L'Achéron - DOSSIER DE DIFFUSION - François Joubert-Caillet - Arts-Scène Diffusion

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L'Achéron - DOSSIER DE DIFFUSION - François Joubert-Caillet - Arts-Scène Diffusion
L’Achéron
       François Joubert-Caillet

DOSSIER DE DIFFUSION
L'Achéron - DOSSIER DE DIFFUSION - François Joubert-Caillet - Arts-Scène Diffusion
L’Achéron
Dans la mythologie grecque, l'Achéron est le fleuve que traverse Orphée pour secourir
Eurydice des Enfers. Comme son nom l'inspire, L'Achéron veut ouvrir une voie entre
deux mondes apparemment opposés : celui des vivants et des défunts, le passé et le
présent, l'idéal et la réalité.

Fondé en 2009 par François Joubert-Caillet, L’Achéron est constitué d’une jeune
génération de musiciens aux origines variées ayant été formés dans les plus grandes
écoles de musique ancienne (la Schola Cantorum Basiliensis, les Conservatoires
Nationaux Supérieurs de Lyon et Paris, les Conservatoires Royaux de Bruxelles et La
Haye, etc.). Ses musiciens ont pour certains d’autres facettes artistiques: le théâtre, la
mise en scène, les danses anciennes ou contemporaines, l’écriture, l’improvisation, les
marionnettes, la facture d’instrument ou la prise de son composent l’éventail des
passions se croisant dans l'ensemble.

L’Achéron désire renforcer les liens entre les musiciens et le public en rendant les
musiques anciennes accessibles sans les dénaturer, mais au contraire en se plongeant
profondément dans l’instrumentarium coloré et les pratiques musicales multiples de la
Renaissance et du Baroque. Tentant de peindre avec la palette la plus riche ces
musiques si vivantes, la traversée que L’Achéron propose est à la fois temporelle et
sensible, les saveurs d’autres temps y sont intensément cultivées.

La formation première de L’Achéron est le consort de violes de gambe : depuis 2013 le luthier Arnaud Giral accompagne l’ensemble en
construisant un consort typiquement anglais. Cinq instruments ont d’ores et déjà vu le jour, donnant à ce consort une homogénéité, une
profondeur et une richesse harmonique uniques. Un virginal et un orgue britanniques vont prochainement les rejoindre…

L’Achéron s’associe régulièrement avec des artistes aux horizons différents : son projet L’Orgue du Sultan l’a fait collaborer avec l’ensemble Sultan
Veled dans une rencontre des musiques élisabéthaine et ottomane, les Lachrimæ Lyræ avec le maître de la lyra grecque Sokratis Sinopoulos ; il
participera également à un album de musique éléctronique avec le DJ Marc Romboy et Tamar Halperin…

L’Achéron est basé à Nancy. Il est invité à se produire dans divers festivals et saisons musicales en Europe tels que les festivals de Saintes, Sablé,
Royaumont, Auditorium du Louvre, Tage Alter Musik Regensburg, Festival Bach de Lausanne, Concertgebouw de Bruges, Oude Muziek d’Utrecht,
Philharmonie de Varsovie, etc.

Au disque, L’Achéron enregistre pour le label Ricercar - Outhere. Il a fait paraître The Fruit of Love consacré à Anthony Holborne, les Ludi Musici de
Samuel Scheidt (Diapason d’Or), Fancies for the viols d’Orlando Gibbons (bande originale de La Tempête de William Shakespeare à la Comédie
Française mise en scène par Robert Carsen) le Requiem de Johann Caspar Kerll avec l’ensemble Vox Luminis, les Ouvertures de Johann Bernhard
Bach (Echo Klassik), Pièces favorites de Marin Marais dont l’intégralité des Pièces de Viole est enregistrée par François Joubert-Caillet (le 1er Livre a
reçu un Diapason d’Or et un Choc de Classica). Dernière parution : les Sonates en trio de Philipp Heinrich Erlebach

                                                                                                                                      www.lacheron.com

                                                                                                         François Joubert-Caillet

                                                   Après des études de flûte à bec, piano et contrebasse, François Joubert-Caillet se forme à la viole
                                                   de gambe à la Schola Cantorum Basiliensis auprès de Paolo Pandolfo avec lequel il étudie également
                                                   les improvisations anciennes, ainsi qu'avec Rudolf Lutz. Il a remporté le 1er Prix et le Prix du Public
                                                   du Concours International de Musique de Chambre de Bruges.

                                                   François Joubert-Caillet a joué avec divers ensembles de musique ancienne avec lesquels il a
                                                   enregistré pour les labels Ricercar, harmonia mundi, Ambronay, K617, ZigZag Territoires, Arcana,
                                                   Winter & Winter, Aparté, Glossa, Sony, Naïve, etc.

                                                   En résidence à l’Arsenal de Metz, François Joubert-Caillet mène L'Achéron avec lequel il se produit
                                                   sur de nombreuses scènes européennes dans diverses formations, notamment le consort de violes
                                                   de gambe. Il enregistre ses disques chez Ricercar - Outhere : Le Nymphe di Rheno de Johannes
                                                   Schenck en duo avec Wieland Kuijken, The Fruit of Love d’Anthony Holborne, les Ludi Musici de
                                                   Samuel Scheidt (Diapason d’Or), les Ouvertures de Johann Bernhard Bach (Echo Klassik) et Fancies
                                                   for the viols d’Orlando Gibbons.

                                                   Depuis l'automne 2014, François Joubert-Caillet a entrepris l’enregistrement de l'intégrale des
                                                   Pièces de viole de Marin Marais pour Ricercar. Ce projet titanesque (cinq Livres, plus de 600 pièces,
                                                   une vingtaine de disques) a vu le jour en février 2016 avec la sortie d’un premier disque de Pièces
                                                   favorites du compositeur et le 1er Livre (4 CDs) est paru en 2017 (Diapason d’Or et Choc de
                                                   Classica). Le 2nd Livre des Pièces de Viole paraîtra à l’automne 2019.
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RÉCITALS

« François Joubert-Caillet est la nouvelle star de la viole de gambe. Avec son groupe, il présentait des pièces de Marin Marais. Impossible de ne
pas penser au film « Tous les matins du monde » et à Jordi Savall qui y jouait ces mêmes pièces. La comparaison n’est pas inutile : entre Savall
et Joubert-Caillet deux générations sont passées. Le premier jouait pour affirmer la beauté de cette musique. Pour son successeur, c’est une
évidence. Il est tout imprégné de ces rythmes et de cette inventivité (…) et offre une palette infinie de timbres. Après l’impétueuse renaissance,
la force tranquille. »
                                                                                    Classique mais pas has been, Séverine Garnier, juillet 2016

