Hommage bomen p.9 - tournesol-zonnebloem
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Belgique-België P.P. 1170 Bruxelles 17 N° 124 avril - mai - juin 2016 1-4219 - P006857 Hommage bomenNatuurblad p.9 les bords de routes p.17 Carnet du naturaliste bebirds p.21 Stratégie Good Food p.5 alimentation durable bestiaire édité par l’asbl Tournesol-Zonnebloem vzw Chaussée de La Hulpe 199 - 1170 Bruxelles - Tél.: 02/675.37.30 - Fax: 02/660.53.38
Edito Hommage à Daniel Geerinck, décédé le 20/02/2016 Daniel, la première fois que je t’ai vu arriver à l’asbl Tournesol-Zonnebloem, avec tes grosses lunettes noires et tes sandales de plage, tu m’as intrigué et, j’oserais même dire, fait un petit peu peur … Mais derrière ces apparences, j’ai découvert quelqu’un d’extraordinaire, toujours de bonne humeur, de bons conseils, prêt à rendre service, … et ce dans la plus grande discrétion. Parler de toi, comme notre Président, implique d’un côté d’expliquer tes nombreuses implications pour la nature et notre environnement comme l’a très bien fait Luc dans ce bulletin, mais il me semble aussi très important de témoigner de ton profond respect pour l’être humain. Je ne dirais pas que tu étais inquiet du bien-être du personnel de l’asbl, mais toujours préoccupé que tout se passe bien et ce dans l’intérêt de tous. Aujourd’hui, nous te devons beaucoup de chose à toi, à Thérèse Snoy, à Jean-Marie Tricot, pour ne citer qu’eux. Sans exagérer, vous pouvez vous vanter de nous permettre de continuer à sensibiliser des milliers d’enfants, adultes, familles, … chaque année au respect de l’environnement, dans un cadre de travail luxuriant. Merci pour ton aide, qui a illuminé ma vie professionnelle ainsi que celle de mes collègues. Plusieurs d’entre nous ont déjà plus de 20 ans d’ancienneté et continue, comme tu nous l’a montré, à dynamiser le Centre Régional d’Initiation à l’Ecologie et la Ferme d’Uccle. Merci aussi de la part de tous les participants, toujours plus nombreux, qui bénéficient, depuis la création de l’asbl en 1985, d’activités toujours plus nombreuses et diversifiées. Ce fut pour moi un très grand plaisir d’avoir parcouru tout ce chemin ensemble. En toutes amitiés, Patrick Bulteel Direction: Patrick Bulteel • Rédaction: Luc Degraer, Eline De Blander, Danielle Blancke et Geoffroy Hanriot Mise en page/ illustration Emilie Ronsmans • Image de couverture: Guy Nys Contact a.s.b.l. Tournesol-Zonnebloem Devenir membre La cotisation, valable pour un an, s’élève à: - 9 € pour les membres individuels; Chaussée de La Hulpe 199 - 13€ pour les familles membres; 1170 Bruxelles - 25 € et plus pour les membres protecteurs .. et les écoles membres. www.tournesol-zonnebloem.be Le montant peut être versé au compte Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h BE74 0682 0821 8207 de l’asbl avec comme Tél: 02 675 37 30 - Fax: 02 660 53 38 communication: cotisation + nom (+ n° de info@tournesol-zonnebloem.be membre, voir étiquette)
hommage à Daniel Geerinck Notre Président, Daniel Geerinck, est décédé le 20 février dernier des suites d’un cancer qui l’a très rapidement emporté. Il est né le 3 mars 1945 à Auderghem. Sa (double) carrière se dessine en 1967 lorsqu’il obtint sa licence en sciences botaniques de l’Université libre de Bruxelles et fut agrégé de l’enseignement secondaire supérieur. Jusqu’en 1970, Daniel Geerinck fut assistant de cours à l’ULB au Laboratoire de Botanique systématique et d’écologie du Professeur Paul Duvigneaud, tant reconnu dans le domaine. Ensuite, commence sa carrière d’enseignant comme professeur de biologie et de chimie à l’école Decroly (1970-1975), ensuite à l’Athénée communal Fernand Blum (1973- 2005) à Schaerbeek, où je fus son élève de 1978 à 1981. Parallèlement, dès 1972, il fut collaborateur scientifique au Jardin botanique National de Belgique pour lequel il réalisa plus de Daniel Geerinck © Vincent Droissart 2009 7 000 numéros d’herbiers principalement en Belgique et en France. Spécialiste des orchidées d’Afrique centrale, il a publié de nombreux articles relatifs aux orchidées et autres familles de plantes africaines. Il décrivit ainsi plusieurs nouvelles espèces et rédigea plusieurs chapitres, toujours sur les orchidées, de la Flore d’Afrique centrale. Ce travail fut notamment récompensé en 1994 par le Prix Émile Laurent décerné par l’Académie des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts. Il collabora aussi aux 4ème et 5ème éditions de la Nouvelle Flore de Belgique et du grand-duché de Luxembourg (ouvrage de référence pour la détermination des végétaux de notre pays). Il fut collaborateur scientifique au Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie de l’Université Libre de Bruxelles, mais également actif au sein de la Société royale de Botanique de Belgique, du Conseil supérieur bruxellois de la Conservation de la Nature, ainsi que de la section bruxelloise autonome de la Commission royale des Monuments et des 3
Sites. Ses collaborations scientifiques ont été nombreuses et dépassent le cadre belge, tout comme les articles et publications qu’il a rédigés (>150). Passionné de dendrologie, Daniel Geerinck était un spécialiste des arbres et arbustes plantés des voiries et des parcs urbains. Il publia des articles et plaquettes sur les arbres de toutes les communes de la région bruxelloise; sa connaissance des noms de rues en était devenue impressionnante. En dehors de l’enseignement, Daniel Geerinck défendait ou soutenait toutes les causes qu’il trouvait juste et qui lui tenaient à cœur. Ainsi en 1964, il fut cofondateur de la Commission Ornithologique de Watermael-Boitsfort, qu’il présida de 1984 à 1989. Il y était surtout connu comme le «Monsieur Crapaud» qui protégeait activement la migration printanière des amphibiens menacés par la circulation, aux alentours de l’avenue Charle-Albert et