, le renforcement d’une haie le long de la por-
d’herbicide. cherie, l’aménagement de 600 m de haies supplémentai-
Troisième proposition : sensibiliser les conducteurs de res, notamment la création d’une haie pour séparer en
moissonneuses-batteuses au moment de la récolte « en les deux une grande parcelle de 7 hectares afin d’harmoniser
invitant à effectuer les deux ou trois premiers tours de détou- à 150 m la largeur de ses parcelles… Objectif : utiliser les
rage à vitesse réduite, afin de donner plus de temps aux ani- insectes et oiseaux comme des auxiliaires des cultures.
maux pour s’échapper ». Que Jacques Guguen ait eu la Sachant que la petite faune nichant dans les haies et les
sagesse de préserver et d’entretenir des haies en bordure talus pénètre de 75 m dans les parcelles agricoles voisines,
de champs est ici un atout. En effet « le fait d’avoir des si la parcelle est trop large, cette faune ne peut pas attein-
bords de champs qui ne soient pas trop nettoyés leur permet- dre le centre de la parcelle et avoir un effet de prédation
tra de trouver un abri plus facilement en dehors de la par- sur les ravageurs des cultures.
celle ». Le plan de l’exploitation a ainsi été redessiné pour cor-
La mise en place des bandes enherbées larges de 3 m le respondre aux besoins d’assolement et contraintes tech-
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environnement
niques. « Aujourd’hui, confirme Jacques Guguen, je pense
réduire la pression des maladies et des plantes adventices
grâce aux auxiliaires des cultures sans perdre d’argent tout en
améliorant mon environnement. » Le premier bilan printa-
nier est positif. « L’autre jour, j’ai vu sept chevreuils dans
une pièce de blé. J’étais content de ma journée », confie cet
agriculteur qui défend avec autant de passion son métier
que son paysage. Modèle de l’agriculteur de demain,
Jacques Guguen avait déjà orienté son exploitation agri-
cole dans le sens d’une agriculture respectueuse de l’envi-
ronnement. Aujourd’hui, il peut servir à la Chambre
d’Agriculture pour proposer une alternative économique
à des agriculteurs soucieux de changer leurs pratiques
pour l’intérêt général. Installé depuis 1982 à Corseul,
Jacques Guguen n’a nullement envie d’abandonner son
métier, car dit-il avec le sourire : « je fais ce qui me plaît.
Parfois, je n’ai d’ailleurs pas le sentiment de travailler tant je
me sens bien dans mes champs ». Désignant un chemin
bordé de chênes séculaires, Jacques Guguen affirme : « si
aujourd’hui, nous voyons de grands arbres dans la campagne,
c’est que d’autres, avant nous, les ont plantés. Les haies que
j’ai replantées à La Grande Boixière, ce n’est pas seulement
pour mon plaisir, c’est aussi pour les futures générations ». Le
message a-t-il été entendu en avril par les lycéens de la Chasseurs de petit gibier
MFR de Loudéac venus rencontrer l’agriculteur de La création d’une Association Départementale des
Corseul ? Plus que de l’espoir dans la profession d’agricul- Chasseurs de Petit Gibier, tel est l’objectif de chasseurs des
teur, Jacques Guguen a aussi donné de la fierté à ces Côtes d’Armor. Toutes les personnes qui chassent le petit
futurs exploitants agricoles des Côtes d’Armor. Le modè- gibier dans le département et qui sont intéressées par ce projet
le préconisé et expérimenté à Corseul a en tout cas séduit doivent contacter le service administratif de la Fédération à
le neveu de Jacques Guguen, qui pourrait prendre la relè- Plérin afin d’être informées de la première réunion constituti-
ve de son oncle dans quelques années. Cette agriculture- ve de l’association. Fédération départementale des Chasseurs, La
là a de beaux jours devant elle. Prunelle, BP 214, 22 192 Plérin Tél. 02 96 74 74 29.
