Convention cadre de partenariat entre les pôles de Compétitivité et AFNOR - 30 octobre 2007
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Convention cadre de partenariat entre les pôles de Compétitivité et AFNOR 30 octobre 2007
Sommaire 1. Introduction : innovation et normalisation .................................................... 3 2. Objet de la convention ..................................................................................... 5 3. Intérêt de la mise en place d’une collaboration entre les pôles de compétitivité et AFNOR ........................................................................................ 6 4. Configuration proposée pour le projet .......................................................... 6 4.1 Désignation des correspondants normalisation des pôles de compétitivité ...... 6 4.2 Organisation de journées d’information sur la normalisation............................. 6 4.3 Diagnostic Normalisation .................................................................................. 6 2
1. Introduction : innovation et normalisation Les pôles de compétitivité et l’innovation Face aux mutations économiques internationales et, par répercussion, nationales, la France a décidé d’initier une nouvelle politique industrielle de grande envergure fondée sur la mise en place de « pôles de compétitivité » et reposant sur la mise en avant de facteurs clefs de compétitivité industrielle, au premier rang desquelles se trouve la capacité d’innovation par la Recherche et Développement. L’outil « pôles de compétitivité » doit permettre le développement d’activités industrielles, de l’emploi et conforter les territoires ; il concerne non seulement les domaines technologiques en émergence (nanotechnologies, biotechnologies, microélectronique, ...) mais également des domaines plus matures (automobile, aéronautique, etc..). Il doit aussi s’inscrire dans une perspective internationale, en premier lieu européenne : la création de pôles dotés de la masse critique ouvre vers des partenariats équilibrés avec des acteurs étrangers, notamment dans le cadre d’Eurêka et du Programme Cadre de Recherche et Développement (PCRD). Destinés à conforter la compétitivité de l'économie française en développant les synergies entre entreprises, unités de recherche et centres de formation dans un espace géographique donné, les pôles de compétitivité doivent construire des projets coopératifs à fort contenu innovant avec une stratégie commune de développement (mise sur le marché de nouveaux produits ou services à fort contenu innovant à 5 ans). Innovation et normalisation AFNOR se propose de rencontrer les différents pôles pour examiner comment la normalisation pourrait contribuer à la diffusion des innovations développées par les pôles. Innovation et normalisation sont souvent opposées dans l’esprit du public, selon l’idée réductrice qu’une innovation est destinée à rester la propriété privée de son inventeur. La normalisation facilite au contraire l’innovation en constituant un élément clé des stratégies de mise sur le marché et de raccourcissement du cycle entre les pionniers et le marché de masse. Pour l’innovation, la normalisation représente également un outil de diffusion irremplaçable, d’où son importance dans les dispositifs de veille et d’intelligence économique déployés par les entreprises. Par ailleurs, la normalisation permet la capitalisation des connaissances interdisciplinaires et donc, dans un monde de plus en plus complexe, elle facilite le processus d’innovation technologique. L’activité de normalisation en elle-même est souvent utilisée comme un outil de veille par ceux qui y contribuent ; la participation à des travaux normatifs permet en effet aux représentants des entreprises impliquées de détecter les signaux faibles véhiculés par toute évolution demandée par leurs concurrents ou d’autres pays dans les spécifications de produits ou de services. 3
La normalisation est un élément essentiel pour faire passer les résultats de la Recherche au niveau du marché. Prendre en compte les normes existantes dès le stade de la recherche, permet en effet d’éviter des oublis qui nuiraient à la commercialisation du produit, de réaliser des économies d’échelle et de bien adapter le produit aux exigences du marché. La normalisation contribue à la diffusion de l’innovation. La participation d’une entreprise au développement des normes en y intégrant ses propres innovations est un facteur d’augmentation de parts de marché. La norme est formulée en termes de résultats à atteindre, pas en termes de solution technique. La norme n’est pas non plus contradictoire avec la propriété intellectuelle, car une norme peut passer par l’utilisation d’un brevet, moyennant l’accord par le titulaire de licences en général gratuites, et toujours dans des conditions raisonnables et équitables. Par ailleurs, l’ISO (Organisation Internationale de Normalisation) est la première organisation non gouvernementale au monde de par l’étendue des pays qui s’y impliquent, notamment les pays en développement. Par l’intégration d’acteurs extérieurs aux cercles très fermés de la haute technologie, l’appropriation et la diffusion des innovations sur les marchés mondiaux sont préparées très en amont, et