ce depuis 30 ans. Ce que nous retiendrons surtout au sein de l’équipe d’animation, c’est que Daniel, en décembre 1985, fut cofondateur de l’asbl Tournesol-Zonnebloem, et premier Président jusqu’en 1987. Présidence qu’il exerçait également depuis 1996. C’est donc notamment grâce à lui, sans oublier les autres cofondateurs, que nous avons l’immense plaisir de partager une passion pour la nature mais, surtout, l’opportunité de sensibiliser petits et grands, former enfants et adultes, tant à une meilleure connaissance des différences formes de vie Daniel Geerinck qu’à une bonne compréhension des milieux © Vincent Droissart 2009 naturels en vue de favoriser une attitude responsable vis-à-vis de l’environnement. Nous partageons donc des valeurs de développement de l’individu dans le respect de la vie et du bien commun. Dans notre tristesse suite à son départ inattendu, nous souhaitons lui exprimer notre reconnaissance et notre gratitude pour son engagement et son esprit novateur. Nous poursuivons son projet avec fierté et toujours avec la même conviction. Que sa famille et ses proches reçoivent nos marques de condoléances et de respect, accompagnées des souvenirs les plus agréables. Merci Daniel. Luc Degraer 4
sTRATEGIE GOOD FOOD V « ers un système alimentaire durable en Région de Bruxelles-Capitale » 1/3 de la production alimentaire mondiale gaspillée, des aliments venant pour beaucoup de l’autre bout de la planète à un coût fou pour l’environnement et dans des conditions bien souvent désastreuses pur le producteur…C’est pour contrer cela que la Région bruxelloise lance sa stratégie Good Food, pour une transition vers un système alimentaire durable. Mais les enjeux sont énormes ! Une stratégie en 15 actions Le programme d’actions de la stratégie Good Food est élaboré pour les 5 années à venir. Il s’agit d’instaurer une nouvelle culture alimentaire, d’augmenter l’offre de produits locaux, mais aussi de sensibiliser les citoyens pour susciter une augmentation de la demande des produits « Good Food ». Il s’agit également d’encourager l’innovation pour développer les systèmes alimentaires de demain. Les principes guidant la stratégie sont les suivants : • L’inclusion : les actions mises en œuvre tiennent compte des spécificités sociales et multiculturelles de la ville et s’adressent à tous les publics. propres projets, par le développement de • L’exemplarité des pouvoirs publics : compétences, de partenariats et de projets ils montrent l’exemple pour assurer le locaux. déploiement d’un système alimentaire plus durable. Le programme se décline en 7 axes, • Les partenariats : il s’agit d’impliquer et structurant 15 actions proposées pour de responsabiliser les acteurs de la chaîne développer l’offre et susciter la demande, alimentaire au niveau régional et local. notamment par les changements de • Les changements de comportement : comportements. des méthodologies sont appliquées auprès La mise en œuvre des actions s’appuiera des différents publics cibles, en s’appuyant sur certaines initiatives existantes, comme notamment sur les tissus locaux. les Agendas 21 locaux, les appels à projets • L’autonomisation : il s’agit d’augmenter de Bruxelles Environnement et les Quartiers la capacité des acteurs à développer leurs Durables citoyens. 5
En résumé, on retiendra quelques points ou existants, aider cantines et restaurants à forts visés la stratégie Good Food : adapter leurs menus pour offrir plus de repas Good Food sont des enjeux importants de Augmenter la production alimentaire la stratégie. Autre enjeu : faire en sorte que locale à Bruxelles ? tous les Bruxellois, y compris à faible revenu, Oui, vergers, potagers collectifs, poulaillers, puissent avoir accès à cette alimentation. fermes urbaines,… ont leur place à Bruxelles et peuvent contribuer à développer une Accompagner le changement véritable production alimentaire locale Pour boucler la boucle, il faut que les plus saine, où les coûts environnementaux consommateurs soient en demande du transport sont réduits et le lien social d’aliments issus d’une production amélioré… durable et prêts à modifier leurs pratiques La Région entend ainsi couvrir 30% de ses quotidiennes en matière d’alimentation. Le besoins en fruits et légumes d’ici 2035 par développement des marchés et magasins une production urbaine et périurbaine bio ou locaux est la preuve qu’une telle incluant à la fois professionnels et citoyens. demande existe et ne cesse d’augmenter Potagers individuels, collectifs, co-jardinage mais il reste nécessaire de sensibiliser seront fortement encouragés dans les citoyens et familles à de nouvelles pratiques années à venir. alimentaires. Et, sur le long terme, il est capital d’impliquer Développer une production durable bien les générations futures dans cette visible et accessible pour tous transition, via une démarche pédagogique Développer une alimentation durable à et l’encouragement des cantines scolaires Bruxelles, c’est bien mais il faut aussi la à une gestion durable. Ateliers pratiques, rendre disponible ! Permettre d’identifier animations, encouragement à développer l’offre en Good Food, aider le secteur afin de des potagers scolaires sont donc au menu promouvoir la disponibilité de la Good Food de la stratégie ! dans des espaces de distribution nouveaux Dans les projets d’école, les enfants découvrent les légumes autrement que dans les rayons des magasins © C.S. de Lindthout, 1200 Bruxelles 6
