DEMANDE DE RECONNAISSANCE - DANS LE CADRE DU DÉCRET DU 21 NOVEMBRE 2013 RELATIF AUX CENTRES CULTURELS - La Vénerie
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4 INTRODUCTION 7 ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS 16 ÉLÉMENTS DE CONTEXTE 27 RAPPORT D’AUTO-ÉVALUATION 50 ANALYSE PARTAGÉE DU TERRITOIRE 64 SÉLECTION DES ENJEUX 73 ACTION CULTURELLE GÉNÉRALE 88 ACTION CULTURELLE SPÉCIALISÉE EN ARTS DE LA SCÈNE 100 ACTION CULTURELLE SPÉCIALISÉE EN CINÉMA 116 AUTO-ÉVALUATION DE NOTRE PROJET D’ACTION CULTURELLE 124 RESSOURCES HUMAINES 131 BUDGET 138 CONCLUSION 140 ANNEXES
2013, l’année du changement pour le secteur des Centres culturels culturel pour les cinq années à venir et de questionner la difficile notion et l’ensemble des acteurs qu’ils regroupent. En effet, la société étant de participation culturelle en vue d’œuvrer à un réel développement confrontée à un certain nombre d’évolutions, voire de changements, il culturel territorial. était nécessaire de revoir le paradigme structurant le secteur. En outre, en pensant une action culturelle davantage inclusive et participative. La première difficulté a été de définir quel était notre territoire. « Que signifie réellement la notion de territoire ? » ; « Quelle(s) échelle(s) À La Vénerie, ayant un membre de l’équipe présent au sein de la La Vénerie travaille t-elle ? » ; « D’où provient notre public ? Est-il Commission des Centres culturels, nous avons très rapidement saisi uniquement composé de Boitsfortois ? ». La liste est longue. Toutes l’ampleur des bouleversements que ce nouveau cadre législatif allait ces questions ont aiguillé nos discussions. Et ce, d’une part parce engendrer. « Comment penser l’action culturelle pour que celle-ci soit qu’il s’agissait de l’étape préliminaire aux actions que nous allions plus en phase avec notre présent rapport au temps, dans un monde développer pour mener à bien l’analyse partagée du territoire, d’autre qui s’aligne désormais au rythme des technologies ? » ; « Comment part, parce qu’à terme, cela allait considérablement influencer le choix réussir, par l’action culturelle, à remettre en question cette notion du des actions que nous allions développer dans notre projet d’action temps quand nous sommes nous-mêmes contraints, cadrés par celle-ci culturelle quinquennal. dans notre vie professionnelle et personnelle ? » ; « Comment adapter Finalement, s’il est évident que Watermael-Boitsfort, territoire notre action culturelle pour nous rapprocher de nos jeunes, premiers d’implantation de La Vénerie, représente notre principal territoire concernés par cette accélération du temps et ce flux d’informations d’action, les actions développées et les thématiques traitées dépassent disponibles ? ». Il s’agissait d’un vaste chantier de réflexions. largement de telles frontières. Contenir notre projet d’action culturelle dans ces dernières nous est dès lors apparu peu pertinent. Si la machine a été lancée dès 2012, un certain nombre de Ainsi, si les rencontres réalisées dans le cadre de l’analyse partagée remaniements internes nous ont empêchés de réellement nous ont uniquement eu lieu à Watermael-Boitsfort, majoritairement avec mobiliser avant le début de l’année 2015. En effet, nous avons dû faire des habitants, les enjeux soulevés et les données froides auxquels ils face à trois changements de direction en moins de quatre ans. Étant se rattachent sont à considérer d’un point de vue tantôt bruxellois, donné que nous ne pouvions pas laisser en suspens abruptement tantôt belge voire mondial. Bien que le focus soit mis sur le contexte nos multiples activités du jour au lendemain, il nous a été difficile de boitsfortois, notre territoire d’action dépassera donc, tant physiquement mener la démarche à 100% dès le départ, sans que cela représente une que symboliquement, celui-ci. A titre d’exemple, cela sera rendu surcharge de travail pour les membres de l’équipe. Quoi qu’il en soit, possible grâce au développement d’activités avec des acteurs culturels nous avons maintenu le cap et c’est avec enthousiasme et fierté que et/ou associatifs présents sur d’autres territoires que Watermael- nous vous soumettons le présent dossier. Celui-ci est structuré telle une Boitsfort (ex : Zinneke Parade) ou en coopérant avec les communes ligne du temps, car c’est véritablement d’une histoire dont il s’agit, celle d’Ixelles, d’Auderghem ou d’Uccle notamment, dans le cadre de projets que connaîtra La Vénerie dans les années à venir. ponctuels. Peu de temps après le début de l’analyse partagée du territoire, nous Aller à la rencontre des habitants de notre territoire, faire s’exprimer avons pris conscience de l’impact de ce processus sur la manière des personnes sur diverses thématiques, regrouper l’ensemble des de concevoir l’action culturelle et, in fine, sur la définition de notre informations récoltées dans le but de construire notre perception politique culturelle. Fallait-il porter plus d’attention aux publics et de la situation, etc. Tout cela n’était pas fondamentalement nouveau renforcer nos pratiques de médiation culturelle ? Qu’entendions-nous pour nous. Mais il s’agissait désormais de penser cette démarche de par le terme « médiation »? Si le cadre décrétal fournit une définition manière structurée et avec des objectifs précis. Les deux principaux de la médiation, il nous semble que cette notion recouvre de multiples étant de faire émerger des enjeux sur lesquels reposerait notre projet significations. Elle peut être définie comme étant la méthodologie que 4 5 INTRODUCTION
