GUIDE D'INFORMATION NUTRITIONNELLE - 2014 Because you care - Merieux NutriSciences
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Présentation Mérieux NutriSciences accompagne depuis plus de 40 ans les professionnels de la filière agroalimentaire dans le contrôle de la qualité et de la sécurité de leurs produits. Notre mission va au-delà des prestations analytiques, nous conseillons nos clients et leur fournissons les informations nécessaires à la compréhension des exigences liées à leur métier, qu’elles soient d’ordre technique, scientifique ou réglementaire. C’est donc en toute légitimité que nos spécialistes en chimie en Europe ont réuni leurs compétences pour rédiger un document destiné à apporter des informations précises et pertinentes à l’ensemble des professionnels de l’agroalimentaire concernant l’application du règlement INCO. En effet que vous soyez industriel, distributeur ou restaurateur il vous appartient de comprendre et de mettre en pratique les exigences de ce règlement et d’en envisager les évolutions. Ce document sera pour vous une aide précieuse qui vous apportera : ■■ U ne information pratique pour déterminer si votre produit entre dans le champ de l’étiquetage nutritionnel obligatoire ■■ U n éclairage compétent sur les aspects analytiques afin de vous aider à étiqueter correctement votre produit ■■ Une méthodologie pour élaborer un plan d’échantillonnage nutritionnel adapté à votre produit ■■ Des informations pour vous permettre d’évaluer l’écart entre valeur étiquetée et tolérances admises. En complément de cet ouvrage, nos spécialistes restent à votre disposition pour étudier avec vous les spécificités liés à votre produit. www.merieuxnutrisciences.fr Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 3
SOMMAIRE 1. POURQUOI UN ÉTIQUETAGE NUTRITIONNEL OBLIGATOIRE ? 2. L’INFORMATION NUTRITIONNELLE EST-ELLE OBLIGATOIRE SUR MES PRODUITS ? 2.1. Champ d’application du Règlement INCO 1169/2011 - information aux consommateurs - Définitions 2.2. Produits dispensés d’information nutritionnelle sur l’étiquette 2.3. Calendrier de mise en œuvre de l’obligation d’étiquetage nutritionnel 3. LA DÉCLARATION NUTRITIONNELLE OBLIGATOIRE 3.1. Format de l’information 3.1.1. Supports concernés 3.1.2. Présentation des informations 3.1.3 Unités employées 3.1.4 Ordre de présentation des nutriments 3.2. Informations nutritionnelles minimales et facultatives 3.2.1 Calcul de la valeur énergétique 3.2.2 Calcul des % des apports de référence 3.2.3 Format d’expression 3.2.4 Les vitamines et minéraux à déclarer 3.3. Allégations nutritionnelles et de santé ? 3.3.1 Allégations nutritionnelles 3.3.2 Allégations de santé 3.3.2.1 Allégations de santé fonctionnelles «génériques» (article 13-1) 3.3.2.2 Allégations de santé fonctionnelles «innovantes» (article 13-5) 3.3.2.3 Allégations de réduction de risques de maladie (article 14) 3.3.2.4 Allégations relatives au développement et à la santé des enfants (article 14) 4. ÉLABORATION PLAN DE CONTRÔLE NUTRITIONNEL - MÉTHODOLOGIE 4.1. Évaluer son produit 4.1.1. Évaluer les ingrédients 4.1.2. Évaluer la variabilité des nutriments 4.1.3. Les tables de composition nutritionnelle 4.2. Méthodes d’analyses 4.2.1. Normalisation et Accréditation 4.2.2. Quelle partie de l’aliment est concernée par l’étiquetage nutritionnel ? 4.2.3. Définitions des nutriments et analyse 4.3. Plan d’échantillonnage 4.3.1. Modèle statistique 4.3.2. Modèle de l’ACIA - Test de conformité de l’étiquetage nutritionnel 4.3.3. Adapter le plan d’analyse standard 5. ÉVALUER L’ÉCART ENTRE VALEUR ÉTIQUETÉE ET TOLÉRANCES ADMISES 5.1. Responsabilités 5.2. Contrôles officiels et tolérances 5.3. Tolérances standard applicables 5.4. Tolérances applicables en cas d’allégations 5.5. Quand l’information nutritionnelle doit-elle être réévaluée ? 6. NUTRITION FACTS 4 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
1. P ourquoi un étiquetage nutritionnel obligatoire ? Les données de la recherche accumulées depuis Cette primauté de l’information dans les actes d’achats est plusieurs décennies ont mis en évidence le rôle de la à la base des modifications réglementaires édictées dans nutrition comme un déterminant majeur de la santé. le Règlement INCO 1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires. Un consensus scientifique existe sur l’intérêt d’un bon Ce texte vient parachever un processus entamé en statut nutritionnel incluant 2007 avec la publication du livre blanc de la Commission l’alimentation, l’état nutritionnel et l’activité physique, pour du 30 mai 2007 intitulé « Une stratégie européenne la prévention des maladies chroniques. Ce consensus sert pour les problèmes de santé liés à la nutrition, la de base aux recommandations nutritionnelles de santé surcharge pondérale et l’obésité » qui indiquait que publique proposées par les organismes internationaux l’étiquetage nutritionnel représentait un vecteur important (OMS) ou les comités d’experts nationaux. d’information des consommateurs pour la composition des aliments et les aider à choisir en connaissance de Dans son Étude Nationale Nutrition Santé cause. (Étude ENNS InVS - 2006), l’Institut de Veille Sanitaire relève que surpoids et Les informations nutritionnelles sur l’emballage doivent obésité touchent 49% des adultes et donc être en cohérence avec les recommandations 19% des enfants (dont respectivement nutritionnelles des politiques de 17% et 3% d’obèses). santé publique destinées au public, et permettre de choisir les denrées Par ailleurs, entre 2000 et 2009, la prévalence du diabète alimentaires en connaissance de cause. traité a progressé de 2,6% à 4,4% et le nombre de diabétiques traités est passé de 1,6 à 2,9 millions. De façon générale, il s’agit de parvenir Ces chiffres démontrent, s’il en était besoin, que la à un équilibre global satisfaisant entre nutrition représente un enjeu de santé publique majeur et les aliments et entre les nutriments par : justifie une politique volontariste pour améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation. ■■ Une diminution des apports de POURCENTAGE DE LA POPULATION OBÈSE PAR PAYS glucides simples ajoutés et de lipides, (notamment les acides gras saturés) ■■ Une meilleure adéquation des apports de fibres, de minéraux et ARABIE SAOUDITE 36% USA 34% MÉXIQUE 24% de vitamines Fournir une information nutritionnelle peut améliorer l’image des entreprises CANADA 23% ROYAUME-UNI 23% FRANCE 17% Une étude de l’Université du Tennessee suggère que les restaurants qui fournissent des informations nutritionnelles sont mieux perçus par les consommateurs qui leur accordent une plus grande responsabilité sociétale et entraîne une ESPAGNE 16% PORTUGUAL 14% BRÉSIL fréquentation assidue. 