Recherche au sang
agriculture et biodiversité . La recherche du gibier blessé dans les Côtes d’Armor avec
les deux conducteurs agréés de l’Union Nationale pour
Renseignements : l’Utilisation des Chiens de Rouge. Si un conducteur agréé est
Service technique : David Rolland et Guillaume Le Provost, appelé pour une recherche de sanglier blessé et que celui-ci est
Fédération des Chasseurs des Côtes d’Armor, BP 214, 22 192 retrouvé, le titulaire du bracelet se voit attribuer un bracelet de
Plérin cedex, Tél. 02 96 74 74 29. remplacement par la Fédération Départementale des
Fédération Régionale des Chasseurs de Bretagne, Bertrand Chasseurs. Conducteurs agréés par l’UNUCR : Christian
Piel, 22 192 Plérin cedex, Tél. 02 96 58 06 34. Barbet Tél. 06 27 15 17 04 et Olivier Dugué Tél. 06 84 82
0490, courriel à unucrbretagne@yahoo.fr
2011 ANNÉE
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chasse spécialisée
Point de vue sur le renard
P laidoyer pour la régulation du
renard par la chasse aux chiens
courants. » ou « La chasse aux
chiens courants un mode de régula-
tion à part entière »
État des lieux
Le renard est devenu, au fil des
années, la «bête noire» de nos cam-
pagnes, à qui l’on attribue, à tort ou
à raison, de nombreux maux.
Si nous prenons notre plume
aujourd’hui, ce n’est pas pour
remettre en cause son statut d’ani-
mal «nuisible». Nous sommes bien
conscients que d’un point de vue
sanitaire et dans le contexte agro-
cynégétique actuel, il est impératif
de stabiliser les populations de cet
opportuniste. Nous en avons même Stéphane Le Roux et l’équipage du Méné Hoguéné chasse le renard avec une
l’obligation vis-à-vis des propriétai- meute de beagle-harriers
res qui louent leurs territoires. Si
nous écrivons ces lignes, c’est avant de petits cervidés sont en plein rant est un patrimoine :
tout pour rendre à la chasse aux essor. Mais nous vous assurons qu’il En plus d’être audible, le chien cou-
chiens courants sa place en tant que est toujours possible de le chasser et rant a l’avantage d’être visible. Et de
mode de régulation à part entière. de le réguler sérieusement à l’aide ce fait participe à la promotion de la
Depuis plusieurs années, la poli- de nos compagnons à quatre pattes. chasse en général. Il donne une
tique courageuse de réimplantation En cela, l’arrêté préfectoral nous image positive du chasseur dans l’o-
de petits gibiers naturels, menée par permet désormais de réaliser des pinion publique, comme s’y attache
Fédération départementale des battues sur une plus longue période, particulièrement la FACCC. Avoir
chasseurs a permis de multiplier les à partir du 15 août et ce jusqu’à fin un lot de chiens en meute et des
moyens de destruction du renard. février et même par dérogation jus- postés bien organisés est un argu-
En effet il est possible de le piéger qu’à la fin mars. ment de taille pour prouver, aux
(avec ou sans permis de chasser), de non chasseurs et au monde agricole,
le déterrer toute l’année (sans licen- Enjeu social que nous assumons nos responsabi-
ce de vénerie sous terre), et désor- Au-delà du but purement cynégé- lités de gestionnaires raisonnés. Et
mais de le tirer sur les foins par le tique de ces battues, il faut attribuer d’un point de vue local, la Bretagne
biais du tir d’été du chevreuil, sim- un enjeu socio-culturel important n’est-elle pas réputée pour être le
plement en étant détenteur d’un pour nos associations, communales berceau de la chasse du renard aux
plan de chasse. ou privées, à ce mode de chasse col- chiens courants ? Cela fait partie
Autant de modes de destruction lective. L’ambiance du rond le intégrante de notre patrimoine
relativement efficaces, mais assez matin où les chasseurs de toutes cynégétique régional, ne l’oublions
individualistes et qui font oublier natures ont le plaisir de se retrouver pas. Cette pratique aura été une
que le goupil se chasse aussi aux et d’échanger. Les récris des chiens à belle transition pour les chasseurs,
chiens courants. travers vallées et ronciers nous font entre la raréfaction du lièvre et du
Alors oui, certains diront: «on ne à tous le même effet, ils nous don- lapin et l’explosion du chevreuil.
