Kitsh, has been & vintage - Interpaul 44 19ème année 1 euro - Lycée Paul Lapie
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Interpaul 44 Sommaire L'éditorial.................................................. p.3 La chronique du sushi............................... p.4 Fan des années 80.................................... p.8 Les profs vous offrent l'Album de leurs années lycée............................................. p.10 Leçon 1 pour briller en société : le style.. p.12 Micro-trottoir........................................... p.13 Profs ados : la suite.................................. p.15 L'ABC du kitsh.......................................... p.17 Le Beauf................................................... p.19 Le Glamour.............................................. p.20 Profs ados : suite et fin........................... p.21
Interpaul 44 ▪ Edito It was acceptable in the 90's* U ne chose est indéniable, nous nous faisons tous, sans exception, vieux. Certes il nous reste de la marge avant de découvrir les joies de la sénilité et de l'incontinence mais tout de même, on a fait un petit bout de chemin. Il suffit de regarder derrière soit pour constater. Chacun de nous se souvient des booms endiablées entre 16 et 20 heures. Des invités cloués aux chaises par la timidité, et des valeureux danseurs qui s'aventuraient sur les hits de l'époque. Ca guinchait sur Lou Bega, les 2be3 ou encore sur les inoxydables Spices girls. Sans omettre Daddy Dj, Laam, et Larusso qui comme son tube "Tu m'oublieras" le prédisait, n'a pas fait long feu. Et lorsque nous ne dansions pas, nous regardions la télé. Nous passions nos après-midis ensoleillés a zieuter les minikeums, à regarder nos Pokémons incapables d'aligner deux mots différents de leur patronyme, et nous nous délections des fantasques épopées d'Hélène et les Garçons. José était alors (le pianiste bidon pour ceux qui s'en souviennent) le réel emblème de la beauf-attitude, l'idole des jackys. Mais ne nous égarons pas. Parker Lewis ne perdait jamais, Lorenzo Lamas était "Le Rebelle" et les Musclés ne l'étaient pas. Georges Clooney sauvait des vies dans Urgences avant de rencontrer Jacques Vabre qui le passionna pour le café, Teri Hatcher était la Desperate Housewife de Superman dans Loïs et Clark et Lorie s'amusait avec ses crottes de nez avant de jouer avec nos nerfs. Côté littérature, les Chair de Poule faisaient trembler les âmes sensibles (j'suis pas une tarlouze moi) et "Tom-tom et Nana" étaient nos meilleurs amis (ok, j'en suis une.) Tout le monde rêvait d'aller à Poudlard et de faire une partie de Quidditch avec Harry Potter sans oublier de démolir la gueule à Lucius Malfoy au passage. Je pourrais poursuivre sur les parties de billes effrénées, les couilles de Mammouth dont nous raffolions (c'est bien l'unique fois qu'on se régalait d'une couille?) et de Tétris qui n'a plus de secret pour nous. Mais le souci, c'est qu'à chaque réminiscence, j'ai l'impression d'avoir une ride qui me pousse sur le front. Et au rythme auquel j'écris, j'ai bien peur de commencer à perdre mes cheveux. • traduction : « dans les années 90, c’était vraiment trop naze » Hugo
Interpaul 44 C omme chaque année, l'opération "sac à sapin" est un franc succès... En effet, cette année encore, plus que les années précédentes, la mode nippone connaît une fulgurante expansion de ses créations vestimentaires dans nos contrées occidentales. Revenons un peu plus en détails sur ces différents énergumènes que comporte la société japonaise. Finis le mythe du ‘business man’ Japonais, élégamment vêtu, de la manière la plus conformiste soit-il (quoique). Aux yeux de bons nombres de jeunes européens, le Japon est désormais devenu une terre d’asile, peuplée d’une infinité de personnalités plus extravagantes les unes que les autres. Où sont donc passés les temples et kimono traditionnels ? Sans doute loin derrière la faible acuité visuelle de certains. Revenons à nos moutons (ou à nos sushi, à qui veut). Au menu, un assortiment varié des différents mouvements de mode au Japon. . Il est important de souligner le fait, qu’au pays du Soleil levant, la mode est un phénomène social. Changeant en moyenne tous les 3 mois, le porte monnaie de la jeune génération en connaît les rudes conséquences, entraînant parfois de nombreux problèmes (le vice poussant même certaines jeunes filles à se prostituer). Cependant, certains styles persistent, se maintiennent et tendent à perdurer dans le temps. Le port de l’uniforme étant obligatoire dans les écoles japonaises, les adolescents profitent de leurs quelques jours de repos pour affirmer leurs différences. Ceci expliquant en partie, la façon parfois poussée avec laquelle certains tentent de démarquer leur personnalité, de façon souvent qualifiée d’ésotérique par les Occidentaux. Malgré tout, même ces adolescents ont su perpétrer leurs traditions. En effet, durant les fêtes, nombreux sont les jeunes qui arborent leurs plus beaux kimono pour l’occasion. Un mélange quasi-parfait entre traditions et modernité. Voici donc un petit dictionnaire succin, visant les néophytes en à la matière, répertoriant les principaux mouvements du style nippon. Les ‘sweet lolita’ : C’est trop choupinou, c’est rose, c’est bonbon, c’est froufrou, c’est gnagnan, c’est niais et c’est ridicule. Tout de rose vêtue, les sweet lolita se revendiquent jeunes et peu matures. Refusant de grandir, cette filière d’orientation post- bac, vous est proposée avec fierté. La gente féminine en raffole. Arborant des robes à dentelles, un sourire enfantin, des cheveux décolorés jusqu’à extinction de la race capillaire, des yeux de merlans fris, ces jeunes demoiselles vivent
