Le s leil bruxellois Centre Régional d'Initiation à l'Écologie Ferme d'Uccle - N 134 - octobre - novembre - décembre 2018 - tournesol ...
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N° 134 - octobre - novembre - décembre 2018 1170 Bruxelles 17 P006857 Le s leil bruxellois Centre Régional d’Initiation à l’Écologie Ferme d’Uccle Édité par l’asbl Tournesol-Zonnebloem vzw - Patrick Bulteel Chaussée de La Hulpe 199 - 1170 Bruxelles - Tél.: 02 675 37 30 - Fax: 02 660 53 38
édito DÉCALAGE DE SAISONS, DÉCALAGE D’HORIZONS ? Les débuts de matinée bien frais nous arbres à fruit sec (hêtre, chêne, érable plane confirment que l’automne est bien là. Et et sycomore, charme, tilleul...) abonde, les les chauds après-midis prolongent l’été. couleurs du feuillage des arbres se diver- Si la canicule de la fin du printemps et de sifient et des oiseaux ont entamé leur l’été ont bien marqué les esprits, la sèche- migration. resse perdure malgré quelques épisodes Profitons bien des plaisirs que peuvent pluvieux qui restent anecdotiques. procurer cette saison aux multiples facettes Que se passe-t-il ? mais restons lucides : si changement il y a, Entrerions-nous dans une nouvelle ère nous y sommes pour quelque chose, nous météorologique ? Notre climat change-t- avons tous notre part de responsabilité. A il pour transformer le rythme des quatre chacun d’en prendre conscience et d’agir saisons auquel nous sommes bien accrochés en connaissance de cause, selon sa moti- culturellement vers un régime en alternance vation et ses capacités. de saison sèche et saison de pluie ? Notre place dans la nature, au sens global, Quoi qu’il en soit l’automne semble à nos est égale à la place que nous donneront à portes : une fructification importante des la nature du point de vue local. Luc Degraer Sommaire Cultivez en ville.................................................................................... 3 Echo’pédagogie BelExpo................................................................. 4 Natuurblad............................................................................................ 7 Nature et environnement..............................................................11 Côté lecture.........................................................................................15 Carnet du naturaliste : la pomme................................................17 Bestiaire de chez nous.....................................................................21 Echo’consommation.........................................................................25 Nouvelles diverses............................................................................26 Agenda vert.........................................................................................29 Visites guidées....................................................................................36 Direction : Patrick Bulteel Rédaction : Luc Degraer, Eline De Blander • Mise en page : Zosia Firkowski Contact Devenir membre a.s.b.l. Tournesol-Zonnebloem La cotisation, valable pour un an, s’élève à: Chaussée de La Hulpe 199 - 9 € pour les membres individuels, 1170 Bruxelles - 13€ pour les familles membres, www.tournesol-zonnebloem.be - 25 € et plus pour les membres protecteurs et les écoles membres. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h Tél: 02 675 37 30 - Fax: 02 660 53 38 Le montant peut être versé au compte info@tournesol-zonnebloem.be BE74 0682 0821 8207 de l’asbl avec comme communication: cotisation + nom + n° de membre si renouvellement (voir étiquette).
Cultivez en ville Ateliers Cultiver en ville automne 2018 Envie de cultiver en ville ? Envie de produire vos propres fruits et légumes, dans votre jardin, sur votre balcon ou au pied de votre immeuble, il existe une solution pour produire une partie de votre alimentation ! Une vingtaine d’ateliers, d’une à trois fois 3 heures sont encore programmés jusqu’à fin novembre : • mon potager dans la cuisine ; • mon jardin fruitier ; • mes poules en ville ; • ma culture de champignons ; • des salades toute l’année. La participation est gratuite. Les informations détaillées pour chaque atelier et le lien d’inscription sont disponibles sur les sites : https://participez.environnement.brussels/ Vous retrouverez également une présentation générale sur le site : http://www.goodfood.brussels/fr/contributions/ateliers-cultiver-en-ville http://www.goodfood.brussels/nl/contributions/workshops-telen-de-stad 3
echo’pédagogie BELEXPO, la nouvelle exposition interactive pour sensibiliser les jeunes générations aux enjeux environnementaux BELEXPO est une exposition unique en Europe sur l’environnement dans les villes du XXIème siècle. Elle propose une expérience interactive et ludique adressée en premier lieu aux groupes scolaires mais aussi aux familles ou à tous ceux qui s’intéressent aux enjeux environnementaux en ville. L’objectif général est de développer la capa- • « Si l’on veut vivre bien, il faut changer les cité d’action des jeunes générations pour choses et il y a des choses à faire » leur environnement. Pour cela, il s’agit de • « Des tas de gens agissent déjà et font des sensibiliser, d’émouvoir et de susciter une choses étonnantes, bizarres, nouvelles et réflexion sur les thématiques environne- efficaces pour l’environnement » mentales liées à la ville en ciblant les 10-15 ans. • « Je peux aussi faire des choses concrètes, je BELEXPO propose une combinaison équi- veux les faire ». librée d’interactifs mécaniques et de nouvelles technologies, permettant de faire des mises à jours régulières évitant d’avoir L’intégration de BELEXPO dans l’offre péda- une exposition devenue vite obsolète. gogique existante et dans le programme d’éducation à l’environnement porté par Bruxelles Environnement est aussi un L’objectif est que le visiteur, particulièrement élément essentiel. L’objectif est que l’expo- celui de la tranche d’âge principale, retienne sition puisse s’inscrire facilement dans les prioritairement quelques émotions, souve- programmes scolaires et que la visite puisse nirs et idées simples : déclencher l’envie dans les écoles de passer • « Je me suis amusé(e), j’ai passé du bon à l’acte en s’appuyant sur l’offre pédago- temps, c’était beau » gique de Bruxelles Environnement. • « Une ville, c’est compliqué : vivre mieux en ville, cela concerne beaucoup de sujets » (prendre conscience de la complexité sans qu’elle soit décourageante) 4