Réduire le gaspi et augmenter l’accès alimentaire ! Un des grands enjeux d’un système alimentaire durable est la réduction du gaspillage alimentaire. Chaque Bruxellois jette en moyenne 15 kg d’aliments par an. Et le secteur des restaurants n’est pas en reste, avec 11 880 tonnes de déchets par an ! Une réduction à la source du gaspi (chez soi, au restaurant, à la cantine…) est possible et permet une réelle économie des ressources. Récupération et valorisation des invendus compètent cette approche préventive et contribuent à l’aide alimentaire. Côté gaspi, l’objectif 2020 est une réduction de 30% ! Good Food, quand environnement rime avec économie ! Les enjeux de la Good Food, ce n’est pas qu’une meilleure alimentation pour tous et une production plus respectueuse de l’environnement. L’alimentation représente environ 33 000 emplois aujourd’hui à Bruxelles, avec un potentiel de 2 900 emplois supplémentaires à créer sur l’ensemble des maillons de la chaîne. Ecole des Chanterelles, 1000 Bruxelles Et Tournesol-Zonnebloem dans tout cela ? Comme chaque année, nous proposons des cours pratiques de jardinage biologique à la Ferme d’Uccle. Prochains cours les lundis 11 et 25 avril, 9 et 23 mai, 6 et 20 juin, 18 juillet, 1 et 29 août de 10h à 12h ou mercredis 6 et 20 avril, 4 et 18 mai, 1, 15 et 29 juin, 27 juillet, 10 août de 14h à 16h. C’est gratuit et sans inscription. Les Maîtres Maraîchers formés depuis 5 ans par nos soins, à l’initiative de Bruxelles Environnement, peuvent vous aider à dé- buter, répondre à vos questions, vous guider… Vous trouverez leurs coordonnées dans le bottin des Maîtres Maraîchers disponible Cours de jardinage biologique à la Ferme d’Uccle 7
Consoude officina Cours de jardinage biologique à la Ferme d’Uccle sur leur site www.maitre-maraicher.be (onglets « nous contacter » -> « trouver un maître ma- raîcher »). Certains ouvriront leurs jardins dans le cadre de la semaine « Cultivons la ville » (23/4 au 1/5). Les écoles désireuses d’installer un potager peuvent également bénéficier de notre aide via le service potager mis en place par Bruxelles-Environnement (voir www.environnement. brussels onglets « thèmes » -> « alimentation » -> « à lécole » -> « un potager à l’école » -> « de l’aide pour votre potager »). Un cycle d’initiation à la permaculture et au jardinage permaculturel, des ateliers jardin naturel, prairie fleurie, boutures... sont également proposés chaque année. Pour plus d’informations sur la stratégie, ses actions et ses objectifs et si vous souhaitez contribuer à mieux produire et bien manger, rendez-vous sur le site www.goodfood.brussels Pour s’inscrire à la newsletter Good Food envoyez un mail à ecocons@environnement.brussels 8
Natuurblad hommage bomen In het Tournay Solvay Park staan enkele Trompetboom prachtige inheemse en uitheemse bomen, Een meer exotische boom die er niet meer zoals de majestueuze mammoetboom die staat, is de Trompetboom (Catalpa sp.). Hij de bezoekers bij het binnenkomen begroet. is oorspronkelijk afkomstig uit Noord-Ame- In maart hebben wij afscheid moeten ne- rika. In ons park was hij een geliefde boom men van enkele bomen die omwille van bij de Boomklevers (Sitta europaea) die zijn ouderdom en/of ziekte een veiligheidsri- diep ingesneden schors gebruikten om er sico inhielden. Wij brengen ze in deze editie eikels in vast te zetten waarna ze die open een laatste groet. pikten. En voor onze bezoekers was hij voo- ral een opvallende boom met zijn grote har- Beuk tvormige bladeren, trompetvormige witte De Beuk (Fagus sylvatica) is een zeer algeme- bloemen en lange peulvormige vruchten. ne soort. Door hun grootte (ze kunnen tot Op foto 2 zien we dat 40 meter hoog worden) zijn ze wel een im- hij in niet zo beste posante verschijning. Enkele beuken dien- staat verkeerde, de den geveld te worden omdat ze aangetast binnenkant van de waren door de Honingzwam (Armillariella stam is volledig hol. mellea) (foto 1). De zwam leeft als parasiet en tast het wortelgestel van (verzwakte) le- Tamme Kastanje vende en dode bomen aan. In het begin zie Enkele Tamme Kas- je niets, pas wanneer de boom aan zijn eind tanjes (Castanea sa- is, worden de vruchtlichamen van de pad- tiva) dienden geveld denstoel zichtbaar in de herfst. te worden omdat ze van binnenuit ver- rot waren. Tot dus- ver werd de boven- kant eraf gesnoeid, misschien blijven ze wel staan als staand dood hout. Foto 2: Houthakker poseert met een stuk Dood hout van de trompetboom. In ons park kan u tegenwoordig steeds meer dood hout tegenkomen onder de vorm van liggende of staande dode bomen, afgevallen tak- Foto 1: De toestand van de Beuk die twee jaar ken,... Dit is geen teken van verwaarlozing geleden geveld werd, was iets dramatischer… Het maar een doelbewuste keuze. Dood hout vruchtlichaam van de honingzwam was reeds zicht- krioelt van het leven en is zo belangrijk voor baar aan de binnen- en buitenkant van de beuk. 9
de biodiversiteit en de instandhouding van Staand dood hout wordt gekenmerkt door soorten die gebonden zijn aan dood hout. grotere verschillen in vochtigheid en tem- Daarnaast speelt dood hout een belangri- peratuur dan liggend dood hout wat re- jke rol in de recyclage van voedingsstoffen sulteert in meer diverse microhabitats en en zijn dus essentieel in een ecosysteem. dus soorten. De holtes kunnen bovendien gebruikt worden als nestplaats voor holen- Dood hout leeft! Het is een belangrijke broeders zoals de Specht (Picidae) (foto 4) voedselbron voor houtpaddenstoelen, hou- of als overwinterplaats voor Vleermuizen tverterende en schimmeletende geleedpo- (Chiroptera). tigen en hun predatoren. Naar schatting is een kwart tot de helft van alle bosgerela- Dik hout wordt gekoloniseerd door zeldza- teerde geleedpotigen afhankelijk van dood me houtschimmels hout. Voor de paddenstoelengemeenschap en daaraan gebon- loopt dit aantal zelfs op! Zowat de helft tot den keversoorten. 