11% L’Affordable Care Act américain oblige les sociétés de restauration (plus de 20 sites) à fournir une information nutritionnelle aux clients. Nombreux sont les restaurants qui se sont opposés à cette mesure. Mais Lee et al soulignent qu’il n’est PAYS-BAS ITALIE JAPON pas nécessaire d’opposer les positions et qu’une information 3% plus claire sur les plats de meilleure qualité nutritionnelle est 10% 10% compatible avec une image améliorée et la profitabilité des Source : OMS, Table d’obésité 2009 INCO - Introduction « L’un des principes généraux de la légi- restaurants. slation alimentaire est de fournir aux consommateurs une base (Source: International Journal of Hospitality Management - Volume 37, February pour choisir en connaissance de cause les denrées alimentaires 2014, Pages 29–37 : The role of perceived corporate social responsibility on providing qu’ils consomment et de prévenir toute pratique pouvant induire healthful foods and nutrition information with health-consciousness as a moderator). le consommateur en erreur. » Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 5
2. Lest-elle ’information nutritionnelle obligatoire sur mes produits ? 2.1. Champ d’application du Règlement INCO 1169/2011 - information aux consommateurs - Définitions Ce texte a vocation à couvrir toutes les denrées alimentaires destinées au consommateur final, y compris celles servies par les collectivités, ou destinées à être livrées à des collectivités. L’horizon du règlement INCO est donc extrêmement vaste et ses prescrip- tions s’appliquent par définition aux : ■■ Exploitants du secteur alimentaire : toute entreprise publique ou privée assurant, dans un but lucratif ou non, des activités liées aux étapes de la production, de la transformation et de la distribution des aliments ■■ à tous les stades de la chaîne alimentaire lorsque leurs activités concernent l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires ux services de restauration collective assurés par ■■ A des entreprises de transport (au départ de l’Union Européenne) Règlement 178/2002 - La définition de denrées alimentaires est également vaste car elle englobe « toute substance ou produit, transformé, partiellement transformé ou non transformé, destiné à être ingéré ou raisonnablement susceptible d’être ingéré par l’être humain ». INCO art.1.2.e - Cette denrée est considérée comme préemballée si la denrée « ne peut être modifiée sans que l’emballage de l’unité de vente destinée au consommateur subisse une ouverture ou une modification (qu’il la recouvre entièrement ou partiellement)». Extrait du Journal Officiel de l’Union Européenne Les denrées emballées sur le lieu de vente à la demande du 22 novembre 2011 du consommateur ou préemballées en vue de leur vente immédiate n’entrent pas dans cette définition. Pour ces dernières, l’information nutritionnelle n’est pas obligatoire mais le règlement INCO prévoit d’autres obligations. Le produit un même lieu divers sites préparé, emballé unique L’avis Mérieux NutriSciences : Pour ce dernier cas et distribué en et face à la diversité des situations, procédés et circuits, il convient de considérer l’unité de lieu et l’unité de temps Moins de 24h Volontaire Recommandée pour étudier avec soin l’obligation qui pèse ou non sur la Plus de 24h Recommandée Obligatoire déclaration nutritionnelle. 6 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
2.2. Produits dispensés d’information nutri- 10. Arômes. tionnelle sur l’étiquette Plusieurs motivations ont conduit à exempter de la déclaration nutritionnelle obligatoire certains aliments et catégories. Ils sont listés en annexe V du Règlement INCO 11. Additifs alimentaires. L’information nutritionnelle est-elle obligatoire sur mes produits ? 1169/2011 ■■ L es denrées couvertes par des règles spécifiques en matière d’étiquetage nutritionnel à savoir les compléments alimentaires, les eaux minérales 12. Auxiliaires technologiques. naturelles et les denrées alimentaires destinées à une alimentation particulière ■■ Certaines denrées alimentaires généralement non transformées, où l’aspect nutritionnel ne constitue pas un facteur déterminant d’achat des 13. Enzymes alimentaires. consommateurs. 1. Produits non transformés qui com- prennent un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédients. 14. Gélatine. Exemple : légumes, conditionnés, salade en sachet 2.Produits transformés ayant, pour toute transformation, été soumis à une matu- 15. Substances de gélification. ration, et qui comprennent un seul ingré- dient ou une seule catégorie d’ingré- dients. Ex: découpe de viande maturée, banane 3. Eaux destinées à la consommation humaine, y compris celles dont les seuls 16. Levures. ingrédients ajoutés sont du dioxyde de carbone et/ou des arômes. Eaux minéra- les naturelles (entrant dans champ d’ap- plication de la directive 2009/54/CE) – cf. art 29 17. Gommes à mâcher. 