10 ÎLOTS POUR EXPÉRIMENTER LES EN car pour créer la ville de demain, on aura JEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA VILLE besoin de tous les talents. L’exposition propose un parcours interactif 8. Consommer : impact de nos habi- dans 10 quartiers thématiques. Equipés d’un tudes de consommation (gaspillage bracelet digital, les visiteurs réalisent, seuls alimentaire, surconsommation élec- ou en équipes des missions qui améliorent tronique, commerce mondialisé, la qualité de vie et l’environnement. Le envahissement publicitaire) et décou- bracelet digital compile les résultats et une verte des alternatives. exploitation pédagogique différenciée est 9. Collaborer : mise en action en collabo- alors proposée aux enseignants, pour leurs ration autour d’un projet d’école ou de activités en classe. quartier. 10. Rêver la ville : projection dans le futur, Les différentes thématiques abordées à film réalisé par des jeunes. travers les quartiers sont : 1. Voir la ville autrement : une plon- Parmi les quartiers, se trouve également gée dans l’environnement urbain pour un ‘banc public’ qui présente rapidement comprendre ses différentes facettes. le changement climatique, ses causes 2. Vivre en ville : quelles solutions choisir humaines et ses conséquences sur l’envi- pour réduire ou annihiler les nuisances ronnement et nos sociétés. affectant la qualité de vie en ville (bruit, pollution de l’air, saleté, etc.) ? Les élèves sont autonomes grâce à leur 3. Se déplacer : les parcours de mobilité bracelet de visite. Des animateurs/trices d’aujourd’hui à demain en réfléchissant d’exposition accompagnent la visite. aux modes de déplacement. L’enseignant découvre donc les contenus 4. Se détendre dans les espaces verts : la et participe pleinement à l’expérience. Les place et l’utilité de la nature en ville. interactifs proposent les missions pour 5. Se loger : défis liés à la gestion des flux améliorer la ville ; les panneaux présentent de ressources dans les logements (éner- les enjeux. Des éléments complémentaires gie, eau, matières/déchets). apportent une information sur les solutions déjà mises en œuvre à Bruxelles, ou bien 6. Se nourrir : l’impact de l’alimentation et des « Fenêtres sur le monde », montrant les la production alimentaire urbaine. dispositifs innovants ailleurs : écoquartiers, 7. Travailler : découverte des métiers mobilité douce, eco-schools, etc d’avenir, parfois originaux ou étonnants, 5
APRÈS LA VISITE Le visiteur retrouve sur son espace virtuel le www.belexpo.brussels/ résumé de sa visite ainsi qu’une multitude d’exploitations possibles : Lieu : BruxellesEnvironnementàTour&Taxi, • ‘‘Raconter l’expérience de ma visite’’, avenue du Port 86C,1000bxl qui permet aux élèves d’exprimer La visite dure 2 heures. leurs émotions et de revenir sur les Gratuité pour les enseignants et éducateur. apprentissages ; Tarif réduit via la billetterie en ligne. • ‘‘Retrouver ma visite’’, dans laquelle le Réservation préalable obligatoire pour les visiteur analyse ses résultats îlot par îlot ; groupes à partir de 10 personnes. il bénéficie des contenus de l’expo et Ouvert tous les jours excepté le lundi. d’informations complémentaires éditées Périodes scolaires : par Bruxelles Environnement ; Mardi à vendredi : 9h à 16h30 • ‘‘Apprendre avec l’expo’’, qui offre des Samedi et dimanche : 10h à 17h applications en lien avec les différentes Vacances scolaires : matières (math, etc.) ; Mardi à dimanche : 10h à 17h • ‘‘Agir pour l’environnement’’, qui explique comment monter des projets ou participer à des actions. 6
Natuurblad De droogte van 2018 De droogte van deze zomer was zo extreem dat het niemand onopgemerkt voorbij is gegaan. Het gras verpieterde en werd bruin. Bomen lieten massaal hun bladeren, takken en schors vallen of stierven. Dieren begaven zich op de vreemdste plaatsen op zoek naar water en voedsel. Hoog tijd om een balans op te maken. HOE DROOG WAS HET ? Zeer droog. Zo droog zelfs dat het KMI een op mijn gsm niet meer leek te werken. Zo nieuwe rubriek op zijn website heeft gemaakt, droog dat het record van de zomer van 1976 getiteld ‘Droogte in België’, zo droog dat er verpletterd werd. een wikipedia pagina in het leven is geroepen ‘Droogte van 2018 in Europa’, zo droog dat De cijfers liegen er niet om. Onderstaande op sommige plaatsen in België een sproei- tabel toont hoe abnormaal droog het wel verbod werd ingesteld (zelfs met regen en is. De rode lijn stelt de actuele situatie grondwater), jeugdbewegingen hun kampen (op 20/09) voor, de groene en blauwe lijn zonder kampvuur moesten afsluiten, fontei- respectievelijk de natste en droogste jaren nen uitgingen en dat er lasershows in plaats voor diezelfde dag tussen nu en 1970. van vuurwerkshows gegeven werden. Zo droog dat de applicatie ‘buienradar’ 7
