Les facteurs qui influencent les dynamiques auxiliaires-ravageurs - L'agroécologie est un choix de durabilité pour l'agriculture. C'est un ...
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Les facteurs qui influencent les dynamiques auxiliaires- ravageurs L’agroécologie est un choix de durabilité pour l’agriculture. C’est un mouvement de fond Yoann Navasse 19 novembre 2020
Qu’est-ce que la régulation biologique ? « l'idée de régulation » est partout où des systèmes de transformations qui évoluent vers une équilibration. La régulation apparaît liée à un processus d'adaptation par auto- organisation du système. Réunion x – DATE 2
Régulation naturelle et efficacité A quoi tient l’efficacité de la régulation naturelle ? Réunion x – DATE 3
Régulation naturelle et efficacité A quoi tient l’efficacité de la régulation naturelle ? Spécialiste Généraliste Réunion x – DATE 4
Régulation naturelle et efficacité A quoi tient l’efficacité de la régulation naturelle ? Spécialiste Généraliste Spécialiste Généraliste Niche écologique étroite Niche écologique large Meilleure exploitation de la vs Meilleure résistance aux ressource perturbations environnementales Réunion x – DATE 5
Régulation naturelle et efficacité A quoi tient l’efficacité de la régulation naturelle ? Spécialiste Influence la répartition des espèces dans l’espace et Généraliste l’organisation des réseaux trophiques Spécialiste Généraliste Niche écologique étroite Niche écologique large Meilleure exploitation de la vs Meilleure résistance aux ressource perturbations environnementales Réunion x – DATE 6
Régulation naturelle et efficacité A quoi tient l’efficacité de la régulation naturelle ? Influence la répartition des espèces dans l’espace Stabilité de Abondance Variation des l’environnement des ressources ressources trophiques dans le temps trophiques dans le temps Degré de spécialisation Degré de spécialisation Degré de spécialisation 100 % 100 % 100 % Sp Sp Sp G G G 0 0 0 100 % 100 % 100 % Stabilité Abondance Variation temporelle Réunion x – DATE 7
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation naturelle ? Réunion x - Date 8
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation naturelle ? Réunion x - Date 9 Rusch et al. 2010; Navasse et al 2016
Les relations Plantes- Ravageurs-Auxiliaires Concept de communication Régulation naturelle spontanée Comment les plantes et le insectes communiquent ? Exemple Colza – Puceron - Parasitoïde Réunion x - Date 10
Les relations Plantes- Ravageurs-Auxiliaires La régulation naturelle repose sur une communication entre les êtres vivants des agroécosystèmes selon deux principes: ATTRACTION - REPULSION Réunion x - Date 11
Comment les plantes et les insectes communiquent ? Deux mécanismes ? Réunion x – DATE 12
Comment les plantes et les insectes communiquent ? Deux mécanismes ? Les substances volatiles Plus de 100 000 substances allélochimiques sont connus à ce jour. Les pucerons Aphis fabae , Myzus persicae et Brevicoryne brassicae sont attirés par les odeurs de leurs plantes hôtes tandis qu’ils sont repoussés pour les odeurs des plantes non- hôtes. Rôle important à longue distance Jolivet et al, 1992 ont montré que la mouche de l'oignon percevoir une odeur jusqu'à 100 m de distance (les thiosulfinates à base de soufre) Réunion x – DATE 13 (Karban, 1993 ; Karban & Myers, 1989 ; Nottingham et al. 1991).
Comment les plantes et les insectes communiquent ? Deux mécanismes Les stimuli visuels joueraient aussi un rôle central dans le processus de reconnaissance des plantes hôtes. Ces stimuli visuels seraient la seconde étape dans le processus localisation/identification de la plante hôte. Selon Finch & Collier (2000). La forme de la feuille et la réflectivité spectrale. Réunion x – DATE 14
Exemple : colza – Puceron - Parasitoïde Relation trophique: colza – Puceron Réunion x – DATE 15 (Navasse et al. 2016).
Exemple : colza – Puceron - Parasitoïde Relation trophique: colza – Puceron Brevicoryne brassicae Glucosinolates Brassica napus Réunion x – DATE 16 (Navasse et al. 2016).
Exemple : colza – Puceron - Parasitoïde Relation trophique: colza – Puceron Brevicoryne brassicae Glucosinolates Brassica napus Réunion x – DATE 17 (Navasse et al. 2016).