donc considérablement accélérées. L’implication actuelle très forte de la Chine dans les travaux relatifs aux normes les plus pointues des technologies des réseaux suffit à démontrer l’impact anticipé de ces normes sur les marchés. Enfin, l’innovation concerne tous les secteurs de l’économie. Une grande partie de l’innovation se situe dans les processus, l’organisation, les services associés, les méthodes de management et la distribution. Dans tous ces secteurs, la normalisation est souvent beaucoup plus qu’un vecteur pour l’innovation. Dès lors que l’innovation est présente dans le concept et non dans la technologie, elle ne trouve plus seulement sa naissance dans des structures de R&D, mais souvent dans le creuset de confrontation de l’expérience que sont les groupes de normalisation. C’est ainsi qu’ont été tracés les contours précis de méthodes innovantes, comme l’analyse de cycle de vie, pour mesurer le bilan écologique d’un produit, de systèmes de distribution innovants comme le commerce équitable, ou de pratiques de bonne gouvernance comme la responsabilité sociétale des entreprises. Tous ces éléments font de la normalisation un outil de référence pour tous les pôles de compétitivité, qui peuvent y trouver un moyen efficace de transfert dans leur recherche d’un croisement des chaînes de valeurs associées à l’innovation qu’elle soit technologique ou non technologique. 4
2. Objet de la convention Pour permettre aux pôles de compétitivité d’utiliser la normalisation comme outil d’intelligence économique et de diffusion des innovations dont ils seront à l’origine, AFNOR propose de mettre en place, avec les pôles intéressés, une collaboration fondée sur les trois axes privilégiés suivants (d’autres prestations pouvant être proposées aux pôles) : 1. Désignation d’un interlocuteur normalisation dédié privilégié (voir liste en annexe 1). 2. Organisation d’une réunion d’information générale sur la normalisation et les enjeux associés. Cette manifestation dédiée aura pour but : • De présenter le rôle de la normalisation, ses processus et son organisation aux plans national, européen et international, • D’expliquer le lien existant entre normalisation et innovation, • De présenter l’éventail des documents normatifs publiables par AFNOR, les champs couverts par la normalisation (la présentation pourra être adaptée en fonction des activités du pôle). 3. Réalisation d’un diagnostic normatif du pôle : sur la base des technologies clés et des orientations identifiées par le pôle, un diagnostic des travaux de normalisation existant aux plans national, européen et international sera réalisé. Les résultats de ce diagnostic permettront au pôle de compétitivité d’identifier les travaux de normalisation clés sur lesquels il doit concentrer son attention. Ce diagnostic pourra conduire à : a. La participation du pôle aux travaux de normalisation qui les concerne : sur la base du diagnostic, une offre spécifique sera faite au pôle pour faciliter sa participation aux travaux de normalisation (implication directe dans des travaux de normalisation, veille sur mesure, plate-forme d’échanges régionale). b. La réalisation d’une étude de la faisabilité sur la réalisation de référentiels normatifs élaborés à partir des innovations développées par les pôles. Des prestations d’autre nature pourront bien entendu être proposées au pôle et feront l’objet d’accords spécifiques avec ce dernier. 5
3. Intérêt de la mise en place d’une collaboration entre les pôles de compétitivité et AFNOR Grâce à la mise en place d’une collaboration avec AFNOR, les pôles de compétitivité disposeront : • D’une information dédiée sur l’impact que la normalisation peut avoir dans leurs projets ; • D’une vision globale des travaux normatifs existants à prendre en compte dans l’élaboration de leurs projets et dans leurs orientations ; • D’une veille active sur les évolutions et tendances du marché, • D’un outil de transfert de technologies leur permettant de diffuser leurs innovations sur le marché. 4. Configuration proposée pour le projet 4.1 Désignation des correspondants normalisation des pôles de compétitivité AFNOR identifiera pour chaque pôle un correspondant normalisation dédié (voir annexe 1). Ce correspondant peut être membre soit de la structure AFNOR, soit d’un bureau de normalisation sectoriel. Il apportera son expertise et orientera vers l’interlocuteur approprié en fonction des thématiques abordées (voir colonne « Opérateurs du système français de normalisation » dans le tableau de l’annexe 1). Les acteurs des différents pôles pourront faire appel à ce correspondant pour toute question sur la normalisation. 4.2 Organisation de journées d’information sur la normalisation Le correspondant normalisation proposera aux pôles une réunion d’information générale sur la normalisation et les enjeux associés. Le correspondant organisera une manifestation dédiée ayant pour but d’expliquer le rôle de la normalisation, ses processus et son organisation aux plans national, européen et international, ainsi que l’éventail des documents normatifs publiables par AFNOR. Ces présentations contiendront des exemples pertinents adaptés aux activités du pôle. Elles permettront aux pôles de comprendre comment la normalisation peut leur permettre de valoriser leurs travaux et de les diffuser largement. 4.3 Diagnostic normalisation 4.3.1 Les étapes du diagnostic Le correspondant proposera aux pôles intéressés de réaliser, avec la participation des experts désignés par les bureaux de normalisation concernés, un diagnostic normalisation. Ce diagnostic sera effectué en trois phases principales : 6