                                          « François Joubert-Caillet appartient à cette nouvelle lignée de gambistes qui, forts du défrichage de
                                          leurs aînés et formés par les meilleurs - dans son cas Paolo Pandolfo, à Bâle - vont à l'essentiel, la
                                          musique. »
                                                                                                       L’Écho.be, Stéphane Renard, juillet 2017

                                          « Même sans le connaître, il est difficile de ne pas trouver François Joubert-Caillet attachant ; là où
                                          certains de ses confrères de la « jeune génération » ont décidé de saturer l’espace médiatique tout en
                                          ne proposant en parallèle aucun projet ambitieux, lui a choisi, au contraire, la discrétion et la
                                          concentration sur l’essentiel, la musique. (…) Un des plus indéniables atouts de la lecture de François
                                          Joubert-Caillet est la constante beauté de son chant qui nous rappelle opportunément pourquoi la
                                          viole de gambe était considérée comme l’instrument le plus proche de la voix humaine. »
                                                                                        Jean-Christophe Pucek, Passée des Arts, février 2016
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{PIÈCES FAVORITES}
                                                        Anthologie des Pièces de Viole de Marin Marais

                                                                                           Marin Marais est l'un des musiciens les plus emblématiques du
                                                                                           Siècle d'Or. Il entre au service de Louis XIV à peine âgé de 23 ans,
                                                                                           devenant son joueur de viole favori : progressivement, le jeune
                                                                                           Marais va être convié à divertir le Roy jouant de la viole aussi bien
                                                                                           à la Cour que dans la confidence de sa chambre à coucher.
                                                                                           Pendant une quarantaine d'années, Marin Marais va ainsi servir et
                                                                                           côtoyer de près le roi le plus puissant d'Europe, jouer devant les
                                                                                           plus grands princes mais aussi assister aux moments les plus
                                                                                           secrets du souverain.

                                                                    Louis XIV aime danser depuis son plus jeune âge, mais également
                                                                    se mettre en scène dans des Ballets : les Pièces de Viole que Marin
                                                                    Marais compose pour le Roy Soleil sont des Suites de danses à la
                                                                    française (Allemande, Courante, Sarabande, Gigue, Menuet, Gavotte,
                                                                    etc) à l'intérieur desquelles il glisse parfois des Pièces de
                                                                   Caractères (portraits musicaux ou pièces descriptives dans le goût
théâtral). La musique de Marin Marais est à la fois emprunte de la grandeur du Classicisme français, d'une élégance extrême et d'une
puissance toute divine, mais aussi d'une intériorité et d'une profonde douceur.

François Joubert-Caillet est en train d’enregistrer l'intégralité des Pièces de Viole de Marin Marais pour le label Ricercar/Outhere,
soit cinq Livres, plus de 600 pièces, l'équivalent d'une vingtaine de CDs. Ce projet monumental a vu le jour en 2016 avec la parution
d'un premier CD de Pièces Favorites, une anthologie des plus belles pièces du compositeur et le programme de ce concert ainsi que
le 1er Livre en 2017 (Choc de Classica et Diapason d’Or). Le IIème Livre devrait paraître en 2019…

                                                                                                             4 musiciens (2 basses de viole, théorbe & guitare, clavecin)

                                             VIDÉOS : Le Grand Ballet / Le Badinage

                                                   « Le panorama joliment composé (prélude, pièces de caractère, danses, rondeaux) dévoile des facettes inédites de Marais (…). La
                                                 clarté de François Joubert-Caillet à la viole, son registre aigu rond et moelleux exempt de tout accident d’intonation rendent
                                        merveilleusement justice à la poésie sans apprêts de La Guitare et de la Feste champêtre, (…) par la grâce du soliste mais aussi l’habileté
                                        du continuo, riche en couleurs même quand il reste discret (…) un travail très abouti, qui laisse beaucoup espérer de l’intégrale à venir. »

                                                                                                                                                 Diapason, Philippe Ramin, mars 2016

« Il fallait bien un jour qu’un gambiste se lance dans l’intégrale des quelque 600 pièces pour viole de Marin Marais (…). Dès
les premiers numéros, François Joubert-Caillet impressionne autant pas sa maîtrise instrumentale (justesse, gradation des
nuances, finesse des agréments) que par la spontanéité d’un geste qui enjambe la barre de mesure et se déploie comme le
phrasé d’un chanteur. Les préludes, fantaisies et autres allemandes sont naturellement propices à un tel lyrisme, mais les
danses, malgré leurs appuis marqués, conservent cette fluidité de mouvement, l’élasticité du pas et l’allure gracieuse. (…)
François Joubert-Caillet et son équipe révèlent, derrière la pompe et la gravité, une mélancolie et une sensibilité frémissante à
laquelle il est impossible de rester sourd. »

                                                                                                       Classica, Philippe Venturini, juin 2017
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{TRANSCRIPTIONS, Johann Sebastian Bach}
                                    Récital à viole seule

                                          L’art de la transcription fut largement pratiqué pendant la période dite
                                          baroque et Johann Sebastian Bach lui-même ne manqua pas d’arranger
                                          ses propres oeuvres ainsi que celles d’autres compositeurs selon ses
                                          nécessités et ses envies.

                                          Parmi les compositions pour viole de gambe de Bach (les trois Sonates
                                          avec clavecin obligé et les airs de Passions et Cantates), il est
                                          intéressant de remarquer qu’à l’exception de l’air Komm, süsses Kreuz
                                          de la Passion selon Saint-Matthieu, la viole est utilisée de manière
                                          uniquement mélodique, sans se servir de ses capacités harmoniques, ce
                                          jeu en accords si typique de l’instrument : on aurait pu en effet
                                          attendre du Kantor de Leipzig des oeuvres de ce type mais celui-ci les
                                          a réservées pour des instruments ayant un répertoire seul moins riche
                                          à cette époque tel que le violon, la flûte traversière ou le violoncelle,
                                          ceux-ci étant alors habituellement accompagnés d’une basse continue.

                                          Peut-être n’en a t’il pas eu l’occasion, ou peut-être voulait-il rendre
                                          justice à ces autres instruments et composer quelque chose de neuf,
                                          mais ce type d’écriture mêlant à la fois mélodie et harmonie est
                                          pourtant idiomatique du répertoire de la viole de gambe et on peut
                                          identifier sans hésitation le modèle qu’elle fut dans la composition des
                                          Partitas pour violon et des Suites pour violoncelle. Ce programme fait
                                          entendre deux Partite transcrites pour viole de gambe, l’une pour flûte
                                          traversière, l’autre pour violon, faisant ainsi entendre l’inspiration
                                          probable de ces oeuvres.