Interpaul 44 dans le monde qu’elles se sont elles mêmes créée. Avec elles, c’est Barbie land tous les jours. On les reconnaît de manière auditive, grâce à leur appellation ‘kawai’ (=mignon), lancé à outrance aux autres membres de leur communauté en signe de ralliement patriotique. Les ‘gothique lolita’ : Ce sont les mêmes, mais version ‘so dark fashion’. Pour elles, tout est noir et sombre. Nombreuses sont celles qui prônent une classification précise de leur look. On débouche alors sur des ‘horror girl’ (des infirmières tâchées de sang), des ‘elegant lolita’, etc… On pourrait aisément les confondre avec un club de vieilles qui vont fleurir à la Toussaint la tombe de leurs défunts maris... Grâce à elles les quatre filles du docteur March sont de retour ! C’est pour dire ! On leur doit beaucoup… Les ‘cyber’ : Vivant dans un monde souvent futuriste, les cyber arborent généralement des tenues hautes en couleurs. Le fluo est de mise. Il n’est pas rare de rencontrer dans leur vaste tribu, des individus comprenant des scoubidous, tuyaux ou ressorts en guise de chevelure. Très succinctement vêtu, cette communauté aime à se retrouver dans des clubs pour se réchauffer mutuellement. C’est alors un spectacle étonnant qui s’offre à vos yeux. Des femmes pondant des œufs (si si !), des personnes montées sur échasses trémoussant leur popotin, d’autres arborant des coiffes telles que des paniers à chat, certains entièrement vêtus de latex ou de vinyle, ou encore des personnes âgées de 30 ans tétant une tétine etc… Une foire originale où le ridicule ne tue pas. Au contraire, plus on se fait remarquer, mieux c’est. Amenez vous parmis eux recouvert de sac poubelles, vous passerez inaperçu, je vous assure.
Interpaul 44 Les ‘punk’ : Non typique au Japon, le mouvement punk connaît néanmoins un vaste réseaux dans ce pays (au moins aussi vaste que celui d’Alice chez nous). Très grands amateurs de Malabar, ils revêtent sans complexe de multiples tatouages. Nous pourrions également les comparer à des passoires : c’est plein de trous, et ça coule à la piscine. Piercings et tatouages, voici deux éléments sévèrement réprimés au Japon, présents sur un même individu. Oulalaa. Le punk se veut Rebel. C’est un ‘ouf’ dans sa tête. Adoptant souvent la crête en guise de couvre chef, le punk aime la colorer de couleurs multiples et variées. Souvent habillés de motifs écossais, les punks japonais nous imposent cette interrogation puérile : portent ils des slips, eux aussi ? Les ‘visualeux’ : Public majoritairement féminin, les ‘visualeux’ portent des tenues souvent complexes et sophistiquées. Le but, étant de ressembler au maximum à leurs idoles tant adulées, sur lesquels ils bavent à longueurs de journée (en comprend tout de suite mieux pourquoi les posters sont protégés par un film plastique…). Leurs idoles, parlons en. Accentuant au maximum leur côté androgyne, ces stars de la musique, aiment à amasser de l’argent sur la tête de leurs groupies, profitant de la vacuité cérébrale rapidement vérifiable, dont font preuve ces dernières. Les ‘autres’ : Il est difficile de parler de la jeunesse japonaise sans aborder le sujet du ‘geek’ ou des ‘otaku’. (Il est pourtant nécessaire de rappeler le fait que l’otaku, le vrai et non celui qui le revendique, présente des troubles psychologiques parfois graves. C’est un véritable problème chez certains, voir même une maladie.) Comparables au ‘ploucs’ de nos contrées, le geek ou l’otaku sont tous deux fondus de manga et d’animés. Son look vestimentaire, il s’en contrefiche. C’est cet univers virtuel qui le passionne. Le vice allant même parfois jusqu’à dormir en compagnie d’une poupée gonflable à l’effigie de son personnage de manga favori. Certains en oublient même de se soulager, voir même de s’alimenter. Chambre de l'Otaku Malgré leurs apparentes disparités, ces communautés se rejoignent sur un point : l’amour de la musique. Oui, pour eux la musique est un moyen de se rassembler, de s’émouvoir, de s’apparenter à un style et de faire passer une multitude de sentiments. Passant par la musique mielleuse, aux bruits de garage, à la hard tech’, au beuglement incessant de certains chanteurs, ou à certains génériques d’animés, chacun y trouve son compte.