4. Plantes aromatiques, épices ou leurs Ceux dont l’emballage est de trop petite mélanges. taille pour satisfaire aux exigences obli- gatoires : emballages dont la face la plus grande est inférieure à 25 cm2 5. Sel et succédanés de sel. ■■ Ceux dont l’emballage est de trop petite taille pour satisfaire aux exigences obligatoires : emballages dont la face la plus grande est inférieure à 25 cm² 18. Denrées alimentaires conditionnées dans des emballages ou récipients dont 6. Édulcorants de table. la face la plus grande a une surface infé- rieur à 25 cm2 7. Café et dérivés ■■ C eux non-destinés directement au consommateur (Extraits de café et de chicorée, grains final ; des dispositions spécifiques sont prévues de café entiers ou moulus, décaféinés ou pour ces cas de figure. Ce point fait encore l’objet non) qui relèvent de la directive 1999/4/ d’échanges pour clarifier les produits qui seront CE) dispensés. Un distinguo entre unité de vente 8. Infusions (aux plantes ou aux fruits) et (quadrette de yaourt avec étiquetage obligatoire) thés (thés décaféinés, thés instantanés et unité de consommation (pot de yaourt avec ou solubles ou extraits de thé, thés ins- étiquetage non obligatoire) pourrait survenir. tantanés ou solubles ou extraits de thé 2. décaféinés, sans autres ingrédients ajou- ■■ C eux destinés à des circuits de distribution courts tés que des arômes qui ne modifient pas la valeur nutritionnelle du thé) (marginaux en volume) 9. Vinaigres de fermentation et leurs suc- 19. Denrées alimentaires, y compris de fabrication artisanale, fournies directe- cédanés, y compris ceux dont les seuls ment par le fabricant en faibles quantités ingrédients ajoutés sont des arômes. au consommateur final ou à des établis- sements de détail locaux fournissant di- rectement le consommateur final. Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 7
2.3. Calendrier de mise en œuvre de Des périodes de transition ont été définies pour l’obligation d’étiquetage nutritionnel adapter l’étiquetage des produits aux nouvelles exi- gences et permettre l’écoulement des stocks : L’étiquetage nutritionnel relevait auparavant de la Directive 90/496. Depuis la parution du règlement INCO - Article 54 : Les denrées alimentaires mises sur le marché ou étiquetées avant le 13 décembre 2014, avec 1169/2011 (INCO), les 2 textes sont applicables et L’information nutritionnelle est-elle obligatoire sur mes produits ? un étiquetage nutritionnel, peuvent être commercialisées ce jusqu’au 13 décembre 2014. A cette date, ne jusqu’à épuisement des stocks. devra plus subsister qu’un étiquetage nutritionnel conforme au règlement INCO. Les denrées alimentaires mises sur le marché ou étique- tées avant le 13 décembre 2016 et qui ne comportent pas Les exigences relatives à l’étiquetage nutritionnel d’étiquetage nutritionnel, peuvent être commercialisées peuvent être anticipées et conformément à l’article jusqu’à épuisement des stocks 55 du règlement 1169/2011, la mention des informations nutritionnelles sur les étiquettes des aliments sera obligatoire à partir du 13 décembre 2016. 13 décembre 2011 13 décembre 2014 13 décembre 2016 Entrée en vigueur INCO Format unique Etiquetage nutritionnel 2 formats possibles d’étiquetage nutritionnel obligatoire Valeurs nutritionnelles moyennes pour 100g Valeurs nutritionnelles Energie (kJ) moyennes pour 100g Energie (kcal) Valeur énergétique (kcal) Matière grasses (g) Valeur énergétique (kj) dont acides gras saturés (g) Format INCO Protéines (g) Glucides (g) Glucides (g) dont sucres (g) dont sucres (g) Valeurs nutritionnelles Protéines (g) moyennes pour 100g Lipides (g) dont acides gras saturés (g) Sel (g) Valeur énergétique (kcal) Fibres alimentaires (g) Format INCO Valeur énergétique (kj) Sodium (g) Protéines (g) Glucides (g) Lipides (g) Groupe 1 ou 2 2. 8 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
3. Lobligatoire a déclaration nutritionnelle L’accumulation de données nécessaires à l’établissement d’un étiquetage nutritionnel requiert du temps et nécessite 3.1.3 Quelles unités employer ? d’anticiper la prise en compte des modifications. Les unités pour l’expression des valeurs nutritionnelles sont celles prévues par le Système International à savoir : ■■ Gramme et ses subdivisions pour les nutriments 3.1. Format de l’information (milligramme et microgramme pour les minéraux et vitamines notamment) ■■ kJoule et kcalorie pour l’énergie correspondante 3.1.1 Supports concernés Les valeurs sont à exprimer par 100 grammes pour les INCO - Article 2 - §2. a : Les «informations sur les denrées aliments solides et pour 100 millilitres pour les liquides. alimentaires» correspondent à « toute information concernant une denrée alimentaire transmise au consommateur final sur INCO - Article 33 - Expression par portion ou par unité une étiquette, dans d’autres documents accompagnant cette de consommation : « La valeur énergétique et les quantités denrée ou à l’aide de tout autre moyen, y compris les outils de la de nutriments (…) peuvent être exprimées par portion (…), à technologie moderne ou la communication verbale; » condition que la portion soit quantifiée sur l’étiquette et que le nombre de portions contenues dans l’emballage soit indiqué. » Les informations nutritionnelles seront donc à fournir Les valeurs nutritionnelles peuvent donc être déclarées conformément aux prescriptions du texte et ce, quel que par portion si : soit le support : étiquette au sens commun du terme ■■ Cette portion est facilement reconnaissable par les mais également site internet et autres technologies de consommateurs (portion individualisée fractionnable l’information, affiches,… par exemple) ■■ La quantité d’une portion est précisée à proximité immédiate de la déclaration nutritionnelle INCO – Article 2 §1-u : «Technique de communication à ■■ Le nombre de portions contenues dans l’emballage distance»: tout moyen qui, sans présence physique et simultanée y figure. du fournisseur et du consommateur, peut être utilisé pour la conclusion du contrat entre ces parties. 