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
   Partita BWV 1013 pour flûte
             Allemande
              Courante
             Sarabande
           Bourrée Anglaise

   Partita BWV 1004 pour violon
             Allemanda
              Corrente
             Sarabanda
                 Giga
          Tempo di Ciaccona

                        François Joubert-Caillet, viole de gambe
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CONSORT DE
       VIOLES

Le consort de violes est la formation principale de L’Achéron. Depuis 2012, L’Achéron est suivi par le luthier Arnaud Giral qui lui a
fournit chaque année une nouvelle viole de gambe anglaise copiée d’après les instruments originaux d’Henry Jaye (début du XVIIème
siècle) : ces instruments sont construits d’après les recherches musicologiques et organologiques les plus avancées en la matière, le
but étant de reproduire de manière la plus authentique les instruments utilisés à l’époque et d’ainsi mieux servir la musique jouée.
L’ensemble a maintenant cinq instruments et c’est à l’heure actuelle le consort de violes de gambe le plus historique qu’il soit. Sa
sonorité est unique, bien différente des consorts de violes entendus jusqu’alors. Ce consort constitue une première mondiale.

Le CD Fancies for the viols, Orlando Gibbons a été enregistré en avril 2017 sur ces violes. Le projet Extases Divine (CD Divine
Raptures) créé en 2020 fera entendre ce consort accompagné d’un virginal et d’un orgue tous deux typiquement anglais.

« La riche guirlande de de pavanes, courantes et autres canzone tressée dans les Ludi Musici ("Jeux des musiciens", 1621) a déjà inspiré à Hespèrion XX deux
disques splendides. François Joubert-Caillet va encore plus loin dans le sens de l'opulence coloriste et d'un lyrisme polyphonique. Ses violistes maîtrisent si
finement les ressorts dansés qu'ils savent les faire oublier sous la générosité du geste collectif et joueur. L'Achéron compense son approche moins choréraphique
par la beauté des sonorités ambrées et profondes de superbes violes, par des moments d'enthousiasme dynamique, enfin et surtout par l'exubérance ciselée
d'un riche continuo (harpe, théorbe, luth, cittern, orgue, virginal) jamais intrusif. (…) Avions-nous déjà entendu un consort de ce niveau dans l'Hexagone ? »

                                                                                                                       Diapason, Jean-Luc Macia, décembre 2015

« Premier disque, mais quel accomplissement ! Les phrases sont énoncées par les cinq violes avec franchise et direction, la joie règne parmi les danses vives, les
pages mélancoliques ne s'alanguissent pas. La belle énergie des archets est soutenue par un continuo scintillant : le luth, le cistre, le virginal et l'ottavino sont
aussi utiles pour varier la palette d'une pièce à l'autre que pour dégager le profil rythmique des danses sous l'entremêlement des violes. »

                                                                                                                                 Diapason, Michel Laizé, mai 2014
L'Achéron - DOSSIER DE DIFFUSION - François Joubert-Caillet - Arts-Scène Diffusion
{FANTAZIAS, Henry Purcell}
                                                        Le chant du cygne

                                                                      Les Fantaisies de Henry Purcell n’ont peut-être jamais été
                                                                      jouées du vivant du compositeur et celles-ci, même si elles sont
                                                                      souvent jouées en consort de violes de gambe et que leur
                                                                      écriture le sous-entend largement, elles n’ont pas été
                                                                      spécifiquement écrites pour cette formation : dans la deuxième
                                                                      moitié du XVIIème siècle, rares sont ceux qui composent
                                                                      encore pour le consort de viole en Angleterre, devenu une
                                                                      pratique musicale très privée, expérimentale et destinée à
                                                                      quelques aficionados regrettant l’âge d’or jacobéen du début du
                                                                      XVIIème siècle. Des compositeurs tels que John Jenkins,
                                                                      Christopher Simpson et William Lawes furent parmi les
                                                                      derniers à continuer de composer pour le consort de violes,
                                                                     écrivant probablement ses oeuvres les plus extrêmes : on
pourrait imaginer que Purcell ait voulu se mesurer à ces musiciens en faisant entendre ce qu’il considérait comme la musique
polyphonique la plus riche et la plus complexe.

Si les violons étaient utilisés pour faire danser ou jouer dans des théâtres, le consort de violes de gambe était depuis le XVIème
siècle la formation de chambre noble avec laquelle les compositeurs pouvaient libérer toute leur imagination, débrider leur créativité
en matière de contrepoint et de polyphonie, et servir les plus beaux bijoux d’écriture aux oreilles raffinées : l’activité de Purcell ayant
été tournée principalement vers la voix, on peut se demander si celui-ci n’avait pas une certaine frustration en matière de
composition et qu’un répertoire où il pouvait tester d’autres aspects créatifs, dans un domaine plus rare, moins ordinaire, ne l’ait pas
également attiré ici.

Purcell était organiste et claveciniste et il est intéressant de replacer dans son contexte le consort de violes au regard de ces claviers
: selon Thomas Mace (Musick’s Monument, 1676), un consort de violes devait être idéalement composé d’instruments proportionnés
entre eux, notamment par leurs longueurs de cordes. Ce principe est totalement logique d’un point de vue physique et n’importe
quel facteur d’orgues trouverait cette idée louable : pour que les fréquences de plusieurs instruments puissent le mieux se compléter
ensemble, ils doivent avoir des rapports proportionnels entre eux, comme les tuyaux d’un orgue bien harmonisé. C’est dans cet
esprit que les violes de gambe de L’Achéron ont été construites (le dessus faisant la moitié de la basse et le ténor le tiers), ce qui
confère à ce consort une homogénéité et une clarté dans le contrepoint qui rappelle celles d’un orgue ou d’un clavecin. Les
vibrations des cordes, les résonances et les harmoniques sont accordées entre elles. La lecture que L’Achéron propose ici veut donc
se rapprocher au maximum de cette vision organistique des Fantaisies de Purcell, avec l’idée de faire entendre une sorte d’orgue à
cordes, un instrument idéal et chimérique pour cette musique expérimentale.

Ces Fantaisies peignent le chant du cygne du consort de violes, une musique à part dans l’oeuvre de Purcell : peut-être un refuge de
courte durée ou un moment d’expérimentation, elles demeurent des pièces mystérieuses à la fois nostalgiques et novatrices,
conservatrices et modernes, hors du temps et des modes, uniques.

                                                                                                                                    6 violes

                           L’Achéron
     François Joubert-Caillet, dessus de viole & direction
           Lucile Boulanger, dessus & alto de viole
   Andreas Linos & Marie-Suzanne de Loye, ténors de viole
  Aude-Marie Piloz & Sarah van Oudenhove, basses de viole
L'Achéron - DOSSIER DE DIFFUSION - François Joubert-Caillet - Arts-Scène Diffusion
{UTOPIA}
                                                        L’Idéal en musique

Des sociétés utopiques ont été décrites dès la Grèce antique avec Platon (La
République) puis Aristote (Politiques) ou de manières plus sporadiques au Moyen-
Âge, mais celles-ci ont pris un réel essor au XVIème siècle : Thomas More et son
Utopia pose en effet cette première pierre renaissante, suivi par Francis Bacon
(The New Atlantis), Thomaso Campanella (La Città del Sole), etc. jusqu’à
aujourd’hui.