nous allons suivre lors de la construction d’un projet. Elle touche aussi à la réflexion autour de la notion de « public ». Qu’est-ce qu’un public ? N’est-il pas plus approprié de parler de personnes ? Qu’est-ce qui 1 justifie l’absence d’une partie de la population de notre territoire lors d’une activité ? L’absence de moyens ? De codes culturels ? D’intérêt pour les thématiques traitées ? La médiation relève également des modes d’action permettant de créer du lien entre les œuvres, les projets proposés et les publics y étant confrontés. Elle agit comme un médium pouvant prendre plusieurs formes : la diffusion d’un film ou d’un spectacle, un bord de scène, une discussion, un atelier, etc. La médiation, ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS c’est un accélérateur de l’action culturelle. C’est un outil pour avancer, rencontrer d’autres acteurs en vue de toucher des personnes d’horizons multiples. Il ne s’agit en rien d’une démarche fondamentalement nouvelle pour nous, au sein de l’équipe de La Vénerie. En effet, depuis de nombreuses années déjà, les animateurs, tous secteurs confondus, font un travail de médiation. Il s’agit bien d’un enjeu collectif où chacun prend à bras le corps ce travail ou, de manière indirecte, laisse un acteur extérieur s’en charger. Au-delà de l’impact direct sur notre projet d’action culturelle à proprement parler, ce processus d’analyse partagée du territoire nous a également permis de faire émerger un certain nombre de défis à relever en ce qui concerne notre façon de travailler la construction d’actions culturelles. En effet, nous avons pris conscience de la nécessité à travailler de manière transversale, en décloisonnant nos secteurs d’activités ou du moins en les rendant plus poreux. Cela sera rendu possible en revoyant nos profils de fonctions et notre organigramme. Par ailleurs, du point de vue externe, la place à accorder au partenariat, à la co-construction et à la coopération, n’ira qu’en s’accroissant dans les années à venir. A ce niveau, une relation privilégiée devra être entretenue avec les Biblio et Ludothèques de Watermael-Boitsfort, qui doivent également, à travers leur « Plan de développement quinquennal », développer un réel projet d’action culturelle sur le territoire de Watermael-Boitsfort et au-delà. Ce dossier représente donc le début d’une manière de penser et de développer l’action culturelle rafraichie et ravivée. Cela prendra désormais cours quotidiennement au sein de La Vénerie et nous nous en réjouissons. Bonne découverte ! 6 © ANNE SEGERS 7 ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS
DÉNOMINATION SOCIALE Centre culturel La Vénerie asbl ADRESSE COMPLÈTE DU ÉNUMÉRATION DES SIÈGE SOCIAL DU CENTRE CULTUREL DIFFÉRENTS NIVEAUX IDENTIFICATION DE RECONNAISSANCE Place Antoine Gilson, 3 1170 Watermael-Boitsfort DU CENTRE COMMUNE(S) COMPOSANT LE TERRITOIRE SOLLICITÉS CULTUREL D’IMPLANTATION DU CC Le territoire d’implantation de La Vénerie est la commune de Watermael-Boitsfort. Reconnaissance pour mener une SITES INTERNET 1 action culturelle générale. Site: www.lavenerie.be Facebook : La Vénerie CC Instagram : La Vénerie Reconnaissance pour mener 2 une action culturelle spécialisée NOM ET COORDONNÉES DE de diffusion des arts de la scène : LA PERSONNE ASSURANT catégorie 70 représentations, LA DIRECTION DU 10mx6mx4m, 250 places assises. CENTRE CULTUREL Virginie Cordier Reconnaissance pour mener une Fixe : 02 663 85 55 3 action spécialisée en audio-visuel. GSM : 0496 50 42 10 Courriel : virginie@lavenerie.be NUMÉRO ONSS / Par ailleurs, notre CEC est reconnu en NUMÉRO D’ENTREPRISE catégorie 4. Numéro d’ONSS : 362-037914-95 Numéro d’entreprise : 0411-900-602 STATUTS DE L’ASBL Voir annexes 8 9 ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS
COMPOSITION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DU COMITÉ DE GESTION ASSEMBLÉE GÉNÉRALE NOMS & PRÉNOMS MANDATÉ(E) PAR GELINNE MICHEL Studio de la Malle Poste NOMS & PRÉNOMS MANDATÉ(E) PAR GLIBERT GÉRALD Le Grenier de W-B BRONITZ ELISABETH Kasba VÉRONIQUE ANCIAUX GRACQ les cyclistes quotidiens Les membres BROUWER MARCEL Connaissance de la Montagne HUMBLET DENISE Laïcité W-B du C.A. et du comité de gestion BRUTSAERT GEORGES Rotary Club Bruxelles Tercoigne LORIES PIERRE Les Amis du Monde diplomatique sont également membres de l'AG BURTON NEAL Pile à l’heure MORMONT MARIANE Jamais eux sans toi CARON VIVIANE Hisciwab NYNS JULES Union touristique des Amis de la Nature CRAVOTTA STELLA La Passerelle ROBBEETS MICHELE Les loisirs du Loutrier DA SILVA MARIA Maison des jeunes ROUGE FRÉDÉRIQUE Ligue des Familles de W-B SOPI AZIZ En bord de Soignes SEUTIN STEPHANIE Vivre chez soi - Mémoire vive DELAVIGNETTE FREDDI Diaclan STASSART DOMINIQUE Relais du triporteur DENUIT THIERRY Conseil communal de W-B TIMMERMANS SERGE Floréal, société coopérative DE GEEST SUZANNE Conseil communal de W-B VAN CRAEN MARC Croix-Rouge de Belgique DE LA HOYE JEAN-FRANÇOIS Conseil communal de W-B VAN DEN BERG JOËLLE Conseil communal de W-B DESPREZ PHILIPPE Conseil communal de W-B VAN DEN EYNDE DANIELLE Tisuka DIRIX ANNE Étopia W-B VAN DER HEIJDEN JORI Oxfam Magasins du Monde DOUVALIS MARIA Tradidanse VERBEKE JAN Culture et Tourisme W-B DOGRU NURAY Invité à titre d’observateur VERHAEREN VINCENT Croiseregard FISCHWEILER MARIE-ROSE Clé des chants VERLEYE SYLVETTE Champ des Cailles FRYDMAN GÉRALD Atelier d’Alfred VILEYN JACQUES Caméram 10 11 ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS
COMITÉ DE GESTION NOMS & PRÉNOMS MANDATÉ(E) PAR DEPUYDT ANNE Conseil communal de W-B CRUNELLE SAMANTHA Conseil communal de W-B DRUCK DIDIER FSC 19ème Unité CONSEIL D’ADMINISTRATION HAVELANGE PAUL Présence et Action culturelles MAEKELBERGH ROLAND Conseil communal de W-B NOMS & PRÉNOMS MANDATÉ(E) PAR MELLERY MARIE-CLAIRE Culture et Amitié BEGHIN JACQUELINE Art(s) d’être(s) différent(s) Les membres du comité de gestion BRISON GRÉGORY COCOF SCHELKENS MAUD Conseil communal de W-B sont également BRYNAERT DOMINIQUE Racontance membres du C.A VAN ENST ELLYN Haïti Kenbé Fèm CASIER MARTIN Conseil communal de W-B VERHAEREN VINCENT Croiseregard DESPREZ PHILIPPE Conseil communal de W-B DUVIGNEAUD PAUL-HENRI Mieke et Janneke asbl PONCHON CHRISTINE Conseil communal de W-B GÉRARD VÉRONIQUE GCB 42ème Unité HORSTERMANS VIVIANE Équipage KUTENDAKANA MICHEL COCOF LECLERCQ JEAN-LOUIS Klark Théâtre MAGILS DAUCHOT ANNE MARIE Compagnie théâtrale Tournesol MINSART FABIENNE Les compagnons de la transition MOUSSET SUZANNE Conseil communal de W-B PAYFA MARTINE Conseil communal de W-B PEPIN PHILIPPE Invité à titre d’observateur SPAAK-JEANMART ANNE Conseil communal de W-B WYFFELS VÉRONIQUE Conseil communal de W-B 12 13 ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS
© JORGE PEIRERA COMPOSITION COMPOSITION DU DE L’ÉQUIPE CONSEIL D’ORIENTATION PROFESSIONNELLE NOMS & PRÉNOMS FONCTION OCCUPATION NOMS & PRÉNOMS FONCTION CORDIER VIRGINIE Directrice / Programmation théâtre 38/38 CORDIER VIRGINIE Membre de l’équipe MARCHETTI SABINE Coordinatrice administrative 28/38 COURTIN ALEXIS Membre de l’équipe COLL LUC Assistant administratif financier 38/38 CLARK GAËLLE Bibliothèque / CLA DIAS MANUEL Animateur-audiovisuel 38/38 Artiste, professeur à l’Académie des Animateur-programmateur projets CRÈVECOEUR KIKIE COURTIN ALEXIS 38/38 Beaux-Arts des W-B participatifs, musiques et Jeune public CRUNELLE SAMANTHA Membre du CA PRAET JULIE Animatrice- Culture école 19/38 DAHMANI SOFYAN Maison des Jeunes Copainville VANDERSMISSEN FABRICE Coordinateur CEC 28/38 DE HEMPTINNE MAÏTÉ Commune de W-B - extrascolaire BERNARD LUC Artiste-animateur 13/38 DUVIGNEAUD PAUL-HENRI Membre du Conseil d’Administration LEMPEREUR ANNE Artiste-animatrice 13/38 FLORENCE JEAN Boitsfortois, philosophe, psychologue Chargée de communication et HOUSSIAU LAURE graphiste 38/38 HAVELANGE PAUL Membre du Conseil d’Administration GELINNE MICHEL Chargé des projets européens 19/38 LEGUEBE WILBUR Boitsfortois, Cinéaste documentaire RASSCHAERT LAETITIA Coordinatrice technique 38/38 NAVARRE MARIE CATHERINE CPAS service ISP (suppléante : Dewerpe Audrey) AVAGLIANO MAURO Régisseur 38/38 PEFFER GÉRALDINE Commune de W-B - service enseignement STOFFERIS STEPHANE Régisseur 38/38 VANDERSMISSEN FABRICE Membre de l’équipe BRAS EMMANUEL Accueil/Barman 38/38 Cofondateur plateforme web participative CAMMAERTS DOMINIQUE Accueil 19/38 WIARD VICTOR d’information locale JACOB STÉPHANE Accueil/Barman 38/38 VERSCHORREN CHANTAL Accueil/location/billetterie 38/38 PAUL DOUMONT Accueil Ponctuel La désignation de ces membres par notre FRANÇOISE DAVID Accueil Ponctuel Conseil d’Administration se trouve en annexe. FERNANDES MARC Accueil Ponctuel RACHEL LUXEN Accueil Ponctuel ISABELLE JAMSIN Accueil Ponctuel 14 15 ÉLÉMENTS INSTITUTIONNELS
2 HISTORIQUE DU ÉLÉMENTS DE CONTEXTE CENTRE CULTUREL LA VÉNERIE Résumer en un chapitre ce que représente La Vénerie pour la LES ANNÉES 80 … culture à Watermael-Boitsfort, pour Bruxelles mais aussi hors L’équipe investit la place Keym en frontières, tient un peu de la gageure. organisant une activité nocturne, « Le Allons-y par décennie ! Crépuscule du Feu », grande mise en scène cinématographique à l’hollywoodienne. LES ANNÉES 70… Mirko Popovitch et Patrick Wallens (objecteur de conscience à l’époque, devenu animateur Créé en décembre 1971, le Centre culturel par la suite) accueillent Mamady Keita, grand La Vénerie est officiellement reconnu par le percussionniste mandingue qui anime les décret des Centres culturels en 1972. premiers ateliers de Djembé à Bruxelles. Ainsi, une petite équipe s’installe aux Ensemble, ils déclinent la Fête des Fleurs Écuries de la Maison Haute et organise une en Festival Franchement Zoulou, avec des série d’activités: diffusion de spectacles, artistes venus d’Afrique, un festival qui expositions en arts plastiques mais aussi préfigurera Couleur Café. ateliers créatifs autour de la Fête des Fleurs, La Vénerie organise Les 24H Fanfare autour grande fête participative qui se rêve autour de la Maison Haute, un festival de chansons du slogan « Amenez vos guitares, vos flûtes françaises dans les cafés de Boitsfort. et vos idées ». Bien entendu, l’annuelle Fête des Fleurs Sous la direction de Mirko Popovitch, c’est perdure, offrant de plus en plus de le décollage, l’explosion ! Faisant feu de spectacles, de chansons, de théâtre tout bois, avec des moyens qui friseraient (Ode à ma Douche, entre autres) et le ridicule aujourd’hui, mobilisant les d’artistes de rue… énergies de chacun : animateurs, bénévoles, Les ateliers créatifs deviennent un Centre objecteurs de conscience, artistes, citoyens, d’Expression et de Créativité structuré, la La Vénerie organise, innove, ose. programmation Expo devient plus pointue, les passerelles entre art contemporain et écoles se renforcent avec le projet de médiation culturelle L’Art à petits pas. Vous pouvez croiser à l’auditorium des Écuries Claude Semal, Abel et Gordon, Maurane, Yolande Moreau, Philippe Lafontaine, Laurence Bibot, Eric De Staercke et bien d’autres artistes en grand devenir… Le lieu est donc un tremplin pour des artistes émergents ou de futurs stand-alone. En 1985, La Vénerie s’installe dans l’Espace Delvaux, anciennement occupé par le Cinéma Select et réhabilité par la commune en salle « polyvalente ». 16 © PLACIDO HERNANDEZ AGUILAR 17 ÉLÉMENTS DE CONTEXTE