3.1.4 Ordre de présentation des nutriments ? 3.1.2 Présentation des informations Les informations nutritionnelles doivent être présentées INCO - Article 34 Présentation : « Les mentions visées (...) dans l’ordre défini à l’annexe XV : (cf tableau ci-après) sont présentées, si la place le permet, sous forme de tableau, avec alignement des chiffres. Faute de place suffisante, les informations sont présentées sous forme linéaire » Par défaut, l’étiquetage nutritionnel doit respecter une présentation en tableau. La présentation sous forme de texte en ligne n’est possible que si la place manque, il ne s’agit pas de la place dévolue aux informations réglementaires au bon vouloir de l’emballeur mais l’ensemble de l’espace disponible sur l’étiquette ! INCO - Article 13 les mentions obligatoires qui figurent sur l’emballage sont imprimées de manière clairement lisible dans un corps de caractère dont la hauteur est égale ou supérieure à 1,2 mm. Dans le cas d’emballages dont la face la plus grande a une surface inférieure à 80 cm², la hauteur est égale ou supérieure à 0,9 mm. NB: Les aliments dans des emballages dont la face la plus grande est inférieure à 25 cm² sont exemptés de déclaration nutritionnelle Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 9
ANNEXE XV EXPRESSION ET PRÉSENTATION DE LA DÉCLARATION NUTRITIONNELLE Les unités de mesure à utiliser dans la déclaration nutritionnelle pour l’énergie (kilojoules (kJ) et kilocalories (kcal)) et pour la masse (grammes (g), miligrammes (mg) ou microgrammes (ug)) et l’ordre de présentation des informations, le cas échéant sont les suivants : Énergie k/kcal Matières Grasses g La déclaration nutritionnelle obligatoire dont : - Acides gras saturés g - Acides gras mono-insaturés g - Acides gras poly-insaturés g Glucides g dont : - Sucres g - Polyols g - Amidon g Fibres alimentaires g Protéines g Sel g Les unités figurant Vitamines et sels minéraux à l’annexe XIII, partie A, point 1 Extrait Règlement INCO 3. 10 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
3.2 Informations nutritionnelles minimales La liste des nutriments de la déclaration nutritionnelle est exhaustive. Aucune et facultatives autre information nutritionnelle ne peut être ajoutée. La déclaration nutritionnelle obligatoire inclut à minima les éléments suivants, ainsi que ceux pour lesquels une allégation nutritionnelle ou une allégation de santé est faite: 3.2.1. Calculer la valeur énergétique Valeur énergétique Les valeurs mesurées pour les différents macro et Matières grasses micronutriments seront multipliées par les coefficients de dont acides gras saturés conversion ad hoc suivants (règlement (UE) N° 1169/2011, annexe XIV) : Glucides dont sucres Nutriment Coefficient de conversion Protéines Glucides (à l’exception 4 kcal/g 17 kJ/g La déclaration nutritionnelle obligatoire Sel des polyols) Protéines 4 kcal/g 17 kJ/g Matières grasses 9 kcal/g 37 kJ/g Elles peuvent être complétées, à votre initiative par un ou plusieurs des micronutriments suivants : Fibres alimentaires 2 kcal/g 8 kJ/g Acides Organiques 3 kcal/g 13 kJ/g Acides gras mono-insaturés, poly-insaturés Polyols 2,4 kcal/g 10 kJ/g Polyols Salatrim 6 kcal/g 25kJ/g Amidon Alcool (éthanol) 7 kcal/g 29 kJ/g Fibres alimentaires Érythritol 0 kcal/g 0 kJ/g Vitamines** Sels minéraux** La valeur énergétique correspond à la somme des apports ** Pour les vitamines et minéraux, leur présence doit être en quantité significative – voir énergétiques des différents nutriments. § 3.3.1 Les polyols dont il faut tenir compte sont ceux employés en 3.2.2. Calcul des % des apports de référence tant qu’additifs alimentaires : Les Apports Nutritionnels de Référence pour un adulte sont définis à l’annexe XIII, partie B et ne concernent que Nom Code Pouvoir valeur les nutriments d’étiquetage obligatoire. additif édulcorant calorique (saccharose = 1,0) (kcal/g) Selon Les questions/réponses INCO de la Commission Glycérol E422 0,6 4,3 (§ 3.19), le terme de «Repères Nutritionnels Journaliers» (glycérine) (RNJ) n’est plus autorisé notamment parce qu’il implique Érythritol E968 0,7 0,2 un conseil nutritionnel, ce que ne suggère pas « Apports Xylitol E967 1,0 2,4 Nutritionnels de Référence » Par exemple : «Consommer 20 g par jour d’acides gras Sorbitol E420 0,6 2,6 (Gulitol) saturés n’est pas un conseil diététique et il convient d’éviter que les consommateurs croient qu’il s’agit d’une quantité Mannitol E421 0,5 1,6 minimale nécessaire pour rester en bonne santé.» Maltitol E965 0,9 2,1 Isomaltitol E953 0,5 2,0 Lactitol E966 0,4 2,0 (lactositol) 3. Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 11
de l’achat plus simple pour le consommateur. Ils varient Énergie ou nutriment Apport de référence principalement selon le nombre de nutriments pris en Énergie 8 400 kJ (2 000 kcal) compte : Graisses totales 70 g Acides gras saturés 20 g Nutrient profiling https://www.gov.uk/ government/publications/ model the-nutrient-profiling-mo- Glucides 260 g (Food Standars del Sucres 90 g Agency) Protéines 50 g Traffic light www.food.gov.uk scheme Sel 6g (Food Standards Agency) Ils permettent de préciser les sources de nutriments im- pliqués dans l’apport d’énergie et, de façon volontaire, de les reporter en face avant de l’emballage dans une forme plus lisible. Système SAIN http://www.anses.fr/fr/ content/profils-nutri- LIMS tionnels (ANSES) La déclaration nutritionnelle obligatoire Le calcul de la somme des apports en énergie par nutriment sur la base du tableau ci-dessus réservera une surprise car il comporte une approximation d’environ 6% (somme des apports énergétiques correspond à un total de 1870 kcal et pas 2000 kcal !) GDA / RNJ (Re- http://gda.fooddrinkeu- pères Nutritionnel rope.eu Journalier) (CIAA) 3.2.3 F ormat d’expression Australian Tick www.heartfoundation. org.au programme Le règlement