verschil tussen beide gebieden. Door de klimaatsverandering warmt de Noordpool sneller op dan de rest van onze aardbol. Hierdoor neemt het temperatuurverschil tussen de polen en de evenaar af, waardoor de straalstroom afgezwakt wordt, begint te meanderen en ook nog eens langer boven eenzelfde plaats blijft hangen. De straals- troom valt als het ware stil. Deze zomer blokkeerde hij boven ons. Het is zeer waar- schijnlijk dat zulke situaties van extreme en lange droogte zich vaker zullen voordoen in de toekomst. Hoe langer de droogte duurt, hoe meer deze zichzelf versterkt. Een droge bodem warmt sneller op en als het lang Op de volgende kaart zien we dat buiten droog is gaan planten ook minder transpi- een kleine strook aan de kust, het veel reren waardoor er minder wolken worden droger is geweest dan normaal. Voor de gevormd, er meer zon is en het nog warmer meeste plaatsen in België zelfs extreem wordt. Een straatje zonder einde... droog. Nu toont deze kaart de situatie vanaf 23/06 tot nu maar het moet gezegd dat er al in mei minder neerslag viel dan normaal. DE DROOGTE IN BEELD Al vijf maanden lang zijn we een neerslags- Het is zo lang droog geweest dat de droog- chuld aan het opbouwen! Het einde van de te een impact heeft op de bodem, beken droogte is gelukkig in zicht. en rivieren. Dit was goed zichtbaar in de natuur. Het eerste dat opviel was dat alles een stuk trager groeide of zelfs helemaal WAAROM IS HET ZO DROOG EN WARM ? niet. Daarna begon alles te verpieteren. Het De weerman heeft vast al uitgelegd dat dit gras werd bruin en planten lieten hun blaa- komt door de straalstroom. De straalstroom djes hangen. Als laatste redmiddel lieten is een band met snelle wind op zo’n 10 kilome- bomen hun bladeren vallen. Bomen en ter hoogte die in belangrijke mate ons weer planten verliezen namelijk veel vocht langs bepaald. Ligt de band ten noorden van ons de bladeren. Ze ademen via de bladeren en dan krijgen we warme lucht aangevoerd uit hierbij verdampt er veel vocht, dit kan gaan het Zuiden, ligt de band ten zuiden van ons, van honderden tot zelfs duizenden liters dan krijgen we koude lucht uit het Noorden per dag. Minder bladeren betekent minder en ligt de band boven ons dan krijgen we vochtverlies maar het betekent ook dat de neerslag. Nu lag deze straalstroom heel erg boom minder aan fotosynthese kan doen lang vast ten noorden van ons waardoor we en dus minder of niet kan groeien. Dat de een hele lange tijd warmte van het Zuiden bomen hun bladeren verliezen in de zomer kregen, met hoge temperaturen en droogte is dus geen goed teken. Sommige bomen als gevolg. De klimaatsverandering speelt verloren zelfs iets meer... Door de intense hierin een belangrijke rol. De straalstroom zonneschijn kunnen er gasvormige bellen ontstaat door een drukverschil tussen de ontstaan in de vaten van de boom waarin Noordpool en de evenaar. Dit drukverschil water en sap van de wortels naar de blade- wordt bepaald door het temperatuur- ren stroomt en omgekeerd. Vergelijk het 8
met een aderverkalking of een bloedklon- heeft dit een effect op de gehele voedsel- ter bij de mens als je wil. Hierdoor stierven keten. Vogels en zoogdieren geraakten perfect gezonde takken af en verloren plata- moeilijk aan water omdat natuurlijke plas- nen massaal hun schors. Sommige bomen sen en poelen opdroogden. Op een avond legden zelfs finaal het loodje. Vooral nieuwe struikelde ik zelfs over een afstand van 10 aanplantingen, jonge, geïsoleerde en zieke meter over drie verschillende mollen. De bomen lieten het leven. Sommige boom- regenwormen waren op of zaten te diep in soorten blijken gevoeliger dan andere. Ik zag de grond zodat ze verplicht waren boven- veel dode vlieren terwijl in vergelijking eiken gronds op zoek te gaan naar water en eten. het relatief goed deden. Waarom sommige En hoewel we begin deze zomer nog veel soorten het beter doen dan andere is mij vlinders konden waarnemen was dit op een raadsel. Groeit hun wortelgestel dieper? het einde van de zomer al veel minder. Kunnen ze hun transpiratie beter reguleren? De waardplanten waar ze hun eitjes op In elk geval lijkt het mij interessant om in zetten en waar de rupsen van eten waren de toekomst vooral soorten aan te planten gewoon helemaal opgedroogd. Tot nu toe die beter omgaan met zulke droogtestress. zorgde de droogte ook voor een slecht Misschien moeten we zelfs meer zuidelijke paddenstoeljaar. In mei waren er bijna geen en droogte resistente soorten beginnen morieljes en ook het seizoen van de bole- aanplanten ? ten is ons (vrijwel) onopgemerkt voorbij Als de planten en bomen het niet goed doen, gegaan. 9
HOE WAPEN WE ONS HET BEST TEGEN DE DROOGTE IN DE TOEKOMST ? Vallende takken, brandgevaar,... de natuur Nee, het enigste dat wij moeten vrezen is lijkt onze grootste vijand in tijden van onszelf. Meer groen en natuur zijn de oplos- extreme droogte. Niets is minder waar sing voor een veerkrachtiger ecosysteem natuurlijk. Tweehonderd jaar geleden zette dat ons beschermt tegen extremen. Humboldt al het cruciale belang van bossen voor ecosystemen en klimaat uiteen: bomen nemen water op en verrijken de atmosfeer BRONNEN : met waterdamp, ze beschermen de bodem • https://www.eoswetenschap.eu/ (tegen erosie) en zorgen voor een verkoelend natuur-milieu/waarom-het-zo-droog effect. Toen al waarschuwde hij dat de mens • https://www.meteo.be/meteo/view/ invloed uitoefende op het klimaat en dat dit nl/31722781-Droogte.html voor ‘toekomstige generaties’ onvoorziene • https://www.meteo.be/ effecten zou kunnen hebben. Van onze meteo/view/nl/32176460- bossen blijft er niet veel meer over, beton Hoe+is+het+met+de+droogte.html heeft de plaats van aarde ingenomen waar- door neerslag ongebruikt afgevoerd wordt • Andrea Wulf (2017). De uitvinder van en onze CO2-uitstoot doet de gemiddelde de natuur: het avontuurlijke leven van temperatuur op aarde stijgen en beïnvloedt Alexander von Humboldt op moeilijk voorspelbare wijze ons klimaat. 10
nature et environnement Inauguration de l’écoduc de Groenendael destiné aux animaux Fin du printemps dernier l’écoduc de Groenendael a été inauguré officiellement. Désormais, l’écoduc est exclusivement réservé aux animaux, leur permettant de traverser le Ring de Bruxelles en toute sécurité. Des traces de passage d’animaux ainsi que des photos prises par des caméras de surveillance sont des preuves que les animaux ont déjà trouvé le chemin qui conduit à l’écoduc. Une œuvre d’art naturelle a également été « Ce n’est pas sans raison que le graffiti repré- dévoilée à cette occasion. Cette œuvre, sente des images de chevreuils, de martres conçue par l’artiste Koen Vandewalle, a été de pins, de carabes, de salamandres et de implantée sur le passage à faune dont la chauves-souris. Ce sont seulement quelques largeur couvre soixante mètres. Tout comme exemples des espèces animales qui utiliseront le graffiti de DZIA sous le pont et le texte cet écoduc. En effet, un écoduc a un fonction- « Ecoduct