peut plus le chasser avec des cou- nent la chair de poule. La bonne
rants à cause des fortes populations humeur règne à la fin de la journée, Une pratique
de chevreuils», ou encore «ils sont surtout si un renard a réussi à passer économiquement viable
tous au trou, dans les tas de pailles à travers les lignes de postés. Les De plus la chasse aux chiens cou-
ou dans les buses». Certes, il est vrai anecdotes vont bon train. L’aspect rants serait un moyen le plus écono-
que ses habitudes ont changé et convivial et sportif de cette pratique mique pour les Fédérations et asso-
c’est certainement le plus joli pied cynégétique, mis en avant par les ciations de chasse, pour diminuer la
de nez qu’il ait réussi, face à la campagnes publicitaire de la FNC, population de renards. Il existe sur
modification de son biotope. Il est est alors à son paroxysme. la quasi-totalité des territoires un
également vrai que les populations Plus qu’une vitrine, le chien cou- lot de chiens courants susceptible
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chasse spécialisée
et sa chasse aux chiens cour ants
de réaliser une battue de régulation.
Et ces meutes sont toujours à la
charge de leurs propriétaires, des
passionnés qui en assument person-
nellement l’entretien.
La créance
D’un ordre plus pratique, il est cer-
tain que les populations de che-
vreuils peuvent perturber le dérou-
lement de la journée. Le problème
est bien là : combien de chevreuils
se lèvent avant un renard ? Et com-
bien de chevreuils sont prélevés
devant les meutes qui chassent tan-
tôt le chevreuil, tantôt le goupil ?
Bien sûr les moyens techniques
modernes peuvent réduire le temps Alexandre Le Dret et l’équipage Ar Bro Dreger chasse le renard avec une meute
d’attente des postés, mais le tableau de griffons Fauve de Bretagne
en fin de journée se résumera sou-
vent au renard qui a été sorti de
terre à l’aide du fameux ratier de l’é- Dans notre monde moderne, où le certain qu’ailleurs il existe des meu-
quipe. culte du résultat est primordial, tes pouvant prétendre l’intégrer.
C’est pourquoi nous et d’autres, nous devons justifier nos actions. Si nous avons rédigé ce « plaidoyer
nous avons fait le choix de la créan- Ainsi environ 650 renards sont pré- », c’est par passion pour le chien
ce. Le périple aura été long, pour levés annuellement devant les courant et pour l’animal qui nous
chacun d’entre nous, afin d’attein- quelques meutes créancées recen- fascine, mais également pour éviter
dre l’objectif. Et tout ce travail est sées à ce jour. Si l’on ajoute à cela les de voir un jour disparaître cette pra-
remis en cause à chaque sortie. nombreux renards prélevés devant tique de notre département. La
Autant vous dire qu’il faut être bien les autres meutes, on se rend vite Bretagne est une patrie de la chasse
créancé soi-même avant de se lancer compte que cette pratique est aux chiens courants et chacun se
dans une telle aventure. Mais quel indispensable. Le potentiel de ces doit de ne pas l’oublier.