INCO prévoit bien que d’autres formes de présentation graphiques des apports en nutriments peuvent être ajoutées sous réserve de respecter des principes contraignants Swedish keyhole http://www.slv.se/en-gb/ Group1/Food-labelling/ : études auprès des consommateurs, scientifiquement validés, Keyhole-symbol/ et n’induisent pas le consommateur en erreur, consultation d’un large éventail de groupes d’intérêts; faciliter la compréhension par le consommateur ; étayées par des éléments scientifiquement validés prouvant que le consommateur moyen comprend la façon dont l’information est exprimée ou présentée; .. Choices Interna- http://styleguide.choices- programme.org tional logo 3.2.4 Quels vitamines et minéraux peuvent être déclarés ? Seuls les vitamines et minéraux mentionnés dans l’annexe Extrait du Guideline Daily Amounts (GDA) XIII, parties A.1 et A.2 du règlement n°1169/2011 peuvent page 2 (site Food and Drink Europe) faire l’objet d’une déclaration nutritionnelle. Représentation simplifiée Il faut pour cela qu’ils représentent une part significative des Une majorité de consommateurs souhaite disposer apports quotidiens de référence, c’est-à-dire représenter : de repères graphiques simples en face avant. Cette position défendue notamment par les sociétés savantes ■■ P our les boissons, au moins 7,5% suffit (la quanti- médicales, associations de malades et associations té consommée de liquide est supposée plus proche de consommateurs, repose sur un score de qualité de 200ml ce qui correspond au seuil exigé pour les nutritionnelle calculée à partir des éléments nutritifs. autres denrées) Le modèle «Nutrient profiling model» préconisé dans le ■■ Aliment « solide » (autre que des boissons) : au rapport du Pr Hercberg fin 2013 est basé sur un système moins 15% des apports quotidiens (valeurs nutri- de notation simple où les points sont attribués sur la tionnelles de référence) base de la teneur en éléments nutritifs de 100g d’aliment ■■ Si l’emballage ne contient qu’une seule portion : au ou boisson. Un maximum de 10 points est attribué pour moins 15% des apports quotidiens (valeurs nutri- chacun des éléments nutritifs «A» (énergie, graisses tionnelles de référence). 3. saturées, sucre et sodium totale), et de 5 points pour les éléments nutritifs «C» (fruits, légumes et noix, et pour le contenu en fibres et protéines). Le score de nutriments 3.3. Allégations nutritionnelles et de santé «C» est alors soustrait du score des éléments nutritifs «A» pour donner le score final de profil nutritionnel. Elles sont encadrées par le Règlement (CE) nº 1924/2006, D’autres schémas de représentations existent dans applicable depuis le 1er juillet 2007, qui définit une allégation différents pays et visent à rendre la lecture au moment comme étant 12 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
Règlement 1924/2006 – article 2 : « Tout message ou toute représentation, […], y compris une représentation sous la forme d’images, d’éléments graphiques ou de symboles, quelle qu’en soit la forme, qui affirme, suggère ou implique qu’une denrée alimentaire possède des caractéristiques particulières. » La justification scientifique est l’aspect principal à prendre en compte pour avoir recours à des allégations nutritionnelles et de santé et elles ne sont autorisées qu’après évaluation scientifique par l’Autorité européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Près de 4000 allégations utilisées sur le marché européen avant parution du texte ont fait l’objet de cette évaluation. Au terme de plusieurs années, seules 30 allégations nutritionnelles listées dans l’annexe du Règlement 1924/2006 ont été prévues. Règlement 1924/2006 – article 1er §3 : « La marque de fabrique, le nom commercial ou la dénomination de fantaisie qui apparaissent dans l’étiquetage ou la présentation d’une denrée (…) et qui peuvent être considérés comme une allégation nutritionnelle ou de santé peuvent être utilisés sans être soumis aux procédures d’autorisation (…), à condition que cet étiquetage (…) comporte également une allégation nutritionnelle ou de santé correspondante qui est conforme aux dispositions du présent règlement. » La déclaration nutritionnelle obligatoire Pour résumer, si les marques ou dénomination qui peuvent être assimilés à une allégation ne sont pas soumises aux procédures, elles doivent cependant être assorties d’une allégation formelle qui, elle, doit répondre aux exigences du règlement ! Cette base permet de distinguer deux principaux types d’allégations concernant les propriétés attribuées à certaines denrées alimentaires et figurant sur leur étiquetage : allégations nutritionnelles et allégations de santé, toutes deux décrites dans le règlement (CE) 1924/2006. 3.3.1 Allégations nutritionnelles Elle consiste en toute allégation qui affirme, suggère ou implique qu’une denrée alimentaire possède des propriétés nutritionnelles bénéfiques particulières de par son apport énergétique ou la présence ou absence de certains nutriments ou autres substances. À travers le règlement (CE) 1924/2006, la Commission Européenne réglemente les déclarations pouvant figurer sur l’étiquetage des produits alimentaires ainsi que les conditions applicables, c’est à dire les conditions que doit présenter un aliment donné pour pouvoir mentionner une allégation nutritionnelle sur son étiquetage. 3. Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 13