Groenendaal » en lettres géantes, nement écologique très large. Son ampleur et cette œuvre d’art doit informer les usagers de son implantation dans le paysage, réfléchie, la route sur le rôle de ce pont couleur de sable, font que plusieurs espèces animales peuvent qui va contribuer à « défragmenter » une zone en bénéficier simultanément. », explique naturelle d’environ cinq-mille hectares. Marleen Evenepoel, administratrice géné- « Cet écoduc améliore la sécurité de la circula- rale de l’Agentschap voor Natuur en Bos. tion, tant pour les animaux que pour l’homme. Les animaux sont guidés vers un passage sécurisé. Les chauffeurs ne sont plus forcés de faire des manœuvres dangereuses afin de contourner un animal qui tente le passage. Et deux parties fragmentées de la forêt de Soignes, traversées par le Ring de Bruxelles, sont à nouveau reconnectées par l’écoduc », commente le Ministre chargé de la Mobilité, de la Périphérie flamande et du Bien-Etre animal, Ben Weyts. 11
Photos de gauche à droite : 1. passage à blaireaux installé au niveau de la ligne ferroviaire L161, 2. ecotunnel, 3. la clôture à faune est reliée à l’entrée de l’écobuse pour un guidage optimale CORRIDORS DESTINÉS AUX AMPHIBIENS ET AUX CHAUVES-SOURIS Si un pont avec une largeur de soixante mètres sur le Ring de Bruxelles est particu- lier, ce ne sont pas seulement ses dimensions qui le rendent exceptionnel. Beaucoup d’attention a été accordé à l’intégration du pont dans la forêt, en plantant des haies et même des arbres que l’on trouve partout dans la forêt de Soignes. Tout a été choisi - tenant compte des préférences des espèces e animales. Ainsi, un corridor humide a été aménagé pour les amphibiens et un couloir contenant de grands arbustes destinés à faciliter l’orientation des chauves-souris. De cette manière, on a essayé de rentabiliser au maximum l’investissement. DANS UNE PERSPECTIVE PLUS LARGE L’environnement du pont, lui-aussi, a été retransformé. Ces derniers mois, plus de 10 000 arbustes et arbres ont été plantés, établissant ainsi une connexion naturelle entre le pont et le paysage qui l’entoure. Une partie de l’ancien hippodrome de Groenendael a été transformé en zone de pâturage où paissent huit Highlands écossais, qui se chargeront du fauchage écologique de la zone. Une tour avec une vue sur les mammifères sauvages et la pente vers l’écoduc a aussi été construite. Les gouvernements flamands et bruxel- lois avaient déjà aménagés un pont entre 12
les arbres, des écotunnels et 25 km de Les clôtures s’élèvent sur deux mètres de clôture servant à guider les animaux vers haut et sont de type combiné : un grillage les nombreux passages sécurisés au-dessus grossier dans la partie supérieure et des et en-dessous du R0, de la E411et de la ligne mailles plus fines dans le bas pour retenir 161 de la SNCB. Ainsi, la faune sauvage la petite faune. La clôture est partiellement (amphibiens et mammifères) pourra être enterrée pour retenir également les animaux guidée vers les différentes infrastructures de qui creusent des terriers. passage. Ainsi les habitats morcelés seront Les écobuses pour les animaux de petite reconnectés. Cela favorise les rencontres taille (rongeurs, etc.) et les écotunnels pour entre les différentes population de verté- les mammifères un peu plus grands (blai- brés et donc les croisements génétiques. reaux, renards, etc.), qui sont situés sous les Le but est de relier les différentes parties de autoroutes. la forêt séparées par les infrastructures de Grâce à ces différents passages à faune, le transport pour obtenir une seule et unique risque d’accidents diminue et la situation zone naturelle. routière est donc plus sécurisante. Conformément au plan de gestion de la Au début de l’hiver 2018, des passages à Forêt de Soignes, la végétation aux abords faune adaptés aux chevreuils et aux blai- de la clôture sera composée d’arbustes. reaux étaient installés dans la partie sud Cette nouvelle lisière de bois riches en de la forêt de Soignes. Il s’agit d’entrées de espèces présentera une grande biodiver- secours pour les animaux qui se retrouvent, sité, plus favorable pour une grande partie malgré la présence de passages à faune, du de la faune de la forêt, principalement les mauvais côté de la clôture, soit sur la route. insectes, appréciant les zones ensoleillées composées de buissons et plantes basses. Le long des 24 kilomètres de clôture, il y a 34 passages, séparés d’une distance plus ou Le but est de guider les animaux vers des moins égale les uns des autres. passages sécurisés tels qu’un écoduc ou un écotunnel, et d’éviter ainsi des situations dangereuses pour les usagers des infras- tructures (routes et rails) et de réduire les victimes de la circulation. Fresque de DZIA 13
« Les trois Régions ont développé ensemble la PROJET EUROPÉEN vision du Schéma de structure de la forêt de Toutes ces mesures de défragmentation Soignes. A terme, notre objectif commun est s’inscrivent dans le cadre du projet LIFE+ d’aménager des ‘portes d’entrée’ à la forêt OZON (voir Le Soleil bruxellois n°127 de pour y accueillir les visiteurs. Mais aussi de décembre 2016) et du schéma de structure reconnecter et d’intégrer la forêt de Soignes de la Forêt de Soignes. dans un réseau écologique plus vaste. Ces mesures sont indispensables pour donner à ce joyau de Nature un avenir face à toutes Plus d’information : les contraintes qu’il subit », Céline Fremault, http://www.foret-de-soignes.be/lifeozon Ministre bruxelloise de l’Environnement. Concours Field Recording : la Promenade Verte de Bruxelles La Semaine du Son propose un concours visant à récompenser la meilleure séquence de Field Recording enregistrée en 2018 sur le parcours de la Promenade Verte de Bruxelles. D’une durée de 2’ à 4’, la séquence sonore pourra comprendre des activités humaines, de la parole, de la musique, des sons liés à une acti- vité mécanique, des sons de la nature… Echéance : 15 novembre 2018 Réglement et détails : www.lasemaineduson.be La Semaine du Son se déroulera du 26 janvier au 3 février 2019, avec le soutien de Bruxelles Environnement. 14