Bien que principalement centrés sur des descriptions sociétales, la musique est
également présente dans ces récits idéalistes et revêt plusieurs visages : d’une
part la musica mundana, ou l’harmonie des sphères, une musique cosmique et
paradisiaque jouée par des anges, mais également une musica humana, une vision
sublimée de la Nature, de l’expression humaine et de ses sentiments les plus
nobles.

Le consort de violes tient une place de choix dans ces musiques utopiques : les principes sonores de Pythagore, l’harmonei de Platon,
ou une manifestation proportionnée du son en résonance à la géométrie divine des sphères, sont en effet mis en pratique au
XVIème siècle avec le consort de violes. Le consort anglais du début du XVIIème siècle tel qu’il a été élaboré par Henry Jaye
(probablement le plus grand luthier de viole de cette époque) illustre l’une des formes les plus pures de ces concepts : la résonance,
les notes fondamentales et les harmoniques y sont exacerbées, notamment lorsque plusieurs violes de gambe proportionnées
ensemble jouent de concert, dévoilant un spectre sonore extraordinaire, une sorte d’orgue à archet.

Si la musique peut faire résonner cette harmonie divine ici-bas, elle est aussi un outil éthique sur l’Homme : en imitant la voix et ses
sentiments les plus élevés, mais aussi les essences d’une nature arcadienne aux féeriques sons d’oiseaux et autres échos paradi-
siaques, le récit musical porte un réel message didactique, peignant un Idéal en musique auquel l’auditeur se prend à aspirer
insensiblement…
                                                                                                                        5 violes de gambe

  Œuvres de William Byrd (The Nightingale), Christopher Tye (In Nomine), Orlando Gibbons (The Silver Swan),
            Anthony Holborne (Paradizo), Alfonso Ferrabosco (Four-Note Pavan), Evin Belway, etc.

                  VIDÉOS : Anthony Holborne, Paradizo / Orlando Gibbons, Fancy

                                                                                              L’Achéron
                                                                       François Joubert-Caillet, dessus de viole et direction
                                                                      Andreas Linos & Marie-Suzanne de Loye, ténors de viole
                                                                      Amélie Chemin & Sarah van Oudenhove, basses de viole
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{IMAGO MUNDI}
                                                Voyage musical dans l’Europe baroque

Les relations artistiques entre l'Italie, la France, l'Angleterre,
l'Allemagne et l'Espagne sont d'une vitalité inouïe pendant la
Renaissance et au XVIIème siècle, les innovations quant aux
techniques d'écriture révolutionnent peu à peu les musiques de ces
pays, chacun les adaptant à ses identités culturelles et à ses pratiques
propres : ce voyage laisse apprécier la variété de couleurs du
répertoire pour consort de violes de gambe en Europe et fait
entendre comment chaque nation à la fois s'imite et s'invente à une
période clé de l'histoire de l'art moderne.

                                                                                                                   4 violes de gambe

                                                                       Italie
                                           Œuvres de Giovanni Legrenzi, Giovanni Maria Trabaci

                                                                      France
                                          Œuvres de Marc-Antoine Charpentier, Étienne Moulinié

                                                                     Allemagne
                                             Œuvres de Samuel Scheidt, Johann Sebastian Bach

                                                                 Angleterre
                                                Œuvres d’ Anthony Holborne, Matthew Locke

                                                                      Espagne
                                                Œuvres de Antonio de Cabezon, Pablo Bruna

                VIDÉOS : Anthony Holborne, Muy Linda / Samuel Scheidt, Ludi Musici

                                                                                            L’Achéron
                                                                        François Joubert-Caillet, dessus de viole & direction
                                                                              Marie-Suzanne de Loye, ténor de viole
                                                                                    Aude-Marie Piloz, lyra viol
                                                                               Sarah van Oudenhove, consort bass
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{EXTASES DIVINES}
                                           Apogée du consort de violes anglais

Le consort de violes anglais connaît son âge d’or au début du XVIIème
siècle, une période où une quantité spectaculaire de musique est composée
pour cette formation. Durant ces quelques décennies se développe un art
de jouer le consort de violes, ainsi que des pratiques musicales et
instrumentales courantes décrites notamment par Thomas Mace dans son
Musick’s Monument (1676) : celui-ci y peint avec passion ces moments
musicaux, nous donnant une source d’informations très précieuse
aujourd’hui.

Depuis 2012, L’Achéron, en collaboration avec le luthier Arnaud Giral
(Bristol, UK), a entrepris de suivre de près les indications précisées par
Thomas Mace et de les mettre en regard avec d’autres auteurs de l’époque
pour fabriquer un consort de violes de gambe le plus authentique qu’il soit.
Pendant cinq ans, le luthier a fournit à L’Achéron une nouvelle viole chaque
année en suivant précisément les informations musicologiques accumulées : ainsi, le consort qui s’est peu à peu créé a un son et une
identité uniques. Il constitue une première mondiale.

L’une des caractéristiques techniques de ces violes de gambe est leurs proportions : la plus petite -le dessus de viole- mesure
précisément la moitié de la basse et le ténor les deux tiers. Comme les tuyaux d’un orgue, ces instruments sont ainsi « harmonisés »,
ce qui donne à l’ensemble une homogénéité, une résonance, des harmoniques et une puissance exceptionnelles, permettant une
lecture de la musique toute nouvelle.

Les descriptions de Thomas Mace ne portent pas uniquement sur des aspects techniques mais aussi sur la pratique pure et le
déroulé des concerts donnés à l’époque. Il y cite les compositeurs joués, le type d’oeuvre -parfois même lesquelles- et leur
accompagnement par des instruments harmoniques, notamment l’orgue : ce dernier, comme le virginal, ont en Angleterre des
spécificités bien particulières leur donnant des sons très différents de leurs « homologues » continentaux.