Concerne Allégations nutritionnelles Énergie Faible valeur énergétique Sans apport énergétique valeur énergétique réduite Fibres Riche en fibres Source de fibres Matières grasses Faible teneur en Matières grasses saturées Faible teneur en Matières grasses Réduit en Matières grasses saturées Riche en acides gras oméga 3 Riche en Matières grasses insaturées Riche en Matières grasses mono-insaturées Riche en Matières grasses poly-insaturées La déclaration nutritionnelle obligatoire Sans Matières grasses saturées Sans Matières grasses Source d’acides gras oméga 3 Protéines Riche en protéines Source de protéines Sel (sodium) Pauvre en sodium ou en sel Réduit en sodium Sans sodium ou sans sel Sans sodium ou sans sel ajouté Très pauvre en sodium ou en sel Sucres Faible teneur en sucres Réduit en sucres Sans sucres Sans sucres ajoutés Vitamines et minéraux Enrichi en [NUTRIMENT] Réduit en [NUTRIMENT] ou ALLÉGÉ/LIGHT Réduit en [NUTRIMENT] ou ALLÉGÉ/LIGHT Riche en [MINÉRAUX] Riche en [VITAMINES] Source de [VITAMINES] Source de [MINÉRAUX] Autres Contient [NUTRIMENT ou AUTRE SUBSTANCE] Naturellement / Naturel 3. 14 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
Valeurs limites des apports pour une allégation nutritionnelle Nutriment Nutriment Unité Apport Quotidien «Source de» «Riche en» de Référence Teneur minimale Teneur minimale Teneur minimale Teneur minimale pour boisson pour autres aliments pour boisson pour autres aliments liposoluble Vitamine A μg 800 60 120 240 120 liposoluble Vitamine D μg 5 0,4 0,8 1,6 0,8 liposoluble Vitamine E mg 12 0,9 1,8 3,6 1,8 liposoluble Vitamine K μg 75 5,6 11,3 22,6 11,2 hydrosoluble Vitamine C mg 80 6 12 24 12 hydrosoluble Vitamine B1 mg 1,1 0,1 0,2 0,4 0,2 hydrosoluble Vitamine B2 mg 1,4 0,1 0,2 0,4 0,2 hydrosoluble Vitamine B3 ou PP mg 16 1,2 2,4 4,8 2,4 hydrosoluble Vitamine B6 mg 1,4 0,1 0,2 0,4 0,2 hydrosoluble Vitamine B9 μg 200 15 30 60 30 hydrosoluble Vitamine B12 μg 2,5 0,2 0,4 0,8 0,4 hydrosoluble Vitamine B8 ou H μg 50 3,8 7,5 15 7,6 hydrosoluble Vitamine B5 mg 6 0,5 0,9 1,8 1 minéraux Potassium (K) mg 2 000 150 300 600 300 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 minéraux Chlorure (Cl) mg 800 60 120 240 120 minéraux Calcium (Ca) mg 800 60 120 240 120 minéraux Phosphore (P) mg 700 53 105 210 106 minéraux Magnésium (Mg) mg 375 28 56 112 56 oligoélément Fer (Fe) mg 14 1,1 2,1 4,2 2,2 oligoélément Zinc (Zn) mg 10 0,8 1,5 3 1,6 oligoélément Cuivre (Cu) mg 1 0,1 0,2 0,4 0,2 oligoélément Manganèse (Mn) mg 2 0,2 0,3 0,6 0,4 oligoélément Fluorures (F) mg 3,5 0,3 0,5 1 0,6 oligoélément Sélénium (Se) μg 55 4,1 8,3 16,6 8,2 oligoélément Chrome (Cr) μg 40 3 6 12 6 oligoélément Molybdène (Mo) μg 50 3,8 7,5 15 7,6 oligoélément Iode (I) μg 150 11 23 46 22 NB : L’adjonction de vitamines et de sels minéraux aux denrées alimentaires doit être réalisée conformément au Règlement (CE) nº1925/2006 qui prescrit notamment que « seuls peuvent être ajoutés aux denrées alimentaires les vitamines et/ou les sels minéraux qui figurent sur la liste de l’annexe I et sous les formes prévues à l’annexe II 15 3. La déclaration nutritionnelle obligatoire
3.3.2 Allégations de santé 3.3.2.3 Allégations de réduction de risques de maladie (article 14) Elle consiste en toute allégation qui affirme, suggère ou Elles sont définies (article 2 §6) comme «toute allégation implique l’existence d’une relation entre, d’une part, une de santé qui affirme, suggère ou implique que la catégorie de denrées alimentaires, une denrée alimentaire consommation d’une catégorie de denrées alimentaires, ou l’un de ses composants et, d’autre part, la santé. d’une denrée alimentaire ou de l’un de ses composants Par ailleurs, les allégations ne sont applicables que pour la réduit sensiblement un facteur de risque de développement catégorie de nutriments, substance, denrée alimentaire ou d’une maladie humaine » catégorie d’aliment pour lequel elles ont été autorisées, et Les conditions d’autorisation sont voisines de celles non pour le produit alimentaire qui les contient. prévues pour les autres allégations de santé (preuves Une certaine souplesse dans la formulation de l’allégation scientifiques évaluées par l’Autorité Européenne puis est possible à condition que son but soit d’aider à décision par la Commission). la compréhension par le consommateur (variations linguistiques et culturelles, population cible). La formulation 3.3.2.4 Allégations relatives au développement et adaptée doit cependant avoir le même sens pour le à la santé des enfants (article 14) consommateur que celle de la demande autorisée dans le Le règlement prévoit l’étiquetage d’allégations Le registre de l’UE. processus d’homologation est également proche de celui Les allégations de santé sont soumises au principe de liste suivi par les allégations de santé précédentes, ou celles La déclaration nutritionnelle obligatoire positive (« ce qui n’est pas autorisé est interdit ») et sont liées à une réduction de risques de maladie (preuves catégorisées en 4 classes. scientifiques à établir par le demandeur puis décision par la Commission). 3.3.2.1 Allégations de santé fonctionnelles «génériques» (article 13-1) Un registre communautaire des allégations Le règlement» prévoit, à son article 13-1, l’établissement nutritionnelles et de santé concernant les denrées d’une liste d’allégations relatives à : alimentaires est disponible en ligne et mentionne ■■ Rôle d’un nutriment ou d’une autre substance dans notamment les allégations nutritionnelles et les conditions la croissance, le développement et les fonctions de qui leurs sont applicables, ainsi que les restrictions l’organisme - Exemple : le calcium aide à construire les os adoptées. ■■ Fonctions psychologiques et comportementales ■■ Amaigrissement, contrôle du poids, réduction de la Les allégations possibles sont accessibles sur le site sensation de faim, accentuation de la sensation de ad hoc: http://ec.europa.eu/nuhclaims (cf Tableau p17) satiété ou la réduction de la valeur énergétique du régime alimentaire Ces allégations, dites « allégations–article 13.1 » doivent reposer sur des « preuves scientifiques généralement ad- mises » et doivent être « bien comprises par le consomma- teur moyen. » A savoir Ces allégations de santé sont autorisées pour toute entreprise dès lors qu’elles respectent les conditions