côté lecture Paysages citoyens à Bruxelles La découverte d’une Bruxelles très verte grâce aux projets citoyens Savez-vous que Bruxelles possède plus de 300 potagers urbains, que chaque quartier propose un compost collectif, que des friches urbaines deviennent des vergers, des lieux de culture, d’exploration, que les guinguettes se multiplient dans les parcs traditionnels... Le guide de Christophe et Jacques Mercier met en lumière l’incroyable énergie que les Bruxellois déploient pour investir les espaces verts. Commune par commune, les auteurs nous emmènent en images à la découverte de 50 projets à la fois verts et citoyens. Si certains projets sont plus axés « nature » et d’autres davantage tournés vers le social, tous favorisent les rencontres entre habitants « zinneke ». De plus en plus de villes dans le monde enre- gistrent la même tendance, mais à Bruxelles, la quantité et la qualité des paysages verts citoyens sont uniques. Bruxelles a une longueur d’avance et le phéno- mène n’est pas près de s’éteindre ! « Paysages Citoyens à Bruxelles », Christophe et Jacques Mercier. Editions Racine. 128 p. 19,95 € Une rencontre avec Christophe et Jacques Mercier suite à la sortie du livre aura lieue le mardi 16 octobre 2018 de 19h à 21h à Tropismes Librairie. Info et inscriptions : http://tropismes.com/ > agenda > dans nos murs > rencontre... 15
Vivons la ville autrement Des villes durables où il fait bon vivre au quotidien Les villes du futur ressembleront-elles au paradis sur Terre, assurant bien-être et santé à tous les citadins ? La question peut surprendre, ville et santé n’ayant pas toujours fait bon ménage dans l’imaginaire collectif. Pourtant de Paris à Tokyo, en passant par Zurich ou d’autres villes plus proches, élus, chercheurs, entreprises et simples citoyens travaillent main dans la main pour inventer les métropoles du futur où il fait bon vivre… Devenues des laboratoires à ciel ouvert, les villes érigent des bâtiments à énergie positive, se convertissent à la mobilité douce, réintro- duisent la nature dans l’espace urbain, inventent de nouvelles formes de « vivre ensemble »… Mais de nombreux défis restent à relever afin d’améliorer nos conditions de vie en ville : réduc- tion de la pollution, gestion des déchets, accès à une alimentation saine… Grâce au concours d’une douzaine d’experts, cet ouvrage explore les mutations en cours en poin- tant les avancées comme les limites. Chacun peut alimenter sa réflexion et choisir en connaissance de cause s’il préfère être un rat des villes ou un mulot des champs ! SOMMAIRE 1. De l’énergie à revendre ! 2. La mobilité en pente douce 3. Bien chers déchets… 4. La vie en vert 5. Des villes boucliers 6. Bien-être pour tous ! « Vivons la ville autrement », Laurence Estiva et Marjorie Musy, Editions Quae, 2017, 168p., 18,90 € 16
LA POMME EST TOMBéE DE SON ARBRE Son aventure a commencé sous la forme d’une fleur. Le pommier est l’arbre fruitier par excel- lence. Bien sûr, tous les arbres produisent des fruits, mais dans les vergers, c’est le pommier qui a été principalement planté, ensuite des poiriers, des cerisiers, des pruniers... Au printemps, les premières feuilles sortent des bourgeons. Elles sont dentées. Ensuite, app araissent les fleurs, blanches ou roses. Celles-ci sont hermaphrodites : les organes mâles et femelles sont présents dans chaque fleur. Chacune se compose de cinq sépales, cinq pétales, vingt étamines (organe mâle) et un pistil (organe femelle). Comme, le pollen du pommier est lourd, ce sont plutôt les insectes (abeilles, bourdons, papillons, mouches, etc) qui assureront le trans- port de celui-ci à destination. 17
Par exemple, lorsqu’une abeille cherche du nectar, elle butine en visitant fleur après fleur. Les grains de pollen, libérés par les étamines mûres, se déposent par centaines sur le corps de l’abeille. Elle fait sa toilette et récupère même de nombreux grains (de pollen) pour le stocker dans la ruche. Malgré tout, quelques grains peuvent tomber sur les stigmates d’une nouvelle fleur visitée. Si c’est également une fleur de pommier, s’ensuit une réaction chimique: le grain de pollen développ e un tub e pollinique qui traverse le style pour atteindre l’ovaire et féconder l’ovule. Après la fécondation, différentes parties de la fleur se transforment: les parois du pistil se gonflent pour former le futur fruit. Ensuite, rameaux et feuilles nouvelles poussent encore. La sève qui circule des racines jusqu’aux feuilles s’enrichit lors de la transformation des sels minéraux par l’action de la photosynthèse. Action qui se réalise grâce aux rayons du soleil et à la fixation du carbone contenu dans l’air par l’intermédiaire de la chlorophylle. On dit que la sève passe de l’état brut à l’état élaboré. Cette sève élaborée circule ensuite vers les fruits et l’extrémité des branches. Trente à quarante feuilles sont nécessaires pour «nourrir» une pomme. Un bon ensoleillement fera murir le fruit plus vite et l’enrichira en sucre. 18
La pomme est donc un fruit charnu à cinq loges contenant les pépins. Les pépins sont les anciens ovules fécondés et futures graines. Dans chaque graine se trouve un embryon, plante miniature dotée de réserves qui serviront à sa germination. Dès qu’il a perdu ses fruits, le pommier reconstitue ses réserves de nourriture qui lui permettront d’attendre le prochain printemps. Avec la chute de ses feuilles, il entre en repos. D’autres êtres vivants que nous, sont inté- ressés par le pommier: une multitude d’insectes peut se nourrir de l’arbre. De ses fleurs, bien sûr, mais aussi de ses feuilles et de son écorce, de son bois et, évidemment, de ses fruits. J’ai même déjà pu observer un canard piquer du bec dans une pomme tombée au sol ! Comme nous mangeons également avec les yeux, nous croquerons volontiers d’abord les plus belles. Que deviendront celles qui sont abimées ? Leurs valeurs gustatives conviennent encore et donc diverses recettes permettront de prolonger l’automne dans la cuisine. 19
