Immigration au Canada : aperçu

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Immigration au Canada : aperçu

Table des matières
Immigration au Canada : aperçu                             1
Objets personnels
     Reçu de droit d’entrée imposé aux Chinois             2
     Komagata Maru                                         3
     Extrait de journal personnel                          4
     Télégramme                                            6
     Carte d’identité canadienne japonaise                 9
     Enfant vietamien réfugié                             10
     Réfugiés bosniaques                                  11
     Réfugiés rwandais                                    12

Immigration au Canada : aperçu
Au cours de la première moitié du XXème siècle, la politique de l'immigration au Canada était de pratiquer une sélection
sur critères ethniques. La préférence allait aux immigrants britanniques et américains, puis à ceux du nord et du centre
de l'Europe. Les Juifs, les Asiatiques et les Noirs étaient ceux dont on voulait le moins. D'habitude, on n'admettait les
immigrants non privilégiés que pour remplir des emplois qui présentaient des risques ou dont personne ne voulait
comme cultiver la terre dans des régions éloignées ou construire les voies ferrées.

De 1885 à 1923, la Loi d'exclusion des Chinois imposa un droit d'entrée exorbitant aux immigrants chinois. Quand la loi
fut abolie en 1923, on la remplaça par des mesures plus restrictives. En 1914, on força le Komagata Maru, un bateau
qui transportait 376 immigrants, à retourner en Inde après avoir passé 2 mois dans le port de Vancouver. On empêchait
les Noirs d'immigrer sous prétexte qu'ils ne supporteraient pas la dureté des hivers canadiens.

Entre 1933 et 1939, des Juifs désespérés tentèrent de fuir l'Allemagne nazie. En 1938, le Canada assista à la
Conférence d'Évian pour discuter le problème des réfugiés juifs, mais, tout comme les trente et une autres nations,
s'opposa à toute immigration juive plus importante. En 1939, le gouvernement canadien maintint sa position tandis que
907 Juifs fuyant l'Allemagne à bord du SS St Louis durent retourner en Europe.

Pendant la seconde guerre mondiale, toutes les personnes d'origine japonaise furent forcées d'aller dans des camps de
travail à l'intérieur de la Colombie britannique et de l'Alberta. Même après la guerre en 1946, presque 4000 Japonais,
dont la plupart étaient des citoyens canadiens, furent "rapatriés" au Japon. Entre 1933 et 1945, le Canada n'admit
qu'environ 5000 Juifs- un des pires dossiers parmi les pays accueillant des réfugiés.

Après la guerre, le Canada fut l'un premiers pays à ouvrir ses portes, dans une certaine mesure, aux Juifs déplacés. En
1947, le gouvernement canadien émit le décret en conseil n° 1647 qui autorisait 1000 orphelins de guerre juifs à immigrer
au Canada. En 1948, le Canada libéralisa sa politique d'immigration. En une décennie presque deux millions de nouveaux
venus, y compris des milliers de Juifs qui avaient survécu à l'Holocauste, furent admis.

Le Canada a admis presque 40.000 réfugiés hongrois en 1956 et 60.000 boat people vietnamiens en 1979. En 1986,
les Nations Unies remirent au Canada la médaille Nansen pour le récompenser de sa politique de soutien à l'égard des
réfugiés. À la fin du XXème siècle, le Canada devint l'un des plus importants pays d'accueil d'immigrants et de réfugiés
du monde. Des milliers de réfugiés furent admis en provenance de la Bosnie, du Rwanda et du Kosovo, entre autres.
Depuis l'attentat contre le World Trade Center du 11 septembre 2001 à New York, la loi C-11 a été votée afin de rendre
plus strictes les procédures d'admission des réfugiés.
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Reçu de droit d'entree
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                                   Reçu de droit d'entrée imposé aux Chinois
               délivré par la Direction de l'immigration canadienne à Vancouver le 2 août 1918.
               Avec la permission de la bibliothèque municipale de Vancouver, photo #30625.