L’année 2018 a vu naître dans les ateliers de Jean-François Brun (Paris) et Dominic Gwynn (Nottinghamshire, UK) un virginal et un
orgue typiquement anglais, notamment pour accompagner les violes de L’Achéron. Ce programme les réunit enfin pour faire
entendre les « extases divines » (« Divine Raptures » selon les termes de Thomas Mace) que cette formation rarissime et ce
répertoire sublime produisent lorsqu’ils sont joué ensemble.
                                                                                                 8 musiciens : 6 violes, orgue & virginal

                                               Fantaisies, Airs et danses d’Alfonso Ferrabosco, John Ward,Thomas Lupo,
                                          William White, Richard Dering,William Lawes, John Jenkins, Christopher Simpson,
                                                                Giovanni Coperario & Claudio Monteverdi

                                                                                L’Achéron
                                                         François Joubert-Caillet, dessus de viole & direction
                                                                    Andreas Linos, dessus de viole
                                                       Marie-Suzanne de Loye & Aude-Marie Piloz, ténor de viole
                                                       Amélie Chemin & Sarah van Oudenhove, basses de viole
                                                                        Yoann Moulin, virginal
                                                                      Philippe Grisvard, orgue
{L’ART DE LA FUGUE}
                                                         de Bach à Brahms

Si le répertoire du quatuor à cordes est aujourd’hui connu, il est rare que le lien
soit fait avec ses racines : à la fois la musique dont il est issu, mais aussi la pratique
de laquelle il est né.

Jouer en famille d’instruments à cordes frottées se pratique depuis le XVème
siècle : à cette époque et jusqu’à la fin du XVIIème siècle, les violons étaient
principalement cantonnés à la musique d’extérieur, de bal, d’église ou d’opéra, là où
leur volume sonore était requis ; la musique de chambre, d’intérieur, expérimentale
et raffinée était réservée à sa famille cousine -et non ancêtre- les violes de gambe.
Au XVIIIème siècle, on ne compose plus pour le consort de violes, ce type de
répertoire de chambre intime est alors attribué naturellement aux violons : ceux-ci
complètement « anoblis » peuvent enfin voir leur répertoire de quatuor
progressivement éclore.

La fugue est une forme née pendant la Renaissance qui n’a cessé d’évoluer jusqu’à
aujourd’hui : c’est le fil rouge choisi pour illustrer le lien entre le consort de violes
et le quatuor, d’une part avec des extraits de L’Art de la Fugue de Johann Sebastian Bach, considéré comme le dernier « représentant
» de l’ère baroque, d’autre part avec des fugues plus tardives pour orgue ou pianoforte de Wolfgang Amadeus Mozart, Johann Georg
Albrechtsberger, Robert et Clara Schumann ou Johannes Brahms. Si les styles baroque, classique et romantique, peuvent paraître
parfois très différents, ce répertoire de fugue permet de sentir une continuité étonnante entre ces styles, à l’image de la filiation
naturelle entre les deux familles d’instrument et leurs répertoires de consort et de quatuor.

Bien que n’ayant plus de compositions expressément dédiées au consort de violes dès la fin du XVIIème siècle, de récentes études
montrent que celui-ci a pourtant toujours été joué sans discontinuité jusqu’à aujourd’hui, à la fois par des musiciens amateurs et des
professionnels. Si pendant les périodes classique et romantique les violistes jouaient « leur » répertoire ancien, ils adaptaient
également des compositions contemporaines écrites pour d’autres formations au gré de leurs envies. Un tel concert est donc
historiquement plausible, nous laissant pénétrer dans un salon de musique au XIXème siècle animé par une poignée d’irréductibles
violistes.

                                                                                                                       4 violes de gambe

                   Johann Sebastian Bach (1685-1750)                         Contrapunctus 1
                   Johann Georg Albrechtsberger (1736-1809)                  Preludio & Fuge über B-A-C-H
                   Johann Sebastian Bach                                     Contrapunctus II
                   Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)                       Fuge KV 401
                   Johann Sebastian Bach                                     Contrapunctus III
                   Robert Schumann (1810-1856)                               Fuge über B-A-C-H
                   Johann Sebastian Bach                                     Contrapunctus IV
                   Johannes Brahms (1833-1897)                               Choralvorspiel & Fuge « O Traurigkeit, O Herzeleid »
                   Johann Sebastian Bach                                     Contrapunctus V
                   Clara Schumann (1819-1896)                                Praeludium und Fuga III
                   Johann Sebastian Bach                                     Contrapunctus VI in stile francese
                   Johannes Brahms                                           Fuge
                   Johann Sebastian Bach                                     Contrapunctus VII per Augmentationem et Diminutionem

                                                                                              L’Achéron
                                                                           François Joubert-Caillet, dessus de viole & direction
                                                                                      Myriam Rignol, ténor de viole
                                                                                 Marie-Suzanne de Loye, basse de viole
                                                                                  Sarah van Oudenhove, basse de viole
VOIX & VIOLONS

                                               « Joubert-Caillet et son Achéron les habillent en costumes de fêtes, elles deviennent insensées de
                                               présence et de couleurs, désarmantes dans les confidences, piquantes dans les danses, troussant
                                                un album magnifique, rendant leur gloire aux musiques les plus françaises qui aient vu le jour de
                                                l’autre côté du Rhin. »
                                                                                                     Artamag, Jean-Luc Hoffelé, novembre 2016

                                                   « François Joubert-Caillet opte pour un ensemble de cordes plus réduit mais étend la palette.
Outre les hautbois, il ajoute des flûtes et diversifie le continuo avec des cordes pincées. Procédé légitime, « discogénique », employé avec un vrai
sens des atmosphères -certaines danses semblent alors montrer la voie à Couperin et Rameau.

On savoure la fraîcheur de l’interprétation, les phrasés aérés et le babil des flûtes à bec (voire un piccolo) ne masquent ni la mélancolie (Air de
l’Ouverture en sol majeur) ni la tendresse (Air de la mi mineur). Et quels raffinements dans Les Plaisirs! Pouvons-nous entendre plus « français »
que ce Rigaudon ou cet autre Rondeau? Les mouvements concis respirent large, dans cet espace à mi-chemin entre la musique de chambre -
l’ancrage de L’Achéron, auquel on doit notamment un fabuleux disque Scheidt salué l’an dernier par un Diapason d’Or) et l’orchestre. L’exercice
de la danse devient avec François Joubert-Caillet un jeu de séduction instrumentale où chacun brille à tour de rôle, à commencer par la soliste
Marie Rouquié de l’Ouverture en sol mineur. »

                                                                                                      Diapason, Jean-Luc Macia, décembre 2016
{SONATES EN TRIO, Philipp Heinrich Erlebach}
                                                                  Philipp Heinrich Erlebach (1657-1714) est un compositeur quasiment inconnu
                                                                  aujourd’hui malgré la grande réputation dont il bénéficiait de son vivant : actif
                                                                  en Allemagne centrale, il composa pour tous les grands genres musicaux
                                                                  (cantate, opéra, orchestre, musique de chambre) un nombre incalculable
                                                                  d’oeuvres pour la plupart malheureusement perdues.