Gelée pomme-cannelle A Ingrédients • 1kg de pommes, • 800g de sucre gélifiant, • cannelle, • pot à confiture stérilisé. Préparation • éplucher les pommes avant de les râper finement ; • écraser à l’aide d’une fourchette les pommes râpées dans un chinois ; • ne récoltez que le jus ; • peser le jus ainsi récolté et ajouter 4/5 de ce poids en sucre ; • verser le tout dans une casserole, ajouter la cannelle ; • porter à ébullition en réglant le feu à 80% de sa puissance ; • compter le temps de cuisson (± 15 min) à partir du moment où la formation de bulles ne s’interrompt pas quand on tourne dans la masse ; • écumer en cours de cuisson et mélanger régulièrement ; • verser le contenu dans le pot. Fermer le pot et retourner-le pour évacuer l’air et repositionner-le à l’endroit. Laisser refroidir le pot ouvert. Cake au pommes 8 personnes · Préparation : 20 min · Cuisson : 40 à 45 min Ingrédients • 3 œufs, • 150 g de sucre, • 200 g de farine fermentante, • 3 pommes, • 125 g de beurre mou. Préparation • mélanger le beurre et le sucre ; • séparer les jaunes d’œufs des blancs ; • ajouter les 3 jaunes d’œufs à la préparation ; • rajouter les pommes en morceaux puis la farine en mélangeant bien ; • préchauffer le four (180 °C, thermostat 6) ; • battre les blancs en neige ; • les incorporer à la pâte ; • mettre au four et laisser cuire 40 minutes (vérifier que la cuisson soit suffisante avec la lame d’un couteau : rien ne doit y coller). 20
bestiaire de chez nous Animal couvert de poils, je possède quatre pattes. Qui suis-je? Je suis un mammifère au pelage variant du gris au blanc et du brun au fauve. A l’arrière de mon corps, vous avez la possibilité d’aper- cevoir une courte queue duveteuse. A l’âge adulte, je peux atteindre la taille de 45 cm et peser 1,5 kg. Ma tête est plus longue que mes oreilles. J’ai l’ouïe fine et un excellent odorat. Je n’ai pas de canines car je ne suis pas carnivore. J’ai des incisives en biseau comme les rongeurs, mais je n’en suis pas un, car je possède une seconde paire de petites incisives, à la mâchoire supérieure, juste derrière la première paire. J’ai également des molaires. Toutes ces dents sont continuellement en croissance. Mes pattes antérieures sont plus courtes que mes pattes posté- rieures. Les soles palmaires et plantaires sont velues. Je progresse par bonds : je pose d’abord les pattes de devant que je dépasse avec les pattes arrières. L’empreinte des pattes de devant mesure 3 cm de long et 2 cm de large. L’empreinte des pattes arrières mesure environ 5 cm de long et 2,8 cm de large. Mes bonds atteignent 55 cm. Mes confrères et moi, nous sommes essentiellement actifs à l’aube et au crépuscule, mais aussi pendant le jour si nous ne sommes pas dérangés. Nous sommes malgré tout facile à observer puisque nous vivons en terrain découvert, notamment les bords de routes. Les prairies sont notre habitat préféré, surtout quand elles s’étendent à proximité de bois, de haies ou de rochers, où nous pouvons nous mettre vite à couvert. Nous abondons dans les dunes et les falaises enherbées des bords de mer. Vous ne nous rencontrez ni sur les landes à bruyères ni dans les forêts de conifères. 21
© La Hulotte Je fais des crottes arrondies de 10 mm de diamètre. Je les dépose sur les buttes des taupinières ou autres petits monticules de terre, ou regroupées par plaques pour délimiter mon territoire. Certains me reprochent un comportement peu hygiénique : au petit matin, je savoure mes crottes, du moins celles issues d’une première digestion. Elles sont appelées «caecotrophes» (prononcez sécotrofes, vous aurez l’air instruit). Elles sont bourrées de protéines. Je les gobe à la sortie de mon anus. Plus petites que mes crottes habituelles, elles sont bril- lantes, onctueuses et conditionnées par petits paquets. Elles résultent du manque de qualité gastronomique des herbes que je grignote et de notre souci de ne pas gaspiller cette source de nourriture. Pour notre terrier, nous recherchons des sols meubles dans un relief accidenté. Aux mœurs grégaires, nous creusons un réseau très ramifié de galeries sous le couvert de buissons ou sous un talus. Le nid se trouve dans une rabouillère, petit terrier spécial. Obturé avec de la terre, il se compose d’herbes sèches et de poils que ma femelle s’arrache du ventre. La colonie familiale comporte jusqu’à vingt-cinq individus. Le territoire s’étend à environ 200 mètres autour du terrier, mais il nous arrive de nous éloigner jusqu’à 500 mètres pour chercher notre nourri- ture. Le territoire est aussi marqué par les sécrétions de glandes situées sur les côtés de la mâchoire inférieure. Nous fréquentons des coulées et des crottoirs réguliers. 22
Nous habitons toute l’Europe sauf le Grand Nord et l’Est. A l’ori- gine, mes ancêtres n’étaient présents que dans la péninsule ibérique et l’Afrique du Nord. Des frères et sœurs, voire même des cousins, ont été introduits depuis longtemps ailleurs (Australie, Nouvelle-Zélande et Amérique du Sud). C’est sans doute à l’époque romaine que l’homme a commencé à nous domestiquer soit pour notre chair soit pour notre fourrure. Au Moyen Age, les moines nous élevaient dans de grands enclos appelés «garennes». Après avoir retrouvé la liberté, tout individu domestiqué revient vite à l’état sauvage. Au niveau de la reproduction, nous sommes très prolifiques. De trois à cinq portées peuvent aboutirent chaque année. Dans le sud de l’Europe, elles sont étalées sur toute l’année, et en Europe occidentale et centrale de février-mars à septembre-octobre. Les portées sont en général de 4 à 6 jeunes qui naissent, nus et aveugles, sous terre pendant le printemps et l’été après 28 à 31 jours de gestation. Les jeunes sortent du terrier trois semaines après la naissance. Ils sont autonomes dès la cinquième semaine. La maturité sexuelle est acquise à 3-4 mois tandis que la crois- sance est achevée entre le huitième et le dixième mois. Nous sommes sédentaires et notre progéniture se disperse dans un rayon de 5 km. Notre longévité est estimée à 10 ans. 23