© JORGE PEIRERA L’espace sera à la hauteur des ambitions de l’équipe : une salle de 300 places, équipée pour le théâtre et le cinéma. L’équipe s’agrandit et se répartit entre l’Espace Delvaux et les Écuries. Mirko Popovitch est partout, mais surtout à la programmation. À titre d’exemple, la création et la première de l’Étrange Mister Knight avec Michel Carcan et Bruce Ellison à l’Espace Delvaux qui finira par une tournée mondiale. Manuel Dias, animateur/programmateur/ projectionniste développe l’activité « Petits Déjeuners du Cinéma » qui deviendra très vite les « Cinés Apéros ». LES ANNÉES 90… LES ANNÉES 2000… LES ANNÉES 2010… L’équipe s’agrandit encore et compte Nous sommes directement impliqués dans La succession au niveau de la direction est un peu complexe. Didier à présent une quinzaine de personnes. l’organisation des trois premières éditions Arcq assure la direction pendant deux ans, misant sur l’héritage de En 1992, la réactualisation du décret de la Zinneke Parade. Le projet formation Mirko Popovitch, mais dans un contexte sectoriel plus difficile. Il des Centres culturels nous pousse à régie fait l’objet d’une réflexion autour des est remplacé par Thomas Prédour qui met en place une nouvelle devenir lentement mais sûrement plus validations de compétences et aboutit, via dynamique : développement d’un axe Théâtre-Cirque, multiplication professionnels, plus rigoureux, notamment des financements du Fonds social européen, des partenariats avec le Théâtre de Poche, la Charge du Rhinocéros, par le biais du processus d’auto-évaluation. au premier projet européen mené à le WBI. Il ouvre également la porte aux alternatives sociétales avec Notre nouveau contrat-programme La Vénerie, « Effervescence avant des cycles sur la décroissance (débats, conférences gesticulées, films, l’affiche clairement, les projets initiés se le spectacle ». spectacles) et des activités autour du développement durable. développent, se structurent et touchent nos Ce financement permet d’engager une En 2012, L’Art à petits pas, qui propose depuis 25 ans des projets différents publics (d’audience ou d’ateliers). personne à temps-plein pendant deux ans de médiation et de sensibilisation aux langages artistiques actuels Au fil des années, nous passerons d’une et débouche sur la réalisation d’un « Livre aux publics scolaires, s’ouvre à d’autres disciplines et expériences catégorie de reconnaissance à une autre, Blanc sur les Métiers et Formation en Régie artistiques et culturelles : expositions, spectacles Jeune Public, livres pour finalement être reconnus en tant que de Spectacle ». Suivront deux autres projets d’artiste, résidences d’artiste, nouvelles radiophoniques, œuvres Centre culturel dans la catégorie 1+++. sur la professionnalisation du secteur cinématographiques, etc. À partir de ces œuvres et, en fonction culturel ainsi que deux projets Culture du projet, nous proposons d’approfondir certaines notions lors Après une interruption de trois qui mettront en exergue des formes d’art d’ateliers, de bancs d’essai, de bords de scènes, de rencontres. Les ans, la Fête des Fleurs devient un sociable, misant sur la participation de nos élèves y sont amenés à engager le corps, l’imaginaire, le soi et le festival biannuel reconnu des arts publics à la création. Le Centre d’Expression collectif. Nos objectifs visent à éveiller la curiosité, à développer le de la rue. et de Créativité embraye avec des actions potentiel créatif, à exprimer et partager ses opinions et sensibilités. Le Centre d’Expression et de Créativité est culturelles intergénérationnelles et/ou visant Notre intention est de susciter l’ouverture au monde et en découvrir en plein développement. Le projet Art à à renforcer la mixité sociale - notamment ses expressions diverses, d’en apprécier la richesse tout en petits pas devient un projet de médiation dans les activités « Projet Shakespeare » continuant à construire son propre esprit critique. L’art, les arts, culturelle qui amène des classes d’enfants à et « Émerveillement » qui mêlent artistes la culture, les cultures permettent d’envisager les apprentissages comprendre et pratiquer le langage porté professionnels et publics fragilisés. scolaires autrement et de manière transversale. La co-construction par des artistes contemporains. Le cabaret d’actualité impertinent « Les des projets durables est une priorité pour nous : avec les partenaires, Il sera lié au secteur exposition. Celui-ci Nouvelles de l’Espace » de Jean-Louis les enseignants, les élèves, les artistes, les animateurs. nourrira le projet en matière artistique. Leclercq remplira d’abord le bar puis la Nous participons à l’appel à projet Métropole Culturelle 2014 et De nouvelles aventures commencent, nous grande salle pendant plus de dix ans. Nous arrivons deuxième, juste derrière Molenbeek… Cette action nous devenons opérateur de formation pour les serons également présents dans projetait déjà vers le futur « 2014-2041 », il était ouvert sur Bruxelles techniciens des Centres culturels, sous la des lieux plus sacrés avec « Les Contes dans et le monde, sur les espaces ville et forêt, sur la créativité et la houlette de Michel Gelinne. les Cimetières ». participation. En 1999, nous entamons des La programmation cinématographique L’équipe se professionnalise encore, surtout en communication : transformations dans la salle de spectacle évolue davantage vers des films de Journal Vénerie revu, site refondu, blog, Facebook, … (nouveaux gradins et nouvelle scène) ; production indépendante, en consultation Le cinéma, pour répondre aux exigences du secteur, devient celle-ci sera de ce fait fermée au public avec notre public venant aussi bien de la numérique avec un lourd investissement pour l’achat d’un projecteur pendant six mois. Qu’à cela ne tienne, nous commune que de communes avoisinantes. DCP. 46 ans après le début de l’aventure, l’équipe reste motivée à accueillons en résidence les artistes de la L’ère du numérique s’installe, nous créons un continuer de générer de nouveaux projets et à alimenter l’univers Zinode Sud Est, future Zinneke Parade. site internet et repensons une nouvelle mise culturel de Watermael-Boitsfort, de Bruxelles et même d’encore plus en page pour notre bimestriel Fréquence loin, cette fois sous la houlette de Virginie Cordier, notre nouvelle Vénerie. L’année 2007 est marquée par le directrice depuis le mois d’avril 2017. départ du premier directeur « historique », Mirko Popovitch. 18 19 ÉLÉMENTS DE CONTEXTE