Interpaul 44 Dans la musique nippone actuelle, les chanteuses sortent toutes de la même usine de montage et possèdent une voix souvent nasillarde à souhait. Il paraît que ça fait vendre. Dans cette forêt d’appellation musicale (certifiée Label Rouge), on retrouve là encore certains styles poussant leur esthétique à un point critique et critiquable. Un rapide aperçu peut être ? Recette (niveau 1 sur 10… temps de préparation 3h) Les cheveux : Les laisser pousser jusqu’à l’obtention d’une longueur conséquente et acceptable. Ajouter des rajouts à la choucroute ainsi obtenue. Vider son tube de laque pour obtenir un effet défiant les lois de la gravité. Colorer ensuite la masse capillaire de couleurs diverses. Vous obtiendrez ainsi un doubidchou roulé sous les aisselles d’excellente qualité. (Test dermatologique effectué sous contrôle pharmaceutique) Le maquillage : Ne pas hésiter sur la quantité à utiliser. Tenter d’obtenir le teint le plus maladif possible. Charbonner le contour des yeux jusqu’à ce que la ressemblance avec le panda soit suffisamment flagrante. Rendre les lèvres pulpeuses pour offrir un cul-de-poule de meilleur qualité à son public. Là non plus, ne pas lésiner sur les couleurs. Les vêtements : Toutes les excentricités sont permises. Aucune consigne particulière. Ca y est, vous faite désormais partie du mouvement ‘visual kei’, un genre musical à part entière, apparu au Japon dans les années 80. Mouvement musical, où esthétique visuelle et concept, occupent une place tout aussi importante que la musique. Se voulant novateurs, les amateurs du genre se contentent pourtant d’un simple recyclage. On retrouve chez eux du hard FM américain des années 80, du gothique, du glam et de la new wave... Cependant, les fans n’y voient que du feu, manquant pour la plupart cruellement de culture musicale. Au passage, les groupes comparables à X Japan, par exemple souhaiteraient remercier très distinctement les artistes Poison, Helloween, Cinderella, Twisted Sister, Alice Cooper, Kiss et Motley Crue sans qui ils n'auraient jamais pu exister... . Parce qu'il n'y a pas que le Japon dans la vie, un très bref aperçu de la situation musicale chinoise s’impose. Rescapés des camps de travail, des usines de baskets Nike et des chantiers olympiques, de nombreux groupes X Japan tentent de percer dans le milieu. Grâce à leur musique sans intérêt et leurs paroles insignifiantes, ils ont l'approbation de leur gouvernement. Ils sont donc contents, et nous leur souhaitons bien du courage !
Interpaul 44 . Remarques - Fait remarquable, la France a la côte au Japon. Il n’est donc pas rare de retrouver des groupes affichant des noms aussi surprenants que P*rout, La vie en rose ou encore Rentrer en soi. - On remarque fréquemment dans les métros parisiens de nombreux touristes asiatiques, il est vrai. En cette saison, si on s’offre le temps de se pencher d’un peu plus près sur ces curieux de la capitale, on distingue clairement certains cas de personnes portant leur bonnet de façon pour le moins étrange. C’est la ‘maladie du bonnet’. Nous avons mené notre enquête, effectué de nombreux tests, et nous en tirons les conclusions suivantes : « Alors en fait, en testant sur différents individus, nous avons remarqué que les caucasiens possèdent une tête de forme circulaire presque parfaite. Ainsi, le bonnet adhère de manière adéquate à la surface osseuse du crâne. De leur côté, les asiatiques possèdent le dessus de leur chef légèrement aplatit, laissant ainsi un espace suffisant pour que le bonnet remonte de son propre grès. S’ajoute à cela les cheveux souvent lisses et drus accentuant le phénomène. » Merci Choucroute pour cette enquête durement menée et ces conclusions quasi-professionnelles. Laureen • FAN DES ANNEES 80 H as been. Littéralement, ce terme emprunté à la langue anglaise signifie : « a été». Il s'apparente aux chanteurs, acteurs, séries, films, loisirs, jeux ,...qui sont décalés par rapport aux tendances actuelles. Pour accéder au monde HAS BEEN, pas besoin de prendre l'avion ou de chercher aux quatre coins du monde. Son royaume n'est pas plus loin que chez vous, dans l'armoire de vos parents et plus précisément dans cette grande boite qu'il leur est si chère. Leur jardin secret. Il ne reste plus qu'à ouvrir cette boite à l'abris des regards indiscrets. Le premier objet qui attire notre oeil curieux n'est autre qu'un vinyle de Joe Dassin, le créateur du célèbre tube des années 70 « L'été indien ». C'est certainement grace à ce titre enivrant que nos parents ont oeuvré à leur premier slow, le pas hésitant et espacé de 5 mètres par rapport à leur cavalier. La pochette du vinyle est très kitsch avec de grosses étoiles blanches sur fond bleu qui ornent le sourire ravageur de Joe. Vient ensuite d'autes vinyles, des inconditionnels de nos parents: George Moustaki, cet artsite barbu avec « sa gueule de métèque » dont le nom nous fait plutot penser à une spécialité grecque qu'à un grand homme de la musique; nous avons aussi droit à la compile entière de Gold, ce groupe avec des musiciens aux allures de punks poussiéreux. Pour les enfants de has been effrénés , ils pourraient découvrir des objets effrayants comme les chefs d'oeuvres de Mireille Mathieu, de Jeanne Mas, de Niagara , de Sheila, ou encore le cd des Forbans, ce groupe éclair qui n'aura percé qu'à travers son refrain détonnant: « Chante, chante, danse et mets tes baskets, chouette, c'est sympa tu verras ».