                                                                 Dans le domaine de la musique intime, Erlebach a fait publier ces six Sonate a
                                                                 violino e viola da gamba col suo basso continuo en 1694 : inspirées de la Sonata da
                                                                 camera italienne, il les adapte à une forme courante dans les pays germaniques
                                                                 de la seconde moitié du XVIIème siècle où la viole de gambe est considérée
                                                                 comme instrument concertant, répondant d’égal à égal au violon, et non un
                                                                 instrument d’accompagnement comme en France ou en Italie à la même
                                                                 époque. Ce type de Sonate en trio pour violon, viole de gambe et basse
                                                                 continue ont été largement développée par Dietrich Buxtehude, Johann
                                                                 Heinrich Schmelzer, Johann Philipp Krieger ou d’autres compositeurs
                                                                 germaniques, mais également en Angleterre par John Jenkins ou William Lawes.
                                                                 La viole de gambe « remplaçant » le second violon habituel, ces sonates sont
                                                                 souvent plus suaves et permettent aux compositeurs d’agrandir le spectre de
                                                                 couleurs et d’expressions.

À la fois d’une grande virtuosité et d’un immense raffinement, ces Sonates d’Erlebach font le lien entre l’Italie, la France et
l’Angleterre; dignes représentantes du Gemischter Styl germanique, elles sont construites comme des Suites de danses françaises
(Allemande, Courante, Sarabande, Gigue) mais précédées d’un Prélude à l’italienne (lent-vif-lent) et requièrent pour certaines un violon
en scordature (accordé différemment qu’à l’habitude), ainsi qu’un violon piccolo.

Comme à son habitude, L’Achéron désire faire sortir de l’oubli un compositeur et sa musique : Erlebach est un musicien incon-
tournable de la deuxième moitié du XVIIème siècle, faisant historiquement et stylistiquement le lien entre Schütz et Bach. Sa
musique, à la fois sensible et panachée, pleine d’esprit, fait dialoguer le violon et la viole dans ce que François Couperin nommera
plus tard la « Réunion des Goûts » et qu’il mettra notamment en oeuvre dans ses Nations.

                                                                                                                                        4 musiciens
                                                 VIDEOS : Ciaconne / Video Teaser

                Philip Heinrich Erlebach (1657-1714)
     Sonate a violino e viola da gamba col suo basso continuo (1694)

                                    Sonata Quarta
       Grave - Vivace - Adagio, Allemande, Courante, Sarabande - Variatio, Gique

                                     Sonata Seconda
      Adagio - Allegro - Adagio, Allemande, Courante, Sarabande - Variatio, Gique

                                        Sonata Prima
     Adagio - Allegro - Affettuoso, Allemande, Courante, Sarabande - Variatio, Gique

                                     Sonata Quinta
      Adagio - Allegro - Adagio, Allemande, Courante, Sarabande - Variatio, Gique

                                       Sonata Sesta
     Affetuoso - Allegro - Grave, Allemande, Courante, Sarabande & Variatio, Gique

                                       Sonata Terza
         Adagio - Allegro - Lento, Allemande, Courante, Sarabande - Ciaconne

                                                                       L’Achéron
                                                           Marie Rouquié, violons
                                                           Miguel Henry, archiluth
                                                        Yoann Moulin, clavecin & orgue
                                             François Joubert-Caillet, viole de gambe & direction
{CANTATES DE JEUNESSE, Georg Friedrich Händel}
                                                       avec Deborah Cachet, soprano

                                                                                Georg Friedrich Händel a une vingtaine d’années lorsqu’il se rend
                                                                                en Italie, le voyage obligé pour tout artiste au début du XVIIIème
                                                                                siècle : tout d’abord invité par Gian’ Gastone de Medici à Florence,
                                                                                il y passe quelques temps ainsi qu’à Venise où il compose sa cantate
                                                                                Figlio d’alte speranze en 1706, mais c’est surtout à Rome que Händel
                                                                                va séjourner et faire la rencontre de divers mécènes tels que les
                                                                                cardinaux Ottoboni, Pamphilj et Ruspoli pour lesquels il composera
                                                                                le plus grand nombre des 60 cantates qu’il écrira durant ce séjour
                                                                                transalpin. De 1706 à 1709, Händel va voyager entre Rome, Naples,
                                                                                Florence et Venise, il va y croiser Antonio Vivaldi, Alessandro et
                                                                                Domenico Scarlatti ainsi qu’Arcangelo Corelli avec lequel il jouera
                                                                                fréquemment.

                                                                     Ces cantates ont été jouées dans les salons des mécènes dont
                                                                     Händel était devenu le protégé, comme par exemple les dimanches
                                                                     lors des Conversazioni de l’Accademia degli Arcadi chez le Cardinal
                                                                    Ruspoli à Rome, avec le plus souvent un seul chanteur et quelques
instruments l’accompagnant. Elles se situent entre la musique de chambre et l’opéra et sont pour Händel le moyen d’expérimenter
les éléments qu’il utilisera ensuite dans des oeuvres plus larges : des sortes d’opéras miniatures. Les cantates proposées ici mettent
en scène des personnages classiques : Armide (Armida abbandonata), Agrippine (Agrippina condotta a morire) et Abdolonyme (Figlio
d’alte speranze).

Malgré sa jeunesse, le style de Händel est déjà bien défini, il montre sa maîtrise pour le stile moderno et l’avénement du bel canto où la
voix ne sert plus uniquement le drame dans les longs récits typiques de la première moitié du XVIIème siècle, mais également de
manières descriptive et virtuose dans des airs plus développés. Ces cantates sont d’une grande finesse, laissant présager le génie des
opéras que Händel composera ensuite en Angleterre.

                                                                                         6 musiciens (soprano, 2 violons, viole de gambe, archiluth, clavecin)

                                    VIDEOS : Deborah Cachet / Agrippina

Deborah Cachet
La jeune soprano belge Deborah Cachet a récemment remporté le 1er Prix du Jury au
Concours International de Chant Baroque de Froville (2015), le premier Prix du Jury et
le Prix du Public du New Tenuto de Orkest der Lage Landen (Bruxelles) en 2013 et fut
demi-finaliste dans la 6ème Compétition Internationale de Chant d'Opéra Baroque
Pietro Antonio Cesti à Innsbrück (Autriche).

Deborah a étudié à la Luca School of Arts (Louvain, Belgique) avec Gerda Lombaerts et
Dina Grosseberger et au Conservatoire d’Amsterdam avec Sasja Hunnego. Elle a
participé à plusieurs classes de maîtres avec René Jacobs, Raphaël Pichon, Christian
Immler, Udo Reinemann, Emma Kirkby, Margreet Honig, Ira Siff, Raúl Giménez, Jeannette
Fischer, Maarten Koningsberger, Annie Franz et Margarida Natividade. Elle travaille
actuellement avec Rosemary Joshua.

