ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des

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ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
NEPHROTOXICITE des
  ANTICANCEREUX
   (hors anti-angiogéniques)

M. GODIN et L. LEBOURG Rouen

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ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Nombreuses classes de médicaments
      Agents alkylants et apparentés
        Dérivés du Platine: Cisplatine, carboplatine, oxaliplatine
        Oxazosphorines: Ifosfamide, Cyclophosphamide
        Nitroso-urées: Streptozotocine, BCNU,
        Mitomycine

      Poisons du fuseau
        Vincristine

      Antimétabolites
        Antifoliques: Methotrexate, Pemetrexed
        Antipyrimidiques: Azacitadine, Gemcitabine

      Immunomodulateurs
        Interféron
        interleukine                                                 2
ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Plusieurs sites de néphrotoxicité

                               Tubes
                                   Cellules
                                   Précipitation intratubulaire

                                Vaisseaux
                                   Endothélium

                               Glomérules
                                  Podocytes

                               Interstitium

                                                              3
ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Plusieurs mécanismes de néphrotoxicité

    Extrinsèques liés à des conséquences extra-rénales
    des médicaments
          Syndrome de lyse tumoral
          Modifications volémiques

    Intrinsèques par
         Modifications hémodynamiques (capillary leak
       syndrome: IL-2)

       Toxicité directe ou indirecte

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ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Présentations cliniques variables

     Anomalies hydro-électrolytiques et acido-basiques
        Tubulopathies

     Insuffisance rénale aiguë
        NTA
        Précipitation intratubulaire
        NIA

     Syndrome hémolytique et urémique

     Syndrome glomérulaire
        Un même médicament peut être à l’origine
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             de plusieurs types d’atteinte
ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Vulnérabilité du rein aux néphrotoxines

          Facteurs de risque

Liés au patient

Liés au rein

Liés au médicament

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                         Perazella MA CJASN 2009; 4: 1275
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Facteurs de risque liés au patient
                                                       Hypovolémie efficace
Age > 65 ans       ∆ masse maigre   Cirrhose           Hypoalbuminémie
Sexe : femme       ∆ DFG                               Ictère rétentionnel
                   ∆ albuminémie
                                    Sd néphrotique
IRA/MRC                                                ∆ albuminémie

                                    Hypovolémie vraie /efficace
                                      Réabsorption proximale
                                      Faible débit urinaire

Anomalies métaboliques                Polymorphisme génétique
- hypokaliémie,                       - réponse immune
- hypomagnésémie                      - pharmacogénétique
- hypercalcémie                            oCYP450 rénal et hépatique
- pH urinaire acide ou alcalin:            osystèmes de transport
   cristallisation intratubulaire           membranaires /intracellulaires

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                                     Perazella MA CJASN 2009; 4: 1275
ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Facteurs de risque liés au rein
                                                  Activité métabolique
                                                  et travail cellulaire
                         Forte Q délivrée         élevés
                         FSR=20-25% du D
                         Débit cardiaque

               Réabsorption cellulaire
               des toxines

                                                Biotransformation des médicaments:
         Concentration importante               métabolites toxiques et ROS
         des médicaments dans les cellules                                           8
         de la médullaire et l’interstitium   Perazella MA CJASN 2009; 4: 1275
ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Facteurs de risque liés au médicament
    Néphrotoxicité directe       Association de néphrotoxiques
    du médicament                et de médicaments augmentant
                                 la néphrotoxicité
Exposition au médicament
- durée prolongée                    Transport compétitif entre
- fortes doses                       produits endogènes/exogènes:
                                     accumulation de toxines
                                     intracellulaires

 Administration simultanée
 de médicaments néphrotoxiques     Insolubilité du médicament
 -aminosides/cisplatine            ou de métabolites:
                                   cristallisation intratubulaire

                                                                    9
                                 Perazella MA CJASN 2009; 4: 1275
ANTICANCEREUX (hors anti-angiogéniques) - NEPHROTOXICITE des
Cinq exemples de néphrotoxicité

  Tubulopathies: Ifosfamide

  Insuffisance rénale aiguë
         NTA: Cisplatine
         Précipitation intratubulaire: Methotrexate

   Syndromes hémolytiques et urémiques: Mitomycine

   Podocytopathies: Interféron

                                                      10
TUBULOPATHIES
          IFOSFAMIDE

Indications
 Sarcomes tissus mous et ostéogéniques enfants et adultes
 Lymphomes
 Cancer du testicule et de l’ovaire
 Cancers bronchiques
 Cancers du sein métastatiques.....