Interpaul 44 Mais la culture musicale n'est qu'un aspect de la vie has been de nos parents. En effet, ils ont été directement contaminés par ce phénomène grâce à leur look. A chaque parent son style, tous plus décalés les uns que les autres. Au fond de la boite, nous pouvons dénicher les quelques photos de la bande d'amis inséparables de nos parents . Après un léger aperçu, nous reconnaissons tant bien que mal nos parents, et là, c'est le drame. Est-ce possible de porter ces vêtements là sans se faire jeter des pommes de terre en pleine figure sur le globe terrestre ? Et bien la réponse est oui, la survie de nos parents en témoigne. Notre père pose en jean pattes d'eph délavés, avec une chemise a fleurs qui réunit toutes les couleurs imaginables. Il porte des lunettes aviateur (coup de chance, ce modèle est encore à la mode!) et a une tignasse rebelle et bouclée qui ne laisse paraître qu'un cm carré de son visage.En somme, un vrai Apollon. Maman n'est pas moins épargnée avec sa mini jupe rose bonbon, ses longues chaussettes a rayures, sa grande chemise informe en jean et biensur pour finaliser ce look on ne peut plus parfait, rien de tel que la coupe choucroute! Cette coiffure consiste a se créper autant que possible les cheveux afin d'avoir une véritable tignasse de lion sauvage et à les réunir au-dessus de la tête. Le résultat est franchement laid , mais à l'époque, Brigitte Bardot, l'icone des jeunes demoiselles, se coiffe de cette manière et incite donc ses groupies à faire de même Il reste encore quelques reliques dans la boite aux trésors. Dans celle de notre mère , nous y trouverons souvent un petit journal intime où elle a prit soin de noter le jour de son premier baiser, la première fois qu'elle à piqué le rouge à lèvres de sa mère, sa première pyjama partie, sa première cuite et biensûr, sa première soirée patinoire sans ses parents ! Que de moments intenses et riches en émotions. Dans le jardin secret du père, nous trouverions plutot des enregistrements cassettes des émissions qui ont marqué sa jeunesse, comme celui de « Tournez Manèges » où l'oncle Marcel, celibataire endurci a fait une apparition. Nous connaissons tous cette émission culte des années 80 à travers ses vidéos absurdes et hilarantes diffusées dans plusieurs divertissements actuels. Je rappelle tout de même le concept pour les moins érudits: trois hommes et deux femmes installés dans un manège sans possibilité de se voir doivent se poser mutuellement des questions afin de cerner la personnalité des candidats et donc de déterminer sa préférence. A la fin du jeu, il ne reste qu'un couple qui se découvre et cette rencontre engendre pour la plupart du temps des réactions inattendues. En effet, les personnes ayant recours à ce genre de jeu pour trouver un compagnon ne sont que très rarement gâtés par la nature et par-dessus le marché avec un Q.I peu élogieux , ce qui donne lieu a de nombreux quiproquos, dérapages et réponses surprenantes. Les autres cassettes correspondent à ses séries fétiches comme les aventures d'Albator qui sauve la planète grâce a son vaisseau dont on se souviendra surtout du générique et de ses paroles très évoluées. Mais aussi la série culte des années 70 « Happy days » qui dépeint une famille qui évolue pendant les années 60 et dont les personnages sont tous absolument clichés : de l'étudiant coincé au loubard serial lover. Ces personnages nous semblent sortis d'une autre planète tellement les sujets abordés sont différents des thèmes actuels. Après avoir assimilé nos parents à des antiquités, je terminerai cet article par une note positive en leur faveur. En effet, beaucoup d'artistes, des tendances, des séries de leur jeunesse sont copiés et inspirent la société actuelle car incontestablement, le rétro plait. Pour la plupart d'entre nous devons notre culture musicale (Janis Joplin, Serge Gainsbourg, Jefferson Airplane, the Doors, et tous les autres génies de la musique des années 70-80) et nos vêtements « vintage » si convoités par notre entourage grâce à nos chers et tendres parents. Jessica.