70% van de paddenstoelen is afhankelijk Bovendien droogt van dood hout (foto 3). De levensgemeens- dikker hout minder chap in dood hout is afhankelijk van de snel uit en zorgt zo boomsoort, het type dood hout (staande voor een stabieler of liggende stammen, takken,...), de dikte microklimaat waar van het hout, het verteringsstadium en an- veel soorten kun- dere specifieke microhabitats die ontstaan nen leven. Dieper in dood hout zoals bijvoorbeeld de vrucht- in het hout is er lichamen van houtpaddenstoelen. ook minder kans op predatie door o.a. sluipwespen Foto 4: De grote gaten in wat een voordeel is deze staande dode boom, voor heel wat soor- zijn de nestholen van de specht. ten. De aanwezige boompaddenstoelen kun- nen op zich terug een microhabitat vormen en dienen als nestplaats voor kevers of voe- dingsbodem voor andere paddenstoelen, zoogdieren of vogels. Foto 3: paddenstoelen op dood hout. We nemen vandaag dus afscheid van enkele zwaargewichten in ons park maar verwelk- Zo is het soortenaantal in dood loofhout omen de komende jaren enkele duizenden groter dan in naaldhout omwille van vers- lichtgewichten! chillen in de aanwezigheid van harsen en andere plantenstoffen. De afbraak van dood Eline De Blander hout is vooral in het begin zeer soortspeci- fiek (zowel wat de geleedpotigen als pad- denstoelen betreft). Naar mate het hout Bron verder afgebroken wordt, zal het meer en Muys, B. et al. (2010). Bosecologie en bos- meer gekoloniseerd worden door genera- beheer. Acco Uitgeverij. listen. 10
Plan de gestion de l’EAu Enquête publique : l’eau, un enjeu pour l’avenir L’eau est une composante essentielle de notre environnement, nécessaire à toute forme de vie. Notre impact est direct et influence le cycle de l’eau, sa qualité, son abondance, et sa contribution à la biodiversité. Une directive et une ordonnance européennes établissent un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. C’est pourquoi le gouvernement bruxellois a approuvé fin octobre dernier son projet de Plan de Gestion de l’Eau 2016- 2021. En vertu de lois européennes, ce projet, ainsi que le rapport sur les incidences environnementales se rapportant à son programme de mesures, sont soumis à enquête publique jusqu’au 31 mai 2016. Ce plan vise à répondre de manière intégrée et globale à l’ensemble des défis liés à la gestion de l’eau, comme la qualité de nos cours d’eau et étangs, la préservation de la ressource en eau souterraine ainsi que la prévention et la gestion des risques d’inondation. Il constitue également la contribution de la Région de Bruxelles- Capitale à la planification du district hydrographique international de l’Escaut, dont la Région fait partie. Il s’accompagne d’un programme de mesures coordonnées entre elles qui, dans la lignée de celles du précédent plan, ciblent davantage les actions à mettre en œuvre pour assurer notamment la protection des eaux de surface et des eaux souterraines et AXE 1 : Assurer la gestion qualitative des l’amélioration de leur qualité. eaux de surface, eaux souterraines et zones protégées Le Programme de mesures du PGE 2016- Il est essentiel de restaurer la qualité et 2021 comporte 8 axes. Chacun des 8 axes d’éviter toute nouvelle dégradation des correspond à une thématique importante à écosystèmes aquatiques et terrestres traiter en priorité. Chaque axe identifie des dépendants de l’eau. La notion de « qualité objectifs stratégiques (objectifs généraux » de la Directive européenne sous-entend à atteindre) et des objectifs opérationnels à la fois le «bon état chimique et le bon (permettant d’atteindre l’objectif général) potentiel écologique» des eaux de surface impliquant des mesures concrètes déclinées et le «bon état chimique et le bon état en actions prioritaires. quantitatif» des eaux souterraines. 11
AXE 5 : Prévenir et gérer les risques d’inondation Les phénomènes d’inondations sont fréquents, dus à la fois à des pluies exceptionnelles (surtout en été) et à l’imperméabilisation de plus en plus importante des sols. Cet axe 5 fixe des objectifs en matière de gestion des risques d’inondation et comprend les mesures pour atteindre ces objectifs. Il s’appuie sur la carte des zones inondables et la carte des risques liés aux inondations dans ces zones. AXE 2 : Gérer quantitativement les eaux de surfaces et les eaux souterraines AXE 6 : Réintégrer l’eau dans le cadre de vie Tant pour les eaux de surface que les eaux L’eau, bien commun de l’humanité, souterraines, la restauration quantitative constitue un facteur d’intégration à la vie du réseau hydrographique constitue un urbaine, marque l’identité et la culture élément majeur pour atteindre les objectifs d’une ville. Dans l’ensemble de la Région, de qualité imposés par la Directive cadre l’enjeu est de faire ressentir sa présence - eau, notamment les objectifs écologiques. même symbolique - aux habitants, dans un esprit de ville durable tournée vers l’avenir AXE 3 : Appliquer le principe de récupération sans oublier son passé intimement lié à la des coûts des services liés à l’utilisation de présence de l’eau. l’eau La gestion de l’eau a un coût non négligeable. En application du principe du « pollueur-payeur », la Directive Cadre Eau préconise de déterminer le coût des différents services liés à l’eau pour ensuite en envisager la récupération par ceux qui en bénéficient. Sur cette base, il convient de fixer le prix de l’eau à Bruxelles et le niveau de l’intervention publique. AXE 4 : Promouvoir une utilisation durable de l’eau Matière précieuse et fragile, même si elle AXE 7 : encadrer la production de l’énergie semble ne pas manquer en Belgique, l’eau renouvelable à partir de l’eau et du sous-sol potable doit faire l’objet d’une utilisation En Région bruxelloise, l’eau pourrait rationnelle. Par ailleurs, quand des constituer également une source prélèvements d’eau de surface sont réalisés intéressante d’énergie renouvelable. à des fins industrielles, ceux-ci ne doivent Des projets sont à l’étude, ce qui devrait pas perturber durablement l’écosystème. contribuer à créer un pôle d’expertise en la matière. 12