d’utilisation prévues. Biofortis vous accompagne dans les démarches 3.3.2.2 Allégations de santé fonctionnelles liées aux allégations «innovantes» (article 13-5) nutritionnelles ou de santé. Les allégations de santé basées « sur des preuves Nous vous proposons scientifiques nouvellement établies» sont autorisées selon l’expertise de ses services une procédure formalisée. Elles nécessiteront une étude de recherche sous contrat documentée menée à l’initiative et aux frais du demandeur. dans le domaine de la Cette procédure prévoit 2 phases principales : nutrition, du métabolisme cardiovasculaire et de la ■■ Évaluation scientifique du dossier par l’EFSA dans santé intestinale. un délai de 5 mois ■■ Décision de la Commission Européenne dans un dé- Ces études sont nécessaires à la constitution du lai de 2 mois après l’évaluation dossier à soumettre à l’EFSA de la validité de l’allégation. Elle s’applique également lorsque l’allégation contient une « demande de protection des données relevant de la propriété exclusive du demandeur ». En pareil cas, l’autorisation, si elle est accordée, a une durée de validité de cinq ans. 3. 16 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
EU Register on nutrition EU Register nutrition andonhealth and claims health claims (exemple) Claim Nutrient, substance, food Claim Conditions of use of the claim Health relationship EFSA opinion reference Commission regulation Status Entry Id type or food category / Restrictions of use / Reasons for non-authorisation Art.13(1) Activated charcoal Activated charcoal The claim may be used only for food reduction of excessive 2011;9(4):2049 Commission Regulation (EU) Authorised 1938 contributes to reducing which contains 1 g of activated intestinal gas 432/2012 of 16/05/2012 excessive flatulence charcoal per quantified portion. In accumulation after eating order to bear the claim information shall be given to the consumer that the beneficial effect is obtained with 1 g which should be taken at least 30 minutes before and 1 g shortly after the meal. Art.13(1) Alpha-linolenic acid (ALA) ALA contributes to the The claim may be used only for food maintenance of normal 2009;7(9):1252, Commission Regulation (EU) Authorised 493, maintenance of normal which is at least a source of ALA as blood cholesterol 2011;9(6):2203 432/2012 of 16/05/2012 568 blood cholesterol levels referred to in the claim SOURCE OF concentrations OMEGA 3 FATTY ACIDS as listed in the Annex to Regulation (EC) No 1924/2006. Information shall be given to the consumer that the beneficial effect is Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 obtained with a daily intake of 2 g of ALA. Art.13(1) Arabinoxylan produced Consumption of The claim may be used only for food reduction of post- 2011;9(6):2205 Commission Regulation (EU) Authorised 830 from wheat endosperm arabinoxylan as part of which contains at least 8 g of prandial glycaemic 432/2012 of 16/05/2012 a meal contributes to a arabinoxylan (AX)-rich fibre produced responses reduction of the blood from wheat endosperm (at least 60 % glucose rise after that AX by weight) per 100 g of available meal carbohydrates in a quantified portion as part of the meal. In order to bear the claim information shall be given to the consumer that the beneficial effect is obtained by consuming the arabinoxylan (AX)-rich fibre produced from wheat endosperm as part of the meal. Generated on: 14/02/2013 11:54 AM Page 1 of 727 17 3. La déclaration nutritionnelle obligatoire
4. Énutritionnel laboration plan de contrôle - Méthodologie 4.1. Évaluer son produit un aliment « riche en fer » par essence ! ■■ N utriments et ingrédients particuliers ayant INCO - article 31.4 « Les valeurs déclarées sont, selon le une valeur énergétique spécifique (polyols, cas, des « valeurs moyennes » correspondant à « la valeur acides organiques -acétique, lactique, citrique- qui représente le mieux la quantité d’un nutriment contenu …) : Ils devront faire l’objet d’une mesure si leur dans une denrée alimentaire donnée et qui tient compte des impact sur les valeurs nutritionnelles est significatif tolérances dues aux variations saisonnières, aux habitudes et justifient de réaliser une mesure analytique de consommation et aux autres facteurs pouvant influencer la Ils correspondent généralement à des aliments valeur effective ». spécifiques (vinaigre, produits fermentés,..) et Ces valeurs moyennes peuvent être établies sur la base : des ingrédients ou additifs particuliers qui ont été a) de l’analyse de la denrée alimentaire effectuée par le volontairement ajoutés. fabricant ; b) du calcul effectué à partir des valeurs moyennes connues Cette étape a un double intérêt nutritionnel et économi- ou effectives des ingrédients utilisés; ou que : c) du calcul effectué à partir de données généralement ■■ Lister les ingrédients pour ne pas oublier les établies et acceptées. » analyses requises ■■ Se limiter aux analyses présentant un intérêt Ces différentes approches sont complémentaires et présentent chacune des avantages et inconvénients : Avis Mérieux NutriSciences : Chaque fois qu’un doute subsiste, il sera indispensable d’appliquer le Avantages Inconvénients programme d’analyse standard. Table Référence scientifique Générique composition Rapidité Exhaustivité 4.1.2 Évaluer la variabilité des nutriments Coût Impact procédé Il s’agit à ce stade d’évaluer la constance du contenu Analyse Plus fiable pour aliment Délai pour obtenir nutritionnel afin d’adapter la surveillance aux variations complexe données prévisibles. Impact procédé pris en Coût compte A ce stade, les facteurs liés notamment aux matières premières (saisonnalité, conditions de culture ou Les tables contiennent des valeurs théoriques, d’élevage...) et au process (barème de cuisson, moyennes, rationalisées, de référence, visant à être les respect recette, changement