Interpaul 44 ▪ Les Profs vous offrent l'Album de leurs années Lycée (version 2) Regardez-les, admirez-les, c'était il y a … un certain temps. Ils étaient beaux, jeunes, à la mode, débordant de vie comme vous et moi: Les profs entre 15 et 20 ans Nous vous les restituons dans leur sauvage authenticité, attention, certaines images peuvent choquer des lecteurs sensibles. CAS N°1 « J'aimais me tremper dans le courant d'une onde pure. » CAS N°1 CAS N°2 Avec des phares anti-brouillard on me reconnaît facilement CAS N°2
Interpaul 44 CAS N°3 A l'époque ma perruque tenait mieux. CAS N°3 CAS N°4 Je faisais la mire pour l'ORTF CAS N°5 CAS N°4 Indomptable et angélique A suivre... CAS N°5
Interpaul 44 • Leçon 1 pour briller en société : le style. K itsch, vintage, has been, …il ne faut pas tout confondre. Petite explication pour briller en société en faisant l’érudition des esprits les plus fins. Quelque chose de has been a vécu, a eu son heure de gloire, lorsqu’il était vraiment à la mode; un vrai phénomène. Mais ce quelque chose si tendance a superbement mal vieilli. Il est devenu une ridicule mascotte, admirée seulement par ses fans de la toute première heure. Prenons un exemple : le concours de l’Eurovision. Quoi de plus has been ? Depuis déjà quelques décennies, l’évènement a lieu tous les ans, et récolte une masse de téléspectateurs. Pourtant, il est pour beaucoup devenu un symbole un peu honteux. Qui avouerait en effet regarder ce grotesque concours ? « C’est de la daube », me direz-vous, alors que la veille vous jubiliez devant votre écran. S’il vous est arrivé de suivre l’émission, c’est un secret que vous prenez soin de garder. Trop ridicule, à l’inverse du vintage, qui vieillit bien, récolte toujours plus d’admirateurs, et qu’il est bon d’apprécier pour être très in. On ne trouve pas le vintage à la télévision, mais plutôt dans les lieux branchés, animés, … Il est surtout à présent une notion d’apparence, de style. Jean serré, déchiré, délavé, veste de cuir, on sent le vécu, mais ce style vestimentaire reste très cool car, contrairement au has been, le vintage a su rester digne. Mais en vérité, le vintage est partout, dans la déco (par exemple les affiches de pop art) ou la musique. Quoi de plus respectable que de connaître ses bons vieux classiques, et encore mieux, avoir sous la main quelques vieux groupes méchamment underground, histoire d’épater un peu et d’avoir la meilleure culture vintage. Mais attention : aller trop loin dans le vintage peut amener à devenir ringard. On est ringard lorsqu’on ne suit aucune mode sans pour autant être original. Pousser les limites du mauvais goût, aller à l’extrême, rester coincé dans ses pantoufles posées soigneusement au pied du lit, puis se balader en robe de chambre, tel un bidochon. Contrairement à ce que certains croient, le ringard et le kitsch sont très différents. Le Larousse définit le kitsch comme « une œuvre présentant une outrance volontaire et ironique du mauvais goût ». Le kitsch, c’est le ringard volontaire. Celui qui provoque le rire et non pas la pitié et les railleries. Quelqu’un de kitsch sera donc perçu comme une personne cool, ayant une masse d’auto dérision, un humour sans limite, et une certaine forme d’inconscience, contrairement au ringard, qui aura lui une image très péjorative. A présent, allez-y, mettez du kitsch en vous, soyez vintage, critiquez le ringard et le has been, mais ne vous trompez pas, piquez dans le mille, cela pourrait se retourner contre vous. Brillez en parlant du mauvais goût des autres. Ironie de mise. Lisa
Interpaul 44 Micro trottoir Pour ce numéro, nos deux reporters, aucunement doués de complexe prépondérant, se sont permis quelques excentricités. Se promenant d’un pas penaud dans les rues fréquentées de notre région durant les heures de perm’, elles n’ont pas hésité à agresser toutes sorte d’individus les plombant d’un interrogatoire quasi-professionnel (qui a dit ‘futile’ ?). Une fois le grappin sur leurs proies, elles ont réussi, de manière civilisée, à leur tirer les vers du nez concernant des interrogations fondamentales. En voici les propos tenus et relevés : Que ressentez vous suite au décès de notre tant regretté Carlos « Pas grand