plaisir de voir ses chiens rapprocher meutes n’est pas exploité à sa juste Ce mode de chasse doit rester un
un renard parmi de nombreux che- valeur et ce chiffre peut être facile- moyen traditionnel de régulation
vreuils, le lancer et finir par le préle- ment doublé. du renard, si nous ne voulons pas
ver. Cette quête tente, tout de L’AFACCC22 réalise, actuellement, voir un jour notre saison de chasse
même, de plus en plus de jeunes un listing des meutes spécialisées raccourcir de plusieurs semaines, et
motivés, dans notre département. (voir tableau ci-dessous). nos responsabilités vis-à-vis de la
Et ils ne demandent pas mieux qu’à À la lecture de cette liste, on se rend régulation des nuisibles, déléguées à
se rendre disponible pour faire par- vite compte que l’Ouest du départe- d’autres.
tager leur passion pour cette chasse ment est bien pourvu en meute spé- Alexandre Le Dret
naturelle. cialisées dans cette voie, mais il est et Stéphane Le Roux
RAYON
NOM PRENOM ADRESSE CP VILLE TELEPHONE TERRITOIRES D'ACTION RACE GIBIER
LE ROUX STEPHANE QUILLIQUEN 22420 TREGROM 06 79 08 92 64 LOUARGAT, TREGROM Illimité BEAGLE HARRIER RENARD SANGLIER
LE ROUX JEAN-YVES KERLOSCOUARN 22260 PLOUEC DU TRIEUX 06 84 87 55 01 PLOUEC DU TRIEUX-BRELIDY 50 KM BEAGLE HARRIER RENARD SANGLIER
LE DRET ALEXANDRE TROGUIDY 22540 LOUARGAT 06 32 58 97 24 LOUARGAT, PRAT, PLUZUNET Illimité GRIFFON FAUVE DE BRETAGNE RENARD
LANCIEN JACKY 3 impasse du Moulin Blanc 22810 PLOUGONVER 06 75 65 51 06 PLOUGONVER-ST NICOLAS DU PELEM 50 KM ANGLO FRANCAIS RENARD SANGLIER
LE BORGNE BENOIT 4 Kercoatrieux 22390 SAINT ADRIEN 02 96 43 65 40 SAINT ADRIEN 51 KM ANGLO FRANCAIS RENARD
MORVAN CHRISTIAN & DAVID KERPABU 22140 BEGARD 02 96 45 15 54 TREGONNEAU KERMOROCH 50 KM BEAGLE HARRIER RENARD
FER YANNICK MERDY CREFF 22160 PLOURACH 06 84 49 29 08 PLOURACH 50 KM croisé BEAGLE - FAUVE DE B. - BLEU de G. LAPIN RENARD
COUILLARD YANNICK SAINT COUDAN 22110 KERGRIST MOELOU 09 75 89 59 53 KERGRIST MOELOU - KERIEN 50 KM BEAGLE LAPIN RENARD SANGLIER
LAUNAY SYLVAIN 40 ST BLAISE 22170 PLELO 06 81 66 92 10 ST SERVAIS PLOURACH 50 KM BASSET FAUVE DE BRETAGNE LAPIN RENARD
LE COZ STEPHANE 18 rue Edouard Prigent 22810 PLOUNEVEZ MOEDEC 06 85 12 75 42 PLOUNEVEZ MOEDEC 50 KM GRIFFON FAUVE DE BRETAGNE RENARD SANGLIER CERF
LOZAC'H STEVEN TOUL AR COAT 29650 GUERLESQUIN 06 63 20 76 61 GUERLESQUIN 50 KM GRIFFON FAUVE DE BRETAGNE RENARD SANGLIER CERF
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grand gibier
Le protocole cerf signé
L e protocole d’accord de gestion
et de suivi de l’espèce cerf dans
les Côtes d’Armor (voir bulletin n°
38, hiver 2010) a été ratifié le 11
mai 2011 entre d’une part les dif-
férents partenaires institutionnels
DDTM, ONCFS, ONF, CRPF,
Conseil Général, Chambre
d’Agriculture et d’autre part la
Fédération Départementale des
Chasseurs et l’Association des
Chasseurs de Grand Gibier.