Prescription
 En association avec d’autres cytostatiques
 Par cycles courts de 3 à 5 jours
 Toutes les 3 à 4 semaines

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Atteintes rénales de l’IFOSFAMIDE
  Tubulopathie proximale
      Glycosurie (90%)
      Aminoacidurie (28%)
                             β2MG, α1MG, et al.)
      Protéinurie de bas PM (β
      Défaut de réabsorption tubulaire du phosphate (20-30%)
      Syndrome de Fanconi avec ou sans IRA (1-7%)
          Hypophosphatémie et rachitisme hypophosphatémique
          Acidose tubulaire proximale
          Hypokaliémie
      Hypercalciurie, magnésurie, fuite sodée (rare)

  Insuffisance rénale aigüe , chronique ( 1.4-30%)

  Tubulopathie distale
      Trouble de la concentration des urines
      Acidose tubulaire distale
      Diabète insipide néphrogénique

                                                                             12
                             D’après Fujieda M et al. J Toxicol Sci 2009; 34 SP251
Toxicité tubulaire
  Au cours du traitement
  mais peut être découverte à distance de l’arrêt (mois, années)

  Facteurs de risque
    Doses cumulatives > 90-100g/m²,voire 60g?
    Jeune âge
    Prescription préalable de cisplatine
    Diminution du DFG

                                                                   13
Toxicité tubulaire persistante
  IRC: Farry JK et al. Eur J Cancer 2012; 48: 1326
 259 adultes âge moyen: 43.5 ans. DFGe
                         Nbre                   DFG
                         patients          (ml/mn/1.73 m²)
 Avant traitement        259                    81.5
 Fin 1er cycle           257                    67.4
 Après 1 an              217                    68.5
 Après 5 ans             154                    57.9

   Fanconi persistant (1%)
   Hyperphosphaturie persistante (20%)
   Rachitisme (5-18%) et ostéomalacie de
   l’adulte
                                                             14
Mécanismes de la toxicité tubulaire de l’IFOSFAMIDE

                         •Transport intracellulaire par hOCT2
                          (mais pas cyclophosphamide)

                         •Intérêt de la coadministration
                         de cimétidine?

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                          Ciarimboli G et al. Mol Pharm 2011; 8: 270
Mécanismes de la toxicité tubulaire de l’IFOSFAMIDE
            MESNA

                  CAA
 Acrolein

            IFO
                        • Principal métabolite du cyclophosphamide
                          ACROLEINE: non néphrotoxique (cystite)

                        • Principal métabolite de l’IFOSFAMIDE
                          CHLOROACETALDEHYDE (CAA)

                        • CAA IFO = 40 CAA cyclo

                                                               16
                             Nissim I et al. Cancer Res 2006;66: 7824
Autres anticancéreux responsables de tubulopathies
      Syndrome de Fanconi
       Cisplatine, azacitadine, pemetrexed, diaziquone, imatinib

      Perte de sel
       Cisplatine et azacitadine

      Fuite rénale de magnésium
       Cisplatine, cetuximab, et panitumumab

      Diabète insipide néphrogénique
       Cisplatine, ifosfamide, pemetrexed

      SIADH
       Cyclophosphamide et vincristine
                                                                      17
                                            Perazella MA CJASN 2012; 7: 1713
Nécrose tubulaire
          CISPLATINE
                                     aiguë
Indications
 Cancer du testicule, de l’ovaire et du poumon
 Cancer de la sphère ORL
 Cancers épidermoïdes
 Cancers de l’œsophage, de l’endomètre....

Prescription
 Habituellement polychimiothérapie
 Perfusion unique ou fractionnée sur 5 jours
 Toutes les 3 à 6 semaines

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CISPLATINE

 Chimiothérapie la plus utilisée dans le monde

 Néphrotoxicité et ototoxicité
   Néphrotoxicité chez 1 malade / 3 dès la première cure
   IRA dose-dépendante (doses > 50 mg/m²)
   Incidence augmente avec le nombre de cures
   Favorisée par co-administration de médicaments et
   hydratation insuffisante en pré et post injection