chose… » « *accent du Sud* Oh et bien figurez vous, que vous tombez bien ! Il y a un peu plus d’une quinzaine d’années, dans le sud-est de la France… Pas à Monpelier hein ! Oui on s’en doute… C’était vers Perpignan il me semble. Eh bien, de là où je logeais, au rebord de ma fenêtre, j’ai vu un toboggan. Et de ce toboggan, j’ai observé la glissade de Carlos ! Et là, j’ai entendu un énorme PLOUF ! Je n’en doute pas, il devait être énorme. Oh que oui ! Et bien tenez en pour compte, il portait un maillot de bain Hawaï ! N’est ce pas magnifique ? C’était sensationnel vous dis-je ! En effet… ça me prend au cœur… » « Oui » « M’en fiche… » « Je ne l’ai connu que lorsque sa mort a été annoncé, donc que voulez vous… » « Je suis censé répondre triste c’est ça ? » Notes : À cette question, les pigeons ont réponds « piou piou », nous en concluons donc, que les volatiles parisiens sont adeptes de cette personnalité. Les Anglais, Autrichiens et Japonais interrogés ne connaissaient pas Carlos. Blasphème ! Pensez vous que le « has been » reviendra un jour au summum de la mode ? « J’espère pas » « Mouais, ça reste à démontrer » « Bien sûr, la mode tourne (dans le mauvais sens également) » « Non catégorique »
Interpaul 44 Que pensez vous de la « banane » ? « C’est moche » « C’est laid » « M’en fiche » « Originale » « La velue, la comestible ou la capillaire ? Euh… « Nouvelle mode de demain…La crête tektonik sera bientôt secondée. » Pensez vous que les pingouins vont dominer le monde d’ici peu ? « En toute honnêteté ? Non » « Il est vrai qu’il y en a beaucoup sur Terre, mais pas ici. C’est donc peu probable il me semble. Quoiqu’en effet, si l’on prend en compte la croissance de population accrue chez cette espèce, et compte tenu du fait de la fonte des glaces, ils en découlent la conclusion suivante : les pingouins ne tarderont pas à envahir nos contrées. C’est certain. » « Non, euh.. Si… ‘Fin… Vous pouvez répéter ? » « Peu de chance » « Ils sont en voie de disparition… Ignorants » « Probablement » « Bah oui, bien sûr… Et puis quoi encore ? » « PINGOUIN WILL SURVIVE » « Ils sont bien trop givrés » Les Hippies prendront-ils le pouvoir un jour ? « J’ai beaucoup fréquenté les Hippies étant jeune. Déjà à l’époque nous n’avions rien récolté du pouvoir, alors c’est pas aujourd’hui que les choses vont changer… » « Nanana » « Non » « Possible, mais dans longtemps. » « *signe peace, sourire niais et puis s’en va* »
Interpaul 44 ▪ Profs ado : la suite CAS N°6 Là, c'est quand j'étais Jimi Hendrix CAS N°6 CAS N°7 J'étais dans le vent CAS N°7 CAS N°8 J'avais la fièvre le samedi soir CAS N°8
Interpaul 44 CAS N°9 Mais puisque je vous dis que je n'ai jamais fumé CAS N°10 J'étais assez people CAS N°9 CAS N°10 CAS N°11 Tu pouvais m'appeler quand CAS N°11 tu voulais... CAS N°12 Fatale CAS N° 12
Interpaul 44 CAS N°13 Un œil noir te regarde CAS N°14 CAS N°13 Blonde, moi? sûrement pas! CAS N°14 CAS N°15 Avant les Taliban CAS N°15 L’ABC du Kitsch Alerte à Malibu : Série TV américaine imposant aux acteurs le port du célèbre maillot rouge avec la mythologique Pamela Anderson. Pour tous les amateurs de chirurgie esthétique californienne. Bachelor: Héros d’une émission de télé-réalité, Bachelor est surnommé «le gentleman célibataire». Une question épineuse: qui sera la Reine à qui il décernera la Rose Rouge? Chihuahua : 1- Petit animal appartenant à la race des rats à colliers, le chihuahua est l’accessoire essentiel pour le style « Paris Hilton ». 2- Chanson reprise par DJ Bobo en 2003. Comme toutes les « danses de l’été » Chihuahua est désormais un tube totalement has been. Dorothée : Héroïne d’anciens shows télévisés (le fan club de Dorothée ) dans lesquels elle réunissait sa bande d'amis afin de débattre de sujets existentiels, à savoir les