Nous sommes herbivores, ou végétariens comme vous dites pour l’espèce humaine. Nous nous nourrissons en broutant l’herbe et les buissons. Parfois, certains d’entre nous, se rendent coupables de sérieux dommages aux récoltes de céréales, et de racines comestibles comme aux plantations de jeunes arbres. En hiver, nous nous régalons aussi de bulbes. Nous frappons le sol de nos pieds postérieurs pour donner l’alarme, et nous poussons des couinements aigus en cas d’attaque, sinon nous sommes silencieux. Nous avons de nombreux prédateurs à classer parmi les mammifères carnivores terrestres et les grands rapaces, tant diurnes que nocturnes. Parmi eux, bien sûr le renard roux et l’autour des palombes. Ce dernier est même un redoutable chas- seur ! Il observe et écoute longuement à couvert, prêt à entamer une embuscade. S’élançant en vol, il alterne battements d’ailes et vol plané tout en se déplaçant à un ou deux mètres du sol. Il fait le tour d’un buisson, il louvoie entre les branches d’un arbuste. Son approche indi- recte lui donne la capacité de nous surprendre avant que nous ayons pu donner l’alarme. Les corvidés, telles que pies et corneilles, profitent de la chair des imprudents écrasés sur les bords de route. Nos populations ont été considérablement réduites par l’intro- duction du virus de la myxomatose (en 1952 en France) mais elles n’ont pas été entièrement exterminées. Depuis elles se sont partiellement reconstituées. Oryctolagus cuniculus, dit Lapin de garenne de l’ordre des Lagomorphes. © La Hulotte 24
Echo’consommation Rencontres Good Food 2018 : croquez la ville ! A vos agendas ! Les prochaines Rencontres Good Food auront lieu du 19 au 21 octobre. Un événement pour déguster, cuisiner, cultiver, et trouver une foule de bonnes idées Good Food ! C’est désormais un événement automnal incontournable : Bruxelles Environnement convie les citoyens pour 3 jours de rencontres savoureuses autour de l’alimentation durable. Ateliers culinaires, visites de potagers, bon plans zéro gaspi, dégustations de produits locaux ou veggie. Chacun y trouvera son bonheur ! GOOD FOOD SANS GASPI ET SANS DÉCHET Cette année étant dédiée au « zéro déchet », les activités liées à la réduction du gaspillage alimentaire seront mises à l’honneur. L’occasion de découvrir et déployer les saveurs Good Food zéro gaspi avec des recettes de produits « moches », la découverte de frigos solidaires près de chez vous, des ateliers pour apprendre à mieux conserver les aliments, cuisiner sans produire de déchet et réduire le volume de ses poubelles grâce au compostage. Débutant ou passionné, vous trouverez aussi de nombreux ateliers pour apprendre à cultiver ou produire en ville : plantations d’aromates, de chicons ou d’arbres fruitiers, installation d’un poulailler, troc de graines locales... Une production « maison » qui permet aussi d’éviter les déchets d’emballage. SAVEURS BRUXELLOISES Les Rencontres Good Food sont aussi une occasion rêvée pour découvrir des artisans et produits locaux. Présentation des farines belges et du cycle de production « du grain au pain », visite de potagers collectifs dans différents quartiers, balade gourmande à vélo ou découverte de la culture en aquaponie : autant de façons de croquer la ville à pleines dents ! Programme, infos et inscriptions : www.goodfood.brussels Plus de 90 activités sont inscrites au programme, à consulter en ligne : n’oubliez pas de réserver (même les activités gratuites). Une cartographie en ligne vous permet de retrouver ce qui se passe près de chez vous ! info Tournesol-Zonnebloem propose deux ateliers pour agir contre le gaspillage alimentaire dans le cadre de ces rencontres : « T’as d’beaux restes », en français le samedi 20/10 de 10h à 12h30, et en néerlandais de 15h à 17h30. Il reste quelques places. Inscription via inscription@tournesol-zonnebloem.be 25
nouvelles diverses Elargissement de la zone Natura 2000 du sud de Bruxelles La Région de Bruxelles-Capitale a validé l’intégration de 13 hectares du plateau Engeland à Uccle au site Natura 2000 «Zones boisées et ouvertes du Sud de la Région bruxelloise». Les prairies de l’ancien Institut Pasteur rejoignent entre autres ces Zones Spéciales de Conservation (ZSC) en région bruxelloise. Le plateau Engeland se trouve déjà entre deux zones Natura 2000, le Kinsendael et le bois de Verrewinkel. La «Promenade verte» passe sur ce terrain qui comporte des prairies et des bois. Bruxelles Environnement gère l’aspect écologique du site depuis 2012, et y a installé des ânes qui débroussaillent de manière naturelle. Récemment, une étude scientifique a démontré la présence d’une nouvelle espèce de chauve- souris, le Vespertilion à oreilles échancrées dont la présence n’était pas connue à l’époque de l’arrêté de désignation. Un rapport datant de 2017 a aussi conclu à l’intérêt d’intégrer le domaine de l’Institut Pasteur dans la zone Natura 2000. Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels considérés comme importants pour leur faune ou flore. A Bruxelles, un total de 2 375 ha fait partie de trois grandes zones Natura 2000, qui comprennent la Forêt de Soignes, les zones boisées et ouvertes du sud de la Région, la Vallée de la Woluwe et la Vallée du Molenbeek. 26
Clé de détermination des araignées de Belgique Complétant leur précieuse collection, les Cercles des naturalistes de Belgique viennent de sortir une clé de détermination photographique des araignées de Belgique. Il s’agit de la première clé de terrain en français reprenant les espèces belges les plus communes. Richement illustré de photos prises dans leur environnement, le guide permet à l’aranéologue amateur ou confirmé d’identifier plus de 340 espèces. 216 p., 30 € (sans les frais de port) AUTRES SUJETS Richement illustrés, voilà de précieux livrets pour les guides-nature et les passionnés de déter- mination. Réalisés par les écopédagogues de terrain des CNB et avec le soutien d’experts universitaires dans chaque domaine, les clés sont rendues accessibles à tous par la présence d’un glossaire, de photos ou d’illustrations. • « Papillons de jour de Belgique », Stéphane Claerebout, 112 pages, 20 € • « Criquets, sauterelles, grillons et tétrix de Belgique », Stéphane Claerebout, 96 pages, 20 € • « Punaises des bois ou Pentatomoïdes de Belgique et des Régions voisines », par Marie-Eve Charlot et Stéphane Claerebout, 112 pages, 20 € www.guides-nature.be Semaine Européenne de la Réduction des Déchets 10ème édition Durant la 10ème édition de la Semaine Européenne de Réduction des déchets, venez découvrir les nombreux projets bruxellois en matière de prévention des déchets, réutilisation et recyclage. Cette initiative a lieu du samedi 17 novembre au dimanche 25 novembre 2018. Découvrez le programme : https://environnement.brussels/serd Vous aussi vous voulez organiser une activité zero déchet ? C’est possible ! Inscrivez votre projet avant le 9 novembre via : http://www.ewwr.eu/fr/take_part/info 27