Atteinte rénale peut se manifester à distance de l’arrêt
Risque d’IRC

                                                           19
CISPLATINE

Néphrotoxicité et ototoxicité
 IRA à diurèse conservée en règle réversible
 Effet hémodynamique initial (baisse du DSR)
 suivi d’un effet tubulaire
   o enzymurie
   o fuite rénale du magnésium (hypomagnésémie)
   o protéinurie tubulaire
   o troubles de la concentration des urines
 Baisse habituelle du DFG de 20 à 40% la semaine suivant
 chaque cycle
 Anomalies tubulaires
     Hypomagnésémie avec hypokaliémie et hypocalcémie secondaires
     Perte de sel
     Diabète insipide
     Fanconi
                                                                    20
Mécanismes de la toxicité tubulaire du CISPLATINE

    Apoptotic pathways activated
    by cisplatin in renal tubular cells                                   21
                                          Pabla N et al. Kidney Int 2008;73: 994
Prévention de la néphrotoxicité du CISPLATINE

                                                           22
                          Yao X et al. Am J Med Sci 2007;334: 115
Prévention de la néphrotoxicité du CISPLATINE
European Society of Clinical Pharmacy Special Interest Group on Cancer Care
recommandations on the prevention of cisplatin nephrotoxicity

   Before administration
     1)   Estimate GFR or CrCl using a MDRD or Cockcroft-Gault formula, respectively
     2)   Ensure euvolemia is present

   Dosage
     Adjust cisplatin dosage according to the patient’s renal function

   Administration
     Administer the platinum slowly

                                                                                23
                Launay-Vacher V et al. Cancer Chemother Pharmacol 2008; 61: 903
Prévention de la néphrotoxicité du CISPLATINE
European Society of Clinical Pharmacy Special Interest Group on Cancer Care
recommandations on the prevention of cisplatin nephrotoxicity

   Hydration
    1)   Use a saline solution infusion that produces a brisk diuresis
    2)   Urine flow should be maintained at 3-4l/24h the preceding day and
         for the next 2-3 days
    3)   Do not use, diuretics, neither mannitol nor furosemide
    4)   There are no data for patients who already are on diuretics, for another
          concomitant disease such as hypertension

   After administration
    1)   When feasible, determine serum creatinine 3-5 days after completion
         of the course
    2)   Monitor magnesium routinely and supplement when necessary
    3)   Avoid co-administration of nephrotoxic drugs (aminoglycosides,
         non-steroidal antiinflammatory drugs, iodinated contrast media, zoledronate, etc.)
    4)   Re-evaluate renal function before the next course
                                                                                              24
                  Launay-Vacher V et al. Cancer Chemother Pharmacol 2008; 61: 903
METHOTREXATE                    Précipitation
 Antagoniste de l’acide folique qui
                                              intratubulaire
inhibe la dihydrofolate réductase

 Indications carcinologiques
    Doses conventionnelles (15 à 30 mg/m²/j)
       Choriocarcinome placentaire
       Carcinomes bronchiques, vésicaux
       Carcinomes des voies aérodigestives sup.
       Leucémies aiguës lymphoblastiques

    Hautes doses (1 à 12g/m²/j)
    avec administration séquentielle d’acide folinique
       L.A. lymphoblastique enfant
       Lymphome non hodkinien
       Ostéosarcome                                       25
METHOTREXATE

Nephrotoxicité avec fortes doses (1 à 12 g/m²)

 Incidence de l’IRA (1,8 à 12%) fonction des facteurs de risque
    Hypovolémie et diurèse faible
    pH urinaire acide
    Néphropathie pré-existante (DFG < 60 ml/mn)
    Traitement préalable par cisplatine ou concomitant avec autres
    néphrotoxiques

    Néphrotoxicité non prévenue par a. folinique (agit comme antidote
    mais ne réduit pas les concentrations de MTX)

 Mortalité en cas d’IRA: 4,4%
                                                                 26
METHOTREXATE

Mécanismes néphrotoxiques

  Précipitation intratubulaire distale
 MTX et 7-OH MTX filtrés et secrétés dans Tube Proximal
 Aux fortes doses, [C] de MTX et 7- OH MTX peuvent être
 supérieures à leur solubilité en milieu aqueux
 Solubilité de MTX dans l’urine directement proportionnelle au pH
 (solubilité de MTX et 7- 0H MTX 10 fois supérieure à pH 7
 qu’à pH 5,5)

 Toxicité tubulaire directe et baisse du DFG

                                                           27
METHOTREXATE

Prévention de la néphrotoxicité

  Adaptation des doses au DFG (ou espacer)

  Hydratation
    Préhydratation 2,5 à 3,5l/m²/j, 4 à 12h avant perfusion

  Alcalinisation
    Bicarbonates. Vérifier pH urinaire à chaque miction. Doit être >7
    jusqu’à [C] sérique de MTX < 0,1 µmol/L.