Interpaul 44 garçons. Eurovision : Concours de la chanson la plus honteuse d’Europe. Feux de l’amour : Série TV américaine typique du « - Non John ne me quitte pas, pense a nos enfants. / - Barbara, je suis désolé, il le faut ! » Game boy : Il n’y a pas si longtemps elle était le nouveau gadget à la mode, tout le monde se ruait sur Mario, Tétris…etc. Maintenant elle est l’ancêtre de la WII , eh wii la technologie évolue ! Hé Arnold : Dessin animé relatant les aventures d’un garçon à la tête de ballon de rugby et de son ami aux cheveux défiant la loi de la gravité. Interville : Jeux télévisé opposant deux équipes (chacune représentant une ville située au fin fond de la France). Les adversaires peuvent s’affronter comme des sumos, se jeter des tartes à la crème mais aussi s’attaquer à dos de taureau. Johnny Hallyday : La pire histoire belge du Rock français des années 60 à nos jours. Il porte un dentier qui tient mal, épouse une multitude pétasses de plus en plus jeunes, vend des lunettes, des teeshirts fluorescents, des boîtes à meuh sur les marchés de province, en continuant à donner des interviews dignes de Van Damme. Malheureusement, le seul feu qu’il peut allumer désormais, c’est la flamme du columbarium! Kinder surprise : Coquilles en chocolat vides enveloppées d’un papier aux couleurs vives, et renfermant une surprise dans son incroyable œuf en plastique jaune ! « Toc, toc, toc - Mais qu’est ce que c’est ?? Rhaaaa ! c’est Kinder Surprise! » La Roue de la Fortune : Jeu télévisé qui (soit disant) offrirait la fortune aux plus chanceux. Bien évidemment l’on ne tombe jamais sur la bonne case, la seule chose à gagner serait la vue de la pseudo Claudia Schiffer (1,78m et 90D). Macarena : Tube révolutionnaire sponsorisé par TF1, ou l’on se remue ses fesses et change de direction a chaque « heyyy macarena ». Nikos : Né du mariage d’un evzone et d'une tomate fêta, il en a malheureusement hérité le Q.I. Ce qui expliquerait son incapacité à aligner deux mots hormis les « Vous êtes chauds! » ou encore « J'ai rien entendu! », phrases de rigueur pour pénétrer dans le cercle très fermé des présentateurs de TF1. Ozone : Groupe formé de trois jeunes Roumains à qui l’on doit l’incontournable hit Dragostea Din Tei (et son refrain : « Nu ma nu ma nu ma iei ») Poupée Barbie : Mannequin, princesse, aventurière, danseuse, chanteuse ou encore sirène, on pourrait l’appeler la femme parfaite. Le plus surprenant est qu’elle ne vieillit jamais! Un seul léger problème : elle ne mesure que 28 cm! Questions pour un champion : Jeu Télévisé présenté par Julien Lepers, où les candidats s’engagent dans la course à la bonne réponse (qui sera le premier à appuyer le buzzer??). Le gagnant finira toujours par prononcer les mots de la victoire : « Je reste!». Pas nous. Roméo et Juliette : Comédie musicale dont le but est de prouver qu’ «aimer c’est ce qu’il y a de plus beau». D’où l’expression, «pas aujourd’hui, je suis obisposée» Shirley et Dino : Couple censé pratiquer la profession d’humoriste, se produit sur la
Interpaul 44 scène du Plus Grand Cabaret du Monde. Tata Yoyo : Chanson à travers laquelle Annie Cordy nous fait part des vraies questions des vrais gens, comme:«Tata Yoyo qu'est-ce qu'y a sous ton grand chapeau?». Une nounou d’enfer : Feuilleton américain mettant en scène une famille de riches bourgeois new-yorkais et Fran Fine « La nounou so fashion » qui passe son temps à se manucurer, à montrer ses jambes et dont le rire défierait celui des méchants dans les Walt Disney. Vengaboys : Auteurs du fameux tube « boom boom boom boom », à la suite duquel ils sont très vite repartis. What for : Gagnants de la seconde promotion de Popstar, et non ils n’iront pas « plus haut » (à croire que leur contrat ne les engageaient pas pour plus de trois semaines et demi). Xena : Dans le style Catwoman ou Lara Croft, la version femelle de Conan le Barbare, qui tout comme les aventurières séduisantes du grand écran, en a fait fantasmer plus d’un (ou plus d’une à ce qu’il paraît). Yo-yo : Jouet qui nous a tous captivé (on pouvait y passer des heures ) et intrigué (mais comment la ficelle peut-elle permettre au yo-yo de monter et descendre aussi vite??). Zavatta : Cirque faisant sa publicité sur tous les panneaux de Courbevoie, si vous voyez ça un dimanche en fin d’après-midi, c’est le cafard assuré. LE BEAUF Le terme « beauf » est un mot du langage familier, popularisé par un personnage du dessinateur Cabu dans un album de 1976. Il caractérise le stéréotype du Français moyen, vulgaire et stupide. On parle généralement de « beau-attitude » ou de « beaufitude » pour désigner l'attitude d'un beauf. Selon l'idée générale, le