Les immigrants chinois ont commencé à venir à Vancouver vers la fin des années 1850 pour travailler dans les
mines et à la construction du chemin de fer. Au milieu des années 1870, des groupes anti-chinois s'étaient formés et
exerçaient des pressions pour freiner cette immigration. En 1885, le gouvernement canadien vota une loi qui
restreignait et réglementait l'immigration chinoise au Canada. Cette loi imposait une taxe de 50 $ à toute personne
de "race chinoise" qui voulait entrer au Canada.

En 1901, le gouvernement porta ce droit d'entrée à 100 $ et nomma une commission d'enquête parlementaire sur
l'immigration chinoise et japonaise; elle arriva à la conclusion que les immigrants chinois étaient "inacceptables dans
une société libre" et représentaient un "danger pour l'état". En 1904, la taxe monta à 500 $, ce qui était à l'époque un
très lourd fardeau financier. En 1923, la Loi d'exclusion des Chinois abolit finalement le droit d'entrée et le remplaça
par des mesures plus restrictives. On interdisait aux familles des hommes qui travaillaient au Canada d'immigrer, ce
qui aboutit à une séparation très prolongée de ces familles.

La loi fut finalement abrogée en 1947, mais elle avait permis de réduire l'immigration chinoise à tel point que seuls 9
Chinois avaient pu immigrer légalement au Canada. On les plaça par la suite dans la même catégorie que tous les
autres Asiatiques et seuls les femmes et les enfants mineurs des citoyens canadiens furent autorisés à immigrer. En
1949, commença la réunification des familles, attendue depuis si longtemps. En 1952, une nouvelle loi sur l'immigration
accordait tout pouvoir au gouverneur en conseil pour interdire l'admission de personnes en invoquant des motifs
comme l'appartenance ethnique ou l'inaptitude à s'assimiler rapidement à la société canadienne.

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Komagata Maru
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           Photographie du Komagata Maru, arrimé au quai de Burrard Inlet. Vancouver, mai 1914.
                Avec la permission de la bibliothèque municipale de Vancouver, photo #119.

Des immigrants en provenance de l'Inde commencèrent à arriver en Colombie britannique au début des premières
années du siècle. En 1907, le gouvernement de Colombie britannique priva les ressortissants de ce pays de leurs
droits, même s'ils étaient des sujets britanniques. En 1908, le gouvernement canadien vota en faveur d'une politique
qui imposait aux immigrants désirant venir au Canada de faire un voyage "continu" (sans escale) à partir de leur
pays d'origine. En 1910, le décret fut appliqué aux épouses et aux enfants de ceux qui se trouvaient déjà au
Canada.

En 1914, après un voyage de deux mois, 376 Indiens, pour la plupart des Sikhs, arrivèrent au port de Vancouver sur
un navire à vapeur, le Komagata Maru. Le navire avait été affrété par Gurdit Singh pour contester le règlement du
gouvernement. Les journaux de l'époque de Vancouver et de Victoria décrivaient le groupe d'immigrants composé
essentiellement d'hommes adultes comme "indésirables", "malades", affamés" et "présentant une menace pour les
femmes et les enfants".

À leur arrivée, on leur refusa le droit de débarquer. Les passagers furent retenus à bord pendant deux mois, dans
des conditions sanitaires déplorables avec de moins en moins de ravitaillement. Après qu'on ait tenté d'intimider les
passagers en voulant les obliger à quitter le navire pour être immédiatement déportés, le Komagata Maru put finalement
être ravitaillé et dut lever l'ancre, escorté par le HMS Rainbow, pour retourner en Inde. Aucun passager ne reçut
l'autorisation de débarquer à l'exception de vingt résidents qui rentraient au pays et du médecin de bord.

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Extrait de journal personnel
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Extrait du journal personnel écrit par W.L. Mackenzie King, premier ministre du Canada, 1935-1948.
                                        Ottawa, 29 mars 1938.