INFRASTRUCTURES / BRÈVE DESCRIPTION DES INFRASTRUCTURES QUELQUES OCCUPÉES PAR LE CARACTÉRISTIQUES CENTRE CULTUREL DE NOTRE TERRITOIRE Actuellement, le Centre culturel occupe de SITUATION GÉOGRAPHIQUE MOBILITÉ manière autonome deux lieux appartenant à la commune : Le territoire d’action du Centre culturel Commune limitrophe de la Région La Vénerie équivaut à son territoire bruxelloise au sud, W-B est traversé • Les Écuries de la Maison Haute (place d’implantation, Watermael-Boitsfort, quotidiennement par de nombreux Gilson, 3 à W-B) rassemblent plusieurs commune située au sud-est de Bruxelles. navetteurs du Brabant Flamand, du Brabant salles polyvalentes, un espace de travail Cependant notre territoire d’action Wallon, des Provinces du Hainaut, de pour une partie de l’équipe et une salle s’étend sur les communes limitrophes Namur et du Luxembourg, venant travailler de spectacle de 60 places avec pour et principalement celles d’Ixelles et à Bruxelles. Ceux-ci empruntent le rail dimension : une largeur de 5 mètres 70 sur d’Auderghem. (ligne 161), la route (E411), le Ring Est via la 5 mètres de profondeur. Jusqu’au XIXème siècle, Watermael et Chaussée de la Hulpe ou les boulevards • L’Espace Paul Delvaux (rue Gratès, 3 à Boitsfort formaient deux hameaux distincts. de ceinture. W-B) compte une salle de spectacle de Historiquement donc il existe deux centres, À l’intérieur de la commune, la circulation 259 places et une scène de 10 mètres de un centre se situant au nord, Watermael, est relativement fluide, sauf aux abords long pour 8 mètres de profondeur. Nous et l’autre au sud, Boitsfort. Actuellement, des places commerciales. La densité avons également 2 loges de 4 personnes chaque centre possède de petits de véhicules en stationnement est très (WC, douches, lavabos) et un bar d’une commerces, cafés et restaurants, banques, importante ; beaucoup de familles disposant superficie de 80m2. Un espace bureau bureaux, lieux culturels (La Vénerie ASBL d’un, voire de plusieurs véhicules. Il existe accueille l’autre partie de l’équipe. Le reste CC et CEC, Biblio et Ludothèques de W-B, également quatre points de voitures du bâtiment est occupé par les Biblio et galeries d’art, etc.). partagées. La présence de gares (Boitsfort, Ludothèques de W-B. Bien relié à la capitale, W-B est devenu un Watermael, Arcade et Boondael) assure lieu de résidence particulièrement prisé. une couverture assez large, permettant Nous avons également la possibilité de disposer C’est effectivement une commune très également aux habitants d’aller vers le d’autres lieux, pour organiser des activités de verte composée de 59 % de bois (Forêt de centre ou vers l’extérieur de la région. manière ponctuelle (événements) ou récurrente Soignes), de 5 % de surface agricole et de Celle-ci sera sans doute encore renforcée (diffusions, répétitions) : seulement 36 % de bâti (habitat semi-rural, lorsque le RER sera opérationnel. La • La Gare de W-B, pour des événements, ouvrier ou bourgeois). À W-B, près de 93 % commune est desservie par plusieurs lignes des expositions, des résidences, de la population vit dans un rayon de 300 de bus dont la plus importante est la ligne des répétitions, des ateliers ou des mètres autour d’un espace vert d’une taille 95 qui, du fond de Boitsfort en passant par conférences. supérieure à 500 m2 accessible au public. La les deux centres (Wiener et Keym), nous • La salle de spectacle de la Maison Haute, commune s’étend aujourd’hui sur 12,9 km2 relie directement au centre de Bruxelles, pour des activités de théâtre Jeune Public et est frontalière avec : via Ixelles. D’autres lignes de bus (ligne 41) et pour la Fête des Fleurs. Ixelles - Auderghem - Uccle - Overijse - assurent des déplacements « latéraux » vers Hoeilaart - Rhode-Saint-Genèse. Uccle. • Le gymnase de l’École du Centre, pour la Fête des Fleurs. 20 21 ÉLÉMENTS DE CONTEXTE
Le bus 17 circule, quant à lui, uniquement sur le territoire de W-B. Le tram nous relie également au centre, mais aussi à Woluwé Saint-Pierre (et bientôt Saint- Lambert). Nous sommes à proximité de trois stations de métro (Hermann-Debroux, Demey et Beaulieu) qui nous permettent de rejoindre le centre et le nord de Bruxelles les indices de revenus médians ou moyens masquent les profondes mais aussi Woluwé. TAILLE MOYENNE DES MÉNAGES disparités économiques entre les habitants de la commune. Pour ce qui est de la composition des ménages: Le degré d’inégalité de revenu, mesuré par le coefficient NOMBRE D’HABITANTS 46,2% de ces derniers sont constitués de Gini, apparaît plus élevé à W-B que la moyenne pour En 2015, la population s’élevait à les 19 communes bruxelloises (0,43 contre 0,39 pour la d’une personne (il s’agit donc de 24.454 habitants, soit 2 % de la population personnes isolées mais pas forcément Région bruxelloise). régionale, ce qui fait de W-B la commune la vivant seule), Remarquons néanmoins qu’à l’échelle communale, le taux d’activité moins densément peuplée de la Région de Bruxelles-Capitale, avec 1. 891 personnes 65% des ménages n’ont pas d’enfants est plus élevé et le taux de chômage est plus faible que la moyenne au km2 (près de quatre fois moins qu’au régionale alors que le taux de pensions est plus élevé. De manière niveau régional). Il s’agit également de 37,2% des ménages qui ont des enfants générale, le pourcentage de la population qui vit avec un revenu de l’une des seules communes dans laquelle sont des ménages monoparentaux, remplacement (hormis les pensions) ou une allocation d’aide sociale le nombre d’habitants stagne sur la période ce qui indique que le pourcentage de est plus bas à W-B qu’à l’échelle de la Région bruxelloise. Par contre, 2005-2015, alors que la population a crû de familles monoparentales à W-B (12,4 % il n’y a pas de différence marquante entre la commune et la Région 17 % au niveau régional. des ménages, toutes compositions concernant le taux de