Comment participer ? Tous les documents (dont un résumé non technique) sont téléchargeables sur www.environnement.brussels/ planeau et peuvent être consultés soit dans les administrations communales bruxelloises soit à Bruxelles Environnement, seulement chaque mardi et jeudi, entre 10h et 12h (Service Info 1er étage - Site de Tour & Taxis - Avenue du Port 86C - 1000 Bruxelles). Toutes remarques et suggestions AXE 8 : Contribuer à la mise en œuvre d’une peuvent être communiquées par écrit à : politique de l’eau coordonnée et participer Bruxelles Environnement - Enquête aux échanges de connaissances « Plan Gestion Eau » L’Union européenne a établi un cadre Site de Tour & Taxis communautaire pour la protection et la Avenue du Port 86C/3000 gestion des eaux. Il prévoit d’adopter des 1000 Bruxelles plans de gestion à l’échelle des grands eau_water@environnement.irisnet.be bassins hydrographiques internationaux, d’où la nécessité de se coordonner avec les Nous rappelons que l’enquête publique autres entités du district de l’Escaut. prend fin le 31/05/2016 Vous avez également la possibilité de compléter un questionnaire en ligne : www.environnement.brussels/news/ enquete-publique-leau-un-enjeu-pour- lavenir 13
nouvelle diverse musée des égouts Réouverture du Musée des égouts Le saviez-vous? Le réseau d’égouts sous Bruxelles-Ville compte près de 400 km ramifications souterraines qui engloutissent chaque jour des milliers de m³ d’eaux usées. Le Musée des Égouts vous convie à un voyage insolite dans ce que Bruxelles a de plus caché et de plus nécessaire à son fonctionnement. Un musée pas comme les autres, vivant, avec la Senne en vedette. Un musée qui raconte quand, pourquoi et comment les égouts furent construits, qui parle du travail des hommes dans ce monde souterrain, qui explique le cycle de l’eau en ville. Un musée à découvrir dès l’âge de 7 ans. L’idée d’ériger un Musée des Egouts de la Ville de Bruxelles remonte aux années 1970. Initialement des visites étaient encadrées par le personnel du Service des Egouts qui fut vite débordé par les sollicitations après le succès d’une exposition temporaire sur les égouts de Bruxelles (réalisée par une école de la Ville). Dès lors, il a été envisagé de créer un Musée permettant de satisfaire aux demandes du public sans immobiliser trop de personnel. Le site des Pavillons de l’Octroi de la porte d’Anderlecht, eux- mêmes bâtiments historiques, et qui recouvre à la fois la Senne, un collecteur et des égouts secondaires se prêtait très bien pour le projet. Le Musée des Egouts a ainsi vu le jour en 1988. En 2015, le Musée des Egouts a été rénové et se présente avec une vision plus contemporaine avec des outils didactiques modernes présentant les évolutions techniques qui se sont manifestées dans les domaines de la construction, la rénovation et la reconstruction d’égouts publics ainsi que les développements et concrétisations dans le domaine de l’épuration des eaux. Il ne tient plus qu’à vous de profiter de la visite. Musée des Egouts Pavillon de l’Octroi Porte d’Anderlecht, 1000 Bruxelles Tél. : 02 513 09 64 http://www.museedelavilledebruxelles.be/egouts 14
Echo’pédagogie prix Paul Duvigneaud 23ème Prix Paul Duvigneaud de l’Éducation permanente à l’environnement urbain Appel à projets sur le thème : « Construire ensemble le paysage » L’objectif premier du Centre Paul Duvigneaud est de susciter des projets d’éducation permanente, en Région bruxelloise, permettant de rassembler des publics diversifiés autour du thème du(des) paysage(s) urbain(s). Il peut inclure les différentes dimensions de la notion de paysage (visuelle, esthétique pour les paysagistes, aussi territoriales pour les géographes, la dimension fonctionnelle de l’écologie scientifique, ou encore la vision urbanistique...), mais aussi, pourquoi pas ?, l’intégration de la ville dans son environnement rural ou forestier. perceptions subjectives (analyse paysagère des géographes), jusqu’aux interventions artistiques (Land art…). Mais peu importe, car il y a aussi de Cet appel à projets est ouvert à tout collectif. nombreuses convergences. On peut relever Il a une valeur de 2 000 € et la date limite de que les paysages, qu’ils soient urbains ou dépôt des candidatures est fixée au 10 juin non, sont des biens communs. Même si 2016. ce sont les activités de certains acteurs La dénomination complète du concours « Prix Paul Duvigneaud de l’Éducation permanente à l’environnement urbain » permet de souligner sa vocation première : développer chez le public adulte aussi bien que chez les jeunes une prise de conscience et une analyse critique des réalités et des enjeux actuels (environnementaux, de santé publique et de qualité de vie, …) dans la communauté urbaine. Le thème : Construire ensemble le paysage. « Paysage » est un terme à définitions multiples. Il est utilisé dans le langage courant aussi bien que dans des disciplines Le parc du Scheutbos à Molenbeek éloignées de par leurs objectifs et méthodes : Les paysages péri-urbains, l’intégration de la ville depuis le champ strictement scientifique dans son environnement rural ou forestier ...sont (écologie des paysages), ou intégrant des inclus dans le thème de cet appel à projets. 15