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Extrait de journal personnel
                                                                Page 2 de 2: description

Les politiques d'immigration du Canada classaient les immigrants en fonction de certaines caractéristiques en quatre
catégories. Dans la première on trouvait les Britanniques ou les Américains à qui l'on garantissait l'entrée au
Canada. Dans la seconde catégorie on privilégiait les immigrants en provenance des pays d'Europe de l'ouest et du
nord, exemptés de la plupart des restrictions. Dans la catégorie suivante, on trouvait les ressortissants des pays
d'Europe de l'est et des pays baltes qui étaient admis comme fermiers à condition d'avoir suffisamment d'argent.

Dans la catégorie des autorisations spéciales, se trouvaient les ressortissants d'Europe du sud et les Juifs, qui
devaient obtenir une autorisation spéciale du Cabinet pour émigrer. En 1923, les politiques d'immigration furent
resserrées afin de limiter sérieusement l'admission de ces immigrants non-privilégiés, en particulier les Juifs. En fait,
les portes du Canada restèrent fermées aux Juifs jusqu'après la guerre.

Le premier ministre William Lyon Mackenzie King et les ministres de son Cabinet maintinrent ces politiques jusqu'en
1948. Le gouvernement canadien avait dû affronter la Dépression et la guerre et craignait que le Québec ne
réagisse à un accroissement de l'immigration par de l'antisémitisme. Ce journal prouve que Mackenzie King s'est
opposé à l'immigration et en particulier à celle des Juifs.

Voici les deux paragraphes les plus importants de ce document.

… Assisté au Conseil de midi à 13 heures 30. Un problème très ardu s'est présenté à la suite de l'appel de
Roosevelt à divers pays pour qu'ils donnent leur accord à la politique des États-Unis en matière d'admission des
réfugiés en provenance d'Autriche, d'Allemagne etc. Autrement dit l'admission de Juifs. J'ai l'impression que nous
n'avons rien à gagner en créant un problème interne pour essayer de résoudre un problème international. Que nous
devons faire bien attention à ne pas jouer le rôle d'un empêcheur de tourner en rond pour autant que cela concerne
le Canada, avec nos grands espaces et notre faible taux de peuplement. Nous devons néanmoins préserver cette
partie du continent de toute agitation et d'un mélange trop important de sangs étrangers, ce qui est à l'origine même
du problème oriental. Je crains qu'il n'y ait des émeutes si nous appuyons une politique qui admet un certain nombre
de Juifs. Nous ne ferions que rajouter aux problèmes qui existent déjà entre les provinces et le Dominion.

Le Conseil s'est montré très favorable à ce raisonnement, comme l'ont exprimé Crerar, Rodgers et Euler, et, dans
une certaine mesure, Ilsley appuyait plutôt, pour des raisons d'ordre humanitaire, l'ouverture de nos frontières. Nous
devons voir la réalité en face et (p. 339) résoudre ces problèmes à la lumière des circonstances et non de théories si
cela fait le bonheur, à long terme, du plus grand nombre.

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Telegramme
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  Télégramme envoyé par des notables chrétiens de Toronto à MacKenzie King le 7 juin 1939 pour demander
          à ce que le Canada offre un refuge aux 907 exilés qui se trouvaient à bord du SS St Louis.
                           Avec la permission des Archives nationales du Canada

 Après la Nuit de cristal, la nuit des Carreaux cassés, du 9 au 10 novembre 1938, les Juifs allemands et autrichiens
 tentèrent à tout prix de fuir l'Europe. Le 15 mai 1939, 907 Juifs allemands, munis de visas pour Cuba, quittèrent
 Hambourg à bord du SS St Louis. Quand le navire arriva à La Havane le 27 mai, le gouvernement cubain refusa de
 les laisser débarquer. Panama, l'Argentine, la Colombie, le Chili et le Paraguay refusèrent tous au bateau le droit
 d'accoster. Le dernier espoir du St Louis résidait dans les États-Unis et le Canada. Les États-Unis envoyèrent leur
 Garde côtière pour escorter le St Louis loin des côtes américaines.