Plan QUIET.BRUSSELS : ensemble, imaginons de meilleurs environnements sonores pour demain ! De jour comme de nuit, Bruxelles bouge, vit et fait donc du bruit ! Transports, vie sociale et culturelle, activités économiques, voisinage… sont autant de sources de plaisir et d’échanges. Mais à côté des bruits assumés, agréables à entendre, d’autres bruits, excessifs, représentent une réelle pollution acoustique. Ainsi, le bruit a de multiples répercussions dans la vie quotidienne. Parfois, le bruit dérange, indispose et rend malade. Il perturbe en particulier le sommeil et la capacité de concentration, tout comme il accroît le risque de maladies cardio-vasculaires. Outre les consé- quences néfastes pour la santé, le bruit influe sur l’urbanisation, car la tranquillité constitue un critère important pour la qualité de l’habi- tat, du milieu bâti et du paysage. Il s’agit donc d’un véritable enjeu de société. Le bruit est une des conséquences du dynamisme de Bruxelles mais il doit rester compa- tible avec la qualité de vie de plus d’un million d’habitants. Pour assurer un développement économique, social et culturel conciliable avec un environnement sain, la Région de Bruxelles- Capitale a élaboré le nouveau PLAN QUIET.BRUSSELS. Ses objectifs : réduire les effets du bruit sur la santé, permettre à chacun d’avoir accès au calme et maintenir l’attractivité de la ville. Avant son adoption par le gouvernement, le PLAN QUIET.BRUSSELS est soumis à enquête publique auprès des habitants de la Région de Bruxelles-Capitale jusqu’au 15 décembre 2018. COMMENT PARTICIPER ? Transmettez au Gouvernement bruxellois vos priorités en matière de bruit ! Envoyez votre avis et vos suggestions via le formulaire en ligne, en écrivant à quietbrussels@environne- ment.brussels ou encore à Bruxelles Environnement, PLAN QUIET.BRUSSELS, site de Tour et Taxis, avenue du Port 86C/3000 à 1000 Bruxelles. Les documents en version papier peuvent être consultés auprès des 19 communes de la Région bruxelloise ou au Centre d’Information de Bruxelles Environnement (av. du Port 86C/3000 à 1000 Bruxelles) du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h. Des explications techniques sur le contenu du plan, peuvent être obtenues le mercredi après- midi sur rendez-vous à Bruxelles Environnement. Vous pouvez également demander à être entendue lors de l’audience publique organisée le mardi 8 janvier 2019 à 18h à Bruxelles Environnement. https://environnement.brussels > news > plan-quietbrussels 28
A genda vert Exposition Jusqu’avril 2019 Activités Zéro Déchets Du 18/10 au 1/09/2019 Bruxelles Environnement vous propose toute une Ours & Nounours : une expo que les enfants série d’activités sur le thème du Zéro Déchet. visitent avec leur nounours. Ateliers, séance d’information, événements,... R.V.: rue Vautier 29, 1000 Bxl Où: partout à Bruxelles Rens.: IRSNB Rens.: participez.environnement.brussels Octobre Samedi 20/10 - 10h Jusqu’au 2/11 Balade d’automne en Forêt de Soignes. octobre • novembre • décembre To bee or not to bee. Exposition de photos (à R.V.: croisement drèves de Tumuli/du Comte, 1170 Bxl l’extérieur) sur le monde des abeilles, domes- Rens.: Société Royale Forestière de Belgique tiques et sauvages. R.V..: Rouge-Cloître, 1160 Bxl Samedi 20/10 - 13h30 Gestion du jardin naturel modèle du Parc des 3 Mardi 16/10 - 12h15 à 14h Fontaines à Forest. Conférence par Etienne Duquenne : toiture verte, R.V.: entrée, chée de Neerstalle 323, 1190 Bxl quelles plantes indigènes choisir ? Rens.: Natagora R.V.: Homegrade, place Quetelet 7, 1210 Bxl Rens. et inscrip.: www.homegrade.brussels Samedi 20/10 - 14h - 2€ Initiation aux champignons en Forêt de Soignes. Mercredi 17/10 - 14h R.V.: parking de la rue Nisard, 1170 Bxl Promenade inter générations en forêt. Rens.: Guides Nature du Brabant R.V.: carrefour Wavre-Souverain, 1160 Bxl Rens.: Amis de la Nature W.-B. Samedi 20/10 - de 18h30 à 24h Nuit de l’Obscurité, au Rouge-Cloître : observa- Du vendredi 19 au dimanche 21/10 tions astronomiques, sensibilisation à la faune Rencontres Good Food 2018 : croquez la ville ! et à la flore nocturnes, expo didactique sur la 3 jours de rencontres savoureuses autour de l’ali- pollution lumineuse... mentation durable. Voir rubrique Echo’consom- R.V.: drève du Rouge-Cloître, 1160 Bxl mation page 27. Rens.: www.besace.be Rens.: www.goodfood.brussels Dimanche 21/10 - 10h à 16h Journée de la Forêt de Soignes. Vendredi 19/10 - de 9h30 à 15h30 - Rens.: www.journeedelaforetdesoignes.be 30€/12€ Colloque : René Pechère, guide international Dimanche 21/10 - 9h30 dans le labyrinthe de l’architecture des jardins et L’automne en Forêt de Soignes fait la part belle du paysage. aux champignons. R.V.: CIVA, rue de l’Ermitage 55, 1050 Bxl R.V.: parking au bout de l’av. Schaller, 1160 Bxl Rens. et inscrip.: inscription-inschrijving@abajp-bvtl.be Rens.: Guides Nature du Brabant Vrijdag 19/10 - 18u30 tot 21u30 Dimanche 21/10 - 10h - 0,50 € Nacht van de duisternis. Faune, flore et histoire des jardins de l’abbaye de Afspraak: GC Everna, Sint-Vincentiusstraat 30, la Cambre. 1140 Evere R.V.: square de la Croix-Rouge, 1050 Bxl Inl.: www.everna.be Rens.: Guides Nature du Brabant 29
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