bénéficiaires d’une indemnité d’invalidité et confondues) est supérieur à la moyenne d’allocations aux personnes handicapées parmi la population d’âge régionale (10,9 %). Ces ménages actif (18-64 ans). MOYENNE D’ÂGE monoparentaux se concentrent tout W-B est la commune la plus âgée de la particulièrement dans les quartiers Région bruxelloise, l’âge moyen étant de Ville-et-Forêt Élan (23,5 %) et Le 42,4 ans en 2016, comparé à Logis-Sud (23,1%) où on trouve de 37,3 ans au niveau régional. nombreux logements sociaux (ces types La proportion de personnes âgées de ménages étant prioritaires dans à W-B est la plus importante le code d’attribution des logements POPULATION de l’ensemble de la Région. A l’inverse, sociaux). On constate également une Les personnes de nationalité belge sont la proportion de jeunes est la plus faible, présence supérieure des ménages surreprésentées par rapport à la moyenne 20% de la population de W-B a moins de monoparentaux (13,5 %) par rapport régionale et représentent quatre cinquièmes 18 ans. Le vieillissement de la population à l’ensemble de la Région bruxelloise de la population de la commune. Cependant, et le taux si faible des moins de 18 ans (11,6 %). ces données font fi des origines des à W-B fait émerger la question de la habitants et ne rendent pas compte de leur fracture intergénérationnelle. De plus, ce diversité. Il est donc difficile d’obtenir une vieillissement entraînera de nouveaux enjeux PROFILS SOCIO-ÉCONOMIQUES représentation objective de la composition autour de l’aide à la personne, Sur le plan économique, W-B de la population. Parmi les personnes de la dépendance, des soins de santé, du est une des communes les plus prospères de nationalité étrangère, deux tiers sont logement, du travail (remplacement des de la Région de Bruxelles - Capitale ressortissantes d’un pays de l’Europe seniors) mais également des pratiques avec un revenu médian s’élevant à des 28. Les Français sont de loin les plus culturelles (échanges de savoirs et 23. 296 euros, contre 18. 941 euros en représentés dans la commune. Loin derrière, partages d’expériences, modes d’accès Région de Bruxelles-Capitale, en 2013. on trouve en deuxième lieu les Italiens, à la culture avec le risque de fracture Bien que la commune de W-B accueille suivis des Allemands et des Britanniques. intergénérationnelle à une époque où la essentiellement une population issue Le type de logements et le cadre de vie de culture numérique se généralise). des classes moyennes et supérieures, la W-B attirent de nombreux fonctionnaires et commune voit petit à petit sa population cadres internationaux, accompagnés par changer et une fracture socio-économique leur famille. La présence des Britanniques est apparaît. Ainsi, les calculs des revenus sans doute liée à l’implantation d’une école moyens ou médians à échelle communale internationale anglophone dans la commune ne rendent pas compte de la précarité de («The International School of Brussels»). certaines familles et de certains quartiers, © LAURE HOUSSIAU 22 23 ÉLÉMENTS DE CONTEXTE
Le quartier des Trois Tilleuls qui accueille les cités sociales du Logis et du Floréal est le quartier bruxellois (1er sur 145 quartiers bruxellois) avec la part la plus importante de logements sociaux sur l’ensemble de la Région (1600). Le quartier du Dries (cité de Ville et Forêt) occupe la 14ème place. Si d’une part cette forte concentration peut être relativisée à cause de l’étendue des cités Logis et Floréal qui sont construites selon le modèle des cités-jardins, il reste néanmoins à remarquer que l’étendue de ces quartiers sociaux et la surreprésentation de ménages potentiellement en difficulté doivent être pris en considération quant aux risques potentiels de ghettoïsation. Il ressort du diagnostic local de sécurité, qu’un certain nombre d’habitants estime que la transition vers de nouvelles règles d’attribution des logements s’est faite trop rapidement, « sans prendre le temps d’informer convenablement les habitants » selon ledit rapport. Ce changement génère des rancœurs de la part de certains habitants car si on entrait « par parrainage » dans la société coopérative, aujourd’hui les « enfants de W-B » doivent aller chercher un logement ailleurs. Ils ne rentrent plus dans les critères d’accès des logements sociaux mais n’ont pas non plus les moyens d’accéder au logement privatif, la pression immobilière que connaît la commune étant sans cesse croissante. Les nouveaux critères favorisent les ménages bruxellois fortement précarisés qui sont LOGEMENT –pour partie- issus de l’immigration. ÉCOSYSTÈME CULTUREL Le système de réattribution des logements implique des mutations De tout temps, la commune a soutenu les Ce n’est que fin XIXe- début XXe siècle que induisant du ressentiment, des réactions racistes et artistes locaux. Dans un premier temps, W-B connaît une urbanisation importante, une peur de l’étranger à l’encontre des nouveaux arrivants. par la création, vers 1880, d’une école qui prend cours en deux phases : On constate d’une part de la méfiance des anciens et de l’autre un des Beaux-Arts, résultat d’une politique certain repli sur soi des nouveaux. Cela n’est pas sans lien avec le fait volontariste souhaitant stimuler la formation que W-B soit une commune ayant une identité forte. En effet, il y a un artistique de la population. Sous la direction D’abord comme lieu de villégiature fort sentiment d’appartenance, ce qui permet de lier des personnes de Roger Somville, cette Académie fut une 1 pour la grande bourgeoisie bruxelloise, dont les nombreux châteaux étaient les et des communautés peu importent les origines, il y a une fierté d’évoluer dans un environnement particulièrement agréable, loin du pépinière de créativité et a relevé le défi d’intégrer les arts dans la vie quotidienne. symboles de l’opulence bourgeoise. tumulte