Exemple : colza – Puceron - Parasitoïde Relation trophique: colza – Puceron Brevicoryne brassicae Glucosinolates Stimuli visuel: La couleur jaune Brassica napus Réunion x – DATE 18 (Navasse et al. 2016).
Exemple : colza – Puceron - Parasitoïde Relation trophique: colza – Puceron Brevicoryne brassicae Glucosinolates Stimuli visuel: La couleur jaune Brassica napus Réunion x – DATE 19 (Navasse et al. 2016).
Les relations Plantes-Ravageurs- Auxiliaires Relation tri-trophique: colza – Puceron – Parasitoïde Glucosinolates Isothiocyanate Brevicoryne brassicae Réunion x – DATE 20 (Navasse et al. 2016).
Les relations Plantes-Ravageurs- Auxiliaires Relation tri-trophique: colza – Puceron – Parasitoïde Glucosinolates Glucosinates Isothiocyanate Myrosinase Isothiocyanate Brevicoryne brassicae Réunion x – DATE 21 (Navasse et al. 2016).
Les relations Plantes-Ravageurs- Auxiliaires Relation tri-trophique: colza – Puceron – Parasitoïde Glucosinolates Glucosinates Isothiocyanate Myrosinase Isothiocyanate Brevicoryne brassicae Réunion x – DATE 22 (Navasse et al. 2016).
Les relations Plantes-Ravageurs- Auxiliaires Relation tri-trophique: colza – Puceron – Parasitoïde Glucosinolates Glucosinates Isothiocyanate Myrosinase Isothiocyanate Brevicoryne brassicae Réunion x – DATE 23 (Navasse et al. 2016).
Les insectes ravageurs des cultures La coévolution entre les plantes et les ravageurs s’appelle la course aux armements, Si la plante évolue plus vite que le ravageur elle sent sort, si c’est l’inverse, cela produit des dégâts importants Problème les plantes cultivés sont génétiques pauvres Réunion x – DATE 24
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation naturelle ? Réunion x - Date 25 Rusch et al. 2010; Navasse et al 2016
Efficacité des auxiliaires A quoi tient l’efficacité des auxiliaires ? Capacité à exploiter le ravageur et son maintien dans l’environnement Stabilité de Abondance Variation des l’environnement des ressources ressources trophiques dans le temps trophiques dans le temps Degré de spécialisation Degré de spécialisation Degré de spécialisation 100 % 100 % 100 % Sp Sp Sp G G G 0 0 0 100 % 100 % 100 % Stabilité Abondance Variation temporelle Réunion x – DATE 26
Régulation biologique et efficacité A quoi tient l’efficacité des auxilaires? Caractéristiques des agroécosystèmes Instable Stable Faible diversité de ressources vs Forte diversité de ressources Forte abondance mais Faible abondance mais très variable constante Réunion x – DATE 27 (Thomas et al., 1992 ; Barbosa et al., 1998)
Efficacité des auxiliaires A quoi tient l’efficacité des auxiliaires ? La spécialisation :Impacte le service écosystémique de régulation Caractère généraliste ou Efficacité de la régulation spécialiste des ennemis naturels naturelle Réunion x – DATE 28 (Thomas et al., 1992 ; Barbosa et al., 1998)
Efficacité des auxiliaires A quoi tient l’efficacité des auxiliaires ? La spécialisation :Impacte le service écosystémique de régulation Caractère généraliste ou Efficacité de la régulation spécialiste des ennemis naturels naturelle Capacité intrinsèque à réguler les ravageurs Augmente avec la spécialisation Réunion x – DATE 29 (Thomas et al., 1992 ; Barbosa et al., 1998)
Efficacité des auxiliaires A quoi tient l’efficacité des auxiliaires ? La spécialisation :Impacte le service écosystémique de régulation Caractère généraliste ou Efficacité de la régulation spécialiste des ennemis naturels naturelle La présence précoce et Capacité intrinsèque à réguler l’abondance dans l’environnement les ravageurs parcellaire Augmente avec la spécialisation Augmente avec le degré de « généralisme » Réunion x – DATE 30 (Thomas et al., 1992 ; Barbosa et al., 1998)
Efficacité des auxiliaires A quoi tient l’efficacité des auxiliaires ? La spécialisation :Impacte le service écosystémique de régulation Caractère généraliste ou Efficacité de la régulation spécialiste des ennemis naturels naturelle La présence précoce et Capacité intrinsèque à réguler l’abondance dans l’environnement les ravageurs parcellaire Augmente avec la spécialisation Augmente avec le degré de « généralisme » Compromis Réunion x – DATE 31 (Thomas et al., 1992 ; Barbosa et al., 1998)