terme connoté péjorativement, désigne une personne dotée de peu de culture mais qui n’éprouve pas de gène à l'afficher, n'ayant pas de manières, et n'hésitant pas à exprimer son goût prononcé pour tout ce qui est plus ou moins douteux, depuis sa manière de s'habiller à la décoration de son logement, en passant par les accessoires kitsch dans sa voiture, ce qui le rend au final ridicule et ringard. Il peut aussi désigner aussi une personne ayant des idées étroites et bornées. Les beaufs sont une catégorie à part, très hétérogène. En effet la plus part d’entre eux ont des styles vestimentaires assez variés (certains sont plutôt ensemble jogging informe, d’autres plutôt short+sous-corps+tongs) mais on leur reconnaît néanmoins quelques caractéristiques communes comme le port des chaussettes (blanches ou de couleur) quelle que soit la saison (même sur des tongs) et la grande diversité de tee- shirts (à l’effigie de Johnny Halliday ou des célébrités kitsch) qu’ils arborent fièrement. Ne pas oublier la CASQUETTE : accessoire indispensable du beauf, elle peut avoir diverses couleurs et éventuellement un ou plusieurs réservoirs à bière sur les côtés (plus pratique pour les soirées-télé, vautré dans le canapé). Parfois, le beauf se distingue également par le port de tatouages (pas toujours esthétiques) et par un duvet de poils récalcitrants qu’il porte généralement sous les aisselles et sur son ventre. Ainsi donc on distingue deux grandes catégories de beaufs: le beauf plutôt « peace cool » qui le plus souvent nous amuse et le beauf plutôt « grincheux » qui en générale nous agace.
Interpaul 44 Dictons du beauf : « Le sport c’est génial à travers un écran de télévision ! » « S'il le dise à la télé, c'est que c'est vrai ! » Politiquement parlant : «De toutes façons, c'est tous des pourris! Ils pensent qu'à nous pomper notre fric pour se payer des apparts gratuits ! » Quelques beaufs célèbres : Franck Dubosc Homer Simpson José (dans la série télévisée très culte « Hélène et les garçons ») Les émissions préférées du beauf : 1. "Le Bigdil", c'est LE divertissement du beauf. Il s'y retrouve entièrement et s'épanouit en rêvant de gagner la voiture 2. Les émissions de sport : "Téléfoot", "F1" etc. 3."Qui veut gagner des millions ?", seule émission à question où le beauf se sent intelligent. 4."30 millions d'amis" c'est vrai il aime les bêtes, surtout les bergers allemands. LE GLAMOUR Le terme « glamour », défini comme un anglicisme caractérisant une beauté sensuelle, pleine de charme et d’éclat, a souvent été utilisé pour caractériser les vedettes féminines hollywoodiennes et en ait devenu en quelque sorte un style dont les bases reposent sur la qualité du maquillage, l’élégance et l’originalité des vêtements, des chaussures, des accessoires,…Bref c’est une question d’apparence ! Souvent associé au « sex-appeal », le glamour a été et est encore de nos jours maintenu à la mode grâce aux célébrités qui arborent avec élégance ce style « so shine » à chaque défilé sur le tapis rouge. Cette mode est en particulier localisée au niveau capillaire. En effet, les effets les plus prisés sont les boucles (anglaises ou sauvages), les frisotis, les chignons, les tresses, les franges,…sans oublier la petite barrette (souvent inutile pour la tenu de la coiffure mais vital pour l’effet de style) Ainsi le glamour est LE style à adopter pour faire sensation parmi «les peoples». Quelques styles glamour : Sophistiqué Classique Décoiffé (effet qui nécessite un certain temps de travail même si son nom ne le sous-entend pas) Mystérieuse Décontracté Campagnarde
Interpaul 44 ▪ Profs ado : suite et fin CAS N°16 Sage comme une image CAS N°17 CAS N°16 J'aurais voulu être une artiste CAS N°18 C’était le temps des cheveux longs CAS N°19 J'évitais les paparazzi
Interpaul 44 CAS N°20 J'étais sage à l'époque CAS N°21 Ma période Goya (Chantal) CAS N°22 Mes années Corolle CAS N°23 Avant les lunettes
Interpaul 44 CAS N°24 C'était le temps des fleurs CAS N°25 Flower power On ne vous donnera pas les solutions, Débrouillez-vous seuls après tout ou demandez leur (avec diplomatie)
Interpaul 44 (On pardonnera Charb pour la faute d'orthographe)
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