• Phase 1 : identification des travaux de normalisation existant sur les plans national, européen et international et pouvant avoir un impact sur les projets du pôle. • Phase 2 : participation d’interlocuteurs du pôle aux travaux de normalisation qui les concernent : sur la base du diagnostic, une offre spécifique sera faite aux pôles pour faciliter leur participation aux travaux de normalisation (implication directe dans les commissions de normalisation dédiées, mise en place d’un service de veille sur mesure, organisation d’une plate-forme régionale, …). • Phase 3 : étude de la faisabilité du développement de référentiels normatifs à partir de résultats du pôle, afin de valoriser les innovations développées par le pôle et de faciliter leur diffusion. Les modalités de réalisation des phases 2 et 3 du diagnostic normalisation seront définies dans un contrat spécifique entre le pôle et AFNOR. 4.3.2 Méthodologie déployée Phase 1 : identification des instances normatives pouvant avoir un impact sur l’activité du pôle Pour réaliser le diagnostic, le correspondant normalisation rencontrera les principaux acteurs pilotes du pôle (comité exécutif, comité de direction …) pour identifier les technologies clés et les orientations du pôle. Ces entretiens permettront de définir précisément le cadre des investigations à mener (identification précise des domaines technologiques et non technologiques) et de recenser ensuite l’existence d’instances techniques de normalisation dans les domaines correspondants au niveau français, européen et international (comités techniques, sous- comités, groupes de travail, workshops, forums sectoriels, commissions de normalisation), y compris, si possible, sur des sujets connexes identifiés au cours de l’étude. Livrable : Les conclusions seront rendues dans un rapport contenant une cartographie des instances normatives existantes et les normes inscrites au programme de travail de ces instances qui peuvent intéresser ou avoir un impact sur l’activité du pôle. Phase 2 : Participation aux travaux de normalisation existants Le correspondant normalisation proposera au pôle, s’il est intéressé, de participer aux travaux de normalisation existants. Des membres du pôle dûment identifiés seront alors inscrits dans les commissions de normalisation sélectionnées par le pôle. Au cas où le pôle ne souhaiterait pas participer directement aux travaux de normalisation, d’autres dispositifs pourront être proposés au pôle : • Mise en place d’un service de veille sur mesure : une information de synthèse sur les travaux de normalisation en cours sera proposée au pôle. Les domaines de normalisation pour lesquels un service de veille est souhaité devront être identifiés et la fréquence de diffusion de l’information devra être définie. • Organisation de plate-formes d’échanges en région : l’implication des entreprises régionales et tout particulièrement des PME/PMI dans les travaux de normalisation étant souvent difficile, compte tenu du manque de disponibilité des dirigeants et de la non-proximité des travaux, la mise en place d’une plate-forme d’échanges sur une thématique identifiée comme stratégique par le pôle sera proposée. 7
Il s’agira d’animer, pour un panel d’entreprises et d’acteurs du pôle, un processus d’échanges d’expériences et de veille normative sur une thématique identifiée par le pôle. Cette plate-forme permettra à un panel d’entreprises et organismes rassemblés au sein du pôle : - de contribuer éventuellement aux échanges internationaux sur les normes en cours d’élaboration, - de bénéficier d'une veille active et participative sur l’évolution des documents de référence, - d’avoir la possibilité de valoriser et de promouvoir des bonnes pratiques, méthodes, ou outils adoptés par les acteurs de la plate-forme, - d’anticiper sur les futurs référentiels du marché. Phase 3 : Etude de la faisabilité du développement de référentiels normatifs sur les innovations développées par le pôle Le correspondant normalisation réalisera des entretiens avec les membres du pôle pour examiner la possibilité de développer des référentiels normatifs permettant de valoriser le travail réalisé au sein du pôle. L’objectif sera d’étudier comment une innovation peut être valorisée par le biais de la normalisation, notamment à travers sa diffusion dans un cercle collectif. Livrable : un rapport d’étude présentant des scénarii possibles pour l’élaboration de référentiels normatifs, comprenant : - des propositions de sujets à porter au niveau normatif, - les statuts des référentiels normatifs les mieux adaptés (accord, norme, référentiel de bonnes pratiques …), - et l’échelon géographique envisagé (national, européen ou international). Fait à Paris, en deux exemplaires originaux, le Le Directeur Général d’AFNOR Le Directeur Général des Entreprises Olivier PEYRAT Luc ROUSSEAU 8
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