Efficacité des auxiliaires Les auxiliaires, toujours en retards et avec une fécondité trop limités Réunion x – DATE 32
Efficacité des auxiliaires Les auxiliaires, toujours en retards et avec une fécondité trop limités Exemple concret Pucerons vs Auxiliaires 1 puceron = 30 larves 14 jours de développement larvaire ; En 1 mois envions 27000 pucerons 1 larves de coccinelle = 200 pucerons de mangés en 1 mois 1 adulte de coccinelle = 300 pucerons de mangés en 1 mois 1 larve de syrphes = 300 pucerons 1 larve de chrysope = 500 pucerons 4 auxiliaires = 1500 pucerons de consommés Les pucerons sont en activité dès que la température atteint 5°C alors que les auxiliaires ont besoin d'au moins 10 à 15°C. Réunion x – DATE 33
Les auxiliaires des cultures Deux grandes catégories d’auxiliaires: 1) Les prédateurs Ils tuent immédiatement leur proie en l’ingérant parfois complètement ou en aspirant son contenu. Ils sont en général « peu spécialisés », c'est-à-dire que ces auxiliaires s’attaquent à une grande gamme de proies. Et autres Araignées, Chrysopes et hémérobes Réunion x – DATE 34
Les auxiliaires des cultures Les carabes : cette famille de coléoptères comprend 700 espèces en Europe. Ils mesurent de quelques millimètres a 4 cm pour le plus grand. Les carabes (adultes et larves) sont capable d’ingérer 3 fois leur poids par jour Un carabe adulte peut consommer jusqu’à 125 pucerons / 6 limaces par jour. Anchomène (Agonum dorsale ou Platynus dorsalis) qui Carabe doré : grimpe sur les céréales est un Carabe grené : consommateur d’œuf de important prédateur des mangeant des œufs limaces et de larves. Ici pucerons de limace mangeant une larve de tipule Réunion x – DATE 35
Les auxiliaires des cultures Les Staphylins Adultes : 1 à 35 mm et larves : 0,5 à 25 mm Adultes avec élytres courts et tronqués, laissant paraître plus de la moitié de l’abdomen. Se retrouvent dans presque tous les types d’habitats. Majoritairement prédateurs ou décomposeurs. Les Cantharides Adultes : 17 mm au plus, Corps de forme allongée et droite, un peu aplatie. Élytres souvent plus courts que l’abdomen. Certains adultes sont prédateurs, d’autres se nourrissent de pollen. Se retrouvent surtout en bordure de champ. Uniquement prédatrices, les larves se nourrissent de limaces et de larves d’insectes terricoles. On les observe dans le sol et la litière. Réunion x – DATE 36
Les auxiliaires des cultures Les araignées : Prédateurs généralistes des pucerons des cultures et des insectes en général Oedothorax apicatus : impact les populations de pucerons sur céréales: 18 à 130 toiles/m2 - 1000 pucerons ailés attrapés par toile + cécidomyies et mouches. Réunion x – DATE 37
Les auxiliaires des cultures Les coccinelles sont des prédateurs des pucerons, des cochenilles et des acariens selon les espèces. On compte une centaine d’espèces en Europe Coccinelle à sept points Larve de coccinelle 4 points (Coccinella septempunctata) (Harmonia quadripunctata). adulte dans une colonie de Une larve de coccinelle pucerons. Elle mange 10 consomme entre 80 et 260 pucerons par jour soit 600 pucerons en 4 semaines pucerons en 2 mois de vie Réunion x – DATE 38
Les auxiliaires des cultures Les syrphes et chrysope Ces larves consomment en moyenne 400 pucerons au cours de leur vie qui dure de Les larves de chrysopes se nourrissent 8 à 15 jours . de pucerons, thrips, cochenilles, araignées rouges, larves de doryphores et piérides du chou. À l'âge adulte, la plupart des une larve de chrysope peut se nourrir espèces butinent sur les fleurs de plus de 500 pucerons au court de sa et participent de fait à leur vie; en une heure, 30 à 50 araignées 29 pollinisation. rouges peuvent être dévorées. Réunion x – DATE 39
Les auxiliaires des cultures Les punaises du type anthocorides ont besoin de 300 à 600 acariens ou 100 à 200 pucerons pour leur développement larvaire Macrolophus caliginosus (punaise) : un Les Anthocorides sont important prédateur des pucerons et des prédateurs des pucerons aleurodes. et acariens phytophages. 2 à 3 générations par an. Mange 15 à 20 pucerons par jour. Réunion x – DATE 40