  Dosage sérique du MTX (et créatininémie)
                                                                                          28
      http://portails.inspq.qc.ca/toxicologieclinique/glucarpidase-intoxications-methotrexate.aspx
METHOTREXATE

 Traitement de la néphrotoxicité
     Réduction de la toxicité sur les cellules saines: Prescription d’acide
     folinique 24 à 48h après le MTX
                                                       Glucarpidase
     Diminution de la [C] sérique
          Hémodialyse mais rebond
          Glucarpidase (carboxypeptidase G2)
        Methotrexate

Glucarpidase

                                  Glutamic acid

         DAMPA
                                                                                                   29
               http://portails.inspq.qc.ca/toxicologieclinique/glucarpidase-intoxications-methotrexate.aspx
Microangiopathie
          MITOMYCINE            thrombotique
Indications
Adénocarcinomes
 Estomac
 Pancréas
 Colon, rectum
 Sein

Prescription
 Voie endovasculaire
 Dose par cure en moyenne de 10 à 15 mg/m²
 Cures espacées de 4 à 8 semaines. Dose totale 80 mg/m²
                                                          30
MAT secondaires à la MITOMYCINE
Délai d’apparition = 11,5 mois après début du ttt
(cancer en rémission)

Incidence 2 à 10%
    Toxicité dose dépendante (++ pour dose cumulée >50- 60 mg/m2)
 o Survenue rare si
       dose cumulée
Néphrotoxicité de la MITOMYCINE

Cytotoxicity can result in direct injury to the endothelium and lead to TMA.
The exact pathogenesis of TMA is unknown but may involve decreased levels of
prostacyclin, secretion of vWF, or exposure of the subendothelium leading to
thrombus formation                                                             32
                            Blake-Haskins JA et al. Clin Cancer Res 2011;17: 5858
MAT secondaires à la MITOMYCINE
       Possibilités thérapeutiques
Echanges plasmatiques
   Réponse : 20-30%
   Plusieurs cas d’inefficacité totale

Immunoadsorption sur colonnes

Corticothérapie?

Traitements Immunosuppresseurs???

Eculizumab?????

Possibilité de guérison spontanée en 6 à 9 mois?
Autre chimiothérapies anticancéreuses
responsables de MAT (anti-angiogéniques exclus)
Gemcitabine

Characteristics of TMA associated with mitomycin and gemcitabine

                                                                          34
                           Blake-Haskins JA et al. Clin Cancer Res 2011;17: 5858
35
Glomérulopathies/
         INTERFERON α           Podocytopathies
Indications
 Hépatite B et C
 Leucémie à tricholeuchocytes
 Leucémie Myéloïde Chronique
 Myélome multiple
 Lymphomes folliculaires
 Tumeurs carcinoïdes
 Mélanome malin

                                              36
INTERFERON α

               37
Glomerulopathie et INTERFERON α

 LGM / HSF (n=8, LMC, Mycosis fongoïde, myélome, autres)

      Durée de traitement: 5j à 20 mois

      SN: 8/8, IRA: 7/8

      Prot.U: 7,2 à 28,0 g/j

      Rémission partielle ou complète à l’arrêt: 2/8
      Corticoïdes: n=4, 2 R. partielle

                                                                   38
                                    Markowitz GS et al. CJASN 2010; 5:607
Glomerulopathie et INTERFERON α

 HSF avec collapsus (n=2, LMC, mélanome)
     Durée de traitement: 1 à 5 mois
     SN: 2/2, IRA: 1/2 Prot.U: 15,9 à 27,0 g/j

                                                                   39
                                    Markowitz GS et al. CJASN 2010; 5:607
En conclusion
 Quelques grandes règles
1. EVALUATION du DFG avant traitement et avant chaque cure

2. ADAPTATION POSOLOGIQUE à chaque cure

3. PREVENTION: Hydratation nécessaire le plus souvent

4. Eviter autres néphrotoxiques si possible, PCI à distance des cures

5. SURVEILLANCE rénale rigoureuse au cours du traitement

6. SURVEILLANCE A DISTANCE et A LONG TERME
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