particuliers du territoire qui les modèlent Le Centre Paul Duvigneaud se met à la (agriculteurs, architectes-urbanistes, disposition des candidats pour les aider, professionnels de l’aménagement…), s’ils le désirent, à se documenter, à évaluer ils s’offrent potentiellement à tous les les actions de sensibilisation à mettre en habitants. œuvre dans leur quartier. Outre les conseils Car il s’agit de la perception qu’on peut qu’il peut vous apporter, il est également avoir d’un espace plus ou moins définir à un présent pour vérifier avant l’échéance moment donné. Avant tout visuelle pour l’adéquation d’un pré-projet au thème l’espèce humaine, elle influence aussi les et aux fondamentaux de l’éducation espèces sauvages : on qualifie par exemple permanente. d’« hostile » un élément paysager qu’une espèce donnée de papillon ou de chauve-souris évite de traverser, ou qui ne permet pas la dispersion d’une plante… Les paysages urbains se situent au carrefour des influences de la géologie (relief, sols, hydrographie…), des êtres vivants qui les structurent (la végétation joue en cela un rôle particulier) et d’activités humaines : architecture, urbanisme, art des jardins, agriculture urbaine, loisirs comme la promenade, etc. Rassembler des citoyens autour d’un projet sur le Vue aérienne du parc de l’Abbaye de la Cambre et des étangs d’Ixelles thème des paysages, cela © Simon Schmitt - Global View sprl peut être l’opportunité www.globalview.be d’une prise de conscience de leur valeur patrimoniale, contribuer à la mise en route d’actions participatives, ou tout simplement stimuler curiosité et découverte. Contacts, formulaire et dépôt des candidatures : Centre Paul Duvigneaud de Documentation écologique, CIVA, rue de l’Ermitage 55 à 1050 Bruxelles Tél : 02 642 24 92– 0470 100 591 - centrepduvigneaud@gmail.com 16
à la conquête des bords de routes Lorsqu’une nouvelle route est construite, ses bords ne sont en général constitués que d’un mélange de sable et d’argile. Mais, après à peine quelques mois, on peut observer un tapis de petites pousses qui émergent du sol. Ces pousses proviennent de graines qui se trouvaient dans le sol, mais aussi et surtout de graines apportées sur ce sol nu par le vent. De ces pousses vont apparaître de nombreuses espèces de plantes. Mais seules quelques-unes vont résister et réussir à croître dans ces conditions peu favorables. Ces plantes, que l’on appelle espèces pionnières, vont réussir à envahir l’entièreté du bord de route. Parmi elles, on retrouve le tussilage, le pâturin annuel, le coquelicot et le pissenlit. Ces plantes ont souvent des racines courtes, et vont pousser très vite. Cette végétation va ainsi créer un milieu beaucoup plus favorable à l’installation d’autres espèces, notamment des espèces dont les graines sont plus grosses et plus lourdes, et qui mettront plus de temps pour arriver à cet endroit. Ces graines ne sont plus alors transportées par le vent, mais plutôt par des oiseaux et d’autres animaux Coquelicot attirés par la végétation. Par la suite viendront s’installer des espèces de plus en plus grandes, et enfin des arbustes et puis des arbres. C’est ce qu’on appelle la succession d’associations d’espèces. Ainsi, le bord de notre route devrait finir par se transformer petit à petit en forêt. Mais l’Homme est la plupart du temps intervenu dans cette Tussilage succession naturelle, et l’a interrompue.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, les bords des routes étaient utilisés par les populations locales comme pâture pour les animaux domestiques. Chacun venait avec ses chèvres, ses moutons ou ses bœufs. De plus, une fois l’an (dans la 2ème moitié du mois de juin), les accotements des routes étaient fauchés, les herbes coupées étaient alors conservées comme fourrages. Seulement, avec l’accroissement de la fréquentation de ces routes, ces pratiques ont été abandonnées, et les plantes qui poussaient sur leurs accotements, ont été reléguées au rang de mauvaises herbes. C’est ainsi que les talus, fossés, terre-plein, et autres bords de route furent systématiquement la proie de la tondeuse et des produits chimiques. De nombreuses espèces ont alors disparu, faute d’avoir pu se reproduire, ou même pousser. Les tontes abandonnées sur place ont étouffé le sol, ou l’ont enrichi, favorisant par là la croissance des herbes, avec comme conséquence qu’il fallait tondre encore plus souvent. Les herbicides chimiques ont, quant à eux, tué la végétation, mais ont en plus privé de nourriture et même empoisonné la faune herbivore qui y vivait. A cela il faut ajouter les dommages occasionnés par un usage abusif de sels de déneigement, qui à des concentrations trop élevées, ont eu des conséquences néfastes sur la végétation. Achillée millefeuille Pourtant, en y regardant de plus près, des scientifiques se sont rendu compte que ces bords de routes étaient utilisés comme refuge pour grand nombre de plantes et d’animaux qui fuyaient les grandes étendues agricoles devenues inhospitalières. En effet, nos bermes sont caractérisées par une Pâquerette très grande variabilité, tant au niveau de leur composition que de leur orientation. Les endroits les plus secs accueillent l’achillée, la linaire, la renoncule et la pâquerette. Dans les endroits plus ombragés, ce sont la stellaire holostée et le pâturin des bois qui profitent de la situation. La végétation de base est cependant constituée essentiellement de graminées. Et celles-ci constituent une place importante dans l’alimentation de nombreux animaux tels que les cervidés, les mulots et de nombreux insectes. On s’est ainsi rendu compte qu’avec une gestion judicieuse, c’est-à-dire en arrêtant d’épandre des herbicides et en fauchant moins souvent, nos bords de routes pouvaient se transformer en de véritables
paradis pour la faune et la flore. On peut déjà observer que de nombreux oiseaux, des mammifères, des papillons, des bourdons, des reptiles et des batraciens y trouvent gîte et couvert. Même, lorsqu’il y a un étang à proximité, certains oiseaux d’eau, comme les foulques et les poules d’eau, viennent y faire leur nid. Des rapaces, des corneilles et des renards profitent même des cadavres d’animaux accidentés pour s’en nourrir. Ainsi des chaînes alimentaires se réinstallent peu à peu dans ces microbiotopes. Faucon crécerelle, en vol du saint Esprit Pour certains, cependant, la proximité de la route et son incessant trafic automobile constituent un piège. Il est vrai qu’ils se comptent par milliers, ceux qui, chaque année, meurent, tués par le choc contre un véhicule (rapaces, batraciens, hérissons, papillons, coccinelles,...). Mais malgré cette hécatombe, les bords de routes constituent un abri pour tous ces animaux dont l’Homme ne veut plus, ni dans ses champs, ni dans ses jardins. En effet, le nombre d’animaux qui survivent grâce à ce milieu dépasse de loin le nombre de victimes. Mulot Lepture tacheté ( Longicorne ) Petit collier argenté