Les auxiliaires des cultures Deux grandes catégories d’auxiliaires: 1) Les prédateurs Ils tuent immédiatement leur proie en l’ingérant parfois complètement ou en aspirant son contenu. Ils sont en général « peu spécialisés », c'est-à-dire que ces auxiliaires s’attaquent à une grande gamme de proies. Et autres Araignées, Chrysopes et hémérobes 2) Les parasitoïdes L’action des parasitoïdes est plus lente, et plus spécifique que celle des prédateurs. L’insecte effectue une partie de son cycle à l’extérieur ou à l’intérieur du ravageur parasité, le conduisant finalement à la mort. Réunion x – DATE 41
Les auxiliaires des cultures Les hyménoptères parasitoïdes. Ils pondent leurs œufs dans les pucerons dont les larves se nourrissent. Les adultes se nourrissent surtout de miellat et de nectar. 10 œufs matures par jour et la durée de vie de l’adulte est de 3 jours Parasitoïde (Aphidius ervi) déposant un Momies de pucerons œuf unique dans un puceron vert du parasités pois. Réunion x – DATE 42
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation biologique ? Réunion x - Date 43 Rusch et al. 2010; Navasse et al 2016
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation biologique ? Réunion x - Date 44 Rusch et al. 2010; Navasse et al 2016
Influence des pratiques agricoles 1) La diversité végétale (cultivée) à l’échelle du paysage Conclusion basé sur une étude de 209 travaux portant sur la diversité végétale et les espèces de ravageurs 52 % des études montrent que les espèces de ravageurs sont moins abondantes dans les écosystèmes agricoles diversifiés que dans les monocultures 15% des études montrent que les ravageurs sont plus abondants dans les écosystèmes diversifiés Beaucoup d’études montrent que les intercultures COUVERT et/ou CIPAN et même les ADVENTICES diminuent les dégâts liés aux ravageurs. La diversité végétale est toujours favorable aux auxiliaires en terme de diversité et d’abondance. Réunion x – DATE 45
Influence des pratiques agricoles 1) La diversité végétale à l’échelle du paysage influence la dynamique des ravageurs, Pourquoi ? l’hypothèse liée au l’ennemi (augmentation des ennemis naturels) (Root 1973), l’hypothèse de la concentration en ressources (diminution de la probabilité du ravageur de trouver sa plante-hôte du fait de la « dilution » de cette plante-hôte parmi les autres plantes) (Root 1973), l’hypothèse de la culture piège (qui attirerait davantage les ravageurs) (Vandermeer 1989). Réunion x – DATE 46
Influence des pratiques agricoles 1) La diversité végétale à l’échelle du paysage influence la dynamique des ravageurs, Pourquoi ? l’hypothèse liée au l’ennemi (augmentation des ennemis naturels) (Root 1973), l’hypothèse de la concentration en ressources (diminution de la probabilité du ravageur de trouver sa plante-hôte du fait de la « dilution » de cette plante-hôte parmi les autres plantes) (Root 1973), l’hypothèse de la culture piège (qui attirerait davantage les ravageurs) (Vandermeer 1989). Réunion x – DATE 47
Influence des pratiques agricoles 2) La résistance des variétés végétales vis-à-vis des ravageurs est une méthode importante pour limiter l’impact des ravageurs, par des mécanismes d’antixénose (non-préférence) ou d’antibiose (effet de substances toxiques, gênant le développement). longue et coûteuse 3) Il semble qu’une forte fertilisation en azote favorise, dans la plupart des cas, l’attaque des ravageurs (Scriber 1984; Waring and Cobb 1992). Une étude montre qu’un parasitoïde de la teigne des Brassicacées est affecté par les taux de fertilisation du sol (Sarfraz, Dosdall et al. 2009). Réunion x – DATE 48
Influence des pratiques agricoles 3) L’effet du labour sur les ravageurs est variable selon les études et les espèces. Impact varie selon le type de labour, mais aussi des caractéristiques écologiques des espèces (telles que la taille du corps, le cycle de vie, le régime alimentaire, les capacités de dispersion et la taille de la population) (Baguette and Hance 1997). Labours importants = diminution de l’abondance des ravageurs, des parasitoïdes et des prédateurs (mortalité et déplacements des populations) Pas toujours Réunion x – DATE 49