Deborah est soliste de l'ensemble Scherzi Musicali (Nicolas Achten) avec lequel elle a
chanté le rôle de Didon dans Didon et Énée (Henry Purcell), le Stabat Mater de
Giovanni Battista Pergolesi et a enregistré le rôle de Maddalena dans La Maddalena
(Antonio Bertali) paru chez Ricercar - Outhere. Un enregistrement de motets de Joseph
Hector Fiocco paraîtra en 2017.

Avec la Dutch National Opera Academy, Deborah a chanté Morgana dans Alcina (Georg
Friedrich Händel) dirigée par Kenneth Montgomery, Barbarina dans Le Nozze di Figaro
(Wolfgang Amadeus Mozart) dirigées par Jonathan Cohen et a incarné Vénus dans Venus
et Adonis (John Blow) au Muziektheater Transparant avec Nicolas Achten. Elle chante
également avec les ensembles Pygmalion, Poème Harmonique, Correspondances et
Clematis.

                                                            www.deborahcachet.com
{DE LAMENTATIONE}
                         Lamentations pour la Semaine Sainte d’Alessandro Scarlatti
                                                       avec Francesca Aspromonte, soprano

                                                        Alessandro Scarlatti (1660-1725) est un compositeur dont l’immensité et la variété de
                                                        l’œuvre le rendent incontournable : d’origine sicilienne, à la fois actif à Naples, Rome,
                                                        Venise et Florence, ayant écrit opéras, oratorios, sérénades, cantates, madrigaux et
                                                        motets, il fait le lien entre le stile antico et le stile moderno, entre Palestrina et Vivaldi, et
                                                        demeure l’une des figures les plus importante de la musique italienne du XVIIème siècle
                                                        dont Jean-Jacques Rousseau dira de lui dans son Encyclopédie qu’il était le plus grand
                                                        « harmoniste d’Italie, c’est à dire du monde »…

                                                         Ses Motets sont parmi les plus belles pages d’Alessandro Scarlatti, où ce dernier mêle le
                                                         stile concertato vocal et instrumental et des chromatismes et dissonances d’une grande
                                                         expressivité. Les Lamentations, composées à Florence pour le prince Ferdinand de
                                                         Medici autour de 1708, suivent la traditionnelle forme où des vocalises sur une lettre de
                                                         l’alphabet hébraïque précèdent le texte des Lamentations de Jérémie (VIème siècle). Ces
                                                         dernières décrivent la destruction du Temple de Jérusalem en 586 et peignent la
                                                         souffrance du Christ, gardant espoir en Dieu et s’abandonnant à Lui en invoquant le don
                                                         de la conversion.

                                                         Faisant une carrière principalement opératique, Francesca Aspromonte est rarement
                                                         entendue dans le répertoire religieux. Alessandro Scarlatti est pourtant l’un de ces
                                                         compositeurs favoris et la jeune soprano peut montrer ici des aspects rarement
                                                         entendus de son talent et de sa vocalité.

                                                                                                       7 musiciens (soprano, 2 violons, alto, viole, archiluth, orgue)

Francesca Aspromonte
Francesca Aspromonte est née en 1991. Après ses études de piano et de clavecin, elle a suivi les cours de chant
de Maria Pia Piscitelli. Elle a assisté à plusieurs masterclasses de Barbara Bonney, Luciana Serra,Victor Torrez,
Gloria Banditelli et elle continue à présent ses études au Mozarteum à Salzbourg sous l’égide de Boris Bakow.
Depuis 2012, elle est élève de Renata Scotto à l’Opéra Studio de l’Académie nationale de Santa Cecilia à
Rome. En 2009, elle a remporté le Premier prix du concours de chant Città di Paola (Italie). Elle a poursuivi
son interprétation du répertoire du XVIIe siècle en participant à la 20e Académie baroque européenne
d’Ambronay où elle a chanté La Musica/L’Orfeo de Monteverdi sous la direction de Leonardo Garcia Alarcon.

Elle a déjà chanté sur des scènes telles que l’Opéra Royal de Versailles, l’Opéra de Vichy, le Parco della Musica à
Rome, le Bozar de Bruxelles, l’Opéra National de Montpellier, et est apparue dans des festivals comme le
Festival d’Ambronay, le Festival d’Aix-en-Provence et le Musikfest Bremen. Quelques-unes de ses
performances ont été diffusées sur les radios ORF, WDR Radio, Rai Radio 3 et Radio Vaticana. Elle a chanté
avec des chefs d’orchestre comme Sir John Eliot Gardiner, Leonardo Garcia Alarcon, Stefano Montanari,
Alessandro Quarta et Stefano Demicheli.

Parmi ses plus récents engagements, citons : Il Diluvio Universale de Falvetti (Bremen) et Elena de Cavalli
(Montpellier,Versailles), les deux avec la Cappella Mediterranea dir. Leonardo Garcia Alarcon, La Sete di Christo
de Pasquini avec Concerto Romano et Alessandro Quarta (Cologne), L’Eritrea de Cavalli dir. Olivier Lexa et
Dafne de Caldara dir. Stefano Montanari (Venise), Amore Siciliano (Musikfest Bremen, Festival d’Ambronay) avec
Cappella Mediterranea dir. Leonardo Garcia Alarcon, La Betulia Liberata de Mozart (Amital) à Merano et Brixen
avec Daniel Bayer et le Streicherakademie Bozen ; des concerts au Centro di Musica Antica Pietà de Turchini
avec Stefano Demicheli, le rôle-titre/La Giuditta de Scarlatti (Accademia Filarmonica Romana avec Concerto
Romano et Alessandro Quarta) La Gloria di primavera de Scarlatti (Konzerthaus de Vienne avec Concerto
Romano et Alessandro Quarta), Belinda/Dido and Aeneas (Maggio Musicale Fiorentino dir. Stefano Montanari),
Vespro della Beata Vergine de Monteverdi avec le Monteverdi Choir et John Eliot Gardiner en tournée aux États-
Unis (New York, San Francisco, Washington, Costa Mesa, Chapel Hill) et au Wigmore Hall à Londres ; L’Isola
disabitata de David Perez à Lisbonne avec Divino Sospiro ; concert et enregistrement parus chez Outhere de
Santa Editta de Stradella avec Mare Nostrum. Elle a participé à la première et seconde édition de l’Accademia
Monteverdiana dirigée par Sir John Eliot Gardiner et aux reprises de L’Orfeo et Vespro della Beata Vergine de
Monteverdi avec le Monteverdi Choir et John Eliot Gardiner à Versailles. Récemment, elle chante le Stabat
Mater de Pergose avec Les Talents Lyriques et Christophe Rousset (Jesi) et en récital (Castiglioncello del
Triorno) avec l’ensemble Cordia et avec l’ensemble baroque de Nice et Gilbert Bezzina.