des quartiers populaires du croissant pauvre de Bruxelles. Ce travail est aujourd’hui complété par Parallèlement, des quartiers semi- «Ici», on ne dit pas «j’habite Bruxelles», on dit «j’habite à Boitsfort ». l’Académie de Musique et des Arts de la ruraux et ouvriers comme celui du Mais cela engendre également une frilosité par rapport au Scène. N’oublions pas non plus la création Dries commencent à s’y développer changement, un repli sur soi qui pourrait se renforcer, une difficulté à de la Kasba, lieu de résidence pour les pour répondre aux défis posés par accepter et à intégrer les nouveaux habitants. Il y a donc une fracture graveurs. D’autres initiatives s’imbriquent l’industrialisation massive et identitaire en cours. dans le tissu communal et contribuent à l’exode rural. une offre diversifiée et de qualité : la Galerie Ensuite, par la construction après la DS, la Biennale de la Chanson française, 2 Première Guerre Mondiale de Cités- Jardins (1921 pour Le Logis et 1922 Croiseregard, la Galerie de photographies, les Ateliers Machri, les Ateliers de Zénon, pour Le Floréal). Aujourd’hui, W-B les Sentiers tartares, l’Arbre de Diane etc. Le présente un nombre élevé de logements développement culturel à W-B se produit publics (20 % du bâti) répartis comme également grâce à la présence d’institutions suit : comme les Biblio et Ludothèque de W-B, l’Espace Mémoire, Centre d’Histoire locale, 2000 logements sociaux, qui proposent une offre culturelle diversifiée 115 logements communaux, mais aussi grâce aux nombreuses initiatives 60 logements du CPAS citoyennes portées par les habitants de W-B. 25 logements gérés par les Le service de la culture communal soutient et promeut un grand réseau local d’artistes agences immobilières sociales. plasticiens en offrant son soutien logistique À cela s’ajouteront d’une part, près de aux parcours d’artistes, à l’ Art à l’air 200 logements publics qui y seront (expositions de sculptures dans les jardins développés dans les années à venir dans du Logis) et en organisant des expositions le cadre du « Plan Logement communal annuellement à la Maison Haute. Le service et régional » et d’autre part, la résorption de la Culture anime aussi une Plateforme totale des logements actuellement culture, lieu de rencontre et de concertation inoccupés qui devrait augmenter le parc entre les opérateurs culturels francophones immobilier social de 200 logements à et néerlandophones. l’horizon de 2020. A noter également, que le Centre culturel Wabo et la bibliothèque néerlandophone, POB Rozenberg, mettent en œuvre le plan culturel néerlandophone financé par la VGC. 24 25 ÉLÉMENTS DE CONTEXTE
LES ÉCOLES accueil durant l’année scolaire. Les 15% ayant éprouvé des difficultés mentionnent le mercredi après-midi et le week-end. En 2016, la commune comptait Plus de 85% des personnes se disent satisfaites de l’accueil 15 établissements d’enseignement : extrascolaire durant l’année. 7 communales, 3 libres, 3 secondaires, 75 % des répondants estiment avoir besoin d’un accueil extrascolaire 3 1 spécialisée et 1 internationale ; durant les vacances. Les offres varient : stage hebdomadaire ce qui entraine la présence de 30 865 mais aussi possibilité d’activités à la journée. Les types d’activités élèves à W-B tous les jours. recherchées sont : Les chiffres témoignent d’une plus grande proportion d’élèves du secondaire 65% stages sportifs s’orientant vers l’enseignement général et 50% plaines de vacances d’une moins grande vers l’enseignement 45% multi-activités professionnel que dans la moyenne 43% culturels et créatifs. régionale. 64% des répondants n’ont pas éprouvé de difficultés à trouver RAPPORT D’AUTO-ÉVALUATION Plusieurs caractéristiques sont spécifiques un accueil durant les vacances. 36% ayant éprouvé des difficultés aux écoles boitsfortoises : à trouver un accueil durant les vacances expriment les raisons • une bonne réputation généralisée suivantes : le manque d’offre de stages à prix démocratique ; le qui attire des élèves résidant dans manque d’activités pour les plus jeunes ; le manque d’offre au niveau d’autres communes : ce phénomène de la diversité des activités ; l’offre insuffisante dans les Maisons de a été évalué comme croissant par les quartier ; l’arrêt des plaines avant la reprise scolaire. L’offre d’accueil directions d’école. pour les 2,5 - 4/5 ans reste moins importante que pour les enfants plus âgés sur le territoire de W-B. Des ateliers hebdomadaires « de • la petite taille et une ambiance l’extrascolaire » ont été développés au fil du temps et rencontrent un relativement familiale. vif succès, mais une réflexion plus approfondie serait bienvenue afin • une dualité de plus en plus flagrante de concilier la demande des parents et les besoins des plus jeunes entre écoles d’élite et écoles enfants. accueillant un public plus défavorisé, souvent issu des logements sociaux et présentant une mixité socio-culturelle plus grande. Au sein des écoles primaires, le constat d’une rupture socio-culturelle comme cause de décrochage scolaire ramène le problème de l’exclusion. Le monde de la précarité et l’univers des logements sociaux sont décrits comme étant en soi-même un monde culturel particulier et induisant une rupture avec la société au sens large. CRÈCHES ET ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE EXTRASCOLAIRE La commune de W-B gère deux crèches : Les activités extrascolaires les plus prisées la crèche « Antoine Gilson » accueille jusqu’à sont : le football, l’Académie de musique, la 41 enfants entre 0 et 36 mois. natation et l’apprentissage des langues. la crèche « Les Roitelets » accueille jusqu’à 51 À W-B, une coordinatrice accueil temps enfants entre 0 et 20 mois. libre – extrascolaire organise l’accueil sur le Une nouvelle crèche d’une territoire communal. L’enquête d’évaluation des besoins ayant capacité de 