Influence des pratiques agricoles 4) la date du semis, des études montrent que la date de semis a une influence variable selon les ravageurs, pour une même culture. Semer tôt le colza d’hiver réduit les attaques d’altises (Phyllotreta chrysocephala) mais augmente celle de la mouche du chou (Delia radicum). 5) la densité de plantes De base, la densité de ravageurs par plante augmente avec la densité de plantes (selon l’hypothèse de la concentration en ressources (Root 1973)) mais de nombreuses publications montrent le contraire (Yamamura 1999) ce qui appuie plutôt l’hypothèse de la dilution des ressources. Par exemple, les dégâts liés à la mouche du chou, au charançon des tiges et au méligethe diminuent avec la densité de colza (Valantin-Morison, Meynard et al. 2007). Réunion x – DATE 50
Influence des pratiques agricoles 6) La rotation des cultures permet d’interrompre le cycle de vie des ravageurs et elle influence également les populations d’ennemis naturels. Une étude montre que des rotations sur 4 années, alliées à une diminution de pesticides, favorisent l’activité de certains prédateurs par rapport à une rotation conventionnelle sur 2 ans (O’Rourke, Liebman et al. 2008). 7) l’effet négatif de l’utilisation des pesticides sur les ennemis naturels est bien documenté Réunion x – DATE 51
Cas concret Quelques exemples d’études de l’influence des pratiques agricole sur les auxiliaires Réunion x – DATE 52
Effet des pratiques agricoles Contexte de l’étude Expérimentation de terrain, les communautés d’insectes auxiliaires ont été échantillonnées dans 80 parcelles de blé, 40 en AB et 40 en AC Insectes auxiliaires choisis pour l’étude Réunion x – DATE 53
Effet des pratiques agricoles Abondances moyennes d’insectes dans les parcelles en AB et en AC Globalement, les pratiques biologiques semblent plus favorables aux auxiliaires que les pratiques conventionnelles, moins vrai pour les parasitoïdes (car très spécialisés), forte variation annuelle en fonction des conditions pédoclimatique Réunion x – DATE 54
Effet des pratiques agricoles Effet des pratiques sur la présence des insectes auxiliaires Les différentes pratiques impactes différemment les groupes d’insectes. Cela montre que certaines pratiques en AB comme en AC peuvent favoriser la présence des insectes auxiliaires, mais qu’il faut trouver des compromis pour favoriser l’ensembles des groupes, Réunion x – DATE 55
Effet des pratiques agricoles Effet des pratiques sur la présence des insectes auxiliaires à l’échelle du paysage Réunion x – DATE 56
Effet des pratiques agricoles Effet des pratiques sur la présence des insectes auxiliaires à l’échelle de la parcelle Nous avons choisi 20 paysages de 1 Km2 avec des surfaces variables d’agriculture biologique et conventionnelle. Dans chaque paysage, des suivis d’insectes ont été fait sur 1 parcelle pour chaque conduite. (40 parcelles) Réunion x – DATE 57
Effet des pratiques agricoles Effet des pratiques sur la présence des insectes auxiliaires à l’échelle de la parcelle Réunion x – DATE 58
Effet des pratiques agricoles Effet du paysage sur la présence des insectes auxiliaires à l’échelle de la parcelle Importance des habitats semi-naturels dans le paysage pour l’abondance des insectes auxiliaires. Paysage fermé > à 20 % d’élément semi naturels dans un rayon de 500 m autour des parcelles suivi Réunion x – DATE 59
Effet des pratiques agricoles Pas de pratique et/ou de système miracle pour favoriser la régulation naturelle Ajustement au cas par cas en fonction de la cible Réunion x – DATE 60
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation biologique ? Réunion x – DATE 61 Rusch et al. 2010; Navasse et al 2016
Quels sont les facteurs qui vont avoir une influence sur la régulation naturelle ? Réunion x - Date 62 Rusch et al. 2010; Navasse et al 2016