Le protocole costarmoricain est une
première nationale et la concrétisa-
tion de trois années de concertation
avec les partenaires ruraux. C’est en
effet à la suite de la commission
départementale de la chasse et de la
faune sauvage tenue en mai 2009, La signature officielle du protocole de gestion de l’espèce cerf dans les Côtes
que la Fédération a pris l’initiative d’Armor, de gauche à droite : Mickaël Perennez (ADCGG), Christian
de créer un groupe de travail piloté
par Jacky Pallu, groupe chargé d’i- Schwartz (DDTM) , Olivier Allain (Chambre d’Agriculture), Monique le
dentifier les différentes unités de Clezio (Conseil Général), Yvon Méhauté (FDC), Philippe Durand (ONF),
populations de cerf dans le départe- Guy de Penanster (CRPF), Guy Hervé (CDPF), Christian Bayoy (ONCFS)
ment et de définir une méthode de
gestion durable et équilibrée de «La pratique de la chasse, activité à - pérenniser l’habitat et la quiétude
l’espèce. caractère environnemental, culturel, au sein des massifs forestiers
La première préconisation du grou- social et économique, participe à cette - collaborer avec les différentes
pe de travail a été la mise en place gestion et contribue à l’équilibre entre instances des départements limitro-
d’une carte T de déclaration des le gibier, les milieux et les activités phes pour la gestion des unités de
prélèvements à renvoyer sous 72 humaines en assurant un véritable population communes,
heures au siège de la fédération. équilibre agro-sylvo-cynégétique», a-t- - favoriser et contribuer à la gestion
Cette déclaration contenant un il souligné en mettant en avant le et au suivi des populations
ensemble de données biométriques principe de «prélèvement raisonna- - lutter contre la déshérence cynégé-
a été complétée par l’analyse des ble». tique
mâchoires au siège de la fédération. Résultat d’une longue concertation - favoriser la bonne étanchéité des
Toutes ces informations ont ainsi avec les différents acteurs du monde clôtures des élevages enclos de cerfs
constitué un véritable tableau de rural, le protocole s’inscrit dans une en veillant à ne pas générer de sur-
bord pour la gestion de chaque logique de développement durable populations.
massif forestier en tenant compte de en instaurant plusieurs mesures Tant la méthode employée par la
la pyramide des âges et des prélève- importantes afin d’assurer le «déve- Fédération que les mesures préconi-
ments. Cette méthode a été peaufi- loppement durable» de l’espèce : sées ont obtenu l’aval des partenai-
née par un voyage d’étude sur la - favoriser une régulation adaptée res ruraux soucieux de gérer collec-
gestion du cerf dans les Ardennes qui prenne en compte les intérêts de tivement une espèce emblématique.
belges, puis soumise aux bénéficiai- l’espèce mais aussi les intérêts éco- Christian Schwartz, directeur de la
res d’un plan de chasse cerf et aux nomiques, agricoles et forestiers, DDTM, a ainsi salué «le travail en
membres de la commission départe- tout en conservant des populations amont» et «la méthode basée sur
mentale de la chasse et de la faune d’animaux bien structurées une expertise» permettant «un équi-
sauvage. - préserver et restaurer les corridors libre et une gestion opérationnelle».
Dans sa présentation du protocole écologiques, en évitant toute frag- Monique Le Clézio, vice-présidente
d’accord, Yvon Méhauté, le prési- mentation du domaine vital de du Conseil Général, a quant à elle
dent de la Fédération des Chasseurs l’espèce et de l’unité de population remarqué que le protocole s’inscri-
des Côtes d’Armor, a rappelé que - encourager les regroupements de vait concrètement dans l’esprit du
l’article L. 420-1 du code de l’envi- territoires sur une même unité de «rapport cadre Côtes d’Armor 2020».
ronnement stipule que la gestion population en vue d’optimiser les Olivier Allain, président de la
durable du patrimoine faunique et demandes de plan de chasse com- Chambre d’Agriculture, a souligné
de ses habitats est d’intérêt général. munes les bonnes relations entre chasseurs
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