Il faut savoir en outre que les bords de routes constituent de véritables corridors tant pour les plantes que pour les animaux, couloirs de liaison qui peuvent relier des zones d’intérêt biologique fort éloignées. La survie de réserves naturelles peut ainsi dépendre de la gestion des bords des routes qui les relient. La gestion optimale s’est avérée être le fauchage tardif. C’est-à-dire qu’une à deux fois par an (parfois plus), la végétation est fauchée après que les plantes aient eu le temps d’accomplir leur cycle, c’est-à-dire de fleurir et de produire leurs semences, et d’ainsi assurer leur survie. La hauteur de coupe devant être supérieure à 10 cm, afin de laisser intact la faune et la flore, la fauche étant évacuée. Une fois les plantes coupées et retirées du site, d’autres espèces plus tardives, vont pouvoir trouver l’espace et la lumière nécessaires à leur développement. La fréquence des fauches ainsi que la période de l’année à laquelle elle(s) a (ont) lieu, va dépendre du type de berme. Les zones où ce type de gestion est d’application sont d’ailleurs souvent signalées par des panneaux «Fauchage tardif - zone refuge». Cardère en fleur. Ainsi, une bonne gestion de nos bords de routes assurera une grande richesse tant au niveau végétal qu’animal, et cela durant toute l’année.
Bestiaire de chez nous be Birds Suivez en ligne la migration de plus de 270 espèces d’oiseaux Le Centre Belge de Baguage, un service de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, met en ligne un nouveau site Internet – BeBirds – sur lequel vous pouvez suivre la migration de plus de 270 espèces d’oiseaux. Le site reprend les informations provenant du large réseau de « bagueurs » volontaires actif depuis 1927. Contexte Où les hirondelles de cheminée qui nichent en Belgique vont- elles passer l’hiver ? D’où viennent les mouettes rieuses qui longent la Meuse dès les premières gelées en quête de pain ? Savez-vous que des vanneaux huppés, qui nichent dans l’est de la Sibérie, sont observés dès le mois de juillet dans les polders de des pattes. Chaque bague est gravée d’un Flandre ? Ou que certaines fauvettes à tête code unique et de l’adresse abrégée de noire, au lieu de partir en migration vers l’institution scientifique de référence. Le le sud en automne, arrivent en Islande ? code est composé de chiffres ou bien de la Dès maintenant, vous pouvez suivre ces combinaison de chiffres et de lettres. mouvements sur le site BEBIRDS. Lorsqu’un oiseau bagué est retrouvé, les Le baguage est une méthode d’étude données de baguage sont comparées des déplacements et de la démographie aux données de reprise. Cela permet de des oiseaux sauvages. Pour ce faire, des disposer d’informations sur les routes de ornithologues marquent des oiseaux migration, les sites de halte, la longévité, avec des bagues numérotées. A chaque la fidélité à un site de nidification, etc. Ces espèce d’oiseau correspond un type de données sont alors mises à disposition des bague, parfaitement adapté au diamètre chercheurs et des autorités afin de mieux 21
connaître et donc de mieux protéger les niveau international : à ce jour, des oiseaux populations d’oiseaux sauvages. Et cela, bagués en Belgique ont été retrouvés dans c’est l’objectif principal! 51 pays différents d’Europe, d’Asie, d’Afrique et même d’Amérique. Un réseau international Les oiseaux migrent au gré des conditions Une banque de données accessible à tous météorologiques et de la disponibilité en Les informations récoltées sont mises nourriture, et de cette manière, utilisent au à disposition des chercheurs et des mieux les ressources de notre planète. C’est autorités de manière à faire progresser un phénomène grandiose mais fragile que la connaissance sur les oiseaux et leurs les ornithologues étudient, observent et mouvements migratoires, et donc à surveillent depuis des décennies. améliorer la conservation des espèces Les équipes de l’Institut royal des Sciences menacées. naturelles de Belgique sont parmi les plus Via le nouveau site, vous pouvez, vous aussi, dynamiques au monde dans ce domaine. interroger la base de données et découvrir les Depuis 1927, BeBirds – le Centre Belge cartes de migration d’une espèce au choix, de Baguage – organise le marquage des l’une des cinq plus importantes au monde, oiseaux sauvages d’Ostende à Arlon, de et visualiser instantanément les cartes de Turnhout à Couvin, pour la science et pour migration des espèces qui vous intéressent. la conservation de la nature. Un réseau Il peut s’agir d’oiseaux bagués en Belgique de collaborateurs-bagueurs, plus de 370 et observés au-delà de nos frontières ou, volontaires certifiés, bague, répertorie, au contraire, d’oiseaux observés chez nous mesure et pèse chaque année près de 700 mais provenant de la toundra de Russie, 000 oiseaux appartenant à 271 espèces. Ce des mangroves du Sénégal ou encore des système de surveillance est aussi organisé au savanes du Kenya. Fauvette à tête noire mâle © Bebirds 22