Influence du paysage Le paysage peut se définir comme « un agencement l’écosystème qui échange de la matière et se caractérise par une hétérogénéité spatiale des habitats gouvernée pour partie par les activités humaines » Mosaïque paysagère Deux facteurs important dans la dynamique des populations Hétérogénéité : diversité d’habitats Fragmentation: disparité dans la taille des habitats de zones très vaste à quelques mètres carrés Réunion x – DATE 63 Gerbeaud et Long 2008
Influence du paysage Paysage : les Infrastructures Agroécologique Le contrôle des bioagresseurs par des auxiliaires est fortement influencé par la biodiversité environnante. La biodiversité d’un paysage agricole est liés à la diversité des milieux et également par la présence d’infrastructures agroécologiques 9 auxiliaires sur 10 doivent , pour survivre, quitter la parcelle cultivée à une ou plusieurs reprise au cour de leur vie Gîte et couvert en absence de la Contre 1 sur 2 ravageurs seulement ressource cible Réunion x – DATE 64
Influence du paysage Paysage : les Infrastructures AgroEcologique Les éléments herbacées Les éléments arborés Les Bandes enherbées et bandes Les différents types de haies, les fleuries bosquet, les bois… Zones refuges, réservoir de Zones de refuges, d’hibernation, proies, ressources de nectar de reproduction (ponte), et de pollen réservoir de proies, ressources de nectar et de pollen Les éléments aquatiques Pas d’aménagement miracle, Les mares et fossés c’est le nombre et la 1 ruche = 20L d’eau / an connectivité des IAE qui fait la biodiversité Réunion x – DATE 65
Influence du paysage La connectivité et la gestion des Infrastructures AgroEcologiques (IAE) La notion de corridors écologique, trame verte et bleue Le mode de gestion est tous aussi important - Période de fauche ou de taille - Nombre de fauche sur une année Réunion x – DATE 66
Influence du paysage L’agriculture intensive génère Paysage : les des surfaces immenses de parcelles cultivés cultures homogènes, qui constituent un terrain idéal pour les ravageurs. Des ressources et de sa Effectifs des disponibilité (sélection ravageurs variétale) une réduction de la Fragmentation et compétition pour les destruction des habitats ressources qui favorise les semi-naturels ravageurs Réunion x – DATE 67
Influence du paysage L’effet de la complexité du paysage (forte proportion de zones non cultivées) sur les populations de ravageurs et de leurs ennemis naturels est variable. 45 % des études ont montré une diminution des populations de ravageurs dans des paysage complexes 74 % des études ont montré une augmentation des populations d’ennemis naturels avec la complexité du paysage Réunion x – DATE 68 Bianchi, Booij et al. 2006; Navasse et al 2018
Influence du paysage L’effet de la complexité du paysage (forte proportion de zones non cultivées) sur les populations de ravageurs et de leurs ennemis naturels est variable. 45 % des études ont montré une diminution des populations dans des paysage complexes 74 % des études ont montré une augmentation des populations d’ennemis naturels avec la complexité du paysage Réunion x – DATE 69 Bianchi, Booij et al. 2006; Navasse et al 2018
Influence du paysage L’effet de la complexité du paysage (forte proportion de zones non cultivées) sur les populations de ravageurs et de leurs ennemis naturels est variable. Lien avec l’efficacité de la régulation naturelle 45 % des études ont montré une diminution des populations dans des paysage complexes 74 % des études ont montré une augmentation des populations d’ennemis naturels avec la complexité du paysage Réunion x – DATE 70 Bianchi, Booij et al. 2006; Navasse et al 2018
Influence du paysage L’effet de la complexité du paysage (forte proportion de zones non cultivées) sur les populations de ravageurs et de leurs ennemis naturels est variable. Lien avec l’efficacité de la régulation naturelle 45 % des études ont montré une diminution des populations dans des paysage complexes 74 % des études ont montré une augmentation des populations d’ennemis naturels avec la complexité du paysage Réunion x – DATE 71 Bianchi, Booij et al. 2006; Navasse et al 2018
Régulation naturelle et impact de IAE Installation agroécologique Diaeretiella Colza rapae Brevicoryne brassicae Réunion x – DATE 72 Navasse et al 2016