Parmi ses projets se trouvent la tournée de l’Orfeo de Rossi (Versailles, Bordeaux et Caen), le rôle-titre/
Erismena (Aix-en-Provence et en tournée) sous la direction de Garcia Alarcon. Elle fera ses débuts dans le rôle
de Zerlina/Don Giovanni (Opéra national de Lorraine, Luxembourg dir. Rani Calderon)...
RENCONTRES &
                  TRANSVERSALITÉS

L’Achéron est un laboratoire et les collaborations avec des artistes aux horizons différents ainsi que les projets rares et originaux lui
permettent de s’enrichir considérablement. Les rencontres avec des musiciens « traditionnels » ont été ces derniers années d’un
intérêt tout particulier, notamment L’Orgue du Sultan, le voyage de Londres à Constantinople avec la soprano Amel Brahim-Djelloul et
l’ensemble Sultan Veled ou les Lachrimæ Lyræ, les larmes de l’exil avec Sokratis Sinopoulos. Le travail avec le DJ Marc Romboy et la
pianiste Tamar Halperin autour d’Henry Purcell, Robert Carsen avec la bande sonore de La Tempête de William Shakespeare pour la
Comédie Française autour d’Orlando Gibbons ont été eux aussi porteurs de nombreux fruits qui ont nourris l’inspiration des
musiciens de l’ensemble.

L’improvisation fut le tout premier « chantier » sur lequel L’Achéron s’est penché à sa création en 2009 et il était donc normal de s’y
intéresser à nouveau pour les dix ans de l’ensemble! Avec Grounds, un big band baroque, ainsi que Greensleaves, improvisations à
l’anglaise, L’Achéron renoue avec cette idée de rendre vivante la musique ancienne en la rendant la plus présente possible via
l’invention et la créativité des musiciens aujourd’hui, credo qui l’anime depuis sa création!
{LACHRIMÆ LYRÆ}
                                                         Les larmes de l’exil
La lyra grecque, comme la viole de gambe, est l’instrument de la
mélancolie. L’une et l’autre, aux âges d’or de leurs histoires, étaient
utilisées pour exprimer ce sentiment si particulier, cet état d’âme qui
nourrit tant de musiques, au-delà des mots. Ces deux instruments, à
des périodes différentes et dans des circonstances diverses, ont
connu des utilisations et des destins identiques : s’il est -encore-
impossible de tisser un lien historique entre la lyra et la viole, il est
pourtant stupéfiant de remarquer à quel point elles se ressemblent,
comme des soeurs qui s’ignoreraient, évoluant chacune en écho
l’une de l’autre, à quelques siècles de distance, dans des régions
éloignées, exprimant et vivant les mêmes choses sans jamais se
rencontrer.

Sur le plan technique, toutes les deux utilisent la même position
d’archet «paumes vers le ciel», sont en forme de poire, leur accord
est similaire également ; sur le plan artistique, elles étaient, chacune
dans leur monde, l’instrument idiomatique de ce que les grecs
nomment l’harmolipi, la tristesse joyeuse, le plaisir d’être malheureux. En Angleterre, le chantre de cette mélancolie est certainement
John Dowland (1563-1626) et son recueil de Lachrimæ or the Seaven Teares (1604) : avec sept pavanes, il décline ce thème avec des
tableaux complémentaires, de la mélancolie amoureuse aux larmes pieuses d’une illumination mystique. Ces Lachrimæ sont suivies de
danses allègres, symbolisant l’espoir d’un salut retrouvé.

Jouée par des musiciens grecs à Constantinople dès l’époque de l’Empire byzantin jusqu’au début du XVIIème siècle, la lyra a
développé un répertoire marqué par cet exil en Empire Ottoman, une nostalgie et un mal du pays que l’on retrouve dans l’oeuvre de
John Dowland, expatrié lui aussi au Danemark dans les années de composition de ses Lachrimæ. Autre point commun : les tavernes
britanniques et grecques étaient des lieux où la musique était écoutée attentivement, dans le silence, la viole de gambe et la lyra
étant chacune des actrices incontournables de ces concerts populaires où l’on pleurait puis dansait, créant une sorte de rite
purificateur et mystique.

Ce programme désire faire entendre la rencontre en miroir de ces deux instruments et des mondes élisabéthain et byzantin-
ottoman, mais décrire également un récit cathartique, une métamorphose heureuse, des ténèbres à la lumière et de la déploration à
la fête. Cette musique se fera aussi l’écho des larmes versées par des millions de personnes forcées à l’exil aujourd’hui.

                                                                                                                             5 musiciens (lyra, 4 violes)

                                         Coproduction Arsenal de Metz, Château de Lunéville & Abbaye de Noirlac
                               Projet a été soutenu financièrement par la DRAC et la Région Grand Est et la Ville de Nancy

                          VIDEOS                                                         Parution pour Fuga Libera/Outhere
          Résidence au Château de Lunéville                                                     au printemps 2019
                 Lachrimæ Amantis

                                                                                                                     Sokratis Sinopoulos
                                                     Sokratis Sinopoulos est un maître contemporain de la lyre, un petit instrument à archet de l’ère
                                                     byzantine. Son jeu délicat et très expressif a été acclamé unanimement. Sinopoulos a collaboré
                                                     avec de nombreux musiciens dans le monde entier, aussi bien dans les domaines du jazz et du
                                                     classique que dans les traditions populaires grecques ou méditerranéennes.

                                                     Né à Athènes en 1974, il étudia la musique byzantine et la guitare classique étant enfant, puis
                                                     commença de jouer la lyre en 1988 sous l’enseignement de Ross Daly. Son talent remarquable
                                                     le fit rapidement rejoindre le groupe de Daly : Labyrinthos. Depuis il fit un nombre incalculable
                                                     de concerts et d’enregistrements avec des musiciens tels qu’Elena Karaindrou, Charles Lloyd et
                                                     Loreena McKennitt. En 1999 il fut honoré de recevoir le Prix National pour Jeunes Artistes
                                                     Melina Mercouri.

En 2010 il créa le Sokratis Sinopoulos Quartet avec le pianiste Yann Keerim, le bassiste Dimitris Tsekouras et le percussionniste Dimitris Emmanouil
et les encouragea à improviser librement en trouvant un terrain musical commun plutôt que d’adhérer à un genre spécifique. Leur premier album
Eight Winds fut produit par Manfred Eicher pour le label ECM en 2015 et reçut un accueil enthousiaste. Sokratis est professeur assistant dans le
Département de Sciences Musicales et d’Art à l’Université de Macédoine à Thessalonique, en Grèce.
                                                                                                                                    http://sinopoulos.com
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