L’objectif est quadruple : - expliquer les objectifs et principes de fonctionnement du Centre Belge de Baguage ; - proposer un portail d’encodage des données de reprise à l’intention du grand public ; - offrir en libre accès des données résultant des travaux du Centre Belge de Baguage ; - donner aux collaborateurs- bagueurs un accès aisé et unique aux documents utiles. Toutes les pages sont proposées en 3 versions de langue (français, néerlandais et anglais) et sont illustrées de photos ou de cartes. Le site est accessible sur les différents suppor ts et environnements (Windows, Apple, fixe, mobile). Les objectifs et principes de fonctionnement sont expliqués dans les onglets « Pourquoi baguer les oiseaux ? », « Comment fonctionnons-nous ? », « Accès aux données » et « Comment devenir bagueur ? ». Liste de publications et formulaires utiles sont proposés au téléchargement. Le portail d’encodage permet au découvreur d’un oiseau bagué de signaler aisément et avec précision son obser vation en pointant directement le lieu de découverte sur un fond de carte Google Maps. Les données personnelles du découvreur (nom et adresse) sont enregistrées via des cookies de manière à faciliter un éventuel encodage suivant. Un texte explicatif informe le découvreur Prise de mesures et baguages de plusieurs oiseaux de la procédure de traitement des © Bebirds données et du fait que la fiche de reprise compilant toutes les données concernant l’oiseau qu’il a découvert lui sera envoyée après édition et validation. 23
Une application géographique offre la possibilité au public de librement cartographier l’ensemble des données de reprise résultant, depuis 1927, des travaux du Centre Belge de Baguage. Cela concerne plus de 270 espèces, totalisant près 780.000 reprises qu’il est possible de trier par espèce, âge et sexe. La cartographie est interactive : il est possible de zoomer, dé-zoomer, de choisir entre un fond de carte politique ou satellite, de visualiser les sites en utilisant Street View. Cliquer sur un point de reprise permet de visualiser l’étiquette des données de la reprise concernée. Les étiquettes de données sont également proposées dans un fichier déroulant sur le même écran. Cliquer sur une ligne du fichier déroulant permet de visualiser sur la carte la reprise sélectionnée. -> Cartographie en ligne des données de reprise de Gallinule poule-d’eau (Gallinula chloropus) 235 individus bagués en Belgique et repris à l’étranger, et 36 individus bagués à l’étranger et repris en Belgique. La donnée la plus surprenante : un individu bagué le 07/09/1966 à Zandvliet ( Province d’Anvers ) et repris près de 2850 km à l’Est en Russie. La donnée la plus instructive sur la longévité d’un oiseau de cette espèce : un individu bagué à Wortel (provin- ce d’Anvers) le 04/08/1983 et repris à 10/07/2013 à Hilvarenbeek (Pays-Bas), soit près de 30 ans plus tard ! http://odnature.naturalsciences.be/bebirds/fr/ Participez ! Vous avez trouvé un oiseau bagué ? Signalez-le via le formulaire de contact (page d’accueil > le baguage > vous avez trouvé un oiseau bagué) ! Vous recevrez en échange une fiche compilant toutes les informations disponibles concernant l’oiseau découvert. Chaque observation compte ! 24
Environnement forêt de Soignes et changement climatique Face au réchauffement climatique, hêtre ou ne pas hêtre en Forêt de Soignes? Des pans entiers de la hêtraie cathédrale se rapprochent dangereusement d’un âge critique et devront bientôt être renouvelés. Face au réchauffement climatique, est-il encore pertinent de cultiver le hêtre en futaies pures ? Les résultats d’une étude, qui viennent d’être publiés, amènent de nouvelles réflexions sur la gestion de la hêtraie en Forêt de Soignes. Contexte Dynamiser la croissance individuelle des La Forêt de Soignes est l’une des plus belles arbres, mène à une exploitation plus et des plus productives forêts d’Europe. De hâtive d’arbres moins hauts (durée de vie par sa spécificité, composée de hautes futaies plus courte), et limite ainsi la durée de de hêtre (plus de 40 m de haut) au sous bois leur exposition aux risques en général, dégagé, elle est communément appelée « et en particulier au risque de chute et de forêt cathédrale ». Pourtant, au cours de déracinement lors des tempêtes. ces dernières décennies, des problèmes Favoriser les arbres les plus vigoureux ne sanitaires de plus en plus marqués ont été présentant pas de défoliation (perte du observés sur de nombreux peuplements. feuillage) et possédant probablement Ils sont le signe d’un changement, d’un des prédispositions génétiques à déséquilibre qui a plusieurs origines. mieux surmonter les stress, permettrait l’émergence d’une descendance d’arbres Peuplements existants : plus adaptée aux modifications climatiques vers une gestion plus dynamique annoncées. Les peuplements actuels de hêtres sont de plus en plus sensibles au climat : en moyenne, Régénération des vieilles hêtraies : leur croissance a tendance à diminuer lors en hêtre ou pas ? d’épisodes climatiques stressants. Ceux-ci Il faut une centaine d’années au hêtre pour retrouvent cependant un bon niveau de devenir adulte ! Et environ 130 ans pour croissance une fois ces épisodes passés. reconstituer une hêtraie cathédrale du type Ils ne semblent donc pas particulièrement de celles qui existent actuellement dans la menacés dans l’immédiat. Forêt de Soignes et en font sa réputation. Pour offrir à ces arbres les meilleures Les choix faits aujourd’hui doivent donc conditions de croissance possible pour qu’ils tenir compte des prévisions d’évolution du surmontent au mieux les périodes de stress climat à cette échéance ; on connaîtra ainsi à venir, l’étude préconise cependant une plus d’épisodes intenses de sécheresse sylviculture dynamique, faite d’éclaircies et de canicule dès la fin du XXIème siècle, fortes et fréquentes. des tempêtes plus fréquentes et plus Limiter la concurrence entre les arbres, fortes… Le climat deviendra probablement permet à chacun de disposer de plus incompatible avec le bon développement grandes ressources en eau, nutriments du hêtre, surtout s’il est cultivé en « hêtraie et lumière pour se développer et mieux cathédrale ». résister aux stress de tout genre. 25
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