Régulation naturelle et impact de IAE Modèle d’étude Diaeretiella rapae Dégâts / pertes de rendement - Connue comme généraliste, près de 100 hôtes répertoriés Sur l’ensemble de son aire de répartition - Hôte principal : Brevicoryne brassicae le puceron cendré du chou Réunion x – DATE 73 Navasse et al 2016
Régulation biologique et impact de IAE Etudier la dynamique d’exploitation temporelle des différents hôtes par Diaeretiella rapae, dans les milieux cultivés et non cultivés au cours de deux années Exploitation séquentielle Expression du caractère généraliste dans le temps ? Temps Exploitation des hôtes avant, pendant et après le pic d’abondance de B. brassicae Réunion x – DATE 74 Navasse et al 2016
Régulation biologique et impact de IAE Suivi mensuel des populations de pucerons et de parasitoïdes dans et autour de parcelles de Brassicaceae 15 parcelles de Brassicaceae (avril à décembre 2014) 6 parcelles de Brassicaceae (année 2015) Calibré par le temps Parcelle cible Autres cultures Plélan-le-Grand Chemin Haie Bois Prélèvement : regroupement de 5 colonies de la même espèce, sur la même plante dans un même milieu et à une même date Réunion x – DATE 75 Navasse et al 2016
Régulation naturelle et impact de IAE Spectre d’hôtes réalisé sur les deux années 7 hôtes exploités sur les 22 potentiels, 67 prélèvements (422) S. avenae B. brassicae M. persicae H. atriplicis (7) H. lactucae M. carnosum (2) (50) (5) A. fabae (1) (1) (1) Milieux cultivés (53) Milieux non cultivés (14) B. brassicae = hôte majoritaire dans le milieu cultivé Réunion x – DATE 76 Navasse et al 2016
Régulation naturelle et impact de IAE 80 Nombre de prélèvements 70 Prélèvements Hôtes potentiels de D. rapae hormis B. brassicae 60 B. brassicae 50 D. rapae 40 30 20 10 0 Juin Mars Juin Avril Décembre Juillet Février Avril Août Décembre Mai Octobre Janvier Mai Octobre Juillet Août Novembre Novembre Septembre Septembre Pucerons hôtes 2014 Date d'échantillonnage 2015 B. brassicae M. persicae A. fabae Non cultivé H. lactucae M. carnosum H. atriplicis ? S. avenae Réunion x – DATE 77 Navasse et al 2016
Régulation naturelle et impact de IAE 80 Nombre de prélèvements 70 Prélèvements Hôtes potentiels de D. rapae hormis B. brassicae 60 B. brassicae 50 D. rapae 40 30 20 10 0 Juin Mars Juin Avril Décembre Juillet Février Avril Août Décembre Mai Octobre Janvier Mai Octobre Juillet Août Novembre Novembre Septembre Septembre Pucerons hôtes 2014 Date d'échantillonnage 2015 B. brassicae M. persicae A. fabae Non cultivé H. lactucae M. carnosum H. atriplicis ? S. avenae Réunion x – DATE 78 Navasse et al 2016
Régulation naturelle et impact de IAE Structuration génétique des populations Recherche de structuration génétique des populations avec 3 fragments de gènes: COI, 16S et LWRh Variabilité génétique entre les Brassicaceae cultivées et sauvages Réunion x – DATE 79 Navasse et al 2016
Régulation naturelle et impact de IAE Spectre d’hôtes et dynamique d’exploitation Pas d’exploitation séquentielle Espèce inféodée au milieu cultivé et à B. brassicae Exploitations rares et ponctuelles des autres hôtes Rôle écologique de ces événements ? Intégré la régulation des Activité hivernale ? ravageurs dans une approche système et/ou Structuration génétique des populations par guilde fonctionnel Des espèces cryptiques ? Structuration = spécialisation ? Importance de la biodiversité Génétique Réunion x – DATE 80 Navasse et al 2016
Régulation naturelle La diversité des paysages La diversité des écosystèmes (concept de niche écologique, habitats) © Nutriconscience La diversité des espèces (animales et végétales) Ce concept comprend également les relations intra et inter espèces et La diversité génétique les relations milieux / (gènes et allèles) espèces La Biodiversité Réunion x - Date 81
Merci de votre attention Yoann Navasse Chef de projet Agroécologie Chambres d’Agriculture de Normandie Chemin de la Bretèque 76237 BOIS-GUILLAUME Cedex Tel: 02 35 59 47 75 - 07 89 95 83 16 © INRA, Bernard Chaubet Mail: yoann.navasse@seine-maritime.chambagri.fr Réunion x - Date 82
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