 La situation lamentable du St Louis émut quelques notables canadiens qui envoyèrent un télégramme au premier
 ministre MacKenzie King pour demander que le Canada offre un refuge aux exilés. King estimait que ce problème ne
 regardait pas le Canada. F C Blair, le directeur de l'immigration, répondit que les réfugiés ne possédaient pas les
 qualifications requises pour être admis au Canada et "qu'aucun pays ne pourrait ouvrir assez grand ses portes pour
 accueillir les centaines de milliers de Juifs qui voulaient quitter l'Europe: il fallait tracer une limite quelque part".

 Le St Louis avait perdu son dernier espoir et retourna en Europe. La Grande Bretagne admit 287 des réfugiés, la
 Belgique 214, la France 224 et les Pays-Bas 181. Seuls ceux qui débarquèrent en Angleterre s'en tirèrent. Les
 autres furent victimes plus tard de l'Holocauste et peu survécurent.

Toronto, Ontario, 754p 7 juin 1939

Au très honorable W.L. McKenzie King C.p

Premier ministre du Canada

En reconnaissance à Dieu tout-puissant du plaisir et de la satisfaction accordés au peuple canadien par la visite de
leurs gracieuses majestés le roi Georges et la reine Elisabeth, et comme preuve de la véritable charité chrétienne des
gens de ce pays béni et fortuné, nous, soussignés les citoyens chrétiens du Canada, proposons respectueusement
qu'avec les pouvoirs qui sont investis en votre personne à titre de premier ministre de notre pays, vous permettiez aux
907 personnes exilées et sans domicile qui se trouvent à bord du bateau américain le St Louis, parti de Hambourg, de
se réfugier au Canada.

George M. Wrong (et 41 autres personnes)

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Telegramme
     ´ ´
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Telegramme
     ´ ´
    Page 2 de 3: artefact

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Carte d'identite´ canadienne japonaise
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                        Carte d'identité canadienne japonaise, Vancouver, 11 mars 1941.
                            Avec la permission du Royal British Columbia Museum.

L'entrée du Japon dans la seconde guerre mondiale accentua le racisme à l'égard des Japonais, racisme qui existait
au Canada depuis longtemps. Le 27 février 1942, le gouvernement canadien décréta l'éloignement de toutes les
personnes d'origine japonaise des côtes de Colombie britannique. Les Japonais, dont beaucoup étaient des citoyens
canadiens, furent contraints d'abandonner leurs maisons, leurs entreprises et leurs biens et de se réinstaller à
l'intérieur pendant toute la durée de la guerre. De nombreux hommes furent séparés de leur famille et envoyés dans
des camps de travaux forcés. Dans le cadre de l'internement des Japonais, les Canadiens d'origine japonais durent
porter des cartes d'identité comme celle-ci.
    Le premier ministre MacKenzie King s'opposa à l'immigration des Japonais au Canada même après la guerre:
"… le gouvernement estime que, étant donnée la progression d'un ostracisme virulent à l'égard des Japonais pendant
la guerre, et l'extrême difficulté qu'éprouvent les Japonais à s'assimiler au Canada, il faudrait interdire l'immigration
des Japonais dans ce pays après la guerre". (Extrait d'une déclaration du premier ministre MacKenzie King devant la
Chambre des Communes le 4 août 1944).
    En avril 1945, le gouvernement canadien entreprit une politique d'intimidation contre les Canadiens d'origine
japonaise qui vivaient en Colombie britannique pour les obliger à partir vers l'est du Canada ou les déporter au
Japon. Cette politique continua malgré la fin des hostilités. En 1946, 3 964 personnes, dont beaucoup étaient des
citoyens canadiens, furent "rapatriées" au Japon. Le gouvernement présenta cette décision comme une "solution
finale" au problème japonais. Le décret fut abrogé le 24 janvier 1947 mais les déplacements des Canadiens d'origine
japonaise connurent encore des restrictions jusqu'en 1949.