de machines ayant une plus représentatives. Elles sont particulièrement utiles influence sur paramètres d’exposition à l’air, lumière et pour la formulation des produits alimentaires puisqu’elles température,…) entrent en ligne de compte. permettent d’estimer le contenu en nutriments. Elles sont cependant à utiliser avec précaution dans le cas Pour les poissons par exemple, selon l’étude fournie par de produits transformés et/ou constitués de multiples l’AIPCE/2009/22 lors des études préliminaires : ingrédients complexes. « La proportion des acides gras (saturés, mono et poly- insaturés) dans la matière grasse des poissons est 4.1.1 Évaluer les ingrédients relativement stable au long de l’année. Toutefois, la teneur en MG des poissons gras varie L’objectif de cette étape est d’identifier les ingrédients considérablement selon : les espèces, leur alimentation et nutriments susceptibles d’influencer les valeurs et les facteurs environnementaux. Par exemple, la et analyses à reporter sur l’étiquetage nutritionnel et teneur en MG des sardines peut varier de 1,2 g/100g au répondant aux critères suivants : printemps à 18,4 g/100g en automne. » ■■ Nutriments ayant une teneur très faible : La (Bandarra et al, 1997) mesure n’est alors pas nécessaire si l’impact sur les valeurs nutritionnelles et énergétiques est Il va de soi qu’une telle évolution qualitativement négligeable. (pour les macronutriments, cette constante mais variable en quantité doit faire l’objet teneur est généralement estimée à moins de 0,5%) d’une attention plus soutenue avant d’envisager une ■■ Ingrédients susceptibles d’élever communication sur les qualités nutritionnelles. significativement les teneurs en nutriments dans la denrée. Exemple : le boudin noir a une La variabilité des processus tels que pesage, mélange ou teneur en fer d’environ 20 mg/100g ce qui en fait dosage d’ingrédients est à étudier. Plus particulièrement, 18 Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014
l’impact de la cuisson devra impérativement être considéré mesure et la matrice à laquelle elle s’applique. avec attention car il génère un effet double : Ces adaptations se reflètent généralement dans le travail ■■ En éliminant une partie de l’eau du produit, la des organismes de normalisation qui publient les méthodes concentration des nutriments se trouve augmentée de référence générales ou sectorielles (normes AFNOR ■■ Certains nutriments sont thermosensibles et vont être NF, normes européennes EN, normes internationales ISO, dégradés par le traitement thermique (vitamines dans AOAC,…). une proportion plus ou moins importante, matière Elles sont désormais complétées par des méthodes internes grasse et glucides dans une moindre mesure) qui présentent parfois des caractéristiques supérieures aux méthodes de références. Leur performance doit faire l’objet d’une évaluation afin de qualifier justesse et précision dans 4.1.3 Les tables de composition nutritionnelle un dossier de validation. Élaboration plan de contrôle nutritionnel - méthodologie Dans la pratique, les tables nutritionnelles sont un très L’accréditation par le COFRAC est la reconnaissance d’une bon moyen d’évaluer les valeurs d’une denrée le moyen compétence pour l’exercice d’une analyse conformément immédiat est la consultation des tables de données aux standards définis dans la norme internationale NF nutritionnelles. EN ISO/CEI 17025 – Exigences générales concernant la compétence des laboratoires d’étalonnage et d’essais. Liste de tables en ligne d’accès gratuit Le Guide Technique d’Accréditation n°25 constitue un guide de lecture des exigences de la norme ISO 17025 CIQUAL (actualisée en 2013) appliquées à l’étiquetage nutritionnel et d’autres domaines. pro.anses.fr/Table- Il se substitue aux précédents programmes sectoriels du CIQUAL/ COFRAC (n°60 analyse produits laitiers, n°61 – étiquetage nutritionnel, n°80 – produits carnés et de la pêche, …) APRIFEL – agence F&L frais www.aprifel.com/ Pour obtenir l’accréditation, un laboratoire doit notamment fiches,produits,liste. participer à des essais d’aptitude par inter-comparaison php avec d’autres laboratoires. www.oqali.fr 4.2.2 Quelle partie de l’aliment est concernée par l’étiquetage nutritionnel ? INCO - Article 31 §3 : La valeur énergétique et les quantités NUTRAQUA de nutriments (…) se rapportent à la denrée alimentaire telle www.nutraqua.com qu’elle est vendue. S’il y a lieu, il est possible de fournir ces informations pour la denrée alimentaire une fois préparée, à condition que le mode de préparation soit décrit avec suffisamment de détails et que l’information concerne la denrée prête à la consommation... USDA -NUTRIENT DATA LABORA- La prise d’essai des échantillons, qui sera mise en TORY analyse, devra être représentative de la partie comestible www.nal.usda.gov/ afin de faire figurer sur fnic/foodcomp/ l’étiquette une information search/ nutritionnelle qui n’induira pas le consommateur en erreur. Danish Food Com- position Databank www.foodcomp.dk/ Dans certains aliment, la v7/fcdb_search.asp partie consommée peut Fichier canadien n’être qu’une fraction du contenu de l’emballage, Ceci sur les éléments est particulièrement justifié pour les produits vendus nutritifs (FCÉN) www.hc-sc. déshydratés mais peut s’appliquer à d’autres aliments tels gc.ca/fn-an/nutrition/ fiche-nutri-data/in- dex-fra.php?applan- guage=fr_CA www.langual.org/ FOOD COMPOSITION WEB langual_linkcategory. asp sélectionner Food Composition 4. 4.2. Méthodes d’analyses 4.2.1 Normalisation et Accréditation que : Harengs marinés dans huile et aromates, fromage (croûte ôtée ou non), couenne du jambon,… La qualité des données analytiques (fiabilité, justesse) repose sur la bonne adéquation entre la méthode de Guide d’information nutritionnelle Mérieux NutriSciences - Juin 2014 19
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