46 places est abouti à la construction du programme de actuellement en construction coordination locale pour l’enfance 2015- dans le quartier des Archiducs 2020 révèle un certain nombre de données (Square des Archiducs) ; significatives. l’ouverture est prévue pour le 3ème Au niveau de la répartition entre les trimestre 2018. différentes activités extrascolaires : 68 % concernent l’accueil extrascolaire de Le service de la Vie Sociale a mis sur pied l’école, 53% l’étude, 43% le sport et 30% les un service « d’accueillantes d’enfants activités culturelles. Durant l’année scolaire, conventionnées » agréé par l’ONE. les besoins sont de 66% pour un accueil Il comprend actuellement 8 accueillantes extrascolaire après l’école et de 43% pour qui reçoivent à temps plein à domicile, un le mercredi après-midi. 85% des répondants maximum de 4 enfants âgés de moins de n’ont pas éprouvé de difficultés à trouver un trois ans. 26 © JOANNAH PINXTEREN 27 RAPPORT D’AUTO-ÉVALUATION
RAPPORT D’AUTO- ÉLÉMENTS QUANTITATIFS ÉVALUATION DE ET QUALITATIFS Taux de fréquentation par secteur L’ACTION CULTURELLE Sans répéter ce qui se trouve dans nos rapports d’activités, il nous paraît intéressant de présenter quelques données brutes fournissant un bref aperçu de la situation de La Vénerie en termes d’activité et de fréquentation. Dans le cadre d’ateliers organisés par CONTEXTE le CESEP, nous découvrons deux outils Compte tenu des changements de direction d’analyse créés à l’attention des Centres survenus à La Vénerie ces dernières années culturels pour les accompagner dans leur et de leur répercussion en interne, il a été processus d’auto-évaluation : difficile de réaliser un processus d’auto- la boussole des droits culturels évaluation incluant de manière constante la pyramide Pour l’année 2014 Pour l’année 2015 Pour l’année 2016 Pour l’année 2017 l’ensemble des membres de l’équipe, même Audiovisuel : Audiovisuel : Audiovisuel : Audiovisuel : En équipe d’animation, nous décidons de si au départ, toute l’équipe d’animation 96 séances 133 séances 190 séances 149 séances réaliser une cartographie de nos partenaires- s’est mobilisée. Cette auto-évaluation, 10.808 spectateurs 12.136 spectateurs 15.760 personnes 15.656 personnes ressources. D’une part, nous répertorions réalisée dans le courant de l’année 2017, tous les acteurs avec qui nous avons eu Arts de la scène et Arts de la scène et Arts de la scène et Arts de la scène et se réfère aux activités développées durant une collaboration proche ou lointaine sur Jeune Public : 140 Jeune Public : Jeune Public : Jeune Public : les trois dernières années de notre contrat- le territoire de la commune ces dernières représentations 58 représentations 95 représentations 92 représentations programme actuel, à savoir 2014-2016 années. D’autre part, nous listons des 17.636 spectateurs 4.690 spectateurs 12.250 spectateurs 9.168 spectateurs (inclus). Elle se structure autour de deux partenaires potentiels, couvrant les champs volets : un volet rétrospectif et un volet Rencontres et débats : Rencontres et débats : Rencontres et débats : Rencontres et débats : culturels, éducatifs, sociaux mais aussi stratégique, prospectif. Contrairement à 13 activités 20 activités 16 activités 55 activités associatifs (notamment les acteurs de la ce que le décret préconise, en raison du 1.013 participants 1.038 participants 1.234 participants 7.579 participants Transition). contexte précité, nous avons réalisé ce travail Deux enquêtes sont également réalisées en Ateliers Vénerie : Ateliers Vénerie : Ateliers Vénerie : Ateliers Vénerie : en parallèle de notre analyse partagée du 2016 et en 2017 en vue d’obtenir un retour 53 activités 44 activités 41 activités 40 activités territoire. Les deux processus se sont dès lors de l’extérieur concernant nos pratiques, 1.007 participants 1.289 participants 1.968 participants 1.900 participants mutuellement « nourris ». sans tomber dans le travers d’une démarche Arts à Petits pas : Arts à Petits pas : Arts à Petits pas : Arts à Petits pas : marchande visant à accorder l’offre et la UNE AUTO-ÉVALUATION 69 ateliers 80 ateliers 93 ateliers 15 ateliers* demande culturelle. 1.104 élèves 921 élèves 1.368 élèves 386 élèves CONSTRUITE PAS À PAS Enfin, après avoir listé nos actions-fierté, nous participants. participants. participants. participants réalisons une analyse SWOT de nos actions En mars 2016, l’équipe d’animation se culturelles, par secteur d’activité. mobilise afin d’établir un plan d’action pour Ces outils nous serviront de base pour la réalisation de l’auto-évaluation et de la réalisation de la première phase de l’analyse partagée. Tous les membres de notre processus d’auto-évaluation (volet l’équipe d’animation et de communication Au total : Au total: Au total : Au total : rétrospectif), ce qui nous amènera par y participent. En septembre 2016, Alexis et 31.568 participants 20.074 participants 32.580 participants 34.689 participants la suite à questionner la pertinence des Fabrice, deux de nos animateurs, participent actions menées ainsi qu’à discuter des défis à la formation « Piloter un Centre Culturel », culturels importants à prendre en compte ce qui viendra enrichir notre processus lors de l’élaboration de l’action culturelle d’évaluation ; leur participation leur ayant (activités qu’il faut maintenir, qu’il faut permis de mieux comprendre le décret. changer/améliorer/amplifier ou qui doivent disparaître; volet prospectif). * L’année 2017 est une année de transition et de réflexion avec notamment le Labo et des formules d’ateliers comme le projet 3x3x3 qui consacrent les journées entières autour d’une thématique. En 2018, nous projetons d’animer 80 ateliers avec 52 classes et nous avons remis deux projets «Culture a de la classe» 28 29 RAPPORT D’AUTO-ÉVALUATION
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