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Enfant vietnamien refugie
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                Photographie d'un enfant vietnamien réfugié au centre d'accueil des réfugiés.
                                      Ho Chi Minh Ville, Vietnam, 1997.
                Avec la permission du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

La guerre du Vietnam s'est terminée en 1975. Une fois que les Américains se sont retirés du Vietnam, le gouvernement
de SaÏgon au Vietnam du sud tomba entre les mains des communistes. Ceci provoqua un exode massif des
Vietnamiens vers Hong Kong, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande. L'attention des
médias et la crainte que ces pays ne repoussent les "boat people" à la mer obligèrent les nations les plus nanties du
monde à offrir l'asile aux réfugiés.

Entre 1975 et 1995, plus de 840 000 réfugiés quittèrent le Vietnam, souvent sur des petites barques incapables de
tenir la mer. Les efforts de certains Canadiens et de groupes communautaires canadiens entraînèrent l'arrivée de 30
000 boat-people en 1979. L'année suivante, le gouvernement canadien parraina 30 000 autres personnes. Plus de
sept cent mille autres boat-people Vietnamiens s'installèrent dans d'autres parties du monde, y compris à part les
États-Unis, l'Angleterre, la France et l'Allemagne.

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Refugies
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                 Photographie de réfugiés bosniaques dans le camp abri de Crnomelj. 1992.
                Avec la permission du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Avant l'éclatement des conflits, la Yougoslavie était formée de plusieurs régions comme la Slovénie, la Croatie, la
Bosnie et la Serbie. En 1991, la Slovénie et la Croatie proclamèrent leur indépendance. En mars 1992, la Bosnie se
déclara indépendante de ce qui restait de la Yougoslavie, en fait la Serbie. Par fidélité à leurs groupes ethniques, les
Serbes, les Croates et les Musulmans entrèrent en conflit.

Des atrocités et des massacres furent commis de part et d'autre. Les Serbes et, dans une moindre mesure, les
Croates s'engagèrent dans la "purification ethnique", le déplacement forcé des populations et parfois le génocide de
groupes indésirables. Les groupes ethniques chassés ou contraints par la peur à s'enfuir contribuèrent à la formation
d'un flot de réfugiés. En 1994, il y avait plus de 320 000 réfugiés bosniaques.

En 1995, un cessez-le-feu fut établi et la Bosnie divisée entre les trois groupes ethniques. Le Canada et d'autres
pays envoyèrent des forces de maintien de la paix et d'autres formes d'aide. Le Canada admit près de treize mille
réfugiés bosniaques entre 1992 et 1997.

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Refugies
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                  Photographie de réfugiés rwandais revenant de Tanzanie. Décembre 1996.
                Avec la permission du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Pendant quarante ans le Rwanda-Urundi fut sous le contrôle de la Belgique qui favorisa la minorité tutsi au détriment
de la majorité hutu. Cette situation engendra des tensions ethniques entre les deux groupes. La Belgique s'opposa
au désir du monarque Hutu d'obtenir l'indépendance et appuya le Parmehutu, un parti hutu dont l'ambition était de
renverser la monarchie et de former une république. En 1959, cette crise politique provoqua une guerre civile qui
obligea de nombreux Hutus et Tutsis modérés à fuir vers les pays voisins de l'Ouganda et du Burundi où ils
fondèrent le Front patriotique rwandais (FPR).
   Le Rwanda acquit l'indépendance en 1962. En octobre 1990, les Forces armées rwandaises, surtout constituées
de Hutus, et le FPR se battirent le long de la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda. L'accord de paix d'Arusha fut
signé en 1993 et les Nations Unies envoyèrent des forces de maintien de la paix, sous la direction d'un Canadien,
Roméo Dallaire, afin de superviser la transition vers des élections multipartites.
   En avril 1994, un avion qui transportait les présidents du Rwanda et du Burundi fut, à ce que l'on prétend, abattu
par des Hutus opposés à l'accord de paix et au partage du pouvoir. Ceci déclencha le génocide au cours duquel des
militants hutus exterminèrent les Tutsis et les Hutus modérés. En une centaine de jours, ils massacrèrent plus de
800 000 civils innocents. Le génocide s'acheva en juillet 1994 lorsque le FPR défit les Hutus extrémistes. De 1991 à
1997, 609 réfugiés rwandais furent admis au Canada

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